Au vu des tendances qui s'annoncent à l'issue du scrutin législatif du dimanche 28 avril 2019, le nombre de femmes qui vont siéger pour la 8ème mandature à l'Assemblée nationale reste relativement faible. Sous réserve de la proclamation des résultats par la Cena, elles sont 06 femmes probables députées contre 07 pour la 7ème législature.
Selon les projections, les probables femmes députées qui au terme des résultats définitifs du scrutin législatif pourront siéger à l'Assemblée sont au nombre de 06.
Au niveau du Bloc Républicain, il s'agit de Dedevi Eugénie Chantal Ahyi, deuxième titulaire dans la 16ème circonscription électorale, Rosine Dagniho première titulaire dans la 18ème circonscription, Mariama Baba Moussa, 3ème titulaire de la 8ème circonscription.
A cela s'ajoute la première titulaire Awaou Bissirou de la 21ème circonscription électorale du BR et le retour de Sofiath Schanou du même bloc, présentée aussi en tant que première titulaire dans la 19ème circonscription électorale.
La seule femme probable députée de l'Union Progressiste est le 2ème titulaire de la 15ème circonscription électorale Sédami Romarique Médégan Fagla.
Sur 83 députés seules 06 femmes sont en passe de siéger à la prochaine législature qui va s'installer en mai prochain. Un chiffre inférieur au nombre de femmes qui ont animé le Parlement de la 7ème législature.
En effet, 7 femmes ont été représentées sur les 83 députés.
Ce nombre qui diminue à cette 8ème législature au lieu d'augmenter remet sur le tapis la question de la représentative de la femme à l'Assemblée nationale. Une situation peu reluisante qui se constate au Parlement béninois depuis la 1ère législature.
Pour la première fois depuis le début du Renouveau démocratique, la doyenne d'âge Rosine Vieyra Soglo ne siègera pas au parlement pour cette 8éme législature. Le dossier de candidature de son parti tout comme ceux des autres formations politiques de l'opposition ont été invalidés.
Akpédjé AYOSSO
Au terme du scrutin législatif du dimanche 28 avril 2019, plusieurs candidats de l'Union Progressiste et du Bloc Républicain sont susceptibles de siéger à l'hémicycle. Sous réserve de la proclamation des résultats par la Cena, la liste des probables élus du peuple de la huitième législature se présente comme suit :
Issa salifou
Allassane Séïdou
Sina Bio Gounou
Malick Sanni Mora
Domitien N'ouémou
Jacques Yempabou
Thomas Yombo
Lucien Houngnibo
Marcellin Ahonoukoun
Mathieu Adovi
Georges Bada
Epiphane Honfo
Nestor Noutaï
Akibou Soro Yaya
Orou Sé Guéné Yacoubou
Sacca Lafia
Valère Tchobo
Edmond Agoua
Marcellin Aka
Richard Alossohoun
Gbénonchi Gérard
Oswald Homéky
Jérémie Adomahou
Koffi Serge Madiwabou
Ahmed Affo Obo Tidjani
Défonix Kogblévi
Sèdami Mèdégan Fagla
Badirou Aguèmon
Abraham Zinzindohoué
Orden Alladatin
Nobimè Agbodranfo
Charles Comlan Gangnon
Dakpè Sossou
Mahugnon Kakpo
Hyppolite Hazounmè
Houna Victor Mètondji
David Camille Biokou
Justin Agbodjété
Augustin Ahouanvoébla
Léon Bokorè
Vlavonou Louis
Razak Olalanyé
Jean-Pierre Babatounde
Fortuné Nouatin
Luc Atrokpo
Boniface Yèhouétomè
Aké Natondé
Nassirou Arifari Bako
Sabaï Katé
Barthélémy Kassa
Gilbert Bangana
Gounou Salifou Abdoulaye
N'Da Antoine
Togni Cyprien
Houdégbé Octave
Sokpoekpe Nathanaël
Robert Gbian
Kora Gounou Zimé
Gbadamassi Rachidi
Bagoudou Adam
Mariama Baba Moussa
Jean-Eudes Okoundé
Akpovi Eustache
André Okounlola
David Gbahoungba
Zoumarou Wally
Youssoufou A. Bida Nouhoum
Abdoulaye Bio Tchané
Abdel Kader Gbadamassi
Ousmane Ibourahima
Chantal Ayi
Joseph Anani Amavi
Rosine Dagniho
Schanou Sofiath
Gbènamèto Jonas
Paulin Gbénou
Mathias Kouakanou
Awaou Bissiriou
Jean-Michel Abimbola
Dominique Atchawé
Sado Nazaire
Janvier Yahouédéhou
Hervé Hèhomey
F. A. A.
Dans un communiqué signé du procureur spécial près de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du terrorisme, il a été notifié aux personnes responsables des marchés publics de suivre rigoureusement les textes en vigueur pour les passations de marchés. " Il a été donné au Parquet Spécial près la Cour de Répression des Infractions Economiques et du terrorisme (CRIET) de constater que certains organismes relevant de la tutelle de l'Etat ainsi que des administrations publiques procèdent à la passation de commandes en violation des dispositions de la loi n°2017-04 du 19 octobre 2017 portant code des marchés publics en République du Bénin et de ses décrets d'application", indique le communiqué. Le procureur Togbonon souligne qu' " Il s'agit de manquements qui exposent leurs auteurs à des poursuites pénales outre les sanctions administratives qu'ils encourent. C'est pourquoi le parquet spécial invite tous les cadres et gestionnaires des deniers publics au respect des dispositions en vigueur".
Ces mises en garde participent à une gestion efficiente des biens publics. Ulrich Togbonon " rappelle aux Personnes Responsables des Marchés Publics (PRMP) et aux responsables des organes de contrôle des administrations publiques et autres organismes ainsi que ceux des Collectivités locales leurs obligations professionnelles, notamment celles relatives à la production périodique de rapports de performance et au respect des délais qui leur incombent dans le cadre des diverses étapes conduisant à la passation des marchés publics".
La gestion des marchés fictifs devient une préoccupation importante pour la CRIET.
G.A.
Les résultats partiels provisoires recueillis sur le terrain dans le cadre des législatives 2019 donnent déjà une configuration du prochain parlement.
Au vue des résultats, la huitième législature ne va pas trop variée. En dehors des députés de l'opposition dont les dossiers de candidature ont été invalidés, la plupart des députés du BMP (Bloc de la majorité présidentielle) sont en passe de retrouver leur siège à la huitième législature.
Parmi les anciens élus qui vont retrouver leur fauteuil au parlement, il y a Issa Salifou, Bako Arifari, Sabaï Katé, Barthélémy Kassa, Gilbert Bangana, Abdoulaye Gounou. Aussi, note-t-on le retour de Robert Gbian, Rachidi Gbadamassi, Valère Tchobo, Jean-Eudes Okoundé. D'autres députés comme Sossou Dakpè, Rosine Dagniho, Octave Houdégbé, Louis Vlavonou, Jean Michel Abimbola, Orden Aladatin ne seront pas du reste. Boniface Yèhouétomè, Aké Natondé, Janvier Yahouédéhou. Sofiath Tchanou, Jacques Yempabou, Lucien Houngnibo seront aussi de la partie pour la prochaine législature.
Ces législatives consacrent aussi le retour en force de certains élus qui n'ont plus retrouver leur fauteuil à l'Assemblée nationale depuis plusieurs années. Il s'agit de Eustache Akpovi et de Abdel-Kader Gbadamassi.
L'autre chose étonnante dans la prochaine législature, la faible représentativité de la gent feminine. A peine 6 femmes sur 83 députés pour cette législature contestée l'opposition.
G.A.
Après la sortie médiatique des anciens présidents ce lundi 29 avril 2019, demandant l'annulation du scrutin législatif, la Présidence du Bénin a réagi. Sur Rfi, le Directeur de la communication de la Présidence Wilfried Léandre Houngbédji, déclare qu'il n'est pas question de mettre fin au processus électoral parce que l'élection du dimanche 28 avril 2019, s'est déroulée conformément aux lois de la République.
Le Directeur de la communication de la Présidence du Bénin estime que le processus électoral qui a conduit aux législatifs de dimanche dernier a eu lieu conformément aux lois de la République.
« N'en déplaise à ceux qui soutiennent le contraire, à ceux qui ont vendu la peur, la psychose à nos concitoyens pour les intimider et empêcher certains d'entre eux d'aller aux urnes », a-t-il affirmé.
A en croire, Wilfried Léandre Houngbédji, « il faut donc laisser l'opposition responsable de ses menaces, de ses prétentions. Le peuple béninois observe très bien et voit ceux qui sont les promoteurs de la violence, du désordre dans le pays ».
Pour le Directeur de la communication de la Présidence du Bénin, s'il y a des anti-démocratiques, c'est évidemment ceux qui refusent de respecter les lois.
« Quand on a à faire avec des acteurs politiques qui face à un président légitime se comportent de façon à dire qu'ils vont écourter son mandat, qu'ils vont lui accorder le pardon, vous savez très bien comment on appelle ces gens », a lancé Wilfried Léandre Houngbédji.
Dans la déclaration lue lundi soir par l'ex président Nicéphore Soglo, l'opposition donne un ultimatum de 24 heures au président de la République pour la satisfaction de certaines exigences dont l'annulation du scrutin législatif du dimanche 28 avril 2019.
Akpédjé AYOSSO
Après le vote le scrutin du dimanche 28 avril dernier, les Béninois sont en attente de découvrir leur probables représentants à la huitième législature. Même si on pouvait avoir déjà une idée au regard des différentes compilations tant des OSC que des partis politiques, la voix la plus autorisée pourra situer les uns et les autres.
Le président de la CENA pourra donc au regard des avancées relatives au dépouillement donner les grandes tendances ce jour. Il est clair que la guerre des chiffres a commencé. Si pour la Plateforme électorale des OSC, le taux de participation est de 22,4%, les compilations de l'Union Progressiste fait état de 25%. En attendant les vrais chiffres de l'institution en charge des élections au Bénin, chacun fait déjà son idée sur la prochaine législature.
G.A.
Au lendemain du scrutin législatif du dimanche 28 avril 2019, le Parti du renouveau démocratique (PRD), à travers un communiqué signé du secrétaire général du parti, Falilou Akadiri, a salué le peuple béninois et ses militants en particulier pour cet élan à la défense de la démocratie. Il les exhorte à plus de vigilance pour éviter toutes manipulations. Selon le communiqué, le PRD sera toujours au côté du peuple pour la préservation des acquis du Renouveau démocratique dans le respect des valeurs fondamentales de liberté, de démocratie et de paix. Tout en dénonçant les velléités des pouvoirs publics de ne pas tenir compte du rejet massivement exprimé par le peuple à l'encontre d'un scrutin non inclusif, le parti a lancé le mot d'ordre ‘'Des élections législatives pour tous''.
Le Parti du renouveau démocratique remercie les organisations de la société civile, les organisations inter-régionales ainsi que la communauté internationale de leur disponibilité à aider le Bénin à sortir de cette crise.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Au cours d'un point de presse organisé ce lundi 29 avril 2019 au siège dit de la ‘'Résistance'', les anciens présidents de la République Nicéphore Dieudonné Soglo et Yayi Boni, la doyenne d'âge de l'Assemblée nationale, Rosine Vieyra Soglo, Candide Azannaï et quelques acteurs politiques de l'opposition, ont appelé à l'annulation du scrutin législatif de dimanche 28 avril 2019.
Dans une déclaration conjointe lue par l'ancien président Nicéphore Soglo, celui-ci s'est dit fier du peuple béninois qui s'est massivement abstenu et qui a infligé selon lui, un démenti cinglant à Patrice Talon. Il lui demande de stopper le processus avant ce mardi 30 avril 2019 au plus tard. L'ancien président a par ailleurs suggéré au président Talon de demander pardon et de renouer le dialogue avec la classe politique afin de trouver des solutions consensuelles pour des élections démocratiques et apaisées.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Les résultats pour le compte des législatives de 2019 se révèlent déjà. Selon les résultats bruts de terrain recueillis dans la 24ème circonscription électorale (Za-Kpota, Zagnanado, Zogbodomey, Ouinhi et Cové), l'Union Progressiste vient en tête avec 54.322 voix contre 49.911 pour le Bloc Républicain.
Dans la commune de Za-Kpota rassemblant les arrondissements de Allahé, Assanlin, Houngomé, Kpakpamé, kpozoun, Za-Tanta, Zéko, Za-Kpota-centre, le Bloc Républicain obtient au total 17.878 votes et l'UP 17.035.
Les électeurs des arrondissements de Agonlin-Houégbé, Banamé, Don-Tan, Dovi, Kpédékpo Zagnanado-Centre de la commune de Zagnando accordent 5.292 voix au BR et 6.971 à l'UP.
Dans la commune de Zogbodomey réunissant les arrondissements de Akiza, Avlamé, Cana I, Cana II, Domé, Koussoukpa, Kpokissa, Massi, Tanwe-Hessou, Zoukou, Zogbodomey-Centre, l'UP s'impose avec 15.961 de suffrages contre 10.912 pour le BR.
A niveau de la commune de Ouinhi comprenant les arrondissements de Dasso, Sagon, Tohoues et Ouinhi-Centre, le BR a raflé 8.795 de voix et l'UP 7.668.
Enfin dans la Commune de Cové, les votants des arrondissements de Houéko, Adogbé, Gounli, Houen-Hounso, Lainta-Cogbé, Naogon, Soli et Zogba, donnent 7.034 voix au BR et 6.687 à l'UP.
L'Union Progressiste totalise 54.322 de voix contre 49.911 pour le Bloc Républicain et vient ainsi en tête dans la 24ème circonscription électorale.
Akpédjé AYOSSO
La Plateforme électorale des Organisations de la société civile (OSC) a livré son résultat par rapport au taux de participation aux élections législatives de dimanche 28 avril 2019.
L'information a été livrée au cours d'une conférence de presse tenue ce lundi 29 avril au Bénin Marina Hôtel de Cotonou.
Après son point sur le déroulement des élections législatives, la Plateforme électorale des OSC a livré les statistiques sur la participation des citoyens au scrutin de dimanche dernier. Selon les données enregistrées par ses moniteurs (observateurs) envoyés sur le terrain, Mme Fatoumatou Batoko Zossou et ses collègues de la plateforme ont révélé que le taux de participation au plan national est de 22,4%.
Elle ont profité de l'occasion pour mettre l'accent sur les incidents signalés au cours du scrutin dans différentes localités du pays.
Mmes Fatoumatou Batoko Zossou, Maryse Glèlè Ahanhanzo, Claire Houngan Ayémonna, MM. Félix Hessou, Joël Atayi-Guèdègbé, le Pasteur Emmanuel Ogou et les autres membres de la Plateforme, n'ont pas manqué d'insister sur plusieurs cas de violation du code électoral dont entre autres le non affichage des données compilées à Soclogbo dans Dassa-Zoumè et à Wassaho dans Bohicon. La Plateforme électorale des OSC fait ainsi la lumière sur le déroulement des opérations après le retour de ses observateurs déployés sur le terrain.
G.A.
Dans un communiqué rendu public, la présidente du parti Union Démocratique pour un Bénin Nouveau invite les acteurs politiques notamment le chef de l'État à poursuivre la recherche de consensus avant l'installation de la prochaine legislature.
Dans le communiqué, la présidente de l'UDBN rappelle que " Les citoyens béninois étaient conviés à choisir leurs représentants au parlement ce dimanche 28 avril 2019. Le processus ayant conduit auxdites élections a été jalonné de suspicions entre les acteurs politiques, mettant ainsi en échec le consensus souhaité et voulu par l'ensemble des Béninois pour la tenue d'une élection inclusive".
" En attendant la publication des grandes tendances et des résultats officiels, l'UDBN fait le constat amer de l'engouement limité des électeurs. Les élections se sont tenues par endroit dans la paix et par ailleurs, elles ont connu des incidents violents et regrettables enregistrés dans certaines circonscriptions électorales. Les actes de dégradations posés par certains compatriotes ne sont point de nature à participer au développement tant souhaité par tous", déplore Claudine Prudencio. Aussi souligne-t-elle que "ces actes pourraient témoigner de la volonté et de l'engagement de notre peuple à conduire la classe politique béninoise à un dialogue franc et sincère pour une meilleure représentativité de l'ensemble des Béninois à la 8ème législature. Il n'est plus possible d'ignorer les inquiétudes exprimées parfois maladroitement".
Elle rappelle que " le parti UDBN n'a cessé de réclamer des sacrifices pour des élections inclusives comme meilleure option pour sortir de la crise et garantir la paix chère à nos populations. Quelle que soit l'issue des présentes consultations électorales, l'UDBN pense qu'aucun développement n'est possible sans un minimum de consensus".
La présidente de l'UDBN ajoute que notre peuple est inquiet et les acteurs politiques doivent trouver la force de discuter sincèrement pour une sortie de crise honorable. ''C'est maintenant qu'il nous faut envoyer ce signal fort pour éviter un pourrissement qui ne profite à personne", préconise Claudine Prudencio.
La députée pense que " La réalisation des ambitieux projets du PAG passe aussi par un environnement apaisé. Il n'y a pas de perdant ! Seul le peuple souverain est vainqueur. La démocratie béninoise peut encore étonner le monde".
A l'en croire, " Les lois ne sont bonnes que dans la mesure où elles consolident la paix et servent l'intérêt général".
A cet effet, " l'UDBN appelle à des consultations franches entre les forces vives de la nation pour convenir avant le 15 mai 2019 d'une solution qui garantisse la paix et renforce notre démocratie".
Elle rappelle que comme tout au long du processus électoral, l'engagement du Président de la République sera déterminant pour le succès d'une pareille initiative. ''L'UDBN encourage le Chef de l'État dans sa dynamique inlassable de poursuivre la recherche effrénée du consensus au sein des acteurs politiques et félicite les leaders religieux, les organisations de la société civile ainsi que la communauté Internationale et les exhorte à maintenir leurs efforts pour un dénouement heureux", indique le communiqué.
G.A.
La 1ère Adjointe au maire de Tchaourou, Awaou Badimon, a expliqué à Diaspora Fm les actes de vandalisme et le blocage des bureaux de vote qui se sont produits dans sa commune ce dimanche 28 Avril 2019. Elle a confirmé aussi les rumeurs qui font état de ce que les populations de sa commune migrent vers le Nigéria par peur de représailles.
La situation qui a prévalu ce dimanche dans la commune de Tchaourou est loin d'être une simple révolte. Les nombreux dégâts enregistrés sur le terrain confirment la mauvaise foi des populations. Mais pour la première adjointe au maire, loin d'être une situation de boycott, c'est du vandalisme. "Ce qui s'est passé c'est un drame. Non seulement c'est pour empêcher les élections mais aussi il y a eu de grands dégâts. Ils nous ont ciblés. Ils passent de maison en maison, pour saccager certaines, incendier d'autres. Par exemple moi en tant que première adjointe au maire, j'ai quatre bâtiments et ils sont allés vers 11h incendier toute ma maison. Comme cela ne leur suffisait pas, je suis allée déposer mon véhicule au commissariat, ils ont eu le courage d'aller sortir le véhicule et l'ont aussi incendié. Ils ont incendié le domicile de l'honorable même (le député Adam Bagoudou, ndlr). Certains sont allés déposer leurs véhicules là pour les sécuriser mais ils ont tout incendié. Ils ont incendié six véhicules là. Le dégât est grand", a déploré Awaou Badimon.
Elle confirme que le calme est revenu mais déplore ce qui s'est passé. Tout en qualifiant l'acte d'ignorance, elle confie tout à Dieu qui est maître de tous. " Actuellement, sur le terrain le calme est revenu. J'ai foi et je remercie le Seigneur. J'en profite pour apaiser la population au calme et leur dire que c'est l'ignorance. Ce sont nos enfants et je prie que Dieu apaise leur cœur afin que cela ne se répète plus. J'ai tout laissé à Dieu parce que c'est ma population. Dieu merci, il n'y a pas eu de perte en vie humaine. Il y a eu des dégâts matériels. Ça doit arriver, c'est pour cela. C'est le plan de Dieu", a lâché la première adjointe au maire.
Après ces événements de dimanche, une partie de la population se déplace déjà vers le Nigéria pour éviter d'autres représailles.
Ce que confirme la première adjointe au maire de Tchaourou. " Les gens sont paniqués. Je ne sais pas là où ils ont eu l'information que les militaires viennent de Cotonou pour agresser Tchaourou", explique l'autorité communale. Elle rassure ses populations que rien de cela n'est réel et les appelle au calme. "Je confirme à la population que ce sont de fausses rumeurs et rien ne se passera. Si déjà les meneurs ont cessé, ils ont compris que la population c'est nous, ce sont leurs parents qu'il n'y a plus rien", a-t-elle souligné.
G.A.
Le domicile Adam Bagoudou, député de la 7ème législature et candidat du Bloc Républicain dans la 8ème circonscription électorale, n'a pas échappé à la colère des manifestants à Tchaourou contre l'exclusion des partis de l'opposition pour ce scrutin législatif.
Après leur irruption dans la maison, ils ont menacé les habitants, avant de mettre le feu.
Plusieurs habitations et véhicules ont été brûlés.
Dans cette même commune, des manifestants s'en sont pris à une équipe de reportage de l'Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (Ortb).
Le bilan fait état d'un blessé et d'un véhicule pick-up saccagé.
Une enquête est ouverte par la police en vue d'interpeller et punir les auteurs de ces actes de violence et de vandalisme.
F. A. A.
Au lendemain du scrutin législatif de ce dimanche 28 avril 2019, qui a connu un faible taux de participation, des tendances sont connues dans quelques circonscriptions. Sur 11, l'Union Progressiste a obtenu plus de votants dans 08 circonscriptions électorales.
Le Bloc Républicain (BR) et l'Union Progressiste (UP) sont les deux partis qui ont pris part aux élections législatives de 2019. Quelques tendances dans certaines circonscriptions se révèlent déjà et l'UP est à la première place. Dans la 2ème circonscription électorale (Gogounou, Banikoara, Ségabana), l'UP est à la tête avec 37.658 voix contre 28.398 obtenues par le BR.
A Boukoumbé, Cobly, Matéri, Tanguiéta formant la 3ème circonscription électorale, le BR a 31.302 électeurs contre 19.741 pour le l'UP.
Au niveau de la 4ème circonscription, (Kérou, Kouandé, Natitingou, Péhunco, Toucountouna) l'UP réunit 20.887 voix contre 19.566 pour le BR.
Dans la 11ème circonscription ( Aplahoué, Djakotomey et Klouékanmè), l'UP s'est également imposée avec 75.122 de suffrages et le BR 24.017.
A Djougou dans la 13ème circonscription, le Bloc Républicain et l'Union Progressiste obtiennent respectivement 18.031 et 8.503 voix.
Les citoyens de Bassila, Corpago, Ouaké de la 14ème circonscription accordent au BR 23.156 voix et à l'UP 13.800.
Dans la 15ème circonscription qui englobe du 1er arrondissement au 6ème arrondissement de Cotonou, l'UP occupe la première place avec 7.611 votes et le BR 4.607.
Au niveau de la 17ème circonscription (Athièmé, Comé, Grand-Popo), l'UP réunit 19.599 voix et le BR 14.103 électeurs.
A Bopa, Lokossa, Houéyogbé dans la 18ème circonscription, l'Union Progressiste est également à la tête avec 25.590 de suffrages et le Bloc Républicain 19.907.
Il en est de même dans la 21ème circonscription (Adja-Ouéré, Ifangni, Sakété) où les électeurs accordent à l'UP 26.096 votes et 16.507 au BR.
Aussi, au niveau de la 24ème circonscription électorale (Cové, Ouinhi, Zagnanado, Za-Kpota, Zogbodomey) l'Union Progressiste a-t-elle raflé 52.961 votes contre 49.303 pour le BR.
Au regard de ces tendances dans 11 circonscriptions, l'Union Progressiste semble être bien partie pour arriver en tête lors de la proclamation des résultats provisoires du scrutin législatif par la CENA.
A.A
Dans une interview accordée aux médias dans la nuit de ce dimanche 28 avril 2019, jour des élections législatives, le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), Emmanuel Tiando s'est prononcé sur le cas des localités où le vote a été perturbé du fait des incidents enregistrés.
Pour lui, la Cena n'est pas chargée d'assurer la sécurité dans ces localités (Savè, Bantè, Tchaourou, Glazoué, Parakou, etc). Elle constate tout simplement la manière dont le vote s'est déroulé, a-t-il souligné. Selon Emmanuel Tiando, il y a des endroits où il n'y a pas eu de vote ; la Cena explique-t-il, va tout simplement à l'issue de ce que les coordonnateurs d'arrondissement vont apporter, examiner pour voir, quel est l'état du vote qui a été effectué. En fonction de cela, des décisions vont être prises et la Cour constitutionnelle se chargera de voir si ces décisions sont justes ou pas.
Le président de l'institution chargée de l'organisation des élections au Bénin a par ailleurs informé que la Cena est à un taux de réception de 13% de cantines, raison pour laquelle il serait difficile de donner des tendances.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Au lendemain du scrutin législatif de ce dimanche 28 avril 2019, qui a connu un faible taux de participation, des tendances sont connues dans quelques circonscriptions électorales.
Le Bloc Républicain (BR) et l'Union Progressiste (UP) sont les deux partis qui ont pris part aux élections législatives de 2019. Quelques tendances dans certaines circonscriptions électorales se révèlent déjà. Dans la 2ème circonscription électorale (Gogounou, Banikoara, Ségabana), le BR obtient 28.398 et l'UP 37.658 voix.
A Boukoumbé, Cobly, Matéri, Tanguiéta formant la 3ème circonscription électorale, le BR a 31.302 électeurs et 19.741 pour le l'UP.
Au niveau de la 4ème circonscription, (Kérou, Kouandé, Natitingou, Péhunco, Toucountouna), le BR réunit 19.566 voix et l'UP 20.887.
Dans la 11ème circonscription (Aplahoué, Djakotomey et Klouékanmè), le BR rassemble 24.017 de suffrages et l'UP 75.122.
A Djougou, dans la 13ème circonscription, le Bloc Républicain et l'Union Progressiste obtiennent respectivement 18.031 et 8.503 voix.
Les citoyens de Bassila, Corpago, Ouaké de la 14ème circonscription accordent au BR 23.156 voix et à l'UP 13.800.
Dans la 15ème circonscription qui englobe du 1er arrondissement au 6ème arrondissement de Cotonou, le BR enregistre 4.607 comme suffrages et l'UP 7.611.
Au niveau de la 17ème circonscription (Athièmé, Comé, Grand-Popo) 14.103 électeurs ont voté pour le BR et l'UP réunit 19.599 voix.
A Bopa, Lokossa, Houéyogbé dans la 18ème circonscription, l'Union Progressiste est en tête avec 25.590 suffrages et le Bloc Républicain 19.907. Il en est de même dans la 21ème circonscription (Adja-Ouéré, Ifangni, Sakété) où les électeurs accordent à l'UP 26.096 votes et 16.507 au BR.
Aussi, au niveau de la 24ème circonscription électorale (Cové, Ouinhi, Zagnanado, Za-Kpota, Zogbodomey), l'Union Progressiste rafle-t-elle 52.961 votes contre 49.303 pour le BR.
Akpédjé AYOSSO
Le ministre de l'intérieur, Sacca Lafia a fait à travers un point de presse, le bilan de la journée du 28 Avril 2019 qui a été celle des législatives au Bénin. Selon les déclarations du ministre, le scrutin a été fortement perturbé par certains individus mal intentionnés. Ces derniers ont attaqué au centre et dans le Nord du pays, les bureaux de vote, la police républicaine , la presse, et les citoyens. Ces hors-la-loi ont entrepris de barrer la route pour bloquer la circulation. A en croire le ministre, des agents de la police républicaine ont été blessés par des armes de fabrication artisanale à Savé et des journalistes attaqués à Tchaourou.
Contrairement aux déclarations de la Plateforme électorale des OSC, Sacca Lafia précise qu'aucune perte en vie humaine n'est à déplorer. Il indique par ailleurs que la faible affluence notée dans les bureaux de vote est liée, aux diverses menaces proférées sur les réseaux sociaux. « Ces messages ont dissuadé les électeurs à se rendre dans les urnes ».
Aussi décerne-t-il un satisfecit aux forces de défense et de sécurité qui ont veillé scrupuleusement au maintien de l'ordre. Il souligne qu'ils ont assuré la sécurité des citoyens et fait face à la situation avec le professionnalisme.
G. A.
Les élections législatives du 28 avril au Bénin n'ont pas été sans incidence. Même si par endroit le vote s'est bien déroulé malgré la faible participation des citoyens, dans d'autres localités quelques incidents malheureux ont été enregistrés. La Plateforme électorale des organisations de la société civile (OSC) au cours d'une rencontre avec les médias a livré son constat.
C'est depuis la « salle de situation électorale » basée au Bénin Marina hôtel à Cotonou, qu'elle a livré la substance de ce qui s'est passé sur le terrain. C'est le pasteur Ogou qui a fait constater la tenue des « législatives difficiles entachées de beaucoup de violences ».
Dans son compte rendu, il souligne « un taux de participation des plus faibles, des cas de menaces et d'intimidations des électeurs. »
Selon la déclaration de la plateforme électorale des OSC, dans le Littoral et dans l'Atlantique, il n'y a pas eu d'incidents, mais dans d'autres régions du pays des actes de violence ont été constatés. En effet, des cas de décès ont été enregistrés à Bantè (1 décès) et à Parakou (1 décès). Selon les informations collectées par les observateurs (moniteurs) déployés sur le terrain, la plateforme électorale des organisations de la société civile (OSC) déclare avoir reçu des informations selon lesquelles plusieurs urnes (matériel électoral) auraient été emportées des bureaux de votes des trois arrondissements de Parakou par des individus masqués, armés de gourdins, de machettes, de briques et d'autres armes blanches. Les responsables de la plateforme électorale des organisations de la société civile (OSC) ont aussi relevé l'ambiance qui a prévalu dans les postes de vote, et quelques incidents majeurs du scrutin.
La Plateforme n'a pas été en mesure de donner une estimation sur le taux de participation puisque n'ayant pas toutes les données a cause de l'interruption de la connexion internet durant tout le temps du scrutin.
G.A.
MONITORING DES LEGISLATIVES 2019
Déclaration de la Plateforme des OSC
« Des législatives difficiles entachées de nombreuses violences avec une faible participation »
La Plateforme électorale des OSC du Bénin, avec le soutien financier de l'Union Européenne et de la Coopération Suisse, a animé une Salle de Situation Electorale (ESR) pour les législatives d'avril 2019.
La Salle de Situation Electorale (ESR), composée de trois (03) chambres à savoir la Chambre technique, la Chambre d'analyse et la chambre de réponses a bénéficié des données de monitoring envoyées du terrain par un total de 789 acteurs composés de 765 moniteurs et de 24 superviseurs.
I. L'ouverture des postes de vote
Les informations recueillies dans 582 postes de vote suivis par les moniteurs indiquent qu'à l'heure légale d'ouverture des postes de vote (7h00), 67,3% ont démarré les opérations. Dans 64,6% des centres de vote surveillés, les agents de forces de l'ordre et de sécurité étaient présents.
Les conditions d'ouverture ont été les moins satisfaisantes dans le Plateau (59%), le Littoral (63%), le Couffo (67%), à l'exception de nombreux postes qui n'ont pas pu fonctionner au cours de la journée.
II. L'ambiance dans les postes de vote
La plateforme a noté que l'ambiance dans les postes de vote n'a pas évolué par rapport à ce qui a été décrit dans les précédentes déclarations.
III. Le Déroulement du vote
A cette étape du processus, on peut affirmer que le taux de participation sera relativement le plus faible depuis l'avènement du renouveau démocratique au Bénin.
Il avait été observé, à la mi-journée que :
dans 18% des postes de vote suivis, des électeurs ont fait l'objet de tentatives de pression, d'intimidation, de menaces, de troubles à l'ordre public, de corruption ou de harcèlement des électeurs ;
dans 78% des postes de vote suivis, les forces de l'ordre et de sécurité présentes n'ont pas influencé la liberté de vote.
IV. Incidents majeurs du scrutin
Tout au long de la journée L'ambiance au niveau des postes de vote s'est davantage détériorée au cours de la journée. Ainsi, il a été observé :
des sorties de divinités locales à Savè ainsi que des cas de blessés à la suite d'accrochages entre militants des deux (2) partis en lice et ceux de l'opposition ;
un décès enregistré à Bantè après un accrochage entre populations et forces de l'ordre ;
un engin blindé incendié à Savè après un accrochage entre populations et forces de l'ordre ;
un capitaine de l'armée pris en otage à Savè. Les populations ont exigé et obtenu en échange de sa libération, celle de huit (8) civils arrêtés ce matin ;
à Parakou, un groupe de jeunes manifestants armés de gourdins, de machettes, de briques et d'armes modernes passent de poste de vote en poste de vote pour disperser et renvoyer les votants et les agents de bureau de vote. Il a été signalé un cas de décès à la suite d'accrochage entre militants des partis. Face à la gravité de la situation, les populations se sont retirées des centres de vote.
Dans la commune de Bantè, face aux actes de violences perpétrés par des manifestants, les forces de l'ordre et de sécurité se sont retirés des centres de vote. Dans cette situation, les téléphones de tout acteur relais (moniteurs de la plateforme, journalistes, etc.) sont confisqués par les meneurs ;
à Parakou, des individus masqués ont pris d'assaut les trois arrondissements de la commune en emportant les urnes. Les membres de poste de vote ont pris la fuite. Les moniteurs de la Plateforme ont dû enlever leur uniforme pour se confondre dans la foule ;
dans certaines localités (Klouékanmey, Banikoara, Dassari, Matéri, etc.), il a été noté des tentatives de fraude, d'achat de conscience, de bourrage d'urnes, d'intimidation, etc.
A Parakou et dans certaines zones de Porto-Novo, la situation est très tendue à l'heure où nous parlons, avec beaucoup d'actes de vandalisme.
Au regard de ces constats, la Plateforme électorale des OSC recommande :
A la CENA et aux forces de l'ordre : de ne pas perdre de vue les risques et menaces qui pourraient survenir dans la suite du processus déjà entaché par plusieurs irrégularités et faiblesses.
Fait à Cotonou, le 28 avril 2019