Le Groupe Bank Of Africa (BOA) a présenté ce mercredi 27 mai 2020, les résultats au 31 décembre 2019 de ses 6 filiales cotées à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) d'Abidjan. Cette 4eme session organisée sous forme de webinaire a réuni les responsables de la Banque, les représentants des sociétés de bourse, fonds d'investissement, investisseurs institutionnels et privés, analystes et journalistes.
Délivrer une communication financière de qualité, fiable et transparente, et œuvrer avec pédagogie pour une meilleure connaissance des titres BOA sur les marchés, tel est l'objectif de cet évènement de la BOA, qui est devenue un rendez annuel depuis 2017.
Laura Tran, directrice du Pôle Participations a présenté les résultats des 6 filiales de la BOA cotées à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) d'Abidjan. Celles-ci sont, dans l'ordre de leur introduction en bourse : BOA-Bénin (2000), BOA-Niger (2003), BOA Côte d'Ivoire et BOA-Burkina Faso (2010), BOA-Sénégal (2014) et BOA-Mali (2016).
Selon Laura Tran, BOA Bénin est l'une des anciennes Banque du Groupe avec un total bilan de 920, 8 milliards de FCFA. Les fonds propres de la Banque augmentent progressivement de manière constante depuis 2017 à hauteur de 6%. BOA Bénin a affiché de belles performances avec un PNB (Produit Net Bancaire) en hausse de 5,1% et un résultat net qui s'établit à 15 milliards de FCFA en hausse de 17,9 %.
La filiale est la première banque du pays en termes de crédits et de dépôts avec 50 agences dont 01 ouverte en 2019 (N'Dali). Mais, ce résultat n'est pas en corrélation avec l'évolution du titre à la BRVM (7,55 %). Le titre s'est déprécié de -14% alors que le secteur financier est de -9,46%.
La Banque BOA-Burkina Faso, avec un total bilan de 867,2 milliards de FCFA en hausse de 7,3% est la deuxième du groupe. Le PNB est de 7,8% avec 42,7 milliards de FCFA et le résultat net est de 18,5 milliards de FCFA en hausse de 7%. 2ème en termes de crédits et 3éme en dépôts, le titre BOA Burkina Faso à la BRVM s'est déprécié de -27,1%.
S'agissant de la BOA Côte d'Ivoire, le total bilan a accusé une légère baisse de - 2,5% (608,5 milliards de FCFA) notamment du fait d'une baisse de crédits et dépôts en 2019. En revanche, les fonds propres augmentent à hauteur de 14,7 %. Le PNB de la Banque affiche une croissance de 7,7% (35,3 milliards de FCFA) et un résultat net de 22,9% (14,3 milliards de FCFA). Une performance financière qui résulte d'une hausse des commissions de 19, 2% (dont des commissions exceptionnelles sur opérations de paiement) permettant de compenser la faible croissance des revenus d'intérêts. Malgré des résultats en croissance constante et des niveaux de rentabilité élevés, le titre a accusé à nouveau une baisse en 2019 de - 4,9%.
Concernant le Banque BOA Niger, son total bilan a progressé de 8,2% et s'est situé à 343,9 milliards de FCFA avec un produit net bancaire de 13,7% (23,4 milliards de FCFA). Le résultat net est de 8,5 milliards de FCFA. Première banque du Niger en termes de crédits et deuxième dépôts, BOA Niger a une forte progression de la marge bancaire grâce à l'amorçage de la transformation bilancielle et une progression modérée sur les commissions.En dépit des résultats et dividendes en progression continue ainsi que des niveaux de rentabilité élevés, le titre a perdu 13% de sa valeur en 2019.
Quant à la filiale de la BOA Sénégal, il est noté au 31 décembre 2019 une hausse de 8% de son total bilan qui est de 535 milliards de FCFA. Son produit net bancaire affiche une progression de + 20,7%, soit 30 milliards de FCFA. Le résultat net est de 7,1% en décembre 2019 (9,1 milliards de FCFA). Le titre à la BRVM a enregistré une baisse de -23,5%.
La Banque BOA-Mali optimiste pour 2020
Le total bilan de la filiale du Mali en 2019 affiche une progression de 12, 6% à 577,3 milliards de FCFA avec un produit net bancaire de 7, 8% à 32 milliards de FCFA. Le résultat net de la BOA Mali est de -210,2%, soit une perte de 6,9 milliards de FCFA. De ce fait, les fonds propres ont accusé un net recul de - 15,% en 2019 (26,3 milliards de FCFA). A en croire la Directrice du Pôle Participations Laura Tran, le repli de la marge bancaire constaté est dû à d'importants déclassements de dossiers, partiellement compensés par les revenus de titre de placement.
Le titre de la BOA-Mali s'est replié de - 53,1%. BOA Mali a été logiquement sanctionnée par le marché. Le budget 2020 de BOA Mali (avant la crise Covid-19) prévoit un retour bénéficiaire pour 2020.
Pas d'impact dû à la Covid-19
Le Directeur général adjoint du groupe Bank Of Africa a précisé lors d'une conférence de presse tenue le 29 mai avec près de 30 journalistes, que la crise du Covid-19 n'a pas eu d'impact notable sur les activités du Groupe. Abderrazzak Zebdani souligne que les indicateurs relatifs à l'activité ou la rentabilité sont conformes aux prévisions budgétaires établies 2019.
Abderrazzak Zebdani a aussi mentionné l'instauration d'un véritable outil de production et de collecte pour le pilotage du recouvrement. « Nous avons formé une nouvelle équipe avec des nouvelles procédures et une révision du profil des banquiers ajoutés à quelques commerciaux pour prendre en charge le recouvrement, qui exige de la part des agents de recouvrement des conseils et solutions pour permettre à leurs clients de disposer de plusieurs palettes dans le remboursement », a souligné le Directeur général adjoint du Groupe BOA.
Faits marquants 2019 des BOA de la zone UEMOA
A l'entame de la présentation, la Directrice des Participations Laura Tran a rappelé les faits marquants des BOA de la zone de l'Union économique et monétaire ouest africain (UEMOA). Il s'agit du lancement de deux nouveaux produits digitaux. Le premier est : MyBOA qui est une application de Mobile Banking permettant au client de consulter son compte et de faire ses opérations à partir du téléphone portable. Le deuxième produit est le BOAweb qui est un outil d'Internet Banking essentiellement destiné à la clientèle entreprise. Les BOA de la zone UEMOA ont également mis à disposition des clients plusieurs nouvelles fonctionnalités durant l'année.
La crise sanitaire, affirme Stéphane Carrer, Directeur de la communication du groupe bancaire, nous oblige à réfléchir plus rapidement et de façon large. En cette période de coronavirus, les clients utilisent davantage les deux applications pour leurs opérations. « Nous sommes en train d'enrichir ces deux applications par de nouvelles fonctionnalités afin de faciliter davantage la vie de nos clients », confie le Directeur général adjoint du groupe Bank Of Africa.
L'autre fait marquant de l'année 2019 est la signature d'un protocole d'accord de partenariat avec WEMA BANK, banque nigériane, pour une collaboration commerciale, dont l'objectif est de capter les flux entre le Nigéria et les pays d'implantation du Groupe BOA. La fondation Bank Of Africa qui a fêté son 20ème anniversaire en 2019 a aussi fait des actions portant sur les domaines de la santé, de l'éducation et de l'égalité des chances.
D'après la Directrice du Pôle Participations, les actions sont généralement propres à chaque fondation, avec quelques opérations communes. Il y a eu pour la 4ème année consécutive, l'organisation d'une opération de dépistage des cancers du sein et du col de l'utérus en milieu défavorisé à l'occasion de la Journée Internationale des Droits de la Femme. A cela s'ajoute un engagement à hauteur de 2 millions d'euros en soutien à la crise induite par la Covid-19 dont 300 000 euros (200 millions de FCFA) dépensés au Bénin dans ce cadre.
A propos du Groupe Bank Of Africa
Le Groupe Bank Of Africa est aujourd'hui implanté dans 18 pays, dont 08 en Afrique de l'Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Ghana, Mali, Niger, Togo et Sénégal), 08 en Afrique de l'Est et dans l'Océan Indien (Burundi, Djibouti, Ethiopie, Kenya, Madagascar, Ouganda, Tanzanie, Rwanda), en République Démocratique du Congo, ainsi qu'en France.
Le Groupe BOA est majoritairement détenu par BMCE Bank, 3ème banque au Maroc. BMCE Bank apporte un puissant soutien stratégique et opérationnel au Groupe Bank Of Africa, ainsi qu'un accès direct à des marchés internationaux grâce à sa présence en Europe, en Asie et en Amérique du Nord.
Créé il y a 35 ans, le Groupe BOA compte aujourd'hui plus de 6 000 collaborateurs. Il présente au 31 décembre 2019, un total de bilan consolidé de 8,5 milliards d'euros et enregistre à cette date un bénéfice net consolidé de 112,4 millions d'euros, dont 68,9 millions d'euros part du Groupe.
Akpédjé A. AYOSSO
Le préfet du département de l'Atlantique, Jean-Claude Codjia a installé ce mardi 02 juin 2020 le conseil communal de Toffo. Au terme de cette cérémonie, la seconde partie consacrée à l'élection du maire, de ses adjoints et des chefs d'arrondissement n'a pas eu lieu. La séance a été suspendue et reportée à une date ultérieure.
Dans une interview accordée à la presse, Evariste Sinkpota a été rassurant sur la question de la désignation du prochain maire de Toffo. A l'en croire, il n'y a aucun problème quant à l'élection du prochain maire. Car, souligne-t-il, tous les conseillers sont de la même famille politique et au moment opportun, ils sauront se conformer aux directives du parti.
Selon Bibiane Adamaze, précédemment première adjointe au maire, c'est le développement de Toffo qui doit préoccuper les uns et les autres. La discipline du groupe s'imposera à tous les différents élus du parti, a-t-elle souligné. Quel que soit celui qui sera élu maire, tous les autres conseillers doivent s'associer à lui pour qu'il réussisse sa mission, a précisé l'ex première adjointe au maire. A l'en croire, c'est la seule façon pour le parti Bloc Républicain (BR) majoritaire, de gagner la confiance de la population.
Le jeune Basile Allaglo pour sa part, dit être en mission pour la jeunesse. Le défi fondamental qu'il entend relever est celui de la promotion, du bien-être et surtout de l'épanouissement de la jeunesse de Toffo.
La cérémonie d'installation de nouveaux conseillers communaux a été marquée par la présence de parents, d'amis des nouveaux conseillers, et d'un fort détachement d'éléments de la police républicaine pour la sécurité des lieux.
F. A. A.
Le Bénin dispose désormais d'un organisme pour assurer la qualité des services financiers. Les missions principales de l'Observatoire de la qualité des services financiers du Bénin ont été définies ce mercredi 03 juin en Conseil des ministres.
Selon le Conseil des ministres, l'Observatoire de la qualité des services financiers est créé dans le but de renforcer l'attractivité du système financier béninois et de contribuer à l'amélioration du climat des affaires. Les principales missions de l'Observatoire sont : promouvoir la qualité des services financiers ; favoriser l'amélioration de la qualité de la relation entre les opérateurs de services financiers et leurs clients et assurer la mission de médiation par le règlement à l'amiable des litiges.
« Sont concernés par le champ d'intervention de l'Observatoire, les services financiers offerts par les établissements de crédit, les systèmes financiers décentralisés, les établissements de monnaie électronique, les compagnies d'assurance et la Poste du Bénin », souligne le Conseil des ministres.
L'Observatoire de la qualité des services financiers est aussi chargé d'assurer la veille permanente sur les conditions de banques offertes aux consommateurs des services financiers, afin de contenir les coûts. L'Organisme va aussi contribuer au renforcement de la confiance des populations et des petites et moyennes entreprises à l'endroit des services financiers, en vue de les encourager à recourir davantage au système financier.
Le Conseil a également adopté le décret portant transmission à l'Assemblée nationale, pour examen et vote du projet de loi portant organisation et règlementation des activités statistiques en République du Bénin.
A.A.A
Le gouvernement veut construire une raffinerie de pétrole au Bénin. Le Conseil des ministres de ce mercredi 03 juin 2020 tenu sous la présidence du Chef de l'Etat, Patrice Talon a annoncé la contractualisation pour la réalisation de l'étude de faisabilité du projet avec un cabinet ayant une expérience avérée en la matière.
Le projet de construction d'une raffinerie au Bénin dans le cadre d'un partenariat public-privé naît de la volonté de l'Etat, « d'assurer une meilleure satisfaction de la consommation intérieure de notre pays en produits pétroliers et de contribuer au ravitaillement de ceux de la sous-région », indique le compte rendu du conseil des ministres.
Pour la réalisation des études y afférentes, le gouvernement béninois a sollicité l'appui d'un cabinet ayant une expérience avérée en la matière. Le cabinet a pour mission d'analyser les perspectives du marché à l'horizon 2030, notamment les tendances principales de la demande et de l'offre de produits pétroliers raffinés ainsi que leurs impacts sur l'équilibre du marché.
Il sera aussi chargé de déterminer la faisabilité économique d'une telle raffinerie du point de vue de son dimensionnement et de ses conséquences sur le reste de la chaîne des valeurs du secteur pétrolier au Bénin.
A.A.A
La séance de concertation prévue pour ce mercredi 03 juin 2020 entre le Président de la République, Patrice Talon et les représentants des partis politiques régulièrement enregistrés au Bénin se tient au Palais de la Marina.
La rencontre fait suite à l'examen et à l'adoption par l'Assemblée nationale, de la loi interprétative du Code Électoral dont a fait part le Président Louis Vlavonou au Chef de l'État. Patrice Talon veut échanger avec les différentes formations politiques pour s'accorder sur l'esprit de la loi avant de saisir la Cour Constitutionnelle pour le contrôle de constitutionnalité et sa promulgation. Les partis conviés à cette séance sont : l'UP, BR, FCBE, PRD, UDBN, MOELE-BÉNIN, MPL, FCDB, PER.
A.A.A
Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de l'Enseignement et la Formation techniques et professionnels, le gouvernement béninois a décidé ce mercredi 03 juin 2020 en Conseil des ministres de la réalisation des études de faisabilité des programmes. 05 cabinets ont été retenus pour la conduite des études.
« Après la tenue avec succès, le 27 février 2020, de la table ronde destinée à la recherche de partenariat en vue de la mise en œuvre de ladite stratégie, l'affinement des programmes à exécuter est une étape importante », notifie le Conseil des ministres.
Les conclusions issues des études à mener seront mises à la disposition des partenaires techniques et financiers pour soutenir leurs discussions et motiver leurs décisions. Cinq cabinets de grande réputation conduiront les études. Il s'agit de : GFA Consulting Group, cabinet allemand chargé des secteurs Agriculture, Cadre de vie, Infrastructures et Transports ; Consortium international de Développement pour l'Education (CIDE), cabinet canadien retenu pour les secteurs Tourisme-Hôtellerie-Restauration et Energie. Les trois autres cabinets sont : PWC, cabinet tunisien en charge du secteur Numérique, KEK-CDC, cabinet suisse retenu pour le secteur Artisanat ; et CAIF, cabinet béninois en charge des sujets transversaux.
A.A.A
Le conseil communal de Djougou, 4ème mandature a été installé ce mercredi 03 juin 2020 par le préfet de la Donga Souleymane Aïnin. La séance d'installation a eu lieu sans l'élection du maire, des adjoints et des chefs d'arrondissements faute de consensus. Elle a été reportée pour une date ultérieure. La commune de Djougou compte 33 sièges répartis comme suit : Bloc Républicain (BR) 23, Union Progressiste (UP) 04, et Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) 6.
A.A.A
L'Observatoire de la famille, de la femme et de l'enfant (Offe)du Ministère des affaires sociales et de la microfinance organise du 2 au 6 juin 2020, un atelier de présentation et de formation initiale sur le SIDoFFE-NG.
Organisé à l'endroit des chefs des centres de promotion sociale (Cps) et des points focaux statistiques de douze nouvelles communes des départements de l'Ouémé, du Mono et du Plateau, cet atelier entre dans le cadre de la généralisation de la nouvelle base de données du secteur aux 85 Centre de promotion sociale au Bénin.
Les travaux de l'atelier se sont déroulés à l'hôtel No Stress de Grand-Popo grâce à l'appui technique et financier de l'UNICEF.
Juliette MITONHOUN
Les conseillers communaux de Bopa ont été installés ce mercredi 03 juin 2020. Mais l'élection du maire, de ses adjoints et des chefs d'arrondissements a été reportée à une date ultérieure.
Le préfet du département du Mono, Comlan Sèna Sèdzo Zinsou après avoir installés le conseil communal a reporté l'élection de nouveau maire de Bopa, de ses adjoints et des chefs d'arrondissement.
« Ce matin, nous avons convoqué les conseillers communaux de Bopa tout juste pour satisfaire cette exigence, et c'est ce que nous venons de faire », a déclaré le préfet du Mono.
Les conseillers communaux ont la charge de poursuivre le développement de la commune, a souligné l'autorité préfectorale.
Comlan Sèna Sèdzo Zinsou a précisé qu'ils doivent sérieusement œuvrer pour sortir les populations de la pauvreté. Le préfet invite les uns et les autres à taire les querelles intestines et à penser au développement de la commune de Bopa.
Selon Wilfried Dégboé, un des plus jeune conseillers de la commune, le candidat au poste de maire n'a pas eu la majorité et le préfet a suspendu la séance.
Agé de 23 ans, le jeune conseiller élu sur la liste FCBE a exprimé ses remerciements aux populations qui lui ont fait confiance.
F. A. A.
Invité sur l'émission "Actu-Matin" de la télévision Canal 3 Bénin ce mercredi 03 juin 2020, Me Abraham Zinzindohoué, ancien ministre de la justice, et ex président de la Cour suprême s'est prononcé sur le vote de la loi interprétant et complétant le Code électoral ce mardi 02 juin 2020.
« Quand c'est bloqué, il faut avoir le courage de débloquer pour avancer », a clairement signifié l'ex ministre de la justice.
A en croire Me Abraham Zinzindohoué, dans une démocratie libérale comme celle du Bénin, « il y a toujours un pouvoir et une opposition, quelle soit parlementaire, communale, extraparlementaire ou extra communale ».
La Constitution béninoise, que ça soit dans sa version originelle ou la version amendée, l'article 5 est formel : « Les partis politiques concourent à l'expression du suffrage », a-t-il expliqué. Pour l'ex président de la Cour suprême, cela signifie clairement que la Constitution met les partis politiques au-dessus de tout pour l'animation de la vie politique. Une disposition qui, souligne-t-il, renvoie à la charte des partis politiques. « Les deux premières chartes que nous avions eu ont fragilisé les partis politiques et c'est ça qui a expliqué la multiplicité des partis qu'on a eue. Donc, il était nécessaire de faire cette réforme et elle a été faite. Donc au niveau de la charte des partis politiques, vous verrez qu'il n'y aucun problème, les objectifs sont atteints, la réduction est faite, les partis sont d'envergure nationale de 10 à 15 et il y a eu 5 partis qui ont compéti et 3 ont tiré leur épingle du jeu », a expliqué l'homme de droit.
« Quant au code réformé, il reconnaît la primauté des partis politiques puisque désormais, c'est la liste majoritaire qui présente les candidats », a-t-il poursuivi.
Pour Abraham Zinzindohoué, il fallait aller jusqu'au bout ; mais on est encore revenu donner un peu de poids à des individus qui étaient déjà sur une liste de parti adoubé par le peuple. « C'est là le petit réglage qu'il fallait faire et c'est ça qui a été fait », a-t-il indiqué.
L'ancien président de la Cour suprême précise que « quand c'est bloqué, il faut avoir le courage de débloquer pour avancer ». « Désormais au Bénin, si vous n'êtes pas membre d'un parti politique, vous n'avez pas la chance de faire de la politique », a ajouté l'ancien président de la Cour de justice de l'UEMOA exhortant à un peu d'indulgence pour les partis politiques.
« Les partis n'ont pas 10 ans ou 20 ans d'existence. C'est à peine 1an et demi. Il faut avouer qu'avec des grandes formations, des gens venus d'horizons différents, ce n'est pas aussi facile en un an et demi que tout soit bien, que la discipline du parti soit comprise par tout le monde », a expliqué Abraham Zinzindohoué. Pour lui, mêmes les élus n'ont pas compris le sens de l'article 189. Prenant l'exemple d'un régime parlementaire, il a rappelé que c'est le leader du parti qui gagne qui forme son gouvernement. Il faudra donc aller au bout de cette logique qui, selon lui, est conforme à la constitution ».
Pour Me Zinzindohoué, il n'y a que deux choses pour que règne la discipline. La morale qui permet d'être discipliné, et à défaut, la loi, la force coercitive, l'option choisie pour avancer.
F. A. A.
Le Conseil des ministres s'est réuni ce mercredi 03 juin 2020 sous la présidence du Chef de l'Etat, Patrice Talon. Les membres du gouvernement ont pris plusieurs grandes décisions.
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Les décisions portent sur l'instauration de l'Observatoire de la qualité des services financiers du Bénin ; la transmission à l'Assemblée nationale pour étude, du projet de loi portant organisation et règlementation des activités statistiques en République du Bénin. Les communications sont relatives à la contractualisation pour la mission d'assistance dans le cadre du projet de construction d'une raffinerie au Bénin et la réalisation des études de faisabilité des programmes de mise en œuvre de la stratégie nationale de l'Enseignement et la Formation Techniques et professionnels.
A.A.A
Le parti Union Progressiste (UP) vient de gagner deux sièges de plus dans la commune de Dassa. A la suite d'une requête introduite à la Cour suprême, juge du contentieux des élections communales et municipales, la Cour en délibérant a ordonné la restitution de deux sièges à cette formation politique dans cette localité.
L'UP retrouve ainsi ses deux sièges de Dassa 2 que le Bloc Républicain (BR) lui avait ravis.
Cette décision de la haute juridiction pourrait influencer l'élection du maire et de ses adjoints dans la commune.
F. A. A.
Neuf partis politiques sont invités ce mercredi 03 juin 2020 à une séance de concertation avec le Chef de l'Etat Patrice Talon. La rencontre qui aura lieu à la présidence de la République à 16 heures intervient à la suite du vote de la proposition de loi interprétative du code électoral à l'Assemblée nationale.
Les partis politiques invités à cette séance de concertation sont : Union Progressiste (UP), Bloc républicain (BR), Mouvement des élites engagés pour l'émancipation du Bénin (Moelle-Bénin), Parti du renouveau démocratique (PRD), Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE), Mouvement populaire de libération (MPL), Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN), Parti pour l'engagement et la relève (PER) et Forces cauris pour le développement du Bénin (FCDB).
Deux représentants de chaque formation politique prendront part à cette séance.
Les députés de la 8ème législature ont procédé à la modification de la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral en République du Bénin. La proposition de loi portant interprétation et complétant le Code électoral a été adoptée en procédure d'urgence à l'unanimité des députés mardi 02 juin 2020.
A.A.A
Les députés ont procédé à la modernisation de la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral en République du Bénin. La proposition de loi portant interprétation et complétant le Code électoral a été adoptée à l'unanimité des députés ce mardi 02 juin 2020. Votre journal publie ici l'intégralité des 10 nouveaux articles.
REPUBLIQUE DU BENIN
FRATERNITE – JUSTICE - TRAVAIL
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ASSEMBLEE NATIONALE
Loi n° 2020-13
Portant interprétation et complétant la loi n°2019-43 du15 novembre 2019 portant code électoral
L'Assemblée nationale a délibéré et adopté en sa séance du 02 juin 2020, la loi dont la teneur suit :
Article 1er : L'intitulé du chapitre II du titre II du Livre V « Des règles applicables aux élections des membres des conseils communaux » ainsi que les articles 189, 190, 192, 193, 194, 195, 196, 197 d'une part et celui du chapitre III du même titre et du même livre ainsi que les articles 199 et 200 de la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral s'interprètent et sont complétés ainsi qu'il suit :
CHAPITRE II NOUVEAU
DE LA DESIGNATION OU DE L'ELECTION DU MAIRE ET
DES ADJOINTS AU MAIRE
Article 189 nouveau : Le maire et ses adjoints sont désignés par le parti ayant obtenu la majorité absolue des conseillers.
A défaut de majorité absolue, le maire et ses adjoints sont désignés par l'ensemble des partis ayant constitué une majorité absolue par la signature d'un accord de gouvernance communale. L'accord de gouvernance communale est notifié à l'autorité de tutelle.
Article 190 nouveau : A défaut de majorité absolue ou d'accord de gouvernance communale, le maire et ses adjoints sont élus par le conseil communal ou municipal au scrutin uninominal secret à la majorité absolue. En cas d'absence de majorité absolue lors du premier tour du scrutin, il est procédé, en cas d'égalité de voix, à autant de tours qu'il sera nécessaire pour que le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés soit élu.
Article 192 nouveau : En vue de leur installation, les membres du conseil communal ou municipal sont convoqués par arrêté de l'autorité de tutelle.
La désignation ou l'élection du maire et de ses adjoints a lieu lors de la séance d'installation du conseil communal ou municipal, dans les quinze (15) jours qui suivent l'annonce des résultats de l'élection communale, nonobstant les recours éventuels.
La désignation du maire et des adjoints au maire est communiquée à l'autorité de tutelle qui en informe les conseillers.
En cas d'élection du maire et de ses adjoints, un bureau d'âge conduit le vote. Le bureau d'âge est présidé par le plus âgé des membres du conseil assisté des deux plus jeunes conseillers.
En tout état de cause, lorsque le conseil communal ou municipal n'est pas installé dans les quinze (15) jours qui suivent la proclamation des résultats, sur saisine d'au moins deux (02) conseillers élus, la Cour suprême se saisit du dossier et procède à l'installation du maire dans les quinze (15) jours de sa saisine.
Article 193 nouveau : La désignation ou le résultat de l'élection du maire et de ses adjoints est rendu public dans un délai de 24 h par voie d'affichage à la mairie et est communiqué sans délai à l'autorité de tutelle qui en fait le constat par arrêté préfectoral publié au Journal officiel.
Article 194 nouveau : Le maire et ses adjoints sont désignés ou élus pour la même durée de mandat que celle du conseil communal ou municipal.
En cas de vacance de poste de maire ou d'adjoint au maire par décès, démission ou empêchement définitif pour tout autre cause, il est procédé, sous quinzaine, à son remplacement dans les conditions édictées aux articles 189 et 190 nouveaux de la présente loi, la majorité à prendre en considération étant celle en cours au moment du remplacement.
Article 195 nouveau : En cas de désaccord grave ou de crise de confiance entre le conseil communal ou municipal et le maire ou un adjoint au maire, le conseil peut, par un vote de défiance, lui retirer sa confiance.
Le vote a lieu à la demande écrite de la majorité absolue des conseillers.
Le vote de défiance est acquis à la majorité absolue des conseillers si l'intéressé a perdu par ailleurs la confiance du parti ayant présenté sa candidature à l'élection communale.
Le vote de défiance est acquis à la majorité des 3/4 des conseillers si l'intéressé n'a pas perdu la confiance du parti ayant présenté sa candidature à l'élection communale.
L'autorité de tutelle, par arrêté, constate la destitution.
Le maire ou l'adjoint au maire ayant démissionné ou ayant été destitué de ses fonctions conserve son mandat de conseiller communal ou municipal sauf en cas d'incompatibilité.
Article 196 nouveau : La désignation ou l'élection du maire ou de ses adjoints peut être frappée de nullité. Le délai de recours pour évoquer cette nullité est de quinze (15) jours et commence à courir vingt-quatre (24) heures après la désignation ou l'élection.
Cette nullité est prononcée par la Cour suprême à la requête de tout organe ou de toute personne ayant capacité et intérêt à agir.
En cas de nullité de la désignation ou de l'élection du maire ou d'un adjoint au maire, le conseil communal ou municipal est convoqué pour procéder à son remplacement dans un délai maximum de quinze (15) jours.
Article 197 nouveau : Le maire et ses adjoints, une fois désignés ou élus, doivent résider dans la commune.
CHAPITRE III NOUVEAU
DE LA DESIGNATION OU DE L'ELECTION DES CHEFS D'ARRONDISSEMENT
Article 199 nouveau : Le chef d'arrondissement est désigné ou élu parmi les conseillers communaux élus sur la liste de l'arrondissement concerné.
A défaut d'un candidat au poste de chef d'arrondissement parmi les conseillers élus sur la liste de l'arrondissement, tout autre conseiller élu dans la commune peut être désigné ou élu chef d'arrondissement.
Article 200 nouveau : La désignation, l'élection, la destitution ou le remplacement d'un chef d'arrondissement s'effectue dans les mêmes conditions que celles relatives à la désignation, l'élection, la destitution ou le remplacement du maire et des adjoints au maire.
Les conditions de majorité sont celles réunies au niveau communal.
Article 2 : La présente loi abroge toutes dispositions antérieures contraires notamment celles de la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 et de la loi n°97-29 du 15 janvier 1999.
Elle est applicable à toute désignation ou élection de maire, d'adjoint au maire ou de chef d'arrondissement qui n'est pas acquise avant son entrée en vigueur.
Elle sera publiée au Journal officiel et exécutée comme loi de l'Etat.-
Porto-Novo, le 02 juin 2020
Le Président de l'Assemblée nationale,
Louis Gbèhounou VLAVONOU.-
L'union entre l'homme et la femme a été de tout temps reconnue par la tradition et la loi comme fondement du mariage et de la famille. Mais avec l'évolution des mentalitéset la nouvelle conception du mariage entre les être humains, le phénomène de l'homosexualité et surtout du lesbianisme n'épargne pas la société béninoise. Les religions encore moins le code des personnes et de la famille ne reconnaît aucun droit aux homosexuels au Bénin. C'est pourquoi, certaines autorités réclament des sanctions à l'encontre de celles qui s'adonnent au lesbianisme et autres actes attentatoires aux « bonnes mœurs ».
Dans le dictionnaire philosophique du droit canonique édité par Voltaire au début du 6ème siècle, ce philosophe définissait le mariage dans l'ordre civil comme étant « une union légitime de l'homme et de la femme pour avoir des enfants, pour les élever, et pour leur assurer les droits des propriétés sous l'autorité de la loi ». Des siècles après, cette définition a beaucoup évolué et l'évoquer ainsi, pourrait changer complètement les habitudes auxquelles on assiste dans le monde d'aujourd'hui.
Le mariage pour le sociologue Abdon, n'est plus cette union entre l'homme et la femme, mais plutôt, « une union entre deux êtres humains, peu importe leur sexe ».Le nouveau concept y va d'ailleurs et laisse désormais dans le champ lexical de tous, les mots comme l'homosexualité, la bisexualité, le lesbianisme et autres.
Mais en remontant dans l'histoire, on se rend compte que le Bénin, tout comme les autres pays africains, est régie par des valeurs culturelles, cultuelles et traditionnelles qu'il convient de préserver et de pérenniser selon les gardiens du temple.
Xavier N'Solé est dignitaire et chef de sa famille. Du haut de ses 82 ans, il dit être suffisamment outillé pour faire revivre le mariage del'époque ancienne. « A cette époque, ce n'était pas les individus qui se marient mais plutôt les familles puisque tout se négocie entre les deux familles et non entre la fille et le garçon », raconte l'octogénaire en précisant qu'il arrive parfois où les gens qui seront en couple ne se croisent même une fois dans leur vie. Revivant cette période si nostalgique, Xavier confie que cette forme de mariage a toujours été le socle de la stabilité dans les foyers puisqu'au-delà des deux individus (le mari et la femme), ce sont deux familles qui se sont réunies.
Mais l'évolution du monde ces dernières années et l'imposition presque de ce phénomène d'homosexualité dans les sociétés ont totalement bouleversé les anciennes habitudes et ont aussi tendance à tordre le cou aux valeurs traditionnelles qui faisaient pourtant la fierté des communautés béninoises. Bien que, dans de nombreuses cultures du pays, au cours de l'histoire, des femmes ont eu des relations sexuelles avec d'autres femmes, elles ont rarement été désignées avant le XXe siècle comme faisant possiblement partie d'un groupe défini et autonomiste, sur le plan culturel et social, et nouvellement sur le plan sexuel.
Ce dernier constituant un argument sociologique et comportemental inédit, est présenté comme le point d'orgue de l'antagonisme à une constitution normative persévérante des schémas moraux au sein de la société (à partir du schéma sexuel), doublement aliénante pour elles, compte tenu de la position peu influente de l'ensemble des femmes sur le plan politique jusqu'à la fin de celui-ci.
Mais malgré cette communauté qui se forme et qui se bat pour être véritablement acceptée dans la société, les pesanteurs sociologiques font qu'elles n'arrivent pas à assumer en toute responsabilité leur statut d'homosexualité et surtout du lesbianisme. Cela ne peut qu'être ainsi, nous signale Josette Atadé, avocate à la Cour, qui évoque le code des personnes et de la famille.
Selon la loi N°2002-07 du 24 août 2004 portant code des personnes et de la famille, l'article 123 stipule que « le mariage ne peut être contracté qu'entre un homme âgé d'au moins dix-huit (18) ans et une femme âgée d'au moins dix-huit (18) ans, sauf dispense d'âge accordée pour motif grave par ordonnance du président du tribunal de première instance sur requête du ministère public ». Cet article est précédé de celui 113 qui, parlant des fiançailles évoque que « ces dernières sont une convention solennelle par laquelle un homme et une femme se promettent mutuellement le mariage ». Pour l'avocate, « considérant donc ces articles contenus dans la loi suscitée portant code des personnes et de la famille, l'acceptation de ces femmes lesbiennes constitue la grosse problématique à moins d'une modification de cette loi toujours en vigueur d'ailleurs ».
« Sacrilège ! », hurleXavier à l'évocation du phénomène du lesbianisme en République du Bénin. « Nous avons des valeurs qu'il faut impérativement défendre. Si la chose se pratique réellement comme je l'entend là, il est normal que des malheurs s'abattent sur le peuple », déclare-t-il très stupéfait avant d'évoquer que le renvoi de l'enfant lesbien de la famille serait la seule option possible pouvant lui permettre d'éviter des malédictions et surtout la colère des dieux.
Vivre dans la communauté constitue un calvaire pour ces lesbiennes qui, disent-elles, n'arrivent même plus à contrôler leurs sentiments à ce sujet. Pour Nicanor Aimé Isaïe, psychologue clinicien, « les lesbiennes qui entendent assumer leur statut d'homosexualité rencontrent des difficultés ou des pressions familiales avec souvent des cas de dépression engendrant au finish des conflits familiaux à gérer ». C'est pour éviter ces cas de conflit que ces homosexuelles souhaitent une reconnaissance légale. « Qui oserait célébrer ce mariage ? », s'interroge Xavier N'Solé. Pour Espoir Weinsou, juriste et ancien deuxième adjoint au maire de la commune d'Adjohoun, « le moment pourrait venir et si l'Etat central l'autorise, les maires et les officiers d'Etat civil n'auront plus de choix à ce sujet ». Mais pour y arriver, « il faudrait que la loi franchisse le stade de l'Assemblée nationale », nuance-t-il.
« Nous avons une histoire et une tradition et selon leurs principes, la femme doit impérativement se marier à un homme et vice versa. C'est un affront à notre culture et une insulte aux mânes de nos ancêtres. Ces femmes doivent être corrigées et remises sur la voie des bonnes mœurs », lance sévèrement le roi de la commune de Bonou, Sa Majesté, Houézèzoun Alochéou. Tout comme ce dignitaire, ils sont très nombreux, ces gardiens de la tradition à recommander « une répression à la hauteur de la forfaiture de ces femmes ».
Le même avis est partagé par les responsables religieux qui estiment que le monde ne serait pas monde si de telles pratiques avaient eu cours par le passé. « La Bible a expressément mis accent sur le mariage entre une femme et un homme pour une procréation. C'est bafouer l'ordre biblique et les valeurs qu'enseigne ce livre saint », a sévèrement lancé l'abbé Thierry, prêtre de l'église catholique.
Pour l'instant, en absence de toute répression et de décisions de l'Etat central, le phénomène s'enlise dans la société et pour des citoyens, « il urge qu'une action conséquente soit rapidement entamée afin de stopper la saignée à ce stade embryonnaire ».
Entretien avec Nadia"C'est un choix qui s'est imposé à moi dès le bas-âge"
Le couple n'est plus constitué uniquement d'un homme et d'une femme comme ce fut le cas dans l'ancien temps. Etre en couple, c'est désormais vivre son amour avec la personne qu'on aime, peu importe son sexe. Nadia, lesbienne et élève en classe de 1ère dans un complexe scolaire de Cotonou (Bénin), elle évoque les raisons qui l'ont poussée à opérer ce choix sexuel et sa vie en communauté.
Nadia, une lesbienne épanouie sexuellement
Comment êtes-vous arrivée à ce choix sexuel ?
Nadia : C'est pratiquement la première question que me posent les gens qui me fréquentent. Pour résumer, j'ai fait mon enfance dans un foyer conjugal où les disputes sont très fréquentes entre ma maman et mon père. Pour un oui ou un non, mon papa battait ma mère. J'ai donc grandi dans cet environnement où se développaient en moi la haine et la méfiance à l'égard de mes parents spécialement de mon papa. J'avais un dégoût pour mon papa que je prenais comme un bourreau. Il incarnait pour moi un être extrêmement méchant de qui il faut se méfier à tout prix. J'ai donc développé ce sentiment d'anxiété. Ce n'est que depuis ce temps que tout ce qui touche l'homme me repousse. Je ne considère plus les hommes et à chaque fois que j'avais à faire avec eux, j'ai peur, je suis dérangée parce qu'ils sont, selon l'image que j'ai de mon papa, des méchants.
Je vivais déjà cette situation quand, à 14 ans, j'étais en 5ème, j'ai été violé par un cousin de village qui était venu en vacances chez nous. Cette histoire de viol est tellement affligeante que je n'aimerais même plus évoquer. L'essentiel à retenir de cet acte ignoble et déshonorant, c'est qu'il venait de me priver de ce privilège de virginité. C'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. C'était le déclic.
Le mépris était donc à son comble et pour moi, l'homme ne devrait plus exister dans ma vie. De tous ces évènements, je n'éprouvais rien en matière de sexualité puisque je me dis toujours qu'une relation amoureuse ne peut que se produire entre un homme et une femme. Donc, la question d'acte sexuel n'était pas dans mes projets jusqu'à ce que je décroche mon Brevet d'Etude du Premier Cycle (BEPC). C'est après l'obtention de ce diplôme que j'ai commencé par ressentir des envies libidinales. Je me suis fait amie avec une camarade avec qui je m'entendais si bien. Jusque-là, je la voyais aussi seule, loin des garçons et elle avait une fréquentation limitée. J'ai donc décidé de me rapprocher d'elle et de tisser un lien plus amical.
D'une simple amitié, nous avions commencé à être plus intimes et on se confiait. Je ne dirai pas qu'on a vécu les mêmes expériences mais je dirai que les deux histoires ne sont pas trop loin l'une de l'autre. Elle avait aussi des ressentiments pour tout ce qui a rapport avec l'homme. Des histoires en histoires, nous avions commencé à se désirer et nous voilà aujourd'hui amoureuse l'une de l'autre depuis un peu plus d'un an.
Comment vivez-vous votre relation amoureuse ?
Hum, notre relation, nous la vivons comme tout bon couple amoureux. On se fait des cadeaux, on se voit aussi fréquemment que possible, on fait des sorties et on se satisfait sexuellement. Rien d'extraordinaire en la matière.
Comment pouvez-vous jouir de vos relations sexuelles ?
(Rire). C'est tout comme si vous demandez à un couple amoureux comment ils jouissent de leur sexe. Le phénomène ne diffère pas hein. Ce qui est bon dans tout acte sexuel, c'est la satisfaction et l'atteinte d'orgasme. Et nous, peu importe la méthode que nous utilisons, nous jouissons toutes du plaisir et nous atteignons l'orgasme. Mais au-delà de cet aspect, c'est que nous nous entendons bien et nous sommes toute deux heureuses. Le reste n'est que détail.
Quel regard portent vos camarades sur vous et sur votre relation ?
Un regard de curiosité surtout. Ils sont tous curieux comme vous de savoir comment nous faisons l'amour, comment nous en jouissons. Mais, bien qu'ils soient si curieux et déterminés à le savoir, ils nous repoussent et nous écartent en nous considérant comme des "divorcés sociaux" ou des déréglées de la société. Cette forme de stigmatisation nous dérange mais ne nous enlève heureusement pas l'amour que nous éprouvons l'une à l'autre. Ils nous rejettent mais cela n'émousse pas nos ardeurs en la matière.
Quelle est la réaction de vos parents à ce sujet ?
D'abord, les parents de ma fiancée ne sont pas encore au courant du choix sexuel de leur fille. Les miens oui. Au début, ça avait choqué mon papa qui se disait que cela ne se passera jamais de son vivant. Mais avec le temps, il a compris que ce choix ou cette envie est survenu compte tenu de sa posture, sa manière et la façon dont il maltraitait ma mère et tout ce qui a rapport avec la femme. Il a compris qu'il a contribué en grande partie à ce choix que j'ai opéré. Pour ma maman, à voir toute la haine qu'elle éprouve à l'égard des hommes, elle n'y a pas trouvé assez d'inconvénients à part qu'elle ne cesse de me demander comment pourrait-elle avoir un petit-fils. Et sur ce sujet, elle ne cesse de prier pour qu'un jour, je puisse changer d'orientation sexuelle. Des propos de ma mère, elle me déconseille vivement d'en parler à mon entourage et aux amis de peur qu'elle soit traitée de tous les noms et de tous les qualificatifs.
Je ne peux pas prédire la réaction des parents de ma fiancée à l'instant. Elle saura comment les maîtriser en son temps.
Pensez-vous vous marier ?
Bien sûr que oui. On planifie notre mariage. Aujourd'hui, l'Etat béninois n'a pas encore autorisé le mariage homosexuel mais comme les milliers de couples béninois, nous allons vivre en concubinage. C'est d'ailleurs ça la forme du mariage le plus fréquent dans le pays.
Et si les parents s'y opposent ?
On y a pensé aussi. Mais nous avons notre plan déjà bien peaufiné. Permettez que je ne vous dévoile ce plan. En son temps, on saura quoi faire. Et ce n'est pas seulement les parents qui vont s'y opposer, mais la société également. Et c'est pour ça nous souhaitons de tous nos vœux des dispositions légales en la matière. A voir notre degré d'amour, si toutes les tentatives échouent, ça ne me gênera en rien de rester célibataire toute ma vie.
Un mot pour conclure cet entretien
Mon seul souhait, c'est que la société cesse d'avoir ce regard si étrange envers nous et que l'Etat œuvre pour la reconnaissance de l'homosexualité. Il faut que nous soyons libres et fiers de nos choix sexuels. Je vous remercie.
Propos recueillis par Josaphat DAH-BOLINON
Lesbianisme et homosexualité féminineJ. F
Mardi noir pour les auxiliaires de justice. Après la condamnation de deux notaires pour une affaire d'escroquerie, l'huissier de justice Me Maxime Bankolé a été incarcéré ce 2 mai 2020 à d'Abomey-Calavi pour une affaire domaniale.
L'huissier Maxime Bankolé serait impliqué dans une affaire domaniale avec un Chinois à Godomey, dans la commune d'Abomey-Calavi. Le dossier est pendant devant la justice.
Me Maxime Bankolé est l'un des huissiers les plus célèbres dans la gestion des affaires domaniales au Bénin.
Sa mise sous mandat de dépôt intervient au moment où deux notaires sont condamnés à des peines d'emprisonnement et des amendes dans une affaire d'escroquerie.
D. M.
LIBS Brasserie Bénin reprend la production de la bière LIBS sur son site situé à Fongbo dans la commune d'Abomey-Calavi.
La bière LIBS est de retour sur le marché béninois. Pour ce faire, LIBS Brasserie Bénin s'est doté des équipements de dernière génération qui lui permettent d'offrir aux consommateurs béninois un produit entièrement relooké avec un goût unique.
La nouvelle bière LIBS est entièrement métamorphosée et de haute qualité. Brassée conformément aux normes internationales, la bière LIBS est raffinée, légère et se laisse facilement boire dans un emballage plus attrayant.
Pour cette relance qui coïncide avec la réouverture des bars et buvettes, après des semaines de confinement dû au coronavirus, le consommateur peut étancher sa soif à 500f la bouteille de 65 cl et à 300f la bouteille de 32 cl. Les commandes affluent déjà du côté de la brasserie qui ne ménage aucun effort pour rendre le produit disponible près des distributeurs agréés, gérants de mini-dépôts, détaillants et autres sur tout le territoire national.
Les populations réclament partout la bière LIBS. L'usine tourne à plein régime et ses portes sont grandement ouvertes aux distributeurs qui désirent entrer en partenariat avec LIBS Brasserie Bénin située à Fongbo dans la commune d'Abomey Calavi au bord de la route Akassato-Glo Djigbé
L'Usine de la Brasserie Libs situé à Fongbo Commune d'Abomey-Calavi
Un ranger a été blessé au bras dans la nuit du dimanche au lundi 1er juin 2020 aux environs de 00 heure dans une attaque de braconniers au parc W.
Selon Frissons radio qui a rapporté les informations, le jeune ranger âgé de 24 ans a été blessé par une arme de fabrication artisanale. Transféré à l'hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta, son état de santé serait stable.
Selon la même source, les rangers avaient fini leur patrouille de la journée et campaient quand les braconniers ont surgi et ouvert le feu.
Au parc national de la Penjari en janvier dernier, un ranger est mort par noyade dans la rivière du parc lors d'une opération anti-braconnage.
F. A. A.
Trois morts, c'est le bilan d'une affaire de tontine qui a mal tourné ces deux derniers jours dans la commune de Zakpota.
Selon nos sources, deux membres d'un groupe de tontine seraient allé voir le tenant de caisse dans le seul but de lui ôter la vie et de s'enfuir avec les sous.
Après avoir commis leur forfait, les deux ont disparus. Les populations ayant été informées de l'affaire se sont mises à leur recherche. L'un des deux a été retrouvé dans la localité de Za Sounta dans la matinée de ce lundi 1er juin. Le mis en cause a été aussitôt tué. Alertée, les forces de sécurité ont déposé les trois corps à la morgue de Covè.
L'attaque perpétrée contre le tenant de caisse de tontine aurait été commandité par un handicapé actuellement en cavale et fortement recherché par les forces de défense et de sécurité.
F. A. A.
Les députés de la 8ème législature ont procédé à la modernisation de la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral en République du Bénin. La proposition de loi portant interprétation et complétant le Code électoral a été adoptée à l'unanimité des députés ce mardi 02 juin 2020.
Introduite par le député Augustin Ahouanvoébla, André Okounlola et 10 autres parlementaires, la loi modificative comporte deux articles. Le premier a trait aux dispositions interprétées et complétives notamment les articles 189, 190, 192, 193, 194, 195, 196, 197, 199 et 200. Le second quant à lui a un effet abrogatoire ainsi que les aménagements de l'effet immédiat que confère à la loi son caractère interprétatif. Autrement dit, la présente proposition de loi introduite et adoptée vise donc à interpréter et compléter certaines dispositions du livre V du Code électoral.
Toutes ces modifications selon les initiateurs visent à renforcer les partis politiques en République du Bénin.
Pour le législateur, la démocratie libérale héritée depuis la Conférence des forces vives de la Nation de février 1990, fait de la participation des citoyens à la gestion de la cité, un impératif.
Au regard des insuffisances observées dans l'installation des conseils communaux et municipaux, une relecture s'est avérée nécessaire. Ce que les députés au cours de la plénière de ce mardi 02 juin ont corrigé.
F. A. A.