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24 Heures au Bénin

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Webzine, Quotidien Béninois indépendant, d'analyses et d'information en ligne
Updated: 2 days 19 hours ago

Les recommandations aux évêques du Bénin

Sun, 05/17/2020 - 19:57

Le révérend père Pascal GUEZODJE, secrétaire général adjoint de la Conference épiscopale du Bénin (CEB) à travers une correspondance adressée aux évêques, explique les recommandations du président de la CEB en prélude à la réouverture des églises annoncée pour le 02 juin prochain.

Selon la note du secrétaire général adjoint de la CEB, Mgr Victor AGBANOU, président de la CEB, recommande entre autres, que chaque Evêque informe et sensibilise son presbyterium, les consacrés et le peuple de Dieu par des moyens appropriés ; qu'on prépare sur chaque paroisse le nécessaire aux différentes portes d'accès aux églises pour le lavage des mains à l'eau et au savon ; qu'il soit exigé de chaque fidèle, le port de masque avant son entrée à l'église et qu'il le garde durant toute la célébration.
Ceux qui communient ne l'enlèveront que pour la communion et le remettront aussitôt.
Le président de la CEB recommande également que les responsables veillent à la distanciation sociale d'un mètre sur les bancs. « Des simulations pourraient être effectuées auparavant pour matérialiser les places, a-t-il annoncé. Le responsable de l'église met l'accent sur l'implication des marguillers et des scouts voire des membres des conseils pastoraux paroissiaux.
Le nombre de fidèles participant à chaque messe pour le moment, est fixé à 50 personnes. Cela pourrait évoluer d'ici à là, précise la note.
Mgr Victor AGBANOU recommande aussi que la sensibilisation soit bien faite et que la discipline soit bien observée dans les rangs des fidèles de l'église catholique et que le non respect de ces mesures ne conduise pas les forces de sécurité à intervenir dans les églises pour en expulser les fidèles.
Pour le patron des évêques du Bénin, il ne faudrait pas que l'Eglise Catholique soit stigmatisée comme la communauté religieuse qui favorise la contamination du Covid 19.
Les célébrations des obsèques et des mariages selon les recommandations de l'évêque, suivront strictement les dispositions déjà énumérées.
Pour ce qui concerne la reprise de la catéchèse, des groupes de prières et de l'administration des sacrements de l'initiation chrétienne, Mgr AGBANOU a émis le vœu que les évêques du Bénin en discutent au cours de la prochaine session
plénière ordinaire prévue du 09 au 11 juin 2020, soit une semaine après la réouverture des églises.
Au regard de l'évolution de la situation, de nouvelles informations seront communiquées en temps opportun, a-t-il précisé.
Le président de la CEB rappele que des rencontres d'informations et de sensibilisations pourraient commencer à tous les niveaux dès le 18 mai 2020.
Ces différentes recommandations font suite à la réunion tenue le 14 mai au ministère de la santé en présence de membres du gouvernement, des membres du comité de gestion de la crise du Coronavirus au Bénin et des responsables d'autres religions.

F. A. A.

Categories: Afrique

Ce qui s'est passé à la paroisse Ste Bernadette de Ouèdèmè

Sun, 05/17/2020 - 19:47

En pleine messe ce samedi 16 mai 2020 à la paroisse Sainte Bernadette de Ouèdèmè, dans la commune de Glazoué, les policiers ont tenté de déguerpir les fidèles des lieux. Voici ce qui s'est réellement passé.

Selon les informations, il s'agissait d'une messe d'enterrement pour laquelle la famille du défunt a pris le soin d'adresser une demande d'autorisation au procureur de la République près le tribunal d'Abomey. Le procureur a autorisé que la messe soit dite dans le respect des mesures barrières en raison de la pandémie du Coronavirus.
C'est suite à cette autorisation que le prêtre de la paroisse a organisé la messe. Dans leur mission de faire respecter la loi, les éléments de la police ont débarqué sur les lieux.
Il s'est révélé que c'est un ancien chef d'arrondissement qui a signalé la tenue de la messe au commissaire de Glazoué.
Le prêtre a ordonné aux hommes en uniforme de sortir de l'église et d'attendre tout simplement dehors afin qu'il puisse continuer la messe.
Après l'incident, le commissaire de Glazoué aurait présenté ses excuses au curé de la paroisse à la suite de cet incident.
A.A.A

Categories: Afrique

Des électeurs n'ont pu voter à Cotonou et Sèmè-Kpodji

Sun, 05/17/2020 - 18:09

Malgré leur détermination à accomplir leur devoir civique, certains électeurs à Cotonou et à Sèmè-Kpodji n'ont pu voter ce dimanche 17 mai 2020 dans le cadre des communales. Et pour cause, ils n'ont pas retrouvé leurs noms dans leurs postes de vote habituel.
Cette situation a été observée au centre de vote de l'EPP de Hindé1 à Aliouvi dans le 6ème arrondissement de Cotonou.
A Sèmè-kpodji dans le département de l'Ouémé, c'est au centre de vote du Complexe scolaire Amour d'Ekpè que des électeurs ont été confrontés à la même situation.
Après quelques recherches infructueuses, ils sont retournés chez eux.
Pour l'heure, difficile de dire ce qui pourrait expliquer l'inexistence des noms des électeurs dans le poste de vote habituel.

Categories: Afrique

Un président de poste de vote interpellé à Parakou

Sun, 05/17/2020 - 18:06

Un président de poste de vote a été interpellé ce dimanche 17 mai 2020 dans le deuxième arrondissement de Parakou, lors du déroulement du scrutin des communales 2020.

Le président du poste de vote 4 de l'école maternelle Ladji-Farani aurait été pris en flagrant délit avec des spécimens déjà estampillés et des cartes d'électeurs. Il a été conduit au commissariat du 2eme arrondissement de Parakou selon Daabaru. Un agent de poste a été aussi épinglé à Banté. Il aurait remis 5 bulletins à un électeur.
A.A.A

Categories: Afrique

Claudine A. Prudencio dénonce des cas de fraude

Sun, 05/17/2020 - 18:04

La présidente du parti Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN) a accompli son devoir civique dans l'après-midi de ce dimanche 17 mai 2020 au centre de vote de l'EPP Dekoungbé Gninkindji. Claudine Afiavi Prudencio a dénoncé à la presse des cas de fraude dans certaines localités.

Il sonnait environ 14h 40 quand le poste de vote 5 du centre EPP Dekoungbé Gninkindji a enregistré le vote de la présidente du parti du maïs nourricier Claudine Afiavi Prudencio.
Dans sa déclaration à la presse au terme de son vote, elle a confié avoir géré quelques situations qualifiées de ‘''tentatives de fraude'' dans certains centres de vote avant de venir accomplir son devoir civique.
Claudine Afiavi Prudencio a cité l'exemple d'un centre de vote à Lobozounkpa où les gens se sont déplacés avec des cartes d'électeurs d'une partie de la population.
Selon elle, les concernés reçoivent de l'argent après avoir voté. Il en était de même à Houèto. « On a dû faire déplacer notre huissier pour aller faire les constats », a affirmé la présidente de l'UDBN.
L'Amazone de la politique a remercié le gouvernement qui a pris des dispositions pour que les Béninois puissent voter dans le respect des gestes barrières contre le coronavirus.
« J'ai constaté que tout se passe bien mais il semble qu'il y a encore des gens qui ne sont pas encore sortis pour voter », a fait remarquer la présidente de l'UDBN. Claudine Prudencio invite les électeurs à sortir massivement pour accomplir leur devoir civique.

Categories: Afrique

Le message de Patrice Talon après son vote

Sun, 05/17/2020 - 16:12

Le président de la République Patrice Talon et la Première dame ont accompli leur devoir civique ce dimanche 17 mai 2020 à l'école primaire publique Charles-Guillot au quartier Zongo-Ehuzu de Cotonou. Après son vote le Chef de l'Etat a écrit un message sur sa page facebook.

« Ce dimanche 17 mai 2020, mon épouse et moi avons accompli notre devoir civique en votant dans le cadre des élections communales et municipales. Celles-ci consacreront l'avènement d'une nouvelle mandature d'élus qui auront, au niveau décentralisé, la charge de la gestion de nos cités », a affirmé le Chef de l'Etat Patrice Talon.
C'est pourquoi poursuit le chef de l'État, il est important pour chacun de nous d'exprimer son droit de vote, pour choisir les femmes et les hommes qui conduiront les destinées de nos villes.
A.A.A

Categories: Afrique

Engouement des populations à voter dans les Collines

Sun, 05/17/2020 - 15:57

Les opérations de vote ont démarré dans la matinée de ce dimanche 17 mai 2020 dans le département des Collines. De Glazoué en passant par Savè, Dassa et Savalou, tout se déroule normalement.

Contrairement aux dernières élections, les populations sont sorties massivement accomplir leur devoir civique dans la sérénité, dans une ambiance très conviviale, et dans le respect des règles barrières de la pandémie du Coronavirus.
Toutefois, quelques failles sont observées. A Ouèssè Wogoudo par exemple, des tentatives de fraudes ont été observées et les auteurs craignant leur arrestation, ont pris la clé des champs.
Au quartier Zongo de Glazoué, les forces de sécurité déployées sur les lieux veillent au grain et empêchent le moindre attroupement dans le centre de vote.

F. A. A.

Categories: Afrique

Un agent de bureau de vote et un électeur arrêtés

Sun, 05/17/2020 - 15:35

Premier incident pourrait on dire dans le déroulement du scrutin de ce dimanche 17 mai 2020 dans le cadre du renouvellement des conseillers communaux et municipaux à Bantè. Un agent de bureau de vote et un électeur ont été arrêtés dans l'un des centres de vote de Galata, un village de l'arrondissement de Gouka, dans la commune de Bantè.

Selon les informations, l'argent de bureau de vote aurait remis 5 bulletins à un électeur. Les observateurs et les autres électeurs ayant remarqué le jeu, ont aussitôt alerté les agents de la police républicaine présents dans le centre de vote. Les mis en cause ont été conduits au commissariat de Gouka.
Outre cet incident, le vote se déroule normalement et les populations sortent pour accomplir leur devoir civique à Gouka comme dans plusieurs autres arrondissement de Bantè.

F. A. A.

Categories: Afrique

Déclaration du Chef de l'État après son vote

Sun, 05/17/2020 - 15:26

Le chef de l'État est allé accomplir son devoir civique ce dimanche matin aux environs de neuf heures à l'Epp Charles Guillot de Zongo en compagnie de la première dame. A la fin de son devoir civique, il a montré l'importance de ce vote.
« Ce dimanche 17 mai 2020, mon épouse et moi avons accompli notre devoir civique en votant dans le cadre des élections communales et municipales.
Celles-ci consacreront l'avènement d'une nouvelle mandature d'élus qui auront, au niveau décentralisé, la charge de la gestion de nos cités. C'est pourquoi il est important pour chacun de nous d'exprimer son droit de vote, pour choisir les femmes et les hommes qui conduiront les destinées de nos villes. », a fait savoir le président de la république.

Categories: Afrique

Luc ATROKPO a voté à l'EPP Yolomahouton d'Agla Figaro

Sun, 05/17/2020 - 15:25

Le maire de la ville de Bohicon Luc Setondji ATROKPO et candidat aux élections municipales et communales dans le 13 ème arrondissement de Cotonou est allé accompli son devoir civique ce dimanche 17 Mai 2020 à 11 heures à l'école primaire publique Yolomahouton d'Agla Figaro.
Il s'est plié aux indications des agents électeurs pour accomplir son devoir civique en toute simplicité. A la fin de son vote, Luc Setondji ATROKPO a apprécié le dispositif renforcé de lutte contre le coronavirus mis en place par le gouvernement pour permettre aux citoyens de voter en toute quiétude.
« D'abord, j'ai une pensée pour les candidats décédés. J'exprime mes condoléances émues à leurs familles et à leurs proches.
Ensuite, j'ai eu l'occasion en votant, de constater la bonne organisation des opérations par la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA). J'ai constaté surtout la fiabilité des dispositions prises effectivement pour la sécurité sanitaire de tous ceux et toutes celles qui iraient voter. J'invite alors toutes les personnes remplissant les conditions requises, à aller accomplir dans le calme et la discipline, leur devoir civique, en respectant les précautions d'usage contre l'épidémie mondiale.
Que le meilleur gagne », a-t-il souhaité avant de se retirer.

Categories: Afrique

Populations et forces de sécurité se sont affrontées ce samedi

Sun, 05/17/2020 - 15:24

Vive altercation entre les populations et les forces de l'ordre de Sèmè-Kraké ce samedi 16 avril 2020. Les populations de cette localité se sont soulevées contre les éléments de la police républicaine et ceux de la douane. A l'origine du mouvement d'humeur, le déguerpissement des vendeurs de l'essence de contrebande qui occupent illégalement la gare routière pour leur activité.

Selon nos recoupements, la gare routière devrait abriter ce dimanche 17 mai, des bureaux de vote dans le cadre du scrutin pour les élections communales et municipales. Ainsi, les forces de l'ordre se sont déployées vers les occupants illégaux pour leur dire de déguerpir. Mais ceux-ci n'ont pas voulu obtempérer. Face à leur résistance, la douane et la police ont procédé à la saisie des produits inflammables stockés dans la gare routière. Ce qui n'a pas été du goût des vendeurs de l'essence de contrebande qui se sont soulevées.
Aucun décès n'a été enregistré mais des dégâts matériels ont été notés.
La tension apprend-on, s'est calmée.

F. A. A.

Categories: Afrique

Le Président de la Cour constitutionnelle a voté à l'EPP SIKE SUD

Sun, 05/17/2020 - 13:58

Le Président de la Cour constitutionnelle, le Professeur Joseph DJOGBENOU est allé accomplir son devoir civique dans la matinée de ce dimanche 17 Mai 2020. C'était à l'Ecole Primaire Publique Sikè Sud au quartier Dagbédji dans le 7ème arrondissement de Cotonou (16 ème circonscription électorale).

Habillé en tenue traditionnelle et muni de sa carte d'électeur, le Président de la Cour constitutionnelle s'est dirigé vers son poste de vote en suivant les indications qui lui sont données par les agents électeurs dont il s'est plié aux exigences légales liées à la procédure de vote, avant de glisser son bulletin dans l'urne transparente prévue à cet effet.
Contrairement aux précédentes élections, le Professeur Joseph DJOGBENOU n'a pas serré de main, se contentant de gestes de loin, respectant les consignes sanitaires.
A la fin du vote, il a fait la déclaration suivante :
« Comme tout citoyen, nous avons le droit d'accomplir de devoir citoyen, donc de choisir nos élus. C'est un sentiment de fierté d'observer que tout est bien organisé et aussi de considérer sans doute qu'au cours de la journée, nos compatriotes seront plus nombreux. Nous constatons que les règles que l'Etat appelle à observer sont respectées et de ce point de vue, il faut saluer les uns et les autres »

Categories: Afrique

La vérité sur la prétendue arrestation du premier adjoint au maire

Sun, 05/17/2020 - 13:58

On en sait un peu plus sur l'interpellation du premier adjoint au maire de Bohicon. Selon les informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux, Isidore Agnoun Basso a été appréhendé dans la nuit du samedi 16 mai 2020 en train de distribuer des vivres (riz) et de l'argent aux citoyens.

« Le premier adjoint au maire de Bohicon Isidore Agnoun Basso est gardé à la brigade de Sodohomey pour achat de conscience et orientation de vote », ont indiqué certaines publications.
Selon les informations parvenues à 24 heures au Bénin, Isidore Agnoun Basso a été suivi par ses adversaires politiques alors qu'il se rendait à la pharmacie pour achater des médicaments. Ils ont soupçonné le premier adjoint au maire de Bohicon de campagne hors délai.
Conduit au commissariat, il a été soumis à une interrogatoire. Isidore Agnoun Basso a rejeté les accusations et montré les produits achetés à la pharmacie. Il a été finalement relaxé par les agents de la Police républicaine.

A.A.A

Categories: Afrique

Le vote a démarré avec retard à Avrankou

Sun, 05/17/2020 - 13:57

Le scrutin de ce dimanche 17 mai 2020 dans le cadre du renouvellement des conseils communaux et municipaux a démarré avec un peu de retard à Avrankou, dans le département de l'Ouémé.

Une supposée manipulation de la liste des agents de bureau de vote a été à la base du retard observée ce dimanche dans la commune d'Avrankou. Certains acteurs politiques se sont opposées à la liste empêchant le démarrage des opérations de vote dans plusieurs arrondissements dont Avrankou centre, Djomon, et Atchoukpa.
Grâce à l'intervention d'une délégation préfectorale en tournée dans la localité, la tension a été apaisée.
Au finish, c'est la liste des membres de bureaux de vote de la Commission électorale nationale autonome (CENA), qui a été retenue et le vote a démarré peu avant 9h au lieu de 7h.

F. A. A.

Categories: Afrique

Des dysfonctionnements dans certains arrondissements

Sun, 05/17/2020 - 13:56

Dans le cadre des élections communales et municipales, les Béninois accomplissent leur devoir civique ce dimanche 17 mai 2020. Les opérations de vote ont commencé à l'heure dans certains centres de vote. D'autres centres de vote ont enregistré des dysfonctionnements.

A Parakou, la pluie a empêché le démarrage à l'heure des opérations de vote. Après les intempéries, certains postes de vote ont finalement ouvert peu avant 8 heures.
Dans plusieurs arrondissements de la commune d'Avrankou, centre de Djomon, d'Atchoukpa, les opérations de vote ont débuté aussi avec du retard. Cette tension née de la manipulation de la liste des membres de bureaux de vote a été apaisée par une délégation préfectorale de l'Ouémé.
La liste des membres de bureaux de vote de la CENA a été retenue avant le démarrage du vote.
Dans le département de l'Atlantique, à Ouidah, des difficultés sont aussi notées. Les électeurs de certains arrondissements cherchent toujours leur centre de vote puisque la liste électorale n'a pas été affichée assez tôt.
A la mairie d'Abomey-Calavi, les bureaux de vote ont ouvert vers 7 h 10 minutes.
Au niveau du département du Littoral, le centre de vote de l'école primaire Charles Guillot au quartier Zongo de Cotonou a enregistré son premier votant aux environs de 7 heures. C'est dans ce centre que le président Patrice Talon et la Première dame ont accompli leur devoir civique vers 9 heures. « J'ai fait mon devoir de citoyen. J'ai écouté les candidats, j'ai suivi la campagne et j'ai fait mon choix en conséquence (...) », a déclaré le président Patrice Talon à la presse après avoir mis son bulletin dans l'urne. Le président de la République invite les électeurs à sortir pour accomplir leur devoir.
Pour ces élections communales et municipales 2020, les électeurs sont appelés à voter dans le respect des gestes barrières dont entre autres : masque de protection, désinfection des mains avec le gel hydro-alcoolique.

A.A.A

Categories: Afrique

Aucun incident majeur, mais insuffisance de mesures barrières

Sun, 05/17/2020 - 12:42

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Le scrutin comptant pour les élections communales et municipales de 2020 a démarré ce dimanche sur toute l'étendue du territoire nationale. A Abomey-Calavi, la plupart des bureaux de vote ont ouvert à 07 heures. Certains ont connu un retard de quelques minutes à une heure de temps. Mais les mesures barrières font défaut par endroits.

Au centre de vote de l'EPP Tankpè-Forêt qui comprend 05 bureaux de vote, le scrutin se déroule normalement. Suivant les initiaux de leurs patronymes, les agents électoraux orientent les électeurs vers le poste où ils peuvent retrouver leurs noms, et voter.
Ce matin, c'est à compte-gouttes que les électeurs se déplacent vers les centres de vote où tout se passe sous le regard des forces de sécurité déployés sur les lieux.
« Je viens de voter, et je me dirige vers la maison comme ça. Je reviendrai dans l'après-midi pour suivre le décompte et voir comment sera la tendance », a confié un électeur rencontré à l'EPP Tankpè-Forêt.
Pour un autre, le vote est un devoir. « C'est pas quelqu'un d'autre qui viendra élire nos conseillers communaux et municipaux à notre place. Nous devons sortir et aller accomplir le vote, et voter pour le candidat de notre choix », a confié ce dernier.
Concernant les règles barrières à la pandémie du Covid-19, les mesures ne sont pas scrupuleusement respectées. La distance de sécurité sanitaire d'un mètre n'est pas respectée tel que recommandée. Certains électeurs rencontrés sur les lieux n'avaient pas de masques de protection. Pas de dispositifs de lavage de mains non plus. Ces équipements promis pour le déroulement du scrutin dans le contexte de la pandémie du Coronavirus, sont encore attendus.
Même ambiance au Complexe scolaire Elitaire, et au CEG Le Plateau à Womey. Tout se déroule pour l'instant normalement outre quelques failles liées aux mesures barrières à la pandémie du Coronavirus. Aucun incident n'est pas à signaler.

F. A. A.

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10 candidats décédés avant le vote

Sun, 05/17/2020 - 12:38

Plusieurs candidats aux élections municipales et municipales de 2020 ont perdu la vie bien avant le jour du scrutin. Au total, 10 candidats sont morts pendant la campagne électorale dans différentes circonstances.

Inscrits sur la liste de candidature de la Commission électorale nationale autonome (CENA), une dizaine de candidats dont des têtes de liste n'ont pu survécu au jour du scrutin de ce dimanche 17 mai 2020. La nature ayant décidé autrement. Au nombre de 10, on décompte 01 à Cotonou, 01 à Sèmè-Kpodji, 01 à Adjarra, 02 à Avrankou, 01 à Tempégré (Toucountouna), 01 à Banikoara, 01 à Kandi, 01 à Comè et 01 à Boukoumbé.

F. A. A.

Categories: Afrique

Affluence relative dans les bureaux de vote ce matin à Cotonou

Sun, 05/17/2020 - 12:35

Les bureaux de vote sont ouverts un peu partout à Cotonou ce matin du dimanche 17 mai 2020, jour des élections municipales et communales 2020, avec une affluence relative est allée constater une équipe de 24 HEURES AU BENIN.

L'affluence est relative dans les bureaux de vote autour de 10 heures dans les différents arrondissements de Cotonou que nous avons parcourus. Du 2ème en passant par le 4 ème, le 7 ème et le 8 ème arrondissement de Cotonou, les élections se déroulent dans le calme en toute sérénité avec la présence des forces de l'ordre qui veillent au grain.
Dans le 2ème arrondissement de Cotonou au centre de vote de l'école primaire publique Irédé, les postes de vote sont ouverts autour de 7 h 15, mais il n'y a pas grande affluence des électeurs
« Rien n'a signalé tout se passe normalement, nous avons ouvert à 7 heures 17 minutes et le premier votant s'est présenté deux minutes après. Pour le moment, les électeurs ne sortent pas comme il le faut. Ils viennent à compte goutte. Il y 445 inscrits ici il n'y eu pour l'instant qu'une quinzaine de personnes qui sont venues votés », a expliqué la présidente du poste de vote 5 Estelle Assogba.
Le cas est similaire au poste de vote 3, à peine une vingtaine sur 445 inscrits ont voté environ 3 heures après l'ouverture. « les électeurs viennent un à un il n'y a pas encore grand monde, ils viennent quand même. Je pense que d'ici là les gens vont venir », espère Montcho Josis président du poste de vote 3.

Lire aussi : Communales 2020 : Patrice Talon a voté à l'Epp Charles Guillot de Zongo

Dans le 4ème arrondissement de Cotonou, au centre de vote de Centre de perfectionnement du personnel des entreprises (CPPE) dans le quartier Sodjatinmey les postes de vote sont ouverts autour 7 heures mais en dehors du faible affluence, il n'y a rien à signaler.
« Ici nous sommes au poste de vote 2 tout va bien pour le moment nous avons ouvert à 7 heures 05. les électeurs viennent un à un. nous avons déjà enrégistré plus d'une vingtaine de votant », a confié le président du poste de vote Hugues Gbaguidi.
Dans le 8 ème arrondissement au centre de vote de l'arrondissement à Fifadji, on sent une présence un peu plus intéressante des électeurs « Les électeurs sont là et d'autres sont dehors nous leur avons demandé de respecter la distance d'un mètre pour se conformer aux mesures de lutte contre le coronavirus. Sinon que tout va bien, nous n'avons pas de difficulté », a rassuré le président du poste de vote 5 William Atchadé.

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Patrice Talon a voté à l'Epp Charles Guillot de Zongo

Sun, 05/17/2020 - 11:06

Le président de la République a accompli son devoir civique ce dimanche 17 mai 2020 à l'Epp Charles Guillot Zongo Ehuzu, à Cotonou. Arrivés sur les lieux à 9h04, Patrice Talon et son épouse ont voté au PV3 à 9h15.
Le chef de l'État a pris un bain de foule avant de quitter le bureau de vote à 9h24.
A l'arrivée du président de la République, il n'y avait pas beaucoup d'affluence sur les lieux.
Au poste de vote où le chef de l'État a mis le bulletin dans l'urne, il y a 391 inscrits.
Ouvert à 7h11, le poste de vote sera fermé à 16h11.

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Aux Panafricains qui ignorent le Marxisme-Léninisme de Cheikh Anta Diop

Sun, 05/17/2020 - 10:07

Diagne Fodé Roland

L'impérialisme et le néocolonialisme ont réalisé la prouesse d'imposer la croyance fausse que le marxisme-léninisme, le Communisme est "étranger" à l'Afrique. Ce mensonge attrape nigaud est devenu une chanson reprise par les libéraux, les socialistes libéraux, les ex-leaders de la gauche historique et même malheureusement une certaine intelligentsia africaine parfois nationaliste dont le sport favori est d'importer les recettes libérales dictées par les institutions de Bretton Woods (FMI, Banque Mondiale, G7, OMC, etc).
Il n'y a rien de plus absurde que de considérer que le capitalisme colonial puis néocolonial soit adapté à l'Afrique, mais pas le socialisme scientifique. La bourgeoisie, les féodaux et la soi-disant élite apatrides africains répètent ces contre-vérités parce qu'ils sont les classes sociales sur lesquelles l'impérialisme s'appuie pour maintenir nos pays dans les griffes de la dépendance coloniale et néocoloniale.
Les intérêts de ces classes sociales sont directement liés à la mainmise impérialiste parce qu'elles sont dans un rapport de servilité volontaire aux maîtres dominants. Ce qui caractérise fondamentalement ces bourgeois et féodaux du pays, c'est qu'ils ont abdiqué volontairement sur leur propre intérêt de classe pour se contenter de la place de sous fifres, de sous traitants et abandonner tout projet de contrôler pour ses propres intérêts l'économie nationale. D'où son rôle principal est d'empêcher le développement au sein de l'économie nationale de "capitaines d'industries" nationaux. Voilà d'où vient par exemple l'accaparement de la distribution dans nos pays par les Auchan, Carrefour, lesquels grandes surfaces en France et en Europe sont en train de fermées pour s'y reconvertir à la vente en ligne. D'où les privatisations de l'eau, de la téléphonie, des chemins de fer, des ports, des aéroports, et autres secteurs stratégiques auparavant nationalisés.
Ces classes sociales prédatrices "nationales" ne sont non plus opposées au panafricanisme. Il en est de même de l'impérialisme qui, dans le cas français, faisait à sa manière du "panafricanisme" en unifiant sous le label "d'AOF" (Afrique Occidentale Française) et "d'AEF" (Afrique Equatoriale Française), avec l'accord des chefs d'Etats néocoloniaux, les futurs Etats balkanisés pour les réunir ensuite dans le "panafricanisme" monétaire des zones CFA.
C'est la preuve que le "panafricanisme" peut être aussi un instrument politique de l'esclavage colonial et semi-colonial. Le "panafricanisme" a été aussi un projet du sionisme noir avec Marcus Garvey, lequel s'accordait parfaitement avec le Ku Klux Klan (KKK) raciste et fasciste aux Etats Unis contre le mouvement de libération des noirs esclaves puis victimes de l'apartheid du Jim Crow aux USA. En effet, Marcus Garvey et le KKK partageaient le but du "retour des noirs" états-uniens en Afrique. Le premier pour fonder sa République noire en Afrique et le second pour se débarrasser des minorités noires après l'esclavage.
Voilà pourquoi, les premiers communistes africains – Lamine Arfan Senghor et Tiémokho Garang Kouyaté – opposaient aux "panafricanisme" et au "panégrisme" de Marcus Garvey "l'union libre des peuples libres" d'Afrique comme projet panafricain de libération nationale et d'émancipation sociale.
Il y a donc "panafricanisme" et "panafricanisme" dont le contenu national et social progressiste diffère radicalement sans se payer de mot. Or, les travaux scientifiques de décolonisation de l'histoire africaine et d'armement culturel des luttes de libération nationales de Cheikh Anta Diop ont été jusqu'ici instrumentalisés par une ribambelle de charlatans pour effacer toutes les frontières entre "panafricanisme" bourgeois, petit-bourgeois réformiste et panafricanisme révolutionnaire. Les travaux de Cheikh Anta Diop ont été manifestement inspirés par le matérialisme historique et dialectique du communisme scientifique.
C'est pourquoi Ferñent publie la préface de 1954 de Nations Nègres et Culture rédigée de la main du grand Egyptologue Cheikh Anta Diop afin que la jeune génération de révolutionnaires anti-impérialistes panafricains et de Communistes prennent la mesure des enjeux posés par l'existence, niée et ignorée, de plusieurs façons de concevoir le panafricanisme et à son contenu de classe. Bonne lecture.

PRÉFACE ÉDITION PRÉSENCE AFRICAINE 1954 DE NATIONS NÈGRES ET CULTURE

De nos jours, on a l'habitude de se poser toutes sortes de questions : aussi faut-il se demander s'il était nécessaire d'étudier les problèmes traités dans cet ouvrage. Un examen, même superficiel, de la situation culturelle en Afrique Noire justifie une telle entreprise. En effet, s'il faut en croire les ouvrages occidentaux, c'est en vain qu'on chercherait jusqu'au cœur de la forêt tropicale, une seule civilisation qui, en dernière analyse, serait l'œuvre de Nègres.
Les civilisations éthiopienne et égyptienne, malgré le témoignage formel des Anciens, celles d'Ifé et du Bénin, du Bassin du Tchad, celle de Ghana, toutes celles dites néo-soudanaises (Mali, Gao, etc,), celle du Zambèze (Monomotapa), celles du Congo en plein Équateur, etc, d'après les cénacles de savants occidentaux ont été créées par des Blancs mythiques qui se sont ensuite évanouis comme en un rêve pour laisser les Nègres perpétuer les formes, organisations, techniques, etc, qu'ils avaient inventées.
L'explication de l'origine' d'une civilisation africaine n'est logique et acceptable, n'est sérieuse, objective et scientifique que si l'on aboutit, par un biais quelconque, à ce blanc mythique dont on ne se soucie point de justifier l'arrivée et l'installation dans ces régions. On comprend aisément comment les savants devaient être conduits au bout de leur raisonnement, de leurs déductions logiques et dialectiques à la notion de "Blancs à peau noire" très répandue dans les milieux des spécialistes de l'Europe. De tels systèmes sont évidemment sans lendemain en ce sens qu'ils manquent totalement de base réelle. Ils ne s'expliquent que par la passion qui ronge leurs auteurs, laquelle transparaît sous les apparences d'objectivité et de sérénité.
Pourtant toutes ces théories "scientifiques" sur le passé africain sont éminemment conséquentes ; elles sont utilitaires, pragmatistes. La vérité, c'est ce qui sert et, ici, ce qui sert le colonialisme : le but est d'arriver, en se couvrant du manteau de la science, à faire croire au Nègre qu'il n'a jamais été responsable de quoi que ce soit de valable, même pas de ce qui existe chez lui. On facilite ainsi l'abandon, le renoncement à toute aspiration nationale chez les hésitants et on renforce les réflexes de subordination chez ceux qui étaient déjà aliénés. C'est pour cette raison qu'il existe de nombreux théoriciens au service du colonialisme tous plus habiles les uns que les autres, dont les idées sont diffusées, enseignées à l'échelle du peuple, au fur et à mesure qu'elles sont élaborées.
L'usage de l'aliénation culturelle comme arme de domination est vieux comme le monde ; chaque fois qu'un peuple en a conquis un autre, il l'a utilisée. Il est édifiant de souligner que ce sont les descendants des Gaulois contre qui César s'était servi de cette arme qui, aujourd'hui, l'emploient contre nous.
"A la valeur singulière de nos troupes, les Gaulois opposaient des inventions de toute espèce ; car ils sont très industrieux et très adroits à imiter et à reproduire tout ce qu'on leur montre" (César, la guerre des Gaules, livre III, paragraphe 22).
On voit bien ici que le conquérant romain déniait aux gaulois rebelles toute capacité de création, c'est-à-dire ce qui fait la valeur suprême de l'homme et ne leur reconnaissait que les qualités, dites inférieures, d'imitation.
A l'heure actuelle, c'est une situation identique que nous trouvons en Afrique et dans tous les pays colonisés. On saisit le danger qu'il y a à s'instruire de notre passé, de notre société, de notre pensée, sans esprit critique, à travers les ouvrages occidentaux.
Devant cette attitude généralisée des conquérants, une réaction naturelle d'autodéfense était à prévoir au sein du peuple africain, réaction tendant, évidemment, à enrayer le mal quotidien que nous font ces armes culturelles redoutables au service de l'occupant. Il n'y avait pas deux manières de s'y prendre : compte tenu de ce qui précède, ces théories sont, à priori, fausses, parce qu'elles ne cherchent pas à atteindre la vérité. Si quelqu'une d'entre elles se souciait de le faire, une éducation occidentale faussée depuis des générations la priverait de la force nécessaire pour y parvenir.
Il devient donc indispensable que les Africains se penchent sur leur propre histoire et leur civilisation et étudient celles-ci pour mieux se connaître ; arriver ainsi, par la véritable connaissance de leur passé, à rendre périmées, grotesques et désormais inoffensives ces armes culturelles. Pourtant, cette idée qui devrait n'être qu'un lieu commun est loin d'être évidente pour tous les Africains et l'on peut distinguer : plusieurs tendances à cet égard.

1) Les cosmopolites-scientifiques-modernisants - Cette catégorie groupe tous les Africains qui raisonnent de la manière suivante : fouiller dans les décombres du passé pour y trouver une civilisation africaine est une perte de temps devant l'urgence des problèmes de l'heure, une attitude, pour le moins périmée. Nous devons nous couper de tout ce passé chaotique et barbare et rejoindre le monde moderne technique à la vitesse de l'électron. La planète va s'unifier : il faut se mettre à l'avant-garde du progrès. La science va bientôt résoudre tous ces grands problèmes et rendra caduques ces préoccupations locales et accessoires. On ne saurait avoir d'autres langues de culture que celles de l'Europe qui ont déjà fait leurs preuves : on entend, par là, qu'elles supportent la pensée scientifique moderne et qu'elles sont déjà universelles.
Ce groupe qui comprend des variantes est le plus intéressant à analyser parce qu'il contient les individus les plus atteints de l'aliénation culturelle. Comme on le voit, il n'y a pour eux d'autre issue que l'assimilation. Leur attitude – lorsqu'ils sont sincères – provient d'une cécité culturelle ou de leur incapacité à proposer des solutions concrètes, valables, aux problèmes qu'il faut résoudre pour que l'assimilation cesse d'être une nécessité apparente ; on nie alors l'existence, l'objectivité de ces problèmes : cela évoque l'autruche. Cette attitude n'est, au fond, qu'un piétinement dangereux car elle donne l'illusion de la marche en avant à pas de géant ; elle masque la tendance à déprécier tout ce qui émane de nous. Le poison culturel savamment inoculé dès la plus tendre enfance, est devenu partie intégrante de notre substance et se manifeste dans tous nos jugements. De tels individus seraient conséquents avec eux-mêmes et auraient un bel argument en faveur de leur position s'ils pouvaient constater une attitude analogue à la leur chez les hyper-civilisés qui leur servent de point de mire : les Européens Occidentaux ; s'ils avaient constaté chez ces derniers un mépris et un reniement de toutes leurs valeurs passées pour mieux devenir des Modernes.
Mais c'est précisément le contraire ; et ce sont ces hyper-civilisés, quelles que soient leurs tendances politique ou philosophique qui sont les plus soucieux de sauvegarder leurs cultures nationales respectives. On voit donc que "modernisme" n'est pas synonyme de rupture avec les sources vives du passé. Au contraire, qui dit "modernisme" dit "intégration d'éléments nouveaux" pour se mettre au niveau des autres peuples, mais qui dit "modernisme", "intégration d'éléments nouveaux" suppose un milieu intégrant lequel est la société reposant sur un passé, non pas sur sa partie morte, mais sur la partie vivante et forte d'un passé suffisamment étudié pour que tout un peuple puisse s'y reconnaître.
Encroûter l'âme nationale d'un peuple dans un passé pittoresque et inoffensif parce que suffisamment falsifié est un procédé classique de domination. Mais si l'on veut aller plus loin, si l'on veut effacer un peuple pour prendre sa place dans quelques décades, il faut arriver à désintégrer sa société, c'est-à-dire, amener l'élite – ou ceux que la masse considère comme y appartenant – à participer d'une façon criminelle ou innocente à la désintégration de la société, à la pulvérisation de la part vivante du passé, à laisser périr les valeurs fondamentales (histoire, langues, etc) qui constituaient le ciment de la société. C'est la raison pour laquelle les marxistes les plus avertis, même au cœur du combat le plus rude pour le pain quotidien et l'accession au pouvoir politique, veillent au maintien intégral et à la fortification constante de ces facteurs car ils savent que s'ils ne protégeaient pas ainsi la culture nationale qui garantit la survie de la société pour laquelle ils combattent, leur lutte manquerait d'efficacité.
Un ressortissant de ce groupe pourrait, pour arriver à une conviction, faire le raisonnement suivant qui, sans être brillant, présente l'avantage de conduire à une vérité certaine : "puisque je fais un crédit illimité à ces hyper-civilisés dont la sphère d'idées constitue mon système de référence, toute idée valable contenue dans cette sphère l'est pour moi. Or, ce sont eux qui, tout en soignant scrupuleusement leur histoire, tout en la glorifiant chaque jour, s'acharnent à falsifier systématiquement la mienne. Je peux donc déduire de leur attitude qui est toujours conséquente que, pour un peuple, il est d'un intérêt inestimable de connaître sa vraie histoire". L'humanité ne doit pas se faire par l'effacement des uns au profit des autres ; renoncer prématurément et d'une façon unilatérale, à sa culture nationale pour essayer d'adopter celle d'autrui et appeler cela une simplification des relations internationales et un sens du progrès, c'est se condamner au suicide. Quel est le simple d'esprit qui, aujourd'hui, ne serait pas capable de jouer au "Jules Verne" et de prophétiser ainsi, à la manière de Renan, sur l'an 2000 et les progrès que la science et la société réaliseront d'ici là, et, partant, sur le caractère transitoire de toutes nos préoccupations ? Seulement on oublie que le peuple qui n'est pas pleinement conscient de l'unique chemin historique qui conduit à ces sommets de perfection, à cette ère d'humanité sans couleur, etc, risque de s'égarer en chemin et d'être absent du concert des "nations" à cette époque-là...
Ainsi on voit qu'il n'est pas possible de partager l'attitude de ce premier groupe qui consiste à nier l'efficacité et l'utilité de la lutte contre l'aliénation culturelle, c'est-à-dire à nier l'existence de cette dernière alors qu'elle justifie les trois quarts de notre conduite.
Il n'est pas étonnant que la majorité de ce groupe ne soit pas composée de scientifiques. Bien sûr, il faudra que l'Afrique assimile la pensée scientifique moderne le plus rapidement possible ; on doit même attendre davantage d'elle : pour combler le retard qu'elle a accumulé dans ce domaine depuis quelques siècles, il lui faut entrer sur la scène de l'émulation internationale et contribuer à faire avancer les sciences exactes dans toutes les branches par l'apport de ses propres fils. Mais ne nous faisons pas trop d'illusions : une telle entreprise ne se réalisera pleinement que le jour où l'Afrique sera totalement indépendante. Ce serait un suicide pour le régime colonialiste de permettre la formation de cadres techniques à un rythme efficace dans les pays dominés.A ce sujet, les programmes sont étalés sur une durée suffisante pour que, parallèlement, on ait assez transformé le milieu et le rapport numérique entre colons et indigènes afin que l'Afrique ne soit plus aux Africains. Chaque fois que les colonialistes nous invitent à une collaboration pour un progrès commun de nos deux peuples ils ont cette arrière-pensée d'arriver, avec le temps, à nous supplanter. Voilà pourquoi, tout ce qu'ils nous offrent n'est qu'un vaste mirage qui peut égarer un peuple entier, grâce à la complicité de quelques-uns. On assiste, tout au plus, à l'émergence de quelques individualités brillantes ; mais André Siegfried dira aussitôt qu'on ne peut juger un peuple sur la réalisation de quelques individus, oubliant presque ainsi les bases théoriques de l'individualisme bourgeois occidental qui attribue le progrès de l'humanité à quelques génies.
Il devient donc clair que c'est seulement l'existence d'Etats Africains Indépendants fédérés au sein d'un Gouvernement central démocratique, des côtes libyques de la Méditerranée au Cap, de l'océan atlantique à l'océan indien, qui permettra aux Africains de s'épanouir pleinement et de donner toute leur mesure dans les différents domaines de la création, de se faire respecter – voir aimer – de tuer toutes les formes de paternalisme, de faire tourner une page de la philosophie, de faire progresser l'humanité en rendant possible une fraternisation entre les peuples qui deviendra alors d'autant plus facile qu'elle sétablira entre Etats indépendants au même degrés et non plus entre dominants et dominés.
Aussi les partisans du progrès et du modernisme abstrait qui évitent de poser le problème de cette manière, de mentionner que le progrès auquel ils semblent aspirer n'est pas possible dans le régime colonial où ils se trouvent – dans la mesure où ils ne sont pas simplement des irresponsables – ne peuvent manquer de mesurer la portée de leur attitude.
En conclusion, on peut citer la réponse que Lénine avait faite en de semblable circonstance : Durant sa lutte pour l'accession au pouvoir, le Parti Communiste bolchevik connu les mêmes difficultés et l'on vit des opportunistes développés l'idée du progrès technique et de la formation des cadres comme premier but à atteindre. Lénine répliqua : Pourquoi ne pas d'abord conquérir le pouvoir politique, chausser ensuite des bottes de sept lieues et marcher à pas de géants ?

2) L'intellectuel qui oublié de soigner sa formation marxiste ou celui qui a étudié rapidement le marxisme dans l'absolu sans en avoir jamais envisagé l'application au cas particulier qu'est la réalité sociale de son pays.
Les éléments de cette tendance qualifie, volontiers, notre attitude de : réactionnaire, bourgeoise, raciste, nazie !
Ils pensent, au fond, que les résultats atteints sont trop beaux pour être exacts et ils ont du mal à les admettre.
Il faut, ici, rappeler ce qui vient d'être écrit sur la nécessité pour un peuple de connaître son histoire et de sauvegarder sa culture nationale. Si celles-ci n'ont pas encore été étudiées, c'est un devoir de le faire. Il ne s'agit pas de se créer, de toutes pièces, une histoire plus belle que celle des autres., e manière à doper moralement le peuple pendant la période de lutte pour l'indépendance nationale, mais de partir de cette idée évidente que chaque peuple a une histoire. Ce qui est indispensable à un peuple pour mieux orienter son évolution, c'est de connaître ses origines quelles qu'elles soient. Si par hasard notre histoire est plus belle qu'on ne s'y attendait, ce n'est là qu'un détail heureux qui ne doit plus gêner dès qu'on aura apporté à l'appui assez de preuves objectives, ce qui ne manquera pas d'être fait ici.
Alors que les échafaudages des théoriciens du nazisme ne résistaient pas à la moindre analyse objective des faits, ici plus d'un spécialiste combattra les faits qui sont apportés par des arguments évasifs qui ne satisferont même pas les exigences intellectuelles d'un profane.
On peut également citer Lénine pour faire réfléchir ceux qui craignent une attitude bourgeoise : "Mais vous commettez une erreur si vous en concluez qu'on peut devenir Communiste sans s'être assimilé ce que les connaissances humaines ont accumulé. Il serait erroné de penser qu'il suffit de s'assimiler les mots d'ordre communistes et les conclusions de la science communiste sans s'assimiler la somme de connaissances dont le Communisme est lui même la conséquence... "La culture prolétarienne ne surgit pas toute faite on ne sait d'où, elle n'est pas une invention d'hommes qui se qualifient spécialistes en la matière. Pure absurdité. La culture prolétarienne doit apparaître comme le développement naturel de la somme des connaissances élaborées par l'humanité" (2 octobre 1920).
Ces réflexions générales sur la culture prolétarienne sont applicables au cas particulier de chaque peuple.
On peut se demander ce que pensent nos intellectuels en présence de l'attitude de la chine communiste qui, par soucie de sauvegarder sa culture nationale rejette l'idée de remplacer son écriture hiéroglyphique par les caractères phéniciens universels.
Dans la mesure où il s'agissait de réfuter des idées telles que : la civilisation est d'origine blanche, asiatique ou européenne, il devenait nécessaire – pour éviter toute équivoque sur le contenu des termes – de recourir à des phrases telles que : non, elle est d'origine nègre africaine. Car si on se contentait de l'expression "peuple africain", on manquerait de précision : il ne faut donc pas que le lecteur voie dans l'usage du terme "Nègre" une intention raciste ; qu'il y voie l'unique souci de clarté de l'auteur. Les racistes conscients ou inconscients, se sont ceux qui nous obligent à réfuter leurs écrits par de pareils termes.

3) Les anti-nationalistes formalistes – ce sont ceux qui pourraient être offusqués par le "Nations Nègres et Culture". Le premier titre envisagé – devenu sous titres, parce que trop long – était : "De l'antiquité nègre-égyptienne aux problèmes culturels de l'Afrique Noire d'aujourd'hui" ; sans doute n'est-il pas plus satisfaisant. On peut leur faire remarquer que ce n'est pas parce que Staline a écrit " Le Marxisme et la question nationale et coloniale", un livre dont le titre contient le terme de "national", qu'il fut nationaliste. On ne doit retenir du "nationalisme" que les deux thèmes qu'en retiennent les marxistes :
a) la culture nationale
b) l'indépendance nationale.
D'aucuns se lancent dans une sophistique économiste pour démontrer – on ferait mieux de dire : constater – qu'en cette ère d'interdépendance économique, il est vain de parler d'indépendance nationale. Ceux là, s'ils sont sincères, montrent bien ainsi qu'ils ne voient pas clairement la nature de cette interdépendance. Certes, l'époque des petites économies nationales fermées est révolue et on constate l'existence d'un marché international alimenté en produits de tous les continents grâce à l'acquisition de la vitesse qui a réduit les distances : ce sont là les idées courantes que l'on entend exposer tous les jours.
Quel serait le problème économique qu'aurait à résoudre un État Africain puissant qui s'étendrait sur la quasi totalité du continent, dont les frontières iraient de la Méditerranée libyque au Cap et de l'Océan Atlantique à l'Océan Indien ? Il aurait à vendre sur le marché international ses produits en excédent et à y acheter ce dont il manque le plus, tout en évitant de subir la pression d'un monstre économique quelconque. Considérant le degrés de puissance qu'atteindrait un tel État, il ne dépendrait économiquement des autres qu'autant que ces derniers dépendraient de lui. Telle doit être notre conception de l'interdépendance économique : éviter à tout prix de dépendre des autres plus qu'ils ne dépendent de nous, car il s'ensuivrait, automatiquement, des liens unilatéraux de colonisation et d'exploitation.
C'est ce qui rend impérieuse l'idée de Fédération de tous les États Noirs du continent.
Il est facile d'épiloguer afin de prouver que l'indépendance de la petite colonie du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, du Togo, du Dahomey, etc, ne serait qu'illusoire car elles auraient à subir aussitôt toutes sortes de pressions extérieures et tomberaient automatiquement, par le jeu des forces économiques, dans l'orbite d'une grande puissance. La solution fédérale détruit cette objection.
On se demande parfois ce qu'on pourrait assimiler à des Nations en Afrique. Il serait aisé d'appliquer la définition de Staline aux Éthiopiens, Bambaras, Valafs, Zoulous, Yoroubas, etc. Au Soudan, Côte d'Ivoire, Togo, Sénégal, Guinée, Niger, Kenya, Afrique du Sud, Soudan dit "Anglo-Egyptien", existent des noyaux de nations qui se consolideront dans la lutte pour l'indépendance. Tandis qu'on peut prévoir déjà, pour chacune de ces régions – avec peu de chance d'erreur – quelles sont les langues qui s'imposeront ; tandis que la communauté de culture, d'histoire, de psychisme ne fait aucun doute, bien que le milieu géographique présente une certaine unité, il serait vain de chercher à déterminer aujourd'hui quelles seront les frontières exactes de ces Nations. Le problème se réglera comme cela est entrain de faire pour Inde : c'est-à-dire que les frontières actuelles tracées pour la commodité de l'exploitation colonialiste – sinon au hasard – ne sont pas forcément inviolables et nous devons éduquer nos conscience en vue de la rendre apte à accepter une future modification.
En réalité, les Formalistes ont tout simplement peur de ne pas être à la page. Leur attitude masque un certain snobisme intellectuel ; si elle était conséquente – dans le sens de l'intérêt du peuple - elle les conduirait au progressisme, ce qui est loin d'être le cas.
Les milieux colonialistes mènent une campagne orchestrée contre le nationalisme dans les pays dominés, essaient de prendre les devants pour le faire avorter partout ; car notre nationalisme, même le plus chauvin, a des conséquences redoutables pour eux : il pulvérise leurs privilèges et balaient leur domination avec la violence d'un torrent.
Aussi peut-on constater que ceux qui nous enseignent que le nationalisme est dépassé sont :
a) des nationalistes métropolitains bourgeois qui, après avoir lutté dans leur pays et réalisé leurs propres aspirations seraient incommodés par une action similaire de notre part. Ils pourraient nous dire aussi : "mais que deviendrons nous si vous en faites autant" ?
b) des nationalistes métropolitains bourgeois qui s'ignorent : ils n'arrivent pas à se défaire de l'idée que la patrie française doit, d'une manière ou d'une autre, arriver à garder ses colonies. Eux aussi se demandent ce que deviendrait la France sans ses possessions : ils pensent qu'on peut trouver une forme viable de l'Union Française et sont à la recherche d'une formule de rechange. Pour mieux faire apparaître l'anomalie de cette juxtaposition d'une Métropole et de ses colonies, supposons le fait généralisé en Afrique : celle-ci serait alors condamnée à être fragmentée éternellement entre la France, l'Angleterre, le Portugal, l'Espagne, l'Afrique du Sud du Dr Malan, etc. Si on arrivait à masquer un tell morcellement de l'Afrique sous le vocable de progrès et de démocratie, notre pays ferait les frais de la démocratie mondiale en ce sens qu'il resterait divisé et exploité d'une façon unilatérale.
Nous avons donc un devoir à accomplir à l'égard de l'Europe : nous devons l'aider à se guérir des vieilles habitudes contractées par suite de l'exercice du colonialisme, l'amener à saisir le vrai sens de ses intérêts qu'elle n'arrive même plus à localiser. L'Europe toute seule est trop faible et à besoin d'un secours pour arriver à se faire. Or, elle se fera sans retard et sur des bases réellement démocratiques le jour où elle sera persuadée de la perte définitive de l'Afrique ; alors une Fédération européenne apparaîtra comme l'unique solution à tous ceux qui, jusqu'alors, se demandaient ce que deviendrait leur pays sans ses colonies.
4) Il pourrait exister un groupe composé d'éléments pensant que seule la lutte pour le pain quotidien importe, tout le reste n'étant que préoccupation d'intellectuel : il faut éviter de s'embarrasser de faux problèmes. On pourrait alors leur citer en exemple, le cas du Vietnam qui a été obligé de résoudre ces "faux problèmes" dans la jungle où il a fallu institué un enseignement en langue vernaculaire pour la formation des cadres. D'autre part, tout ce qui précède montre que l'on ne s'occupe de ces problèmes de culture que pour donner à cette lutte toute son efficacité pour la transformer en une lutte d'indépendance nationale.
Cet ouvrage n'est pas une "invention" sur des questions données : quiconque voudra se servir du marxisme comme guide d'action sur le terrain africain arrivera sensiblement aux mêmes conclusions.
Mais comprenons nous bien. Je tiens à dire que je ne fais aucune allusion à la véracité de la religion musulmane ou chrétienne. Je pense que tout Africain sérieux qui veut être efficace dans son pays à l'heure actuelle évitera de se livrer à des critiques religieuses. La religion est une affaire personnelle. Ici il est question uniquement des problèmes concrets qui doivent être résolu pour que chaque croyant puisse pratiquer librement sa religion dans des conditions matérielles meilleures. Il serait donc malhonnête de lire ce livre avec l'intention secrète d'y trouver une seul mot permettant de la jeter en criant au blasphème.

Cheikh Anta Diop

Categories: Afrique

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