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24 Heures au Bénin

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Updated: 5 days 12 hours ago

Les lesbiennes sortent de l'ombre à cœur ouvert

Sun, 06/20/2021 - 00:00

Rosine et Francine vivent en couple depuis bientôt deux ans. Très amoureuses et vivant en concubinage, les deux tourtereaux ne se soucient plus des qu'en-dira-t-on et de la parentalité et envisagent adopter des « enfants » au moment opportun. Un couple homosexuel à Cotonou alors même qu'aucune disposition légale ne l'autorise.

Tout part des regards profonds, des mains autour des cous, têtes légèrement penchées de côtés, des lèvres qui se collent, des langues qui se mélangent, l'autre main baladeuse le long du corps descendant jusqu'aux fesses, des déclamations de textes sentimentaux et amoureux, le déshabillement en douceur, toutes nues avec des caresses interminables suivies des cris d'amour, l'accélération des mouvements, des ébats amoureux et au finish, l'atteinte de l'orgasme. Tel est le bref aperçu du scénario qu'offrent les filles ayant opté pour une vie amoureuse avec leurs sœurs décrite par Romaine, une jeune fille d'une trentaine d'années rencontrée dans une des résidences de l'Université d'Abomey-Calavi.
Tout comme Romaine, elles sont nombreuses à opter pour cette vie sentimentale, l'homosexualité. Elles, on les appelle des lesbiennes. Plus de doute aujourd'hui, le phénomène a court désormais au Bénin et surtout à Cotonou et elles ne s'en cachent plus.
Annette est une étudiante béninoise en troisième année de comptabilité et de gestion dans une université privée de Cotonou. Dans son uniforme d'école, elle revenait des cantines ce vendredi soir avec son sac en bandoulière, un calepin en main dans une démarche nonchalante. Des pas qui prouvent tout le stress dû aux différents enseignements universitaires reçus tout le long de la semaine.
Consciente de son statut d'homosexuelle, Annette ne cache pas qu'elle sort avec Edwige, aussi étudiante dans la même université mais en deuxième année de communication. « Nous nous entendons bien et nous vivons notre passions sans gêne. Nous sommes bien épanouies dans notre relation sentimentale », affirme fièrement Annette. L'expression de son visage, le sourire observé au bout de ses lèvres, le regard déterminé de la jeune fille ne laissent aucun doute sur son choix et son statut. « Je m'en moque, je le suis et je l'assume », rétorque Annette à la question de savoir l'opinion qu'ont les autres sur son choix.
Quelques minutes plus tard, on aperçoit, à une vingtaine de mètres, une jeune fille, teint clair, cheveux tressés, chemise dossiers dans la main gauche, son portable dans l'autre main, aussi en uniforme s'avançant vers Annette.
Des centaines d'étudiants qui se trouvent dans la cour de l'établissement, les regards d'Annette ne sont fixés que sur cette fille qui s'empresse à la rejoindre. A son arrivée et lançant un léger bonsoir, les deux filles se rapprochent et s'embrassent à la bouche. La courte scène confirme qu'il s'agit bien de la jeune Edwige, la petite amie d'Annette. « Presque toute l'école le sait déjà. Plus besoin de se cacher », déclarent-elles.
Des étudiantes lesbiennes dans une cabine des résidences à l'UAC
En dehors de cette université, il n'est pas rare de découvrir d'autres lieux de rencontre des amoureuses de même sexe. Il sonnait 22h10 ce samedi, à quelques encablures du stade de l'amitié Mathieu Kérékou à Kouhounou (Cotonou). Les voies sont presque désertes et les quelques rares passants ne sont concentrés que sur leur chemin. Dans cette ambiance de calme et de fraîcheur, un véhicule de marque Toyota s'immobilisa à la devanture du complexe hôtelier à peine éclairé par des lampes bleues. Deux femmes, habillées de manière sexy, entrent dans l'hôtel, les bras dessous bras dessous. Une fois à l'intérieur, elles prennent place au fond du restaurant et quelques minutes après, ellesfont leur commande pour la soirée. La façon de se comporter, les gestes d'attouchement et les caresses qui s'observent de loin ne laissent aucun doute sur la nature des relations entre ces deux tourtereaux. Il s'agit en fait de Rosine (48 ans) et de Francine (45 ans). Rosine est caissière dans une structure bancaire à Cotonou et Francine, Camerounaise de nationalité, est une ancienne religieuse expulsée du couvent pour manque de contrôle d'envies libidinales. Les deux sont ensemble, selon leurs témoignages, depuis un (01) an. Ce21 mars 2017, c'est leur premier anniversaire de fiançailles qu'elles ont préféré célébrer, comme tout bon couple, dans ce lieu afin de « se témoigner, pour une nouvelle fois, leurs amours et confirmer leurs sentiments dans la prise d'un nouvel engagement ».
Nadia, une lesbienne épanouie sexuellement
Des scènes et des témoignages du genre, on en rencontre souvent dans les villes de Cotonou et d'Abomey-Calavi. Ce qui était jadis, un sacrilège, se fait aujourd'hui à visage découvert et avec une certaine fierté.

L'environnement détermine le choix du partenaire

« Les raisons qui pourraient conduire à l'homosexualité de façon générale, sont les crises mal résolues au niveau des stades de développement de l'enfant », diagnostique le psychologue Nicanor,qui trouve que les périodes scolaires et d'adolescence sont souvent marquées par des crises œdipiennes.
« J'ai été vraiment curieuse et j'ai découvert, une fois approchée, que c'était ce qu'il me fallait pendant tout ce temps », confie Romaine, étudiante à l'Université d'Abomey-Calavi. Pour cette adolescente de 23 ans, l'envie d'une compagnie féminine est survenue après quelques jeux beaucoup plus intimes avec les camarades depuis le cours secondaire. « On était toujours ensemble, on faisait tout ensemble. On se racontait tout et on se touchait même », raconte-t-elle en désignant une de ses camarades d'antan avec qui elle s'entendait bien. Selon ses dires, des caresses ont été même plus intimes et elles en jouissaient toutes. De ce témoignage, il est évident d'établir, selon Nicanor Isaïe, psychologue clinicien que la période scolaire est souvent marquée par le phénomène de l'homosexualité infantile. Ce qui, à l'entame, n'a rien de sexuel, mais qui est caractérisée par le plaisir que les enfants de même sexe ont à traîner ensemble. Bande de garçon contre celle des filles. En somme, précise le psychologue, c'est la période de la poterie, de la camaraderie faite avec les autres enfants de sexe analogue.
Etant donné que cette période couvre l'âge scolaire, la tendance de l'homosexualité pourrait généralement commencer à s'installer chez l'individu au cours de cette période très sensible.
Comme Romaine, Nadia a débuté sa relation sexuelle avec une camarade de sa classe. Nadia, 19 ans, est élève dans un complexe scolaire privé d'Akpakpa, dans la ville de Cotonou. En classe de1ère, elle est fiancée depuis un an environ à sa camarade dont elle a souhaité garder en anonymat. « Au début, nous avions peur de passer véritablement à l'acte. On ne savait pas réellement ce qu'on devrait faire de nos sentiments, de ce que nous éprouvons l'une pour l'autre. Ce n'est qu'après des mois, lors d'une sortie à deux, qu'on a osé se caresser si amoureusement », raconte Nadia tout en révélant que sa partenaire est aussi hétérosexuelle puisqu'ayant son copain.
Romaine, une ex religieuse désormais lesbienne
« Oui, nous recevons souvent lors des consultations des filles homosexuelles mais ayant régulièrement des rapports sexuels avec les hommes », confirme Atanrès Adjibi, coach en psychologie sexuelle.
Ce double choix pour certaines lesbiennes résulte, selon le psychothérapeute Romaric Agbofoun, « de la société dans laquelle elles évoluent, étant donné que ce phénomène n'est pas encore totalement accepté dans les pays occidentaux encore moins au Bénin qui est un pays attaché à ses valeurs culturelles et traditionnelles ».
A l'unanimité des spécialistes de la question et aussi des actrices elles-mêmes, les probables causes de ce choix sont nombreuses et multiformes. Dans la plupart des cas, les femmes optent pour cette orientation sexuelle, compte tenu de leurs propres orientations dans la découverte de leur propre sexualité et des facteurs gratifiant ou inhibant qui ont malheureusement marqués leur processus de maturation physique et psychologique depuis l'âge scolaire à l'âge adulte en passant par la période de leur adolescence. « Tout est lié à l'expériences de ces femmes », conclut Nicanor Aimé Isaïe.
« Le plus souvent, les personnes que nous recevons ont été marquées par une expérience douloureuse ou décevante et de rare fois traumatisante de leur hétérosexualité », confie Antarès Adjibi, psychologue sexuelle.
Cette expérience douloureuse, décevante ou traumatisante fait remonter à l'esprit de ces femmes des souvenirs de bien-être et d'attirance sexuelle ou affective pour d'autres personnes de même sexe.
Samuel, psycho sexologue, explique que l'environnement détermine le choix sexuel. On remarque aisément que la plupart de ces femmes lesbiennes ont grandi dans des endroits qui ont favorisé, encouragé ou entretenu leur penchant pour le "lesbianisme".
C'est le cas de Francine, partenaire sexuelle de Rosine.Cette femme camerounaise raconte qu'elle avait eu les premiers signes lors de son séjour au couvent des sœurs religieuses dans son pays natal. « J'avais toujours eu de folles envies sexuelles », avoue-t-elle. Et puisque le couvent n'est composé que de femmes, elle se donne satisfaction en faisant des auto-attouchements et en se caressant avec la présence imaginaire d'une autre sœur qu'elle affectionne si tant dans la cour. Selon ses dires, elle n'arrivait même pas, à des moments donnés, de contrôler ses désirs et se laisse à des cris d'amour. Pour éviter de s'exposer et de se faire ridiculiser par les autres religieuses, elle confie qu'elle s'isolait en restant le plus loin possible. « Je n'avais jamais su qu'une sœur me guettait et me suivait de près. Un jour, j'étais en plein « ébat sexuel » moi seule quand elle apparaît devant moi. Etant donné que j'étais déjà dans « ma folie », je n'avais même pas vite remarqué sa présence. Mais elle se déshabilla et entama l'œuvre avec moi », se souvient Francine qui confie que ce fut le début d'une aventure amoureuse entre deux sœurs dans un couvent religieux.
Mais malheureusement pour ces deux femmes, leur relation n'a été que de courte durée puisque toutes deux ont été expulsées du couvent pour manque de contrôle d'envies libidinales. Frustrée et très choquée par cette nouvelle, elle quitte le Cameroun et trouve refuge au Bénin où elle a rencontré Rosine avec qui elle vit son homosexualité aujourd'hui.

Les facteurs déterminants dans ce choix sexuel

Selon une théorie développée par le psychanalyste Freud, l'enfant, avant l'âge adulte, évolue selon les stades qui partent du stade oral en stade œdipien en passant par ceuxanal et phallique. A ce dernier stade, l'enfant fait la reconnaissance des sexes et l'orientation part déjà de là. « Si l'enfant, après avoir découvert les deux sexes de ses parents, se dirige plus vers le sexe analogue ou a un penchant pour ce dernier, c'est déjà le flair de l'homosexualité qui s'installe à petit coup », ajoute le psychothérapeute Romaric Agbofoun.
De son côté, le sexologue Samuel y voit un choix caractérisé par les premiers rapports sexuels de l'individu, surtout la femme. Pour lui, les crises qui surviennent à cette période et surtout les douleurs qui en résultent sont des facteurs très déterminants pour la femme dans le choix de sa préférence sexuelle.
Aussi, évoquent-ils les crises conjugales mal résolues entre les parents. Et c'est cet aspect qui a le plus marqué Nadia qui, se basant sur les disputes incessantes de ses parents et au cours desquelles elle trouve son père extrêmement méchant et violent, a opté pour n'avoir à faire sexuellement qu'avec les femmes « pour plus de douceur, de tendresse et de plaisirs ».
Il convient également d'évoquer l'évolution des nouvelles technologies de l'information et de la communication qui sont en majorité les facteurs déterminants dans ce choix sexuel. « Il y des sites de rencontres entre les lesbiennes, des groupes whatsapp et facebook, des fora de discussions et d'échange d'expérience », témoignent de nombreuses lesbiennes.
Etant donné que le phénomène est inné en certaine, le lesbianisme ne leur apparaît plus comme une question de choix mais une imposition sexuelle ou un passage obligatoire dans la découverte de leur propre sexualité. Par contre, selon le psychologue clinicien Nicanor Isaïe, certaines femmes développement la bisexualité pour exprimer qu'elles sont à la fois hétérosexuelles et lesbiennes. Mais en réalité, ces adolescentes traversent une phase de transition. Cependant, vu que la sexualité est avant tout un comportement, selon la personnalité en devenir chez l'adolescente, cette ambivalence sexuelle peut devenir permanente ou non à l'âge adulte.« Tout part de la psychologie et il y a une prédisposition à cet état de chose », signale Romaric, le psychothérapeute.
En somme, ce choix sexuel de ces femmes influence sur leur comportement dans la société. « Il nous arrive de piquer souvent de colère parce qu'à chaque regroupement des autres, notre sujet est le principal angle de discussion et ils se moquent de nous et de notre orientation sexuelle », déplore Romaine, lesbienne et étudiante à l'Université d'Abomey-Calavi.
Le regard parfois étrange que portent les autres sur ces lesbiennes témoigne du fait que la société béninoise, toujours ancrée dans la culture et la civilisation de ses aïeux, n'est pas encore prête à les accepter.
Annette et Edwige assument certes leur homosexualité, mais l'acceptation n'est pas encore un acquis, non seulement dans leur environnement d'études, mais encore moins dans leur famille respective. Les différentes pressions que subissent ces femmes dans leurs familles contraignent certaines à se demander s'il ne vaudrait pas mieux de repenser autrement leur vie sexuelle. Mais hélas, c'est un phénomène parfois inné ou ce sont des sentiments qui sont déjà si forts qu'il leur est presque impossible d'abandonner.
« C'est aujourd'hui possible qu'en fonction des motivations qui poussent au changement et de la médiation faite avec les raisons qui avaient orientées vers le lesbianisme, des femmes pourraient éventuellement changer d'orientation sexuelle avec le temps », fait remarquer Nicanor Isaïe. « Avec souvent notre aide, le pronostic pour le changement est davantage favorable », renchérit le sexologue Samuel. Pour nombre de lesbiennes interrogées sur la question d'un possible revirement sexuel, « ce n'est pas évident à leur étape actuelle » mais elles reconnaissent qu'un changement pourrait subvenir avec le temps.

Plaidoyer pour la reconnaissance des homosexuels

« Une bonne éducation part toujours de celle donnée par les parents à leur progéniture dès leur bas âge à la maison », expliqueAbdon Ahissou, sociologue et instituteur au cours primaire. Pour cet acteur du système éducatif, l'éducation d'un enfant doit être suivie de près par les parents qui sont les premiers exemples que copient les enfants dans leur évolution dans la société.
Le psychologue Nicanor trouve dans ce choix sexuel que la responsabilité, pour la plupart des cas, incombe aux parents qui, à un moment donné, n'arrivent plus à « être attentifs à la croissance et au développement psychologique et affectif de leurs enfants ».
Antarès Adjibi, coach en psychologie sexuelle, recommande que « les parents soient des confidents, des guides et des modèles à leurs enfants en évitant les situations qui entretiennent l'homosexualité primaire après l'âge scolaire ».
Les parents doivent être constamment présents et attentifs à la maturité psychoaffective et psychosexuelle des enfants. Si malgré ce rôle bien joué dans le sens "hétérosexuel" de l'éducation, les enfants choisissent la voie de l'homosexualité, les accepter tels qu'ils sont avec leur choix de vie serait la meilleure option pour leur épanouissement.
« Si seulement les mentalités des Béninois pouvaient changer à notre égard, on sera encore plus épanouies », souhaite vivement Rosine. Puisqu'elles ont du mal à s'afficher dans la société et compte tenu du fait qu'elles soient stigmatisées en constance, ces femmes souhaitent, de tous leurs vœux, une reconnaissance légale. « Des pays ont déjà voté des lois pour la reconnaissance des homosexuels. Les habitants de ces pays sont quand même aussi des créatures de Dieu et biologiquement, nous possédons les mêmes organes et donc, les mêmes envies sexuelles. Pourquoi le Bénin ne peut-il pas leur emboîter les pas ? », s'interrogent-elles tout en promettant faire le plaidoyer auprès des parlementaires pour l'introduction d'une loi à l'Assemblée nationale.

Josaphat DAH-BOLINON

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Bonne Fête des Pères

Sun, 06/20/2021 - 00:00
Voir en ligne : www.matanti.com
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La monnaie Eco repoussée à 2027

Sun, 06/20/2021 - 00:00

Une nouvelle feuille de route portant lancement de la monnaie unique en 2027 a été adoptée, samedi 19 juin 2021, lors de la 59 ème session des Chefs d'État et de gouvernement de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao)

« En raison de l'impact de la pandémie, les chefs d'État avaient décidé de suspendre la mise en œuvre du pacte de convergence 2020-2021 (...). Nous avons une nouvelle feuille de route et un nouveau pacte de convergence qui couvrira la période 2022-2026, et 2027 étant le lancement de l'Eco », a indiqué Jean-Claude Kassi Brou, président de la commission de la Cedeao, lors d'une conférence de presse tenue le 19 juin 2021 à Accra (Ghana) dans le cadre de la la 59 ème session des Chefs d'État et de gouvernement de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao).
M. M.

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Le Bénin abrite la finale de la Coupe Caf le 10 juillet

Sat, 06/19/2021 - 23:27

La Coupe de la Confédération (C2) est prévue le 10 juillet 2021 au Bénin.

Les demi-finales de la Coupe de la Confédération (C2) se joueront le 20 juin. Les équipes arrivées à cette sont Pyramids FC (Égypte) – Raja Casablanca (Maroc) et JS Kabylie (Algérie) – Coton Sport Garoua (Cameroun).
La finale est prévue pour le 10 juillet au stade général Mathieu Kérékou de Cotonou (Bénin).
M. M.

Categories: Afrique

18 cas de grossesses enregistrées au 2e trimestre dans le Couffo

Sat, 06/19/2021 - 23:02

Le nombre de grossesses au deuxième trimestre de l'année 2021 dans le département du Couffo est de 18. Les chiffres ont été rendus public ce jeudi 17 juin 2021, lors de la cérémonie d'harmonisation et de validation de données statistiques sur les grossesses en milieu scolaire et dans les centres de formation professionnelle au centre de promotion sociale d'Aplahoué.

« De 117 cas de grossesses enregistrées en trois ans, le département du Couffo est actuellement à 18 cas, au deuxième trimestre de cette année », a déclaré le chef service social scolaire de la direction départementale des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle du Couffo, Bienvenue Gbèmandon rapporté par l'Abp. Selon lui, ce sont les nombreux efforts fournis par la préfecture d'Aplahoué dans la lutte contre les grossesses en milieu scolaire et d'apprentissage à travers l'initiative ZeGroMiS qui ont permis d'avoir ce résultat.

A en croire Bienvenue Gbèmandon, le phénomène persiste en raison de l'ignorance et de la non-application des textes de loi qui répriment les auteurs de ces grossesses.« Nous sommes en guerre contre les grossesses en milieu scolaire et d'apprentissage parce que nous sommes pour le développement et nous ne pouvons pas accepter que nos filles tombent enceintes », a déclaré Christophe Mègbédji, déterminé à poursuivre le combat pour zéros cas de grossesses dans les milieux scolaires et d'apprentissage.

A.A.A

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Sylvie de Chacus, présidente de l'UDBN

Sat, 06/19/2021 - 19:04

Le parti Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (UDBN) fondé et présidé par l'He Claudine Afiavia Prudencio a changé de Président.

Claudine Afiavia Prudencio cède son fauteuil à Sylvie de Chacus. De sources proches du parti, la décision a été prise lors d'une cérémonie de restitution des travaux du congrès et de présentation des nouveaux membres du bureau du parti tenue le samedi 19 juin 2021 à l'hôtel Novotel de Cotonou.
L'ex présidente et députée prendra désormais la place de présidente d'honneur de l'UDBN.
Sylvie de Chacus, la nouvelle présidente de l'UDBN est enseignante, maître de conférences à l'Université d'Abomey-Calavi et vice-doyenne de la Faculté des sciences humaines et sociales (Fashs).
Elle a été l'adjointe au directeur de l'Ecole du parti, Beaugard Koukpaki, avant son accession au poste de présidente du parti.
De nouvelles personnes ont également fait leur entrée au Bureau politique de l'UDBN.
M. M.

Categories: Afrique

Midas, le leader européen de l'entretien automobile ouvre ses portes à Cotonou

Sat, 06/19/2021 - 18:07
Midas, le leader européen de l'entretien automobile toutes marques, ouvre ses portes à Cotonou, Bénin

Grande nouvelle pour les automobilistes à la recherche d'une réparation rapide et efficace de leur véhicule : Midas s'implante au Bénin et propose une large gamme de services SANS RENDEZ-VOUS !

Offrant déjà ses services en Côte d'Ivoire, Tunisie, Algérie, Maroc, Midas ouvre un centre d'entretien au carrefour Camp Guézo, l'un des axes les plus animés du centre-ville de Cotonou.

Midas Cotonou est ouvert du lundi au samedi de 8h30 à 18h00 sans interruption et peut servir 5 véhicules en même temps et dispose de 20 places de stationnement (parking réservé à la clientèle).
Il est également possible de prendre rendez-vous en appelant le 69 89 00 00 / 65 65 28 28
L'équipe du centre Midas Cotonou est composée d'une dizaine de personnes qualifiées, formées dans des écoles de mécanique et d'électromécanique. La satisfaction du client est leur préoccupation constante et majeure.

Le centre Midas Cotonou : accorde une grande importance à la qualité des services rendus offre à ses clients le meilleur rapport service/qualité/prix
propose une large de prestations et services variés pour l'entretien de leur véhicule : climatisation, freinage, amortisseurs, réparation de pneus, diagnostics électroniques et physiques, montage de pièces d'origine neuves, règle toutes les pannes de véhicule ne nécessitant pas la dépose du moteur, utilise les pièces des plus grands équipementiers internationaux , offre à ses clients la possibilité de commander des pièces de rechange pour toutes les marques de voitures particulières

En plus d'une équipe compétente et pour satisfaire les demandes de sa clientèle exigeante, le nouveau centre d'entretien s'est doté d'équipements très performants.
Toute l'équipe de Midas Cotonou sera ravie de vous accueillir pour vous présenter l'ensemble de ces services !

Midas Cotonou
Horaires et jours d'ouverture :
Lun - Sam : 08:30 - 18:00 sans interruption
Adresse :
Carrefour Camp Guezo
Avenue Caporal Anani
Gbegamey Lot 136 - COTONOU
Tel : 69 89 00 00 / 65 65 28 28
Email : cotonou-campguezo@midas.bj
Site web : www.midas.bj

A propos de ‘'Midas''

M.I.D.A.S. (Muffler Installation Dealers Associated Service) a ouvert son premier garage en 1956, dans la ville de Macon en Géorgie aux Etats-Unis. Grâce à l'idée révolutionnaire de Nate Sherman, (fondateur du Groupe Midas) qui consiste à remplacer l'échappement en 30 minutes, Midas compte un an plus tard une centaine de "Midas-shops" sur l'ensemble du continent américain.

Avec le concept de "la réparation rapide sans rendez-vous" ayant franchi les frontières américaines, le réseau Midas s'étend au Mexique, au Canada et en Australie pendant les années 60. Dans les années 1970, Midas ouvre ses premiers garages en Europe : la Belgique en 1975, puis en France un an plus tard.

En septembre 2004, Midas rejoint le groupe Norauto l'un des leaders européens du marché des services qui devient Mobivia Groupe en 2010. Plus de 670 garages sont implantés sur l'ensemble du continent européen avec des branches en Amérique du Nord, en Amérique Latine-Afrique, en Océanie, en Asie et en Afrique.

Midas renforce « continuellement sa position dans le monde entier grâce à son "entretien garanti" : un compromis clair, un marketing poussé, une offre de services étendue et variée, des connaissances techniques irréprochables tant des voitures neuves que des voitures d'occasion et la volonté de satisfaire ses clients chaque jour ».

Categories: Afrique

Midas, le leader européen de l'entretien automobile ouvre ses portes à Cotonou

Sat, 06/19/2021 - 18:07
Midas, le leader européen de l'entretien automobile toutes marques, ouvre ses portes à Cotonou, Bénin

Grande nouvelle pour les automobilistes à la recherche d'une réparation rapide et efficace de leur véhicule : Midas s'implante au Bénin et propose une large gamme de services SANS RENDEZ-VOUS !

Offrant déjà ses services en Côte d'Ivoire, Tunisie, Algérie, Maroc, Midas ouvre un centre d'entretien au carrefour Camp Guézo, l'un des axes les plus animés du centre-ville de Cotonou.

Midas Cotonou est ouvert du lundi au samedi de 8h30 à 18h00 sans interruption et peut servir 5 véhicules en même temps et dispose de 20 places de stationnement (parking réservé à la clientèle).
Il est également possible de prendre rendez-vous en appelant le 69 89 00 00 / 65 65 28 28
L'équipe du centre Midas Cotonou est composée d'une dizaine de personnes qualifiées, formées dans des écoles de mécanique et d'électromécanique. La satisfaction du client est leur préoccupation constante et majeure.

Le centre Midas Cotonou : accorde une grande importance à la qualité des services rendus offre à ses clients le meilleur rapport service/qualité/prix
propose une large de prestations et services variés pour l'entretien de leur véhicule : climatisation, freinage, amortisseurs, réparation de pneus, diagnostics électroniques et physiques, montage de pièces d'origine neuves, règle toutes les pannes de véhicule ne nécessitant pas la dépose du moteur, utilise les pièces des plus grands équipementiers internationaux , offre à ses clients la possibilité de commander des pièces de rechange pour toutes les marques de voitures particulières

En plus d'une équipe compétente et pour satisfaire les demandes de sa clientèle exigeante, le nouveau centre d'entretien s'est doté d'équipements très performants.
Toute l'équipe de Midas Cotonou sera ravie de vous accueillir pour vous présenter l'ensemble de ces services !

Midas Cotonou
Horaires et jours d'ouverture :
Lun - Sam : 08:30 - 18:00 sans interruption
Adresse :
Carrefour Camp Guezo
Avenue Caporal Anani
Gbegamey Lot 136 - COTONOU
Tel : 69 89 00 00 / 65 65 28 28
Email : cotonou-campguezo@midas.bj
Site web : www.midas.bj

A propos de ‘'Midas''

M.I.D.A.S. (Muffler Installation Dealers Associated Service) a ouvert son premier garage en 1956, dans la ville de Macon en Géorgie aux Etats-Unis. Grâce à l'idée révolutionnaire de Nate Sherman, (fondateur du Groupe Midas) qui consiste à remplacer l'échappement en 30 minutes, Midas compte un an plus tard une centaine de "Midas-shops" sur l'ensemble du continent américain.

Avec le concept de "la réparation rapide sans rendez-vous" ayant franchi les frontières américaines, le réseau Midas s'étend au Mexique, au Canada et en Australie pendant les années 60. Dans les années 1970, Midas ouvre ses premiers garages en Europe : la Belgique en 1975, puis en France un an plus tard.

En septembre 2004, Midas rejoint le groupe Norauto l'un des leaders européens du marché des services qui devient Mobivia Groupe en 2010. Plus de 670 garages sont implantés sur l'ensemble du continent européen avec des branches en Amérique du Nord, en Amérique Latine-Afrique, en Océanie, en Asie et en Afrique.

Midas renforce « continuellement sa position dans le monde entier grâce à son "entretien garanti" : un compromis clair, un marketing poussé, une offre de services étendue et variée, des connaissances techniques irréprochables tant des voitures neuves que des voitures d'occasion et la volonté de satisfaire ses clients chaque jour ».

Categories: Afrique

Il tue sa copine et écope de la prison à vie

Sat, 06/19/2021 - 17:00
Qui a dit que le vieillard assis ne voit pas plus loin qu'un jeune debout ? Honorine Gbodougbé l'a appris à ses dépens dans l'au-delà. Elle a bravé l'autorité de sa mère en allant en compagnie de son financé, un résortissant nigérian revendeur au marché Dantokpa, qui l'a tuée.


Les faits Les nommés Honorine Gbodougbé et Chiwendu Ucha sont des amis depuis environ deux ans. Chemin faisant, Chiwendu Ucha demande à sa copine de devenir son épouse. Mais celle-ci s'y oppose. Chiwendu se fait accompagner de l'un de ses frères pour aller rendre visite au père de Honorine Gbodougbé pour lui demander les formalités à accomplir quant à la dot. Interrogée par sa mère seule présente ce jour-là, Honorine fait savoir à celle-ci qu'elle n'est pas encore prête pour faire d'enfant parce que n'ayant pas un emploi. C'est alors que le 16 août 2008, Chiwendu Ucha conduit Honorine Gbodougbé dans une buvette de Lakadjoussa. Après s'être régalé et sous prétexte d'une balade en amoureux, Chiwendu Ucha conduit Honorine Gbodougbé dans la forêt de Lakadjoussa à Ahozon où il la blesse grièvement à l'aide d'un long couteau. Attirés par les appels au secours de la victime, les nommés Koffi Sokou et Valérie Akponikpè aperçoivent Chiwendu Ucha en train de s'acharner sur la victime et quelques temps après, ils le voient s'enfuir après avoir enfourché sa motocyclette, une mate 50 de couleur bleue. Transportée d'urgence pour l'hôpital de zone de Ouidah, Honorine Gbodougbé rend l'âme en cours de chemin.
A la barre, l'accusé reconnaît les faits d'ailleurs comme à l'enquête préliminaire que devant le magistrat instructeur. Il dit avoir agi sous l'effet d'un esprit satanique qui le pourchasse depuis qu'il a refusé de poursuivre les sacrifices du fétiche de son feu père. Il abandonnera après cette affaire d'esprit pour dire que c'est par amour fou qu'il a tué la victime. S'il aimait si follement cette dernière, pourquoi ne s'est-il pas aussi donné la mort pour la rejoindre dans l'au-delà ? Où a-t-il a trouvé le couteau dont il s'est servi pour tuer son amie ? A ces questions, l'accusé répondait chaque fois « I don't know » qui veut dire littéralement en français « Je ne sais pas ». Ce qui amène le ministère public à conclure à un début de défectuosité de la mémoire de l'inculpé qui s'est montré ébranlé lorsque le président de la cour lui présenta la photo de la victime à qui il a donné 19 coups de couteau selon les résultats de l'autopsie du cadavre de Honorine, âgée de 24 ans au moment des faits. Il fond en larmes et s'agenouilla à la barre pour demander le pardon de la cour. Le président de la cour lui intima l'ordre d'arrêter ce cinéma à la barre. Elle sortait de manière incontrôléeLa déposition du père de la victime, Jean Gbodougbé permettra de savoir que la victime ne menait pas une vie amoureuse très correcte. Elle sortait de manière incontrôlée et à des heures indues. Il dit qu'il n'a de cesse de la rappeler à l'ordre. Mais Jean Gbodougbé dit n'avoir jamais été informé de ce que le sieur Chiwendu Ucha de nationalité nigériane était avec sa fille. Il se disait même prêt à rembourser à cet Ibo tout ce qu'il aurait dépensé sur sa fille. Malheureusement, c'est après le décès de cette dernière qu'il apprendra que c'était un Nigérian qui sortait sa fille. Si le papa n'est pas dans l'économie du futur projet de mariage de Honorine avec Ucha, tel n'était pas le cas pour Léontine Zannou, mère de la victime. Celle-ci se rappelle avoir vu une seule fois l'accusé qui était venu avec un de ses amis de nationalité nigériane lui demander un vendredi nuit les formalités à remplir pour la dot de Honorine. Elle lui a répondu que cela dépassait ses compétences. Il lui a demandé de revenir dimanche à partir de 16 h pour en discuter avec le père de la fille. Mais il n'est plus jamais revenu à la maison avant qu'elle n'apprenne le crime qu'il a commis sur sa fille. A la question de la cour de savoir si elle se constitue partie civile, dame Léontine Zannou réclame à la cour de tuer aussi l'accusé ignorant que la peine de mort est déjà abolie au Bénin.
Celle-ci a regretté le comportement de sa fille qui a bravé son autorité en allant à la rencontre de cet ami ce samedi, jour du crime alors qu'elle le lui a refusé. Valérie Akponikpè qui a vu en premier la victime gisant dans un bain de sang dans la forêt d'Ahozon a aussi déposé à la barre. Faits insoutenables Dans ses réquisitions, l'avocat général, Appolinaire Dassi revient succinctement sur les faits avant de déplorer qu'ils constituent le revers de la médaille qu'est l'amour. Il rappelle les éléments constitutifs du crime d'assassinat à savoir : l'élément légal, l'élément matériel, l'élément moral et la préméditation et/ou le guet-apens. Après sa démonstration, l'avocat général martèle que c'est constant dans le dossier que Honorine Gbodougbé a été assassinée par Chiwendu Ucha qui lui a porté 19 coups de couteau. Des coups après lesquels il a pris sa moto pour fuir laissant cette dernière dans une marre de sang et au milieu de la forêt. « Les faits sont insoutenables », fait-il remarquer avant de retenir qu'il ne fait l'ombre d'aucun doute que le crime d'assassinat est constitué à l'égard de Chiwendu Ucha qui serait bien lucide au moment des faits comme l'atteste le rapport de l'expertise psychiatrique et médico-social. Appolinaire Dassi demande à la cour de balayer du revers de la main l'argument de pratique ethnique évoquée par l'accusé et qui serait à la base de son crime. La défense plaide coupableAu bénéfice de ses observations, il requiert la peine des travaux forcés à perpétuité contre l'accusé. Les faits crevant l'œil, Me Faustin Atchadé demande la clémence de la cour. Tout en plaidant coupable, il trouve exagéré les réquisitions du ministère public. Pour lui, il y a mort d'homme certes mais sans préméditation. Donc on ne saurait parler alors d'assassinat. La défense demande à la cour de disqualifier le crime d'assassinat et requalifier les faits en meurtre. Me Faustin Atchadé démontrera que c'est par jalousie que Chiwendu a tué Honorine. Il s'agit d'un crime passionnel qui nécessite l'administration d'une peine plus douce. Il donne l'exemple de la France où le crime passionnel offre une large circonstance atténuante à l'accusé. Me Faustin Atchadé demande à la cour de retenir contre son client l'infraction de crime passionnel et de le condamner à cinq ans de prison. Délibérant, la cour est allée dans le sens du ministère public. Elle déclare Chiwendu Ucha coupable du crime d'assassinat commis sur Honorine Gbodougbé. Elle le condamne à la peine des travaux forcés à perpétuité.
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Ces poisons qui asphyxient la production cotonnière

Sat, 06/19/2021 - 15:00


La culture du coton dévore beaucoup de produits phytosanitaires. C'est une culture qui est très consommatrice de pesticides. Ces produits protègent non seulement les plantes contre les ravageurs, mais contribuent à alléger le travail. Les désherbants permettent de faire peu de travail. Aujourd'hui, les producteurs agricoles ne se passent plus des herbicides. On constate même une utilisation excessive de ces désherbants. Mais très peu d'agriculteurs savent les dangers que représentent ces produits pour leur santé et l'ensemble de la communauté.

(Par Edson ADE)

La pulvérisation des plantes exige le port d'une combinaison de protection. Et pourtant les producteurs n'utilisent pas de masque, ni de gants. " Certains n'utilisent même pas de pulvérisateur ou ne se vêtissent pas au moment des traitements. ", affirme Boukary Moumouni, producteur de coton dans la commune de Banikoara. En l'absence de combinaison, le corps reçoit évidemment des doses de ces pesticides.

Certains producteurs pensent que les produits ne sont pas aussi dangereux. Cette perception des pesticides est visible dans leur comportement quotidien. Ces produits sont gardés à l'intérieure des maisons d'habitation. Les emballages de pesticides sont même utilisés dans le ménage.

Le dosage des pesticides dans le traitement du cotonnier ne respecte pas les normes recommandées. Certains agriculteurs font des mélanges pour plus d'efficacité. " On achète différents produits et on fait le mélange, on obtient ainsi un désherbant très efficace ", déclare Etienne Adoukonoua dans la commune de Djidja.

Selon les producteurs, la plupart de leurs emballages de pesticides sont abandonnés dans les champs, où broutent les animaux après les récoltes. Dans leur pratique, les producteurs nettoient souvent le matériel dans la mare. "Allez-y au barrage, vous trouverez des bidons de pesticides ", déclare Emmanuel Boni de Nikki. Les bidons ainsi que les sachets de pesticides finissent après utilisation dans un point d'eau. Le matériel de pulvérisation est également nettoyé dans les cours d'eaux ou les ruisseaux. " Vous voyez là-bas, les producteurs de légumes ont jeté les emballages dans le ruisseau, or en aval, les gens y puisse l'eau de boisson. ", nous indique un ingénieur agronome. Une pratique que les spécialistes de l'environnement trouvent inquiétante. En 1995, dans la partie septentrionale du Bénin, des pesticides auraient causé la mort de nombreux poissons dans des cours d'eau. Le danger et certainement le plus grave pour le consommateur, c'est l'utilisation des pesticides du coton par des maraîchers.

Le comportement des maraîchers est dénoncé par les spécialistes. Les pesticides recommandés pour le coton sont utilisés pour les choux, la tomate, la salade etc. " On utilise tout, pourvu qu'il tue les ravageurs, y'a pas de dose ", affirme Ambroise Badou, un maraîcher de Cotonou. Il reconnaît que ce comportement est dangereux à la suite des effets déjà constatés. " Un jardinier a été hospitalisé après avoir consommé de la tomate ", fait-il savoir.

Les exploitants agricoles se défendent souvent derrière l'irresponsabilité des techniciens agricoles pour justifier ces comportements et les risques pour eux et les consommateurs. Les encadreurs des sociétés cotonnières n'insisteraient pas sur la protection des producteurs par l'information et la sensibilisation sur les pesticides. "On ne sait pas à quoi ils servent tous ces agents du ministère de l'Agriculture. Ils ne viennent jamais dans les champs", regrette un cotonculteur de Nikki.

Les arguments de leur défense sont nombreux. Certains soutiennent par ailleurs que les gants ne sont pas efficaces dans la manipulation des produits et autres objets. Par contre, la plupart en revanche aimeraient bien prévenir des risques en utilisant les combinaisons de protection, mais la question de la disponibilité et de l'accessibilité reste un grand obstacle. Les coûts très élevés des équipements de protection les rendent inaccessibles par les paysans. Ce que les producteurs ne savent pas, c'est que certains consommateurs se sont plaints des maux de ventre suite à une consommation des productions maraîchères. Les résidus de pesticides se retrouvent facilement dans les aliments.

Toxiques et dangereux

Des études ont montré que le mélange est plus toxique et dangereux. C'est aussi dangereux d'utiliser des pesticides destinés au coton pour traiter des légumes. C'est très toxique et mortel. Les emballages aux mains des producteurs inquiètent les agents de santé. La réutilisation des emballages des pesticides à des fins domestiques constitue une source d'intoxication alimentaire pour les populations. Les emballages abandonnés à l'air libre constituent un danger pour les personnes mais aussi pour les animaux qui souvent broutent les herbes dans les champs après les récoltes. L'autre risque pour l'homme, c'est la contamination des autres cultures.

En général, le champ de coton est associé à d'autres cultures. Le même terrain est aussi utilisé pour d'autres cultures les années suivantes. Les résidus des pesticides peuvent donc se retrouver dans la chaîne alimentaire. Ils sont alors exposés à ces produits qui peuvent conduire à certaines maladies. Les cas de contamination indirecte sont également à craindre puisque les pesticides sont à porté des enfants.

Le Dr Issa Soulé, enseignant à l'université de Parakou, précise que ce ne sont pas seulement les fortes doses qui sont toxiques et dangereuses pour la santé humaine et animale. C'est la quantité des expositions élevées qui augmente les risques de contamination. Au Bénin, les études et les témoignages des praticiens de la santé, des spécialistes de l'environnement, et surtout d'une majorité des producteurs de coton ainsi que des maraîchers penchent plutôt pour les effets directs des pesticides. La mauvaise utilisation des produits phytosanitaires, l'inapplication des textes qui réglementent la distribution de ces produits exposent producteurs et consommateurs. Les médecins ainsi que les députés ont interpellé le gouvernement sur le sujet. Le médecin chef de Nikki pour sa part pense qu'il est difficile de faire un lien de cause à effet. Toutefois, il sait que les pesticides représentent un danger pour la santé des producteurs.

Chaque année, sa formation sanitaire reçoit au moins 600 cas de malades pour intoxication aux pesticides. Les intoxications interviennent par inhalation, par injection ou par pollution. Ces maladies se manifestent par des vomissements, des céphalées, des vertiges et parfois les individus sombrent dans un coma. Les cas les plus graves sont évacués. Les femmes enceintes et les enfants sont les plus vulnérables et les plus exposés. La saison hivernale est la période de pic des intoxications. A 35 ans, Amidou Saliou, producteur de coton à Banikoara commence à avoir peur des pesticides. Les vertiges et les céphalées surviennent après chaque traitement du cotonnier.

C'est depuis très jeune qu'il traite le coton. " Il arrive que le vent renvoie le produit sur vous, parfois tu t'évanouis. Cela m'est arrivé deux ou trois fois ", déclare-t-il. Un autre producteur le soutient. Il affirme qu'il a été à plusieurs reprises admis à l'infirmerie. Aziz Yacoubou n'a pas eu la même chance. Cet élève coranique aurait succombé après une dure journée de traitement de coton. Son ami Seydou Nébié a vu le jeune souffrir de ces produits pendant plusieurs années. Il pense que c'est par manque de traitement que le jeune a succombé. vée. " Après le traitement d'un champ de coton, on a mal partout : les yeux, la tête, nausée, irritation, la peau qui brûle", avoue-t-il.

Des études de monotoring sur les pesticides des communautés à la base menées par les chercheurs sur des producteurs de coton dans la région en 2006 révèlent que sur un échantillon de 100 producteurs chargés des traitements phytosanitaires, des maux de têtes sévères sont les symptômes les plus fréquents et affectent 92 % des enquêtés, suivis des vertiges pour 83 %, des tremblements des mains pour 54 %, des nausées ou vomissements pour 21 %, troubles de la vision 21 %, transpiration excessive pour 13 %, étourdissement pour 8 % et hypersalivation pour 8 %. La plupart de ces symptômes (46 %) surviennent quelques heures ou quelques jours après l'utilisation des pesticides.

Quelques cas cependant (13 %) sont arrivés pendant l'utilisation des produits et étaient les incidents les plus sérieux. Les chercheurs conclurent que " bien que le pesticide responsable n'a pas été formellement identifié mais tout porte à croire que le produit toxique n'est autre que l'endosulfan. Au ministère de l'Agriculture, il n'existe pas des statistiques sur les maladies liées aux pesticides. " Il n'y a pas eu d'étude sur ce sujet ", affirme un agent du ministère.

Trouver des solutions

Cependant, dans toutes régions cotonnières, le développement des maladies cancéreuses inquiète en dépit de l'insuffisance de dépistage. Au centre départemental hospitalier de Goho, un agent affirme que la plupart des dépistages de cas de cancer se fait pendant une consultation dont le motif de départ était une autre maladie. Cependant, après le paludisme, les maladies bactériennes, respiratoires, les cas de tumeurs (fois, col de l'utérus, sein, peau etc.) occupent une place important. Ces tumeurs peuvent présager un cancer.

Ce sont de soupçons, précise un responsable au niveau du centre hospitalier. Ici, c'est la prudence du fait de la faiblesse de fréquentation des centres de santé par la population et à l'absence d'enquête sur le sujet.

L'ensemble des chercheurs et de praticiens rencontrés à Cotonou s'accorde sur un point essentiel. Les maladies se déclarent très tard dans la vie de l'individu. Il faut un diagnostic pour faire le lien entre la maladie et les pesticides. Le pneumologue Samuel Pognon précise que " c'est à long terme, dans 50 ans que les agriculteurs ressentent les effets ". Les professionnels de la santé soutiennent ses affirmations et attirent l'attention sur la montée des maladies pulmonaires chez les cotonculteurs. Selon Samuel Pognon, la situation que vivent les cotonculteurs est très alarmante. Il avertit que l'utilisation des pesticides par nos producteurs constitue un problème de santé publique.

Les services de pneumologie commencent à recevoir de nombreux malades contaminés par les pesticides et qui souffrent des maladies pulmonaires. « Le drame, c'est que ces maladies une fois déclarées sont irréversibles », lâche le pneumologue.

Ce sont des maladies qui se développent pendant plusieurs années d'exposition aux pesticides. Il constate pourtant que les producteurs sont peu informés et prennent peu de précautions dans l'utilisation des pesticides. Le praticien conseille l'utilisation des masques à gaz pendant la pulvérisation aux pesticides. Et c'est avec amertume et angoisse qu'il constate que les producteurs de coton n'utilisent pas des combinaisons adaptées. Les pesticides sont des bombes entre les mains des producteurs qui ignorent tous de leurs effets. (financières, de téléphonie et autres) trop énergétivores souvent pour relever le défi de l'électricité pour tous.

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L'équipe d'Angola sacrée championne d'Afrique

Sat, 06/19/2021 - 14:21

L'Angola remporte son 14e titre du Championnat d'Afrique des Nations féminin de handball en battant le Cameroun 25-15. La finale s'est déroulée ce vendredi 18 juin 2021 à Yaoundé au Cameroun.

L'Angola est de nouveau, champion d'Afrique de handball, seniors dames. Les Angolaises ont battu les Camerounaises 25-15 en finale de la Coupe d'Afrique des Nations féminine, 24e édition. Elles remportent la Coupe pour la quatorzième fois. La Tunisie a fini à la troisième place en battant le Congo Kinshasa 22-17. La 25e édition de la CAN Handball Seniors Dames aura lieu au Sénégal. Le bâton de commandement de cette édition a été remis par M. Arèmou Mansourou, président de la Confédération Africaine de Handball (CAHB).

A.A.A

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Le DG Gansè plaide pour la numérisation du recouvrement des créances

Sat, 06/19/2021 - 13:20

Le ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale Raphaël Akotègnon a effectué, ce vendredi 18 juin 2021, une visite à la Sogema. Il est allé s'enquérir des difficultés de la société de gestion des marchés.

Le ministre Raphaël Akotègnon a échangé avec le directeur général de la Sogema Armand Gansè avant de visiter les bureaux des agents.
Après avoir félicité le ministre pour sa nomination, Armand Gansè a fait part d'une préoccupation. « Nous avons un sérieux problème au niveau du recouvrement. Nous continuons de recouvrer nos créances à partir du système archaïque ; délivrer les valeurs inactives contre les espèces. C'est le compte rendu que ceux-là font que nous constatons. Ce qui fait que nous constatons des cas de malversations de deniers publics qui nous amènent souvent à prendre des mesures drastiques à l'encontre des faussaires », a affirmé le directeur général de la Sogema. Armand Gansè plaide pour le changement du mode de recouvrement. « Jusqu'à présent nous continuons d'utiliser les tickets, ce qui n'est plus d'actualité. Alors c'est une réforme qui va nécessiter beaucoup de moyens financiers .Nous voudrions vous demander de nous aider à aller au recouvrement numérique, ça arrangerait beaucoup de choses à la Sogema », a souhaité le DG Sogema.

La préoccupation du directeur général de la Sogema a été prise en compte par le ministre Akotègnon. « C'est vrai aujourd'hui, c'est indéniable avec le développement des techniques nous devons absolument essayer de moderniser le mode de gestion de notre structure. Ça va se faire de manière participative. Il faut que l'initiative vienne de vous même avant que le gouvernement n'accompagne. Vous venez de poser la préoccupation, on va l'étudier » a promis le ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale.

AAA.

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Détendez-vous, ressourcez-vous, profitez des vôtres et n'oubliez de lui souhaiter Bonne fête des pères

Sat, 06/19/2021 - 12:42

Détendez-vous, ressourcez-vous, profitez des vôtres et n'oubliez de lui souhaiter
" Bonne fête des pères ".

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La Marine belge au Bénin pour former des équipages

Sat, 06/19/2021 - 12:41

Formation de la marine du Bénin dans la lutte contre le piratage maritime. Les patrouilleurs béninois seront encadrés durant deux semaines par une équipe belge.

La marine béninoise pourra bénéficier cette année de la formation de la marine belge. En raison de la pandémie du Covid-19, la formation de l'équipe belge qui intervient au Bénin depuis 2011, n'a pas eu lieu en 2020.
Plus d'une année après la dernière mission en 2019, l'équipe belge composée d'une dizaine de personnes est à Cotonou. Pendant deux semaines, elle va former des « seariders » béninois. La formation est consacrée à lutte contre le piratage maritime. Elle aura lieu dans un contexte où des attaques de pirates sont fréquentes dans le golfe de la Guinée. Il est prévu des exercices de navigation, de plongée, de simulation de pannes techniques, de lutte anti-incendie, et autres. Les marins seront menés à bord des patrouilleurs Couffo et Ouemè.

En cette année 2021, la Défense belge veut reprendre les activités bilatérales avec le Bénin. Il s'agit de la poursuite de la certification des équipages de la capacité́ d'intervention rapide du Bénin et l'encadrement des instructeurs en techniques d'embarquement d'une unité́ navale béninoise de fusiliers.

A.A.A

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Talon effectue son premier voyage officiel après sa réélection

Sat, 06/19/2021 - 12:38

Le président de la République a quitté Cotonou ce samedi matin pour le Ghana. Patrice Talon va participer à la 59ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui s'ouvre ce 19 juin à Accra.

Le Président de la République Patrice Talon a rejoint la capitale du Ghana, samedi 19 juin 2021. C'est à l'occasion de la 59ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement des pays membres de la CEDEAO.
Plusieurs rapports seront examinés lors de cette 59e session. Il s'agit du rapport intérimaire 2021 sur l'état de la Communauté, des rapports finaux de la 46ème session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité et de la 86ème session ordinaire du Conseil des Ministres de la Cedeao.
Ce voyage est le premier officiel que le président Patrice Talon effectue après sa réélection en avril dernier.
M. M.

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Ce qu'il faut savoir du parcours politique de Me Adrien Houngbédji

Sat, 06/19/2021 - 12:18

Me Adrien Houngbédji fait partie des leaders politiques qui ont marqué l'histoire politique de notre pays ces vingt dernières années. Victime d'intoxications et de médisances politiques, il n'est parfois pas compris de certaines populations. Tout le monde devient amnésique à son égard. Et pourtant, c'est derrière sa position que tous s'alignent lorsque la nation est en danger. Voici en partie ce qu'on ignore du parcours politique de cette personnalité qui, à plusieurs reprises, a mis fin aux rêves des adeptes de la pensée unique.

Par Séverin Judicael ZOHOUN

Le combat de Me Adrien Houngbédji contre l'injustice et la privation des libertés date des années 1960. En 1967, le gouvernement dahoméen s'était lancé dans une campagne de moralisation de la vie politique en déclarant la guerre aux prévaricateurs. Un Tribunal spécial chargé de juger les corrompus fut alors créé. Me Adrien Houngbédji revenu tout fraîchement au pays fut ainsi nommé Procureur de la République à 25 ans, pour accompagner le gouvernement de l'époque dans sa mission. Quelle chance pouvait-on dire ? Mais hélas, il a dû quitter sa fonction parce que le régime d'alors voulait l'instrumentaliser pour régler des comptes à certains compatriotes.
Le 8 août 1968 débute pour lui une nouvelle carrière d'Avocat spécialisé dans les affaires commerciales. Il a fini par devenir l'avocat des opprimés.
Dans cette noble mission, il fut arrêté le 5 mars 1975 pour avoir pris la défense de feu Bertin Borna dans l'Affaire Kovacs. Un vaste scandale politico-économique dans lequel les barons du régime militaro-marxiste dirigé par le commandant Mathieu Kérékou étaient impliqués. Le soir même de son arrestation, il a dû fuir la prison civile de Cotonou à 20 heures avec une serviette de toilette autour de la hanche.
Obligé de quitter le Bénin, Me Adrien Houngbédji a passé 15 ans de sa vie entre le Sénégal, la France, le Gabon et la Côte d'Ivoire. Il a foulé le sol béninois en 1989, grâce à une loi d'amnistie que les autorités béninoises furent contraintes d'adopter sous la pression internationale.

Une vie entière dédiée au combat démocratique

De retour au pays, le combat politique de Me Adrien Houngbédji peut se résumer en ces termes : instauration de l'Etat de droit, respect des libertés, transparence dans la gestion des affaires publiques et politiques, lutte pour la bonne gouvernance etc.
A la faveur des résolutions de la Conférence nationale des forces vives de la nation de 1990, il crée avec certains compatriotes le premier parti politique officiellement enregistré sous l'ère du Renouveau démocratique. Le PRD (Parti du Renouveau Démocratique) ainsi créé va devenir en peu de temps, une force incontournable sur l'échiquier politique national.
Avec quatre députés aux législatives de 1991, Me Adrien Houngbédji fut élu président de l'Assemblée Nationale du Bénin. Son passage à la tête de cette institution a renforcé la démocratie dans le pays.
Sur son initiative personnelle, la fameuse taxe civique "Takoué" fut supprimée pour le bonheur des populations. Beaucoup d'autres lois qui servent aujourd'hui de base pour la consolidation de la République sont également à mettre à son actif.
Après dix-huit années de régime militaro-marxiste, il fallait reconstruire l'Etat de Droit. Me Adrien Houngbédji et tous les députés de la première législature y ont contribué activement. Il faut signaler qu'au cours de cette période, le Président du Prd a dû mettre ses deniers personnels au profit de nos paisibles à travers la construction de plusieurs infrastructures socio-communautaires sur toute l'entendue du territoire national et surtout dans la partie septentrionale du pays.
A cet effet, cette déclaration de Feu Moucharaf Gbadamassi en 1998, suite à la démission des ministres Prd du gouvernement Kérékou II était édifiante. « Nous avons tout donné à nos frères du Nord. Au nom de notre alliance avec le Pndd de Hubert Maga, nous avons eu à construire des écoles, des mosquées que sais-je encore …. et voilà ce ……. ».
Des témoignages émanant de plusieurs leaders politiques à la retraite aujourd'hui existent dans ce sens. Ce n'est pas non plus un conseiller de Boni Yayi, grand connaisseur de la classe politique nationale qui démentira que dès les premières heures du Renouveau démocratique, au moment où les caisses de l'Etat étaient vides certains hommes politiques qui ne sont pas du Prd et bon nombre de députés de la première législature ont eu à bénéficier des voitures 504 Peugeot SR à eux offertes par Me Adrien Houngbédji afin de les aider à accomplir leur mission politique.
Tout cela était fait pour accompagner les acteurs de notre démocratie naissante.
D'autres informations non confirmées par le personnage au nom du secret d'Etat, font état de ce qu'il était un allié du régime révolutionnaire et qu'il l'aurait aidé à payer le salaire des fonctionnaires vers la fin des années 1980. Selon les mêmes sources, c'est ce qui l'aurait empêché d'être Premier ministre de la transition au profit de Nicéphore Soglo.
Sur cette rumeur, Me Adrien Houngbédji écrit de la page 31 à la page 32 de son livre ‘'Il n'y a de richesses que d'hommes'' ceci : « (…) les plus hautes instances du Parti de la révolution populaire du Bénin (PRPB, ndlr) venaient de prendre l'importance décision de faire bénéficier d'une amnistie totale des Béninois exilés qui manifesteraient le désir de rentrer au bercail. Fallait-il douter de leur bonne foi ? Ou fallait-il au contraire tester la volonté affichée par ces autorités de mettre fin à la chasse aux sorcières qui avait rendu le pays exsangue ?
Résidant au Gabon, je pris conseil auprès du président Omar Bongo Ondimba. Il m'encouragea à rentrer dans mon pays. Mais comme rien n'est jamais sûr dans ce domaine et que j'étais le tout premier à vouloir tenter l'aventure, il offrit de me faire accompagner par l'un de ses ministres d'Etat, après avoir mis un avion à ma disposition- geste d'amitié et de prudente confiance, auquel je resterai sensible le reste de ma vie.
A Cotonou, le président Mathieu Kérékou me reçut en audience pendant une trentaine de minutes dans la stricte limite des civilités échangées entre deux personnes qui se connaissaient à peine. Après quoi, j'allais me retirer m'incliner sur les tombes de mon père et de ma mère et repris l'avion. En tout, j'étais resté deux petites heures pour ce premier contact avec mon pays après tant d'années en absence. (…) la rumeur courut que, par ce voyage, j'étais venu négocier auprès du président Kérékou un poste de Premier ministre. En trente minutes et après un si long exil ! (…) la rumeur me poursuivit jusque dans la salle de la Conférence nationale et me fit apparaître comme un allié du régime, alors que j'en étais un adversaire éclairé.
"
Les rumeurs et autres intoxications contre Me Adrien Houngbédji ne datent donc pas d'aujourd'hui. Il est accusé à tort au mépris de la vérité.

1995, un tournant décisif

En reconnaissance de sa bonne gestion du Parlement de 1991 à 1995, à travers les débats démocratiques qui s'y menaient, le parti de Me Adrien Houngbédji a connu un succès éclatant aux législatives de 1995. Le Prd a obtenu 19 sièges contre 20 pour la Renaissance du Bénin qui était au pouvoir.
A eux seuls, le Prd et la Rb avaient la majorité au Parlement. La voix était ainsi tracée pour un heureux mariage du couple Soglo-Houngbédji sur plusieurs décennies.
Malheureusement, les conseillers occultes et faux experts-politiques spécialisés en intrigues en ont décidé autrement. Contre toute attente, la Rb a porté son choix sur un autre candidat pour le perchoir.
A la présidentielle de 1996, soit un an après avoir trahi Adrien Houngbédji, cette même Renaissance du Bénin sollicitait les suffrages du Prd au second tour. Au lieu d'aller discuter d'Homme à Homme avec son frère Adrien Houngbédji, Le Président a envoyé ses collaborateurs comme Yves Egard Monnou, Guy Adjanohoun et Théodore Holo. Quelle garantie avait dans ces conditions Adrien Houngbédji pour suivre Nicéphore Soglo ?
La suite est connue. Le Général Mathieu Kérékou fut porté au pouvoir. Me Adrien Houngbédji fait les frais de ce choix politique jusqu'à ce jour, à travers une haine féroce contre sa personne.
Et pourtant, à travers ce choix politique, le Prd a contribué à l'enracinement de la démocratie au Bénin. On a tôt fait d'oublier qu'à l'époque, notre pays avait des relations conflictuelles avec ses voisins au point d'amener une rébellion dans notre pays avec le capitaine Tawès.
Une fois encore, c'est Me Adrien Houngbédji qui a dû peser de tout son poids pour faire échec à ce plan machiavélique. Aujourd'hui, bon nombre d'acteurs de cet épisode de notre pays sont dans les arcanes du régime au pouvoir et se posent en donneur de leçons. Ces nouveaux princes aujourd'hui à l'ombre au pouvoir, oublient certainement que quelqu'un a dû planter l'arbre sous lequel ils se reposent.
Parmi ces personnalités figurent incontestablement Me Adrien Houngbédji.

De 1996 à 1999

Dès leur accession au pouvoir en 1996, le premier réflexe des thuriféraires du régime de Kérékou 2 a été la tentative d'arrestation du président Nicéphore Dieudonné Soglo. Les ex –révolutionnaires ayant retrouvé le pouvoir étaient prêts à tous les excès. Dans leur plan machiavélique, le président Soglo fut convoqué au Tribunal de première instance de Cotonou pour détention de voitures administratives.
N'eut été l'implication personnelle de Adrien Houngbédji alors Premier ministre du gouvernement, cette conspiration allait aboutir. Certains avocats de Nicéphore Soglo sont encore en vie et peuvent en témoigner.
A vrai dire, les pires ennuis politiques de Me Adrien Houngbédji au sein du gouvernement de Kérékou ont commencé à partir de cette affaire. C'était le départ des ennuis politiques du personnage. Par la suite, il a démissionné du gouvernement du Général Mathieu Kérékou pour des questions de bonne gouvernance.
Dans l'histoire politique du Bénin, sous le renouveau démocratique, outre la démission de feu Jean Florentin Fèliho du gouvernement de Nicéphore Soglo, c'était la première fois qu'un homme politique et trois de ses ministres démissionnaient de leur poste par conviction.
Une belle leçon de démocratie qui a valu en son temps des inimitiés au leader des Tchoco-Tchoco. « On ne démissionne pas quand on est aux affaires », lui a-t-on reproché au point où dans l'optique de nuire à son image, les adversaires politiques du Prd ont dû le présenter aux populations comme celui qui démissionne souvent de tout. Quelle aberration à la béninoise ?
Depuis lors, à part le cas Pierre Osho, combien de ministres ont eu à démissionner de leurs fonctions malgré les pires humiliations qu'ils subissent ? Le carriérisme et le matérialisme étant devenu les seuls indicateurs du bien-être, plus aucun repère idéologique n'existe dans le Dahomey d'hier jadis quartier latin de l'Afrique.
En poursuivant la lecture de l'histoire politique de notre pays, on retiendra qu'en 1999, Me Adrien Houngbédji a été porté à nouveau au perchoir grâce au soutien de la Renaissance du Bénin. Le peuple béninois a pu voir et apprécier la qualité du débat parlementaire sous sa présidence et surtout la vitalité de notre démocratie, compte tenu du fait que toutes les institutions jouaient pleinement leur rôle. Ce fut le bon vieux temps.
Bon nombre de Béninois sont nostalgiques, eu égard à la qualité actuelle des débats au sein de l'hémicycle.
Les germes de la contestation

Les germes de la contestation des résultats électoraux au Bénin étaient en gestation depuis 1996. Nicéphore Soglo en a fait les frais et plus de quinze ans après, certains acteurs de cette mascarade auraient reconnu qu'on a dû lui annuler des milliers de suffrages pour le faire partir.
Au cours de la présidentielle de 2001, la même mascarade a été observée. Le président Nicéphore Soglo a dû renoncer à un second tour desdites élections pour ne pas cautionner le tripatouillage à cette époque. Il a été soutenu dans sa décision par Me Adrien Houngbédji. Au finish, on a dû assister à un match amical entre le Général Mathieu Kérékou et son ministre d'Etat le président Bruno Amoussou.
En 2001, les populations béninoises se sont inspirées de l'exemple malgache pour organiser l'opération ville morte à Cotonou et des marches pacifiques. Mais ces initiatives ont été empêchées par le commandant Azinlo.
Les anciens barons de la Renaissance du Bénin qui soutiennent aujourd'hui l'action du Dr Boni Yayi peuvent témoigner du rôle déterminant que Me Adrien Houngbédji a joué pour dissuader les uns et les autres dans cette entreprise.
Il n'est plus question de rappeler les dérapages du commandant Babalao, Chef de la garde présidentielle de Mathieu Kérékou. Celui-là qui avait donné l'ordre d'abattre le Sergent Soarès, un des garde-corps de Me Adrien Houngbédji, président de l'Assemblée à l'époque, quand ce dernier et le président Mathieu Kérékou s'étaient retrouvés à Parakou lors des obsèques de Hubert Maga.
N'eut été la sagesse et le sens du dialogue du leader des Tchoco-Tchoco, notre pays allaient basculer dans une violence car les positions politiques à l'époque étaient tranchées. Les témoins de ces scènes sont encore vivants.

Le danger de 2006

Pourquoi Me Adrien Houngbédji s'est empressé de reconnaître la victoire de Boni Yayi, dès la proclamation des résultats de la présidentielle de 2006 ? Etait-il tenu de le faire, compte tenu du désastre qui a caractérisé ces élections ? Malgré la pression et les ballets incessants en son domicile par des révisionnistes bon teint devenus aujourd'hui chantres du Changement, le leader du Prd a eu une fois encore pris ses responsabilités devant l'histoire en prenant à contre-pieds tous les ennemis de la démocratie.
La suite, Boni Yayi devenu président de la République s'était rendu au domicile de son adversaire. Selon certains observateurs, tout était mis en œuvre pour une gouvernance concertée au vrai sens du terme entre Boni Yayi et Adrien Houngbédji.
L'opposition politique devait avoir un statut afin de contribuer à l'enracinement de la démocratie et à l'Etat de droit. Mais qu'est ce qui a été constaté par la suite ? Les mauvais génies et autres faux-experts ont profité de ‘'l'inexpérience politique ‘' de Boni Yayi pour l'influencer négativement.
Le chantre du Changement qui devait au nom de la gouvernance concertée avoir des entretiens avec son opposant n'a rien entrepris dans ce sens. Il a préféré suivre les griots et autres courtisans qui ne pensent qu'à leur intérêt inavoués. Il s'en est suivi une rupture de dialogue entre acteurs politiques.
En cinq années de pouvoir, le seul et vrai entretien entre le Boni Yayi et Adrien Houngbédji n'a duré que cinq minutes à la présidence de la République. Parmi ceux qui avaient accompagné Me Adrien Houngbédji à cette rencontre figurent l'honorable Tidjani Serpos, le jeune Joël Aïvo et Moukaram Badarou, ancien Secrétaire Général du Prd

L'enlisement

La conséquence immédiate de cette rupture entre acteurs politiques a été le dialogue de sourds qui a caractérisé le processus de la Lépi (Liste électorale permanente informatisée). Un précieux outil de développement voulu par les acteurs politiques qui est devenu la source des graves menaces qui planent sur notre démocratie. Qu'est ce qui a empêché le régime du Changement d'accéder à la requête de l'opposition qui ne demandait qu'une Lépi consensuelle ?
Pourquoi certains thuriféraires du Changement continuent d'utiliser les médias d'Etat pour affirmer que l'opposition avait empêché ses militants d'aller se faire enregistrer ? Ce qui n'était pas exact dans la mesure où il ne revenait pas aux citoyens d'aller chercher les agents recenseurs mais plutôt l'inverse.
Les nombreuses irrégularités dénoncées par l'opposition au cours du processus de la Lépi sont confirmées par le fait que l'honorable Nassirou Bako Arifari n'a pu fournir la liste électorale dans les délais. Pire, des milliers de nos concitoyens ont été laissés en rade.
On comprend alors les origines du hold-up électoral orchestrés en 2011. La Cour constitutionnelle ayant proclamé les résultats définitifs de l'élection présidentielle, il revient aux forces politiques de l'opposition et travers elles leurs militants le droit de les accepter et les rejeter à travers des manifestations pacifiques. C'est la règle dans toute démocratie.

Le flirt

A la suite du hold-up électoral de 2011, le Prd et son leader Me Adrien Houngbédji ont opté pour un dialogue politique ouvert avec toute la classe politique. A ce titre, il s'est rendu à deux reprises à la Présidence de la République.
Mais qu'est ce qui n'a pas été dit contre lui. Il était accusé à tort de rejoindre la majorité présidentielle. Pour confirmer cette thèse, les détracteurs du leader des Tchoco-Tchoco évoquent la présence des membres du gouvernement aux récentes universités de vacances du Prd etc.
L'opposition politique n'exclut pas le dialogue entre acteurs politiques affirment sereinement les Tchoco-Tchoco.
Mais lorsque le PRD a décliné l'offre de participer au récent gouvernement à travers un communiqué de presse, puis en brandissant quelques jours après un carton rouge au gouvernement par rapport à la gouvernance de Boni Yayi et son opposition à toute révision non consensuelle de la Constitution, Me Adrien Hougbédji est à nouveau applaudit et félicité par ces mêmes adversaires politiques.
Quand il parlait de gouvernement ventilateur, il y a quelques années, les uns et les autres le livraient aux meutes. Lorsqu'il a déclaré que Boni Yayi était un président fantôme, les thuriféraires du Changement le condamnaient à travers un matraquage médiatique sans pareil.
Mais lorsque le Chef de l'Etat affirme lui-même à plusieurs reprises qu'il n'est informé de rien même quand sa signature se trouve au bas de certains documents, personne n'ose lui poser la question de savoir si c'est un fantôme qu'il l'a fait.
Mais ça, Me Adrien Houngbédji a le mérite de l'avoir aperçu.

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200 millions de dollars pour l'électricité au Bénin

Sat, 06/19/2021 - 12:17

La Banque Mondiale a accordé un financement de 200 millions de dollars au Bénin pour permettre la densification et l'extension de son réseau électrique.

Le financement de 200 millions de dollars aidera à la construction d'environ 2.000 km de lignes moyenne tension et 4.000 km de lignes basse tension, l'installation de plus 20.000 éclairages publics et la réhabilitation dans 1.100 localités et 80.000 kVA de transformateurs.
Selon un communiqué de la Banque Mondiale, les travaux permettront le raccordement au réseau électrique à plus de 150.000 ménages, à un millier de PME et 500 services publics.
Pour Atou Seck, responsable des opérations de la Banque Mondiale pour le Bénin, les travaux offrent des avantages sociaux aux ménages et des opportunités commerciales aux micro, petites et moyennes entreprises, qui ont besoin de l'énergie disponible et à moindre coût pour se développer. « Les gains économiques s'accroissent lorsque l'électricité augmente en disponibilité », a-t-il indiqué.
M. M.

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21 mémoires de Master rejetés pour plagiat

Sat, 06/19/2021 - 12:12

La Faculté de droit et de sciences politiques de l'Université de Parakou a rejeté 21 mémoires sur 65 reçus dans le cadre de diplôme de Master.

21 étudiants de l'Université de Parakou ne pourront pas valider leur année académique. La cellule anti-plagiat de la faculté de droit et de sciences politiques a épinglé pour « plagiat », le résultat de leurs travaux de recherche produits pour l'obtention du diplôme de Master.
« A la Faculté de droit, nous avons fixé un seuil de 25%. C'est vrai qu'au niveau international pour les thèses et articles, la norme c'est 10%, rarement 15%. Tout mémoire dont le seuil dépasse 25%, on considère que ce mémoire fait objet de plagiat », a expliqué le doyen de la faculté de droit et de sciences politiques de l'Université de Parakou, Moctar Adamou sur Arzèkè Fm de Parakou.
L'objectif des autorités décanales à travers la cellule anti-plagiat qui est composé d'experts de divers domaines est de décourager les partisans du moindre effort.
M. M.

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Patrice Talon à la 59è session de la CEDEAO

Sat, 06/19/2021 - 12:09

Le président de la République Patrice Talon participe ce samedi 19 juin 2021 à Accra (Ghana) à la 59è session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

Lors de cette session, Patrice Talon et ses pairs vont examiner plusieurs rapports. Il s'agit entre autres du rapport intérimaire 2021 sur l'état de la Communauté, des rapports finaux de la 46è session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité et de la 86è session ordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO.
C'est le premier voyage officiel du chef de l'État après sa réélection en avril dernier.

A.A.A

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Moov Africa fournit les meilleures performances de l'Internet mobile au Bénin

Sat, 06/19/2021 - 01:00

Moov Africa domine nettement par ses belles performances sur l'Internet mobile . C'est ce que révèle le baromètre nPerf sur les connexions mobile au Benin en 2020. Cette étude nPerf repose sur les tests réalisés par les utilisateurs de l'application mobile nPerf disponible sur iOS et Android. Au cours de l'année 2020, les utilisateurs de l'application nPerf ont réalisé 8 731 tests au Bénin.
En finissant largement n°1 sur les débits et la latence ainsi que sur les performances en navigation web et streaming, Moov Africa ne laisse aucune chance à son rival MTN.

Les grandes lignes du rapport

L'intégralité du rapport 2020

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