Le nouveau maire de la commune d'Athiémé Saturnin Dansou a officiellement pris fonction ce jeudi 04 juin 2020.
La cérémonie de prise de fonctions du nouveau maire d'Athiémé a été présidée par le préfet du département du Mono, Comlan Sèdzro Zinsou en présence de la population et plusieurs autorités.
Elu sur la liste du parti Bloc Républicain (BR), Saturnin Dansou va diriger la commune d'Athiémé durant les six prochaines années. Saturnin Dansou sera accompagné dans sa mission par François Agoutchon au poste de premier adjoint au maire et Cyrille Adankanhounde élu 2eme adjoint.
A.AA.
Un motocycliste a perdu la vie dans un accident de circulation survenu dans la matinée de ce jeudi 04 juin 2020 à Agbangnizoun.
La victime a été percutée par un véhicule en provenance d'Agbangnizoun pour Abomey. Selon les témoins, le conducteur aurait perdu le contrôle du véhicule.
Le motocycliste s'est retrouvé dans un caniveau avec de graves blessures. Conduit d'urgence au centre hospitalier départemental du Zou, il a succombé à ses blessures quelques heures plus tard.
A.A.A
Au cours de la rencontre avec les partis politiques ce mercredi 03 juin 2020, le chef de l'Etat a réaffirmé sa volonté de voir l'élection des maires et leurs adjoints refléter le choix des populations. Pour Patrice Talon, pas question que des partis politiques qui ne partagent pas la même vision politique se mettent ensemble de façon circonstancielle pour l'élection des nouveaux exécutifs dans les communes.
« Là où le vote des concitoyens est clair et franc, et qu'une majorité a été donnée à un courant politique, il faut que la gouvernance reflète bien cette tendance dégagée clairement par le scrutin », a précisé le chef de l'Etat.
Dans ses explications, Patrice Talon a souligné que « quand il n'y a pas de majorité absolue, la loi n'exclut aucune alliance ». Mais les alliances ne peuvent être que de bonnes natures, a indiqué le président de la République.
Pour lui, le Bloc Républicain (BR) et l'Union Progressiste (UP) qui participent de la même dynamique politique et sont dans une coalition gouvernementale actuellement, ne peuvent qu'entrer en alliance pour l'élection des maires, et de leurs adjoints dans les localités. Une autre alliance, comme celle de l'UP ou du BR avec les FCBE, serait contre nature. Ce qu'il ne souhaiterait pas.
Patrice Talon au cours des échanges a rappelé avoir dit aux responsables de l'UP et du BR qui participent à une même coalition gouvernementale, qu'il n'est pas favorable à une alliance avec les Forces cauris pour un Bénin émergent.
Face à l'opinion, poursuit le chef de l'Etat, il est souvent dit que « nous sommes les mêmes, et nous travaillons pour la même cause ». Mais « j'aime que les choses soient claires », a précisé le chef de l'Etat. « Je verrai de mauvais œil que l'UP s'associe aux FCBE dans une localité ou que le BR s'associe aux FCBE dans une localité », a-t-il insisté.
S'il arrivait que dans une localité l'UP n'ait pas la majorité absolue, le BR aussi ainsi que les FCBE non plus, et que les élus et les réalités dans la localités ne favorisent pas les accords de gouvernance, la loi a prévu que tout le monde aille aux élections, a rappelé le président de la République. Ainsi, les conseillers dans leurs convictions intimes font le choix de celui d'entre eux doit pouvoir diriger la mairie, a-t-il ajouté.
Ce mode de désignation de maires selon le premier magistrat du pays, est regrettable car, il risque de ne pas avoir une cohésion de gouvernance. Mais étant donné qu'il n'y a pas d'œuvre humaine parfaite, au début ça peut mal partir, mais dans le temps s'arranger, a-t-il indiqué.
« Je ne considèrerait aucun maire comme un opposant (...) »
Le chef de l'Etat a par ailleurs exprimé sa volonté de travailler avec tous les maires quelque soit son bord politique. Les maires, les conseils communaux et municipaux dans l'exercice de leurs fonctions ne sont pas en opposition avec le gouvernement, a-t-il précisé. « Je ne considèrerait aucun maire comme un opposant dans sa fonction », a martelé le chef de l'Etat.
Pour lui, que le maire provienne d'un parti politique de l'opposition, qu'il respecte les lignes de son parti politique, et qu'il vienne avec des idées nouvelles, des idées différentes, est très souhaitable. « Je veux bien me nourrir des critiques et des idées nouvelles venant d'ailleurs, mais cela doit permettre aux uns et aux autres dans les actions complémentaires, de satisfaire les besoins de nos concitoyens », a fait savoir le président de la République.
« Dans l'exercice de nos fonctions, quelles que soient les provenances divergentes et variées, nous sommes complémentaires, nous ne sommes pas en opposition, et nous ne pourront pas être en opposition dans l'exercice de nos fonctions », a précisé le chef de l'Etat.
F. A. A.
La Cour constitutionnelle a examiné ce jeudi 04 Juin 2020 un recours en dénonciation d'un cas de violation des droits de l'Homme par les forces de l'ordre sur la personne de Boni Yayi provenant de l'ancien ministre de la défense Pierre Osho. Selon la décision DCC 20-497 du 04 juin 2020 rendue par la Haute juridiction, les forces l'ordre n'ont pas violé la constitution.
Dans sa plainte, l'ancien ministre de la défense Pierre Osho expose que depuis le 02 mai 2019, un dispositif policier permanent interdit à toute personne, l'accès au domicile de Monsieur Thomas Boni Yayi alors que l'intéressé n'est l'objet d'aucune poursuite ni d'aucune condamnation ; que, d'une part, interprétant cette mesure comme une privation du droit de visite et de la liberté d'aller et de venir de Monsieur Thomas Boni Yayi, d'autre part, se fondant sur les dispositions des articles 117 alinéa 3, 120 et 121 alinéa 2 de la Constitution, il demande à la Cour de mettre fin à la violation du droit à la liberté de l'intéressé.
Dans son rapport lu ce jeudi matin à l'audience, le conseiller-rapporteur, Professeur Joseph Djogbénou a fait savoir : je cite : « Aux termes de cette disposition, « L'Etat reconnaît et garantit, dans les conditions fixées par la loi, la liberté d'aller et venir, la liberté d'association, de réunion, de cortège et de manifestation » ; au sens de cette disposition la liberté fondamentale d'aller et venir garantie par la Constitution n'est ni générale ni absolue ; que toutefois, les restrictions auxquelles, dans une société démocratique, la loi soumet cette liberté ne sont, dans leur application, valides que lorsqu'elles sont nécessaires et proportionnelles pour prévenir ou lever les menaces sur l'ordre public, la sécurité ou la défense nationales et à la protection des droits et libertés individuels ; en l'espèce où les circonstances et les conséquences des élections législatives du 28 avril 2019 ont occasionné des menaces à la sécurité et à la défense nationales, à l'ordre public et à la protection des droits et libertés individuels, les restrictions à la liberté d'aller et venir auxquelles certaines personnes dont Monsieur Thomas Boni Yayi ont été soumises qui étaient nécessaires et proportionnelles à la gravité de telles menaces ne sont pas contraires à la Constitution.
Dans sa Décision DCC 20-497 du 04 Juin 2020, la Cour est allée dans le sens du rapport fait par le conseiller rapporteur.
A. A. A.
La passation de charges entre les maires sortants et entrants des communes d'Aplahoué et de Dogbo, dans le département du Couffo n'a pu se tenir ce mercredi 03 juin 2020. Et pour cause, les maires sortants ne se sont pas présentés à la cérémonie de passation de charges.
Dans la commune d'Aplahoué, le maire sortant Ousséna Adamou, membre du Bloc Républicain (BR) s'est absenté à la cérémonie de passation de charges prévue pour 10 heures.
Idem à Dogbo, où le maire sortant Vincent Acakpo n'a pas aussi répondu à l'appel.
Le préfet du département Christophe Houinsou Mègbédji a dû reporter la cérémonie d'Aplahoué au lundi prochain et celle de Dogbo à une date ultérieure.
Les nouveaux maires Maxime Allossogbé et Magloire Agossou, tous deux de l'Union Progressiste (UP) doivent encore attendre quelques jours pour prendre la commande des communes d'Aplahoué et de Dogbo.
A.A.A
Des affrontements entre éleveurs peulhs et agriculteurs à Goungoun, arrondissement de Guéné, dans la commune de Malanville, se sont soldés par plusieurs morts.
Suite à un récent affrontement entre éleveurs peulhs et agriculteurs le dimanche 31 mai, la population de Goungoun a décidé de venger la mort d'un conducteur de taxi. Dans la nuit du mardi 02 au mercredi 03 juin 2020, la population s'est mobilisée pour attaquer des camps peulhs. Il a fallu l'intervention des forces armées pour un retour au calme. Selon diverses sources les affrontements se sont étendus à d'autres villages avec un bilan non officiel de 8 morts.
A. A. A.
Au terme de la rencontre entre le chef de l'Etat et les partis politiques au sujet de la loi interprétative et complétant le Code électoral ce mercredi 03 juin 2020 au palais de la présidence, le 2ème vice-président de l'Assemblée nationale, Robert Gbian, Théophile Yarou des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) et le président du parti Restaurer l'espoir, Candide Azannaï ont donné leurs avis.
Selon le 2ème vice-président de l'Assemblée nationale, Robert Gbian, le consensus est désormais établi autour de cette loi que le chef de l'Etat pourra promulguer après avis de conformité à la constitution de la Cour constitutionnelle. « Tous les 09 neuf partis qui avaient déposé leur dossier à la Commission électorale nationale autonome (CENA) sont tous d'accord, et là, on peut dire que le consensus est trouvé », a-t-il confié. « Ce n'est pas que nous courons comme les enfants vers le président, non ! C'est le chef de l'État qui nous a invités parce qu'il a été surpris par le vote de la loi N°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin, adoptée ce mardi 02 Juin 2020 », a déclaré M. Gbian en réponse à ceux qui estiment que les partis politiques sont à la solde du chef de l'Etat. A l'en croire, le président de la République avant la promulgation a souhaité recueillir l'avis de tout le monde, et exhorté les partis politiques à lire le contenu et l'apprécier. Tous les partis, sans exception ont apprécié et estimé que cette loi va faciliter l'installation des « exécutifs communaux », a-t-il ajouté.
Le secrétaire exécutif national adjoint des FCBE Théophile Yarou n'a eu que de regrets. Des regrets qui se justifient en ce que les partis n'aient pas été consultés en amont avant le vote au parlement. « Avec le chef de l'État, il s'agissait d'apprécier ce que le parlementaire a fait. Et finalement, nous avons regretté que nous n'ayons pas été consultés en amont par le président de l'Assemblée Nationale », a-t-il déclaré.
Yarou apprécie la démarche du Chef de l'État
Théophile Yarou a par ailleurs exprimé ses remerciements au chef de l'Etat pour sa démarche en invitant les partis politiques même si cela intervient après le vote au parlement.
Examinant la pertinence de la loi, il reste convaincu qu'elle permettra aux FCBE de prendre la mairie de Parakou. « Maintenant, il y a des communes où aucun parti politique n'a pu obtenir la majorité absolue. Alors la loi propose maintenant qu'il ait un accord de gouvernance entre deux ou trois partis pour pouvoir désigner le maire et les autres organes de gestion municipale. C'est à ce niveau, que nous avons dit c'est bien, mais il ne faudrait pas que ça soit une astuce pour écarter FCBE du jeu », a indiqué le secrétaire exécutif national des FCBE.
Selon Candide Azannaï, président du parti Restaurer l'espoir (RE) et ancien ministre délégué de la défense nationale, « il s'agit d'un non-événement ». Le parti RE qu'il préside ne se sent pas concerné, a-t-il confié.
Candide Azannaï reste opposé à la participation de sa formation politique à une compétition électorale au Bénin. Les conditions de transparence selon lui, ne sont pas réunies.
Dans le cadre de la mise en application de la loi interprétative et complétant le Code électoral, le chef de l'Etat Patrice Talon a saisi la Cour constitutionnelle qui va se prononcer ce jour sur le sujet.
F. A. A.
Les sages de la Cour constitutionnelle ont validé ce jeudi 04 juin 2020 la loi 2020-13 du 02 juin 2020 portant interprétation et complétant la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin.
Par décision DCC 20-488 du 04 juin la Haute juridiction a jugé la loi interprétative du Code électoral conforme à la Constitution.
La loi portant interprétation et complétant le code électoral adoptée le mardi 02 juin à l'Assemblée nationale apporte de nouveaux éléments aux articles 189, 190, 192, 193, 194, 195, 196, 197, 199 et 200 du Code électoral.
Les nouvelles dispositions concernent la désignation ou l'élection du maire et de ses adjoints.
Le président Patrice Talon a saisi la Cour constitutionnelle mercredi 02 juin 2020 pour le contrôle de constitutionnalité la loi avant de procéder à sa promulgation.
Cette loi permettra de débloquer le processus d'élection des maires, de ses adjoints et des chefs d'arrondissement.
A.A.A
La cérémonie de passation de service entre le maire sortant et entrant de la commune de Djakotomey a lieu ce jeudi 04 juin 2020. Le nouveau maire Bruno Fangnigbé a pris les commandes de la commune des mains de Séraphin Dohou.
Bruno Fangnigbé est entré officiellement dans ses nouvelles fonctions de maire de la commune de Djakotomey, 4ème mandature de la décentralisation pour les six prochaines années. Le nouveau maire entend relever ensemble avec son équipe les nombreux défis de la commune de Djakotomey.
Bruno Fangnigbé de l'Union Progressiste (UP) a été élu maire le jeudi 28 mai dernier avec 25 voix sur 25. Il sera assisté par Ulrich Agbé Sokegbé au poste de premier adjoint au maire et Antoine Gniklè, au poste de deuxième adjoint au maire.
A.A.A
La Banque Mondiale apporte son aide au Bénin dans le secteur de l'agriculture. Le Conseil des administrateurs de l'institution de Bretton Woods a approuvé ce mardi 02 juin 2020 un crédit de 160 millions de dollars de l'Association internationale de développement (IDA) pour améliorer la productivité et l'accès aux marchés pour certaines chaînes de valeur agroalimentaires au Bénin notamment le cajou et l'ananas.
Le financement de la Banque Mondiale s'inscrit dans le cadre du projet d'appui à la compétitivité des filières et à la diversification des exportations. Il aidera à accroître la productivité et l'accès aux marchés pour certaines chaînes de valeur agroalimentaires mais aussi de promouvoir de nouvelles chaînes de valeur à fort potentiel de marché notamment les produits agricoles frais.
Des producteurs de matériel végétal à haut rendement permettront de remplacer ou de développer près de 10 000 hectares de plantations d'ananas et 135 000 hectares de plantations de noix de cajou vieillissantes.
Les producteurs souhaitant se lancer dans les produits frais en grande demande sur les marchés régionaux et internationaux seront aussi appuyés.
Il est également prévu la construction d'un terminal de fret pour l'entreposage frigorifique des produits hautement périssables et des infrastructures commerciales connexes au niveau du futur aéroport à Glo-Djigbé. A cela s'ajoute la réhabilitation de 1 200 km de routes et l'entretien de 4 200 km de pistes rurales afin de faciliter la connectivité des producteurs aux marchés locaux et régionaux.
Selon le responsable des opérations de la Banque Mondiale pour le Bénin Atou Seck, « ce projet, à travers l'amélioration des services logistiques de la chaîne du froid, va renforcer la capacité des agriculteurs à participer aux marchés régionaux et internationaux de fruits et légumes frais ».
« Il aidera le Bénin à lever les goulots d'étranglements à l'exportation et à rendre plus compétitifs les produits agroalimentaires béninois sur le marché international », ajoute-t-il.
Le projet contribue à la réalisation du plan national d'investissements agricoles et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN 2017-2021).
A.A.A
Les nouveaux conseillers communaux d'Allada sont installés dans leurs fonctions mercredi 03 juin 2020. La cérémonie d'installation des élus communaux a été dirigée par le Préfet du Département de l'Atlantique Jean Claude Codjia. L'élection du maire est reportée à une date ultérieure.
Après l'étape de Toffo mardi dernier, le préfet de l'Atlantique, à la tête d'une délégation a installé les 25 conseillers communaux d'Allada dans leurs fonctions mercredi 03 juin 2020.
Pour raison d'indisponibilité de la liste du maire et de ses adjoints, la séance a été suspendue et l'élection du maire reportée à une date ultérieure.
Jean Claude Codjia a félicité l'équipe sortante notamment le maire Michel Acléhinto pour ses oeuvres et exploits réalisés. Il a exhorté l'équipe entrante à travailler d'arrache-pied pour hisser haut la ville d'Allada.
Les nouveaux 25 conseillers devant siéger au sein du Conseil Communal d'Allada pendant les six prochaines années sont issus des trois partis ayant atteint le seuil de 10% au plan national.
Le Bloc Républicain (BR) s'en sort avec une majorité absolue de 13 conseillers suivi de l'Union Progressiste (UP) avec 10 conseillers et les FCBE avec 02 conseillers.
Boniface CAKPO. M
Nouveaux cas de coronavirus au Bénin. Selon le bilan fait par les autorités sanitaires à la date du mercredi 03 juin 2020, le Bénin enregistre un total de 261 cas confirmés avec 107 personnes sous traitement, 151 personnes guéries et 3 décès.
Les gestes barrières à savoir le lavage des mains, le port de masque et la distance d'au moins 1 m doivent être respectés pour limiter la propagation du Covid-19 sur le territoire national.
A.A.A
La localité de Goungoun dans la commune de Malanville est en proie depuis quelques jours, à de sanglants affrontements entre agriculteurs et éleveurs.
De 07 morts il y a quelques jours, le bilan des affrontements s'est alourdi ce mercredi 03 juin. Le nombre de morts selon nos sources, dépasse désormais la vingtaine au terme des conflits survenus mercredi.
Malgré l'intervention des autorités locales, des agents de la police républicaine, la tension demeure très vive dans cette région du pays.
F. A. A.
Accident ce mercredi 03 juin 2020 à Porto-Novo précisément au carrefour Danto. Un camion chargé de goudron s'est renversé sur des motocyclistes en pleine circulation.
Les deux hommes grièvement blessés ont été évacués d'urgence au Centre Hospitalier Universitaire de l'Ouémé-Plateau, selon Frissons radio. « L'une des victimes s'en sort avec un traumatisme crânien. La seconde a été évacuée avant l'arrivée des secours. Son état était plus grave », informe la même source.
A.A.A
Les sages de la Cour constitutionnelle vont se prononcer ce jeudi 04 juin 2020 sur la conformité ou non de la loi 2020-13 du 02 juin 2020 portant interprétation et complétant la loi N°201-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral en République du Bénin. Le chef de l'Etat Patrice Talon a formulé une requête auprès de la haute juridiction aux fins d'examiner ladite loi et juger de sa conformité avec la constitution.
La décision de la Cour est attendue au terme d'une plénière qui se tiendra ce jeudi 04 juin à son siège à Cotonou. Une fois la décision de la Cour connue, le président de la République pourra procéder à la promulgation de la loi.
Selon la service de communication de la haute juridiction, les sages de la Cour vont également se prononcer une requête du président de l'Assemblée nationale, Louis Vlavonou. En début de semaine, celui-ci a formulé une demande auprès des sages de la Cour en vue de la mise en application de la loi n°2019-05 portant organisation du secret de la défense nationale en République du Bénin.
Outre le chef de l'Etat et le président de l'Assemblée nationale, Pierre Osho, ancien ministre de la défense a saisi la Cour constitutionnelle pour violation de droits de l'Homme sur la personne de Boni Yayi, ancien président de la République.
Le verdict de la Cour dans ces différents dossiers est attendu ce jeudi 04 juin.
F. A. A.
Les députés de la 8ème législature ont voté ce mardi 02 juin 2020 au palais des gouverneurs à Porto-Novo, la loi interprétant et complétant le Code électoral du 15 novembre 2019. Au lendemain de cette adoption, quelques acteurs politiques et juriste ont donné leurs avis.
Pour l'ancien président de la Cour suprême du Bénin, Abraham Zinzindohoué, « quand c'est bloqué, il faut avoir le courage de débloquer pour avancer ». A en croire l'ex ministre de la justice, dans une démocratie libérale comme celle du Bénin, « il y a toujours un pouvoir et une opposition, quelle soit parlementaire, communale, extraparlementaire ou extra communale ».
La Constitution béninoise, que ça soit dans sa version originelle ou la version amendée, l'article 5 est formel : « les partis politiques concourent à l'expression du suffrage », a-t-il expliqué. Pour l'ex président de la Cour suprême, cela signifie clairement que la Constitution met les partis politiques au-dessus de tout pour l'animation de la vie politique. Une disposition qui, souligne-t-il, renvoie à la charte des partis politiques.
« Les deux premières chartes que nous avions eu ont fragilisé les partis politiques et c'est ça qui a expliqué la multiplicité des partis qu'on a eu. Donc il était nécessaire de faire cette réforme et elle a été faite. Donc au niveau de la charte des partis politiques, vous verrez qu'il n'y a aucun problème, les objectifs sont atteints, la réduction est faite, les partis sont d'envergure nationale de 10 à 15 et il y a eu 5 partis qui ont compéti et 3 ont tiré leur épingle du jeu », a expliqué l'homme de droit.
Dénonçant une sorte de deux poids deux mesures dans l'application de cette loi, le juriste Joël Aïvo souligne : « si la loi est éditée, si elle a perdu notre confiance, si nous ne croyons plus qu'elle est la loi de la République, c'est bien parce qu'elle est désormais faite pour le bonheur des uns et utiliser pour crucifier les autres ». « Les uns subissent la rigueur, voire la vengeance de la loi ; au nom de la loi », a-t-il ajouté. M. Aïvo démontre l'exclusion du jeu démocratique, de certains « contraints d'abandonner à ceux qu'ils ont battu dans les urnes, les sièges, les arrondissements, et les mairies que les électeurs leur ont confiés ».
‹‹ La loi s'ajuste, se retourne, se conforme et s'adapte (...) ››
Dans le même temps, poursuit le constitutionnaliste, « les autres échappent aux contraintes de la même loi grâce à une modification opportuniste des règles du jeu au cours du jeu ». « Devant nous, la loi s'ajuste, se retourne, se conforme et s'adapte au millimètre près aux intérêts de ses auteurs. Ce n'est plus du prêt-à-porter, c'est du sur mesure », s'est-il indigné. Selon Joël Aïvo, « quand la loi cesse d'être générale et impersonnelle, quand elle est instrumentalisée et manipulée comme ça, elle se dévalorise et devient une menace pour les droits et une source d'insécurité juridique et d'injustice pour les citoyens ». « La loi est la loi de la République quand elle est la même pour tous ses enfants », a précisé le constitutionnaliste.
‹‹ La procédure d'urgence n'est pas à encourager ››
Comme lui, Joël Atayi Guèdègbé, acteur de la société civile, a exprimé son amertume par rapport à la modification intervenue ce mardi 02 juin au palais des gouverneurs à Porto-Novo. « C'est déplorable », a confié l'expert en gouvernance locale rappelant que la loi a été lacunaire et que l'on le constate.
Observant la difficulté liée à l'élection de maires et de leurs adjoints dans certaines communes, il explique que les partis politiques ont démontré leur incapacité à maintenir la discipline en leur sein dans la sélection des candidats qui les représentent dans l'ordre et la dignité. La procédure d'urgence à laquelle les parlementaires ont recours selon lui, n'est pas à encourager. Elle ne permet pas de modifier de fonds en comble le Code électoral, encore moins la constitution, a indiqué l'acteur de la société civile.
Lors d'un entretien sur Arzèkè FM, Norou Dine Saka Saley quant à lui a abordé la question du parrainage pour la présidentielle de 2021. Pour lui, le système de parrainage tel qu'édité par la loi au Bénin ne peut plus exister. Analysant les législatives de 2019 et les communales et municipales du 17 mai dernier, il estime pour que le système de parrainage tel que recommandé par le Code électoral, pose un problème de légitimité au niveau des parrains. Pour l'homme de droit, les deux formes de parrainage qu'il peut avoir aujourd'hui au Bénin, est soit des députés, soit des maires, ou une panachée des deux.
Il a aussi évoqué le cas des communes des Aguésgués, d'Adjarra, de Sèmè-Kpodji, de Porto-Novo et d'Akpro-Missérété où les maires qui seront élus, donc capables de donner le parrainage, n'ont pas été le choix des populations. Les prochains conseils communaux ne seront pas le choix des populations de ces communes, a-t-il démontré.
A défaut de supprimer totalement le parrainage, Nourou Dine Saka Saley propose l'exemple du Sénégal, où les candidats à l'élection présidentielle ont eu recours à des parrainages populaires. Si rien n'est fait, le système tel qu'il est actuellement va encore conduire à une exclusion, voie à l'exclusion de communautés, a-t-il fait savoir. Le plus grave selon le juriste est que le pays va vers un bourbier, et il espère que cela n'aboutira pas encore à des pertes en vies humaines.
Selon la loi adoptée au parlement ce mardi en raison des difficultés liées à l'installation de conseils communaux et municipaux dans certaines communes, c'est l'instance du parti majoritaire dans une commune qui désignera le maire et ses adjoints contrairement aux anciennes pratiques. Dans le cas où il n'y a pas la majorité absolue, l'accord de gouvernance sera donc recherchée. Mais en cas d'échec, les conseillers devront passer au vote.
‹‹ On ne peut pas changer la règle du jeu au cours du jeu ››
Le Parti Communiste du Bénin (PCB) s'est aussi prononcé sur la loi votée par les députés ce mardi 02 juin 2020. Dans un communiqué rendu public ce mercredi, les communistes estiment qu'on ne peut pas changer la règle du jeu au cours du jeu. « (…) qui peut raisonnablement penser que l'on puisse changer la règle du jeu au cours du jeu ; par exemple arrêter un match de foot en cours, décider que les marquages de but par coups de tête ne sont plus valables. Et sur cette base, poursuivre le même match pour l'achever », s'interroge le PCB.
Pour le Parti communiste, cette loi transmise à la Cour constitutionnelle pour examen de conformité est une violation des principes démocratiques.
F. A. A.
Le chef de l'Etat Patrice Talon a échangé ce mercredi 03 juin 2020 avec les représentants des partis politiques régulièrement enregistrés au Bénin sur la loi portant interprétation et complétant le code électoral en République du Bénin, adoptée le 02 Juin 2020 à l'unanimité des députés.
Au cours de la séance, le Chef de l'Etat a expliqué que le but de la rencontre est de recueillir l'avis des formations politiques sur la loi portant interprétation et complétant le code électoral en République du Bénin.
Le président Patrice Talon a tenu surtout à échanger avec les partis pour s'accorder sur les nouveautés du code électoral avant de saisir la Cour Constitutionnelle pour le contrôle de constitutionnalité et sa promulgation.
Les représentants des partis conviés à cette séance ont fait part de leurs différentes préoccupations. Tous les représentants des 9 partis étaient présents à la rencontre.
A.A.A
La Cour constitutionnelle dira demain jeudi 04 Juin 2020 si la loi 2020-13 du 02 juin 2020 portant interprétation et complétant la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin est conforme ou non à la Constitution.
Adoptée par l'Assemblée nationale le mardi 02 juin dernier, la loi 2020-13 du 02 juin 2020 portant interprétation et complétant la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin est sur la table des conseillers à la Cour constitutionnelle. Le chef de l'Etat, Patrice Talon, a saisi la Haute juridiction aux fins de son contrôle de conformité. La Cour va rendre son verdict au terme d'un examen en audience plénière qui se tiendra demain jeudi 04 Juin 2020 dans la salle des audiences juridictionnelles de la Haute juridiction. Après cette étape, la prochaine est la promulgation de cette loi par le Président de la République.
AP/PCC (La rédaction)