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24 Heures au Bénin

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Webzine, Quotidien Béninois indépendant, d'analyses et d'information en ligne
Updated: 12 hours 8 min ago

La FNEB suspend les cours à l'UAC

Mon, 03/23/2020 - 14:45

Pas question pour les étudiants de l'Université d'Abomey-Calavi (UAC) de poursuivre les cours dans un contexte marqué par la pandémie de Coronavirus dont le Bénin est aussi victime avec des cas.
La Fédération nationale des étudiants du Bénin (FNEB) à la suite d'une opération dans les amphithéâtres ce lundi 23 mars 2020, a chassé les étudiants des cours. Pour l'association estudiantine, c'est exposer les étudiants à la pandémie du Coronavirus qui sévit actuellement dans le monde que de les laisser suivre des enseignements dans des conditions qui ne garantissent pas le respect des normes de sécurité sanitaire.
Selon le responsable de la FNEB, Venceslas Akakpo, on ne peut pas interdire les messes, les attroupements de plus de 50 personnes et permettre aux étudiants entassés en des groupes de plus de 200 étudiants à suivre des cours. On ne doit pas attendre le pire avant de réagir, a-t-il averti réitérant l'engagement du mouvement qu'il préside à suspendre les cours jusqu'à nouvel ordre.
Venceslas Akakpo n'a pas manqué d'exprimer son mécontentement vis-à-vis du gouvernement.
Au nombre des mesures prises pour prévenir la propagation de la pandémie, rien n'a été retenue au profit de ses camarades étudiants, a-t-il dénoncé. D'où la nécessité pour les responsables d'étudiants de prendre leurs responsabilités pour épargner leurs camardes de cette pandémie.

F. A. A.

Categories: Afrique

Les têtes couronnées de Sakété prient pour conjurer le mauvais sort

Mon, 03/23/2020 - 11:45

Les têtes couronnées de la commune de Sakété appuyées par les rois de Takon, de Saharo, de Hounmè, du premier ministre de l'ancien roi de la localité, et de sa majesté Kiffouli Adéhoumi ont prié et imploré les mânes des ancêtres pour épargner au Bénin, la pandémie du Covid-19 qui sévit actuellement dans le monde.
Pour ces gardiens de la tradition, point question de croiser les bras face à cette maladie qui constitue une grave menace. D'où la cérémonie de prière et de culte de divination qui a eu lieu ce dimanche 22 mars 2020 au palais d'Ilasso dans l'arrondissement de Yoko.
Au terme de la consultation, c'est le signe « Ewanrin-Eka » qui s'est révélé. Selon ce signe, des sacrifices doivent être offerts aux divinités ‘'Oba Eyigbo'' de Takon, et aux jumeaux ‘'Ibedji'' de Hounmè.
Ces sacrifices suivant les révélations nécessitent l'achat de 02 pigeons, des fretins (poissons), 02 plumes de perroquet, 03 noix de coco, 08 noix de cola et plusieurs autres ingrédients.
En dehors de tous ces produits pour le sacrifice, un bélier devra être immolé pour le fétiche Oro qui doit sortir dans toutes les régions où il est vénéré.
Après ces sacrifices, les Béninois, qu'ils soient de l'intérieur comme de la diaspora, pourront être épargnés du Covid-19 avec succès.

F. A. A.

Categories: Afrique

Plusieurs passagers bloqués à Hillacondji

Mon, 03/23/2020 - 10:44

En raison de la mesure de fermeture des frontières prise par le gouvernement togolais pour éviter la propagation de la pandémie du Coronavirus sur son territoire, plusieurs passagers ont été bloqués à la frontière de Hillacondji samedi 21 mars dernier. En provenance pour la plupart de la Côte d'Ivoire, du Ghana, et du Burkina Faso, ces passagers ont franchi difficilement les frontières togolaises.
Selon les informations publiées par l'ABP, les nationaux ont été confinés dans un hôtel à Grand-Popo tandis que les étrangers, mis sous escorte policière, ont été conduits à la frontière de Sèmè-Kraké.
Cette situation n'a été décantée que tard dans la nuit par les autorités béninoises, a expliqué le directeur départemental de la santé du Mono, Etienne Hounkonnou.
Les compatriotes béninois qui se trouvaient dans le lot des voyageurs, ont été confinés à l'hôtel Millénium Beach de Grand-Popo et devront y passer 14 jours, période au cours de laquelle ils seront médicalement suivis avant de rejoindre leurs familles, si aucun symptôme de la maladie n'est observé, a-t-il expliqué.

F. A. A.

Categories: Afrique

L'URIS-Bénin salue l'initiative du gouvernement

Mon, 03/23/2020 - 10:41

Pour éviter la propagation du coronavirus au Bénin, le gouvernement béninois a pris en Conseil extraordinaire des ministres le mardi 17 mars 2020 plusieurs mesures dont la suspension de toutes les manifestations et tous autres évènements non essentiels à caractère sportif, culturel, religieux, politique et festif.
Suivant les recommandations strictes éditées par le gouvernement, les fédérations sportives béninoises ont suspendu leurs activités.
L'Union des Reporters d'Images Sportives du Bénin (URIS-Bénin) par un communiqué en date du dimanche 22 mars 2020 salue l'initiative du gouvernement et celle de toutes les fédérations sportives béninoises.
Le Bénin a enregistré deux cas confirmés du Covid-19 et des dizaines de personnes sont mises en quarantaine ou en confinement.
Selon la déclaration faite par le ministre de la santé Benjamin Hounkpatin, ce dimanche 22 mars 2020 sur l'Ortb, il y a eu de nouveaux cas suspects qui sont en auto-confinement ou en quarantaine.
A.A.A

Categories: Afrique

Les FCBE doivent corriger 985 erreurs sur leur liste

Mon, 03/23/2020 - 10:34

Le parti des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) sait déjà à quoi s'en tenir s'il tient à prendre part aux élections communales et municipales du 17 mai prochain. Au terme d'une rencontre avec les 08 partis politiques ayant reçu leurs récépissés provisoires en fin de semaine écoulée, l'institution en charge de l'organisation des élections au Bénin a fait part à chaque formation politique, des erreurs qu'elle doit corriger sur sa liste.
Pour ce qui concerne les FCBE, ils devront se mettre à jour par rapport à 985 erreurs que la CENA leur a relevées. « Nous avons 985 observations déjà avant de venir », a reconnu Garba Yaya représentant le parti à cette occasion.
Ces observations, rassure-t-il, seront corrigées en peu de temps. « Nous sommes à jour et il ne reste que 15 cas sur les 985. Mais là, nous venons encore de recevoir quelques cas de doublons et nous allons les corriger », a rassuré Garba Yaya.
Aucune formation politique n'a échappé à cette phase d'étude des dossiers à la CENA. Les 08 partis encore en course pour les élections du 17 mai prochain ont jusqu'au jeudi 26 mars pour se rattraper. Dans le cas contraire, ils seront écartés du scrutin, a expliqué le président de la CENA.

F. A. A.

Categories: Afrique

Un puisatier meurt au fond d'un puits

Mon, 03/23/2020 - 10:28

Un puisatier est mort ce dimanche 22 mars 2020, à Lon-Agomè, dans la commune d'Allada alors qu'il était en plein travaux.
Selon Frissons Radio, l'homme de 35 ans s'est retrouvé coincé à l'intérieur du puits de 45 mètres de profondeur. Il n'a pu être sauvé malgré les tentatives pour le sortir du puits avant l'arrivée des sapeurs-pompiers.
Son corps sans vie a été repêché et déposé à la morgue d'Allada.

A.A.A

Categories: Afrique

Les devoirs et autres évaluations suspendues dans les écoles catholiques

Mon, 03/23/2020 - 10:00

Face au risque de contagion dans les écoles et au refus du gouvernement de congédier les apprenants, le directeur national des écoles catholiques, l'Abbé Épiphane Ahouansè dans une correspondance adressée aux responsables des écoles de cette confession religieuse, a recommandé l'adoption d'un certains nombre de mesures.
Selon cette correspondance, les évaluations, interrogations écrites, devoirs et autres, sont suspendus dès ce lundi 23 mars jusqu'au départ en congés de Pâques.
Cette mesure a été prise pour ne pas pénaliser les apprenants qui seraient retenus à la maison par leurs parents.
De même, les enseignants sont appelés éviter des sanctions à l'encontre de ces apprenants pour leur absence à l'école.
Le directeur national des écoles catholiques dit être conscient de tous les désagréments que pourrait causer cette situation. Il invite les responsables d'établissements au calme et à la prière face au drame de la pandémie du Covid-19.

F. A. A.

Categories: Afrique

Il y a de nouveaux cas suspects (ministre de la santé)

Mon, 03/23/2020 - 08:25

Le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin a présenté le point au Bénin de la pandémie du Coronavirus ce dimanche 22 mars 2020 lors du journal télévisé de la Télévision nationale. Suivant ses explications, il y a eu de nouveaux cas suspects. Mais ces cas, à l'en croire, ne sont pas forcément confirmés.

« Nous avons des cas suspects certes, nous leur faisons un traitement et même si ça s'avère positif au premier coup, on recontrôle encore pour nous assurer que le résultat est vrai parce qu'il ne faut pas classer quelqu'un comme cas positif de façon erronée », a expliqué le ministre de la santé.
Dans ses explications, il a souligné que les cas suspects sont pour la plupart ceux qui viennent des voyages et qui présentent des signes. Ces cas sont soit en auto-confinement, soit en quarantaine et les services de santé les amènent systématiquement au niveau de la prise en charge, ou, lorsqu'ils sont en auto-confinement, une équipe de prélèvement est déployée à domicile pour faire le prélèvement et vérifier s'ils ne sont pas effectivement contaminés, a indiqué Benjamin Hounkpatin indiquant qu'il y a eu effectivement des cas suspects que les services de santé gèrent, mais qu'il n'y a pas de cas confirmés plus que ça. « Dès que nous aurons d'autres cas confirmés, le gouvernement est très transparent en matière de communication, nous allons en même temps informer la population qu'il y a de nouveaux cas », a confié le ministre.
Pour ce qui concerne les cas confirmés, le ministre de la santé a rassuré qu'ils « vont très bien et n'ont plus de signes cliniques particuliers par rapport à ce qui les a amené sur le site après le démarrage du protocole mis en place ». « Tout va bien de ce côté », a-t-il ajouté. De même, tous les contacts que les cas identifiés ont pu avoir ont été identifiés et mis en quarantaine systématique, souligné le ministre de la santé. « Du point de vue des patients qui ont été identifiés et des contacts tout est sous contrôle », a précisé Benjamin Hounkpatin.

F. A. A.

Categories: Afrique

'Aucun membre du gouvernement n'est déclaré positif'' (Benjamin Hounkpatin)

Mon, 03/23/2020 - 08:16

Au cours du journal télévisé de l'Ortb ce dimanche 22 mars 2020, le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin a apporté un démenti formel à l'information répandue sur les réseaux sociaux, et faisant état de la contamination de deux membres du gouvernement par la pandémie du Covid-19.

« C'est vraiment un fake news d'autant plus que la policlinique Les Cocotiers est en chantier actuellement. Je voudrais vraiment rassurer la population qu'aucun membre du gouvernement à ce jour n'est déclaré positif », a démenti le ministre de la santé.
Il a précisé que n'importe qui peut-être déclaré positif au Coronavirus. « Ce n'est pas un drame, même le Chef de l'État peut-être déclaré positif au Coronavirus, les ministres peuvent être positifs au Coronavirus », a expliqué Benjamin Hounkpatin. Il a souligné qu'avant même que le Bénin n'enregistre le premier cas, tous les membres du gouvernement qui ont été en voyage et qui sont revenus de voyage ont été systématiquement mis en quarantaine, et que tout s'est très bien passé. « Ce n'est pas un drame qu'un membre du gouvernement puisse contracter le Coronavirus », a-t-il précisé. Le ministre rassure que le gouvernement est entrain de prendre les dispositions nécessaires pour éviter cela. « Mais même si cela arrivait, ce n'est pas un drame », a confié le ministre de la santé.
Il n'a pas manqué de rassurer les populations car, ce genre d'information selon lui, est de nature à perturber leur quiétude et à augmenter la peur. Benjamin Hounkpatin invite tous ceux qui se livrent à cette sale besogne, à cesser d'imaginer des scénarios catastrophes et d'insinuer la peur au niveau des paisibles populations. « Ce n'est pas convenable », et le gouvernement va prendre la mesure de la chose et les traquer systématiquement, a-t-il averti.

F. A. A.

Categories: Afrique

Un homme arrêté pour avoir tenté de tuer son ami

Mon, 03/23/2020 - 07:37

Un charpentier séjourne depuis peu en prison pour avoir essayé de tuer son ami X par des pratiques de charlatanisme. Robert a été pris la main dans le sac le mercredi 18 mars 2020 à Gouako Kotoclomè dans l'arrondissement Vakon, commune d'Akpro-Misséreté alors qu'il enterrait des gris-gris dans la maison de X.

Le nommé Robert exerçant le métier de charpentier a été surpris à 1 heure du matin en train de mettre en terre des gris-gris dans la maison de son ami X. Ayant conduit les travaux de construction de X, il connaissait bien les coins et recoins de cette maison.
Satisfait des travaux et étant ami avec Robert depuis des années, X lui a cherché d'autres chantiers de construction. Après avoir pris des millions de francs chez l'un des propriétaires des chantiers, le charpentier a abandonné les travaux de construction.
Informé de la situation, X le réprimande et lui demande d'achever les travaux. Mais Robert a mal pris les propos de son ami et décide d'en finir avec lui. Il qualifie l'attitude de son ami ‘''d'humiliation''. Selon ses déclarations, ce n'est pas la première fois qu'il enterre des gris-gris dans la maison de X. Pour cette fois, dès que X va franchir le seuil de sa maison, il tombera et restera muet avant de mourir 9 jours plus tard. Heureusement, son plan diabolique a échoué. Il été arrêté et conduit au commissariat de la commune d'Akpro- Missérété.
A.A.A

Categories: Afrique

Un Sans-papiers face au Coronavirus (Par Aliou TALL)

Sun, 03/22/2020 - 23:31

Dans le confinement l'altérité s'altère. Le riche, le pauvre, le Blanc, Le Noir, le jeune, le vieillard, le citoyen comme l'étranger Sans-papiers sont tous réduits au minimum vital et à la privation de libertés. Nous subissons pareillement la désocialisation due par la claustration nécessaire. Mais par ces temps de Coronavirus, les relations sociales s'effilochent. Le mot solidarité risque de perdre son sens, malmené par la peur de mourir et l'égoïsme existentiel. Certes, le malheur est collectif. Mais il cache des souffrances invisibles et indicibles. Celles du Sans-papiers qui m'a sollicité ce weekend en font partie.

Avec Coronavirus le Sans papiers a peur des contrôles renforcés.
Ce weekend un africain en situation irrégulière à Paris m'a appelé pour avoir des conseils sur sa situation personnelle. Je m'attendais à des questions d'ordre juridique, mais son inquiétude concernait les effets du Coronavirus sur ses difficultés existentielles, déjà préoccupantes à cause de sa situation administrative. J'ai été frappé par une forte émotion après notre entretien, qui m'a amené à rédiger ce texte pour inviter à la solidarité en faveur des personnes vulnérables, plus fortement affectées par les effets de la quarantaine induite par le Coronavirus dans plusieurs pays. Le Sans-papiers m'a fait savoir qu'avec le confinement à Paris il a peur pour sa survie. Un esprit pressé pourrait dire qu'il exagère, et que tous les parisiens vivent la même angoisse. Mais sa situation administrative le met dans une détresse hors du commun. Il travaille avec une PME dans la plomberie et la serrurerie, et chez des particuliers qui sollicitent ses services pour de petits travaux d'électricité, de peinture et de plomberie. La société avec laquelle il travaille au noir n'a pas arrêté de fonctionner avec le confinement décidé par le gouvernement français. Mais cette semaine il n'a pas pu effectuer les missions de dépannage qui lui ont confiées par son employeur. Il doit prendre les transports pour se rendre chez les clients, et il a peur de se faire contrôler, et qu'on lui demande une pièce d'identité.

Il ne peut pas se prévaloir d'un droit de retrait, ni d'un chômage technique en accord avec son employeur qui connait sa situation administrative, et qui menace de se séparer de lui s'il ne vient pas au travail la semaine prochaine. Parmi les trois immigrés avec qui il partage une chambre de 14m² dans un foyer parisien, deux sont dans la même situation. Ils travaillent au noir comme vendeurs et manutentionnaires dans des marchés. Comme lui, ils ont la trouille de prendre les transports pour se rendre au travail. Ils ont même peur de sortir pour faire des courses alimentaires ou pour laver leurs habits. En plus de la crainte généralisée d'attraper le virus ou de se faire verbaliser, ils ont peur de se retrouver dans un centre de rétention en vue de leur expulsion. L'émotion m'a particulièrement envahi quand le Sans-papiers m'a fait savoir qu'il est le seul soutien de sa famille, que son père est décédé, et que sa mère et ses trois sœurs comptent exclusivement sur ses envois d'argent pour leurs dépenses alimentaires et domestiques. Que, si le Coronavirus perdure avec son confinement, sa subsistance et celle de sa famille risque d'en pâtir.

Avec Coronavirus le Sans-papiers a peur pour sa santé et son logis.
Seule la troisième personne avec qui le Sans-papiers partage la chambre, qui est titulaire du bail, dispose d'un titre de séjour. Ce dernier, qui paye un loyer mensuel de 200 euros après déduction de l'aide au logement, demande à chacun des trois Sans-papiers qu'il héberge de lui verser un loyer mensuel de 200 euros. Bien qu'il soit leur compatriote, il les menace déjà de les mettre dehors si, à cause du confinement, ils ne payent pas leurs loyers. Le Sans-papiers m'a exprimé sa peur de se trouver SDF, et de vivre dans une précarité déshumanisante. Je l'ai rassuré que même s'il n'y a pas eu un contrat écrit avec l'immigré qui l'héberge, la loi considère qu'il y a une convention de fait. De ce fait, son hébergeur ne peut pas l'expulser de son propre chef, unilatéralement. Il l'a hébergé suite à un arrangement, il doit lui demander de partir par un arrangement. Il me semble que la crise sanitaire qui frappe le monde justifie un peu d'humanisme et de solidarité envers les personnes en état de vulnérabilité. Je me suis proposé d'informer son hébergeur sur ce qui dit la loi, notamment sur le fait qu'il risque trois ans de prison et 30 000 euros d'amende s'il oblige le Sans-papiers, par des menaces, des manœuvres ou des voies de fait, à quitter le logement sans passer par les procédures civiles d'exécution et le concours de la force publique. Je lui ai expliqué que même dans le cadre d'un bail résilié devant les tribunaux, aucune personne ne peut faire l'objet d'une expulsion en France, sauf cas exceptionnels, entre le 1er novembre et le 31 mars. Et que cette trêve hivernale, à cause du Coronavirus, est prolongée au moins jusqu'au 31 mai 2020.

La France doit mettre un terme à la promiscuité dans les foyers de migrants africains, en favorisant leur accès aux logements sociaux. Mais les africains doivent mettre fin à leur appétence à la vie communautaire dans les foyers, où ils sont heureux de palabrer à haute voix, et de déguster, ensemble et comme bon leur semble, leur Mafé, leur Thieb, leur Athiéké ou leur Saka-saka. D'autant plus que le prix du mettre carré à la location est plus cher dans ces foyers que dans la plupart des quartiers parisiens. Si le foyer fut autrefois une solution pratique pour héberger temporairement la main-d'œuvre étrangère, il est devenu une niche d'exclusion sociale.

La surpopulation dans les foyers de migrants en région parisienne est un facteur d'aggravation des risques de contamination virale. La France doit faciliter, pour des raisons de santé publique, l'accès à l'aide médicale d'Etat (AME) pour les Sans-papiers, et ne pas subir les pressions xénophobes de l'extrême-droite qui veut supprimer ce levier sanitaire. Malheureusement, la dernière loi française sur l'immigration restreint le bénéfice de l'aide médicale pour les Sans-papiers. Le Sans-papiers m'a exprimé sa crainte de ne pas pouvoir se soigner s'il avait les symptômes du Coronavirus, car son aide médicale n'a pas été renouvelée. Même s'il est certain qu'il serait pris en charge pour des raisons de santé publique en cas de Coronavirus, il ne pourra pas bénéficier d'un suivi sanitaire et de médicaments après la vague infectieuse. Le plus dur reste l'état d'anxiété et de précarité existentielle dans lequel il passe ses nuits, … et ses jours.

Avec Coronavirus le Sans-papiers a peur de crever la dalle.
Le Sans-papiers m'a fait savoir que la faim commence à le préoccuper. La peur de ne plus avoir à manger hante son quotidien. Il se demande comment il va manger si l'épidémie dure plus d'un mois, alors qu'il ne travaille plus, n'a aucune aide, n'aura plus d'épargne et ne pourra plus sortir du foyer. La faim est le summum de la souffrance corporelle. J'invite les associations humanitaires à se pencher sur cette question. J'invite les associations africaines à faire des dons de nourritures pour les vulnérables. J'invite les consulats des pays africains en France et en Europe à faire des actions sociales, pour venir en aide à leurs ressortissants en difficultés existentielles. J'exhorte tous les immigrés en Europe à penser à leurs proches qui manqueraient de nourritures. Les « Sans » (Sans-papiers, Sans Domicile fixe, personnes âgées sans famille) sont des personnes vulnérables. En France, leur venir en aide justifie une dérogation aux mesures de confinement. Juste le temps de leur remettre un lot de denrées alimentaires, en appliquant strictement les précautions sanitaires recommandées. Ne les oublions pas !

Dans la douleur et l'épreuve, l'homme gagnerait plus à faire jouer son humanité et la solidarité, et non son nombrilisme. Dans la quarantaine d'une société coronavirussée, c'est une honte de chercher un bonheur égoïste. Depuis l'adolescence, cette phrase d'Albert CAMUS est gravée dans mon cerveau : « Le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, il peut rester pendant des dizaines d'années endormi dans les meubles et le linge, il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l'enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse ».

J'ajouterai que l'enfer c'est pour les autres jusqu'à ce qu'il vienne à nous. Que, même pestiférée, l'humanité peut rester digne et solidaire. L'isolement de nos corps par le confinement ne doit pas entrainer celui de nos esprits et de nos cœurs. Les besoins, les satisfactions et les plaisirs du corps sont éphémères. Il en est de même de leur privation. Seules les œuvres et les actions guidées par l'esprit et par le cœur peuvent assurer notre humanité et notre immortalité dans la postérité humaine.

Aliou TALL,
Président du RADUCC
Email : raducc@hotmail.fr

Categories: Afrique

Les mesures prises par la BCEAO contre le Covid -19

Sun, 03/22/2020 - 17:52

Face au Covid-19 qui sévit dans le monde et les conséquences de cette pandémie sur l'économie, la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) a pris un certain nombre de mesures.

Selon le communiqué du Gouvernement de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), il s'agira :

1. d'augmenter les ressources mises à la disposition des banques, afin de permettre à celles-ci de maintenir et d'accroître le financement de l'économie. A cet égard, une première hausse de 340 milliards FCFA a été apportée au montant que la Banque Centrale accorde chaque semaine aux banques, pour le porter à 4.750 milliards FCFA ;

2. d'élargir le champ des mécanismes à la disposition des banques pour accéder au refinancement de la Banque Centrale. Dans ce cadre, la BCEAO a pris l'initiative de faire la cotation de 1.700 entreprises privées dont les effets n'étaient pas acceptés auparavant dans son portefeuille. Cette action permettra aux banques d'accéder à des ressources complémentaires de 1.050 milliards FCFA et aux entreprises concernées de négocier et bénéficier de meilleures conditions pour leurs emprunts ;

3. d'affecter 25 milliards FCFA au fonds de bonification de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) pour permettre à celle-ci d'accorder une bonification de taux d'intérêt et d'augmenter le montant des prêts concessionnels qu'elle accordera aux États pour le financement des dépenses urgentes d'investissement et d'équipement dans le cadre de la lutte contre la pandémie ;

4. de rappeler et de sensibiliser les banques à l'utilisation des ressources disponibles sur le guichet spécial de refinancement des crédits accordés aux petites et moyennes entreprises (PME/PMI). Ce guichet, sans plafond, a été créé dans le cadre du dispositif mis en place par la BCEAO en accord avec les banques et les États pour promouvoir le financement des PME/PMI dans l'Union ;

5. de mettre en place, avec le système bancaire, un cadre adapté pour accompagner les entreprises affectées par les conséquences de la pandémie et qui rencontrent des difficultés pour rembourser les crédits qui leur ont été accordés. La BCEAO sollicitera les banques pour qu'elles accordent les reports d'échéances appropriés, en particulier aux PME/PMI ;

6. de mener des négociations avec les entreprises d'émission de monnaie électronique en vue de réduire les coûts des transactions et encourager les populations à une plus grande utilisation des moyens de paiement digitaux pour mieux limiter les contacts et les déplacements ;

7. d'approvisionner les banques en billets en quantité et en qualité suffisantes, afin de leur permettre d'assurer un fonctionnement satisfaisant des guichets automatiques de banques (GAB) ;

8. d'organiser, au besoin, le réaménagement du calendrier d'émission des titres publics sur le marché financier régional.

La Banque Centrale réaffirme sa détermination à prendre toutes autres mesures qui s'avéreraient nécessaires, dans le cadre de sa mission, pour contrer les effets néfastes de la pandémie du Covid-19 sur les économies de l'Union.

Categories: Afrique

Des insuffisances relevées par la CENA

Sun, 03/22/2020 - 17:39

La Commission électorale nationale autonome (CENA) a tenu ce samedi 21 mars 2020, une réunion avec les 8 partis politiques en course pour les élections communales.
La CENA a notifié aux partis les irrégularités relevées dans leurs dossiers de candidature.
Les insuffisances relevées par la CENA sont entre autres : des doublons et l'inscription de mineurs sur les listes de candidature.
Les cas de doublons et de mineurs seront remis aux partis concernés afin qu'ils procédent aux corrections.
Les formations politiques ont 72 heures pour corriger les insuffisances conformément à l'article 41 du code électoral.

A.A.A

Categories: Afrique

La rentrée des élèves- agents reportée

Sun, 03/22/2020 - 15:21

La rentrée des candidats admis au concours direct de recrutement des élèves-agents au profit de la police républicaine au titre de l'année 2019 est reportée à une date ultérieure.
Au total 511 candidats ont été déclarés admis sous réserve des résultats de l'enquête de moralité.
Les concernés devraient se présenter au Centre de formation militaire de Bembèrèkè avec leur carte d'identité nationale ou passeport le dimanche 22 mars 2020 à 20 heures au plus tard.
Mais la rentrée a été reportée à une date ultérieure.

A.A.A

Categories: Afrique

Deux morts devant le parc auto de Houegbo

Sun, 03/22/2020 - 13:26

Grave accident de circulation devant le parc automobile de Houègbo, dans la commune de Toffo ce samedi 21 mars 2020.
Un véhicule pick-up effectuant un dépassement à vive allure, a percuté dans sa course, deux motocyclistes.
Sur le champ, les deux motocyclistes sont passés de vie à trépas.

F. A. A.

Categories: Afrique

Le patient italien testé négatif au Covid-19

Sun, 03/22/2020 - 13:24

Le membre de l'équipage du navire italien en rade au Port autonome de Cotonou (PAC) n'est pas malade du Coronavirus. Au terme des examens effectués sur le patient suspect, le diagnostic au Covid-19 s'est révélé négatif.
Le navire selon les informations, va quitter les eaux béninoises dans les prochaines heures.
Afin d'éviter la propagation de l'épidémie due au Covid-19 dans le pays, les autorités sanitaires et le gouvernement sont à pieds d'œuvre par rapport aux mesures nécessaires à prendre pour épargner les Béninois de cette pandémie qui fait des ravages dans le monde.
De même, au niveau des confessions religieuses, des dispositions sont entrain d'être prises pour pouvoir contrôler les risques de contagion.

F. A. A.

Categories: Afrique

Les lieux de culte fermés jusqu'au 5 avril

Sun, 03/22/2020 - 13:21

Toutes les églises, les mosquées et de tous les lieux de culte sur toute l'étendue du territoire national sont fermés du dimanche 22 mars à 00 heure au dimanche 5 avril 2020 à minuit. C'est la nouvelle mesure prise par le gouvernement béninois dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.

Selon le communiqué du ministre de l'intérieur et de la sécurité publique Sacca Lafia, en date du samedi 21 mars 2020, cette décision intervient à la suite de la concertation qui a eu lieu avec un grand nombre de confessions réligieuses.

‹‹ A l'issue de cette période, une évaluation conjointe sera faite››, précise le communiqué.
La décision de fermeture des églises s'ajoute aux 11 mesures prises par le gouvernement béninois en conseil extraordinaire des ministres le mardi 17 mars 2020.
Deux individus sont déclarés porteurs du Coronavirus au Bénin et les dizaines de personnes, qui ont eu des contacts avec ces sujets sont mises en quarantaine.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Eglises et Mosquées suspendent leurs cultes au Bénin

Sun, 03/22/2020 - 13:19

Pour compter de ce dimanche 22 mars 2020, et ce jusqu'au 05 avril prochain, les cultes de l'Eglise évangélique des assemblées de Dieu, des mosquées et de l'église catholique sont suspendues. C'est la décision prise au terme d'une séance de travail avec les membres du gouvernement et les responsables de ces confessions religieuses samedi 21 mars 2020.
Le président national de l'Eglise évangélique des assemblées de Dieu du Bénin, Gossou Sodji à travers une note a informé les fidèles de cette congrégation religieuse de la suspension des cultes dans toutes les Églises locales sur toute l'étendue du territoire national, à compter de dimanche 22 mars jusqu'au dimanche 05 avril 2020.
Le pasteur Gossou Sodji tout en invitant ses fidèles au respect des consignes données par le Bureau exécutif national et de l'appel à la prière, le mercredi 18 mars dernier, les exhorte à ne pas céder à la peur mais « à faire recours constamment à Dieu afin qu'il fasse grâce à l'humanité en général et à notre pays le Bénin en particulier pour mettre fin aux œuvres de ce virus ».

F. A. A.

Categories: Afrique

De la subsistance à l'exode en passant par la commercialisation, la conservation et la transformation

Sun, 03/22/2020 - 13:00


Pays encore majoritairement rural, le Sénégal, particulièrement, sa zone du bassin arachidier doit beaucoup au rythme de la campagne agricole qu'il soit fait de réussites ou ratés. A ce chapitre, une grande majorité des agriculteurs diourbellois avouent n'être pas concernés par la commercialisation car menant une agriculture de subsistance sur de petits lopins de terre. Ainsi, l'agriculture diourbelloise est de moins en moins incidente quant à la prise en charge des dépenses familiales annuelles. En effet, nombreux sont les ruraux des campagnes diourbelloises qui ont pris le chemin des villes s'ils étaient venus hiverner car désormais beaucoup surtout les plus jeunes désertent les champs. Même si, la présente commercialisation est selon l'avis de nombreux acteurs du secteur d'une franchise inespérée quant aux prix appliqués si l'on sait que les pouvoirs fixaient des prix en dessous de l'offre des exportateurs et se permettaient de favoriser certains grands producteurs qui vendaient d'abord tout en actionnant la douane pour enrayer l'exportation (fait dénoncé alors dans les terroirs du bassin arachidier, notamment, par ce chef de village dans le Saloum). Toutefois, les usines se déclarent sous ravitaillées d'où des annonces de réduction des effectifs, quand les agropoles ou la transformation idoine à des fins de consommation locale et d'exportation semblent encore pas en mesure de décoller. La plupart des ruralistes et autres agronomes indexent l'équation de l'eau avec des pluies aléatoires et la nécessité de bassins de rétention mais d'une cartographie indiquant les potentialités sols-eaux de nos terroirs, ainsi qu'une procédure souple de mise à disposition temporaire des espaces cultivables au bénéfice des demandeurs pour arriver à mener aussi des cultures de contre saison et de transition. Et le processus précipité de désertion des campagnes et champs alors que notre productivité agricole est toujours à la traine, allié à une alimentation extravertie font dire à certains économistes que nous nous acheminons vers ‘'un statut quo'' et aux géographes urbanistes ou démographes que les concentrations humaines allant avec des entassements de besoins et conflits de survie sont nos perspectives les plus plausibles
.

Au Baol, dans le bassin arachidier, un peu partout au Sénégal, l'actualité est à la constatation-consommation des rendements et retombées agricoles en vue de la commercialisation et ou de la subsistance. Lors de cette évaluation, la majorité des producteurs diourbellois considèrent la saison passée meilleure que celle de cette année ce que corrobore les chiffres de la direction régionale de développement rural (DRDR) : Pour l'arachide en 2017-2018 (53 114t) et 2018-2019 (63 368t) ; même si pour toutes les deux saisons l'hivernage fut très tardif mettant l'accent sur la contrainte eau quant à l'agriculture sénégalaise. Les soubresauts de l'activité agricole dépassés se posent présentement l'équation de la gestion ou de l'optimisation des rendements. Sur ce dernier chapitre, nombreux sont les producteurs des terroirs diourbellois pratiquant l'agriculture familiale qui avouent ne pas être concernés par la commercialisation car ils mènent une agriculture de subsistance avec des moyens financiers, matériels et fonciers faibles. Les autres, particulièrement, les grands producteurs ou simplement ceux qui emblavent des surfaces à but lucratif ou permettant un excédent à monnayer constatent un prix supérieur à celui d'habitude fixé par le CNIA (210F mais cette année 250F). La question partout posée est de savoir : combien longtemps et comment, en s'appuyant sur les récoltes amassées arriver à résorber l'équation du quotidien ? D'où des stratégies et prospections-stratégies sont partout en branle.
-La subsistance : Ils sont nombreux ceux qui cultivent à des fins de consommation personnelle, de subsistance (selon beaucoup d'enquêtés, les récoltes ne permettent pas une autonomie de 6 mois ; et des chiffres dans la région se basant sur le modèle de calcul des nations unies qu'est le taux de calories par personne, la méthode FAO, où pour chaque personne adulte, il faut 185 Kg par an. Par cette méthode, en 2018-2019, Bambey se retrouve avec 83,22°/°, Diourbel : 27,08°/°, Mbacké : 2,44°/° ce qui corrobore aussi une soudure). Il faut relever que la production peut être supérieure sur une zone, mais le nombre d'habitants important et ou l'inactivité, la concentration de la production font que les taux divergent. Cette majorité déclare faire avec une conjoncture difficile faite de saturation foncière, ils n'ont plus à leurs dispositions que des lopins de terre sans compter avec l'insuffisance des intrants (engrais, semences, pesticides). Mais aussi, du fait de la mauvaise pluviométrie, particulièrement, ces deux dernières années au Baol. N'empêche, toujours et surtout dans le milieu rural du bassin arachidier des repas à base de produits locaux sont encore de mise d'où on nous déclare que les récoltes permettent de tenir pendant quelques mois, notamment, avec des repas de base comme du Thiéré, Fondé, Lakh, Mafé, Ndambé… Même si, de plus en plus, les ruraux aussi penchent vers les produits alimentaires exportés surtout en terroirs wolofs.
La Conservation : des carences à la conservation sont signalées dans beaucoup de zones où l'absence et la vétusté des sekoos et magasins de conservation fait se contenter de cases en paille où les aléas (insectes, poussières, pluies…) peuvent altérer les récoltes. Cependant, tant bien que mal certains après séchage des produits engrangés (arachide, niébé, bissap, mil, maïs…) conservent une bonne part de leurs productions à des fins alimentaires, d'attente de la période de rareté où les prix montent et donc où on a plus de bénéfice, mais aussi pour les besoins de reconstituer le capital semencier en vue de l'hivernage prochain, lequel capital semencier mérite une attention, particulièrement, en période de forte demande. Dans ce registre, nos prisons qu'on dits bondés de monde qui regarde le temps passé ou se bouscule à mort pourraient être installés dans les grandes vides rurales que comptent le pays pour que ceux-ci travaillent la terre à la reconstitution du capital semencier et à l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire, sachant qu'ils sortiront avec une somme tirée de leur labeur pour savoir évoluer. Les résidus, herbes de niébé et arachide aussi ''Ngogne'' intéressent la conservation car permettant l'alimentation du bétail et le gain de devises participant à traverser la saison sèche.
Transformation : Là est une question capitale. En effet, la transformation dans les normes standards avec l'emballage idoine est reconnue partout comme un besoin pressant qui doit s'accompagner de stratégies de commercialisation à l'intérieur du pays comme à l'extérieur avec surtout la diaspora mais les étrangers sachant que nos produits sont le plus souvent ‘'bio''. Cette nécessité mobilise maints acteurs, particulièrement, des GIE (groupements d'intérêts économiques) féminins (union des regroupements de producteurs agricoles de Diourbel, avec des savons et produits alimentaires ; la dame Ndiaye de keur cheikh avec des compléments alimentaires pour malnutris, la Dame Mbacké avec le thiéré local et autres produits céréaliers à Dendey de Mbacké, un groupement féminin de la FEGPAB… Mais aussi, de plus en plus, les grandes surfaces comme EDK font, aujourd'hui, la promotion de produits locaux tels les jus naturelles, sans compter avec la publicité délibérée ou déguisée ‘'Auchan'' qui a mis, un peu plus le doigt sur ce retard de nos productions souvent plus qualitatifs que ceux exportés à intégrer les grandes surfaces. En effet, Auchan ne devait pas nous être une entrave mais une opportunité permettant à nos produits bien transformés de circuler dans les grandes surfaces à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Le pain dont le prix était en débat est jugé meilleur avec les céréales locales surtout si avec une production nationale importante, le cout peut baisser. Dans cette perspective de la transformation, désormais, partout pistée en Afrique : les ivoiriens parlent de l'industrialisation une nécessité pour tous. Au Sénégal, des agropoles sont annoncés à cette fin. L'agropole de la zone Sud plus pluvieuse et avec d'importantes filières fruitières (mangues, anacardes, citron…) mais céréalières et légumineuses est annoncé comme le précurseur. Ce besoin, on ne le dira pas assez d'aller vers la transformation selon les normes standards de conservation et d'emballage est une quête commune de plusieurs organisations, structures, individus qui devraient se mutualiser pour secréter des résultats considérables en termes de qualité et diversité des produits allant avec une stratégie de diffusion, propagation, publicité, dégustation, marketing visant le local comme le global. Ainsi, après une bonne intégration des marchés locaux et extérieurs, ces acteurs labellisés pourraient se subdiviser en différentes unités agroalimentaires. Ainsi, nos jus naturelles, nos céréales et légumineuses seront plus représentatives et les rejoindrons dans nos comptoirs commerciaux des amuses gueules ou desserts en voie de disparition et eux aussi respectant les normes conservation-emballage, exemple : Ngato guerté, Ngato coco, Ngato oul, Ngato sidem, Popcorn, Mbouraké…
Dans cette perspective, l'ITA (institut de technologie alimentaire), structure sénégalaise fondée après les indépendances, logé à hannes maristes, peu connu du grand public, cela malgré une importance voire un impératif pressant de sa proposition ou contribution au développement agro-alimentaire du pays. L'apport de l'ITA vient à la suite des récoltes, dans la quête de la transformation et conservation selon les normes de qualité en vigueur. En effet, dans un monde mondialisé et modernisé, la production primaire est de moins en moins compétitive et conservable sur le marché local comme global, d'où une nécessaire technicité à adapter, vulgariser, structurer pour déboucher sur des PME, usines….idoines et compétitives, là réside l'intérêt prometteur de l'ITA.
Et, c'est quasiment un consensus chez la plupart des quêteurs ou promoteurs du développement territorial quelque soit son qualificatif : local, rural, communautaire, intégré…que celui ci devrait et même ne saurait subvenir que des potentialités propres à son milieu pour prétendre se concrétiser et se pérenniser. Aussi, le rural sénégalais connait de nos jours une agriculture à performances ou rendements inconstants (sont indexés des facteurs physiques, politiques, économiques, et sociaux) n'empêche, il connait des périodes ou campagnes de forte productivité, d'où une abondance à optimiser, perpétuer, partager, propager, rentabiliser… Ceci est d'autant plus fondé que le référent des politiques de développement actuel au Sénégal, le PSE y convie. Structuré en laboratoires et ateliers dont ceux : de phytosanitaire, de biotechnologie, de mycotoxine, de nutrition, de fruits et légumes, de produits d'élevage, de produits halieutiques, de céréales et légumineuses…visant séparément et ensemble la conservation, la qualité, mais la transformation en produits finis, consommables des productions agricoles locales. Cette conservation et transformation selon les normes de qualité par l'ITA, incluant date de péremption et emballage lui ont valu des satisfactions avec, notamment, l'accréditation du laboratoire mycotoxine compétent en ce qui concerne l'aflatoxine, substance cancérigène secrétée par la graine d'arachide.
Coté transformation, il a à son actif, un conditionnement conservable et qualitatif d'importantes denrées alimentaires du bercail. Aussi, l'ITA compte un incubateur et un centre de formation aux métiers et techniques de l'agro-alimentaire, fer de lance de la structure. Ces compétences de l'ITA constituent une réponse adéquate aux besoins de producteurs agricoles diourbellois et permettra à ceux-ci de résorber un gap, inclure un chainon manquant à leur labeur. En effet, face aux bradages, au pourrissement, à la trituration manuelle de l'huile d'arachide sans prise en compte des normes hygiène-qualité-conservation, au désaveu de l'agriculture surtout chez les jeunes, la jonction OP diourbelloises, ITA, plateformes commerciales, grandes surfaces…permettrait : d'augmenter la rentabilité de l'agriculture, d'effectuer des réserves de soudure et semencières, de promouvoir la transformation des produits agricoles, de dynamiser la commercialisation des produits agricoles bruts comme transformés. Ce ‘'consommer local'' en perspective, au de là d'être source d'emplois et de devises, sera aussi facteur de bien être sanitaire car selon beaucoup de nutritionnistes les produits agricoles locaux ayant poussé et persévéré dans le local confèrent une plus grande résistance aux maladies du lieu, sans compter avec le fait qu'ils sont ‘'bio''. Disons, une éclosion de PME coopératives au Baol, où le déclin de la SONACOS cause un vide, mais aussi un test pour les agropoles annoncés.
La commercialisation : Au chapitre de la commercialisation, ce qui pourrait être qualifié de pittoresque est que les points de commercialisation dits officiels sont quasiment tous non fonctionnels, désertés, les agriculteurs ou opérateurs ont établi leurs propres points de vente ou d'achat que ce soit au marché (surtout les jeudis, jour de marché hebdomadaire), mais aussi dans les marchés ruraux eux aussi plus dynamiques les jours de foirail. Dans ces places le décor est fait de balance, de sacs d'arachide en coque entassés, de ruraux, de charrettes, de camions, mais des opérateurs. C'est le cas de la devanture du marché Noumbé Diop et de son arrière, des marchés hebdomadaires de Ndindy et Ngohé, mais surtout Gare bou ndaw de Touba qui comptent des unités de trituration, des groupements de décorticage. Les intervenants dans cette commercialisation sont divers : producteurs ; opérateurs exportateurs, notamment, chinois ; Usines, Etat…Les autres productions agricoles telles : la pastèque, le niébé, le mil… sont logés dans le coin des vendeuses rurales ou au ‘'Sindica'' pour les fruits. Un constat est que l'arachide arrive maintenant plutôt au Baol, si on sait que dans les temps à St louis dés environ le mois de Mai les arachides humides ‘'guerté bou toy'' jonchaient le marché d'où une plus grande connexion des marchés et réseaux commerçants. Il est aussi à signaler que les usines locales déclarent un faible approvisionnement que les autorités locales chercheraient à combler par arrêt de l'exportation quand les syndicalistes dénoncent des licenciements ou réductions d'effectifs, mais aussi vétusté du matériel. Ce qui est à relever est que les prix de l'arachide institués depuis à 210 F par la CNIA est passé à 250F avec l'offre chinoise et même les prix sont allés à un moment à 300f surtout du coté des vendeurs détaillants. Toutefois, un doyen du mouvement coopératif se méfie des chinois qui avance t'il sont capables de sous évaluer la quantité lors de la pesée pour faire semblant d'être les mieux disants d'où prévient il les points de collecte officiels devraient être respectés.
L'après produit agricole ou saison sèche : Sortis de la campagne agricole avec ses préalables, étapes, retombées, la plupart des ruraux du bassin arachidier que ce soit dans les villages de Louméne, Dankh, Thiébo, Patar, Mbaaye mbaye, Taiba moutoupha…sont dans l'amortissement de la pente qu'est la longue saison sèche sahélienne. Et l'exode et ou l'informel sont des réponses les plus partagées. Avec une pluralité de trajectoires ou pistes-solutions, jeunes, femmes, de même que les hommes selon leurs moyens, leurs zones de résidence ou de chute gèrent le quotidien en cherchant à s'autonomiser mais aussi à fournir à ceux restés aux arrières un soutien quelconque. Comme nous l'affirment ces autorités locales : « dés qu'ils vendent, ils achètent des animaux, de petits ruminants, mais surtout les jeunes vont vers Dakar. Ils sont nombreux ceux qui sont : docker, bonnes, lingères, manœuvres, ambulants à Dakar, Touba, Kaolack, Gambie…Certains éleveurs circulent pour profiter des pâturages, mais cette année, ils sont surtout de la zone, en ce moment à Djoloff y a de l'herbe. Ici, restent surtout quelques travailleurs et vieux qui gardent le domicile, ceux qui vont en ville c'est aussi surtout ceux qui n'ont pas de troupeaux. Y a aussi certains jeunes dans l'arrosage maraicher à la périphérie ou comme ouvriers agricoles ''sourga'' plus loin. »
Le constat d'une telle donne invite à plus convoquer l'intelligence économique mais territoriale dans nos politiques, planifications, projets pour le développement rural et global.

P B Moussa KANE, doctorant aménagement-développement, membre du groupe de recherche « les EDIFICATIONS » (UGB)

Categories: Afrique

Résultat négatif pour l'italien suspecté du covid-19

Sat, 03/21/2020 - 23:44

L'italien suspecté d'être atteint du covid-19 a été contrôlé négatif ce samedi 21 mars 2020. Membre de l'équipage de navigation d'un navire, il avait été placé en quarantaine et sous observations depuis quelques heures. A présent il veut vaquer à ses occupations navales

Categories: Afrique

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