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24 Heures au Bénin

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L'UDBN, le parti qui fait confiance à la jeunesse

Tue, 04/28/2020 - 12:10

L'Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (UDBN) de Claudine Afiavi Prudencio, est dans la course pour les élections communales du 17 mai prochain. Pour la compétition électorale, le parti a fait confiance aux femmes mais également aux jeunes.

Sur la liste de l'UDBN plusieurs jeunes sont positionnés en tant que candidats aux élections communales et municipales. L'âge de ces jeunes candidats varie entre 20 et 40 ans sur toute l'étendue du territoire national. Ils sont étudiants, comptables, juristes, producteurs, enseignants, artisans et autres catégories socioprofessionnelles. Cette jeunes sont mobilisés compte tenu de leurs « compétences et leurs aptitudes essentiellement constituées de leur force de travail et revendiquant une autonomie générationnelle ».
A en croire les leaders du parti, ce sont des jeunes capables de relever les défis de leurs différentes localités. « C'est avec les jeunes que nous comptons impulser à la base la transformation que nous voyons déjà au sommet sous le leadership du Chef de l'Etat », a déclaré un responsable de l'UDBN.

En choisissant de faire confiance à la jeunesse, la Présidente du parti Claudine Afiavi Prudencio a décidé de libérer leurs potentiels en adoptant une stratégie de proximité. L'UDBN facilite « le mouvement des idées et la réalisation d'initiatives profitables pour les 546 arrondissements du territoire national.
La lutte contre l'insécurité surtout foncière, l'autonomisation des femmes, la protection des plus vulnérables, la mise en œuvre des schémas directeurs d'aménagement du territoire, l'accès aux services essentiels (eau potable, assainissement, électricité, accès aux soins et à l'éducation) sont entre autres les défis de l'UDBN.
Des défis que l'UDBN compte relever en positionnant les jeunes sur sa liste pour les communales.

Categories: Afrique

Il nous a été demandé de revoir, revenir sur le...

Tue, 04/28/2020 - 10:00

Il nous a été demandé de revoir, revenir sur le système d'administration et politique colonial francophone en Afrique. Nous avons planché sur le sujet en duo avec le Pr Joseph Kizerbo, auteur entre autres d'une « Histoire générale de l'Afrique » et directeur éminent de l'ouvrage « La natte des autres », une invite au développement endogéne. Mais aussi, le contexte des soixante ans d'indépendance de bon nombre d'Etats africains invite à relever des évolutions de tout ceci, aujourd'hui, à l'an 60 des indépendances.

Le continent africain a connu et connait encore de nos jours un parcours parsemé d'embuches. Hier comme aujourd'hui, l'Afrique a sa progression perturbée, entravée d'aucuns ont parlé de régression. Après les traites esclavagistes arabes et occidentales, la colonisation mis « le continent sous le joug colonial qui est une forme singulièrement primitive de la domination de race » (Achille Mbembé). La décolonisation et ou les indépendances, l'Etat postcolonial renvoie pour sa part à la « situation dans laquelle se trouve l'Etat après l'indépendance. Cette époque est synonyme de sortie de la grande nuit » (Achille Mbembé). Et alors, le continent africain fut et est toujours à la prospection issues faisant de nombreux pessimistes : « Et si l'Afrique refusait le développement » (A Kabou) ; « L'Afrique noire est mal partie » (R Dumont) ; « L'Afrique de l'ouest, un adulte mal dans son âge : de la persistance de conflits politico militaires et de la pertinence de la piste fédérale » (M Kanté, 2010).
Sommes-nous sortis du dictat colonial ? L'Afrique a-t-elle les coudées franches dans la conduite et la compétition qu'exigent les progrès ? Les règles du jeu ont-elles vraiment changé, évolué ? Les pouvoirs sont ils reflets des peuples ? C'est sans doute l'impasse et le dérèglement qui étaient plus considérables, alors, et se manifestaient par une stagnation ou régression sociale, économique, politique, environnementale…qui firent se délier tant de langues et suscitèrent les alertes de tant de disciplines et genres littéraires ou scientifiques.
Pour traiter d'un tel sujet, nous allons d'abord étudier le système politique colonial français (avec comme principal auteur référent Kizerbo), puis jeter un regard sur l'Afrique présente, des indépendances d'où un avis sur l'état de la direction, de la conduite de notre continent.
Le système politique de l'Etat colonial
Les colons en Afrique :

Le continent africain fut colonisé par des impérialistes européens de diverses nationalités, à travers des formulations et des procédés différents. Les anglais et les français eurent une présence plus importante, avec pour les premiers un système d'administration indirecte, pour les seconds un système d'administration surtout directe. Ces deux systèmes traduisent la culture et l'approche différentes entre ces deux peuples. Mais les colons furent aussi allemands, portugais, belges…
Le système politique colonial français
Quoiqu'exercé avec la participation des locaux, le système d'administration directe français connait une présence coloniale considérable, le blanc dans son poste ou par ses tournées délibèrent sur les relations et sur les exploitations. La France contrôlait en Afrique de l'ouest un territoire d'un seul tenant, qui égalait neuf fois sa propre superficie, soit cinq millions de kilomètre carré.
Les territoires français furent d'abord regroupés en deux ensembles : L'AOF composée de sept puis de huit territoires, quand en 1919, le haut Sénégal Niger fut scindé pour constituer deux colonies (le soudan et la haute volta). Les autres étant le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée, la Cote d'ivoire, le Niger et le Dahomey. Les territoires de l'AEF constitués plus difficilement (Congo, Gabon, Oubangui Chari et Tchad) furent un moment confondus en une seule colonie, mais cette décision se révéla impraticable.
Héritiers de la troisième république du régime autocratique de Napoléon3, les territoires sénégalais (St louis, Dakar, Rufisque et Gorée) avait une culture brassée par la présence ancienne du colon et ses écoles (Ponty…) d'où une érection en commune de pleine exercice de certaines de ces villes avec un statut de ‘'mieux considérés pour ces citadins''. De la, vient l'ambiguïté de la politique coloniale française qui errera entre l'utopie de l'assimilation aux mirages de l'intégration.
Les différentes modes d'administration coloniale française :
Dans l'entre-deux-guerres, la France détient le second empire colonial, avec des possessions dans la plupart des régions du globe. À cette diversité géographique correspond également une diversité des modes d'administration coloniale : colonie, protectorat, mandat.
La colonie est la domination politique d'un territoire par un autre État. On distingue les colonies d'exploitation (où la puissance coloniale administre le territoire mais sans qu'il y ait une implantation importante de population métropolitaine) des colonies de peuplement (où il y a une implantation importante d'une population métropolitaine). La France n'avait pas de véritable colonie de peuplement, à l'exception de l'Algérie.
Le protectorat diffère de la colonie en ce que les institutions existantes sont formellement maintenues par la puissance coloniale. Celle-ci assure la gestion de la diplomatie, du commerce extérieur et bien sûr de la défense. Le protectorat est dans une certaine mesure, un mode d'administration coloniale indirecte. C'est le cas du Maroc par exemple.
Le mandat est le mode d'administration coloniale consacré par la communauté internationale. En effet, le mandat est un territoire confié à une puissance coloniale par décision de la Société des Nations. Ces mandats étaient, avant la Première Guerre mondiale, des colonies allemandes ou des possessions de l'Empire ottoman. C'est le cas, par exemple, du Togo et du Cameroun, en Afrique de l'Ouest et centrale.
Les institutions de la colonisation française :
A la tête des colonies est le ministre des colonies, responsable de l'administration coloniale devant l'assemblée nationale. Celle-ci pouvait légiférer mais laissa surtout le ministre administrer par décret. Ce ministre fut très chargé car dirigeait aussi Madagascar et les domaines nord africains, asiatiques et américains de la France. Ainsi, le personnage clé fut donc naturellement l'homme qui, dans chaque fédération, était à la tête de l'administration : le gouverneur général, représentant et détenteur des pouvoirs du gouvernement de la république, il est ordonnateur du budget fédéral, maitre des forces armées et chef des services administratifs centraux de la fédération. Aucune loi, ni décret venu de France n'est applicable dans son secteur s'il n'en a pas fait la promulgation. Cette disposition lui donne pratiquement une sorte de droit de véto suspensif pour les mesures qui lui déplaisent. Le conseil de gouvernement qui l'assiste formé du secrétaire général de l'administration, du général en chef, du procureur général, etc…n'était qu'un organe consultatif. L'échelon inférieur est constitué par le gouverneur chef de territoire qui est la réplique du gouverneur général, avec son propre conseil consultatif. Le principe était que le gouverneur général gouverne et le gouverneur de territoire administre. Mais avec la distance, les services du chef lieu de territoire recevait des ordres de Dakar, puis de Libreville et Brazaville. Cependant, les ordres du gouverneur territorial étaient souvent les plus pressants. Le gouvernement conduisait le travail pratique par un réseau de commandants de cercle, ultérieurement secondé par des chefs de subdivision. Le commandant de cercle était réellement la cheville ouvrière de tout le système. C'est le maitre d'œuvre : juge, financier, ingénieur des travaux publics, agent de police et de sécurité, chef militaire gérant de greniers publics, inspecteur d'enseignement, agent sanitaire ou recruteur. Avec la distance c'était lui ‘'le vrai manitou de la Brousse''.
La représentation, participation des colonisés
Il fut instauré un système de discrimination entre colonisés citoyens et colonisés indigènes. Certains noirs sortis de l'école du colon furent promus : maires, députés, représentants syndicaux…
En 1937, un décret relatif à l'admission à la citoyenneté française énumère onze conditions nécessaires et renforce encore les dispositions antérieures. En fait, en 1937, en dehors des natifs des quatre communes, deux mille cinq cents africains environ seulement étaient « entrés dans la famille » sur quinze millions d'habitants… Ainsi, la grande majorité persista dans l'indigénat, qualifié de sujets. Ces indigènes connaissent des discriminations : accès interdit aux structures de premier choix, limitation dans les grades. Les conseils de notables indigènes, autorisés par le décret de 1919 n'avait qu'un rôle consultatif. D'autant plus qu'en 1910, le gouverneur général William Ponty déclarait que les autorités locales constituent un écran à supprimer : d'où la création de la chefferie traditionnelle « seul le commandant est responsable déclara le gouverneur général Van Vollenhoven. Le chef indigène n'est qu'un instrument, un auxiliaire » d'où une avancée suivie d'un recul.
Cette limitation citoyenne s'accompagna d'arrestations et déportations de leaders surtout religieux : Alfa Yaya, Samory (Guinée), Ahmadou Bamba (Sénégal) Thierno Aliou emprisonné dans le camp des iles de Los. Malgré ce musellement, les résistances sont restées ininterrompues grâce à la religion, à l'implication dans les guerres mondiales, facteur d'éveil et réveil politique. Mais des acquis dans la lutte pour l'émancipation, notamment, en 1946 : loi Houphouet Boigny (abolition du travail forcé), loi Lamine Guéye citoyenneté à tous les ressortissants de l'union française, grève à Dakar et ailleurs, notamment, des cheminots ; création de l'association générale des étudiants africains de Paris, le besoin-recours aux tirailleurs africains, le panafricanisme militant furent entre autres des atouts ou arguments politiques décisifs.
Sortie des mains du colon blanc, l'exercice autonome du pouvoir s'est révélé difficile au continent africain. Le système, les hommes, les voies, les objectifs, tout fut source de tiraillements. D'abord, la décolonisation se fit de diverses façons : Au nord, en Algérie, il a fallut des guerres de libération. En Afrique subsaharienne, Deguaulle proposa un référendum pour un oui ou non à un compagnonnage, communauté française en vue d'une indépendance ou pour une rupture, beaucoup optèrent pour ce compagnonnage en vue d'une indépendance ''totale''. La Guinée sous Sékou Touré se singularisa par un non motivé à la continuité avec le colon français. 60 ans après, certains invoquent toujours des suppôts et ou des mains baladeuses de l'occident sur le continent. D'où A Blondy : « la démocratie bananière finira par la guerre civile, port tribal, post colonial… ». Ainsi, quelque soit la modicité de ses moyens tout Etat africain devrait s'inspirer du maillage territorial colonial pour formuler une décentralisation inclusive où le centre aura des répondants, des relais partout. Et ce qui ne reste pas à dire mais demeure à dire, c'est ce que tous les prophètes et autres éclairés étaient venus dire : « Dieu lui-même ne change pas le sort d'un peuple qui ne s'y prête pas, qui ne s'estime pas ». Et donc, le destin du dessein africain sera par et pour les africains, aujourd'hui, les niveaux de formation sous tous les cieux se valent : « Salut Africa Mère ! » ( dernier vert de l'hymne du Sénégal écrit par Senghor)

P B Moussa KANE, doctorant aménagement-développement,
DEA sciences PO, membre du groupe de recherche « les EDIFICATIONS » (UGB)

Categories: Afrique

Le port de masque obligatoire sur le territoire national

Tue, 04/28/2020 - 00:04

La mesure du port obligatoire de masque au sein du cordon sanitaire est étendue sur l'ensemble du territoire national. Toute personne vivant au Bénin doit porter le masque en tous lieux pour se protéger contre le coronavirus.

Selon le communiqué du directeur général de la police républicaine, cette mesure prise le cadre de la lutte contre la propagation de Covid-19 prend effet pour compter de mardi 28 avril 2020 à 06 heures.
Tout contrevenant quel que soit son moyen de locomotion sera réprimé tout simplement par les agents des forces de défense et de sécurité.
Le Bénin est passé à 64 cas confirmés ce dimanche 26 avril 2020 avec 30 sous traitement, 33 guéris, et 01 décès.

Categories: Afrique

BR se réconcilie avec la communauté peulh

Mon, 04/27/2020 - 22:06

Me Rufino d'Almeida, membre fondateur du Bloc Républicain (BR) et tête de liste à Bohicon II pour les élections communales a rencontré ce samedi 25 avril 2020 les autorités morales et associatives peuhls et assimilés de la ville carrefour, suite aux propos ethnocentristes tenus par l'un de ses candidats. Au terme de la séance, le Bloc Républicain a reçu le pardon de la communauté peulh de Bohicon.

Après les propos ethnocentriques tenus contre les Foulanis par l'un des candidats du Bloc Républicain, Me Rufino d'Almeida a mené plusieurs démarches pour le retour à la paix.
Au cours de la rencontre qui a eu lieu avec les autorités morales et associatives des peuhls et assimilés de Bohicon et les candidats du BR dans l'arrondissement 2 de la commune, le leader Me Rufino d'Almeida a présenté des excuses au nom du parti à la communauté peulh indexée.
Des excuses qui ont été acceptées par le chef de la délégation. Les représentants ont réaffirmé le soutien de la communauté peulh et assimilés de Bohicon au Bloc Républicain pour une victoire écrasante au soir du scrutin du 17 mai prochain.

Categories: Afrique

Voici pourquoi le Bénin s'est retiré de la CADHP

Mon, 04/27/2020 - 21:33
Le Ministre de la Justice et de la Législation s'est prononcé ce lundi 27 avril 2020 sur le retrait de l'Etat du Bénin du protocole de la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples. Pour le Garde des Sceaux, c'est une affaire commerciale opposant la Société Générale à une entreprise libanaise qui a obligé l'Etat béninois à se retirer de la juridiction africaine.

Lire l'intégralité de sa déclaration
La reprise par les réseaux sociaux de l'annonce du retrait par notre pays de sa déclaration facultative d'acceptation de compétence de la Juridiction de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples en matière de requêtes individuelles et des Organisations non gouvernementales a donné lieu, depuis quelques jours, à une vive polémique alimentée par des déclarations politiciennes aussi tendancieuses que partisanes malheureusement relayées par la presse nationale et internationale.

Pour ma part et en ma qualité de Garde des sceaux, Ministre de la Justice et de Législation, il est de mon devoir d'éclairer l'opinion sur les fondements de cette décision afin que cesse ce qui n'est ni plus ni moins qu'une cabale destinée à fausser le jugement de nos concitoyens et saper leur confiance dans les choix responsables opérés par le Gouvernement de notre pays.

Pour ce faire, je tiens à souligner que le Gouvernement de la République du Bénin considère que l'adhésion à un instrument international ne peut se réduire à la volonté de faire bonne figure en se parant de vertus.

Ainsi, les décisions d'engager notre pays par le truchement des accords ou traités internationaux ou celles de le délier de ces conventions ne peuvent être fondées que sur des principes et valeurs en tout point compatibles avec l'Etat de droit et les autres engagements souscrits par ailleurs dans l'intérêt bien compris de notre peuple et de ses aspirations légitimes.

Toute autre approche des relations internationales relèverait de vues de l'esprit nourries par une méconnaissance patente de la complexité du sujet.

Comme vous le savez, depuis plusieurs années déjà, certaines décisions rendues par la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples ont suscité de très vives préoccupations en raison de graves incongruités au point de conduire la Tanzanie, pays hôte, et le Rwanda, à se désengager en matière de recours individuels et des ONG.

C'est justement la réitération et la récurrence de ces dérapages qu'il n'est pas possible de sanctionner et que la Cour elle-même ne donne pas l'air de vouloir corriger en dépit des remous qu'ils provoquent en son propre sein qui ont amené notre pays à initier dans le courant du mois de mars dernier son désengagement de la compétence individuelle, objet d'une double notification dès le 16 mars 2020 au Président en exercice de l'Union Africaine et au Président de la Commission de l'Union en tant que dépositaire des instruments juridiques.

Pour en revenir aux décisions curieuses, en ce qui concerne notre pays, le rubicond a été franchi à l'occasion d'un contentieux opposant depuis quelques mois, au Bénin, la Société Générale Bénin (SGB) SA, à une société dénommée Société d'Hôtellerie, de Restauration et de Loisirs (SHRL) dont les promoteurs sont des ressortissants d'origine libanaise au sujet du remboursement d'un important crédit avoisinant quinze milliards (15.000.000.000) de nos francs.

Lasse des promesses vaines et après plusieurs reports d'échéances infructueux, la Banque créancière n'a eu d'autre choix que d'engager le recouvrement forcé de sa créance en procédant à la saisie de l'immeuble donné en hypothèque par la société débitrice conformément aux dispositions de l'OHADA seules applicables en la matière.

La procédure a été initiée devant le Tribunal de commerce de Cotonou et a abouti à l'adjudication de l'immeuble saisi au profit de la SGB SA en l'absence d'enchérisseurs, suivant un jugement contradictoire en date du 30 janvier 2020.

Aussitôt, la SHRL SA a relevé appel de cette décision et même formé pourvoi en cassation plus tard contre la décision d'adjudication devant la Cour commune de justice et d'arbitrage de l'OHADA basée à Abidjan.

Mais bien qu'ayant exercé ces recours dont le dernier n'a toujours pas encore été vidé et comme cela est devenu presque de mode, cette société a parallèlement saisi la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples le 14 février 2020 d'un recours en présentant dans la même procédure une demande de mesures provisoires tendant au sursis à l'exécution du jugement d'adjudication.

La Cour africaine, omettant d'en aviser la Société Générale Bénin, a notifié le recours le 18 février 2020 à l'Etat béninois qui n'était pas partie à la procédure, en lui impartissant un délai de huit (08) jours pour répondre à la demande de sursis à exécution.

Le 28 février 2020, soit exactement quatorze (14) jours après sa saisine, elle rendait une ordonnance de mesures provisoires suspendant l'exécution de la décision d'adjudication de l'immeuble.

Cette décision a bien évidemment provoqué un désarroi dans les milieux d'affaires et celui des banques prêteuses en particulier dont le représentant n'a pas manqué d'exprimer au Gouvernement son vif émoi face à cette intrusion aussi incongrue, inopportune, qu'impertinente dans le domaine des relations commerciales entre particuliers.

C'est dire qu'en cette affaire, la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples était radicalement incompétente et n'avait même pas pouvoir d'ordonner des mesures provisoires.

On ne rappellera jamais assez qu'en cette matière, la juridiction de dernier recours est et demeure la Cour commune de justice et d'arbitrage basée à Abidjan. Ce que le Président de la Cour Africaine des droits de l'homme et des peuples ne pouvait ignorer en sa qualité de ressortissant d'un Etat-membre de l'OHADA.

En faisant du droit comparé, la Cour européenne des droits de l'homme par exemple rejette systématiquement les demandes de mesures provisoires tendant à empêcher la démolition imminente d'un bien, une faillite imminente ou même la dissolution d'un parti politique.

La Cour africaine, non contente de s'aventurer sur un domaine qui n'est pas le sien, a fondé en l'espèce sa décision de sursis sur une méprise grossière du régime du titre foncier en République du Bénin.

Dans ce dossier, le mal juger est si manifeste qu'il prêterait à sourire s'il n'en résultait pas une grave remise en cause des fondements même du droit OHADA dont les dispositions se trouvent dorénavant conjointement justiciables et de la Cour commune de justice et d'arbitrage de l'OHADA et de la Cour Africaine des droits de l'Homme et des peuples au mépris des mandats distincts donnés à chacune de ces juridictions par les Etats-membres.

De toute évidence, les égarements de la Cour africaine sont devenus source d'une véritable insécurité juridique et judiciaire à laquelle il est de la responsabilité des gouvernants de porter remède.

Ce sont ces considérations qui ont donc amené le Gouvernement de la République du Bénin à prendre la décision de désengagement pour ce qui concerne la compétence de la Cour relativement aux requêtes individuelles et des ONG.

Il est bien entendu que le Bénin demeure partie au protocole portant création de la CADHP et qu'à ce titre, il reste justiciable de cette juridiction dans les conditions fixées par les dispositions de l'article 5 dudit protocole

C'est pourquoi d'ailleurs, le Chef de l'Etat a prévu d'exposer à ses pairs lors de la prochaine conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Africaine, un projet de réforme des Institutions juridictionnelles de l'Union Africaine à travers la mise en place rapide d'une Cour africaine de Justice et des droits de l'Homme tel que voulue par la 3ème Session ordinaire de l'Assemblée des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Africaine (UA) tenue en juillet 2004.

Categories: Afrique

Un camion renversé avec des sacs de riz

Mon, 04/27/2020 - 20:13

Un accident de circulation s'est produit ce lundi 27 avril 2020 à Parakou. Un camion transportant des sacs de riz s'est renversé au niveau du carrefour Hubert Maga.
Il n'y a pas eu de perte en vie humaine mais des dégâts matériels ont été enregistrés.

Categories: Afrique

« Il faut qu'on apprenne à vivre avec cette maladie (...) »

Mon, 04/27/2020 - 17:57

La vie reprendra son cours normal au Bénin dans les prochains jours. L'État continuera à assurer la sécurité des citoyens à travers la mise en place d'un dispositif qui permettra d'identifier les foyers à risque afin de les protéger.

Selon le ministre de l'Economie et des Finances, Romuald Wadagni, lors d'une émission spéciale ce dimanche 26 avril 2020 sur la télévision nationale, il faut qu'à partir du 11 mai « qu'on apprenne à vivre avec cette maladie en prenant toutes les mesures d'anticipation ». Et ce, tout en respectant les mesures barrières et les consignes.
« Nous avons appris à vivre avec le paludisme avec des mesures d'hygiène, avec des mesures de distribution de moustiquaires, avec des mesures de prises en charge, des tests aussi au niveau des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans », a-t-il déclaré. A croire M. Wadagni, le paludisme en 2019 a tué plus de 3000 personnes. Plus de 200 000 cas graves et 2 000 000 de cas sec de paludisme ont été détectés.
« Quelque part, nous sommes dans la logique de dire quand on est pauvre comme nous, il faut tout faire pour vite retourner au travail », a souligné le ministre des Finances.
Il rassure que le retour au travail sera dans un contexte où l'État va assurer la sécurité pour chacun et pour tous.
« C'est pour ça, que ça nous coûte beaucoup d'argent, plus de 27 000 000 000 investis jusque-là et nous continuons à le faire parce que les instructions sont claires (...) », a affirmé l'argentier national.
D'après lui, un dispositif de géolocalisation va être bientôt lancé afin de permettre « au gouvernement et au ministre de la Santé en temps réel d'identifier les foyers de concentration et les foyers de risque du coronavirus››. ‹‹ Ce qui permettra au gouvernement « de concentrer ses efforts sur les lieux et de mieux protéger nos populations », a-t-il conclu.

Categories: Afrique

Homéky explique les réformes dans le secteur du sport

Mon, 04/27/2020 - 00:58

Le ministre des sports était sur l'émission ‘'Le temps des moissons'' de la Télévision nationale ce samedi 25 avril 2020. Durant l'entretien avec les journalistes, Oswald Homéky a fait le point des réformes engagées par le président Patrice Talon dans le secteur du sport.

Ces réformes selon le ministre des sports, ont permis d'avoir d'importants résultats et de révéler le Bénin aussi bien au niveau des différentes équipes que dans les disciplines individuelles.
L'un des actes forts posés par le gouvernement du président Patrice Talon pour redorer le blason du sport béninois est la subvention accordée aux différentes fédérations. Ces subventions selon le ministre des sports, ont connu une augmentation jusqu'à atteindre la somme de 653 millions de francs CFA en 2019 sur l'ensemble des fédérations. Elles connaîtront cette année 2020, une augmentation, a annoncé Oswald Homéky.
Le gouvernement en mettant en place ces ressources, souligne-t-il, a décidé qu'elles ne seront renouvelées qu'aux fédérations qui auront justifié de leur utilisation l'année précédente. Aujourd'hui, fait-il savoir, les subventions sont reçues directement, les montants sont dits publiquement, les chèques sont remis devant tout le monde, et les ressources virées à chaque fédération, qui conformément au principe de reddition de compte, se doit de justifier de l'utilisation qui a été faites des ressources de l'année précédente avant d'être éligible à celles de l'année suivante.
Selon Oswald Homéky, ces subventions ont beaucoup amélioré les performances. « Dans plusieurs disciplines, les athlètes font des victoires qui autrefois, n'étaient pas habituelles. Que ce soit au niveau des équipes que des disciplines individuelles, plusieurs succès sont enregistrés », a-t-il expliqué.

L'implication du secteur privé dans le financement du sport

Parallèlement à ses nombreuses actions dans le développement du sport, le gouvernement du président Patrice Talon dans son ambition de mieux révéler le Bénin, a pris l'initiative d'impliquer le secteur privé au financement des activités sportives.
Malgré les subventions accordées par l'Etat, le constat selon le ministre Homéky est que les associations sportives ont encore des besoins. D'où l'implication du secteur privé. Dans cette perspective, le gouvernement a mis en place une mesure incitative qui consistait à défiscaliser les salaires, et des investissements sportifs.
Dans la loi des finances, il est décidé que les entreprises dont le chiffre d'affaires est supérieur ou égal à 1 milliard de francs CFA, contribueraient à 1/1000 hors toutes taxes, a-t-il expliqué. Le ministre a souligné que la possibilité leur est offerte de choisir la discipline dans laquelle ils souhaitent intervenir, et de devenir propriétaire ou copropriétaire d'associations sportives.
Cette année 2020, le gouvernement a élargi le bénéfice de cette contribution aux fédérations sportives. A en croire Homéky, il n'y a plus de sportif sans contrat, il n'y a plus de sportif sans accompagnement à partir de la saison 2020.

Développement des infrastructures sportives

Le sport au Bénin ne saurait se développer si les infrastructures n'existent pas. D'où un vaste programme de développement des infrastructures sportives au Bénin.
Outre la réhabilitation du stade de l'Amitié et des stades de grandes tailles tels que Charles de Gaulle et René Pleven, la stratégie du gouvernement selon le ministre des sports, est de doter les communes de stades afin de permettre aux populations d'être proches d'infrastructures aux normes internationales.
Dans cette perspective, il y a eu dans un premier temps, un programme de construction de stades omnisport dans 22 communes avec une capacité de 3000 places dont 1000 places couvertes, a rappelé le ministre. Les travaux sont en cours, et le taux moyen d'exécution sur l'ensemble est de 50%. D'autres avoisinent 70%.
A terme, ces 22 stades qui sont dans la première phase, chaque commune aura un stade omnisport.
La 2ème phase qui concerne également un nombre important de communes sera lancée, a expliqué Homéky. L'objectif à terme selon lui, est de faire en sorte que chaque commune du Bénin puisse être dotée d'infrastructure sportive.
Les ressources pour la seconde phase ont été mobilisées, le gouvernement attend d'être à un très bon niveau d'avancement par rapport aux travaux des 22 premiers stades avant de se lancer dans la nouvelle procédure d'appels d'offres pour la sélection des entreprises devant conduire les travaux dans les commues restantes, a-t-il expliqué.

F. A. A.

Categories: Afrique

Le traitement préventif à la Chloroquine déconseillé

Mon, 04/27/2020 - 00:55

Pas questions pour les populations béninoises de s'adonner à l'utilisation de la Chloroquine pour prévenir la maladie du Coronavirus. En dépit de la réponse apportée par le ministre de la santé à une dame qui a évoquée la question au cours d'une émission spéciale consacrée à la pandémie, le chef de l'Etat Patrice Talon est intervenu pour apporter des clarifications.

Selon le chef de l'Etat, la Chloroquine fait partie d'une stratégie de prise en charge mais le gouvernement a décidé d'aller plus loin dans le traitement des personnes malades en prenant en charge les personnes qui sont exposées, les personnes qui sont en contact avec des malades et qui sont de potentielles personnes contaminées ou de personnes qui seraient contaminées. Ceux-ci bénéficient d'un traitement par anticipation, ce qui est différent de la prévention.
Par le passé, rappelle le président Talon, on prenait de la Chloroquine pour prévenir le paludisme mais cette méthode est dépassée depuis. La prévention du paludisme aujourd'hui selon le chef de l'Etat, « c'est de se protéger contre les piqures de moustiques. Ce n'est pas de prendre des médicaments contre le paludisme », a-t-il souligné.
S'agissant du Coronavirus, si chacun respecte les mesures barrières pour ne pas être contaminé, il n'est pas indiqué qu'on prenne de la chloroquine, même s'il y a l'assurance que le médicament traite la Covid-19.
L'émission spéciale a connu la participation des ministres Benjamin Hounkpatin de la santé, Romuald Wadagni de l'économie et des finances et du directeur de la communication de la présidence de la République, Wilfried Houngbédji.

F. A. A.

Categories: Afrique

64 cas du Covid -19, dont 33 guéris, 30 sous traitement et 1 décès au Bénin

Sun, 04/26/2020 - 23:15

Le Bénin a enregistré 10 nouveaux cas de sujets atteints du Covid-19. Ce qui fait passer le nombre total de cas confirmés à 64.

L'annonce a été faite ce dimanche 26 avril 2020 par le ministre de la santé Benjamin Hounkpatin au cours d'une émission spéciale télévisuelle (ORTB) sur le point de la gestion de la pandémie du Covid-19 au Bénin.
Il y a eu également de nouveaux cas de guérison. Le Bénin enregistre donc officiellement 64 cas confirmés, 30 sous traitement, 33 cas guéris et 01 décès.

Categories: Afrique

Claudine Prudencio et l'UDBN offrent 03 millions FCFA

Sun, 04/26/2020 - 23:15

En réponse à l'appel lancé par le gouvernement aux bonnes volontés à l'appuyer dans la riposte contre la pandémie du Coronavirus, la présidente du parti Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN), Claudine Afiavi Prudencio a offert la somme de 03 millions de francs CFA au gouvernement du président Patrice Talon.

L'ex député à l'Assemblée nationale a décaissé 02 millions et son parti, 01 millions de francs CFA, soit au total 03 millions FCFA qui ont été remis au gouvernement pour l'appuyer dans la lutte contre la pandémie du Covid-19. Un geste salutaire qui peut servir d'exemple aux autres formations politiques.

F. A. A.

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Le Groupe Ecobank contribue à la lutte contre le COVID-19 à hauteur d'environ 3 millions

Sun, 04/26/2020 - 19:04

La Banque Panafricaine Ecobank, a fait une contribution d'environ 3 millions de dollars américains comme participation à la lutte contre le COVID-19 sur l'ensemble de son réseau en Afrique. Conformément à son engagement envers le continent, diverses contributions ont été apportées pour soutenir les efforts des gouvernements, de l'Organisation Mondiale de la Santé ainsi que du secteur privé, pour atténuer les effets de la pandémie sur les couches sociales les plus vulnérables du continent.

Grâce à sa connaissance de l'Afrique, et pour compléter les efforts gouvernementaux, le Groupe a fourni un soutien sous forme de numéraire, d'équipements et de fourniture de soins de santé. Le Groupe a également marqué son appui par le déploiement de campagnes de sensibilisation pertinentes et soutenues, mais aussi par l'utilisation de la plateforme numérique de la Banque pour, entre autres, approvisionner les comptes des personnes les plus vulnérables.

Ade AYEYEMI, Directeur Général du Groupe Ecobank, a déclaré : « Le COVID-19 est une menace mondiale majeure qui n'épargne aucun pays, y compris ceux de notre continent, l'Afrique, particulièrement vulnérable. Dans notre lutte contre cette pandémie, nous pensons qu'il est important non seulement de sensibiliser nos communautés, mais également de leur accorder les moyens de se protéger, ainsi que leurs proches. Nous sommes particulièrement attentifs aux besoins de nos communautés et faisons converger nos efforts en leur direction pour garantir un impact positif dans nos zones urbaines et rurales. »

« Nous sommes par ailleurs conscients de l'effet de la pandémie du COVID-19 sur nos clients et avons pris la décision d'atténuer de diverses manières les retombées négatives en rendant d'ores et déjà gratuits certains frais bancaires sur nos plateformes numériques. Nous continuerons d'anticiper les situations qui pourraient nécessiter notre soutien, à mesure que la situation évolue », a ajouté Ade AYEYEMI.
Au sein du Groupe Ecobank, la santé et le bien-être de notre personnel et de nos clients sont notre priorité. Nous suivons de près les directives de l'Organisation Mondiale de la Santé, des gouvernements et des agences de santé. Nous encourageons le télétravail, dans la mesure du possible et avons, depuis quelques semaines, suspendu les réunions physiques. Nous observons également la distanciation sociale requise dans les bureaux et les agences ouvertes, tout en veillant à ce que les agences et les guichets automatiques soient régulièrement désinfectés sur l'ensemble de notre réseau. Nous continuons à promouvoir de bonnes mesures d'hygiène et de santé au sein de nos bureaux et à l'extérieur en utilisant nos plateformes de réseaux sociaux pour sensibiliser le public sur les mesures préventives nécessaires en cette période critique.

Les distributeurs automatiques de billets et les centres d'appels de Ecobank restent ouverts 24h / 24 et 7j / 7 ; et une gamme complète de services bancaires est disponible via nos plateformes numériques pour toutes les catégories de clients. Il s'agit notamment des services Ecobank Mobile et Ecobank Online pour les clients de la Banque des Particuliers, Ecobank Omni Lite pour nos clients de la Banque Commerciale et Ecobank Omni pour nos clients de la Banque de Grandes Entreprises et d'Investissement.

A propos d'Ecobank Transnational Incorporated (‘ETI' ou ‘Le Groupe')}
Ecobank Transnational Incorporated (‘ETI') est la maison-mère du Groupe Ecobank, le principal groupe bancaire panafricain indépendant. Le Groupe Ecobank emploie plus de 15 000 employés et sert plus de 20 millions de clients à travers ses pôles services bancaires aux particuliers, aux PMI-PMEs et aux grandes entreprises dans 33 pays africains. Le Groupe a une licence bancaire en France et des bureaux de représentation à Addis Abéba en Ethiopie, Johannesburg en Afrique du Sud, Pékin en Chine, Londres au Royaume-Uni et Dubaï aux Emirats Arabes Unis. Le Groupe offre une gamme complète de produits, services et solutions bancaires par le biais de comptes de dépôt, prêts, trésorerie, conseil, financement du commerce, titres et gestion d'actifs. ETI est cotée à la Nigerian Stock Exchanges à Lagos, à la Ghana Stock Exchange à Accra, et à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières à Abidjan.

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L'Etat recense les artisans impactés par les mesures de riposte

Sun, 04/26/2020 - 15:07

Le Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance (MASM)
a lancé ce samedi 25 avril 2020, une opération de recensement des concitoyens des corps de métiers dont les activités sont impactées par les mesures de riposte prises par le gouvernement pour limiter la propagation du Covid-19.

La première phase de l'opération concerne tous les Béninois qui exercent sur le territoire national les métiers notamment de conducteurs de taxi-bus (tokpa-tokpa), autocar, taxi inter-ville, taxi/bus transfrontalier (avec les pays voisins) et assimilés (assistants chauffeurs par exemple).
Elle prend également en compte les tenanciers et employés de bars, restaurants, maquis et discothèques ; les artisans de la branche des soins corporels (coiffeurs, coiffeuses, esthéticiennes, professionnels d'onglerie etc…).
Les concernés doivent se rendre auprès de leurs responsables syndicaux ou dans les directions départementales du Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance ou sur la plateforme https://allogo.social.gouv.bj/ pour remplir le formulaire.
L'opération prend fin le mardi 05 Mai 2020 à 18h et au-delà de cette date, les dossiers ne pourront être traités par les services du MASM.
Le ministère compte sur la mobilisation de tous les responsables syndicaux et représentants de ces corps de métiers pour la réussite de l'opération.

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C. Prudencio dote la Cour royale d'Agoué de dispositifs de lavage de mains

Sun, 04/26/2020 - 15:04

La présidente du parti Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (UDBN), Claudine Afiavi Prudencio fait œuvre utile. Elle a fait don cette semaine, de masques de protection et de dispositifs de lavage de mains aux populations d'Agoué dans la commune de Grand-Popo. Le don offert fait suite à l'appel lancé par le roi de la localité, sa majesté Sossa Folly-Awon aux bonnes volontés à aider sa communauté à pouvoir faire face à la pandémie du Covid-19.
Fier du geste de la présidente de l'UDBN, sa Majesté Sossa Folly-Awon a exprimé sa gratitude au donateur. C'est un geste « hautement symbolique » qui vient en appui aux différentes actions dans le cadre de la riposte à la pandémie du Coronavirus dans la localité.
En tant que princesse, Claudine A. Prudencio dit ne pouvoir rester sourde aux cris de détresse lancés par le roi. En sa qualité d'acteur politique engagé aux côtés du pouvoir Talon, il est nécessaire qu'elle soutienne les efforts du gouvernement dans le cadre de la riposte à la pandémie du Coronavirus dans le pays, a-t-elle souligné.
Après la remise des lots, le roi et ses ministres se sont dirigés vers le marché où quelques matériels ont été mis à la disposition des usagers.

F. A. A.

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Un malfrat mis hors d'état de nuire

Sun, 04/26/2020 - 15:02

Les éléments du commissariat de Godomey ont neutralisé ce samedi 25 un malfrat en pleine opération de braquage.

Le hors-la-loi, du nom de Dodji tentait d'attaquer un opérateur économique, non loin de la pharmacie Concorde de Cocotomey. Il a été tué dans les échanges de tirs avec les éléments de police de Godomey.
Dodji est auteur de plusieurs braquages et cambriolages dans la zone dont ceux du 02 mars et du 19 avril 2020. Le bandit avait sur lui un pistolet automatique de fabrication artisanale et des gris-gris. Une enquête est ouverte afin de mettre la main sur son acolyte.

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Le monde du Sport béninois se mobilise contre le COVID19

Sun, 04/26/2020 - 02:47

Depuis le début de la crise sanitaire qui frappe le monde entier, toutes les couches de la société se mobilisent à travers des actions à fortes portées. Les sportifs béninois et binationaux ont décidé de ne pas rester en marge de cette lutte.

Cette opération de sensibilisation initiée par l'ex-Capitaine des Écureuils du Bénin et Conseiller technique au ministère des Sports, Jimmy Adjovi-Bocode , est accompagnée par le communicant politique, manager Brand et Partenariat au niveau de la Fédération béninoise de football, Steev Hondjo, sans oublier le doyen Jean-Luc Akplogan et Hugues Zounon, respectivement promoteur de Frissons Radio et Officer Media des Écureuils. Plusieurs sportifs béninois ou d'origine béninoise à savoir footballeurs, athlètes, basketteurs, handballeurs, karateka, boxeurs etc., ont spontanément accepté d'accompagner efficacement cette campagne de sensibilisation.

L'initiative a séduit le ministre des Sports Oswald Homeky,et le président du comité Olympique national, Julien Minavoa, ainsi que toutes les fédérations sportives du Bénin qui ont manifesté un soutien sans faille au projet. Les messages des sportifs béninois seront diffusés dans les prochains jours sur toutes les chaînes de télévisions et radios béninoises ainsi que les réseaux sociaux. Pour Jimmy Adjovi-Boco, Capitaine de cette équipe #Sportcovid229, cette opération de sensibilisation ne sera qu'une première étape avant d'autres.

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Le Monde sportif béninois se mobilise contre le Covid-19

Sun, 04/26/2020 - 02:37
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Le Monde Sportif béninois se mobilise contre le Covid-19

Sun, 04/26/2020 - 02:34
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Le développement multi qualifié entre discours, applications et quêtes : cas du Baol arachidier

Sun, 04/26/2020 - 01:50
Les théories et discours sur le développement s'enchainent, s'enchevêtrent, se superposent au gré du temps, des lieux, et des objectifs poursuivis. En effet, le temps renouvelle les donnes et besoins, quand le lieu reste un déterminant colossal, alors que les objectifs, visées, préoccupations, défis sont souvent délibératifs. Hormis, cette théorisation du développement, aujourd'hui, multi qualifié, on parle de développement économique, communautaire, infrastructurel, humain, intégré ou endogène, mais de plus en plus, surtout chez nous de développement local, rural, communautaire, durable… Aussi, ces différents développements sont appliqués par divers services, planifications, selon des modes, modalités et méthodes différents comme leurs quêtes, actions et retombées engendrées. Ces pistes aux développements méritent aussi des évaluations quant à leurs applications pour échapper à la routine, déceler leurs avantages, limites, complémentarités, contradictions...Mais aussi, interrogeons nous, à quoi renvoient ou nous convient ces développements qualifiés, caractérisés, orientés ? Quel bilan en tirer chez nous ? Quelles postures, formulations et ou effets tiennent-ils dans le Baol arachidier ? Leurs visées sont elles en adéquation avec nos besoins ? Autant d'interpellations pour ne pas laisser se perdre ou se contrecarrer ces développements voulus sur mesures.

La question du développement est un débat qui ne sera jamais dépassé. En effet, où qu'on soit, qui qu'on soit, quelque soit le temps ou la période pris en compte, les individus, les sociétés humaines ont toujours cherché un progrès quelconque environnant ou aboutissant au développement. Divers auteurs et théoriciens ont cherché à cerner le concept de développement voire guider, orienter et indiquer le développement. Et cela, qu'ils partent de la localité, du lieu ; d'un objet, d'une répercussion qu'ils jugent comme indicatif, considérable, quantitative ou qualitativement significatif. D'autres prennent comme référence : la visée, le but du progrès, de la prospérité, du développement pisté pour se prononcer quant à l'état, la nature ou le niveau de développement d'une entité donnée et ou quant à la suite à donner à une quête, une marche au développement. Et la thèse de Amadou S Diop (2007) : pluralité et logiques des paradigmes dans le champ des théories africanistes du développement, notamment, sous les angles idéologiques et épistémologiques est une autre ouverture du débat. Aussi, un autre docteur de l'université de St louis Fall s'interrogeait à travers le titre de son ouvrage : « Et si le développement était une chimère ? ». Les développements viennent souvent en réponse à un contexte bien déterminé. Dans ce sens, le développement a aussi une dimension éthique et sociale. C'est Sen, prix Nobel d'économie en 1999, qui a introduit la dimension éthique dans la notion de développement. Chaque homme a droit à la dignité. C'est le principe de la dignité de la personne humaine selon lequel : « un être humain doit être traité comme une fin en soi. Ce principe est fondamental dans le cadre de la coopération, car il impose le respect de l'autre, de ces différences, de ces valeurs. Malheureusement, il est souvent absent. ». La notion de « développement intégral de l'homme » pour sa part a été théorisée par le pape Paul VI dans son encyclique Populorum progressio (1967), dont on a célébré les 50 ans en 2017. « Le développement ne se réduit pas à la simple croissance économique. Pour être authentique, il doit être intégral, c'est-à-dire promouvoir tout homme et tout l'homme », y expliquait-il, citant le dominicain français Louis-Joseph Lebret pour qui « nous n'acceptons pas de séparer l'économique de l'humain, le développement des civilisations où il s'inscrit. Ce qui compte pour nous, c'est l'homme, chaque homme, chaque groupement d'hommes, jusqu'à l'humanité tout entière » (Nicolas Senèze, la croix, Rome, 2017).
Donc, le développement est de plus en plus caractérisé, qualifié, orienté, localisé, cadré, encadré. D'où on parle de développement au plus petit échelon comme le développement familial, de quartier, communautaire. La famille étant considérée chez beaucoup comme le socle de la société. On parle aussi d'un développement sous perfusion pour désigner le grand apport de l'émigration et de l'informel souvent en expatriation. Le développement rural par une mise en valeur qu'elle soit paysagère, touristique, coopérative, agricole, notamment, avec apport de tous les équipements concourant à la promotion du rural. Le développement rural est chez nous aussi de moins en moins ruraliste, de plus en plus tourné vers la modernité. On peut constater un développement urbanistique, infrastructurel souvent une quête de confort des citadins, des ruraux aussi, un élan moderniste. D'autres pensent à un développement spirituel, idéologique, religieux, psychique…On peut également parler d'un développement organique, musculaire, morphologique pour faire une digression dans le champ médicinal. Le développement entrepreneurial est une propagation d'initiatives créatrices de revenus et d'emplois. Le développement économique prenant surtout en compte une sécurité économique avec des indicateurs comme le PIB/habitant. Aussi, le développement peut et doit souvent se référer à la réalité zonale et au niveau de vie des habitants d'où un développement idoine, approprié au besoin qu'on soit en milieu rural, périurbain, urbain ; au Nord ou dans le tiers monde et en cela Chappuis (1993-1997) fait une distinction : « les quatre monde du tiers monde », d'où un développement sur mesure. D'autres encore pensent le développement local que Souleymane Diallo dans son mémoire (2006) adapte, applique à l'urbain parlant de développement local urbain. Il est aussi de plus en plus question du développement coopératif, relationnel, en réseaux avec les ONG, les courtiers du développement (Georgio, 1994) pour mettre en relief cette voie très usitée de recherche développement surtout en zone rurale et où les acteurs sont des passerelles entre sociétés et institutions qui se soutiennent. Certains prudents pistent un développement endogène, intégré, propre car jugent ils plus perpétuel, plus autonomisant parce qu'ancré, enraciné : Madior Cissé (1992) par un écrit intitulé : développement à la base, scénario pour le présent « on ne développe pas, on se développe ». D'autres par une quête ou prise en compte plus ciblée pensent un développement générationnel et du genre. Quand pour leur part certains prospectivistes et futurologues pensent déjà un développement à venir, développement du futur selon les prévisions de tarissement de certaines réserves minières comme le pétrole d'où pour des besoins de durabilité, de dépollution…on parle déjà de voitures électriques, d'énergies renouvelables, de télé rendez vous et pensent à l'après développement, notamment, les sécurisations, les garanties et préservations nécessaires au développement.
Dans les zones du bassin arachidier ancien comme assez récent avec la translation vers le sud du Sénégal due à la sécheresse, à la désertification, à la saturation démographique, à la baisse de fertilité des sols….quatre développements qualifiés font figure de voies au développement très vulgarisées : il s'agit du développement rural, du développement local, mais le développement communautaire qui se greffe entre les deux et du développement durable, aujourd'hui, très mondialisé.
Le développement rural « made in » Sénégal, représentations et pratiques :
Selon Jean Morize « le développement rural consiste à améliorer tout l'environnement de l'agriculteur, considéré comme le principal bénéficiaire. Il porte à la fois sur les routes, les villages, la santé, l'éducation et sur tous les services économiques et sociaux susceptibles d'améliorer non seulement la fonction productive, mais aussi le bien être social. » (Morize, 1992). Au Sénégal, le développement rural n'est pas loin de signifier le développement global ou intégral avec plus de 60 % de ruraux et une incidence immense du rural sur l'urbain. La quête de confort qu'est l'élan du développement en milieu rural sénégalais est un objectif réunissant des acteurs aussi nombreux que divers. Cet objectif réunificateur, entre aspirations populaires et mises en œuvre ou réalisations, est l'alibi à d'innombrables activités, au-dedans et en dehors des terroirs. L'ouvrage « développement rural » connait des architectes et manœuvres que sont les politiques, les organisations non gouvernementales, les bailleurs, les technocrates, les émigrés, les populations autochtones souvent en associations et fédérations…A cette diversité d'intervenants fait suite une multiplicité d'initiatives, de pistes au progrès.
Pour beaucoup conjuguer le développement à l'espace rural équivaudrait à promouvoir les potentialités de l'espace rural en question d'où un développement intégré, endogène. Et là, les ressources de la terre, des cours d'eaux, de la nappe phréatique, du patrimoine paysager, mais aussi du ciel (avec notamment l'énergie solaire) donc de tout l'espace sont mobilisées et optimisées. De nos jours, le développement rural par les ressources de l'intérieur, intégré semble de plus en plus dépassé relégué au second plan pour laisser la place au développement inclusif qui ne connait plus de frontière. En effet, la majorité des bras valides du rural sont en émigration quelle soit journalière, une exode rurale, ou émigration à l'étranger plus longue. Et si sur les voies à arpenter pour l'ouvrage les actifs ne sont pas sur la même longueur d'ondes sur sa finalité non plus les impliqués ne sont pas d'accord. La corrélation ethnies et métiers, entreprises de développement dans le rural pour arguer d'une spécialisation ethnique s'estompe du fait de la multi activité, notamment. A Ngohé et Ndindy, le développement rural connait des évolutions dans ses voies comme dans ses exigences. Avec la rurbanisation où l'urbain et le rural s'imbriquent, force est de noter que le transfert de compétences se fait avec transfert de problèmes et de besoins.

Le développement local vu de chez nous :
Problématique de plus en plus actuelle, le développement local a fait l'objet d'une définition de la part des universitaires et autres experts en la matière .Cette définition du développement local de ces spécialistes passe généralement par son origine et contexte d'émergence, ses objectifs et son champ d'application. C'est ainsi que pour certains le développement local est apparu depuis les années 50 (John friedmann et Walter Stohr, développement endogène), tandis que d'autres le situent aux années 1960 (Wikipédia, l'encyclopédie libre) ; certains parlent des années 70 ; et la dernière datation est des années 1980 (Savey), érigé en accompagnement de la décentralisation. Pour Savey « l'entrée en crise » avec les changements intervenus dans le mode de production réduisent les capacités de l'Etat et la possibilité d'investissement dans le local, d'où la nécessité d'initiatives à la base pour suppléer l'Etat. Souleymane Diallo confirme cette logique secouriste : « nouveaux paradigmes, cadres d'analyses et d'intervention pour venir à la rescousse des économies européennes en proie à des difficultés ». (Pecqueur, 2000) plus explicite se situe aussi dans cette logique : « D'une manière générale, le développement local, sous ses aspects les plus spontanés décrit les modalités d'adaptation et d'initiative autonomes des producteurs de biens et services aux mutations profondes que connaît l'économie mondiale. Ce passage par une reterritorialisation des stratégies d'acteurs s'accompagne d'une mondialisation des échanges. Cela tendrait à démontrer, qu'aujourd'hui, l'internationalisation exige comme qualité première la capacité à s'adapter et innover, plus que la seule capacité à produire. Le territoire devient le creuset des mutations planétaires. Bref, le local et le mondial, sont les deux facettes d'un même mouvement d'ajustement ».
André Joyal dans l'encyclopédie de l'Agora,1998-2009 voit en le développement local l'expression de la volonté d'auto prise en charge de son destin d'une population en face d'un monde globalisé, en parlant « d'approche volontariste » (Katalyn Kolosy,1997),s'accorde avec Joyal. Ce dernier explique aussi cette nécessité de prise en charge locale du fait d'un épuisement des ressources d'une localité et l'obligation de tendre vers « l'économie du savoir ». (Pecqueur, 2000) de poursuivre :« le développement local, c'est tout à la fois des politiques publiques (aide aux entreprises , aux créateurs d'activités, construction et entretien des réseaux de transport, de télécommunication, etc.) des décisions stratégiques (s'implanter dans une nouvelle région, investir dans la formation professionnelle, développer des recherches en partenariat avec une université, etc.) et un travail de mise en réseau ».
Donc atouts à optimiser et contributions matériels et immatériels à gérer, le développement local a connu de nombreuses définitions, s'investir pour le progrès ou le confort dans son lieu d'habitat, est une œuvre citoyenne qui rassemble, normalement, la quasi-totalité des citoyens locaux. Le développement local pour beaucoup, chez nous, passe par le développement de l'habitat, le développement familial. Ceci entretient l'idée d'un développement local par le développement de soi. Aux efforts individuels et collectifs des populations s'ajoutent donc le concours des organes décentralisés de développement local. L'administration déconcentrée aussi pour sa part travaille à la gestion arbitrale du développement. Ces structures captent des partenariats et mettent en œuvre des politiques de développement territorialisé.
Au de là des textes, entre la région de Diourbel et la commune de Touba, le développement local se vit différemment. Aussi bien dans ses objectifs, que dans sa mise en œuvre comme dans ses exécutants, les développements locaux de Touba et de Diourbel prennent des formes distinctes. En effet, Touba bénéficie du « coaching gagnant » des marabouts que Cheikh Guéye désignait par l'appellation de marabouts urbanisant. Si à Diourbel le développement local se pratique surtout par la mise à disposition d'infrastructures de base (réseau d'adduction d'eau, d'électrification, écoles, et récemment des routes et raccordements goudronnés…). A Touba avec plus d'envergure, en plus d'infrastructures de base, des édifices de prestige et religieux sont érigés sous l'instigation maraboutique et grâce, notamment, aux contributions des disciples mourides. Le développement local de Diourbel tourne autour du développement humain, agricole, un secteur informel expansif, industriel avec déclin de la SEIB, mais des organisations et associations diverses par exemple de producteurs. Pour Touba le développement local est religieux, touristique, urbanistique, commercial, associatif, informel, communautaire…
A Touba, le développement local constitue un concept mis en application depuis des décennies et cela sous la houlette des khalifes généraux successifs. L'identification à l'espace toubien prenant même le dessus sur l'espace vécu du mouride, la Mecque du mouridisme catalyse toutes les attentions. Les mourides disséminés sur l'espace sénégalais et de par le monde, à travers des dons consentis directement aux marabouts, cotisations dans les dahiras et réponses individuelles ou collectives aux appels à investissement formulés par les marabouts, font continuellement Touba d'où le sens élevé de développement local mouride, à l'égard de la cité qui équivaut à travailler pour le cheikh fondateur. En effet, les grandes réalisations sur place portent la signature d'organisations mourides : La grande mosquée construit pendant 32 ans et en continuelle réfection. Et comme il est dit dans un rapport sur le développement local : « les associations confrériques ( dahira) ont financé la construction de structure de santé, des écoles , des bibliothèques, tant d'autres infrastructures communautaires… » Exemple de l'hopital Matlaboul Fawzaini construit par le dahira du même nom, le marché moderne construit par Serigne Saliou, ce dernier aurait eu à remettre une somme d'environ 20 milliards au président Wade pour la modernisation de la cité ». Les champs maraboutiques cultivés, récoltés, décortiqués ou pilés en groupe sont aussi l'expression de cet investissement populaire. Cette disponibilité populaire à la cause confrérique est vue par certains auteurs telle une déraison. Cependant la confrérie n'entretient aucune zone d'ombre sur son dirigisme économique. Devant cette synergie mouride, la fascination est l'état de bon nombre d'observateurs, c'est ainsi que Magassouba relève qu'en 1931 l'épidémie de la peste décima sans ralentir l'élan des mourides agissant sous l'injonction khalifienne. Par ailleurs, dans un pays où l'économie arachidière était naguère le moteur, les mourides étaient pour beaucoup dans ce succès : O'Brien parlait pour 1952/1953 et 1957/1958 d'un pourcentage de 25%, quand Irving Léonard Markovitz parle lui de 50%.
Donc quoique, le communautarisme mouride va avec une solidarité intra confrérique donc disséminée, des réserves et critiques de ce tout pour Touba, sont aussi formulées par de simples sénégalais et même parfois mourides, qui constatant la désertion d'autres missions dans différentes localités, parlent plutôt d'un développement idéologique et non de développement local. Cette assertion est aisément défendable. Si le développement local implique, à la suite de l'initiative locale l'appui de l'Etat ; le développement local toubien fut suspecté par certains surtout depuis l'alternance de 2000 instaurant au pouvoir Me Wade disciple de la confrérie de prendre l'Etat en otage. Cela malgré que des voix neutres mettent en contre balance le poids démographique de la cité, deuxième ville du pays et l'importante contribution des mourides au développement de la cité. Ainsi, le développement local semble se particulariser selon un certain nombre de contexte. A Diourbel, le service de développement local est régional avec comme répondants les anciens CER (centre d'expansion rural) devenu CADL (centre d'appui au développement local) lesquels CADL ont pour une vocation plurielle abritant aménagiste, infirmier, enseignant...Même si de nos jours, ils ne sont pas toujours fonctionnels.
Le développement communautaire, une satisfaction, une avancée par rapport à une ou des problématiques collectives de façon participative, communautairement découle d'un élan naturel du mouvement associatif, coopératif, des organisations communautaires. Il est proche du développement local par son caractère localisé, participatif, solidaire avec des apports publics comme privés. Chez nous il est plus présent en milieu rural et on peut le distinguer du développement local dans le sens où celui-ci est surtout à finalité locale, inclusive ; alors que le développement communautaire pour sa part implique du départ à la fin une adhésion, un défi populaire, partagé, communautaire solutionné de façon participative dans un espace social, d'où « un développement social territorialisé ». D'ailleurs, un auteur met en exergue cet enjeu partagé pour mieux cerner le développement communautaire : « l'existence d'un problème collectif, c'est-à-dire d'un problème commun à un ensemble de personnes, une population, une collectivité, ou une communauté, problème commun parce qu'il trouve ses racines et s'explique par un problème structurel ou d'organisation sociale, par définition donc « externe » à l'individu, même si celui-ci peut le vivre individuellement de façon différente de son voisin. ». Chez un autre auteur, la notion de développement des communautés fait référence à « un processus de coopération volontaire, d'entraide et de construction de liens sociaux entre les résidents et les institutions d'un milieu local visant l'amélioration des conditions de vie sur le plan physique, social et économique » (Chavis, 2000, cité dans INSPQ, avril 2002, p. 16). (Maurice Milhaud, 1962) pour sa part, s'en réfère à la méthode du développement communautaire : « La méthode du développement communautaire agit comme un stimulant de l'économie en augmentant le nombre des personnes ayant une occupation productrice, en leur donnant le moyen d'accroître leur rendement individuel et celui du groupe ».
Dans le Baol arachidier, le développement communautaire, des communautés est pris en charge aussi bien par des institutions publiques que privées, mais des associations. Une responsable du service de développement communautaire déclare qu'ils sont présentement rattachés au ministère de la femme et de la famille et sont dans une discrimination positive vue la féminisation locale de la pauvreté. Ce service départemental du développement communautaire travaille en collaboration avec l'agence régionale de développement (ARD). Il appuie, oriente et coordonne avec ses services qui sont eux dans la matérialisation concrète. La structure gère un certain nombre de fonds (Fonds national de l'entreprenariat féminin, fonds national de crédit femmes finançant des projets…). Faute de moyens les OP sont peu soutenus par la structure. Toutefois, la structure travaille avec des projets comme PAFA, PALAM (le volet programme d'alphabétisation et d'apprentissage de métiers pour la lutte contre la pauvreté) dirigé vers les femmes et les jeunes. A travers ce projet, des écoles ont été construites dans 7 communes (école plus métier et possibilité de rejoindre le circuit classique). Aussi, des organisations de producteurs et autres associations de même que des ONG œuvrent dans l'action communautaire s'il le faut en secrétant des groupements qui sont dans les secteurs de l'artisanat, agricole, micro finance, élevage, de la transformation (céréalière, arachide, savonnerie), notamment. Des dahiras, mouvements religieux et rassemblements de migrants dotent leurs communautés en coopération avec des ONG ou par efforts collectifs des membres en forages, cases de santé, boutiques communautaires….
Le développement durable est de nos jours très en vogue, notamment, avec l'urgence climatique motivée par les changements climatiques et les dégradations de l'environnement causés par une course aux profits. Il s'est donc agit de conscientiser, rationnaliser, sécuriser préserver, partager le développement. Avancer oui, mais surement et de façon inclusive. Pour un progrès ou avancée équitable et soutenable donc pérenne, l'expression sustainable development, traduite de l'anglais par « développement durable », un des développements orientés, qualifiés les plus inclusifs et actualisés, est selon de nombreux experts issue du rapport de la Commission mondiale sur l'environnement et le développement, notre avenir à tous (appelé aussi rapport Brundtland, du nom de la présidente de la commission, Mme Gro Harlem Brundtland) : « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. »(1987). Il est donc aujourd'hui de plus en plus question d'énergies renouvelables pour parer au tarissement de réserves minières, sortir de la pollution, induire plus d'équité dans les quêtes quotidiennes de progrès comme y invite le commerce équitable. Aujourd'hui, le développement durable s'appuie sur une vision globalisante et du long terme qui prenant en compte le caractère indissociable des dimensions environnementale, sociale et économique des activités de développement, ainsi que leurs interactions se fixe des objectifs rationalistes, écologistes voire humanistes. Avoir dans le viseur non plus seulement notre progrès ou bien être individuel mais celui de la globalité (des sociétés humaines, de leur environnement, leurs établissements, leurs descendances…) Le développement durable, une moralisation du développement est proche du développement humain car très inclusif quant aux paramètres pris en compte avec aussi un objectif d'équité.
Au Sénégal, le développement durable fait l'objet d'une prise en compte inclusive, transversale, notamment, par les différents ministères de la république mais est surtout rattaché au ministère de l'environnement d'où une mise en exergue de sa dimension écologique selon nos spécificités locales : « En effet, pays sahélien, le Sénégal fait face à des défis environnementaux tels le changement climatique, la déforestation, l'épuisement, la pollution, l'érosion des sols, la préservation de la biodiversité mais de l'atmosphère dans un contexte d'exploitation minière mais d'exécution de grands chantiers…d'où des stratégies de résilience, de conservation, de dynamisation de nos divers régulateurs climatiques et environnementaux ; mais aussi des études préventives d'impacts environnementaux sont partout mises en branle. Il s'agit donc d'entrer de plein pied dans le modernisme et l'usus fructus de nos ressources sans en pâtir ni dérégler notre socle ou milieu » (in Les défis du développement durable à Diourbel, Moussa Kane, décembre 2019). Le bassin arachidier comme y renvoie son appellation est une zone à vocation agricole où le moteur principal l'arachide n'est plus à la hauteur (l'arachide au Sénégal, un moteur en panne ; Claude Freud, 1997). Ce recul agricole est à allier avec les dégradations environnementales : « Une des plus grandes manifestations de cette dégradation et rareté des ressources dans le bassin arachidier reste la végétation, le manteau végétal spontané était constitué par la forêt. Mais la mise en valeur agricole a peu à peu, réduit celle-ci à l'état de souvenir et le « déclassement » des forets à l'Est de Touba, afin de se concilier les marabouts puissants, ne fait que continuer une ancienne pratique » (J Copans, 1980). D'où il est question de remonter la pente de cette dégradation à causes multiples mais surtout physico climatiques tout en innovant et boostant les secteurs nouveaux palliatifs voire secouristes comme l'entreprenariat, l'informel, les coopératives, la transformation, le maraichage, les cultures de transition ce qui passera par une rétention optimisation des lacs pluviaux, mais la dynamisation de l'élevage, l'enseignement avec les récents établissements régionaux que sont l'université de Bambey et le lycée scientifique d'excellence de Diourbel.
Le souci de durabilité du développement à Diourbel incite aussi à des mesures de protection civile car l'usine de la Sonacos avec des produits toxiques tel l'ammoniaque et une puissance électrique considérable a plusieurs fois été sources d'accidents tragiques dont : « celui du 24 mars 1992…la plus grande catastrophe chimique que le Sénégal ait connu …quarante-trois (43) morts et quelques 403 blessés »( Enquête), cela malgré une haie végétale de ‘'nim'' (azertica indica) la séparant avec la cité ouvrière. Mais aussi, l'usine Touba Gaz de Ngabou, moins ancienne fait l'objet d'une vigilance particulière quant à la conformité des pratiques avec les normes de sécurité et qualité en vigueur pour une telle entreprise. Tout cela sans perdre de vue les forts rassemblements populaires religieux à Touba et satellites invitant à plus de vigilance surtout avec des épidémies passées de choléra. Mais l'hygiène publique des places commerçantes pour une population dont les marchés sont les principaux employeurs.

Pour le cas de Diourbel, l'agence régionale de développement (ARD) supervise projets et collectivités locales avec un budget plus considérable, notamment, le BCI (budget consolidé d'investissement). Ces diverses voies au développement parties de théories des chercheurs donc étayées sont testées, mises en œuvre par divers services et organes selon des planifications à travers des actions, réalisations et conseils visant le progrès, l'autonomisation d'individus, de localités et collectivités. Il importe de signaler que la géographie à travers son cercle de définition (sociétés, espaces, temps) définit, imprime une marque au développement. Toutefois, un fractionnisme excessif sans intercommunalité, ni démarche synthétique entre différentes voies, en plus non participatif, représentatif, adapté pourrait être contreproductif, notamment, avec des heurts entre logiques locales, nationales, globales. En effet, ici aussi, un arbitrage prioritaire de même que des préalables en termes d'habilitation, formation mais un accompagnement qu'est la transparence s'impose.

P B Moussa KANE, doctorant aménagement-développement, DEA sciences PO, membre du groupe de recherche « les EDIFICATIONS » (UGB)

Categories: Afrique

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