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Les lesbiennes sortent de l'ombre à cœur ouvert

Mon, 06/11/2018 - 01:30

Rosine et Francine vivent en couple depuis bientôt deux ans. Très amoureuses et vivant en concubinage, les deux tourteaux ne se soucient plus des qu'en-dira-t-on et de la parentalité et envisagent adopter des « enfants » au moment opportun. Un couple homosexuel à Cotonou alors même qu'aucune disposition légale ne l'autorise.

Tout part des regards profonds, des mains autour des cous, têtes légèrement penchées de côtés, des lèvres qui se collent, des langues qui se mélangent, l'autre main baladeuse le long du corps descendant jusqu'aux fesses, des déclamations de textes sentimentaux et amoureux, le déshabillement en douceur, toutes nues avec des caresses interminables suivies des cris d'amour, l'accélération des mouvements, des ébats amoureux et au finish, l'atteinte de l'orgasme. Tel est le bref aperçu du scénario qu'offrent les filles ayant opté pour une vie amoureuse avec leurs sœurs décrite par Romaine, une jeune fille d'une trentaine d'années rencontrée dans une des résidences de l'Université d'Abomey-Calavi.
Tout comme Romaine, elles sont nombreuses à opter pour cette vie sentimentale, l'homosexualité. Elles, on les appelle des lesbiennes. Plus de doute aujourd'hui, le phénomène a court désormais au Bénin et surtout à Cotonou et elles ne s'en cachent plus.
Annette est une étudiante béninoise en troisième année de comptabilité et de gestion dans une université privée de Cotonou. Dans son uniforme d'école, elle revenait des cantines ce vendredi soir avec son sac en bandoulière, un calepin en main dans une démarche nonchalante. Des pas qui prouvent tout le stress dû aux différents enseignements universitaires reçus tout le long de la semaine.
Consciente de son statut d'homosexuelle, Annette ne cache pas qu'elle sort avec Edwige, aussi étudiante dans la même université mais en deuxième année de communication. « Nous nous entendons bien et nous vivons notre passions sans gêne. Nous sommes bien épanouies dans notre relation sentimentale », affirme fièrement Annette. L'expression de son visage, le sourire observé au bout de ses lèvres, le regard déterminé de la jeune fille ne laissent aucun doute sur son choix et son statut. « Je m'en moque, je le suis et je l'assume », rétorque Annette à la question de savoir l'opinion qu'ont les autres sur son choix.
Quelques minutes plus tard, on aperçoit, à une vingtaine de mètres, une jeune fille, teint clair, cheveux tressés, chemise dossiers dans la main gauche, son portable dans l'autre main, aussi en uniforme s'avançant vers Annette.
Des centaines d'étudiants qui se trouvent dans la cour de l'établissement, les regards d'Annette ne sont fixés que sur cette fille qui s'empresse à la rejoindre. A son arrivée et lançant un léger bonsoir, les deux filles se rapprochent et s'embrassent à la bouche. La courte scène confirme qu'il s'agit bien de la jeune Edwige, la petite amie d'Annette. « Presque toute l'école le sait déjà. Plus besoin de se cacher », déclarent-elles.
Des étudiantes lesbiennes dans une cabine des résidences à l'UAC
En dehors de cette université, il n'est pas rare de découvrir d'autres lieux de rencontre des amoureuses de même sexe. Il sonnait 22h10 ce samedi, à quelques encablures du stade de l'amitié Mathieu Kérékou à Kouhounou (Cotonou). Les voies sont presque désertes et les quelques rares passants ne sont concentrés que sur leur chemin. Dans cette ambiance de calme et de fraîcheur, un véhicule de marque Toyota s'immobilisa à la devanture du complexe hôtelier à peine éclairé par des lampes bleues. Deux femmes, habillées de manière sexy, entrent dans l'hôtel, les bras dessous bras dessous. Une fois à l'intérieur, elles prennent place au fond du restaurant et quelques minutes après, ellesfont leur commande pour la soirée. La façon de se comporter, les gestes d'attouchement et les caresses qui s'observent de loin ne laissent aucun doute sur la nature des relations entre ces deux tourtereaux. Il s'agit en fait de Rosine (48 ans) et de Francine (45 ans). Rosine est caissière dans une structure bancaire à Cotonou et Francine, Camerounaise de nationalité, est une ancienne religieuse expulsée du couvent pour manque de contrôle d'envies libidinales. Les deux sont ensemble, selon leurs témoignages, depuis un (01) an. Ce21 mars 2017, c'est leur premier anniversaire de fiançailles qu'elles ont préféré célébrer, comme tout bon couple, dans ce lieu afin de « se témoigner, pour une nouvelle fois, leurs amours et confirmer leurs sentiments dans la prise d'un nouvel engagement ».
Nadia, une lesbienne épanouie sexuellement
Des scènes et des témoignages du genre, on en rencontre souvent dans les villes de Cotonou et d'Abomey-Calavi. Ce qui était jadis, un sacrilège, se fait aujourd'hui à visage découvert et avec une certaine fierté.

L'environnement détermine le choix du partenaire

« Les raisons qui pourraient conduire à l'homosexualité de façon générale, sont les crises mal résolues au niveau des stades de développement de l'enfant », diagnostique le psychologue Nicanor,qui trouve que les périodes scolaires et d'adolescence sont souvent marquées par des crises œdipiennes.
« J'ai été vraiment curieuse et j'ai découvert, une fois approchée, que c'était ce qu'il me fallait pendant tout ce temps », confie Romaine, étudiante à l'Université d'Abomey-Calavi. Pour cette adolescente de 23 ans, l'envie d'une compagnie féminine est survenue après quelques jeux beaucoup plus intimes avec les camarades depuis le cours secondaire. « On était toujours ensemble, on faisait tout ensemble. On se racontait tout et on se touchait même », raconte-t-elle en désignant une de ses camarades d'antan avec qui elle s'entendait bien. Selon ses dires, des caresses ont été même plus intimes et elles en jouissaient toutes. De ce témoignage, il est évident d'établir, selon Nicanor Isaïe, psychologue clinicien que la période scolaire est souvent marquée par le phénomène de l'homosexualité infantile. Ce qui, à l'entame, n'a rien de sexuel, mais qui est caractérisée par le plaisir que les enfants de même sexe ont à traîner ensemble. Bande de garçon contre celle des filles. En somme, précise le psychologue, c'est la période de la poterie, de la camaraderie faite avec les autres enfants de sexe analogue.
Etant donné que cette période couvre l'âge scolaire, la tendance de l'homosexualité pourrait généralement commencer à s'installer chez l'individu au cours de cette période très sensible.
Comme Romaine, Nadia a débuté sa relation sexuelle avec une camarade de sa classe. Nadia, 19 ans, est élève dans un complexe scolaire privé d'Akpakpa, dans la ville de Cotonou. En classe de1ère, elle est fiancée depuis un an environ à sa camarade dont elle a souhaité garder en anonymat. « Au début, nous avions peur de passer véritablement à l'acte. On ne savait pas réellement ce qu'on devrait faire de nos sentiments, de ce que nous éprouvons l'une pour l'autre. Ce n'est qu'après des mois, lors d'une sortie à deux, qu'on a osé se caresser si amoureusement », raconte Nadia tout en révélant que sa partenaire est aussi hétérosexuelle puisqu'ayant son copain.
Romaine, une ex religieuse désormais lesbienne
« Oui, nous recevons souvent lors des consultations des filles homosexuelles mais ayant régulièrement des rapports sexuels avec les hommes », confirme Atanrès Adjibi, coach en psychologie sexuelle.
Ce double choix pour certaines lesbiennes résulte, selon le psychothérapeute Romaric Agbofoun, « de la société dans laquelle elles évoluent, étant donné que ce phénomène n'est pas encore totalement accepté dans les pays occidentaux encore moins au Bénin qui est un pays attaché à ses valeurs culturelles et traditionnelles ».
A l'unanimité des spécialistes de la question et aussi des actrices elles-mêmes, les probables causes de ce choix sont nombreuses et multiformes. Dans la plupart des cas, les femmes optent pour cette orientation sexuelle, compte tenu de leurs propres orientations dans la découverte de leur propre sexualité et des facteurs gratifiant ou inhibant qui ont malheureusement marqués leur processus de maturation physique et psychologique depuis l'âge scolaire à l'âge adulte en passant par la période de leur adolescence. « Tout est lié à l'expériences de ces femmes », conclut Nicanor Aimé Isaïe.
« Le plus souvent, les personnes que nous recevons ont été marquées par une expérience douloureuse ou décevante et de rare fois traumatisante de leur hétérosexualité », confie Antarès Adjibi, psychologue sexuelle.
Cette expérience douloureuse, décevante ou traumatisante fait remonter à l'esprit de ces femmes des souvenirs de bien-être et d'attirance sexuelle ou affective pour d'autres personnes de même sexe.
Samuel, psycho sexologue, explique que l'environnement détermine le choix sexuel. On remarque aisément que la plupart de ces femmes lesbiennes ont grandi dans des endroits qui ont favorisé, encouragé ou entretenu leur penchant pour le "lesbianisme".
C'est le cas de Francine, partenaire sexuelle de Rosine.Cette femme camerounaise raconte qu'elle avait eu les premiers signes lors de son séjour au couvent des sœurs religieuses dans son pays natal. « J'avais toujours eu de folles envies sexuelles », avoue-t-elle. Et puisque le couvent n'est composé que de femmes, elle se donne satisfaction en faisant des auto-attouchements et en se caressant avec la présence imaginaire d'une autre sœur qu'elle affectionne si tant dans la cour. Selon ses dires, elle n'arrivait même pas, à des moments donnés, de contrôler ses désirs et se laisse à des cris d'amour. Pour éviter de s'exposer et de se faire ridiculiser par les autres religieuses, elle confie qu'elle s'isolait en restant le plus loin possible. « Je n'avais jamais su qu'une sœur me guettait et me suivait de près. Un jour, j'étais en plein « ébat sexuel » moi seule quand elle apparaît devant moi. Etant donné que j'étais déjà dans « ma folie », je n'avais même pas vite remarqué sa présence. Mais elle se déshabilla et entama l'œuvre avec moi », se souvient Francine qui confie que ce fut le début d'une aventure amoureuse entre deux sœurs dans un couvent religieux.
Mais malheureusement pour ces deux femmes, leur relation n'a été que de courte durée puisque toutes deux ont été expulsées du couvent pour manque de contrôle d'envies libidinales. Frustrée et très choquée par cette nouvelle, elle quitte le Cameroun et trouve refuge au Bénin où elle a rencontré Rosine avec qui elle vit son homosexualité aujourd'hui.

Les facteurs déterminants dans ce choix sexuel

Selon une théorie développée par le psychanalyste Freud, l'enfant, avant l'âge adulte, évolue selon les stades qui partent du stade oral en stade œdipien en passant par ceuxanal et phallique. A ce dernier stade, l'enfant fait la reconnaissance des sexes et l'orientation part déjà de là. « Si l'enfant, après avoir découvert les deux sexes de ses parents, se dirige plus vers le sexe analogue ou a un penchant pour ce dernier, c'est déjà le flair de l'homosexualité qui s'installe à petit coup », ajoute le psychothérapeute Romaric Agbofoun.
De son côté, le sexologue Samuel y voit un choix caractérisé par les premiers rapports sexuels de l'individu, surtout la femme. Pour lui, les crises qui surviennent à cette période et surtout les douleurs qui en résultent sont des facteurs très déterminants pour la femme dans le choix de sa préférence sexuelle.
Aussi, évoquent-ils les crises conjugales mal résolues entre les parents. Et c'est cet aspect qui a le plus marqué Nadia qui, se basant sur les disputes incessantes de ses parents et au cours desquelles elle trouve son père extrêmement méchant et violent, a opté pour n'avoir à faire sexuellement qu'avec les femmes « pour plus de douceur, de tendresse et de plaisirs ».
Il convient également d'évoquer l'évolution des nouvelles technologies de l'information et de la communication qui sont en majorité les facteurs déterminants dans ce choix sexuel. « Il y des sites de rencontres entre les lesbiennes, des groupes whatsapp et facebook, des fora de discussions et d'échange d'expérience », témoignent de nombreuses lesbiennes.
Etant donné que le phénomène est inné en certaine, le lesbianisme ne leur apparaît plus comme une question de choix mais une imposition sexuelle ou un passage obligatoire dans la découverte de leur propre sexualité. Par contre, selon le psychologue clinicien Nicanor Isaïe, certaines femmes développement la bisexualité pour exprimer qu'elles sont à la fois hétérosexuelles et lesbiennes. Mais en réalité, ces adolescentes traversent une phase de transition. Cependant, vu que la sexualité est avant tout un comportement, selon la personnalité en devenir chez l'adolescente, cette ambivalence sexuelle peut devenir permanente ou non à l'âge adulte.« Tout part de la psychologie et il y a une prédisposition à cet état de chose », signale Romaric, le psychothérapeute.
En somme, ce choix sexuel de ces femmes influence sur leur comportement dans la société. « Il nous arrive de piquer souvent de colère parce qu'à chaque regroupement des autres, notre sujet est le principal angle de discussion et ils se moquent de nous et de notre orientation sexuelle », déplore Romaine, lesbienne et étudiante à l'Université d'Abomey-Calavi.
Le regard parfois étrange que portent les autres sur ces lesbiennes témoigne du fait que la société béninoise, toujours ancrée dans la culture et la civilisation de ses aïeux, n'est pas encore prête à les accepter.
Annette et Edwige assument certes leur homosexualité, mais l'acceptation n'est pas encore un acquis, non seulement dans leur environnement d'études, mais encore moins dans leur famille respective. Les différentes pressions que subissent ces femmes dans leurs familles contraignent certaines à se demander s'il ne vaudrait pas mieux de repenser autrement leur vie sexuelle. Mais hélas, c'est un phénomène parfois inné ou ce sont des sentiments qui sont déjà si forts qu'il leur est presque impossible d'abandonner.
« C'est aujourd'hui possible qu'en fonction des motivations qui poussent au changement et de la médiation faite avec les raisons qui avaient orientées vers le lesbianisme, des femmes pourraient éventuellement changer d'orientation sexuelle avec le temps », fait remarquer Nicanor Isaïe. « Avec souvent notre aide, le pronostic pour le changement est davantage favorable », renchérit le sexologue Samuel. Pour nombre de lesbiennes interrogées sur la question d'un possible revirement sexuel, « ce n'est pas évident à leur étape actuelle » mais elles reconnaissent qu'un changement pourrait subvenir avec le temps.

Plaidoyer pour la reconnaissance des homosexuels

« Une bonne éducation part toujours de celle donnée par les parents à leur progéniture dès leur bas âge à la maison », expliqueAbdon Ahissou, sociologue et instituteur au cours primaire. Pour cet acteur du système éducatif, l'éducation d'un enfant doit être suivie de près par les parents qui sont les premiers exemples que copient les enfants dans leur évolution dans la société.
Le psychologue Nicanor trouve dans ce choix sexuel que la responsabilité, pour la plupart des cas, incombe aux parents qui, à un moment donné, n'arrivent plus à « être attentifs à la croissance et au développement psychologique et affectif de leurs enfants ».
Antarès Adjibi, coach en psychologie sexuelle, recommande que « les parents soient des confidents, des guides et des modèles à leurs enfants en évitant les situations qui entretiennent l'homosexualité primaire après l'âge scolaire ».
Les parents doivent être constamment présents et attentifs à la maturité psychoaffective et psychosexuelle des enfants. Si malgré ce rôle bien joué dans le sens "hétérosexuel" de l'éducation, les enfants choisissent la voie de l'homosexualité, les accepter tels qu'ils sont avec leur choix de vie serait la meilleure option pour leur épanouissement.
« Si seulement les mentalités des Béninois pouvaient changer à notre égard, on sera encore plus épanouies », souhaite vivement Rosine. Puisqu'elles ont du mal à s'afficher dans la société et compte tenu du fait qu'elles soient stigmatisées en constance, ces femmes souhaitent, de tous leurs vœux, une reconnaissance légale. « Des pays ont déjà voté des lois pour la reconnaissance des homosexuels. Les habitants de ces pays sont quand même aussi des créatures de Dieu et biologiquement, nous possédons les mêmes organes et donc, les mêmes envies sexuelles. Pourquoi le Bénin ne peut-il pas leur emboîter les pas ? », s'interrogent-elles tout en promettant faire le plaidoyer auprès des parlementaires pour l'introduction d'une loi à l'Assemblée nationale.

Josaphat DAH-BOLINON

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Direct Aid au secours des populations de Kpatohoué

Mon, 06/11/2018 - 01:21

L'organisation internationale koweïtienne Direct-Aid a mis en service, ce samedi 9 juin 2018, un château d'eau à Kpatohoué, dans la commune de Djakotomey.
Une fois encore, elle est présente à côté des populations. Cette fois-ci, c'est la commune de Djakotomey qui a accueilli les mains ouvertes de l'ONG Direct Aid. Une adduction d'eau potable pour les couches défavorisées de la population vient d'être mise en service. L'infrastructure inaugurée est un ouvrage d'assainissement en béton armé érigé sur quatre poteaux. En haut, il y a deux dalles sur lesquelles sont posés deux tanks d'une capacité de 8000 litres. Avec l'infrastructure, environ 1000 foyers peuvent être approvisionnés par jour. Cette action de l'organisation koweïtienne Direct Aid vient donner un souffle aux populations du village de Kpatohoué. Le représentant résident adjoint de Direct-Aid Bénin, Radouane Boukhanfra rassure de cette action qui n'est pas la dernière. ''Nous sommes ici pour célébrer la vie à travers l'eau. C'est un geste de cœur, un geste de solidarité et de partage'', a-t-il déclaré.
Il invite les populations à en prendre soins. C'est ce qui selon lui témoignera " des raisons de réaliser des infrastructures d'une très grande valeur au profit des populations vulnérables à faibles revenus dans tout le Bénin.
Les autorités de la localité n'ont pas manqué de dire leur joie pour cette action qui marque un point fort dans la vie des populations de Kpatohoué. Étienne Tognigban, maire de la commune de Djakotomey a salué les efforts de Direct-Aid Bénin, qui s'inscrivent dans le même régistre que le Plan de développement communal (PDC), 3ème génération de Djakotomey. ''Je reste persuadé qu'il va, non seulement améliorer les conditions de vie et la santé des populations, mais aussi augmenter la productivité agricole de la localité'', a-t-il souligné.
Giscard AMOUSSOU

Categories: Afrique

La Sbee veut lancer une opération de recouvrement des créances

Mon, 06/11/2018 - 01:16

La Société béninoise d'énergie électrique (Sbee) veut lancer une grande opération de recouvrement de ses créances auprès de la clientèle. La nouvelle a été annoncée lors d'une conférence de presse, vendredi 8 juin 2018, dans les locaux de la société, à Cotonou.
Le Directeur Général de la Sbee et ses collaborateurs ont profité de l'occasion pour rappeler les obligations contractuelles des clients de l'entreprise.

Rappelant les nombreuses actions menées par la société dont il a la charge, Laurent Tossou salue la volonté du gouvernement, à travers la location de groupe électrogène de 120 MW, la mise en place d'une ligne de crédit pour l'approvisionnement en combustible des centrales, la construction de la centrale de 120 MW, qui est en cours d'installation à Maria-Gléta, et le projet d'éclairage public qui est en plein développement. Pour le directeur général, "le délestage est complètement conjugué au passé". En dehors de ces efforts louables du gouvernement pour sortir le Bénin de l'obscurité, le DG Sbee souligne l'appui financier de l'État pour la modernisation de son réseau, la révision des centrales thermiques, la reconstruction d'un barrage, etc. Il invite la clientèle à se mettre à jour vis à vis de la société.
Le Directeur Commercial et de la Clientèle, M. Raymond Okpeicha, rappelle que " tout client est desservi par un branchement ayant pour objet de fournir l'énergie électrique à travers un contrat d'abonnement''. Selon lui, "Le prix des fournitures du courant est exigible dans les 5 jours qui suivent la présentation de la facture aux clients. (...). En cas de non-paiement dans le délai imparti, la Sbee pourra suspendre la fourniture de l'énergie dans les 10 jours qui suivent la date limite de délai'', précise-t-il.

Les actions musclées

Le Directeur Juridique et de la Prévention des Risques, M. Benjamin Koudoli a déclaré que la Sbee s'est montrée très large avec sa clientèle qui en retour ne respecte pas les engagements que la lie avec la société. "Nous avons pris l'habitude de donner des moratoires, mais il est constaté qu'il y a des clients qui ne se soucient pas de payer leurs dettes. Je veux seulement rappeler qu'il existe d'autres moyens de droit pour recouvrir les créances", fait-il comprendre.
Les efforts que fournit la société pour maintenir le cap induit des ressources importantes. Dès la semaine prochaine, indique Laurent Tossou, il sera "lancé une vaste opération de recouvrement en mettant en œuvre, aussi bien les procédures commerciales que pénales pour que nous puissions ensemble, relever le défi qui nous a été confié''. Selon lui, les créances de la société auprès de sa clientèle s'élèvent à plus de 20% du chiffre d'affaires de l'année écoulée. Une situation qui influence les obligations de la Sbee vis à vis de ses fournisseurs. Ainsi, le recouvrement des créances va permettre à la Sbee non seulement d'améliorer ses services au profit de la clientèle, mais aussi de payer ses fournisseurs.

G. A.

Categories: Afrique

Le Président du Mojec Aziz Adjakpe fait des propositions et appelle au calme

Mon, 06/11/2018 - 01:15

Depuis l'annonce de la nouvelle proposition de loi portant code électoral en République du Bénin, beaucoup d'acteurs politiques et de la société civile ont élevé leur voix pour dénoncer les insuffisances que contient ce nouveau texte. Du côté du Mojec, des propositions concrètes ont été faites au gouvernement à travers la voix de son président Aziz Adjakpè.

« Il faut inviter les uns et les autres au calme et à la sérénité mais surtout à un dialogue franc et sincère ». C'est par ces mots que Aziz Adjakpè, président du mouvement des jeunes pour l'égalité des chances s'est prononcé sur les insuffisances relevées par les uns et les autres dans la nouvelle proposition de loi du nouveau code électoral. A l'en croire, le dialogue est le moyen dont nous disposons pour nous entendre sur l'essentiel. « Nous devons consolider notre jeune démocratie et renforcer la cohésion nationale », a-t-il dit lors d'une rencontre avec les jeunes à Paris. Lors des échanges au cours de cette rencontre, il a été constaté que la nouvelle proposition de loi portant code électoral comporte des insuffisances qui méritent d'être corrigées. Et pour preuve, l'article 249 est aujourd'hui la pomme de discorde au sein de la classe politique béninoise. Et pour trouver le consensus qui a valeur constitutionnelle, Aziz Adjakpè renvoie dos à dos les deux parties et propose que l'ancien article soit maintenu dans le nouveau code électoral. Aussi, la gestion de la liste électorale dans une certaine opacité n'est pas du goût du président du Mojec. Pour lui, le Cos-Lépi est un organe purement politique et enclines à beaucoup d'intrigues politiques. « Ce qui fait que lorsque ça ne va pas à ce niveau, la Cena est bloquée », a-t-il ajouté. C'est pourquoi, il invite les acteurs politiques siégeant au niveau du Cos-Lépi à faire preuve de responsabilités et de sacrifices afin que la mise à jour de la liste se fasse dans les délais requis. « Mais pour sortir de cette situation, il faut permettre à la Cena de contrôler et de superviser l'actualisation de la liste électorale. C'est la meilleure option que nous devrons faire », a-t-il lâché. Cette mesure permettra d'alléger les processus électoraux et de supprimer le Cos-Lépi qui est une vache à lait des acteurs politiques. Enfin, pour permettre à la diaspora qui joue un rôle prépondérant dans le développement du Bénin de participer désormais à la vie du parlement béninois, Aziz Adjakpè, président du Mojec propose la création par le nouveau code de 04 autres circonscriptions électorales avec 16 sièges de députés au profit des Béninois vivant à l'extérieur avec une clé de répartition ainsi qui suit : (Afrique et Moyen-Orient : 06, Europe : 06, Amériques : 03, Asie et Océanie : 01). C'est pourquoi il émet le vœu de voir ces propositions recevoir l'assentiment du grand nombre afin de changer qualitativement le mode opératoire du processus électoral au Bénin. Tout en soutenant de façon indéfectible les actions du chef de l'Etat, Patrice Talon, le président du Mojec en appelle au sens de responsabilité de tous les acteurs politiques.

Nelson A. (Coll)

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Après la fermeture de ses locaux, suite au...

Mon, 06/11/2018 - 00:49

Après la fermeture de ses locaux, suite au retrait de sa licence d'exploitation, le réseau de téléphonie mobile Glo-Bénin met ses biens en liquidation. "Il sera procédé le mercredi 13 juin 2018 à 10h au siège de Glo Mobile SA, à Aïdjèdo, à la vente aux enchères publiques des biens suivants : des véhicules Toyota Corolla, des véhicules Toyota Hilux, des groupes électrogènes''. C'est le message que porte la banderole affichée depuis quelques jours à l'entrée de la direction générale de la société à Cotonou.
Depuis quelques mois, le gouvernement a retiré la licence d'exploitation qui le lie avec le réseau de téléphonie mobile nigérian Glomobile. Du coup, ses abonnés ont été affectés à un autre réseau GSM.
Glo-Bénin a dû fermer ses portes, après l'échec des négociations avec le gouvernement pour le paiement de ses redevances.
Selon les informations, la vente aux enchères va se poursuivre jusqu'à la liquidation totale des biens de l'entreprise.

G. A.

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Le pont de Tchonvi où l'éclipse grand danger pour les populations

Sun, 06/10/2018 - 20:01

Tchonvi est un village de l'arrondissement d'Ekpe dans la commune de Seme-Podji. Il est séparé de Sèkandji, un village de l'arrondissement d'Agblangandan de la même commune, par un lac. Pour faciliter la circulation entre les deux villages, un pont en bois a été érigé sur ledit lac sous l'ancien maire, Mathias Gbedan, en 2013. Il permet d'éviter de contourner le village d'Ekpe, Pk 10 avant de venir Sèkandji à la grande satisfaction des populations.
Mais, aujourd'hui, cette infrastructure est dans un état de dégradation avancée, exposant les usagers au pire. " des gens sont déjà tombés dans l'eau plusieurs fois ici...", se désolent les personnes rencontrées sur le pont. De leur côté, les autorités refusent de se prononcer sur la question.

Virginie Houessou

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Noélie Yarigo établit sa meilleure performance de l'année

Sun, 06/10/2018 - 19:53

Béninoise Noélie Yarigo a remporté vendredi 8 juin 2018, le 800 m du meeting de Dessau (Allemagne). L'athlète du club Running 41 s'est imposée en 2'01''56 établissant ainsi sa meilleure performance de la saison sur 800 m.

Noélie Yarigo avait couru en 2'01''97, dimanche 20 mai à Osaka (Japon). Elle a fait encore mieux, ce vendredi 8 juin à Dessau (Allemagne) où elle s'est imposée en 2'01''56.
La Béninoise de Running 41 est certes encore loin de son record personnel (1'59''12, en 2016 aux JO de Rio). Mais elle apparaît, ce samedi 9 juin, à la 45e place du bilan mondial du 800 m féminin. Et elle peut se targuer d'avoir battu, hier à Dessau, des adversaires qui sont elles aussi descendues sous les deux minutes au cours de leur carrière, que ce soit l'Allemande Christina Hering ou l'Ukranienne Olha Lyakhova.

Elle sera présente sur un 1.500 m de haut niveau ce dimanche 10 juin à Stockholm (Suède), en Diamond League. Parmi les partantes, la Britannique Laura Muir (record à 3'55''22), l'Américaine Jenny Simpson, la Marocaine Rababe Arafi ou encore les Éthiopiennes Besu Sado et Gudaf Tsegay, autant de filles qui ont déjà couru en moins de quatre minutes.

Yarigo est également engagée mercredi 13 juin à Ostrava (République tchèque), encore un meeting lors duquel les stars vont se bousculer (Justin Gatlin, Dafne Schippers).

Elle reviendra ensuite à Marseille en France (samedi 16 juin) et peut-être à Blois (samedi 23 juin), à l'occasion du meeting Michel-Musson.

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Mythe autour du culte des jumeaux en milieu Baatonu

Sun, 06/10/2018 - 19:02

Porte-bonheur ou porte-malheur, les jumeaux font l'objet de tout un culte au Bénin. En milieu Baatonu, la croyance populaire leur attribue des forces surnaturelles. Loin de considérer leur naissance comme une malédiction, ils les célèbrent et les adorent telles des divinités.
Par Nazaire Tahoué
Les Baatonu sont attachés à leurs traditions. Même l'évangélisation et l'islamisation à outrance n'ont vraiment pas entamé leur foi dans les croyances et pratiques endogènes. En témoigne par exemple, le culte qu'ils vouent aux jumeaux. Ils sont, selon eux, des « grands ». Quand bien-même ils sont des êtres vivants en chair et en os, ils les assimilent à des dieux ou à des divinités.
Appelés Sika en Baatonu, les jumeaux portent souvent le nom de baptême Séni, s'ils sont des garçons et Assana, pour les filles. Sachant que le temps qui sépare leur naissance n'est parfois que de quelques minutes, chez les Baatonu, c'est celui arrivé en dernier qui est considéré comme l'aîné. Ce raisonnement, explique Jacques Séko Nari Bagoudou, tient tout simplement à la coutume qui voudrait que ce soit le grand frère qui confie une mission à son petit frère. Il l'envoie en éclaireur s'enquérir de la situation et sonder le terrain. Dans l'ère Baatonu, les petits sont souvent devant et leurs aînés ferment la marche. Qu'il s'agisse des triplés, quadruplés ou quintuplés, c'est la même chose.

Abdoulaye Idrissou, en dehors de sa mère jumelle, a également eu deux jumeaux
« Que sur un simple geste, une femme accouche de plusieurs enfants, cela parait surnaturel. Ça ne peut qu'être qu'un signe du ciel », justifie le septuagénaire Issiaka Zakari rencontré dans sa ferme à Komiguéa. Abondant dans le même sens, l'instituteur à la retraite et ancien animateur en langue nationale Baatonu à l'ORTB, Jacques Séko Nari Bagoudou confie qu'ils sont respectés et vénérés à tel point que, dès qu'il y a un problème au sein de la famille, il faut aller les voir et leur parler. « Lorsqu'il y a un malheur qui menace la famille, ce sont souvent eux qui le signalent. Soit, ils sont indisposés ou ont un comportement anormal, soit, ils ne sont pas de bonne humeur. Il suffit de consulter et on vous l'apprendra », soutient-il. Selon lui, ils amènent le bien-être, la cohésion et la paix dans les familles au sein desquelles ils ont vu le jour. « Mais ils punissent aussi ceux qui les offensent », avertit le vieux retraité.
Interdits, obligations et devoirs

Les parents de jumeaux sont contraints d'observer certains interdits que ces derniers leur imposent. Pour leur préparer le repas, il y a certains bois comme celui du faux corossolier appelé « Batoko » ou « Yalti » en Baatonu, qu'ils ne peuvent aller chercher en brousse. « Dans l'ère Baatonu, il est interdit de préparer la nourriture destinée aux jumeaux avec ce bois », insiste Jacques Bagoudou.
D'ailleurs, lorsque vous leur servez certains mets, ils peuvent tomber malade ou passer deux jours à refuser de manger. C'est la preuve que ces nourritures leur sont interdites.
S'agissant des obligations et des devoirs envers les jumeaux Baatonu, ils ont également droit, comme n'importe quel nouveau-né de cette ère cultuelle, à des cérémonies de sortie les 7e ou 8e jours après leur naissance. Seulement, au lieu d'un poulet à préparer, il faudra en prévoir deux pour le repas à préparer pour chacun d'eux. Pour la cérémonie, si c'est un cabri qui a été tué, deux de ses cuisses feront l'affaire. C'est à cette occasion que des prénoms leur sont attribués. Pour les deux, une seule natte suffira.
Pour la jumelle, Angèle Bagri, ce n'est souvent pas évident que leurs parents croient aux bien-fondés de ces cérémonies qui leur sont destinées. En réalité, c'est par crainte des calamités qui peuvent s'abattre sur leurs familles, qu'ils l'organisent. Par contre, d'autres le font parce qu'ils sont attachés, entant que Baatonu, à leurs valeurs traditionnelles. C'est le cas de Dagui Douwarou, père de jumeaux, qui le fait par respect aux us et coutumes Baatonu. Transporteur à Parakou et également père de jumeaux, Mohamed Wahab, reste quant à lui dubitatif. Selon lui, ils sont des enfants comme tout autre. « Leur naissance n'a rien d'extraordinaire. C'est la société Baatonu qui l'a entouré de mythes », insiste-t-il.
Par ailleurs, la tendance est de les traiter de la même façon. Ainsi, pour évite de créer de différence entre eux, leurs habillements, cadeaux, bijoux et autres doivent être les mêmes. Mais gars, s'ils ne s'aiment pas. Dans ces conditions, il faudra leur trouver des trousseaux de toilettes différents, des couverts pas de mêmes couleurs pour leurs repas. Pour le savoir, il suffit de donner à manger à celui sortie en premier. S'ils s'entendent, il ne consommera pas le repas, tant que l'aîné ne l'aura pas autorisé. Pour ce faire, il faut d'abord servir le jumeau qui a été le dernier à sortir. En ne respectant pas leurs choix, prévient Jacques Bagoudou, vous risquez de vous créer des ennuis et à force de les obliger à s'accepter et à partager les mêmes effets ou objets, l'un d'eux finira pas s'en aller.
Par rapport à cette conception que les Baatonu se font des jumeaux, « ils peuvent se ressembler physiquement, et même parfois psychologiquement, mais ils restent deux personnes différentes avec des tempéraments différents. Il faut donc tenir compte de la spécificité de chacun et éviter de les comparer. Aussi, ne faudrait-il jamais attendre d'eux les mêmes attitudes », fait plutôt observer le sociologue, Gervais Alitonon.
Une situation que Jacques Bagoudou a vécue, il y a à peine deux ans, c'est le cas d'un enfant tombé malade et qui a été conduit à l'hôpital de Boko. Vaines se sont avérées les recherches pour retrouver ses veines afin de lui faire une perfusion. C'est alors qu'une vieille dame présente sur les lieux, demanda à ses parents s'il n'était pas par hasard jumeau. A leurs réponses, elle déduit que l'autre jumeau devrait être l'aîné et insista pour qu'on aille le chercher. Il a suffi seulement que l'on trouve la veine sur le bras de ce dernier, avant de pouvoir s'en sortir avec celui qui est souffrant. C'était, indique le vieux Jacques Bagoudou, à la surprise de tout le monde, y compris les médecins expatriés.
Au-delà de toutes ces considérations qu'ils vouent aux jumeaux, il y a certaines pratiques dans lesquelles les Baatonu ne se reconnaissent pas. Pour eux, il s'agit surtout d'une question d'orgueil et de dignité.
Il est fréquent, en effet, de rencontrer sur certains grands carrefours de la ville de Parakou, des mères en compagnie de leurs jumeaux bien habillés. Elles viennent les exposer dans l'espoir de bénéficier de la commisération des passants. Une pratique que déplore Aziz Gounou au motif qu'ils offensent ainsi les Baatonu.
Par le passé, précise Jacques Bagoudou, elle avait court, mais pas de cette manière. « Quelqu'un qui a fait des jumeaux et qui manque de moyens pour les élever, peut se mettre avec eux devant sa maison. A leur vue, les passants leur donnent de l'argent ou des cadeaux », informe-t-il.
De la réincarnation des jumeaux décédés

Lorsque l'un des jumeaux décède en bas âge, il est aussitôt représenté par une figurine sous forme de bout de bois de « Yalti » parée de cauris et de tissus. On l'installe souvent à côté du survivant. La maman le porte devant, quand elle met l'autre au dos. Ils sont toujours ensemble. Lorsque celui qui a survécu, aura grandi, l'on les séparera. Son second rejoindra alors la calebasse réservée aux jumeaux de la famille qui sont décédés. Ce sera après une cérémonie au cours de laquelle on fait des beignets de haricot blanc. Un coq servira à préparer une soupe légère avec moins de condiments et dépourvue de piments.
A l'occasion, on fait prendre une toilette à tous les jumeaux disposés dans la calebasse, avant de les sécher au soleil. C'est une fête organisée à leur intention, fait observer Jacques Bagoudou, pour leur annoncer l'arrivée d'un nouveau parmi eux. A la fin de la cérémonie, ils seront, avec leur nouvel hôte, rangés dans la calebasse qui le soir, retournera à sa place dans la chambre de la vieille dame la plus âgée de la famille.
« N'ayant pas connu sa seconde qui était décédée, j'ai grandi avec ma mère sans savoir qu'elle était une jumelle », rapporte Abdoulaye Idrissou, un sage du quartier Ladjifarani à Parakou. Il passait son temps à s'amuser avec la figurine constituée de cauris qui reposait dans une calebasse à l'intérieur de la case en banco les abritant. C'est plus tard, après le décès de sa mère, qu'il apprendra que la figurine servait à immortaliser sa seconde. Abdoulaye Idrissou a également été père de deux jumeaux qui s'en sont retournés quelques heures après leur naissance, l'un après l'autre. Il y a deux ans, pour orner son salon, il s'est mis à sa recherche sans succès. Par la suite, un de ses petits-fils devenu un jeune cadre vint à lui pour se plaindre que tous ses projets avaient du plomb dans l'aile. Après une consultation à l'indigénat, il ressort que c'est parce qu'il a jeté la fameuse figurine dans la forêt de Parakou. Son petit-fils ignorait également sa nature.
Ainsi, si dans certaines localités, on estime qu'un jumeau est allé en brousse lorsqu'il décède, chez les Baatonu, c'est qu'il a tout simplement rejoint la calebasse.
Par ailleurs, à supposer qu'un jumeau Baatonu décède à un âge avancé, l'entourage s'abstient de porter la nouvelle à son second qui ne réside pas dans la localité. C'est en lui versant de la cendre sur la tête, qu'il en est informé. Il peut alors assister aux obsèques de son frère jumeau, au risque de tomber malade ou de le suivre à son tour. « Même si nous ne nous acceptions pas, à sa mort, nous devons le faire », se défend l'exploitant forestier et jumeau, Damien Orou Kouma. « Certes, nous sommes venus au monde le même jour et la même mère, mais nous n'avons pas le même destin », soutient-il.
Avant longtemps, la croyance aux jumeaux au Bénin ne pourra être modifiée. Pour cause, la coutume et la tradition n'étant pas appelées à disparaître facilement.

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Le PRD offre des espaces avec écrans géants pour Mondial 2018

Sun, 06/10/2018 - 17:09

Le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) met à la disposition des populations plusieurs espaces pour suivre tous les matchs de la Coupe du Monde Russie 2018. Et ce, afin de permettre à la jeunesse de la ville de Porto-Novo et des communes environnantes de vivre des moments de loisirs époustouflants.

Après l'expérience de la Ligue des Champions, le président du PRD Me Adrien Houngbédji renoue avec son engagement à offrir aux jeunes d'agréables instants de football. Il offre donc à la population des espaces avec écrans géants. Parmi les espaces sélectionnées, il y a le CEMAAC à Koutongbé, la Maison Internationale de la Culture (MIC), le Siège national du PRD, à Houinmè Iré-Akari, la Maison des jeunes de Djègan-Kpèvi, la Place publique de Tokpota II Davo, dans les 2e , 3e , 4e, 5e arrondissements de Porto-Novo. Toujours dans la commune d'Avrankou, des espaces sont également offerts au public au siège du Bureau d'arrondissement central et à la Place publique de Malé-Houngo à Atchoukpa .
La jeunesse de Cotonou aussi bénéficie du PRD, des espaces pour suivre les différents matchs. Il s'agit du siège du PRD de Dandji, à Midombo et de Sodjatinmè, situé dans les 1e, 3e, et 4e arrondissement de Cotonou.
Dans la commune de Semè-Podji, il y a espaces réservés dans les arrondissements d'Agblangandan, d'Ekpè, de Sèmè-Podji, de Djrègbé, de Tohoue et d'Aholouyème et autres.
« Merci Président Adrien Houngbédji. Longue vie à toi… », ce sont les mots qu'on peut entendre dans plusieurs quartiers de la ville capitale à l'annonce de cette bonne nouvelle.
La jeunesse félicite le PRD et son président Me Adrien Houngbédji pour cette initiative. Une démarche qui montre que ce dernier est toujours fidèle à son engagement, en accordant une place importante à la jeunesse.

Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

Le capitaine Marcellin Laourou salue la pertinence des mesures de Talon

Sun, 06/10/2018 - 14:25

Le capitaine des douanes béninoises, Marcellin Laourou était l'invité de l'émission cartes sur table de la radio océan FM, ce dimanche 10 juillet 2018. Se prononçant sur les dernières affectations à la douane, il a souligné que c'est le fruit d'un travail méthodique entre le gouvernement et l'administration des douanes. " L'équilibre régional, la compétence et la bonne moralité sont respectés ", a-t-il fait savoir. " Depuis que le président est arrivé, il y a beaucoup de changements de comportements. Aujourd'hui, à la douane, c'est l'impunité zéro. L'administration des douanes est plus informatisée...", a-t-il ajouté. Par rapport au programme de vérification des importations ( pvi), le capitaine Marcellin Laourou a montré que c'est une innovation qui a permis l'accroissement des recettes douanières au port de Cotonou. "Le mois passé, nous avons fait 113%. Pour ce mois, on passera à 120% de mobilisation de ressources", a fait savoir Laourou. En somme, il est satisfait de la gouvernance Talon.

Virginie Houessou.

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La mairie de Dogbo offre 15 ha pour la construction d'une prison civile

Sun, 06/10/2018 - 11:10

Le maire Vincent Codjo Acakpo est autorisé à mettre à disposition du gouvernement, un domaine de 15 hectares avec ferme pénitentiaire pour abriter la prison de la zone la zone Dogbo-Toviklin-Lalo. C'est ce qui ressort de la 5e session extraordinaire du conseil communal de Dogbo qui a réuni les conseillers communaux, ce vendredi 8 juin 2018. Le domaine devant abriter ce pénitencier est situé dans l'arrondissement de Lokogohoué, dans le département du Couffo.
L'objectif de la construction d'une prison civile dans ladite commune est de contribuer au désengorgement des maisons d'arrêt du Bénin, et à l'amélioration des conditions de vie des détenus. Le maire a déclaré au conseil communal que le ministère de la justice s'est rapproché de l'exécutif de la commune de Dogbo, afin d'obtenir un domaine de 15 ha pour la réalisation du projet. Lors de la 2e session extraordinaire tenue, le 20 février dernier, le maire a affirmé que le ministre de la justice et de la législation a donné la garantie qu'une fois le domaine acquis, son titre foncier sera établi. C'est à la suite de ces démarches auprès du gouvernement que le conseil, après avoir étudié la demande et apprêté les documents relatifs au levé topographique et à l'acte de donation, a autorisé le maire de Dogbo à mettre à disposition du gouvernement ledit domaine.
Lors de cette session plusieurs autres sujets ont été abordés tels que : l'installation d'un centre d'incubation agro-pastoral à Kpodavé, l'audience d'affirmation des conventions de vente des immeubles, la situation qui prévaut au sein de l'Union régionale des coopératives d'aménagement rurales de Houin, de Koudo, d'Agnito et d'Agamé.

Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Hunger Project sensibilise les élèves sur les conséquences de la sexualité précoce et les IST

Sun, 06/10/2018 - 01:50

Les élèves du département du Couffo ont été sensibilisés sur la sexualité précoce et les infections sexuellement transmissibles (IST), ce vendredi 9 juin 2018. Organisé par l'ONG Hunger Project, ladite séance s'est déroulée dans l'enceinte du collège d'enseignement général (CEG) de Dékpo.
L'objectif de cette sensibilisation est d'amener les jeunes qui s'adonnent très tôt à la sexualité à changer de comportement et à une prise de conscience des nombreux dangers qu'ils encourent, a affirmé Jérémie Adjosseya, chargé de projet d'épicentre à Hunger Project. D'après les informations, la plupart des élèves qui optent pour la sexualité précoce sont victimes des IST et abandonnent ainsi les classes dès qu'elles tombent enceinte.
« Les risques liés à la sexualité précoce sont souvent de deux ordres à savoir les grossesses précoces avec leurs corollaires d'avortement, d'abandon de cursus scolaire, de décès après avortement, d'augmentation de la pauvreté et les IST dont la plus connue est le VIH/SIDA, qui est une maladie difficile à gérer », a déclaré le communicateur Eulaud Baba . Certains élèves, malheureusement par méconnaissance ou mégarde, ont le VIH/SIDA, a-t-il ajouté. Il estime qu'a la suite de cette séance de sensibilisation, les élèves puissent appliquer les différents conseils en retardant le plus possible leur sexualité, pratiquer l'abstinence ou se protéger pour éviter les grossesses précoces, et les infections sexuellement transmissibles.
Les apprenants ont abordé des préoccupations pertinentes sur les thèmes de la communication. Il s'agit entre autres des méthodes contraceptives et du rôle des parents dans l'éducation sexuelle des enfants.
Dans le but de contribuer à l'éradication des IST ou des cas de grossesses non désirées en milieu scolaire, le chargé de projet d'épicentre à Hunger Project a souhaité que l'initiative se poursuive les années prochaines.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

Anjorin installe la commission électorale et celle des recours

Sat, 06/09/2018 - 16:58

L'élection du bureau exécutif de la Fédération béninoise de football (Fbf) est désormais dans sa phase active. Le président de la Fédération béninoise de football, Moucharafou Anjorin, a procédé, ce vendredi 08 Juin 2018, à l'installation de la commission électorale et celle des recours. Il a exhorté les différents membres installés à se mettre au-dessus de la mêlée. A cet effet, souligne le président, ils ne devront pas perdre de vue qu'ils ne sont pas au-dessus de la Fifa. En cas de dérapage, prévient-il, l'instance suprême peut intervenir pour mettre de l'ordre.
Le président de la Commission électorale, Casimir Kanakin, après avoir rendu hommage aux membres du Comité exécutif de la Fbf et au ministre des Sports, a rappelé aux clubs, leurs engagements à ne jamais porter leurs soucis d'interprétation des textes devant les tribunaux ordinaires. « Nous devons enterrer nos querelles et renforcer le consensus voulu par tous », a-t-il lancé.
Le président de la Commission de recours, Laurent Houngnibo, a réaffirmé la volonté de ses membres à accomplir leur mission dans l'intérêt du football béninois.

F. A. A.

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Des femmes formées à la notion de citoyenneté à Abomey

Sat, 06/09/2018 - 15:49

Une formation citoyenne a été organisée par l'Union des femmes amazones pour la démocratie et le développement (UFADD-Ong) du mercredi 06 au jeudi 07 juin à Abomey. Une soixantaine de femmes issues de différents groupements et associations de transformation des produits agricoles a participé à la formation.
« Le pouvoir économique de la femme » ; « Droits et devoirs du citoyen en démocratie » ; « Rôle et place de la femme dans le processus de la décentralisation et le développement local », ce sont entre autres les thèmes développés au cours de cette formation qui vise le renforcement de la capacité entrepreneuriale des femmes.
Les participantes ont été entretenues sur les stratégies de conception de la vision d'entreprise, la motivation dans le champ entrepreneurial, la résilience qui fait appel à l'endurance dans la gestion de l'entreprise, la qualité des produit, la tenue de la comptabilité, la fidélisation et l'attrait de la clientèle.
Le consultant-formateur Lauréat Sèkpon, qui a développé ce module de formation n'a pas manqué de mettre l'accent sur la gestion des stocks, de la séparation qui doit régner entre le patrimoine de l'entreprise et celui familial, et de la relation qu'elles doivent entretenir avec les fournisseurs.
En saluant cette initiative qui a reçu l'appui technique et financier de la fondation Hanns Seidel, la porte-parole des participantes, compte tenu de l'utilité de ce séminaire, a souhaité que d'autres cibles puissent bénéficier de cette formation.

Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

La violence en milieu scolaire préoccupe les partenaires sociaux du Couffo

Sat, 06/09/2018 - 15:47

Les questions relatives à la protection de l'enfant à l'école, ont été débattues, ce jeudi 07 juin 2018, au cours d'une table ronde par les responsables du Centre Béninois pour le Développement des Initiatives à la Base (CBDIBA), en partenariat avec Plan International Bénin. C'était en présence du préfet du département du Couffo, Christophe H. Mègbédji.
A l'issue de cette table ronde sur la protection de l'enfant à l'école, il a été noté que dans les 06 communes du département du Couffo, le châtiment corporel persiste toujours, les élèves filles ne sont pas à l'abri du harcèlement sexuel, du mariage précoce et forcé. « Une lutte implacable doit être menée contre ces violences et les auteurs de ces pratiques doivent être sanctionnés », a affirmé M. Charlot Edouvoh, facilitateur du PPCNE (Projet de Promotion de la Culture, de la Non-violence à l'Ecole), connu sous le nom du projet "AQUENVIE".
Le préfet Mègbédji et le facilitateur du PPCNE ont souligné qu'il faut trouver des solutions alternatives pour réduire les violences scolaires dans le département du Couffo.
Les participants à cette table ronde ont fait plusieurs recommandations. Il s'agit de l'application de la charte de l'école, des mesures alternatives par les enseignants dans les salles de classe, la vulgarisation du code de l'enfant et la sensibilisation des filles sur les bons comportements vestimentaires.
Les différents acteurs ont promis accompagner les ONG partenaires pour la sensibilisation dans les communautés.

Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

Près de 150 cas de grossesse au premier semestre dans la Donga

Sat, 06/09/2018 - 15:42

Le directeur départemental des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle (DDESTFP) de la Donga, Dramane Slassifi, dans une interview accordé à l'Abp, a annoncé 137 cas de grossesse pour le compte de l'année académique 2017-2018. Selon le directeur départemental, « les différentes statistiques recueillies dans les lycées et collèges sont effrayantes ». Il est temps d'appliquer l'arrêté 154 portant sanction infligée aux auteurs de violences sexuelles dans les établissements publics et privés des enseignements général, technique et professionnel, a-t-il exhorté.
« Tous les directeurs d'école ont été déjà instruits pour engager sans délai des procédures devant conduire en conseils de discipline contre les élèves et éducateurs, auteurs des grossesses », a indiqué Slassifi Dramane, qui a expliqué également qu'au cas où l'auteur n'est ni élève, ni éducateur, « c'est à la victime ou ses parents de prendre l'initiative des actions civiles pour la poursuite de l'affaire dans les tribunaux ».
Le directeur départemental invite les parents à veiller surtout à l'éducation sexuelle des filles pour éviter ou réduire ces cas de grossesses. Il lance un appel aux enseignants pour jouer leur partition en ce qui concerne l'éducation sexuelle des filles.

F. A. A.

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Soglo à Baku et les migrants en filigrane

Sat, 06/09/2018 - 14:15

(Par Roger Gbégnonvi)

​Le 17 mars 2018, à Baku, capitale d'Azerbaïdjan, le président Soglo s'adresse à un parterre de ses pairs, anciens dirigeants de certains pays de la planète. Il leur parle de l'Afrique dont ils savent peu de chose. Il leur dit sa grande richesse : ‘‘L'Afrique au Sud du Sahara est la deuxième région exportatrice de pétrole après le Moyen-Orient. Elle possède le tiers des ressources minières de la planète, et ses forêts constituent l'un des plus grands réservoirs d'essences tropicales, sans oublier que les forêts du bassin du Congo sont le second puits de carbone du monde après l'Amazonie. Enfin, la rareté des terres agricoles sur la planète font de l'espace africain l'objet de toutes les convoitises… alimentaires.'' Deux pages plus loin, il leur dit la grande pauvreté de ce même espace dont les pays ‘‘fournissent à la métropole des matières premières mais dépendent étroitement de ces dernières, de leurs produits manufacturés et de leurs frets, pour offrir à la production métropolitaine le plus vaste débouché possible.'' Et il est vrai que le coton béninois crée des emplois outre Atlantique et non au Bénin. Pareil avec le cacao ivoirien. Pareil avec le coltan de la RDC sans lequel il n'y a ni avion ni téléphone portable. Etc. Pays de cocagne ? Pour Soglo sans doute, mais pas pour Trump qui n'a pas la même vision du monde que son prédécesseur Obama.
​Sur cinq pages de discours, le président Soglo n'évoque pas les migrants africains : ce n'est pas le lieu. Les voici pourtant dans son texte pour atteindre Lampedusa par la béance de l'équation : grande richesse africaine = grande pauvreté africaine. Et ils ne veulent pas périr comme leurs ancêtres déportés ‘‘dont les trois quarts mouraient dans les soutes des bateaux négriers'' (B. Adoukonou). Non, cette histoire ne doit pas se répéter, n'a pas le droit de bégayer, quoique l'on vende encore du Nègre en Libye. Donc les migrants africains ne veulent pas mourir en mer. Sur fond de géopolitique de la désespérance, guidés par le flair plutôt que par la science, ils veulent rejoindre les emplois créés en Europe par la grande richesse africaine. Ils veulent travailler. Mais soupçonnés de vouloir arracher le pain de la bouche des Européens, ils sont mal ou pas accueillis. La Ligue du Nord et le Mouvement Cinq-Etoiles, en accord avec Trump, leur maître à penser, les parquent en Sicile avant de les refouler vers leurs ‘‘pays de merde'' où ils deviendront djihadistes ou bokoharamistes. Les quelques-uns qu'ils gardent pour la bonne conscience internationale sont sans qualification, et ils les utilisent à balayer leurs rues, cirer leurs bottes, laver leurs assiettes. Mettre sa vie en péril sur les océans pour sombrer finalement dans une survie de boy et de boyesse. Au noir ! Sans papiers ! Au loin, là-bas ! Est-il humiliation plus grande pour le vivant ?
​Humiliation. Drame. Tragédie. Assis en Afrique sur la grande richesse africaine, et incapables de créer autre chose que la grande pauvreté africaine. Poussés par la faim sur les rives de la Méditerranée, et incapables de participer à la création de la richesse européenne. Si donc le discours de Soglo à Baku n'est suivie d'aucune action pour qu'on ne vende plus du Nègre en Libye, si les migrants africains, en filigrane dans le discours de Soglo, se noient dans la béance-impasse de son texte, si les anciens dirigeants africains ne s'élèvent pas au-dessus des politiques politiciennes pour amener l'Afrique à maîtriser sa croissance démographique, si les actuels dirigeants africains négocient leur survie politique en tête-à-tête interminable avec les grévistes et s'avèrent incapables d'amener l'Afrique à savoir lire et écrire, incapables d'amener chaque Africain à avoir une compétence, alors Thomas Sankara pourrait surgir de sa tombe et se ranger du côté de Trump : il ne leur pardonnera pas de continuer à trahir l'Afrique. Qu'ils se réveillent donc et s'élèvent à la hauteur de Thomas Sankara !

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La correspondante de Rfi cambriolée

Sat, 06/09/2018 - 10:07

La correspondante de Rfi au Bénin, Delphine Bousquet, a été victime d'un cambriolage, ce Vendredi 08 Juin 2018, devant le cabinet militaire du président de la République. Alors qu'elle revenait d'un reportage à la Cour constitutionnelle, un des pneus de son véhicule a été crevé.
Au moment où elle descendait pour faire le constat, son sac a été emporté. Ce sac, informe-t-elle, contient son enregistreur et son téléphone. Ayant constaté la perte de son outil de travail, Delphine Bousquet s'est rendue à la direction générale de la police républicaine pour se plaindre au directeur général, Nazaire Hounnonkpè, mais ce dernier était absent. Son assistant l'a renvoyé au commissariat central de Cotonou où elle a fait une déposition. Le commissaire l'a ensuite suivi sur les lieux du vol pour constater les faits.
Pour Delphine Bousquet, c'est un coup monté. Elle a ensuite indiqué que Rfi était déjà au courant de cet incident.
F. A. A.

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Les commerçantes du lac Toho dans le désespoir

Fri, 06/08/2018 - 19:05

Le drame du lac Toho continue d'impacter négativement le commerce du poisson dans la localité. Les femmes spécialisées dans la vente et la transformation des produits halieutiques sont les principales victimes.

« Tu amènes du poisson mais tu ne vends rien », se plaint une vendeuse de tilapias, rencontrée cette semaine dans le village d'Azonlinhoué. Cette mévente à laquelle sont confrontées les commerçantes dans la commune est la conséquence de la polémique nourrie à travers les médias et les réseaux sociaux sur le drame du lac Toho avec la mort mystérieuse de milliers de poissons.
Malgré l'incinération par les autorités des poissons morts, les populations continuent de subir les effets de ce drame. La mévente quotidienne empêche les commerçantes de jouir de leurs activités. Dame Aline, vendeuse de poissons, accuse les autorités d'être responsables de leur malheur. « C'est parce qu'on a dit que le poisson n'est pas bon. Ils ont dit que c'est du poisson empoisonné, alors que c'est pas vrai ». Conséquence : « Lorsqu'on amène du poisson, personne n'achète », ajoute-t-elle. Charlote Hounza renchérit : « Les gens racontent que ce sont des poissons morts que nous vendons. Et depuis, les clients ne viennent plus ». Aline Awe soutient que « les poissons morts ont été ramassés et brûlés ». Mais cette mesure est loin de décourager les populations friandes des poissons du lac Toho.
« La substance dont il est question n'est pas venue chez nous. Ces poissons que je suis entrain de frire, je les ai payés ce matin au niveau du lac », témoigne Agathe Agbo. Dame Sodjihoun confie que « si ce sont des poissons empoisonnés, il n'y aurait pas de poissons vivants parmi eux ». Selon elle, « tous ces poissons dont il était question sont déjà morts. On continue toujours d'aller pêcher des poissons vivants », rassure-t-elle.

Une polémique qui perdure

« Nous entendons à la radio qu'il a été interdit de vendre des poissons du lac et qu'ils vont analyser les eaux avant que nous ne reprenions la pêche. Mais jusque-là plus rien », déplore Marceline Adjikou.
Les difficultés rencontrées par les femmes dans les localités de Lokossa et Athiémé sont liées à la polémique sans fin de cette situation du lac Toho. Malgré les assurances de certains, le mal continue de ronger le peuple. Ce mal est singulièrement relatif aux rebondissements relatifs aux diverses contestations des résultats du laboratoire central. Si certains spécialistes soutiennent qu'il faut une contre-expertise pour détecter le mal, les acteurs de la filière piscicole estiment qu'il n'y a pas péril en la demeure. Néanmoins, les populations continuent de se montrer très méfiantes afin d'éviter une probable intoxication alimentaire. Aujourd'hui ce qui est sûr, les femmes des localités riveraines du lac Toho sont les plus touchées par ce drame.
Il faut une nouvelle intervention des autorités pour lever le doute sur la consommation des poissons du lac.
Frappés par les rumeurs d'intoxication alimentaire au Bénin et l'interdit d'exportation vers le Togo, les tilapias du lac Toho sont devenus pour le moment comme des pestiférés.

Giscard AMOUSSOU

Categories: Afrique

Poly Rythmo Seba Ho

Fri, 06/08/2018 - 16:30
Voir en ligne : S10OZqd8DS0
Categories: Afrique

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