Le ministère des Enseignements Maternel et primaire vient de rendre public la liste des normaliens retenus dans la base de compétence .
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Le chef de l'Etat Patrice Talon est hors du territoire national depuis ce jeudi 17 octobre 2019. Selon le directeur de la communication à la présidence de la République du Bénin, invité sur la radio nationale ce dimanche 20 octobre 2019, Patrice Talon a un agenda chargé.
« Le Chef de l'Etat est actuellement en séjour à l'étranger. Il va assister à l'intronisation du nouvel Empereur du Japon ; après il sera en Russie pour le 1er sommet « Russie-Afrique », a déclaré Wilfried Léandre Houngbédji.
Le président Patrice Talon prendra part à la cérémonie d'intronisation du nouvel Empereur du Japon prévu pour le mardi 22 octobre 2019.
Concernant le 1er sommet Russie-Afrique fixé aux 23 et 24 octobre, Patrice Talon va prononcer un discours après ceux du président russe, de l'Egypte, de l'Angola et de l'Algérie.
L'objectif de ce premier sommet « Russie-Afrique », est de rechercher de meilleurs moyens pour renforcer la coopération bilatérale entre les deux parties.
Les participants à ce sommet aborderont également les liens unissant la Russie et l'Afrique dans les domaines de la politique, de l'économique et de la culture.
Le périple du chef de l'État au Japon et en Russie permettra de renforcer les relations de coopération avec les grandes puissances économiques.
Le Bénin (ex Dahomey) et la Russie ont établi des relations diplomatiques depui 1962.
C'est la première fois que le président Patrice Talon se rend en visite en Russie.
La dernière visite officielle d'un chef d'État béninois en Russie remonte à celle de Mathieu Kérékou, il y a 33 ans.
A.A.A
Le parti Union pour le développement d'un Bénin nouveau (UDBN) tient en ce dimanche son premier Conseil national à l'ex Usine d'engrais de Dèkoungbé situé à Godomey, dans la commune d'Abomey-Calavi.
Le président du Parlement Panafricain (dont l'Honorable Claudine Prudencio est Conseiller Spécial) est l'invité d'honneur de ses assises.
La forte pluie qui s'abat sur l'Atlantique et le Littoral n'a pas empêché les militantes et militants du parti de sortir massivement ce dimanche 20 octobre 2019 pour répondre à l'appel des responsables de l'UDBN.
Selon la présidente du parti, Claudine A. Prudencio, les échanges au cours de ce Conseil tourneront autour des conclusions issues du dialogue politique des 10, 11 et 12 octobre dernier. Les démarches entreprises pour l'enregistrement du parti ne seront pas occultées au cours des débats. Les militantes et militants de l'UDBN peuvent désormais se réjouir de leur appartenance à une formation politique légalement reconnue au Bénin.
Plusieurs autres sujets d'actualité dont les prochaines élections communales et municipales seront également débattus lors des assises.
F. A. A.
Conformément à son sacrosaint principe de « Un an pour diriger », les membres de la JCI Bénin se sont retrouvés en convention annuelle du 14 au 19 Octobre 2019 à Cotonou. Venus des 47 Organisations locales réparties sur tout le territoire national, les membres de la JCI Bénin ont procédé à l'évaluation du mandat 2019, célébré les réalisations de l'année et pris de nouveaux engagements pour 2020.
Le point fort de cette convention nationale a été l'élection du comité directeur national pour le mandat 2020. A l'issue d'un vote âprement discuté, c'est Madame Yesidath Aminou qui a été élue Présidente Nationale 2020 devenant ainsi la 6ème femme présidente de l'histoire et la 31ème Présidente de la JCI Bénin après les présidents comme, Emmanuel Guidibi, Léonard Kétodé, Gilleta Gbahoun, Ghilsiane Fagbohoun, Georges Yayi, Maixent Djeigo, Basile Djossouvi, Marius Kindji, Nikita Topanou, Alexandrine Codjovi-Antonio etc…. « Pour la Postérité, Investissons » ; est le thème fédérateur autour duquel, elle invite les membres à se mobiliser en 2020.
Il faut noter que cette élection a été suivie le même jour par un gala de passation de charge à Benin Royal Hôtel de Cotonou. Dans son discours de prise de charge, la nouvelle présidente a renouvelé son engagement à servir l'Organisation dans l'intérêt commun des membres, à travailler ensemble avec tous les membres, les autres organisations de la société civile, les pouvoirs publics à trouver des solutions durables aux nombreux défis de la Communauté.
Pour elle, plus que nécessaire, il est urgent d'oublier les divergences pour travailler ensemble à préserver la grandeur de la JCI Bénin.
Consultante en Relations Publiques et Gestion de Projets, Doctorante en communication sociale, Yèsidatou Foumilayo Aminou totalise à ce jour 15 ans de vie Jeune Chambre avec une riche expérience de prise de responsabilité. Directrice de Projet en 2007, elle a été en 2013 assistante chargée de la Communication Media et Hors Media du Président 2013 de la JCI Bénin, Présidente de la JCI Cotonou Aurore en 2014, Vice-présidente nationale en 2015, Première femme Directrice de l'Institut de Formation de la JCI Bénin en 2016, Secrétaire Générale Nationale de la JCI Bénin en 2017, Vice-Présidente Exécutive Zone B de la JCI Bénin en 2019.
Diplômée de la 32e Académie JCI du Japon, elle est formatrice JCI de rang national.
Rappelons pour finir que la JCI est un réseau mondial de jeunes citoyens actifs âgés de 18 à 40 ans présents dans plus de 115 pays au monde et travaillant tous les jours et chaque jour à identifier les défis de la communauté et y apporter des solutions durables. Elle a pour mission de donner aux jeunes gens des opportunités de développement qui leur permettent de créer des changements positifs.
Pérez L. (Coll)
Difficile de circuler sur la voie d'accès au pont de Djonou, situé à Godomey Houédonou, dans la commune d'Abomey-Calavi. Du fait de la pluie qui s'est abattue sur l'Atlantique et le Littoral ce week-end, ce principal axe, qui relie la commune d'Abomey-Calavi et la ville de Cotonou est complètement inondé rendant difficile la circulation aux usagers de la route.
En dehors pistes cyclables, les deux chaussées centrales sont aussi inondées, une première depuis la catastrophe de 2010.
L'état actuel de la voie constitue surtout un grand risque pour les véhicules et les gros porteurs qui transportent des marchandises du port de Cotonou vers les pays de l'hinterland.
F. A. A.
Sur le plateau de la télévision nationale ce samedi 19 octobre 2019, le ministre de la communication et de la poste Alain Orounla a clarifié la position du gouvernement sur la non participation de la société civile du clergé, et autres corps constitués de la Nation au dialogue politique des 10, 11 et 12 octobre dernier.
Au cours de l'entretien avec les journalistes, le ministre de la communication a invité les uns et les autres à ne pas confondre les missions. Quand il y a un problème, des voix s'élèvent, et « ça fait partie de nos traditions », a-t-il expliqué indiquant que cela ne fait pas avancer les choses. « Aujourd'hui, on est un peu plus dans la précision », a indiqué le porte-parole du gouvernement.
A l'en croire, le pays n'était pas en crise, les institutions fonctionnent normalement. « Il n'y avait aucune raison que les lois qui organisent la compétition politique, des lois qui ont été adoptées par des politiques et qui malheureusement font des difficultés à certains des acteurs politiques, ne peuvent être discutées que par des politiques. Il n'y a rien qui concerne une église dans la relecture de la charte des partis politiques ou dans le code électoral », a-t-il expliqué.
Selon le ministre de la communication et de la poste, la constitution confère au président de la République de gérer le pays pendant 05 ans, de prendre des initiatives qui sont de son ressort sans devoir forcément associer les populations, les citoyens. C'est la même chose en ce qui concerne les partis politiques qui ont le monopole de l'animation de la vie politique. « Donc, quand il y a un problème politique, nous devons admettre que les partis politiques s'en occupent et que d'autres débats ne s'en mêlent », a souligné Me Orounla.
Dans le cadre de l'adoption des lois portant charte des partis politiques et le code électoral, poursuit-il, il se pourrait qu'il y ait d'autres dialogues, un dialogue social, si l'on estime qu'il y a une crise sociale. Mais le dialogue que le gouvernement souhaite, c'est que « les compatriotes qui ne sont pas d'accord, viennent mettre à plat les problèmes qui leur sont posés, leurs préoccupations pour que ces préoccupations soient dans l'intérêt du pays ». Or, dans ce qui s'exprime, on lit que c'est une question d'hommes, de gens qui ne sont pas contents ou satisfaits du leadership du président de la République et de son gouvernement, et qui amènent les populations à s'éloigner de tout ce qu'il fait pour le pays. Selon le ministre de la communication et de la poste, « quand on n'est pas d'accord, on s'exprime et on dit pourquoi on n'est pas d'accord. Mais dire que le pays est en crise alors que ce n'est pas le cas, dire que l'argent ne circule pas alors qu'il n'y a pas d'argent qui doit circuler, dénigrer sur les chaînes internationales, tenir des propos irrévérencieux », n'est pas bien.
S'adressant aux anciens dirigeants, il estime que ceux-ci doivent mieux que quiconque connaître les difficultés liées à la conduite des affaires dans un petit pays comme le Bénin.
Alain Orounla a par ailleurs rappelé que le dialogue avait pour objectif d'assouplir les règles qui n'étaient pas insurmontables. Des partis qui n'avaient même pas un récépissé provisoire, et qui ont manifesté le soin, la volonté de se mettre en règle avec les textes de la République ont été invités. Mais les autres ont eu le potentiel de refuser de se conformer et qui se sont constitués en une rébellion chromosomique, se sont exclus d'elles-mêmes, a-t-il déploré.
F. A. A.
La sortie du fleuve Mono de son lit n'a rien épargné sur son passage. À Agoué où ce fleuve sert de frontière entre le Bénin et le Togo, mêmes les postes de contrôle de police des deux pays sont pris d'assaut par l'eau. Du coup, les agents de police ont abandonné leur bureaux de fortune.
La police fluviale qui joue un grand rôle dans le contrôle des personnes et des bien en transit au bord du fleuve à Kponou (Agoué) a dû se replier à sa base pour le moment à cause de la montée des eaux.
Désormais, pour se rendre à Agouegan au Togo, où ils ont pour la plupart leur champ, les populations d'Agoué transitent le plus souvent par là. De même, c'est par là que les habitants prennent pour se rendre au marché international ''Djoda'' qui se trouve de l'autre côté de la frontière au Togo et qui s'anime chaque lundi.
Mais avec le débordement des eaux, les homme en uniforme ont dû abandonner ces bureaux de fortune, même si le contrôle continue à distance.
Cokou Romain COKOU
L'histoire de la création du monde varie d'une société à une autre. En la matière, le mythe de la création du monde en Yoruba, rendu public par l'anthropologue Claude Assaba, nous enseigne que Ni Adam, ni Eve n'étaient à l'origine de l'univers. Une lecture attentive du récit permet de comprendre la vie sociale en milieu Yoruba, en l'occurrence la lutte pour le pouvoir, les conflits entre les aînés et les plus jeunes, ainsi que les sources profondes des conflits domaniaux entre populations. Les mythes ne permettent-ils pas de comprendre le fonctionnement des sociétés ? Tout porte à le croire.
Judicael ZOHOUN
La création de la terre dans la tradition d'Ile-Ife
Selon les yoruba d'Ile-Ife, au commencement n'existaient ni les hommes, ni la terre, ni tout ce qui la peuple. Il n'y avait que l'eau et le ciel. Tout était fluide, c'était le chaos. L'eau, la grande eau, c'est-à-dire la mer, avait son ‘'propriétaire'', Olokun (Olo = propriétaire, responsable, Okun = mer). Le ciel avait également le sien, Olorun (Olo ou Olu = propriétaire, Orun = ciel). Ainsi étaient réglées les choses jusqu'au jour où Olodumare (Être Suprême) décida de créer de la terre ferme sur l'espace occupé par les eaux. Il fit part de ses intentions à son fils aîné Oricala ou Obatala. Il lui demanda alors d'aller en bas créer la terre.
Pour la réalisation de ce projet, il lui remit avant son départ un sac, le ‘'sac de la création'' contenant une coquille d'escargot à l'intérieur de laquelle il y avait une matière noirâtre. Dans le sac il y avait aussi une poule ou un pigeon à cinq doigts. Il lui dit : « Descends et fabrique de la terre sur Okun ». Obatala se mit alors en route, appuyé sur sa canne d'étain, (opa osoro) ou canne des cérémonies. Sûr des privilèges que lui confère son droit d'aînesse et du pouvoir qui venait de lui être octroyé, il négligea d'accomplir, contrairement à ses autres frères, certaines obligations et de suivre certaines règles de conduite qui fondent leur communauté.
Le mythe rapporte qu'il refusa, avant d'entreprendre son voyage pour aller créer la terre, de faire certains sacrifices et offrandes à Ecu, Elegba, qui, entre autres fonctions, a celle de garder la porte entre l'‘'au-delà'' et le monde.
Ecu ne tarda pas à lui faire payer son arrogance. A peine franchi le seuil de l'au-delà, qu'il lui fit éprouver, une soif intense. Oricala fut ainsi amené à étancher sa soif avec le liquide qui avait jailli d'un palmier à huile dont il avait percé l'écorce à l'aide de sa canne. Ce liquide était du vin de palme. Il avait tellement soif qu'il en but exagérément. Il sombra dans un état d'ivresse qui lui fit oublier, sur l'heure, la mission qu'il avait à accomplir.
Le mythe relate par la suite que les autres fils d'Olodumare, les autres Orica peuplant le ‘'ciel'', prirent le miroir qui permet de voir au-delà des frontières de leur espace. Ils aperçurent alors Grand Orica, Obatala, totalement endormi. Ils se rendirent compte qu'il ne pourrait plus, à cette allure, réaliser ce dont Olodumare l'avait chargé.
Odudua, frère cadet d'Oricala et en même temps son plus grand rival, entreprit alors de descendre jusqu'à lui et parvint à lui subtiliser le sac de la création. Il retourna alors auprès d'Olodumare, le lui montra, lui rapportant dans quel état était tombé Oricala. Comme il l'espérait, Olodumare lui demanda d'aller réaliser à la place d'Oricala, l'œuvre de la création. Odudua descendit donc, sur l'ordre d'Olodumre. Mais avant son départ, il prit soin, contrairement à Obatala, de faire les sacrifices et offrandes à Ecu. Cette disposition préalable lui permit d'atteindre son objectif. Il sorti du sac la coquille contenant la matière noirâtre (la terre meuble), la déposa sur la surface des eaux. A l'endroit précis où il répandit la terre, il posa la poule à cinq doigts, qui se mit aussitôt à l'éparpiller dans toutes les directions. La terre ferme fut ainsi créée. Le monde fut créé.
Ile-Ife, le Centre du Monde
Le mythe poursuit : après que prit forme la terre ferme, que la poule repoussa les eaux, Odudua retourna auprès d'Olodumare pour lui rendre compte de sa mission. Olodumare envoya le caméléon pour aller constater l'état de l'œuvre accomplie. Le caméléon revint et dit : « l'espace créé est grand, vaste. » Olodumare, rassuré, entreprit de peupler le nouvel espace qu'il appela Ife, qui signifie à la fois amour et volonté. Cette première ville était une île (ilaodo ;
ila : faire séparer, Odo : cours d'eau).
Sur cette île, erraient les premiers hommes, qui ne savaient pas ce qu'ils devaient faire. Après un temps assez long, Olodumare quitta son domaine et s'installa au milieu de l'île. Avec lui vinrent les orica, ses fils. Olodumare dit : « Ecu, assieds-toi derrière moi. Ogu, mets-toi à ma droite. Obatala, assieds-toi à ma gauche. Vous, les autres orica, mettez-vous autour de moi''. Olodumare appela les hommes et leurs ‘'chefs'' et leur dit : « vous voyez ce qui se passe ici… Maintenant, faites bien attention. La ville s'appellera désormais Ife. La colline sur laquelle je suis assis portera trois palmiers. Mieux que partout ailleurs, les babalawo (père du secret, devins) pourront ici connaître les ‘'odu'' (signes géomantiques). Seize dieux sont venus avec moi. Ils auront des enfants et ils habiteront autour de vous. Ainsi, Ife sera abondamment peuplée.
Toi, Odudua, tu resteras et règneras à la tête de tout le groupe. Tu seras l'Oni d'Ife (propriétaire d'Ife) et tu enseigneras aux différents Alafin (propriétaire des palais) la volonté des orica. C'est à toi que revient la charge seconde, celle d'organiser la vie socio-politique des hommes. Je te fais Roi. Je me retire des affaires sociales, mais je laisse à tes côtés, pour te prodiguer des conseils et te donner la lumière des connaissances, Orunmila. Consulte-le pour toutes les affaires ».
Olodumare se retira alors dans son ‘'univers'', laissant la charge à Odudua de diriger les affaires sociales et humaines. Orunmila lui, devra apporter aux hommes les enseignements qu'il leur faut, servant ainsi d'intermédiaire entre le monde invisible des dieux et le monde sensible des hommes.
Pouvoir et secret initiatique
Le mythe ci-dessus explique en lui même la vie socio-politique en milieu Yoruba. La lutte pour le pouvoir. Le conflit entre les aînés et les cadets ainsi que les éléments de gestion des crises sociales y sont contenus
Dans l'esprit du mythe de la création de la terre en milieu Yoruba, on constate que divination (Fâ Orunmila) et le pouvoir sont indissociables. La connaissance du Fâ constitue non seulement un pouvoir mais aussi un élément important et nécessaire du pouvoir politique.
Pour pouvoir gouverner, il faut être en mesure de donner une explication à tout ce qui survient dans la vie de l'homme. Tout pouvoir est précédé d'un minimum de connaissances et d'un savoir fondamental : saisir les lois et principes fondamentaux de l'univers et être en mesure de les manipuler.
Dans cette structuration du pouvoir dans nos sociétés, on comprend alors le rôle des Babalawo ( prêtre Fâ) grand détenteur du savoir à l'instar des conseillers dans les Présidences .
Mythe de la création dans la tradition d'Oyo
Dans la variante du mythe de la création chez les Oyo, les séquences présentent Oranniyan comme le premier responsable à qui revint la création de la terre.
« Au commencement de la terre n'existait pas. En haut, était le ciel ; en bas était l'eau et aucun être n'animait le ciel, n'animait l'eau. Or, le Tout-Puissant Olodumare, le Maître et le Père de toutes choses, créa d'abord sept princes couronnés. Il créa ensuite sept sacs dans lesquels il y avait des cauris, des perles, des étoffes et autres richesses. Il créa une poule et vingt et une barres de fer. Il créa aussi une étoffe noire, un paquet volumineux dont on ne voyait pas la nature. Il créa enfin une très longue chaîne de fer à laquelle il attacha les trésors et les sept princes. Puis il laissa tomber le tout du haut du ciel.
A la limite du vide, il n'y avait que de l'eau. Olodumare, du haut de sa demeure divine, lança une noix de palme qui tomba dans l'eau. Aussitôt, un gigantesque palmier s'éleva jusqu'aux princes, leur offrant l'abri vaste et sûr de ses branches.
Les princes s'y réfugièrent et s'y installèrent avec leurs bagages. Ils étaient tous princes couronnés et, par conséquent, voulaient tous commander ; ils résolurent de se séparer. Les noms de ces sept princes étaient : Olowu qui devint roi des Egba, Onicabe qui devint roi de Cabe, Orangun qui devint roi d'Ila, Oni qui devint roi d'Ife, Ajero qui devint roi d'Ijero, Alaketu qui devint roi de Ketu, et le dernier créé, le plus jeune, Oraniyan qui devint roi d'Oyo. Avant de se séparer pour suivre leur destinée, les princes décidèrent de se partager la somme des trésors et des provisions que le Tout-Puissant leur avait donnés. Les six plus âgés prirent les cauris, les perles, les étoffes et tout ce qu'ils jugèrent précieux ou bon à manger. Ils laissèrent au plus jeunele paquet d'étoffe noire, les vingt et une barres de fer et la poule.
Les six partirent à la découverte dans les branches du palmier. Lorsque Oraniyan fut seul, il eut désir de voir ce qui se trouvait dans le paquet d'étoffe noir. Il l'ouvrit et y vit un tas de matière noirâtre qu'il ne connaissait pas. Il secoua l'étoffe : la matière noire tomba sur l'eau, ne s'y perdit point et
devint un monticule. La poule s'envola pour aller s'y poser. Elle se mit alors
à gratter cette matière noire qui s'éparpilla au loin sous son effort. Et le
monticule s'élargit et prit la place de l'eau. Et voilà comment naquit la
Terre.
Oraniyan se hâta de descendre sur le domaine ainsi produit par la matière noire et il prit possession de la Terre. Les six autres princes descendirent à leur tour du palmier et ils voulurent la prendre à Oraniyan comme ils lui avaient déjà pris dans le palmier sa part de cauris, sa part de perles, sa part d'étoffes et sa part de nourriture. Mais Oraniyan avait des armes. Ses vingt et une barres de fer s'étaient transformées en lances, en javelots, en haches et de la main droite, il brandissait une longue épée. Il leur dit : ‘'Cette Terre est à moi seul. Là-haut, lorsque
vous m'avez volé, vous ne m'avez laissé que cette terre et ce fer. La terre a
grandi, mais le fer aussi a grandi, il me servira pour la défendre. Je vais
vous tuer tous. Les six princes crièrent grâce. Ils rampèrent aux pieds
d'Oraniyan en le suppliant. Ils le prièrent de leur céder une partie de la
terre, pour qu'ils puissent y vivre, qu'ils puissent y demeurer princes.
Oraniyan leur fit grâce de la vie et leur donna de la terre. Il exigea seulement cette condition : ces princes et leurs descendants demeureraient toujours ses inférieurs à lui et à ses descendants ; chaque année, ils devraient venir rendre hommage et payer le tribut dans la ville capitale, afin de montrer et de rappeler qu'ils avaient
reçu par grâce et la vie et leur part de terre. Voilà comment Oraniyan devint
roi d'Oyo et souverain de tous le pays yoruba, c'est-à-dire de toute la terre ».
L'expansion politique
Prélude à la destinée militaire, les 21 barres de fer renvoient à la nécessité de la création de nouvelles entités politiques, disons à la conquête d'autres espaces.
La terre, la richesse et le pouvoir
Le développement de ces entités politiques dépend des possibilités économiques. Le signe visuel de cette richesse des royaumes yoruba est la couronne des princes dite Ade ilke, couronne de perles. Il reste cependant que la véritable richesse est la terre.
Oraniyan, devenu propriétaire de la terre, verra venir à lui un nombre de richesses : cauris, perles, étoffes, etc… Cette création de la terre par Oraniyan renvoie aux rapports entre les gens de pouvoir et les gens de la terre, justifiant à des moments donnés l'assimilation des gens de la terre, à l'exercice du pouvoir puisque l'exercice effectif du pouvoir passe pour un réel contrôle de la terre.
En réalité, la lecture de ce mythe situe dans une perspective évolutive du pouvoir yoruba. Elle en révèle la dimension ‘'concrète''.
Oraniyan marque une rupture dans la conception du pouvoir, il lui donne son caractère guerrier. Bien que le pouvoir publique des yoruba se soit consolidé et développé à partir d'Oyo, il n'en demeure pas moins que cette ville entretient des rapports, frisant même la dépendance vis-à-vis d'Ile-Ife. En effet, Ife revendique la prépondérance sur Oyo. C'est à Ife que l'on conserve jalousement le sable d'Oraniyan que les rois d'Oyo doivent tenir en main le jour de leur intronisation. Et on peut voir encore aujourd'hui à Ile-Ife un grand monolithe, l'Opa d'Oraniyan, son bâton de commandement à la guerre avec une grande dalle de pierre, acaOraniyan, le bouclier d'Oraniyan.
Au nombre des variantes du mythe de la cosmogonie, il faut signaler celle qui a cours dans le monde Idaaca. Les thèmes restent les mêmes, seul un des trois responsables cosmiques est remplacé par une autre figure du panthéon religieux global. Ainsi, à Idaaca, au lieu que ce soit Odudua ou Oraniyan qu'on rende responsable de l'œuvre de la création de la terre, on fait jouer ce rôle par la déesse Nana Bukuu. Ce qui n'est pas sans signification.
A Ile-Ife, Oyo (Nigéria) ou au Bénin
chez les Idaaca, Obatala ou Oricanla et Orunmila (Ifa) sont constamment cités.
La présence de ces deux figures peut s'expliquer pour le premier, par le fait
qu'ayant échoué dans l'entreprise de la création de la terre, Olodumare le
chargea de modeler les corps humains ; ce qui signifie en clair que, la
terre ayant été créée, c'est à Oricanla qu'incombe son peuplement ; pour
le deuxième, par le fait qu'il se présente comme le dispensateur de savoir, de
connaissances.
Les variantes prennent du ses dès qu'il s'agit de reconnaître et de légitimer la dimension socio-politique de la terre. Mais il ne faut pas perdre de vue les évidentes influences qu'impose l'histoire concrète des peuples. L'important ici, est de montrer les termes dans lesquels s'expriment les stratégies d'appropriation de l'espace que ce soit à travers les mythes ou à travers d'autres formes telles que les légendes.
Légende
Aux Mamahun, représentant la population aborigène de Igbo-Idaaca19 vinrent s'ajouter les Ijehun. Les premiers, selon les sources orales, prétendent sortir du flanc de la colline Oke Agbonu à Muja. Quant aux Ijehun, ils se disent d'origine yoruba et plus précisément d'Oyo au Nigéria. Le pays demeure alors sous l'autorité d'un chef, le Chef des Ijehun. Mais ceux-ci seront bientôt supplantés par des vagues Egba, arrivés dans le pays, bien après les Ijehun. Avec les Agba, le pays s'organise
et se structure en royaume avec à sa tête, un Oba, un Roi. La tradition orale
veut qu'un roi Egba, dont on ne garde plus le souvenir, laisse à sa mort, trois
fils de sa première femme et un fils (le plus jeune) de la seconde. A l'aîné de la première femme, il destine le trône. Mais le plus jeune les devins. Les signes d'Ifa qui devraient consacrer l'aîné en confirmant son droit de succession au trône furent truqués.
Le ministre du cadre de vie et du développement durable, José-Didier Tonato et son collègue en charge de la défense nationale, Alain Fortuné Nouatin étaient vendredi 18 octobre 2019, sur les chantiers de construction de la nouvelle caserne militaire d'Allada, et le site de construction de logements sociaux à Ouèdo, dans la commune d'Abomey-Calavi. L'objectif de la visite est d'apprécier le niveau d'avancement des travaux.
Suivant les explications des responsables de l'entreprise en charge des travaux, le chantier de construction de la caserne d'Allada est déjà à 19% de délai de consommation pour un taux d'exécution de 16%. Ce qui dénote d'un petit retard de 03 points à rattraper.
Le ministre du cadre de vie et du développement durable, a assuré que toutes les dispositions ont été prises pour que les travaux se déroulent dans les meilleures conditions de réalisation technique. « A part ce retard de 3% que nous allons travailler à rattraper, les choses se passent relativement bien », a-t-il souligné.
Evoquant quelques caractéristiques de la caserne militaire, le ministre délégué en charge de la défense nationale, a renseigné que l'infrastructure est prévue pour recevoir au moins 4 bataillons avec toutes les structures connexes. Il a cité entre autres l'infirmerie, les stands de tir, l'atelier technique et le parking. « Ce sera un camp moderne bien équipé. Je pense qu'à terme, nous aurons le camp moderne de l'Afrique de l'Ouest », a confié Alain Fortuné Nouatin.
Après Allada, la délégation a mis le cap sur le chantier de construction de logements sociaux à Ouèdo.
Appréciant le niveau d'exécution des travaux, le ministre du cadre de vie et du développement durable s'est dit satisfait.
F. A. A.
L'édition 2019 de la fête de la Gaani s'annonce déjà. La ville de Nikki va une fois accueillir cette nouvelle édition, du vendredi 08 au dimanche 10 novembre prochain.
Instituée par Sunɔ Sero, la Gaani signifie joie ou victoire. Elle sera présidée cette fois par l'empereur du Baru Tem, Sabi Na Yina III.
Cette fête ancrée dans la culture de tous les ressortissants de l'ancienne royaume de Kandi, permettra aux populations de vivre trois jours de réjouissances. Devenue désormais une fête identitaire, elle est célébrée chaque année par les peuples Baatonu et Boo.
Programme de la Gaani 2019
Vendredi 08 novembre 2019
10h 00 : Danses traditionnelles ;
19h 00 : Sortie des tambours sacrés
Samedi 09 novembre 2019
13h 00 : Parcours rituel et présentation aux tambours sacrés
Dimanche 10 novembre 2019
09h 00 : Allégeance à l'Empereur et baptême princier wasangari.
G.A.
Plusieurs marchandises sont bloquées à cause de la fermeture des frontières Nigéria-Bénin depuis le 20 août 2019.
En matière d'importations et d'exportations en Afrique de l'Ouest, le port d'entrée fonctionnel de Cotonou s'est imposé.
Les importateurs nigérians et même d'ailleurs préfèrent Cotonou au port de Lagos.
Comparativement au Nigéria qui a les plus grands ports d'Afrique de l'Ouest, Cotonou est un point d'entrée attractif pour les importateurs nigérians. Selon plusieurs importateurs interrogés par le site Vanguard, la raison de ce choix est liée aux lois nigérianes qui profitent bien aux agents des douanes plutôt qu'au pays. Les motifs de leur choix sur Cotonou sont relatifs entre autres au coût élevé du dédouanement des importations au Nigéria par rapport au Bénin, les goulots d'étranglement mis en place par les douanes, l'immigration, la NDLEA (National Drug Law Enforcement Agency) et les agences d''importation de conteneurs directement au Nigéria.
« Je dédouane mes marchandises des ports de Cotonou depuis 15 ans. Avant cela, j'étais mécène d'Apapa Ports jusqu'à ce que je réalise qu'il est beaucoup moins cher et plus facile à dédouaner dans le port de la République du Bénin et à importer au Nigéria », a déclaré un importateur à Vanguard. Selon lui, le dédouanement au port du Nigéria n'est pas ‘'chose aisée''. « Il y a toutes sortes de droits à payer même lorsqu'il existe des dérogations arbitraires pour certains autres importateurs. Le terrain de jeu n'est pas égal pour tous. Cette différence de droits est un gros problème car elle donne à certains importateurs un avantage sur d'autres, car ils sont tous obligés de vendre les mêmes produits sur le même marché », confie-t-il. Pour l'importateur, les agents de la douane tirent plus de profits du pourcentage de droits de douane (...). D'après un autre importateur interviewé par Vanguard, « ce n'est qu'au Nigéria qu'un conteneur dédouané et libéré au quai, finit par avoir des problèmes avec la même douane qui le dépiste également avant de parvenir à destination pour le mettre en fourrière ou pour multiplier les droits. Sinon, comment un conteneur autorisé par la douane à quitter le quai par les douanes pourrait-il se retrouver lui-même à la gare des douanes d'Ikeja ? ». Selon cet importateur, « aucun conteneur du Bénin ne doit faire face à de tels problèmes ». Aussi, s'est-il plaint par rapport au taux de vandalisme des expéditions par des rats de quai au Nigeria.
Au regard de tous ces faits et des inégalités au Nigéria, la plupart des importateurs préfère le port de Cotonou où il n'y a pas une série de droits d'importation.
En effet, à Cotonou peu importe le contenu, le dédouanement des conteneurs et leurs tailles sont faits avec un montant forfaitaire. Pour les importateurs, le mauvais état des routes donnant accès aux ports du Nigéria n'est vraiment pas la raison pour laquelle, Cotonou a dorénavant beaucoup de clients. « Les routes étaient encore bonnes à Apapa avant que je commence à importer des produits à Cotonou. Même la route de Badagry n'est pas bonne non plus, alors il ne s'agit pas de routes. Je tiens à vous dire que, dans le commerce international, le seul moyen de remédier à la fuite des capitaux du Nigéria au Bénin est d'améliorer notre facilité à faire des affaires », a affirmé un importateur nigérian.
A.A.A
L'Honorable Claudine Prudencio et les membres de son parti se retrouvent ce dimanche à l'ex usine d'engrais de Godomey-Dèkoungbé.
Le parti Union démocratique pour un Bénin Nouveau (UDBN) organise son premier conseil national ce 20 octobre 2019.
Le bureau directeur présidé par l'honorable Claudine Prudencio invite les délégués de tous les départements à participer massivement à ses assises capitales pour le parti.
Le premier conseil de l'UDBN intervient après la délivrance du récépissé lui conférant l'existence légale.
L'UDBN fait partie des huit formations politiques qui ont participé au dialogue politique, tenu à Cotonou du 10 au 12 octobre sur initiative du président de la République.
La délégation du parti conduit par l'honorable Claudine Prudencio a salué les conclusions des travaux de cette rencontre qui vise à décrisper la tension sociopolitique.
L'UDBN à travers son premier conseil national abordera différents sujets concernant la vie du parti mais aussi des questions d'actualité nationale.
L'organisation du parti par rapport aux prochaines consultations électorales ne sera pas occultée.
G.A.
La première session criminelle du tribunal de première instance de deuxième classe de Kandi va s'ouvrir lundi 21 octobre prochain. Le procureur de la République, Abdou Karimi Adéoti l'a annoncé à l'occasion d'un point de presse animé vendredi 18 octobre.
05 dossiers sont inscrits au rôle de cette session. Il s'agit selon le procureur, de trois dossiers d'assassinat et de complicité d'assassinat, d'un dossier de vol avec violence, et d'un dossier de parricide et de complicité de parricide.
« La nature des infractions commises par les personnes poursuivies traduisent les réels maux dont souffre notre société.
Les crimes de sang apparaissent plus élevés avec un pourcentage de près de 83% contre 17% de crime contre les biens », a souligné Abdou Karimi Adéoti.
Cette session criminelle, la première dans l'histoire du tribunal de Kandi s'ouvre conformément à l'ordonnance du 30 septembre 2019 du président du tribunal.
F. A. A.
Un écrivain africain vivant en France a démontré, preuve à l'appui, comment Michel Houellebecq a pu réécrire son roman « Soumission », qui a connu un succès impressionnant
By Cheikh Dieng - 29 septembre 2019
Michel Houellebecq a-t-il plagié le livre d'un intellectuel africain, ancien correspondant de presse ? C'est en tout cas le point de vue de El Hadji Diagola, journaliste sénégalais devenu romancier depuis quelques années. En effet, dans une interview accordée à une association française, l'intellectuel noir accuse l'écrivain français de lui avoir volé son roman : soumission.
Dans l'interview, M. Diagola explique tout. Dans sa version des faits, tout a commencé en 2005 alors qu'il était en vacances en Afrique. Cette même année, la question des banlieues était devenue un thème central en France. Au milieu de cette crise sociale qui agitait la classe politique française, El Hadji Diagola dit avoir eu l'idée d'écrire un roman dans lequel le président français serait un musulman noir.
Dans son roman, l'idée était de travailler sur un personnage qui serait un migrant clandestin africain recruté en France en tant que professeur de français. L'écrivain divise le roman en trois parties. Dans la première, le professeur clandestin, du nom de Mohamed, va se naturaliser français, puis deviendra sénateur avant d'être désigné président par intérim en remplacement au président élu qui vient de rendre l'âme des suites d'une longue maladie.
Dans la deuxième partie du roman, Mohamed, devenu président intérimaire, va organiser des élections anticipées. Il élira un président célibataire, d'où le titre de cette deuxième partie : « un célibataire à l'Elysée ». Dans la troisième partie, le président célibataire, fragilisé par une sévère crise politico-économique, ne tiendra pas longtemps. Il finira par présenter sa démission.
Des élections anticipées auront lieu et Mohamed, le clandestin déjà désigné président par intérim, remportera ces élections et deviendra président démocratiquement élu de la France, ce qui poussera l'auteur du livre à choisir pour titre de cette troisième partie : « un musulman à l'Elysée ».
« La première partie a été publiée en 2008 », dit l'écrivain, montrant dans la vidéo son livre intitulé : « Un Noir à l'Elysée ». L'auteur explique que la deuxième partie « un célibataire à l'Elysée » a été publiée en 2011. Et preuve à l'appui, il montre dans la même vidéo le livre dont on pouvait voir sur la couverture un président noir, vêtu d'un costume noir et assis dans un bureau de l'Elysée.
Dans l'interview, El Hadji Diagola a insisté sur la troisième partie qui a finalement été publiée en 2015 et qui a été à l'origine du problème qui l'oppose à Michel Houellebecq. En effet, l'auteur sénégalais dit avoir déposé cette partie aux éditions Gallimard (aussi appelées Flammarion). Dans un contexte où l'immigration de masse commençait à inquiéter de plus en plus de Français et où on montrait à la télé des images de clandestins sautant des fils barbelés pour rejoindre l'Occident, il intitule cette partie « la chute des barbelés » et l'envoie à l'édition Gallimard.
Gallimard rejette le livre en 2013 dans un mail. Dans la vidéo, El Hadji Diagola montre, preuve à l'appui, le mail qui lui a été envoyé par la maison d'édition. Après avoir retravaillé le manuscrit, il change le titre et lui donne celui-ci : « un musulman à l'Elysée ». En 2014, il envoie ce livre « un musulman à l'Elysée » aux éditions Gallimard (Flammarion) par lettre recommandée. Dans un réponse par mail, la maison d'édition refuse une deuxième fois de le publier.
Vers la fin de 2014, un véritable tintamarre médiatique annonce le livre de Michel Houellebecq dont la sortie est programmée en janvier 2015. L'auteur sénégalais est surpris d'entendre dans la presse que le roman de Houellebecq parle d'un président musulman en France. Une fois le livre sorti, El Hadji Diagola va l'acheter pour pouvoir ensuite confirmer ou infirmer la thèse d'un éventuel plagiat.
L'auteur sénégalais est surpris d'apprendre que le titre choisi par Houellebecq est « soumission ». « Mais, ‘Soumission', je l'ai déjà fait moi », s'étonne-t-il. « Mon premier titre de ce livre-là, à l'époque quand j'ai commencé à écrire, c'était ‘Soumission », ajoute El Hadji Diagola qui dit avoir changé de titre en suivant les conseils de sa femme.
Les coïncidences dans les deux histoires (celle de Houellebecq et celle de Diagola) sont frappantes.
1ère coïncidence : dans le livre de Houellebecq, il est question d'un musulman, professeur qui deviendra président. C'est la même idée que celle de l'écrivain Diagola dans son premier livre.
2ème coïncidence : El Hadji Diagola avait commencé son livre par un poème, Houellebecq fera exactement la même chose ( avec une longue citation).
3ème coïncidence : le nom choisi par El Hadji Diagola pour le personnage de son roman fut Mohamed. C'est aussi le même nom choisi par Houellebecq.
4ème coïncidence : dans le roman de Diagola, la femme du personnage principal (Mohamed) est d'origine tunisienne. Dans celui de Houellebecq, le président musulman français est aussi d'origine tunisienne.
5ème coïncidence : El Hadj Diagola évoque Charles Martel dans son roman. Ce même Charles Martel a été cité par Houellebecq dans « Soumission ».
6ème coïncidence : El Hadji Diagola avait déposé son livre chez les éditions Flammarion. Ce sera cette même édition qui publiera le livre de Michel Houellebecq, « Soumission ».
« Il me semble franchement que quelqu'un a communiqué mon manuscrit à Houellebecq et qui pourrait peut-être s'en inspirer », dit M. Diagola. L'écrivain sénégalais explique avoir déposé deux plaintes auprès du procureur. Mais, elles n'ont jamais été recevables faute d'arguments solides pour soutenir la thèse du plagiat. Diagola nuance. En effet, selon lui, il peut ne pas s'agir de plagiat, mais il est évident que Michel Houellebecq s'est bien inspiré de son travail.
Rappelons que Michel Houellebecq avait déjà été accusé de plagiat en 2010 après avoir pris des passages de Wikipédia pour son roman « La Carte et le Territoire » paru en septembre de cette année.
https://lecourrier-du-soir.com/scandale-en-france-michel-houellebecq-aurait-plagie-son-
fameux-roman-soumission/
https://m.youtube.com/watch?v=kxY1mp7te3Y
(Par Roger Gbégnonvi)
Que les choses soient claires. L'Europe n'a pas tenté d'exterminer les Noirs comme elle a osé de le faire avec les Juifs. Les Noirs ne la menacent pas, au contraire des Juifs qu'elle perçoit comme un grave danger. Partout et toujours les Juifs se distinguent, unis par le Livre Un et Unique, la Torah, et par Yahvé-Dieu qu'ils ont fait également Un et Unique pour éviter la dispersion entre livres et dieux multiples. Doté d'une âme divine à l'instar des Européens et mêlé à eux, ce peuple, très soudé, apparaît capable de grande concurrence. L'Europe a décidé de l'exterminer en laissant aller sur lui la meute nazie. Face aux Juifs, voici les Noirs. Décrétés sans âme divine. Car ils n'ont aucun livre et sont manipulables. Dispersés entre langues et dieux multiples, ils apparaissent incapables de toute concurrence. L'Europe a décidé, en régime d'esclavage ou de colonisation, de faire travailler pour son compte ces Cro-Magnon inférieurs, de les traiter comme il convient à des animaux à forme humaine.
Une éloquente illustration du Noir-sans-âme est la présence d'aumôniers, surtout catholiques, sur les bateaux négriers. Ces pasteurs d'âme avaient la charge exclusive du salut de l'âme des Blancs négriers. Jamais ils ne déplaisaient à Dieu en conférant le saint baptême à l'un quelconque des Noirs-animaux gisant et gémissant au fond des cales. Dans son ouvrage La Mission catholique en République du Bénin (1999), Mgr Jean Bonfils rapporte que « en 1728, le père Court, aumônier du fort [français] le 30 juin 1775, se livrait avec d'autres collègues à la traite de l'or et des esclaves » (p. 24). Enchaînés sur mer ou sans chaîne au sol, les Noirs-sans-âme avaient statut de serfs pour les Blancs de tout acabit, prêtres compris.
Mais il se produisit un couac à cause des abolitions de l'esclavage en mode va-et-vient. La dernière abolition française sans rétropédalage date de 1848. La toute dernière dans toute l'Europe chrétienne est la hollandaise, qui date de 1860. Le 8 avril 1861 débarqua au Bénin, alors Dahomey, le prêtre catholique Francesco Borghero, de la Société des Missions Africaines. Contrairement à ses ci-devant collègues sur les bateaux négriers ou dans les forts pour esclaves en transit à Ouidah, il se mit à catéchiser et à baptiser les Dahoméens comme s'il pouvait y avoir une âme divine dans leur corps noir. Un retournement inexpliqué.
Au vu du face à face 1860-1861 et de la volte-face soudaine, les Chinois cultivés demandent s'il est une encyclique, un édit, avouant que : 1- l'Occident a menti en décrétant les Noirs sans âme, 2- les Noirs ont toujours eu, comme tous les êtres humains, une âme divine, 3- l'Occident demande pardon pour les chaînes et la mort imposées aux Noirs sur la base d'un mensonge délibéré. S'il n'est point de texte confessant le mensonge, quel est le but du catéchisme enseigné aux Noirs ? S'il n'y a pas eu clair aveu de la faute, l'attelage catéchisme-baptême n'a-t-il pas le même objectif que l'attelage esclavage-colonisation, soit la soumission des Noirs à la volonté et aux intérêts des Européens ? Last but not least, les Noirs sont-ils sérieux quand ils acceptent d'être dits chrétiens, voire catholiques ?
Or, l'Occident se moque des Chinois cultivés. Il maintient en douce le statu quo ante. Car en Occident, on continue d'agresser Juifs et Noirs, d'en abattre un de temps en temps sans sommation, parce que c'est un Juif, parce que c'est un Noir. Et puis, en ces temps où l'intelligence artificielle triomphe en Occident, il existe la probabilité que les Noirs en restent à l'intelligence tout court. L'Occident sera alors justifié à leur reprendre l'âme qui leur a été concédée dans une totale confusion. On béatifiera Mgr Bartolomé de Las Casas à l'origine en 1542 de l'enfer des Noirs. Les choses reprendront leur cours d'avant. L'histoire bégaiera beaucoup. Sans invoquer l'éternel retour du bon philosophe Nietzsche, la nouvelle descente se fera accélérée vers des fonds jamais explorés. Nouveau retournement. Plausible. Hélas.
L'ancien recteur de l'Université d'Abomey-Calavi, professeur Brice Augustin Sinsin sera admis au grade d'Officier de l'Ordre International des Palmes Académiques du CAMES, le 4 décembre 2019, au cours d'une céremonie solennelle à Ouidah. Selon la correspondance du secrétaire géneral, Grand Chancelier de l' OIPA/ CAMES, adressée au récipiendaire, cette admission sera prononcée pour tenir compte de ses initiatives en faveur de la promotion de l'enseignement supérieur et de la recherche.
‹‹Par la même occasion, votre Brevet des Palmes Académiques vous sera remis par le Grand Chancelier de l'Ordre››, indique le Secrétaire général au professeur Brice Sinsin.
A.A.A
Condamnée à une peine d'emprisonnement d'un an pour ''consentement à se faire avorter par autrui" et "rapport sexuel hors mariage'', la journaliste Hajar Raissouni a recouvré sa liberté suite à une grâce que lui a accordée Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
« Cette grâce s'inscrit dans le cadre de la compassion et la clémence reconnues au Souverain et du souci de SM le Roi de préserver l'avenir des deux fiancés qui comptaient fonder une famille conformément aux préceptes religieux et à la loi, malgré l'erreur qu'ils auraient commise et qui a conduit à cette poursuite », précise un communiqué du ministère de la justice en date du 16 octobre 2019.
La décision du roi Mohammed VI de gracier la jeune reporter de 28 ans, son fiancé et l'équipe médicale accusée de l'avoir aidée à avorter, a suscité des réactions de soulagement aussi bien au Maroc qu'à l'étranger.
Une décision ‹‹ sage ››
« Je suis innocente (…). J'ai subi une grande injustice (...) », a déclaré Hajar Raissouni après sa libération.
La grâce royale a corrigé ''un procès injuste”, a-t-elle ajouté à la presse.
Arrêtée en août et condamnée le 30 septembre, la journaliste du quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum, son fiancé, un universitaire, et son gynécologue ont été libérés en même temps qu'elle, quelques heures après la grâce royale.
Le Tribunal de Rabat avait condamné le jeune couple à un an de prison. Le médecin, un praticien reconnu, autrefois décoré par le Roi, avait écopé de deux ans ferme, avec 12 mois de prison avec sursis pour l'anesthésiste – octogénaire – et 8 mois avec sursis pour la secrétaire médicale.
“Enfin une décision sage et joyeuse”, a écrit sur Twitter Younes Maskine, le directeur de publication du journal Akhbar Al-Yaoum.
Hajar Raissouni qualifie de “sain et utile” le débat soulevé par son arrestation et espère que “son cas servira de locomotive” pour dépénaliser l'avortement, les relations hors mariage, l'homosexualité et autres actes actuellement passibles de prison dans le Code pénal marocain.
Affaire interne
Avec cette affaire, plusieurs voix s'élèvent pour appeler les législateurs à assouplir le Code pénal, pour qu'il soit en phase avec l'évolution de la société.
Sa Majesté le Roi a pris sa décision “sans entrer dans le débat souverain que les citoyens marocains mènent sur l'évolution de leur société et dans lequel se sont invités, de façon regrettable, certains étrangers, intellectuels, médias et ONG”, précise une source gouvernementale.
La décision du Souverain marocain est donc mue par la dimension humaine accordée à cette affaire, et dénote de ce que les parties extérieures ne doivent pas s'immiscer dans les affaires internes du Royaume.
F. A. A.
Après leurs homologues du Mono, ce fut le tour des membres des tribunaux de conciliation du Couffo de bénéficier d'un atelier de renforcement de capacité à Aplahoue ce jeudi 17 octobre 2019. Entrant dans le cadre du projet ''Pour une justice de qualité accessible à tous'', projet mis en oeuvre par REPSFECO Bénin et GRASID ONG et coordonné par le ministère de la justice, cet atelier n'est qu'une activité parmi tant d'autres à mener par ce consortium pour assurer une justice équitable et accessible à tous.
Tout comme ceux du Mono, les membres des tribunaux de conciliation du Couffo ont eu droit à des communications sur les attributs des tribunaux de conciliation et de la police judiciaire et la résolution des litiges par les tribunaux de première instance. Dès lors, les attentes et défis sont nombreux à en croire les participants.
Tout en remerciant l'Union Européenne qui a financé le projet à travers le 10ème FED et le ministère de la justice pour sa coordination, la présidente de REPSFECO BÉNIN a insisté sur les raisons qui sous-tendent le présent projet.
Pour une justice équitable et accessible à tous, les acteurs de la chaîne judiciaire se doivent de maîtriser leur rôle afin de le jouer pleinement. Un pari que compte relever le consortium REPSFECO BÉNIN et GRACID ONG pour le bonheur du justiciable béninois où qu'il soit.
Romain C. A.
L'effectif de la Police republicaine sera renforcé bientôt avec un nouveau recrutement.
« Un recrutement d'environ 500 jeunes est en vue d'ici à la fin de l'année pour le compte de la Police républicaine, a annoncé le ministre de l'intérieur et de la sécurité publique au cours d'une rencontre avec les préfets du Bénin à Parakou, informe le site Banouto.
Les forces de sécurité publique s'emploient déjà depuis quelques temps à lutter efficacement contre l'insécurité.
Mais le manque de personnel se pose sur le terrain. Ce recrutement devrait réduire « la pénurie dans le rang des forces de sécurité », a assuré le directeur général de la police Républicaine.
G.A.