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Défense

L’armée turque bombarde des positions kurdes

Aumilitaire.com - Wed, 11/07/2018 - 15:41
Les frappes menées par l’armée turque visaient, dimanche, à empêcher des «activités terroristes». L’armée turque a bombardé dimanche des positions dans le nord de la Syrie d’une milice kurde soutenue par les Etats-Unis, mais considérée comme «terroriste» par Ankara, a rapporté l’agence de presse étatique turque Anadolu. Au lendemain d’un sommet Turquie-Russie-France-Allemagne sur la Syrie ...
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Carnet (07.11.2018). Confidentiels (COPS). Sanctions (Corée du Nord). PSDC (Collège de défense-budget, Battleroups-Mogherini, Somalie-piraterie). Diplomatie (UE-Canada multilatéralisme, Ebola-sécurité, Cameroun-enlèvement). Aides (Prévention santé...

Bruxelles2 - Wed, 11/07/2018 - 11:00
(B2) Parus récemment : Une stratégie sur les armes pour les Balkans Le renforcement de la MPCC compromis (blog) Ce qu’est l’Europe de la défense. Ce qu’elle n’est pas Face aux menaces, Macron propose une armée européenne. Un vieux ou un jeune phantasme ? Les sanctions sur le Venezuela prolongées EUTM Mali. L’Allemagne prend le […]
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Une stratégie sur les armes pour les Balkans

Bruxelles2 - Wed, 11/07/2018 - 08:00
(B2) Le Conseil "Affaires étrangères"  devrait adopter le 19 novembre prochain une décision afin d'aider à lutter contre la prolifération d'armes dans les Balkans. Il s'agit de mettre en œuvre la « feuille de route régionale pour une solution durable à la possession illégale, au mauvais usage et au trafic d’armes légères et de petit […]
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Le renforcement de la MPCC compromis

Bruxelles2 - Wed, 11/07/2018 - 06:00
(B2) Le renforcement de la MPCC - la capacité de planification et de conduite militaire de l'UE - pourrait être beaucoup moins ambitieux que prévu. L'objectif présenté par le SEAE était d'abord de compléter les effectifs actuels (environ 40) de la Military Planning and Conduct Capability (MPCC) puis de le compléter, afin qu'il puisse être […]
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Ce qu’est l’Europe de la défense. Ce qu’elle n’est pas

Bruxelles2 - Wed, 11/07/2018 - 04:02

(B2) Alors que le serpent de mer de l’armée européenne ressurgit par la grâce d’Emmanuel Macron (*), il n’est pas inutile de revenir sur terre. Ce qui existe aujourd’hui … et ce qui n’existe pas en matière de défense au niveau européen.

A la conquête du grand nord ? (crédit : Premier ministre danois)

La réalité inscrite dans les Traités européens actuels est la politique (européenne) de sécurité et de défense commune (PeSDC). Ou en langage commun, l’Europe de la défense. Elle n’est cependant pas comparable à ce qui se définit au plan national comme une politique de défense. Que ce soit dans le langage des pro ou des anti-intégrations européennes, cet aspect est bien souvent gommé. Or, il est primordial d’avoir une vue ‘honnête’ et ‘objective’ de la situation actuelle.

Une politique nationale de défense

D’un point de vue national, une politique de défense se définit tout d’abord par une autorité qui imprime sa marque et un circuit décisionnel court (comme en France avec un président de la république acteur principal) ou plus long (comme en Allemagne avec une décision du gouvernement, une approbation du parlement). Elle répond à une stratégie de défense, qui est élaborée par strates successives, en répondant à des antécédents historiques et une logique politique. Elle se développe ensuite dans un budget d’investissement d’une armée, des équipements militaires, des troupes, une logique d’action et une légitimité dans l’opinion publique qui accepte, plus ou moins, un engagement militaire intérieur ou extérieur, à risque ou non.

L’Europe de la défense : un projet politique

L’Europe de la défense est tout d’abord un projet politique, qui vise à affirmer la place de l’Europe dans le monde, au service d’une politique étrangère. Elle ne consiste pas ainsi à assurer la défense du territoire ni la protection des citoyens (malgré les déclarations politiques en ce sens). Elle ne procède que d’une coordination des efforts des États membres. Son circuit décisionnel repose ainsi toujours, à toutes les étapes, de l’initiative à l’approbation puis au commandement et au contrôle, sur un accord de tous les États membres, de façon collégiale. Mettre tout le monde d’accord au même moment sur un enjeu commun est un véritable ‘challenge’. Elle a comme objectif unique d’avoir une capacité d’intervention, limitée, dans des missions ou opérations de paix ou de consolidation de l’état de droit. Elle n’est pas ainsi une force d’intervention tout azimut, n’a pas de commandement militaire direct (national) ou intégré (comme l’OTAN), ni de troupes ou de forces disponibles en permanence ni en propre. Elle ne peut intervenir qu’à l’extérieur des frontières, avec le consentement des États concernés (ou au moins de leurs gouvernements) et de la communauté internationale. On est ainsi très loin des ‘fondamentaux’ d’une armée européenne.

Quand on met face à face ainsi les principes d’une défense nationale et ceux de l’Europe de la défense, il est inévitable que la seconde soit moins efficace que la première. On peut considérer qu’il s’agit d’une faiblesse temporaire, due aux personnalités politiques du moment. Ce peut être le cas parfois. Mais il ne faut pas minorer les faiblesses structurelles dû à un fait principal : l’Europe n’est pas un État mais une structure juridique et économique de concertation et de coopération avant tout.

Si on veut donner un aperçu plus mathématique, j’ai évalué, sous forme d’une note — sur une échelle de 0 à 3 — quels points remplit l’Union européenne, une fois mis en place tous les projets évoqués ces derniers temps. On va ainsi d’une note de 0 à 3 selon les thèmes : de 0 pour les équipements et les forces disponibles à 2 pour le budget de recherche, en passant par le mode de décision et le consensus politique que je cote à 1 sur 3.

Des avancées mais lentes et tardives

Cette évaluation prend en compte certaines évolutions, très récentes, sur de nombreux points, qui ne sont pas négligeables mais ne permettent pas encore de combler toutes les lacunes.

Au niveau de la sécurité intérieure, on peut ainsi noter la création d’un corps européen de garde-frontières, le renforcement d’Europol, la compétence donnée au futur Parquet européen pour le terrorisme ou la mise sur orbite complète du système Galileo, concurrent européen du GPS. Toutes nouveautés qui ne sont pas encore pleinement en place. Elles le seront d’ici 2019-2021.

En matière de défense, on peut remarquer les propositions de création d’un fonds européen de défense, d’une facilité européenne de paix, d’un fonds transport pouvant être utilisé pour la mobilité militaire. Ces propositions doivent être encore approuvées et n’entreront réellement en vigueur qu’en 2021, avec une montée en puissance d’ici 2027. A cela il faut ajouter la coopération structurée permanente, qui a été créée, mais dont le réel effet ne se fera sentir qu’à l’horizon 2021-2025, car elle repose sur une approche dite ‘phasée’.

Des lacunes comblées, mais pas toutes

On le voit donc. Certaines lacunes sont en passe d’être comblées, mais pas toutes. L’Europe a souvent manqué de réactivité et d’adaptation aux différentes crises. Pas seulement en matière stratégique, mais aussi diplomatique ou même économique.

Qu’il s’agisse de la crise financière, de la crise migratoire, de la guerre en Syrie ou à l’Est de l’Ukraine, le scénario est souvent le même. L’Europe parait surprise d’un évènement, tâtonne durant plusieurs mois (au bas mot) puis essaie une ou deux solutions, parfois sans succès, car la crise a ensuite évolué, pour trouver enfin le moyen adéquat (crise financière ou crise migratoire)… ou baisser les bras (crise syrienne). Entretemps, les dégâts sont profonds : économiques et sociaux durant la crise financière, éthiques et politiques durant la crise migratoire.

La politique de défense intrinsèquement liée à une politique étrangère nécessite de s’interroger sur les défaites et succès de la diplomatie européenne.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(*) Lire : Face aux menaces, Macron propose une armée européenne. Un vieux ou un jeune phantasme ?

NB : cet article est développé à partir d’un court exposé consacré à ‘l’Europe de la défense aujourd’hui’, aux Entretiens de la Citadelle à Lille le 25 octobre 2018. La photo illustrative est choisie à dessein, le Danemark étant le seul pays de l’Union européenne à ne pas participer à la politique de sécurité et de défense…

Lire aussi : L’Euro peine à s’imposer au niveau international

 

Europe de la Défense ou défense européenne

Un débat a lieu chez certains observateurs ou responsable sur l’utilisation de ce terme. A juste titre. Car le terme officiel — politique de sécurité et de défense commune — est plutôt complexe à dérouler. Mais je n’en ai pas trouvé de plus symbolique. Le terme de ‘défense européenne’ souvent utilisé est tout aussi irréel, car il n’y a pas de ‘défense européenne’ au sens de l’Union européenne. Il prête à confusion, avec la défense territoriale du continent européen, incarné par l’OTAN.

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Face aux menaces, Macron propose une armée européenne. Un vieux ou un jeune phantasme ?

Bruxelles2 - Tue, 11/06/2018 - 23:54
(B2) Interrogé sur Europe1 ce mardi matin (6 novembre), alors qu'il célèbre le centenaire de l'armistice de la Première guerre mondiale, le président français Emmanuel Macron s'est montré pugnace, décidé, en campagne électorale pour les Européennes. S'il a redit son désir d'Europe souveraine, il a enfilé les pas de ses prédécesseurs dénonçant un nationalisme qui […]
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Les sanctions sur le Venezuela prolongées

Bruxelles2 - Tue, 11/06/2018 - 16:05
(B2) Ainsi qu'annoncé (lire : Carnet 26.10.2018), l'Union européenne a renouvelé, ce mardi (6 novembre), l'embargo sur les armes et les mesures restrictives ciblées contre plusieurs responsables venezuéliens. Ce pour une année supplémentaire, jusqu'au 14 novembre 2019. Une prolongation justifiée par « la dégradation continue de la situation au Venezuela » précise le Conseil des ministres […]
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Démocratie : pourquoi l'Afrique centrale n'avance pas

Défense en ligne - Tue, 11/06/2018 - 14:24

La réélection des plus prévisibles de Paul Biya, 85 ans, pour un septième mandat à la présidence du Cameroun, est passée comme une lettre à la poste — du moins sur la scène internationale. Quelques papiers et réactions à l'annonce des résultats le 22 octobre — 71,2 % des voix —, des félicitations de Paris et c'est reparti pour un tour, après de longues années de pourrissement dans ce pays. En 2010, un rapport de l'ONG International Crisis Group s'était inquiété d'une possible guerre, tant le problème de la (...)

- Mots d'Afrique / , , , ,
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EUTM Mali. L’Allemagne prend le lead

Bruxelles2 - Tue, 11/06/2018 - 08:55
(B2 - exclusif) C'est le général allemand Peter Mirow qui va prendre la tête de la mission de l'UE de formation de l'armée malienne (EUTM Mali) à compter de lundi prochain (12 novembre), remplaçant le général espagnol Enrique Millán Martínez Il doit être nommé 'commandant de la force' par les ambassadeurs du COPS, le comité […]
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Carnet (05.11.2018). Confidentiels (COPS). PSDC (Syrie-envoyé spécial, MINUSMA-représentant, Minurso-prolongation, Garde européenne-proposition). Défense (Centrafrique-armes, Danemark-CEMAT, Norvège-Nh90). Diplomatie (Partenariat oriental, Soudan du...

Bruxelles2 - Mon, 11/05/2018 - 10:40
(B2) Parus récemment : Les USA rétablissent la dernière phase de sanctions sur l'Iran. Les Européens répètent leur opposition L’initiative européenne d’intervention. Un projet français rejoint par neuf autres pays (fiche) (blog) L’Euro peine à s’imposer au niveau international (blog) Une enquête ouverte en Italie sur un possible refus de secours d’un navire US Un […]
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Les USA rétablissent la dernière phase de sanctions sur l’Iran. Les Européens répètent leur opposition

Bruxelles2 - Mon, 11/05/2018 - 07:30
(B2) Les Etats-Unis sont passés lundi (5 novembre) à la seconde phase du rétablissement des sanctions contre l'Iran. Une phrase commentée de part et d'autre de l'Atlantique. Les ministres des Finances de l'UE doivent notamment se retrouver le 6 novembre pour mettre au point un dispositif de contre-sanctions. Des sanctions complètes Les USA ont décidé […]
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Le refus de la Victoire, maladie française

EGEABLOG - Sun, 11/04/2018 - 21:27

Je poursuis la réflexion entamée la semaine dernière (voir billet) ou celle de Michel Goya sur son blog (ici) et reviens sur cette non commémoration de la Victoire décidée par l’Élysée et balancée, à ses yeux, par le voyage mémoriel qu'il compte effectuer, rendant hommage aux combattants.

Source

Précisons d'emblée qu'il ne s'agit pas de discuter des sujets annexes qui ne sont pas ici essentiels :

  • ni la question d'un éventuel défilé ou parade (traditionnellement, le 11 novembre fait l'objet d'une prise d'armes de pied ferme autour de l'Arc de Triomphe et personne n'a demandé un défilé particulier).
  • ni la question de la mise à l'honneur des maréchaux de la Première Guerre mondiale (je rappelle qu'ils furent nombreux : Foche, Joffre, Galliéni, Lyautey, Franchet d'Esperey, Fayolle, Maunoury, et Pétain, celui qui pose problème...).
  • ni la question de la négociation avec l'Allemagne de ces modalités (car après tout, il est compréhensible qu'on use de tact et de diplomatie en la matière).

Selon l’Élysée : "Le sens de cette commémoration, ce n'est pas de célébrer la victoire de 1918". Voilà le point dur, celui qui cause problème, plus encore que les propos inutiles d'un conseiller mémoire qui n'a pas de mémoire sur "les civils que l'on a armés".

Ne pas célébrer la victoire. Que célébrer, alors ? La "fin d'une guerre" ? Mais ne comprend-on pas qu'il n'y a pas de fin de guerre si l'un des adversaires n'accepte le résultat de la fortune des armes ? Il y a un anachronisme persistant à considérer, par un crypto-pacifisme, que "la guerre c'est mal et que donc toute guerre est mauvaise". Les guerres sont douloureuses, nul n'en disconvient mais si les États, si les parties (dans le cas de guerres irrégulières) décident de les faire, c'est bien parce que leurs raisons sont à leurs yeux plus impérieuses que les incontestables catastrophes qui les accompagnent. Oui, la guerre est catastrophique et pourtant, on la fait. Ce n'est d'ailleurs pas parce qu'on ne se veut pas d'ennemis qu'on n'en a pas. Souvent, c'est l'ennemi qui décide, les djihadistes nous l'ont montré récemment (c'est d’ailleurs parce qu'ils ont pris l'initiative que nous parlons désormais à tout bout de champ de "guerre").

On la fait pour de bonnes raisons, par exemple pour défendre sa liberté (une des trois valeurs de la devise de la République). Peut-on quand même rappeler à certains que trois départements étaient en 1914 annexés contre la volonté des peuples depuis plus de 45 ans, et que pendant la guerre, justement, dix départements français, de l'Est et du Nord du pays, soit deux millions de personnes quand même, vivaient sous la domination du Reich. La victoire a permis que ces territoires-là soient libérés et elle a évité qu'au lieu d'avoir trois départements annexés, il n'y en ait eu cinq ou dix. Ce n'est pas rien.

Car eussions nous été défaits, nous aurions vécu sous une domination étendue. La défaite de 1870 n'avait pas laissé que des bons souvenirs, faut-il le rappeler (juste une histoire de mémoire...).

Alors, de quoi ce refus de la victoire est-il le nom ?

Si l'autre nous déclare la guerre, nous devons la conduire. Sinon, comment comprendre les déclarations de nos gouvernants répétant sans relâche que "nous sommes en guerre" ? L'absence de réflexion sur le sens de la guerre fait qu'on ne désigne pas l'ennemi : non, on "fait la guerre contre le terrorisme", du président précédent reprise par le président actuel. Mais alors, qu'y a-t-il, selon eux, au bout de cette guerre ? Si le terroriste est notre ennemi, ne devons-nous pas "vaincre" ? sinon, quel est le but ?

Si donc nous sommes en guerre aujourd’hui, c'est que nous acceptons le mécanisme de la guerre. Parfois, la force doit prévaloir afin qu'elle crée le droit.

S'agit-il alors de cet étrange goût français pour célébrer les défaites ? : on célèbre Sidi-Brahim, Bazeilles, Camerone ou Dien-Bien Phu, on se souvient d'Azincourt et Crécy plus que de Castillon qui pourtant nous donna la victoire, à la fin de la Guerre de cent ans. Heureusement que les Cyrards fêtent encore le 2S en l'honneur d'Austerlitz... Mais la tradition militaire aime les glorieuses défaites, celles où le panache est mis en avant, où l'on célèbre la lutte jusqu'au bout, le sacrifice suprême. Mieux vaut la manière (l'héroïsme) que le résultat.

En l'espèce, ce n'est pas de cela dont il s'agit. Nul célébration de vertus militaires. C'est juste que la victoire, ça sonne trop guerrier. Et puis il y a ce côté moderne qui trahit en fait un sentiment refoulé de supériorité : on refuse de célébrer sa victoire "car l'on est au-dessus de ça", on oublie Austerlitz mais on va fêter Trafalgar. On se croit humble et généreux, on est juste orgueilleux et méprisant, sans même s'en rendre compte, plein de bons sentiments, d'autant plus que l'autre se fiche de nos abaissements, lui n'hésite pas à célébrer ses victoires. Car il ne s'agit pas de triompher, mais de célébrer. Nuance. La victoire de 1918 n'est tout de même pas une exaction... Le XXème siècle en a connu bien d'autres, ailleurs qu'en France.

Au fond, ce refus de célébrer la victoire est une pensée anachronique, une trahison du devoir de mémoire, un vain calcul politicien contemporain. Il faut revenir à Renan et sa définition de la Nation. On rappellera (avec Wikipedia -ici-, qu'on ne peut accuser de déviation idéologique) que Renan insiste sur la conception française contractuelle de la formation de la Nation, à l'opposé d'une vision allemande (eh oui!) beaucoup plus essentialiste, venue notamment de Fichte. J'ai écrit par ailleurs (dans mon livre "Géopolitique de la France", voir ici) la dialectique entre les deux approches et comment le nationalisme allemand est né à la suite de la Révolution française.

Pour Renan, être une Nation "c'est avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore dans l'avenir". Mais encore faut-il se souvenir des belles choses faites ensemble.

Le terrible sacrifice de nos grands-parents en fait partie, quoi qu'on en dise. Certes, la France sort épuisée de la Guerre, certes le défilé de la Victoire (qui a lieu le 14 juillet 1919) commence par les blessés, estropiés et gueules cassées, certes les anciens combattants affirment "plus jamais ça", mais pas un ne regrette le combat ni le sacrifice, car victoire il y a eu. Alors, il peut y avoir réconciliation.

Il n'y a pas de paix s'il n'y a pas un vainqueur et un vaincu, n'en déplaise aux conseillers de l’Élysée . La guerre est une chose d'abord politique car la guerre fait l’État avant que l’État ne fasse la guerre (voir Charles Tilly et le billet sur la question). Vouloir la paix, ce n'est pas refuser l'idée même de guerre, c'est la regarder sereinement, avec justement le recul de l'histoire.

Il y eut donc une victoire. On ne peut la célébrer sans la passer sous silence. Se souvenir permet de construire justement d'autres destins. Interpréter, c'est trahir, y compris l'avenir.

Un coup de tête jamais n'abolira le passé.

O. Kempf

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L’initiative européenne d’intervention. Un projet français rejoint par neuf autres pays

Bruxelles2 - Sun, 11/04/2018 - 14:18
(B2) L'initiative européenne d'intervention (IEI ou EI2) est née du côté français afin de remédier aux défauts de la coopération structurée permanente (PESCO), jugée très éloignée de l'idée de départ — un noyau dur pour les pays volontaires — , trop peu opérationnelle et trop ouverte à tous au goût des Français. Une lettre d'intention […]
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L’Euro peine à s’imposer au niveau international

Bruxelles2 - Sun, 11/04/2018 - 09:14

(B2) La mise en place de sanctions américaines sur l’Iran, dès le 5 novembre, à visée extraterritoriale remet sur le devant de la scène le poids de l’Euro sur la place internationale. B2 a regardé où en est la monnaie unique. Le résultat n’est pas fameux.

Un retour au-dessous du niveau de l’introduction de l’Euro

Un simple graphique en témoigne… Selon les dernières statistiques de la banque centrale européenne, le poids de l’Euro a atteint aujourd’hui un niveau inférieur de près de deux points à taux de change constants à celui qu’il était lors de l’introduction de la monnaie unique comme monnaie scripturale. Il reste encore inférieur d’un demi-point à taux de change courants.

Le poids de l’Euro sur la scène internationale a rapidement augmenté passant de près de 24% à plus de 27% jusqu’à 2003 avant de se stabiliser à moins de 26%. C’est la crise financière de 2006-2007 qui a entraîné une chute rapide et constante jusqu’à se stabiliser – avec une mini-reprise en 2018.

Un niveau historiquement bas

Les économistes de la Banque centrale européenne (BCE) ne font pas l’ombre d’un doute sur cette chute. « La part de l’euro dans un large éventail d’indicateurs – est resté proche des niveaux historiquement bas de la période considérée. [Ce] malgré les signes de stabilisation générale » note la BCE dans son rapport de juin 2018. Et la remontée n’est pas là. « L’amélioration du sentiment vis-à-vis de l’euro et le renforcement de la croissance dans la zone euro, qui ont largement contribué au renforcement du taux de change de l’euro en 2017, ne se sont pas encore traduits à ce jour dans tous les indicateurs de l’utilisation internationale de la monnaie. »

La seconde monnaie au monde

Certes l’Euro reste la seconde monnaie au monde (cf. encadré), mais souvent loin derrière les USA. Elle n’arrive pas à constituer le quart le plan des réserves internationales (20,2%), de la dette (23,4%) comme des obligations (23,2% respectivement) de l’expression internationale, là où le dollar dépasse les 50% (56,3% des obligations) voire les deux tiers (62,2% de la dette et 62,7% des réserves de change). Pour les transactions de change, elle n’est qu’à un petit sixième (15,7%) là où le dollar constitue près du triple (43,8%). Ce n’est que pour les paiements effectués à l’échelle mondiale qu’elle talonne le dollar (35,7% contre 39,9%).

Utiliser le dollar : une aberration de puissance ?

Lors de son discours sur l’Etat de l’Union le 12 septembre dernier à Strasbourg, le président de la Commission européenne Jean-Claude Junker avait reconnu qu’il faut « faire plus pour permettre  à notre monnaie unique de jouer pleinement son rôle sur la scène internationale ». Et de donner quelques exemples d’aberrations économiques : « Il est aberrant que l’Europe règle 80% de sa facture d’importation d’énergie – qui s’élève à 300 milliards d’euros par an – en dollars américains alors que 2% seulement de nos importations d’énergie nous proviennent des Etats-Unis. Il est aberrant que les compagnies européennes achètent des avions européens en dollars et non pas en euros. »

Un instrument de souveraineté européenne

« L’euro doit devenir l’instrument actif de la nouvelle souveraineté européenne » affirmait encore Jean-Claude Juncker « C’est la raison pour laquelle la Commission présentera, avant la fin de l’année en cours, des initiatives pour renforcer le rôle international de l’euro. »

Leçon : le poids de l’Euro dans le monde, une nécessité pour l’indépendance européenne

C’est un demi-échec (1) pour la monnaie unique qui ambitionnait, entre autres, de permettre aux pays qui en étaient membres de renforcer leur poids sur la scène internationale.

Cette faiblesse de la monnaie européenne rend d’autant plus efficace l’extra-territorialité des sanctions américaines qui visent à sanctionner les entreprises européennes qui commerceraient avec l’Iran, comme avec d’autres pays que déciderait de bannir Washington.

Le poids de l’Euro au niveau international est primordial pour que l’Europe puisse affirmer sa puissance et son indépendant. S’il reste faible, les autres projets en matière diplomatique ou de défense pourraient rester vains.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Sur le même sujet, lire :

Qui utilise l’Euro comme monnaie ?

« L’euro est devenu la deuxième monnaie la plus utilisée au monde. 60 pays lient d’une manière ou d’une autre leur propre monnaie à l’euro » indiquait Jean-Claude Juncker le 12 septembre. Un chiffre qui ne doit pas faire illusion. Il englose les 19 pays de la Zone Euro, certains pays de l’UE non membres de la Zone Euro qui arriment leur monnaie à l’Euro (Bulgarie, Danemark, …), les territoires français d’outre-mer utilisant le franc pacifique (Nouvelle Calédonie, Polynésie française, Wallis et Futuna), les huit pays de la zone Franc CFA et quelques autres pays africains, quelques micro états européens (Andorre, Monaco, St Marin, Vatican) ou des Balkans (Monténégro, Kosovo et Bosnie-Herzégovine).

(1) Un demi-échec car il est difficile d’évaluer si les monnaies restées nationales n’auraient pas connu un effacement similaire, voire supérieure, dans une situation identique (crise financière + montée des marchés émergents et de la Chine comme concurrent mondial).

NB : cet élément fait partie d’un exposé plus large consacré à l’Europe de la défense aujourd’hui aux Entretiens de la Citadelle à Lille le 25 octobre 2018.

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Une enquête ouverte en Italie sur un possible refus de secours d’un navire US

Bruxelles2 - Sat, 11/03/2018 - 15:06

(B2) Le procureur de Raguse (Italie) a ouvert une enquête sur le naufrage survenu le 12 juin d’une barque en provenance de Libye avec plus de 100 personnes à bord. 76 migrants seraient morts noyés, a indiqué fin octobre le quotidien Repubblica.

(crédit : US Navy Europe)

Cette enquête fait suite aux déclarations recueillies par le quotidien italien. Six des migrants récupérés ont, en effet, affirmé avoir vu un navire de la marine américaine « si près pour voir son pavillon et être vu ». A ce moment, la barque des migrants et réfugiés flottait encore.

Un navire qui s’éloigne malgré les appels

Ils « ont tous agité des vêtements colorés ensemble, sifflé et crié ». Leur ‘capitaine’ a « essayé de suivre et de croiser le navire durant au moins une heure, mais le navire s’est éloigné et a disparu ». Ce n’est qu’après que le Trenton (T-EPF-5), un navire de transport rapide de la classe Spearhead appartenant à la VIe flotte de l’US Navy (basée à Naples), a pu récupérer 40 survivants, à vingt milles de la côte libyenne.

D’abord sauver les vivants

« Au cours de l’opération, l’équipage de Trenton a initialement observé environ 12 corps dans l’eau qui semblaient ne pas réagir » a indiqué la marine américaine dans un communiqué. « L’équipage a donné la priorité à la récupération de ceux qui avaient besoin d’une aide immédiate. Des bateaux pneumatiques à coque rigide et un bateau de sauvetage rapide ont procédé à une recherche, mais n’ont pas pu les localiser ni trouver d’autres personnes sur les lieux. »

Un débarquement difficile

Les marins américains ont eu ensuite quelques difficultés à faire accepter les rescapés par l’Italie. On se trouvait en pleine offensive du gouvernement de Rome, formé des 5 Etoiles et de la Ligue du nord, contre les navires des ONG et de l’affaire Aquarius. Il a fallu ainsi cinq jours au navire pour obtenir un accord. Une première demande au navire de l’ONG allemande Sea Watch, avait échoué. Le navire US qui était non loin du port d’Augusta, avait ensuite demandé la permission de débarquer. Ce n’est ainsi que le 17 juin que les rescapés ont pu être transférés, au large de l’île de Lampedusa, sur le navire des garde-côtes italiens Diciotti (Lire : L’affaire du Diciotti, les garde-côtes italiens pris en otage)

(NGV)

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Un nouveau ministre de la Défense en Belgique

Bruxelles2 - Fri, 11/02/2018 - 21:55
(B2) L'eurodéputé Sander Loones va remplacer Steven Vandeput au poste de ministre de la Défense et de la Fonction publique. La N-VA a annoncé vendredi (2 novembre) son choix. Il devrait prendre ses fonctions à la mi-novembre. Agé de 39 ans, siégeant au parlement européen depuis octobre 2014, où il a succédé à Johan Van […]
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