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Défense

La PESCO sera ouverte aux pays tiers… mais pas tout de suite et pas sans condition

Bruxelles2 - Tue, 11/20/2018 - 20:39
(B2) Les 25 pays membres de la coopération structurée permanente (PESCO) se sont fixés un délai : fin décembre pour aboutir à une décision sur l'acceptation des pays tiers. C'est la dernière pièce manquante du puzzle 'Pesco' qui pourrait ainsi être trouvée De maintes discussions Le sujet, délicat, a été discuté à plusieurs reprises. Mais […]
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Agence européenne de défense recherche budget désespérément pour 2019

Bruxelles2 - Tue, 11/20/2018 - 17:10
(B2) L'agence européenne de défense n'a pas obtenu le consensus nécessaire pour l'adoption de son budget pour l'année prochaine L'agence européenne de défense avait espéré une augmentation significative de son budget pour l'année prochaine sur la base de la demande formulée par la Haute représentante, Federica Mogherini, également chef de l'EDA. Le Royaume-Uni s'est toutefois […]
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Mémoires de diplomates - Evgueni Primakov



Evgueni Primakov, Au cœur du pouvoir : Mémoires politiques, Editions de Syrtes, 2002 (version en anglais 2001)


Evgueni Primakov fut l’un des acteurs soviétiques puis russes les plus influents de la fin de la guerre froide et de la période qui suivit. Orientaliste distingué à la tête de l'Institut d'économie mondiale et des relations internationales de l'Académie des sciences, journaliste, c’est sous Gorbatchev qu’il devient en 1989 Président du Soviet de l'Union, puis membre du Conseil présidentiel (1990-91), où il suit la guerre du Golfe. Nommé ensuite sous Boris Eltsine Directeur du Service des renseignements extérieurs de Russie (SVR, 1991-96), ministre des Affaires Etrangères (1996-98), et enfin Premier ministre – ou « président du gouvernement » (1998-99), il sera, après son éviction candidat aux législatives puis Président de la Chambre de commerce et d'industrie (2001-2011). Il disparut en 2015.
L’homme n’est pas un repenti. Il défend son système, réfute les accusations nombreuses portées à l’encontre de l’URSS (par exemple celle d’avoir incité l’Egypte à attaquer Israël à plusieurs reprises), et a même témoigné en faveur de Slobodan Milosevic à La Haye. Ses mémoires retracent, de son point de vue précieux, des épisodes clefs : les soubresauts de la fin de l’URSS et des débuts de la Russie (jusqu’au départ d’Eltsine et à l’arrivée de Poutine, auquel il se rallie finalement), la guerre du Golfe (1990-91), les paradoxes de la perestroïka de Gorbatchev et ses erreurs, son action à la tête des renseignements extérieurs, puis à la tête de la diplomatie russe, notamment sur les dossiers du Kosovo, du processus de paix au Proche-Orient. On y croise les leaders russes bien sûr mais aussi les présidents et secrétaires d'Etat américains, Saddam Hussein, Arafat, Hafez al-Assad, Milosevic, Castro, des dirigeants européens, surtout Chirac et Védrine, qu’il apprécie tous deux visiblement. Il plaide naturellement pour la sincérité russe, et contre les erreurs occidentales, notamment dans les guerres du Golfe de 1991 et du Kosovo en 1999, sans parler bien sûr de l'élargissement de l’OTAN, dont les américains avaient promis sous Bush senior qu’il n’aurait pas lieu. Opposé à l'intervention militaire russe en Tchétchénie, il n’épargne pas pour autant les boïeviki (combattants) tchétchènes « sanguinaires ».
Avec humour et élégance, il trace le panorama de près d’un demi-siècle russe et international, souvent à partir de sa spécialité : le Moyen-Orient. En guerre avec « la famille », ou l’entourage de Eltsine qui finit par l’écarter, il dénonce la corruption qui s’est emparée de la russie dans la décennie 1990, sans glorifier pour autant Gorbatchev. Peu tendre avec la politique américaine, il reste objectif et brosse le tableau de relations de confiance, et même amicales, avec de nombreux américains. Plus qu’un militant, c’est en membre éminent de l’élite diplomatique internationale qu’il témoigne dans son ouvrage, avec humanité souvent, mais sans regrets.

Mémoires de diplomates - Jean-Marc Simon, Secrets d'Afrique




Jean-Marc Simon, Secrets d’Afrique. Le témoignage d’un ambassadeur, Cherche Midi, 2016Jean-Marc Simon fut ambassadeur en République centrafricaine, au Nigéria, au Gabon et en Côte d’Ivoire, et dans plusieurs cabinets ministériels. Elevé à la dignité d’ambassadeur de France par François Fillon en 2011, proche de Michel Roussin (l’un des hommes des dossiers africains de la chiraquie), toujours actif dans le conseil en Afrique (à la tête de Eurafrique Stratégies), il revient, dans un style diplomatique classique mais efficace, sur plusieurs de ses postes ou missions, au Tchad, dans l’afrique du Sud de l’apartheid, sur le Rwanda, longuement sur la Centrafrique, au Nigéria (où il fut maître de stage ENA d’un certain Emmanuel Macron), au Gabon, en Côte d’Ivoire. Rien hélas sur sur les Philippines, le Pérou et le Liban, certes hors d’Afrique, où il fut pourtant en poste. Des portraits saisissants – souvent aimables – parsèment ces mémoires : Hissein Habré, Pik Botha, Ange-Félix Patassé, Omar Bongo surtout, ou encore les protagonistes du drame ivoirien, Gbagbo, Ouattara et Bédié. Pas de révélation fracassante sur la « françafrique », quelques passages peut-être même trop courts (sur le rôle de l’armée française en Côte d’Ivoire dans l’extrême tension de 2004, ou la chute de Gbagbo en 2011). Le fil de nombreux épisodes est retracé de l’intérieur, avec quelques scènes saisissantes. La politique française est défendue dans un exposé assez clair, et revendiqué à droite, tandis que la méthode jospin (1997-2002) est égratignée pour son « ni ingérence, ni indifférence », auquel l’auteur ne croit pas : « En l’occurrence, c’est souvent l’indifférence qui prévaut ». Les ambiguïtés ou complexités de plusieurs chefs d'Etat apparaissent, sous une plume pourtant diplomatique. Hissein Habré n’en est pas l’un des moindres. L’opération Manta de 1984 et l’affrontement de François Mitterrand avec Kadhafi, la cohabitation de 1986-88, bien d’autres épisodes sont retracés. Ni regrets ni remords, ni sur le système Foccart ni sur le Rwanda. Peu de secrets en réalité, mais un témoignage qui permet de mieux comprendre ce que fut l’approche française et celle de ses acteurs, dans une Afrique qui aujourd’hui n’est plus la même.

Voici comment entretenir un pistolet à plomb efficacement

Aumilitaire.com - Tue, 11/20/2018 - 06:55
Comment entretenir son pistolet à plomb ? Un pistolet est une arme qui s’abîme facilement à force d’utilisation répétée. Les différentes pièces qui le constituent subissent des à-coups répétés à chaque tir, le passage des projectiles en plomb encrassant peu à peu le canon, et de manière générale des résidus, poussières ou salissures peuvent venir bloquer ...
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Les ’28’ concluent un pacte : déployer une mission de la PDSC civile vite fait et bien fait. Pari à tenir !

Bruxelles2 - Mon, 11/19/2018 - 20:30
(B2) Les missions de l'UE déployées au titre de la PSDC civile souffrent trop souvent d'un manque d'effectif, de réactivité et d'une lenteur à se mettre en place. Alors que « l'environnement stratégique de l'Europe se détériore », il fallait réagir. C'est tout l'objectif du 'Pacte pour la PSDC civile', adopté ce lundi (19 novembre) […]
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Les spécifications militaires pour la mobilité des forces dans l’UE et au-delà

Bruxelles2 - Mon, 11/19/2018 - 20:05
(B2 - exclusif) Le Conseil des ministres de l'UE a approuvé ce lundi (19 novembre), le catalogue des spécifications militaires. Un document préparé par le comité militaire de l'UE dans le contexte du plan d'action pour la mobilité militaire. Il insiste sur la dimension multimodale et sur la nécessité de réduire les risques pour l'environnement […]
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L’identité secrète de dizaines d’agents russes révélée

Aumilitaire.com - Mon, 11/19/2018 - 19:56
Mis en cause dans l’affaire Skripal ou l’attaque des serveurs démocrates durant la campagne américaine, le renseignement russe montre ses faiblesses. Rien ne transparaît derrière la façade anonyme de l’unité militaire 45-807, le siège moscovite de la direction du renseignement militaire russe, plus connue sous son vieil acronyme soviétique, le GRU. Mais à l’intérieur, l’heure ...
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Le Cormoran fait escale à Paimboeuf

Aumilitaire.com - Mon, 11/19/2018 - 19:51
Le Patrouilleur de Service Public de la Marine Nationale, le Cormoran, a pour ville marraine Paimboeuf. A ce titre, il fait escale trois jours dans l’estuaire, à la rencontre des jeunes scolaires et du public. Un cormoran dans l’estuaire, c’est banal. Mais le Cormoran à Paimboeuf, c’est déjà moins banal ! Quoi que…Paimboeuf est la ...
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Une nouvelle stratégie contre les armes à feu légères et de petit calibre adoptée

Bruxelles2 - Mon, 11/19/2018 - 19:20
(B2) Le Conseil des ministres de l'UE, dans sa formation 'Affaires étrangères', a adopté ce lundi (19 novembre) une nouvelle stratégie contre les armes à feu illicites et armes légères et de petit calibre (ALPC), et leurs munitions, intitulée « Sécuriser les armes, protéger les citoyens ». Une nouvelle stratégie pour prendre en compte les […]
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Le Cambodge refuse une base militaire étrangère sur son sol

Aumilitaire.com - Mon, 11/19/2018 - 17:35
Le Cambodge n’autorisera pas de base militaire étrangère sur son sol, a déclaré aujourd’hui le premier ministre Hun Sen en réaction à une lettre du vice-président américain Mike Pence faisant état de ses préoccupations sur l’établissement d’un éventuel site naval chinois dans le royaume. » LIRE AUSSI – Le génocide du régime des Khmers rouges ...
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Un voisin menacé de stabilité demande de l’aide… Exercice

Bruxelles2 - Mon, 11/19/2018 - 15:59

(B2) Un pays voisin menacé de stabilité, plusieurs pays européens sous le coup d’attaques apparemment séparées mais en réalité bien coordonnées… C’est le scénario de l’exercice important de gestion de crise, que lancent aujourd’hui l’Union européenne, et l’OTAN

Faire face à une crise complexe de nature hybride

Cet exercice, dénommé en terminologie militaire, »EU-HEX-ML 18 (PACE) (1), a pour objectif d’améliorer la capacité de l’UE à faire « face à une crise complexe de nature hybride comportant une dimension interne et une dimension externe ». Précisons tout de suite qu’il ne s’agit pas d’un exercice réel, avec déploiement d’hommes et matériels sur le terrain, mais d’un exercice d’état-major, destiné à tester les circuits politico-militaires de réaction, et qu’il implique autant les structures civiles (voire plus) que les structures militaires proprement dite.

Toute ressemblance avec des faits existants ou ayant existé n’est pas tout à fait fortuite

Un pays voisin menacé de stabilité lance un appel à l’aide à l’UE

Le scénario comme dans tout ce type d’exercices est à la fois imaginaire mais aussi tout proche de certaines réalités passées. Le pays attaqué n’est pas « si loin de l’Union européenne » confie une source européenne. Il est confronté « à une menace majeure pour la sécurité » qui compromet « sa stabilité » et a demandé l’aide de l’Union européenne. Les Européens réfléchissent donc à déployer une « mission [d’assistance ou de stabilisation] au titre de la PSDC [la politique de sécurité et de défense commune] ».

Différents évènements simultanés

Dans le même temps, différentes attaques de nature hybride ont lieu dans plusieurs États membres : cyber attaques, menaces sur la santé, risque de coupure d’approvisionnement énergétique, diffusion de fausse nouvelle. Des « évènements apparemment non connectés » mais qui interviennent de façon quasi-simultanée, et semblent tous reliés à la volonté européenne de stabiliser ce pays…

Tout le monde l’aura reconnu, on pense beaucoup à la Russie et à l’Ukraine, aux cyberattaques de sites officiels, à l’attaque de Salisbury ou aux menaces de coupure des gazoducs vers les pays clients du gaz russe.

La moitié des DG de la Commission européenne impliquées

C’est la première fois que l’Union européenne mène un exercice de gestion de crise et de réaction de cette envergure. Il va impliquer, en effet, non seulement les spécialistes militaires, mais tous les services et dispositifs européens qui ont à gérer des crises. Pas moins de 14 directions générales (DG) de la Commission sont ainsi mobilisés, tout comme le mécanisme de protection civile de l’UE, le Corps européen de garde-frontières (Frontex) à Varsovie et Europol à la Haye, le service de crise consulaire de l’UE (2) les experts des 28 Etats membres. Deux pays non membres participent à l’exercice : la Norvège (pays tiers) et la Suisse (observateur).

Un exercice coordonné avec l’OTAN

Cet exercice est mené en parallèle à un exercice de poste de commandement d’état-major de l’OTAN. L’objectif est de tester les interactions entre les deux organisations en matière d’appréhension de la situation, de cyberréaction, de gestion de crises ou de communication stratégique en situation de crise. Du personnel de l’OTAN va être ainsi déployé au sein du centre de gestion de crises de l’UE et des différentes structures européennes. Un tel exercice ‘parallèle et coordonné’ avait été mené pour la première fois en 2017 (3), l’OTAN conduisant l’exercice et l’UE menant un exercice plus petit en parallèle. Cette année, c’est l’inverse, c’est « l’UE qui mobilise ses instruments et l’OTAN qui est l’invité » explique un haut diplomate européen, un brin fiérot.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. MLH = Multi Layer Exercise – PACE = Parallel and Coordinated Exercise (NATO-EU)
  2. Le dispositif intégré de l’UE pour une réaction au niveau politique dans les situations de crise (IPCR)
  3. L’UE et l’OTAN avaient décidé d’intensifier leur coopération dans les deux domaines – hybride et exercices, dans les déclarations communes UE-OTAN en juillet 2016 et en juillet 2018.
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Soutenir le Soudan. Oui, mais pas sans conditions

Bruxelles2 - Mon, 11/19/2018 - 15:05
(B2) Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont, lundi 19 novembre, offert leur soutien au gouvernement du Soudan pour mettre en oeuvre des réformes internes, avec certains conditions. L'objectif est d'aider à la stabilisation du pays, au moment où la région entre dans une phase de pacification L'UE prête à soutenir les réformes […]
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La Corne de l’Afrique respire, l’Éthiopie joue un rôle apaisant, les Européens prêts à aider

Bruxelles2 - Mon, 11/19/2018 - 14:10
(B2) L'Éthiopie, qui multiplie les réformes politiques et économiques, est devenu le bon élève et l'impulseur d'une accalmie dans la Corne de l'Afrique. Un rôle que les ministres des Affaires étrangères des 28, dans leurs conclusions adoptées lundi 19 novembre, ont tenu à saluer L'UE veut soutenir les progrès positifs de la coopération régionale  Les Européens prêts […]
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Conflit au Yemen. L’affaire Khashoggi relance l’intérêt d’une solution. L’UE veut saisir le « momentum ».

Bruxelles2 - Mon, 11/19/2018 - 12:59
(B2) Le scandale international provoqué par l’affaire Khashoggi a fait renaître un intérêt sérieux pour le conflit meurtrier qui fait rage au Yémen depuis 2015, entre une coalition arabe dirigée par l’Arabie Saoudite et les rebelles houthis. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE veulent réaffirmer, lundi 19 novembre, leur soutien au plan de l'ONU. […]
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Union européenne de défense : ce qui avance, ce qui bloque

Bruxelles2 - Mon, 11/19/2018 - 11:00

(B2) La réunion conjointe des ministres des affaires étrangères et de la défense de l’UE (lundi après midi) devrait être une réunion importante, marquée par plusieurs avancées vers ce qu’on pourrait dénommer l’Union européenne de défense.

(crédit : EUTM Mali)

Ce n’est pas le grand soir annoncé par certains (1). Mais c’est une étape intéressante permettant à différents projets mis sur la table depuis un ou deux ans de progresser. Dans un domaine aussi sensible que la défense, où le poids de l’histoire, des intérêts nationaux et l’instinct de souveraineté, sont patents, on peut dire que ces progrès sont notable.

Parlera-t-on de l’armée européenne ?

Le mot sera sur toutes les lèvres, à la cafétéria certainement, histoire de se distraire, ou dans les commentaires à la presse. Mais autour de la table, le sujet ne figure pas à l’agenda. Tout simplement car si cette terminologie a été utilisée tour à tour par le président français Emmanuel Macron et la Chancelière allemande Angela Merkel, dans ces derniers jours (1), on en est resté pour l’instant au bon mot, sans aucun détail, ni feuille de route et encore moins plan d’action. Mieux, côté français, on rétropédale ; les diplomates français s’évertuent à préciser que leur président n’a pas vraiment voulu dire une armée européenne, il pensait plutôt à l’initiative européenne d’intervention, et au fonds de défense, aux projets en cours de défense etc. On fait appel à la manne du discours de Sorbonne pour expliquer le président est toujours dans la même veine. Bref, on n’assume pas.

Quelles sont les avancées précises ?

Première avancée, le mini-QG militaire, dénommé en termes techniques la MPCC ou capacité de planification et de conduite militaire (l’équivalent européen du CPCO français) va être renforcé d’ici 2020 à la fois en personnel et dans ses fonctions. Concrètement il pourra désormais conduire une opération militaire de l’Union européenne (sous mandat ONU ou mandat UE) d’une taille modeste (2500 hommes).

Deuxième avancée, les missions de la PDSC civile. Les ’28’ conviennent qu’il faut renforcer. Ces missions (police, justice, douanes, état de droit) qui mettent beaucoup de temps à se déployer, souffrent d’un déficit de personnel lacunaire, et souvent peinent à être efficaces. Les ’28’ se sont ainsi engagés à pouvoir déployer une mission de 200 personnes maximum en 30 jours maximum… « à compter de la décision » politique de lancement. Espérons que cet engagement (qui n’est pas le premier du genre) ne finira pas dans un beau tiroir.

  • Lire : Les ’28’ concluent un pacte : déployer une mission de la PDSC civile vite fait et bien fait. Pari à tenir !

Troisième avancée (et non des moindres), le Fonds européen de défense proposé par la Commission européenne en juin dernier progresse à bonne vitesse. Les ministres adoptent leur ‘approche générale’, ce qu’on pourrait considérer comme une ‘première lecture provisoire’. Aux parlementaires européens désormais de fixer leur position. Ce qui sera fait dans les jours prochains. L’objectif d’arriver à un accord avant le printemps et les élections européennes est désormais possible.

Quatrième avancée, la coopération structurée permanente en matière de défense (PESCO) n’a pas encore montré ses premiers résultats. Mais elle se renforce et complète petit à petit. Après avoir lancé une première vague de projets (en mars), adopté des règles sur la manière de vérifier les engagements de chacun (en juin), les ministres de la Défense adoptent une seconde vague de projets, qui comprend notamment le drone européen MALE (moyenne altitude, longue endurance), projet mené par le quatuor de la PESCO (France, Allemagne, Espagne, Italie).

Sur quoi est-ce plus difficile ?

L’opération Sophia, cela bloque. On est dans un jeu de poker menteur, où chacun tient la barbichette de l’autre, en espérant que l’autre va céder. L’Italie ne veut pas accueillir tous les migrants de manière automatique et souhaite une solution spécifique pour faciliter une rotation entre les ports de débarquement, les autres pays ne veulent pas de cette solution. Et chacun attend. En attendant le compteur tourne, les bateaux engagés sur l’opération se font plus rares. Et la date fatidique du 31 décembre se rapproche.

La facilité européenne de paix, un instrument financier pour les opérations, ne suscite pas encore un plein consensus. Les difficultés sont multiples. Et de nombreux points restent à discuter pour aboutir un compromis. « Il faudra un peu de temps » concède un diplomate à B2.

La coopération OTAN-UE. L’ambiance est meilleure entre les deux organisations. C’est sûr. Mais, malgré une auto-célébration réciproque, quand on regarde dans les détails, l’ambiance parait moins ludique. Par exemple, pour la mobilité militaire, les priorités des uns (OTAN) ne coïncident pas avec les priorités des autres (Union européenne).

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Sur la radio Europe1 pour le premier le 9 novembre, au Parlement européen pour la seconde le 15 novembre. Lire : Et si l’armée européenne était un projet d’avenir ?

Lire aussi :

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Carnet (19.11.2018). Confidentiels (images satellites, planning battlegroups 2019-2022). PESC (AIEA et JCPOA, Libye liste noire). Paix (Monusco, Minusca). Défense (M. Rutte et armée UE, ONG et Fonds défense, accord israélo-bulgare). Diplomatie (enquête...

Bruxelles2 - Mon, 11/19/2018 - 10:35
(B2) Parus récemment : Fermer l’opération Sophia : impensable. Trouver une solution au port de débarquement : très difficile Doter l’Europe des outils de sa souveraineté (E. Macron) L’Érythrée obtient la levée de son embargo sur les armes (et des autres sanctions), pas la Somalie (blog) Un drone Reaper de l’opération Barkhane se crashe Exclusif […]
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Défense européenne. En un an, on a plus avancé qu’en 60 ans. Vrai ou Faux

Bruxelles2 - Mon, 11/19/2018 - 09:01

(B2) C’est devenu le leitmotiv des dirigeants français : l’Europe de la défense, « a fait plus de progrès en un an qu’en 60 ans » ont précisé tour à tour Nathalie Loiseau (ministre déléguée aux Affaires européennes) que Florence Parly (ministre française des Armées). Est-ce exact ? Pas vraiment

Une révolution en un an ?

Certes on avance, mais ce n’est pas depuis un an (NB : de façon subliminale, un délai qui correspond à l’arrivée de l’équipe Macron au pouvoir…) C’est depuis trois-quatre ans en fait. L’arrivée de la Commission Juncker a, d’une part, donné une impulsion indéniable aux questions de défense. Elle a ensuite permis de poser une série de projets sur la table, plutôt ambitieux, qui brisent certains tabous (notamment financiers). Le tout sous une pression extérieure et intérieure, et grâce à un certain consensus qui existe désormais au sein de plusieurs États membres comme des institutions européennes (lire : Europe de la défense. Un quintet à l’action).

En soixante ans ?

Des avancées, l’Europe de la Défense en a connu de façon sporadique, à plusieurs reprises, tels des poussées de fièvre. Pour prendre les plus récentes, on peut en cerner trois vagues principales : premièrement, au début des années 1990 avec le traité de Maastricht et la renaissance de l’Union de l’Europe occidentale (UEO), qui devait être l’embryon de l’Europe de la Défense. L’espoir a été vite déçu. Deuxièmement, au début des années 2000 notamment, l’entrée en vigueur du traité d’Amsterdam, la nomination d’un premier Haut représentant chargé de la politique étrangère et de sécurité, la mise en place d’une série d’outils au plan politique (COPS) comme militaire (l’état-major de l’UE, l’agence européenne de défense, etc.) et le lancement d’une série d’opérations et missions de la PESD (politique européenne de sécurité et de défense) signe une montée en puissance de cette politique. A fin des années 2000 (2007-2009), l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, la mise en place de normes pour le marché intérieur de la défense, la création du Service diplomatique européen (ou service européen pour l’action extérieure), une forte poussée de missions et d’opérations extérieures menées au titre de la PSDC (politique européenne de sécurité et de défense commune). C’est cette mémoire historique qui doit rendre ‘prudent’ face aux enthousiasmes du moment.

Le mouvement est-il terminé ?

Non. Et il ne sera pas vraiment dans un ou deux mois. Les projets les plus ambitieux, comme le fonds européen de défense, n’est pas encore approuvé définitivement. Et son montant n’est pas encore avalisé. Il le sera d’ici fin 2019 (version optimiste) ou 2020 (version réaliste). Il ne produira pas de résultats avant 2024. Quant à la coopération structurée permanente, elle n’a pas encore produit ses premiers résultats. La plupart des autres avancées sont très progressives et fixent des horizons de 2020, 2023, 2025 pour être réalisés.

Ce qui a changé

Ce qui a changé depuis un an est une position française plus affirmée, moins pusillanime, manifestant de retrouver un rôle central sur les questions de défense. Ce n’est pas entièrement nouveau. On avait eu un rôle semblable lors de la présidence française de l’UE, sous Nicolas Sarkozy (dans la première partie de son mandat). Mais c’est indéniable, la France retrouve désormais toute sa place à la table européenne, amenant des initiatives et des idées pour pousser l’Europe de la défense.

La formule ‘plus d’avancées en un an qu’en 60’ pêche non seulement par un ‘léger’ surcroit d’optimisme, mais elle est fausse historiquement et concrètement. C’est davantage un slogan électoral qu’une réalité politique. Elle est dangereuse car elle fait naitre des espoirs, assez vite douchés, quand on explique la réalité. Elle a un avantage : mettre la lumière sur une réalité, il y a des avancées.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Fermer l’opération Sophia : impensable. Trouver une solution au port de débarquement : très difficile

Bruxelles2 - Mon, 11/19/2018 - 06:30
(B2) Les ministres de la Défense devraient se retrouver mardi (20 novembre) avec sur leur table le dossier de l'opération Sophia. L'enjeu reste le même : trouver une solution au port de débarquement. Sujet délicat La situation est « très complexe » de l'aveu même de plusieurs diplomates. Et les négociations n'ont « pas vraiment […]
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Cours de plongée pour cinq garde-côtes libyens en Croatie

Bruxelles2 - Mon, 11/19/2018 - 05:57

(B2) Un nouveau module de formation des garde-côtes et marins libyens a débuté lundi dernier (12 novembre). Ce « cours de base pour les plongeurs de navires» a été lancé au Centre de formation de la marine croate à Split (Croatie).

(crédit : EUNAVFOR Med)

Cinq stagiaires

Les cinq stagiaires ont été sélectionnés par les autorités libyennes compétentes et soumis à un processus de validation approfondi mené à différentes étapes par EUNAVFOR Med, les agences de sécurité des États membres de l’UE participant à l’Opération et des organisations internationales.

Cinq semaines

Le cours, organisé par la marine croate, durera cinq semaines. Il fournira des connaissances et une formation en procédures de plongée, en particulier en techniques connexes et en leçons axées sur les droits de l’homme, les premiers soins de base et la politique en matière d’égalité des sexes. La fin du cours est prévue pour le 14 décembre 2018.

NB : Avec cet effectif, le seuil de plus de 300 membres du personnel des gardes-côtes et de la marine libyens formés par l’opération européenne EUNAVFOR Med sera atteint, indique le QG de l’opération.

(NGV)

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