Deux femmes Sans domicile fixe (SDF) ont été victimes d’une terrible agression sexuelle. En effet, une maman et sa fille, sans logis, ont subi un viol collectif, après s’être fait piéger par quatre hommes, dans la wilaya de Guelma, située à l’est du pays.
Ces deux femmes qui résident et dorment dans les rues de Guelma, ont été trompées par un homme qui leur a proposé un hébergement, en cette froide saison. Cet individu tenait également à leur offrir de la nourriture et des vêtements. Après avoir cru à cette offre, les deux femmes l’ont suivi dans une maison abandonnée où d’autres complices les attendaient.
Trois agresseurs étaient déjà sur place, ils attendaient dans cette maison abandonnée l’arrivée du quatrième en compagnie des deux victimes. Les quatre présumés violeurs, sous l’emprise de la drogue et de l’alcool, ont séquestré, martyrisé et violé les deux femmes sans défense.
La gendarmerie nationale a été alerté du kidnapping des deux SDF grâce à un appel anonyme. Les gendarmes ont rapidement localisé la maison abandonnée. Les victimes ont été libérées malgré la résistance des quatre agresseurs en possession d’armes blanches.
Finalement, les quatre violeurs ont été arrêtés et présentés devant le procureur de la république, avant d’être transférés devant le juge d’instruction. Ils sont actuellement sous mandat de dépôt en attendant leur procès.
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Ecofin Hebdo) – Le groupe télécoms français, fort de 118 248 000 abonnés déclarés sur le continent, au 3ème trimestre 2018, investit depuis peu dans divers secteurs stratégiques éloignés du traditionnel marché des télécoms, devenu au fil des années très concurrentiel. Conscient de l’éclatement inéluctable de la bulle des communications mobiles ; avec l’avancée de la technologie et l’évolution des usages ; l’opérateur s’est mis en quête de nouveaux relais de croissance afin de répondre davantage aux multiples besoins de ses consommateurs, et rentabiliser toujours plus sa présence sur le continent.
Selon le cabinet Deloitte, près de 660 millions d’Africains devraient être équipés d’un smartphone d’ici 2020, contre 336 millions en 2016. Soit un taux de pénétration de 55%. Sur le marché des communications mobiles de plus en plus concurrentiel, disputé par diverses compagnies étrangères et nationales proposant les mêmes types de services, ne demeureront rentables que celles qui sauront innover. Depuis 2013, une dizaine d’entreprises télécoms se sont d’ailleurs déjà retirées du continent du fait de la rude bataille qui y prévaut en termes de prix, de qualité, de couverture et de services à valeur ajoutée. Conscient de cette réalité, le groupe Orange s’est lancé dans une stratégie de conquête du continent en devenant un opérateur multiservice.
Toutes ces réalisations d’Orange en Afrique ont contribué à faire grimper le montant ses investissements sur le continent à 2,387 milliards d’euros depuis 2016.
Il s’est ainsi lancé dans divers secteurs stratégiques avec pour but de devenir indispensable aux yeux de ses consommateurs et enregistrer par la même occasion une croissance de ses revenus. Toutes ces réalisations d’Orange en Afrique ont contribué à faire grimper le montant ses investissements sur le continent à 2,387 milliards d’euros depuis 2016.
Data
Le segment de la Data est actuellement le nouveau marché porteur du secteur des télécommunications en Afrique. Même si le segment voix résiste, la population africaine, en majorité jeune, se tourne de plus en plus vers les réseaux sociaux, dépendants d’Internet, pour communiquer. De nouveaux besoins comme les communications vidéo, le streaming, la télé, font également de la data un marché prometteur. Orange est bien décidé à capter ces opportunités. La société télécoms a engagé à cet effet, dans sa vingtaine de marchés africains, une opération de modernisation de son réseau afin de passer à la 4G, technologie de pointe pour la data mobile. Actuellement, 14 marchés sont déjà couverts par le réseau très haut débit de la société française. Au-delà de l’amélioration de son réseau, l’entreprise, qui sait que la consommation dépend grandement de la qualité du terminal détenu par le consommateur, a décidé de démocratiser le smartphone. Orange annonce que, début 2019, ses clients africains auront accès à une nouvelle catégorie de téléphones intelligents fonctionnant sous KaiOS, le système d’exploitation de KaiOS Technologies. La société indique que l’appareil sera commercialisé à petit prix- environ 18 euros- pour permettre aux bourses les plus modestes de l’acquérir.
La société indique que l’appareil sera commercialisé à petit prix- environ 18 euros- pour permettre aux bourses les plus modestes de l’acquérir.
Le premier produit qui sera lancé sera un « smart feature phone » 3G, puis suivra une version 4G plus tard dans l’année. Le nouveau téléphone permettra d’accéder aux applications telles que Twitter, Facebook, YouTube, Google Search, Google Maps et Google Assistant. « Ces téléphones intelligents seront dotés de fonctionnalités avancées similaires à celles d’un Smartphone. Cette offre sera disponible dans quasiment tous les pays où le Groupe est présent », souligne l’entreprise.
Mobile Money
Le Mobile Money est également un relai de croissance de choix dans lequel Orange voudrait tirer le maximum de revenus. L’entreprise, qui n’est pas seule à proposer le service en Afrique, a trouvé le moyen d’y accroître ses marges tout en capitalisant par la même occasion sur ses près de 40 millions de clients.
Mowali devrait sérieusement booster l’inclusion financière du continent.
En partenariat avec le groupe MTN, son grand rival, la société télécoms a initié Mowali en novembre dernier. Il s’agit d’une co-entreprise qui propose d’interconnecter les 135 services Mobile Money déjà en activité sur le continent, représentant 338,4 millions de clients. Dans l’interopérabilité du Mobile Money en Afrique, Orange voit un moyen de créer un marché commun qui accélérera le développement des services financiers mobiles et dans lequel le consommateur sera roi. Les deux partenaires vont même plus loin dans leur idée. Les deux sociétés ont le désir d’intégrer à ce projet les banques, les opérateurs de transfert d’argent et d’autres fournisseurs de services financiers actifs sur le continent, afin de créer davantage de valeur.
Les deux sociétés ont le désir d’intégrer à ce projet les banques, les opérateurs de transfert d’argent et d’autres fournisseurs de services financiers actifs sur le continent.
Pour Stéphane Richard, le président directeur général d’Orange, « en offrant une interopérabilité totale entre les différentes plateformes, Mowali constitue un pas en avant significatif permettant au mobile money de devenir un moyen de paiement universel en Afrique. Accroître l’inclusion financière en utilisant les technologies du numérique est un élément essentiel pour le développement économique de l’Afrique, en particulier pour les communautés les plus isolées ». Il souligne que « cette solution incarne l’ambition d’Orange d’être un acteur majeur de la transformation digitale du continent. En nous associant à MTN, un autre leader du marché africain, nous accélérons le rythme de cette transformation au point de changer la vie de nos clients en leur fournissant des services plus simples, plus sûrs et plus avantageux ».
Selon l’association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), le projet d’Orange et MTN a le potentiel d’accélérer l’inclusion financière sur le continent, de doper le commerce intra-africain, d’influer sur les activités d’investissement sur le continent, de susciter une attraction de capitaux étrangers, d’approfondir et d’élargir les marchés financiers et des capitaux nationaux.
Energie
S’il y a bien un segment d’activité où le groupe Orange a surpris plus d’un en y investissant, c’est celui de l’énergie. La compagnie, consciente des difficultés d’accès des populations à l’électricité, surtout dans les zones rurales, y a vu un marché porteur avec l’essor du solaire sur le continent. Orange Energie a été crée à cet effet pour apporter une énergie abordable à plus de 600 millions d’Africains qui n’y ont pas encore accès et leur faire économiser près de 17 milliards de dollars investis chaque année en bougies et autres lampes tempêtes.
Orange Energie a été crée à cet effet pour apporter une énergie abordable à plus de 600 millions d’Africains qui n’y ont pas encore accès et leur faire économiser près de 17 milliards de dollars investis chaque année en bougies et autres lampes tempêtes.
Dès 2016, Orange s’y est vraiment investit en annonçant les premiers tests de son programme d’électrification rurale au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. L’expérience qui devait durer six mois est finalement entrée dans sa phase commerciale dès décembre 2017 en République démocratique du Congo.
Le service offert en RD Congo, en partenariat avec un fournisseur de matériel solaire, BBOXX est « un kit comprenant un panneau solaire, une unité centrale contenant une batterie et une carte SIM, des lampes avec des ampoules LED, un câble chargeur multiprises, une radio, une lampe torche portable, et en option, un téléviseur 15 ou 24 pouces », explique Alain Talès, le responsable du domaine Energie chez Orange Moyen-Orient et Afrique. Il précise que le kit permet d’éclairer toute la maison, de recharger les téléphones mobiles du foyer, ou de faire fonctionner une radio, voire une télévision. Le panneau solaire est installé sur le toit de la maison et le boîtier de stockage d’énergie dans l’habitation. « Ce service « plug and play » est simple d’utilisation. Le kit est directement livré au domicile du client et l’abonnement se fait à l’aide d’un simple téléphone mobile. Il souscrit au service Orange Energie et choisit le type d’abonnement souhaité qui peut être hebdomadaire, mensuel ou trimestriel. Le paiement via Orange Money permet d’octroyer ou de rétablir automatiquement à distance le service pour la durée souhaitée. Au bout de trois ans, les clients deviennent propriétaires des accessoires du kit », affirme Alain Talès.
Orange compte cette année plus de 118 millions d’abonnés en Afrique.
Au-delà de la RD Congo, Orange a lancé le service en février 2018 à Madagascar où il travaille en collaboration avec D Light. Au Burkina Faso où le service est fonctionnel depuis le 27 mars 2018, c’est avec la société Niwa qu’il est conduit. Orange annonçait ensuite l’extension du service au Sénégal, au Mali, en Côte d’Ivoire et en Guinée.
La société télécoms indiquait en mars dernier que « l’étape suivante verrait le déploiement massif du service Orange Energie dans les pays Orange et la commercialisation de plusieurs centaines de milliers de kits dans les cinq prochaines années ».
Formation en ligne
De toutes les révolutions numériques, Orange considère que celle du e-learning est sans doute l’une des plus structurantes pour l’Afrique. C’est la raison pour laquelle le groupe conduit actuellement son programme « Grande école numérique africaine » afin de former les millions de professionnels dont le continent a besoin pour prendre en main son développement. La société s’est de ce fait associée à de grandes institutions françaises de formation en ligne comme le CNED, les Instituts Universitaires Technologiques ou encore OpenClassrooms en février 2018. En novembre 2018, l’Université Virtuelle de Tunis a rejoint le programme. Plus récemment, il y a juste quelques jours, l’Université Virtuelle du Sénégal s’est ajouté à la cohorte qui proposera des formations en ligne dans les différents pays où le groupe Orange est présent.
Au Sénégal, Orange a même annoncé un « Pass e-learning à un tarif social », « un forfait data mobile de 100 Mo cinq fois moins cher qu’un forfait classique équivalent en volume », uniquement dédié à l’accès aux contenus éducatifs.
Les enseignements sont accessibles à toute personne qui veut s’instruire. Au Sénégal, Orange a même annoncé un « Pass e-learning à un tarif social », « un forfait data mobile de 100 Mo cinq fois moins cher qu’un forfait classique équivalent en volume », uniquement dédié à l’accès aux contenus éducatifs.
Cybersécurité
Conscient du faible niveau de préparation des réseaux africains face aux menaces cybercriminelles, du potentiel financier que représente le marché de la sécurité dans ce contexte, Orange a aussi décidé d’investir dans la cybersécurité en Afrique. L’entreprise télécoms a annoncé à cet effet l’ouverture d’un centre avancé de sa filiale dédiée aux activités de sécurité numérique, Orange Cyberdefense, qui sera basé à Casablanca.
L’annonce a été faite lors de la 5ème assise de l’Association des utilisateurs des systèmes d’information au Maroc (AUSIM), tenue du 24 au 26 octobre 2018 à Marrakech. Orange a expliqué que le centre proposera les mêmes services que propose sa maison-mère basée en France. Les prestations iront ainsi du conseil aux tests de pénétration (Pentests) à l’installation de moyens de protection, mais également aux services de surveillance avec un CyberSoc et un Centre de réaction et d’alerte aux attaques informatiques (CERT, Computer Emergency Response Team).
Au Maroc, Orange Cyberdefense ambitionne de recruter les meilleurs profils locaux afin de disposer d’une cinquantaine de spécialistes, d’ici 2020. Michel Van Den Berghe, le directeur général d’Orange Cyberdefense, soulignait par ailleurs que « cette nouvelle structure va permettre de se positionner sur le marché marocain et de faire d’Orange Cyberdefense Maroc le pivot central pour répondre aux besoins des entreprises des pays d’Afrique francophone où le Groupe Orange est déjà présent », avec comme objectif de devenir le leader de la cybersécurité en Afrique francophone.
La Banque
Enfin, pour ce qui est d’Orange Bank, Patrick Roussel, le directeur des Services Financiers Mobiles d’Orange pour la zone Afrique et Moyen-Orient, indiquait en avril dernier, dans un entretien accordé à Financial Afrik, qu’Orange ne lancerait pas « Orange Bank en Afrique. Orange Bank est une banque française en activité depuis décembre 2017. L’agrément couvre l’Europe et ne permet en aucune manière d’aller dans d’autres zones. Techniquement et matériellement, il est impossible pour Orange Bank de faire de la banque en Afrique ». Bien avant lui, Bruno Mettling, le président-directeur général d’Orange pour le Moyen-Orient et l’Afrique, avait déjà expliqué en marge d’une conférence, tenue mars 2018 à Abidjan, qu’à travers le termes « banque », il ne s’agirait pas d’offrir des services bancaires du même niveau que les institutions financières, mais de proposer des produits d’épargne simple, de crédit et d’assurance.
C’est ainsi qu’un service d’épargne et de prêt a été lancé à Madagascar en avril 2018, en partenariat avec la Première agence de microfinance (PAMF).
C’est ainsi qu’un service d’épargne et de prêt a été lancé à Madagascar en avril 2018, en partenariat avec la Première agence de microfinance (PAMF). Baptisé m-kajy, il permet une épargne jusqu’à 100 millions d’ariary (environ 25 000 euros) avec un taux d’intérêt annuel de 2,5% ou un prêt entre 5000 (1,25 euro) et 300 000 ariary (74,88 euros) remboursable en 30 jours. Le service devrait bientôt s’étendre au Mali, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Niger et en Guinée.
Muriel EDJO
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Ecofin Hebdo) – Cette année 2019 sera le théâtre de batailles féroces pour l’accession au pouvoir dans des pays africains majeurs. De la RDC au Nigéria, en passant par la Libye ou l’Afrique du Sud, tour d’horizon des principaux enjeux électoraux africains de 2019 ?
RDC : la fin de l’ère Kabila ?
La République Démocratique du Congo (RDC) est probablement le pays dont les actualités électorales attireront le plus les regards du monde entier au cours des prochains jours. Si les élections sénatoriales du pays doivent se tenir le 6 mars 2019, c’est surtout les élections présidentielles, initialement prévues pour le 23 décembre 2018, qui cristalliseront les attentions.
Alors que Joseph Kabila, qui dirige la RDC d’une main de fer depuis 2001, ne se représentera pas, de nouveaux acteurs se sont positionnés sur l’échiquier politique du pays d’Afrique centrale.
D’un côté, une coalition née d’un rapprochement entre le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) Vital Kamerhe, et le candidat de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) Félix Tshisekedi, se veut le principal adversaire du régime en place.
Moïse Katumbi soutient le candidat Martin Fayulu.
La coalition Lamuka du candidat Martin Fayulu a également annoncé son intention de briguer la présidence du pays. Ceci malgré son affaiblissement consécutif au retrait de Félix Tshisekedi et de Vital Kamerhe de l’accord de Genève, signé en novembre dernier. Le candidat reste soutenu par deux poids lourds de la politique congolaise : Jean-Pierre Bemba et de Moïse Katumbi. Les récentes actions et déclarations du député pour se positionner sur l’échiquier politique national laissent penser qu’il pourrait jouer les trouble-fêtes lors du prochain scrutin.
Enfin, l’acteur surprise du prochain feuilleton électoral en RDC, l’ancien ministre de l’intérieur Emmanuel Ramazani Shadary, est lui adoubé par Joseph Kabila et tout le pouvoir en place.
La date du 23 décembre prochain qui semblait de plus en plus illusoire, vient encore une fois d’être reportée, cette fois pour le 30 décembre.
Si les trois principaux prétendants au titre semblent déterminés à tout mettre en œuvre pour atteindre leur but, les observateurs s’interrogent surtout sur la capacité du pays à organiser ces élections cruciales, plusieurs fois reportées par le passé. La date du 23 décembre prochain qui semblait de plus en plus illusoire, vient encore une fois d’être reportée, cette fois pour le 30 décembre.
Si elle voyait un candidat d’opposition obtenir le plus de suffrage, et le pouvoir sortant accepter sa défaite, cette élection deviendrait la première transition démocratique du pays de Lumumba. Mais pour l’instant, le principal défi reste de tenir ces élections dans des conditions acceptables, sans contestations violentes, ni effusions de sang.
Nigéria : les tribulations de Muhammadu Buhari
Malgré un bilan mitigé et une santé chancelante, « l’incorruptible » Muhammadu Buhari a annoncé son intention de briguer un nouveau mandat en 2019.
Pourtant, l’opinion publique semble de moins en moins en accord avec celui qui avait promis d’éradiquer le problème « Boko-Haram », de faire grimper la croissance économique, de réduire le taux de chômage et d’éliminer la corruption. Alors qu’il laisse une économie marquée par une dette croissante (plus de 51% du PIB) et une situation sécuritaire inquiétante, l’ancien militaire pourrait bénéficier d’un soutien populaire beaucoup plus faible qu’en 2015 lorsqu’il est arrivé au pouvoir.
Après une vague de lourdes défections au sein de son parti, les experts s’accordent sur le fait que le prochain scrutin est loin d’être joué d’avance pour le président Buhari.
A 75 ans, le président Muhammadu Buhari qui, envers et contre tout, a réussi à se faire reconduire en tant que candidat du Congrès des Progressistes (APC) pour l’élection présidentielle du 16 février prochain, devrait affronter son ancien vice-président Atiku Abubakar. Ce dernier qui avait claqué la porte de l’APC en décembre 2017, avait rejoint le parti populaire démocratique (PDP), principal parti d’opposition. Plus récemment il avait réussi à remporter les primaires pour représenter le parti de l’ancien président Goodluck Jonathan aux prochaines élections.
Atiku Abubak, un adversaire sérieux.
Après une vague de lourdes défections au sein de son parti, les experts s’accordent sur le fait que le prochain scrutin est loin d’être joué d’avance pour le président Buhari.
Dans tous les cas, quelque soit le vainqueur, c’est un énorme chantier économique, social et sécuritaire qui attend le président du pays le plus peuplé d’Afrique, première puissance économique du continent.
Tunisie : l’acte 2 du renouveau démocratique
A la fin 2019, ce sera au tour de la Tunisie d’élire son prochain président de la République. Si cette élection présidentielle, la douzième de l’histoire de la Tunisie s’annonce aussi importante, c’est d’abord parce qu’elle ne constitue que la deuxième élection présidentielle au suffrage universel, libre et démocratique du pays, depuis la révolution de jasmin. Ainsi, il s’agira pour le peuple tunisien de montrer qu’il a conservé les acquis de 2011, et qu’il s’inscrit dans le cercle des pays démocratiques, ce qui constitue une exception dans le monde arabe.
D’un autre côté, cette élection est d’autant plus importante que la population tunisienne en attend une amélioration rapide de la situation économique du pays.
D’un autre côté, cette élection est d’autant plus importante que la population tunisienne en attend une amélioration rapide de la situation économique du pays.
En effet, depuis la chute de l’ancien président Ben Ali, les différents gouvernements qui se sont succédés n’ont pas réussi à redresser une économie plombée par une croissance au ralenti, une inflation galopante et un taux de chômage élevé (15,4% de la population active au deuxième trimestre 2018).
Le premier ministre Youssef Chahed.
Même si certains secteurs clés de l’économie connaissent une embellie relative, à l’image du tourisme qui a enregistré une hausse de 40,5% sur les onze premiers mois de l’année en cours, les principaux indicateurs macroéconomiques du pays sont encore loin d’être au vert.
S’il décide de se représenter, le président en exercice Beji Caïd Essebsi (92 ans), devra d’abord fédérer les opinions au sein de son propre parti Nidaa Tounès, affaibli par une lutte de pouvoir entre son propre fils, Hafedh Caïd Essebsi, et le premier ministre Youssef Chahed. Ceci avant même d’affronter son adversaire direct, le parti d’inspiration islamiste Ennhada.
Afrique du Sud : baptême de feu pour Cyril Ramaphosa
2019 est également l’année où l’économie la plus industrialisée d’Afrique, connaîtra l’une des échéances électorales les plus importantes de son histoire.
L’African National Congress (ANC) devra désormais sortir le grand jeu pour reconquérir des électeurs déçus par les nombreux scandales de corruption qui ont ébranlé le pays.
Affaibli par le mandat calamiteux de son ancien leader, le président Jacob Zuma, le grand parti politique d’Afrique du Sud, l’African National Congress (ANC) devra désormais sortir le grand jeu pour reconquérir des électeurs déçus par les nombreux scandales de corruption qui ont ébranlé le pays. Avec à sa tête le nouveau président Cyril Ramaphosa, le parti historique de Nelson Mandela veut redorer son blason.
Cyril Ramaphosa va tenter d’enrayer la chute de popularité de l’ANC.
Pour cela il faudra encore composer avec le parti de l’Alliance Démocratique, principal parti d’opposition dont les suffrages pourraient augmenter dans un contexte de perte de confiance des Sud-africains envers l’ANC. Si le parti des Economic Freedom Fighters (EFF) de Julius Malema, a montré qu’il était favorable aux réformes de Cyril Ramaphosa, ce dernier devra encore convaincre une base électorale qui attend des réformes concrètes dans un pays où le taux de chômage atteint les 27,2%.
Libye : la fin de la crise ?
Traversé par un chaos sans précédent, consécutif à la chute de l’ex-guide libyen Mouammar Al-Kadhafi en 2011, la Libye pourrait, à partir de 2019, sortir de la spirale d’insécurité et du marasme économique où elle s’est embourbée.
Initialement prévue pour se dérouler le 10 décembre 2018, le pays devrait finalement connaître de véritables élections présidentielles l’année prochaine, tel qu’il a été convenu à l’issue de pourparlers organisés par la communauté internationale, entre les différents acteurs de la crise, notamment le général Khalifa Haftar, et Fayez El Sarraj, le président du conseil présidentiel (reconnu par l’ONU).
Fayez El Sarraj et le général Khalifa Haftar.
Cette élection devrait être précédée d’un référendum sur une nouvelle constitution, qui devra être approuvé à la majorité absolue dans chacune des trois régions historiques du pays (Tripolitaine, Fezzan et Cyrénaïque) et recueillir un minimum de deux tiers des voix au niveau national, en accord avec un amendement constitutionnel voté le 26 novembre 2018 à la Chambre des représentants de Tobrouk.
La Libye pourrait, à partir de 2019, sortir de la spirale d’insécurité et du marasme économique où elle s’est embourbée.
Si elle réussit à se tenir dans des conditions optimales, cette élection marquera un grand coup dans la mise en œuvre du plan de redressement économique, social, politique et sécuritaire du pays.
Moutiou Adjibi Nourou
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Ecofin Hebdo) – En 2018, le secteur de l’exploration du pétrole et du gaz a été dynamisé par la remontée au-delà de la barre des 60 dollars du prix du baril. Cela a favorisé un regain d’activité exploratoire notamment en Afrique où, depuis la mi-2014, date du début de la dégringolade des prix du pétrole, les investisseurs ont été très peu actifs dans l’amont. Si cette année le continent n’a pas révélé de gisements gigantesques du type Zohr, 2018 aura tout de même été marquée par d’importantes découvertes de pétrole. Contre toute attente, des pays comme le Gabon et le Niger se sont bien illustrés dans ce domaine.
Les découvertes qui se retrouvent dans cette liste ont été sélectionnées en fonction de nombreux critères comme la qualité du réservoir, sa taille et la position géologique des puits par rapport à certains trends qui portent plusieurs vastes gisements de pétrole et de gaz. Le caractère stratégique de la découverte par rapport à la production totale du pays a également été pris en compte en fonction des plateaux de production escomptés.
NIGER
Bushiya-1
Au Niger, le 23 avril 208, la société indépendante britannique Savannah Petroleum annonce la découverte du puits Bushiya-1 située en onshore dans le bassin d’Agadem, notamment sur la zone R3 du contrat de partage de production R3 / R4. Le gisement d’huile a été découvert dans deux intervalles différents de 3m et de 7m, selon des informations fournies par Savannah.
Les diagraphies filaires montrent que l’huile est légère et de bonne qualité. Steve Jenkins, le patron de la société explique d’ailleurs que le rendement du puits devrait être excellent étant donné qu’il a « une géologie similaire à celle des puits découverts dans la région avoisinante d’Agadem » où le chinois CNPC produit 20 000 barils par jour.
Il est prévu des tests de production pour confirmer la qualité de la découverte, mais Savannah est confiant et espère que cette découverte constituera la première étape vers l’objectif du Niger de porter sa production dans les prochaines années.
Lire aussi : 23/04/2018 – Niger : Savannah annonce la découverte d’un important gisement pétrolier dans le bassin d’Agadem
Amdigh-1
Deuxième succès consécutif de la campagne nigérienne de Savannah Petroleum, le puits Amdigh-1 a permis d’intercepter colonne de grès longue de 22 m à travers deux réservoirs dans l’Eocène. Un communiqué annonce l’excellente qualité des réservoirs et indique l’enthousiasme de la firme britannique qui se dirige vers un succès retentissant au Niger. « Les deux découvertes de nos deux premiers puits d’exploration sont clairement encourageantes pour l’avenir de notre projet au Niger», s’est ravi Andrew Knott, l’un des dirigeants de Savannah.
Lire aussi : 06/06/2018 – Niger : Savannah Petroleum signale une nouvelle découverte pétrolière dans le bassin d’Agadem
Eridal-1
Après une troisième découverte consécutive (Kunama-1) dont les propriétés sont semblables à celles du puits Amdigh-1, Savannah a mis la main sur le puits Eridal-1, sur le même contrat de partage de production. Ici, l’huile a été découverte dans une colonne d’environ 13,6 m de grès net dans l’Eocène après un forage qui a atteint 2542 m, toujours en offshore. Des tests de production sont prévus pour confirmer les qualités montrées par les premiers rapports post-forage.
En octobre, Savannah signe une cinquième découverte de taille sur le puits Zomo-1 de la même licence. La colonne de grès est longue de 5,4 mètres. La société pense qu’il existe une rémunération d’hydrocarbures supplémentaire dans le puits. Mais pour la saisir, il faudra une évaluation technique et/ou des tests supplémentaires, ce qui est prévu dans le cadre d’une campagne qui démarrera en 2019.
La société et ses partenaires pensent que ces découvertes et celles qui viendront probablement dans la cadre de la campagne de 2019 permettront au Niger d’atteindre ses objectifs dans le secteur.
Lire aussi : 16/08/2018 – Niger : quatrième découverte consécutive de pétrole pour Savannah dans le bassin d’Agadem
GABON
DTM-2H
Au Gabon, après plusieurs années de recul de la production et d’arrivée à maturité de plusieurs champs producteurs, la découverte du puits DTM-2 en avril est apparue comme le début d’une nouvelle ère pour le secteur. C’est la première découverte de BW Offshore sur le champ offshore Tortue.
BW annonce avoir rencontré « une longue section saturée d’huile ». La société s’est dite très satisfaite du gisement en place sans mentionner les chiffres liés aux premières conclusions des diagraphies filaires. Peu de temps après, le puits d’évaluation DTM-3 situé sur la même licence a rencontré le même succès.
A la suite de quoi, BW a indiqué qu’il permettra d’évaluer le potentiel des réservoirs de Gamba et de Dentale, situés dans la partie Nord-Ouest de Tortue. Il faut noter que le champ Tortue constitue l’une des quatre découvertes pétrolières existantes dans la zone d’exploitation exclusive de Dussafu : Ruche, Moubenga et Walt Whitman.
Lire aussi : 11/04/2018 – BW Offshore annonce le forage avec succès de son premier puits sur Tortue
Ruche Nord-Est
Début août, la découverte de puits Ruche Nord-Est (DRNEM-1), situé sur le contrat de partage de production Dussafu Marin va confirmer le potentiel des formations pré-salifères de Gamba et Dentale. Les activités de forage y ont permis de signaler deux réservoirs de bonne qualité : l’un de 15 mètres dans la formation de Gamba et un autre réservoir de 25 mètres de pétrole dans des réservoirs empilés au niveau de Dentale.
C’est à partir de cette découverte que BW et son partenaire Panoro commencent à se préparer pour la deuxième phase du développement de l’huile de Tortue. «Il s’agit d’une autre découverte passionnante du pétrole à Dussafu, où depuis 2011, nous avons eu un taux de réussite exceptionnel en matière de forage avec 9 pénétrations de puits consécutives pour trouver du pétrole. Nous sommes heureux de ce résultat positif et nous allons maintenant de l’avant avec le programme d’évaluation.», s’est ravi John Hamilton, PDG de Panoro.
Quelques semaines plus tard le 31 août, Panoro Energy a signalé la découverte puits Ruche North East Marin-1 (DRNEM-1) dans le champ Dussafu Marin. Ce puits a été foré pour identifier des ressources pétrolières supplémentaires dans les formations pré-salifères de Gamba et Dentale dans la région du grand Ruche.
«Les données de pression et les échantillons de fluides indiquent qu’environ 15 mètres de pétrole de bonne qualité ont été trouvés dans la formation de Gamba et 25 mètres de pétrole ont été trouvés dans des réservoirs empilés dans la formation Dentale», explique Panoro dans un communiqué.
La décision finale d’investissement en ce qui concerne la phase 2 du développement de l’huile de Tortue a été récemment prise. La phase 1 permet de générer aujourd’hui, environ 12 500 barils par jour à partir des deux puits horizontaux DTM-2H et DTM-3H.
Lire aussi : 31/08/2018 – Gabon : découverte d’un important gisement de pétrole sur le puits Ruche Nord-Est
Boudji-1
En mars, le producteur malaisien Petronas a signalé une importante découverte de pétrole et de gaz dans les réservoirs de son puits Boudji-1, situé sur le bloc en eaux profondes F14 encore dénommé Likualé, dans l’offshore gabonais.
Le forage a atteint 2800 mètres avec un réservoir principal de 90 mètres de sables pré salifères riche en hydrocarbures.
Petronas détient 70% des participations sur le bloc F-14 ainsi que le statut d’opérateur. Le reste des parts est contrôlé par l’Australien Woodside.
Grâce à la taille de ces découvertes, le Gabon a été classé neuvième parmi les 10 pays qui ont enregistré les plus importantes découvertes de pétrole conventionnel en termes de volume, sur l’année. Le classement a été publié le 17 septembre dernier par le cabinet de consultation norvégien Rystad Energy. On estime à environ 205 millions de barils récupérables la taille de l’ensemble des gisements découverts au Gabon cette année.
EGYPTE
Yunus-1X
En Egypte, l’explorateur britannique SDX a découvert, début avril, un important gisement de gaz conventionnel dans sa concession de South Disouq. La découverte est logée dans une colonne longue de 30,72 mètres et le réservoir présente une porosité moyenne de 28,5%. Sur la licence, les autres découvertes SD-3X et SD-4X seront annoncés comme des puits à gros potentiel qui permettront une large exploitation sur la concession dont la production est susceptible d’apporter une puissance importante au réseau national de distribution.
L
Rabul 4
Rabul 4 est un gisement de pétrole léger découvert par SDX Energy, sur le permis onshore West Gharib, du Golfe de Suez.
Selon un communiqué de la direction de SDX, le puits Rabul 4 a été foré à une profondeur de 5250 pieds et est entré en contact avec un réservoir d’environ 43 pieds de pétrole brut net dans les formations de Yusr et Bakr, avec une porosité moyenne de 16%. Une évaluation est en cours pour tester les performances du puits. «Nous sommes satisfaits du résultat de Rabul 4, qui vient compléter le développement initial de la structure Rabul que nous avons découverte en octobre 2017. Les quatre puits forés à ce jour dans la structure Rabul contribueront de manière significative à l’amélioration de nos volumes de production », a commenté Paul Welch, le patron de SDX.
Lire aussi : 24/04/2018 – En Egypte, SDX annonce une nouvelle découverte de pétrole sur West Gharib
MAROC
ONZ-7
Le puits ONZ-7 est la première découverte de l’année pour SDX au Maroc. Elle s’inscrit dans le cadre d’un programme de forages de neuf puits sur les permis Sebou, Gharb Center et Lalla Mimouna. Il est logé sur le permis Sebou et a permis d’atteindre une colonne de 5 mètres de gaz dans la formation de Hoot. La qualité du réservoir a dépassé les attentes initiales de SDX avec une porosité de 35,3%.
Les tests du puits ont d’ailleurs montré un écoulement quotidien de 10 millions de pieds cubes.
Lire aussi : 23/01/2018 – Au maroc, SDX Energy signe sa première découverte de gaz naturel de l’année
LNB-1
Découvert en avril, le puits LNB-1 est situé sur le permis de Lalla Mimouna. Il a permis de mettre en exergue deux formations d’hydrocarbures. La première est une colonne de 300 mètres dans la séquence de Lafkerena. A ce niveau, la charge de gaz obtenue a montré une porosité de plus de 20% avec, dans des sections multiples, une porosité supérieure à 50%, explique SDX. Le gaz dans cette colonne a démontré des composants hydrocarbonés plus lourds que ceux trouvés depuis le début de la campagne, ce qui révèle la présence d’une roche source d’hydrocarbure thermogénique. Cela a conduit la société britannique à conclure que les travaux lui ont permis d’atteindre un nouveau système pétrolier. Selon la direction de SDX, le volume préliminaire moyen non compromis de gaz en présence est de 10,2 Bscf et de 55 000 barils de condensat.
Dans la deuxième séquence, celle de l’Upper Dlalha, SDX a intercepté 2,6 mètres de sable conventionnel net avec une porosité moyenne de 33%.
Ces découvertes sont inscrites dans le lot de plusieurs autres réalisées par SDX cette année et qui serviront à développer l’offre locale de gaz pour l’industrie gas-to-power.
Lire aussi : 20/04/2018 – Maroc : SDX Energy annonce une importante découverte de gaz naturel et de condensat
L’offshore africain est de plus en plus convoité ces dernières années.
Hors Afrique, les grandes découvertes de l’année : le Guyana (environ 2 milliards de barils), la Russie (1,336 milliards de barils), les Etats-Unis (746 millions de barils), Chypre (672 millions de barils), le Sultanat d’Oman (671 millions de barils), la Norvège (498 millions de barils), l’Australie (350 millions de barils), le Royaume-Uni (305 millions de barils) et la Malaisie (194 millions de barils).
Pour l’année prochaine, les analystes tablent sur de plus importants investissements dans la recherche d’hydrocarbures. L’offshore africain, de plus en plus convoité ces dernières années, a vu la signature de nombreux accords de partage de production. Cela devrait conduire à un regain de l’activité dans le Golfe de Guinée par exemple, où Kosmos Energy et Tullow Oil, entre autres, chercheront à maximiser leurs volumes exploitables en forant davantage. D’autres pays de la zone dont l’Angola et ceux du bassin MSGBC (Mauritanie , Sénégal , Guinée, Guinée Bissau et Gambie) aussi verront les changements annoncés.
Olivier de Souza
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Ecofin Hebdo) – Le groupe bancaire panafricain Ecobank lance actuellement dans une campagne de communication internationale pour apporter sa version des faits, relativement aux révélations d’un de ses ex-employés, lanceur d’alerte. Ce dernier dit voir été éjecté de l’entreprise pour avoir soulevé le caractère inapproprié de certaines règles dans la présentation des résultats financiers du groupe. Chez ETI, on rejette en bloc cette idée de manipulation des résultats. Une enquête a été ouverte au Nigéria et les choses ne sont ni rouges, ni noires…
Depuis 4 années, Ecobank Transnational Incorporated, le groupe bancaire panafricain présent dans 34 pays africains, peine à sortir complètement des défis qui l’ont conduit à une transformation complète du modèle et à un renouvellement de son management. Le voici de nouveau sous les feux des projecteurs. Il est aujourd’hui avéré, que le Financial Reporting Council nigérian, l’entité en charge de surveiller l’authenticité des résultats publiés par les entreprises, a ouvert une enquête suite à des éléments apportés par un lanceur d’alerte qui a travaillé dans la banque.
Le groupe est accusé d’utiliser des taux de change inadaptés
Selon ce lanceur d’alerte, ETI qui, pour consolider les résultats de l’ensemble de ses filiales convertit leurs performances en dollars américains, trompe la vigilance de ses investisseurs, en jouant sur les taux de change. De l’avis de l’accusateur, la méthode de conversion par le groupe bancaire du revenu de ses activités en dollars viole les standards internationaux établis en la matière.
Altu Sadie, le lanceur d’alerte sud-africain.
Lorsqu’il est parvenu à la conclusion que les éléments de preuves accumulés étaient suffisants pour lancer l’alerte, Altu Sadie, qui était directeur financier pour les services digitaux, a tenu informé le top management d’Ecobank, comme le prévoient ses règles générales de gestion des lanceurs d’alerte. Mais ses analyses sur la surévaluation provoquée par l’utilisation d’un taux de change inapproprié dans les performances financières de la banque ont été rejetées.
Les premiers résultats financiers que cite le lanceur d’alerte, remontent à l’année 2016 au cours de laquelle Ecobank sortait d’une grave crise de gouvernance, doublée d’une perte record, en raison d’une accumulation importante (840 millions $) de créances douteuses qui ont plombé sa rentabilité. Il y avait alors un besoin de redonner du courage à ses investisseurs.
Ecobank rejette ces accusations de manipulations comptables
Le groupe a nié avoir commis une quelconque faute. « Conformément aux politiques du Groupe Ecobank, nous utilisons le cours officiel dans les pays dans lesquels nous opérons pour convertir le bilan et les comptes de résultats de nos filiales dans la devise de présentation du groupe, qui est le dollar américain. Ainsi, en exerçant le jugement autorisé dans le cadre de l’IAS 21, le Groupe utilise actuellement le cours officiel de la banque centrale du Nigéria », peut-on lire dans son communiqué.
A l’attention de ses actionnaires, il précise aussi, que contrairement à ce qui a été prétendu dans les faits soulevés par son ex-employé, il n’y a pas eu d’inexactitudes dans ses états financiers de l’année 2016, ni dans ceux de l’année close le 31 décembre 2017, ni dans les 3 rapports trimestriels publiés durant l’année 2018. « Nous souhaitons également faire remarquer que ces allégations ont été portées par un ancien employé qui poursuit actuellement le groupe en justice et réclame le paiement de 13 années de salaire dans le cadre d’une supposée rupture de contrat abusive », a ajouté le communiqué.
« Nous souhaitons également faire remarquer que ces allégations ont été portées par un ancien employé qui poursuit actuellement le groupe en justice et réclame le paiement de 13 années de salaire dans le cadre d’une supposée rupture de contrat abusive. »
Répondant spécifiquement à des questions de l’Agence Ecofin, un responsable du groupe a fait savoir, que l’utilisation du cours de la banque centrale est conforme à sa politique qui impose d’appliquer les cours officiels. Il est aussi vrai, que pour permettre des comparaisons et pour s’assurer que les utilisateurs des états financiers du groupe ne subissent aucun préjudice, les divers communiqués officiels sur les résultats, notamment ceux publiés sur le Nigerian Stock Exchange, donnent des précisions sur l’impact et les taux de change utilisés.
Mais des questions subsistent quand même
Les réponses apportées par le groupe sont logiques, mais ne sont pas exemptes de critiques. Déjà, la norme IAS 21 invoquée par l’institution financière, pour expliquer et légitimer le choix porté sur le taux de la banque centrale du Nigéria n’est pas claire et fait l’objet de nombreux arbitrages et interprétations. Une complexité qui vient s’ajouter au fait qu’à un moment le Nigéria s’est retrouvé lui-même avec trois taux de change officiels.
Si Ecobank a le droit d’utiliser le taux officiel de la banque centrale (qui était le plus bas donc le plus intéressant en terme de consolidation), il avait aussi l’obligation selon l’éthique comptable, d’expliquer pourquoi ce choix lui paraissait le plus indiqué.
Si Ecobank a le droit d’utiliser le taux officiel de la banque centrale (qui était le plus bas donc le plus intéressant en terme de consolidation), il avait aussi l’obligation selon l’éthique comptable, d’expliquer pourquoi ce choix lui paraissait le plus indiqué. Cette contrainte était d’autant plus importante, que le groupe compte dans son bilan, de nombreux emprunts et placements libellés en devise étrangères. Sans parler du fait que toutes les autres banques cotées sur le Nigeria Stock Exchange étaient déjà passées au NAFEX (Nigerian Autonomous Foreign Exchange Rate Fixing) depuis longtemps.
Sans parler du fait que toutes les autres banques cotées sur le Nigeria Stock Exchange étaient déjà passées au NAFEX (Nigerian Autonomous Foreign Exchange Rate Fixing) depuis longtemps.
Aussi, certaines données relevées dans les comptes de résultats successifs de 2016 et de 2017 semblent indiquer clairement qu’il y a eu comme une volonté de la banque d’optimiser les résultats. Sur les deux périodes, des notes de bas de pages, et même les communiqués de presse, semblent indiquer, qu’il y avait une conscience de ce que l’utilisation d’un des taux fixés par le marché, aurait négativement pesé sur le bénéfice net.
En 2016 et 2017, il était difficile d’appliquer un taux moyen sur la valeur du naira.
Dans la même logique l’IAS 21 apporte une précision aux conditions d’utilisation des taux moyens tels que le revendique ETI. Une d’elles veut que, s’il y a eu de grosses variations entre les taux de change à l’ouverture et à la clôture d’une transaction, le taux moyen ne peut être utilisé car il ne représenterait pas clairement la situation de change effective. Et même dans le reporting, une différence devrait s’établir entre les dépenses en devise à l’achat et les opérations effectuées à la vente, qui n’ont pas la même implication sur les réserves de change.
Or il est clairement avéré, que le taux de change des principales monnaies des pays les plus importants du groupe en terme de volume des opérations, ont fortement varié. En 2016 et 2017, il était difficile d’appliquer un taux moyen sur la valeur du naira, du cedi ghanéen ou même du Franc CFA, par rapport au dollar américain, sans risque de se tromper. Les écarts étaient assez considérables, selon une courbe de variation produite par le site spécialisé xe.com.
Des réponses qui soulèvent d’autres préoccupations
Ecobank a lui-même reconnu que l’environnement bancaire a évolué, lui imposant de changer sa politique d’application des taux de change. Pour 2018, elle convertira ses performances au Nigéria suivant le NAFEX, comme ses consoeurs. Mais les dirigeants n’ont rien dit sur les taux de change qui seront appliqués sur d’autres de ses marchés, notamment l’UEMOA et le Ghana, qui sont devenus ses principales sources de revenus et où les taux de change par rapport au dollar sont aussi sujets à fluctuation.
Ade Adeyemi, DG du groupe Ecobank doit faire face à de nouvelles accusations.
Aussi, le groupe parle de changements dans l’environnement bancaire, mais l’argumentaire est assez nouveau. Dans son communiqué de presse, pour ses performances de 2017, ses dirigeants ont pourtant reconnu, que la conversion de ses performances au taux réel du marché (NAFEX), avait permis doper ses revenus de frais et commissions. Il est donc difficile de comprendre, pourquoi ce taux est utilisé pour un segment précis de résultat et pas pour l’ensemble.
Il est donc difficile de comprendre, pourquoi ce taux est utilisé pour un segment précis de résultat et pas pour l’ensemble.
Le principal point de litige demeure celui de savoir pourquoi le groupe bancaire, sur les trois alternatives possibles, notamment au Nigéria, n’a jeté son choix que sur une option qui finalement lui aura permis de montrer l’image d’une banque dont les performances évoluent rapidement, alors que ce n’était pas exactement le cas. En effet, sur les trois années partant de 2015 à 2017, aussi bien le produit net bancaire du groupe ainsi que son bénéfice avant impôts se sont continuellement rétractés.
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M’SILA – La mort du jeune Ayache Mahdjoubi (31 ans), coincé depuis six jours à 30 mètres au fond d’un puits artésien au village Oum Echemel dans la commune de Houamed (75 km au Sud-ouest de M’sila), a été confirmé, a indiqué dimanche le directeur de wilaya de la protection civile, le colonel Fouad Laalaoui.
Le même responsable qui se trouve sur site a indiqué à l’APS que les éléments de la protection civile déploient des efforts depuis le début de l’opération de secours mardi en creusant dans le périmètre du forage pour tenter d’atteindre la victime dont le corps n’a pas encore été retiré en raison de la difficulté du terrain et des écoulements intenses d’eau, mais « les efforts se poursuivent pour y parvenir ».
Selon les sapeurs pompiers rencontrés sur le lieu, il a été impossible de retirer la victime coincée depuis mardi passé à 30 mètres au fond de ce forage, d’où le recours au fonçage autour du forage en dégageant la terre, en pompant l’eau et en sectionnant à chaque fois une partie du tube du forage.
Des citoyens de la région et d’autres localités du pays se sont mobilisés en prenant en charge financièrement les travaux de fonçage et en assurant la restauration des travailleurs et secouristes mobilisés dans cette opération de sauvetage supervisée par la protection civile.
Cette mobilisation a permis de creuser, en six jours, jusqu’à 30 mètres de profondeur et de dégager plusieurs centaines de tonnes de terre et de boue dans des conditions de sécurité assurées par la protection civile, a-t-on indiqué sur site. Un sapeur-pompier avait tenté samedi de retirer la victime sans succès.
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ALGER – La majorité des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé les banques à l’activation de mécanismes de lutte contre la bureaucratie et la facilitation de l’octroi de crédits aux investisseurs afin d’impulser l’investissement national.
Lors d’une plénière, tenue dimanche sous la présidence de M. Mouad Bouchareb et consacrée à la présentation du rapport de la Banque d’Algérie sur les évolutions financières et monétaires, les députés, dans leur majorité, ont mis en avant l’impératif de prendre des mesures et des dispositions pour mettre fin à la bureaucratie dans les banques, qui entrave « l’accès des investisseurs aux crédits afin de concrétiser leurs projets d’investissement ».
Ils ont préconisé également l’activation de mesures permettant l’entrée en vigueur de la finance islamique afin d’offrir aux investisseurs le choix de s’intégrer dans le système financier qui leur convient.
A ce propos, la députée Naima Djillali Aissa (FLN) a plaidé pour la lutte contre la bureaucratie dans les banques, la facilitation de l’accès des investisseurs aux crédits et la recherche des formules et mécanismes à même de faciliter, aux opérateurs économiques, les transactions financières.
Elle s’est interrogé pourquoi les banques tardent-elles à trouver des formules, notamment pour l’amélioration du climat d’investissement et l’adoption d’une stratégie de gestion claire et efficace.
De son côté, le député Abdelghani Ouicher (TAJ), a prôné la « démocratisation » des banques et la facilitation de son activité en vue d’encourager l’investissement, estimant que ces rapports financiers devaient être examinés par la commission des finances et du budget de l’APN pour se prononcer sur leur contenu.
Le député Benyoucef Zouani du même parti a estimé nécessaire l’adoption de la finance islamique dans les transactions bancaires, outre la révision des lois pour bien régir l’activité des établissements bancaires et financiers.
Par ailleurs, la députée Fatima Kerma (RND) s’est félicitée de la teneur du rapport de la banque d’Algérie, appelant à la régularisation de la situation du foncier et au soutien du matériel agricole en faveur des investisseurs pour améliorer la production.
Pour le député Mohamed Abdelhadi (indépendants), la lutte contre la bureaucratie initiée par certaines banques est impérative pour pallier toutes les lacunes et lever toutes les entraves, notamment à la demande de crédits par les investisseurs, relevant cependant un recul dans le recouvrement des crédits bancaires.
Par ailleurs, le député Mohamed Mokrane (front El Moustakbal) a appelé à la révision de la politique monétaire et économique de l’Algérie pour traiter la fragilité de l’économie nationale.
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BOUIRA- Onze (11) centres d’appui à la technologie et à l’invention (CATI) ont été créés en 2018 au niveau des universités et des entreprises, a indiqué dimanche Mohammed Sebbagh, responsable chargé des statistiques à l’Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI).« Le CATI constitue une bibliothèque digitale et électronique, un centre de formation et un centre d’appui aux affaires. En Algérie, nous en avons créé onze en 2018 », a expliqué à l’APS M. Sebbagh en marge d’une rencontre sur l’invention et la qualité des produits nationaux.
Ainsi, le nombre de CATI dont dispose l’Algérie à ce jour s’élève à 54 centres qui permettront d’améliorer les capacités et les compétences nationales dans le domaine de l’exploitation en ligne des bases et des banques de données sur les brevets et plusieurs millions de revues scientifiques et techniques disponibles à travers les différents réseaux de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), selon les détails fournis par M. Sebbagh.
Les centres d’appui à la technologie et à l’invention visent à encourager la politique de promotion de la compétitivité des entreprises du secteur industriel, particulièrement de la PME, et ils permettent aussi de stimuler l’innovation et le transfert technologique à travers principalement l’établissement de ces réseaux, en permettant ainsi l’émergence et le développement d’un marché de la connaissance, considéré comme le levier de la créativité entre le monde de la recherche et le secteur économique, a souligné le même responsable.
La création de ce genre de centres vise aussi à faciliter l’exploitation des bases de mise en oeuvre du projet CATI en Algérie qui comprend des informations d’ordre technique, juridique et commercial. « Ces centres visent à soutenir des activités liées au transfert technologique et à la formation, et ils rappellent, entre autres, l’existence de beaucoup de recherches et d’innovations qui ne sont pas exploitées par manque de coordination entre l’université et l’entreprise », a ajouté le responsable de l’INAPI.
Par ailleurs, l’INAPI a enregistré durant 2018 le dépôt de 5361 marques de produits industriels, soit 4349 marques nationales et 1012 marques étrangères, a ajouté M. Sebbagh.
Durant cette même période allant de janvier 2018 au 31 octobre de la même année, l’INAPI a reçu 533 dépôts de brevets d’invention, dont 141 classiques et 392 PCT (pour Patent Coopération Treaty), d’après les statistiques fournies à l’APS.
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GHARDAIA- Les potentialités agricoles dont jouit la région de Ghardaïa, notamment la filière des plantes aromatiques et médicinales (PAM), ouvrent des perspectives prometteuses » pour le développement économique local, a assuré dimanche la Conservation des forêts de la wilaya.
Les résultats enregistrés par les petits projets épars de jeunes agriculteurs, lancés ces dernières années à travers les différentes exploitations agricoles familiales dans la wilaya, « offrent la possibilité de trouver des alternatives économiques appropriées, tangibles et durables », a affirmé à l’APS le conservateur des forets, Mohamed Abbès.
Cultivée en étage dans les oasis de la wilaya, cette culture de PAM et autres plantes condimentaires est encore « timide » et destinée à la consommation locale mais offre des revenus supplémentaires aux petits agriculteurs locaux, estime le même responsable signalant qu’au total une vingtaine d’hectares est dédiée à cette culture de PAM et condimentaires.
Parmi les principales plantes aromatiques, condimentaires et médicinales cultivées dans la région de Ghardaia, on peut citer le géranium, la lavande, la rose, le moringa, la sauge, le thym, la verveine, la menthe et le safran, le romarin, l’Aloé verra, le persil, le basilic, la camomille, le figuier de barbarie ainsi que l’arganier à titre expérimental.
Près d’une centaine de jeunes agriculteurs de la wilaya ont exprimé leur engouement pour la culture des plantes aromatiques, condimentaires et médicinales, dans leurs exploitations, a fait savoir le conservateur des forets.
Cependant une production importante est assurée par les PAM spontanées, alors que celles cultivées contribuent très faiblement à la production, note M. Abbès, précisant que le ministère de l’Agriculture et la direction générale des Forets accorde une importance particulière pour tirer un meilleur profit de cette filière.
Des essais de culture de safran, de moringa, d’arganier, de figuier de barbarie et d’aloé verra à Berriane, Métlili, Mansoura et El-Menea ont donné des résultats probants, fait-il encore savoir.
L’Algérie, a-t-il dit, dispose d’un important patrimoine en plantes médicinales et aromatiques, dont plusieurs plantes endémiques que l’on peut exploiter à plusieurs fins: médecine traditionnelle, aromates, cosmétiques, conservation alimentaire, exportations de plantes brutes et d’huiles essentielles.
Insuffler une dynamique à la filière des PAM
Pour cela, le ministère de l’Agriculture a mis en place une stratégie visant à insuffler une dynamique au développement de la filière PAM, et à mettre à profit et de valoriser les potentialités agricoles de chaque région.
Cette stratégie consiste en la création d’associations spécialisées et des conseils professionnels des PMA dans chaque wilaya, afin d’encourager l’investissement dans cette filière et d’assurer une prise en charge en matière de formation et d’appui technique et scientifique en faveur des agriculteurs.
Le conseil professionnel des plantes aromatiques et médicinales de la wilaya de Ghardaia a été mis en place en attendant l’agrément, dans un but de préservation et d’extension des ressources végétales existantes ainsi que de valorisation de nouveaux produits.
Contacté à ce sujet par l’APS, les responsables du département de biologie et sciences de la nature de l’université de Ghardaïa estiment que le développement de cette filière de PAM, notamment dans la région de Ghardaïa, peut contribuer fortement à l’économie nationale et aux exportations hors hydrocarbure.
Ils ont, dans ce sens, mis en exergue la richesse de la flore de Ghardaia, déplorant toutefois l’absence de stratégie et réglementation de pratiques commerciales indispensables au développement de cette filière émergente, identifiée comme étant un segment à intégrer dans le développement agricole.
« Les plantes aromatiques et médicinales ont une grande capacité d’adaptation aux conditions climatiques, de développement sur des terres accidentées ou peu fertiles et de lutte contre la désertification », a fait savoir, de son côté, l’ingénieur en chef à la Direction des services agricole de Ghardaïa.
Pas moins d’une cinquantaine de plantes spontanées et sauvages se trouvant sur le territoire de la wilaya de Ghardaïa sont utilisées dans la pharmacopée, selon une étude faite par des universitaires de Ghardaïa, a précisé Mr. Khaled Djebrit.
Le secteur des PAM va connaitre un grand essor, a estimé M. Djebrit, précisant que le défi à relever pour développer cette filière est la conciliation entre le souci de conserver la biodiversité et protéger les ressources naturelles et le besoin de créer un environnement propice pour que les populations rurales puissent participer aux activités de croissance économique de la cueillette spontanées en milieu naturel.
« Il faut une règlementation et un suivi rigoureux pour assurer la réussite et atteindre les objectifs escomptés pour cette filière émergente, notamment par l’encouragement des investissements et assurer des formations au profit des agriculteurs, préconise-t-il.
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CONSTANTINE – Un réseau de trafic de drogue, composé de trois (3) individus, a été démantelé par les services de Sureté de la wilaya de Constantine, a-t-on appris dimanche de la cellule d’information et de communication de ce corps constitué.
Agissant sur informations indiquant des activités suspectes d’un groupe de personnes, les éléments de la sureté de wilaya sont parvenus, après l’exploitation des informations et l’approfondissement de l’enquête, à mettre hors état de nuire trois (3) individus, âgés entre 30 et 64 ans, qui étaient à bord de deux (2) véhicules à l’entrée de la ville de Constantine, a indiqué à l’APS, la même source.
La fouille des deux véhicules a permis de saisir 33 plaques de drogue totalisant 3,20 kg, minutieusement dissimulés, a fait savoir la même source, soulignant que le membre le plus âgé du réseau est issu d’une wilaya voisine.
Les personnes arrêtées ont été présentées devant les instances judiciaires pour « constitution et gestion d’un réseau de criminels actif dans le domaine du trafic », « détention et stockage de stupéfiants », ainsi que « exploitation de puces téléphoniques appartenant à d’autres personnes pour actes criminels ».
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LAGHOUAT- La pièce théâtrale « Caligula » de la troupe de l’Institut supérieur des métiers d’arts et du spectacle (ISMAS) de Bordj El-Kiffan d’Alger a remporté le premier prix Outarde d’Or des 5èmes journées du monodrame qui ont pris fin la soirée du samedi dans la wilaya de Laghouat.
L’Outarde d’argent a été décroché par une troupe tunisienne pour sa pièce « Audace », alors que le prix Outarde de bronze est revenu à l’association Derb-El-Acil de Laghouat.
Ali Kaboune, président de l’association « Derb El-Acil », partie organisatrice, a indiqué que cette édition, qui a connu une participation qualitative, a été marquée par « un haut niveau d’animation et d’émergence de nouvelles capacités théâtrales talentueuses augurant d’un avenir radieux dans ce domaine culturel ».
La cérémonie de clôture des journées du monodrame a donné lieu, outre l’animation d’une série d’activités, à l’adoption des recommandations, appelant à la promotion de cette manifestation à un festival maghrébin du monodrame, idée favorablement accueillie par le public venu nombreux assister à cette manifestation culturelle.
Cette 5ème édition a enregistré, cinq jours durant, l’animation des ateliers sur la préparation de l’acteur, l’animation, encadrés par des artistes, en plus de l’animation par des dramaturges et hommes de lettres des communications académiques sur le thème.
Pas moins de 165 participants, dramaturges et stagiaires, issus de différentes wilayas du pays, du Maroc, de Tunisie, et de Libye ont pris part aux 5èmes journées maghrébines du monodrame, qui ont eu pour cadre la maison de la culture Abdallah Benkeriou de Laghouat, à l’initiative de l’association locale des arts dramatiques « Derb El-Acil »
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ORAN – L’équipe de l’AS Sûreté nationale a été sacrée championne d’Algérie des échecs par équipes seniors-hommes, à l’issue de la compétition clôturée samedi soir au camp de jeunes de Mers El Hadjadj, dans la wilaya d’Oran.
La formation de l’ASSN s’est imposée avec un total de 8,5 points, remportant huit victoires et un nul durant les neuf rondes face au Sporting de Sidi Bel-Abbès et Béjaïa Club Echecs, qui terminent respectivement deuxième et troisième avec 8 et 7 points.
Les formations de l’AS Sûreté nationale, championne d’Algérie par équipes, et le Sporting Sidi Bel-Abbès, vice-championne, prendront part le mois de mars prochain, à Tunis, aux championnats arabes des clubs champions des échecs.
A l’issue de ce championnat, les deux derniers au classement, les clubs « El Manar » de Boussaâda et « Hilal » de Sidi Bel-Abbès ont été relégués en seconde division.
Cette manifestation sportive de cinq jours, organisée par la ligue de wilaya d’Oran des échecs, en collaboration avec la Fédération algérienne des échecs, a regroupé 90 échéphiles représentant 16 clubs de la division une.
Lors du tournoi national d’accession, qui a regroupé 13 clubs de la division deux, disputé du 13 au 17 décembre à Sidi Bel-Abbès, deux clubs ont accédé en division une. Il s’agit de l’Entente sportive de Tizi-Ouzou et du CE Constantine, rappelle-t-on.
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ENUGU (Nigeria) – L’USM Bel-Abbès a été éliminée de la Coupe de la Confédération africaine de football après sa défaite devant les Nigérians d’Enugu Rangers sur le score de 2 à 0 (mi-temps : 2-0), dimanche au stade Nnamdi-Azikiwe d’Enugu pour le compte des 16es de finale (retour) de la compétition. Les deux buts de la rencontre ont été inscrits par Bright Silas (6′ et 45’+1).
Accrochée à domicile lors du match aller (0-0), l’USMBA n’a pu réaliser l’exploit de revenir avec le billet qualificatif aux 16es de finale « bis » de la Coupe de la Confédération africaine de football.
Samedi, l’autre représentant dans cette compétition, le NA Husseïn-Dey, s’était qualifié pour les 16es de finale (bis) en battant sur le fil les Zambiens de Green Eagles 2 à 1 (aller 0-0).
Le tirage au sort de ce tour se déroulera le 28 décembre au Caire.
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TANGER (Maroc) – La JS Saoura s’est qualifiée pour la phase de poules de la Ligue des champions d’Afrique de football malgré sa défaite sur le score de 1 à 0 (mi-temps : 0-0) devant son homologue marocaine de l’IR Tanger, en match comptant pour les 16es de finale (retour) disputé dimanche au Grand-stade de Tanger. L’unique but de la rencontre a été inscrit par El-Ouadi (47′) pour l’IR Tanger.
La JS Saoura a terminé le dernier quart d’heure de la partie avec 10 joueurs suite à l’expulsion de Cherif Bouchiba (76′).
Lors de la manche aller disputée le 15 décembre au stade 20-Août-1955 de Béchar, les protégés de l’entraîneur Nabil Neghiz avaient pris le meilleur sur la formation marocaine (2-0).
Samedi, le CS Constantine s’était aussi qualifié pour la phase de poules de la prestigieuse compétition africaine grâce à sa victoire à Kampala sur son homologue ougandais de Vipers SC sur le score de 2 à 0 (aller 1-0).
Le tirage au sort de la phase de poules aura lieu le 28 décembre au Caire.
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ALGER – Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, a déclaré dimanche à Koweit qu’il restait « confiant » pour les fondamentaux du marché pétrolier suite à la dernière décision Opep-non Opep, indique un communiqué du ministère.
Interrogé par la presse en marge de la 101ème session du Conseil ministériel de l’Organisation des pays arabes exportateurs du Pétrole (OPAEP), le ministre a avancé que les effets du dernier accord Opep vont être positifs sur le marché: « Rappelez-vous qu’il a fallu un trimestre en 2017 pour avoir les effets escomptés des ajustements de fin 2016 ».
M. Guitouni a également précisé que « la production de l’Opep sera nettement inférieure comparativement au niveau de production d’octobre 2018 vu que 21 des 24 pays de l’Opep vont réduire volontairement leur production à partir de janvier et que certains vont réduire bien plus à cause des déclins naturels ou intentionnellement comme déjà annoncé par l’Arabie saoudite ».
« Nous allons nous revoir encore en avril pour évaluer les conditions du marché et examiner la possibilité d’agir en conséquence. Nous avons déjà démontré notre flexibilité et notre réactivité durant les 2 dernières années », a fait savoir le ministre.
Il a également fait valoir que la mise en oeuvre de l’accord Opep-non Opep va contribuer à équilibrer le marché.
« Ceci va aider les investissements et la croissance économique globale. Cela va surtout attirer les investissements dans la chaîne pétrolière de façon à pouvoir répondre à la demande à venir. Notre démarche est dans l’intérêt des consommateurs et des producteurs », a-t-il soutenu.
Le ministre a dans ce cadre souligné que le niveau de conformité moyen des pays Opep aux ajustements de la déclaration de coopération était de 115%.
Concernant l’Algérie, il a déclaré: « nous nous sommes toujours conformés à notre engagement et nous continuerons à nous conformer au nouvel accord ».
Pour rappel, l’Opep s’est mise d’accord début décembre avec ses partenaires, dont la Russie, pour réduire la production d’environ 1,2 million de barils par jour (mbj) à partir de janvier.
Lors de cette 101ème session du Conseil ministériel de l’OPAEP, les ministres ont examiné les conclusions et les recommandations des travaux des différentes commissions techniques, ainsi que l’évolution de la situation du marché pétrolier mondial.
En marge de cette réunion, M. Guitouni et le P-dg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, se sont entretenus avec le ministre du pétrole irakien, M. Thamir Ghadhban.
Les parties ont abordé les opportunités d’investissements dans les deux pays notamment dans l’exploration des hydrocarbures et ont également discuté de la possibilité d’associer Sonatrach dans le développement de gisements de pétrole et de gaz en Irak en tenant compte de son expérience dans ce domaine et du besoin de l’Irak dans le domaine des hydrocarbures.
Ils ont aussi abordé le développement des ressources humaines et les échanges entre les deux pays en matière de formation.
Pour rappel, les pays membres de l’OPAEP sont l’Algérie, l’Arabie saoudite, le Koweït, la Libye, le Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Qatar, l’Irak, la Syrie et l’Egypte.
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ORAN – La première opération d’exportation algérienne du rond à béton est prévue cette semaine à partir du port d’Oran, a-t-on appris dimanche auprès de la cellule de communication de l’Entreprise portuaire (EPO).
« La première cargaison de rond à béton destinée à l’exportation est en cours de chargement au niveau du port d’Oran, à destination du port de Houston aux Etats-Unis », a-t-on précisé de même source.
Quelque 10.000 tonnes de ce matériau de construction, provenant du Complexe d’aciérie « Tosyali » de Béthioua (Oran) seront transportées par le « Centirius », un vraquier de 180 mètres de longueur battant pavillon « Iles Marshall », a-t-on indiqué.
Ce navire est entré au port d’Oran, vendredi dernier, après avoir été affrété par la société de transport maritime de marchandises « CNAN Nord », filiale de la Compagnie nationale de navigation (CNAN Groupe).
Réalisée par la société turque de droit algérien « Tosyali Iron and Steel », l’aciérie « Tosyali » de Béthioua avait été mise en service en juin 2013.
Les prévisions de cette société tablent cette année sur un chiffre d’affaires de 180 milliards de dinars, contre 140 mds en 2017.
Selon les données de l’EPO, ce même complexe prévoit d’autres exportations en 2019 à raison de deux chargements mensuels à partir du port d’Oran.
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L’halitose de l’estomac est causée par un trouble du système digestif. C’est un type de mauvaise haleine qui est généralement plus difficile à contrôler, car il ne suffit pas de combattre les bactéries qui se trouvent dans la bouche.
Bien que cela n’indique pas toujours un problème sérieux, il est important d’identifier si cela a à voir avec une infection ou si c’est simplement le symptôme d’un manque du contrôle du pH de l’estomac.
Il existe plusieurs problèmes digestifs liés à la tendance à développer ce type d’halitose (mauvaise haleine). Bien qu’ils ne déclenchent pas toujours ce symptôme, il est important de les considérer comme une cause possible (ulcères, reflux gastro-œsophagien, déséquilibre bactérien, digestion lourde).
Vous souffrez de mauvaise haleine à cause d’un problème digestif ? Gardez à l’esprit ces remèdes naturels simples et commencez à la combattre afin qu’elle ne vous dérange plus.
Menthe
Cette plante médicinale a des propriétés digestives qui aident à contrôler la production excessive de jus acides et la croissance bactérienne. Son effet rafraîchissant aide à neutraliser la mauvaise odeur de la bouche et favorise la régulation du pH de la salive.
Ingrédients :
• 1 cuillère à café de menthe (5 g).
• 1 tasse d’eau (250 ml).
Préparation :
• Trempez une cuillère à café de menthe dans une tasse d’eau bouillante.
• Couvrez la boisson, laissez reposer pendant 10 minutes et égouttez.
• Prenez 2 ou 3 tasses d’infusion de menthe par jour.
Persil et vinaigre de cidre de pomme
En raison de sa chlorophylle riche, le persil est l’un des meilleurs remèdes pour contrôler l’halitose qui provient de divers problèmes digestifs. Dans ces cas, nous améliorons ses effets avec un peu de vinaigre de cidre de pomme, un ingrédient qui régule l’excès d’acidité dans l’estomac.
Ingrédients :
• 2 branches de persil.
• 1/2 tasse de vinaigre de cidre de pomme (125 ml).
Préparation :
• Faites tremper les branches de persil dans le vinaigre de cidre de pomme, pendant 10 ou 15 minutes.
• Retirez les branches de persil et mastiquez-les pendant 3 minutes.
• Répétez ce remède après chaque brossage de dents.
Eau chaude et citron
Le remède alcalin classique de l’eau chaude et du citron est toujours valable comme une solution naturelle pour les niveaux d’acide incontrôlés dans l’estomac.
Ingrédients :
• Le jus d’1/2 citron.
• 1 verre d’eau (200 ml).
Préparation :
• Diluez le jus d’un demi-citron dans un verre d’eau tiède.
• Consommez cette boisson le matin à jeun et dans l’après-midi.
Graines de fenouil
Ses propriétés aident à améliorer les processus digestifs et à réduire le risque d’altération des bactéries saines.
Ingrédients :
• 1 cuillère à café de graines de fenouil (5 g).
• 1 tasse d’eau (250 ml).
Préparation :
• Versez les graines de fenouil (zeriâte el besbas) dans une tasse d’eau bouillante et couvrez la boisson.
• Laissez reposer pendant 15 minutes et filtrez avec un tamis.
• Prenez jusqu’à 3 tasses de l’infusion de graines de fenouil par jour.
• Continuez jusqu’à ce que l’halitose soit guérie.
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Hydratez-vous régulièrement
Une baisse de seulement 2% de votre réserve en eau dans l’organisme entraîne une diminution des performances.
En effet, un manque d’hydratation, même léger, a des effets immédiats sur la capacité à se concentrer, à réagir vite et de façon appropriée, ainsi qu’à mémoriser. Donc, même si vous ne ressentez pas la soif, buvez tout au long de la journée afin de renouveler l’eau dans votre corps. La boisson idéale est l’eau. Buvez-en l’équivalent d’un petit verre toutes les heures. Soyez raisonnable avec le thé et le café : pas plus de 3 ou 4 tasses par jour. Riches en caféine, ils pourraient vous énerver et vous stresser inutilement.
Lexique culinaire
Dépouiller :
Retirer les impuretés et matières grasses qui surnagent à la surface d’une sauce, d’un bouillon, d’un potage…
Dessécher :
Sécher sur le coin du feu un appareil quelconque (pâte à choux, pommes duchesse…) en le travaillant sans arrêt à la spatule.
Détrempe :
Pâte obtenue par le mélange d’eau et de farine. Sert à faire le feuilletage.
Détremper :
Mélanger à la main la farine et l’eau, le lait ou les œufs.
Dorer :
Etendre la dorure au pinceau.
Dorure :
Œufs entiers battus, additionnés d’une goutte d’eau ou de lait. Peut se faire aussi avec deux jaunes d’œufs ou deux jaunes et un blanc.
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Par Brahim Maherzi
Les récents événements survenus au sein du FLN, ce parti auquel j’ai toujours appartenu, m’interpellent. Monsieur Djamel Ould-Abbès, l’atypique secrétaire général du parti, quitte subitement la scène politique et rentre chez lui. Il est remplacé par un directoire ayant à sa tête M. Moad Bouchareb, un jeune député de Sétif, devenu président de l’APN depuis peu et ce, après la destitution du président élu il y a un an, lâché par ses pairs et son parti.
Première décision du directoire: dissolution de toutes les structures du parti (bureau politique, comité central, mouhafadhate et kasmate).
Feuille de route annoncée : créer une instance exécutive chargée de préparer un congrès extraordinaire rassembleur d’où émergera une nouvelle direction élue démocratiquement avec un programme précis à appliquer.
Le nouveau coordinateur du FLN s’est vite attelé à la tâche d’autant que deux échéances électorales l’attendent à brève échéance où le parti aura son mot à dire : d’abord les élections sénatoriales, ensuite la présidentielle (si elle se tient !). Il a commencé par inviter un certain nombre de personnalités, ayant eu, par le passé récent, à influer le cours des événements au sein du FLN et qui en ont été éloignées pour diverses raisons.
Son objectif affiché : les consulter sur le devenir du parti et recueillir leur vision sur la manière de faire pour rassembler ses différentes factions qui se déchirent depuis des années au point d’affaiblir profondément le parti en le rendant impopulaire et sérieusement en danger malgré l’aura dont il jouissait par le passé. Son image s’est sérieusement dégradée ces dernières années le faisant passer d’un parti aux nobles idéaux au service des démunis, des travailleurs, et des classes moyennes, à un parti «beznassi» (affairiste).
Ce nouveau et jeune responsable, ayant tout de même à son actif des années de militantisme au sein du parti, je ne l’ai connu qu’en 2007 lorsque j’ai eu à diriger la campagne du FLN pour les élections législatives dans la 2e wilaya du pays : la wilaya de Sétif. Il était sur la liste du FLN dirigée alors par le membre du bureau politique Salah Goudjil. Elus tous deux haut la main avec d’autres, ils siégèrent ensemble à l’APN. Très dynamique, bon orateur, ses interventions pertinentes dans les débats ne passaient pas inaperçues, ouvrant à sa carrière politique des horizons prometteurs. Le moudjahid Salah Goudjil, compagnon de Mostefa Ben Boulaïd, ancien mouhafedh de Sétif et ancien ministre des Transports, passera, quant à lui, plus tard de l’ APN au Sénat, tout en se consacrant, sur le plan partisan, à partir de 2010, à son rôle de coordinateur des redresseurs au cours de deux étapes cruciales de ce mouvement.
Au FLN, les choses n’allaient pas bien du tout. Les textes fondamentaux du parti sont bafoués et remis au placard. De nouvelles pratiques contraires à l’éthique apparaissent. Les militants compétents et intègres sont peu à peu écartés au profit d’intrus, hommes d’affaires véreux et opportunistes de tous bords. Une crise s’installe et un mouvement de redresseurs composé de membres dissidents du comité central (dont j’ai fait partie)voit le jour en 2010. Son objectif : dénoncer publiquement la mauvaise gestion qui mène le parti à la dérive et œuvrer par tous les moyens légaux à le remettre sur les rails, en exigeant, pour commencer, la tenue d’un congrès extraordinaire pour élire une direction fidèle aux principes fondamentaux qui ont toujours guidé le parti.
Depuis cette date, le mouvement n’a pas cessé de crier haut et fort sa colère et sa totale désapprobation de la politique suicidaire menée par les dirigeants exécutifs du parti. Composé d’un petit nombre au départ, qui se réunissait à chaque fois chez l’un des membres, avant d’avoir un siège à Draria, à l’ouest d’Alger, il a pu, en un laps de temps, réaliser à travers les wilayas une formidable mobilisation des vrais militants qui partagent ses principes et sa vision et gagner la sympathie des citoyens intéressés par le sort du parti. Une structure parallèle très active se mit rapidement en place.
Cette mobilisation connut son apogée par l’organisation à Draria d’une conférence nationale du mouvement regroupant cinq cent cinquante délégués venus de toutes les régions du pays. Autorisée par les autorités publiques, elle bénéficia de la bienveillante et efficace protection des escadrons de la gendarmerie et de la police dépêchés sur les lieux pour empêcher toute perturbation de l’événement. La conférence fut largement couverte par tous les médias nationaux, y compris, pour la première fois, par la chaîne de télévision publique.
Pour nous, ce fut un événement historique puisque nous avons pu, à cette occasion, transmettre en direct, par l’image et le son, toutes nos propositions relatives aux nouveaux projets de loi en discussions menées par les pouvoirs publics (ceux relatifs aux partis, aux élections, à l’information, etc.) Ces projets, que nos experts et professeurs universitaires de renommée, faisant partie du mouvement, ont décortiqués à la loupe, faisaient l’objet de larges consultations nationales desquelles notre mouvement, non reconnu officiellement, était exclu!! Une consolation tout de même : les lois promulguées ont tenu compte de plusieurs de nos propositions !!
Sur notre lancée, face à l’entêtement de la partie adverse qui faisait la sourde oreille devant les importantes manifestations organisées devant le siège du parti à Hydra, manifestations mobilisant un nombre impressionnant de policiers et incommodant à notre grand regret les riverains, nous avons décidé de présenter, au nom du FLN, nos propres listes aux élections législatives toutes proches. Pressentant des débordements risquant de perturber gravement l’organisation de cette échéance si le FLN se présentait avec deux listes, monsieur Belkhadem a été obligé de prendre langue avec notre coordinateur Salah Goudjil pour trouver une solution. Ils finirent par convenir de fusionner les deux listes en une seule et classer les candidats selon le mérite et les chances de chacun.
Malheureusement, l’accord n’a pas été respecté en bout de piste. Par un tour de passe-passe, tous nos candidats, bien que minutieusement choisis et répondant amplement à tous les critères exigés, passèrent par la trappe au stade de la sélection finale opérée par la commission de monsieur Belkhadem, qui n’a retenu, finalement et à notre insu, que sa propre liste. Même ceux du mouvement qui ont tenu, malgré tout, à se présenter en candidats libres et qui ont mené une formidable campagne, soutenus qu’ils étaient par une large sympathie des électeurs, ont été au final injustement broyés.
Notons au passage que la machine broyeuse de cadres militants ne s’est pas limitée à l’époque de monsieur Belkhadem. Elle a fonctionné à fond du temps de ses deux successeurs avec plus d’arrogance et moins de finesse, M. Belkhadem cultivant l’image d’un homme bien éduqué et correct, respectueux des formes et des traditions, sachant reconnaître quand il faut ses erreurs et ses limites et se montrer parfois magnanime.
Quelque temps après, et suite à moult actions menées contre lui par le mouvement des redresseurs, il finit par être destitué démocratiquement par les membres du comité central, suite à un vote secret couvert en direct par l’ensemble des médias. Une première dans le pays ! Et pour être juste, il faut rendre hommage à M. Belkhadem qui a accepté de jouer le jeu de la transparence jusqu’au bout, alors que, statutairement, il n’y était pas obligé. Sûr sans doute du nombre de ses appuis dans la salle, il était convaincu qu’il l’emporterait aisément et le rendrait ainsi définitivement incontestable. Mais certains membres, dont quatre fidèles ministres, ont, contre toute attente, voté pour son départ. Stoïque, il accepta la défaite et redevint un simple militant du parti, attendant patiemment des jours meilleurs.
Lui succédant au pied levé au mépris des textes réglementaires, M. Ammar Saâdani nous a obligés à recourir à la justice qui nous a donné raison, en vertu d’un jugement prononcé en référé par le Conseil d’Etat (dont les décisions, il faut le rappeler, sont non révisables, définitives et sans appel conformément à la Constitution du pays). Mais, à notre grande surprise et celle de l’opinion publique en général, un tribunal de première instance passa outre et annula de fait le jugement du Conseil d’Etat, instance suprême dans ce genre de conflits ! Encore une première dans le pays !
Face à cette nouvelle adversité, nous n’avons pas baissé les bras pour autant. Nous avons donc continué à nous battre avec les moyens légaux dont nous disposions, et ce, jusqu’à la veille de la tenue du 10e congrès devant consacrer la «légitimité» d’une direction de fait qui a usurpé sa place à la tête du parti au mépris de ses textes statutaires et réglementaires. Ce jour-là, nous avons tenu une réunion importante au siège de notre permanence, une villa située en plein centre d’El-Biar sur les hauteurs d’Alger, pour annoncer notre position officielle relative au «congrès» devant se tenir le lendemain. Etaient présents sur les lieux plusieurs membres du comité central : hauts cadres du parti, ministres, sénateurs et députés. Le jeune Moad Bouchareb en faisait partie. Soutenu par d’autres députés, il croisait le fer avec M. Saâdani qui l’avait démis du poste de vice-président de l’APN. La presse nationale convoquée pour la conférence était présente en force ainsi que la police pour assurer l’ordre public.
Tous les membres de la Direction unifiée des redresseurs (une vingtaine composés d’anciens ministres influents, de membres du Parlement et de hauts cadres permanents du parti) étaient présents. Le bureau était composé de trois ténors du mouvement, rompus aux joutes politiques et largement médiatisés : Salah Goudjil, coordinateur et porte-parole officiel, Abada Abdelkrim et Abderrahmane Belayat. Les journalistes étaient impatients de connaître enfin les noms des contestataires importants dont la partie adverse n’a pas cessé de minimiser le nombre et la qualité.
Elle affirmait partout que la majorité des personnalités influentes du comité central sont de son côté et assisteront bien au «congrès», le reste, à ses yeux, n’étant qu’une minorité aigrie pesant peu dans la balance.
Le coordinateur ouvre la séance et me passe la parole pour lire la déclaration au nom des 111 membres du comité central qui ne reconnaissent pas le pseudo-congrès sur le point de se tenir et, par conséquent, déclarent réfuter à l’avance ses résolutions et la direction qui en émergera. Puis je passe à la lecture de la liste des signataires.
Au fur et mesure que j’égrenais un à un leurs noms dans un silence à couper le souffle, je voyais, à chaque fois que je levais la tête, les yeux grands ouverts des journalistes présents, surpris de découvrir que parmi les noms cités figurait la majorité des «grosses pointures du FLN» connues à l’échelle nationale et au-delà, ayant occupé, à un moment ou à un autre, de hautes fonctions au sein des institutions de l’Etat et/ou du parti. Cette majorité était censée participer le lendemain au congrès, selon les affirmations de ses organisateurs!!
Malheureusement pour nous et malgré l’absence remarquée des grosses pointures du FLN au «congrès», M. Saâdani fut conforté et renforcé dans son poste. Il continuera à gérer à sa guise les instances du parti sans être inquiété, en s’appuyant notamment sur de nouvelles mouhafadhate (une cinquantaine) qu’il a créées en un clin d’œil, jusqu’au jour où il surprendra son monde en annonçant sa démission inattendue, à l’ouverture d’une session du «comité central» à l’hôtel El-Aurassi, pour «maladie». Il laissera sa place (au mépris des procédures réglementaires encore une fois) à M. Ould-Abbès qui, coïncidence, a utilisé, plus tard, le même motif de la «maladie» pour expliquer son éclipse !!
Dernier baroud d’honneur des redresseurs quand même au lendemain de la clôture du «10e congrès» : convoqué de nouveau à El-Biar, la presse enregistre, comme déjà annoncé, notre ferme opposition à tout ce qui a émané de ce «conclave» : résolutions et direction. Pour nous, la légitimité reste et revient toujours à la direction issue du 9e congrès.
Pour la petite histoire, il faut noter, au passage, que la liste des membres du «comité central» émanant de ce «10e congrès» est restée secrète et n’a pas été, à ce jour, divulguée au public, contrairement aux traditions établies. Ceci conforte, à nos yeux, la justesse de la décision du nouveau directoire de dissoudre toutes les structures actuelles du parti et aller à un congrès extraordinaire.
Quelque part, bien que tardivement, on nous donne raison, puisque tel était l’objectif de nos revendications afin de repartir à zéro sur de bonnes bases.
Donc, en principe, le nouveau directoire se dirige, sauf imprévu, vers un congrès extraordinaire ! C’est bien et c’est là, pour rappel, le souhait de tous les vrais militants. Mais ne peut-on pas saisir cette occasion pour tout remettre à plat et aller enfin au fond des choses ? Je m’explique : le parti du FLN a vu le jour au lendemain de l’indépendance du pays en succédant au FLN historique et ce, en application des résolutions du congrès de Tripoli adoptées par la majorité des membres du CNRA. Plus d’un demi-siècle plus tard, le moment n’est-il pas venu pour dépoussiérer ce parti et lui faire subir un sérieux check-up et un véritable lifting ?
N’est-il donc pas opportun de profiter de la préparation de ce grand événement pour évaluer les étapes parcourues par le parti, étudier ses forces et ses faiblesses, ses réalisations et ses échecs, examiner ses positions par rapport à l’évolution de la société, peser les opportunités et les contraintes imposées par l’environnement, lui fixer, par voie de conséquence, des objectifs précis et lui tracer une véritable feuille de route pour les atteindre ? En filigrane, n’est-il pas temps de procéder à sa remise en cause pour aller, au-delà d’un simple redressement, à une véritable refondation et lui éviter une lente agonie souhaitée et voulue par ses détracteurs impatients de l’envoyer au musée de l’histoire ?
S’il doit avoir lieu, ce lifting doit être opéré par les véritables militants, structurés ou en dehors des structures actuelles. Ces derniers, très nombreux, sont restés attachés et fidèles au parti, mais, ne se reconnaissant pas dans la voie empruntée par ses trois dernières directions, ont préféré s’en éloigner momentanément ou en ont été brutalement écartés. Ils restent, malgré tout, profondément attentifs à l’évolution de la situation au sein de leur parti, qu’ils n’hésiteront pas à rejoindre le moment venu !
Si le principe d’aller vers la refondation est retenu, il faut alors se poser la question : que faire pour entamer et mener à bien cette importante opération ?
Monsieur Moad Bouchareb répète dans ses déclarations qu’il n’est pas pressé de tenir ce congrès, l’important pour lui étant de bien le préparer, indépendamment des prochaines échéances électorales. C’est une résolution sage de sa part. Garantir, en effet, un bon congrès qui remet une fois pour toutes et pour longtemps le parti sur des rails solides implique des actions salutaires menées avec courage, prudence et patience.
Quelles sont à mon humble avis ces actions ? Il s’agirait en premier lieu de bien choisir les membres de l’instance exécutive. Elle doit être bien équilibrée dans la représentation des différentes sensibilités et étoffée surtout de militants ouverts au dialogue, aptes à analyser, à critiquer et à anticiper sans perdre de vue les objectifs à atteindre. Pour ce genre de profils, le choix est aisé vu la pépinière de cadres à la disposition du parti pourvu qu’ils soient convaincus de la démarche et des bonnes intentions des responsables !!
Ensuite, il s’agirait de procéder à une véritable opération de restructuration de la base qui a été terriblement malmenée ces dernières années, au point qu’on a assisté à des désertions massives de militants sincères de plusieurs kasmate. Celles-ci ont été infiltrées par des opportunistes, affairistes et arrivistes sans scrupules qui se manifestent surtout à l’occasion des élections, où l’argent coule à flots, à la recherche de profits personnels et de postes à même de servir leurs intérêts.
La supervision de cette opération de restructuration par les membres de l’instance exécutive constitue la pierre angulaire de tout l’édifice. Elle doit s’appuyer sur des cadres connus pour leur compétence et leur intégrité (ils sont nombreux et il suffit de les solliciter!) qui s’impliqueraient à fond, aidés en cela par des militants connus et reconnus, ayant une parfaite connaissance de la réalité locale.
Certes, ce ne sera pas une opération facile, loin de là: les opportunistes, tapis dans l’ombre ou s’affichant outrageusement, ne vont pas désarmer facilement, surtout que les registres des militants dans beaucoup de kasmate ont fait l’objet de manipulations ces dernières années et des cartes d’adhérents ont été bradées et distribuées à tort et à travers. Dans certains cas, il s’agira en quelque sorte de repartir à zéro en étudiant minutieusement les documents officiels au niveau des mouhafadhate et kasmate et recourir, si nécessaire, aux méthodes classiques d’adhésion et de réadhésion en s’appuyant sur l’avis éclairé des plus anciens.
Une fois cette opération — ô combien ardue, complexe et difficile — menée à bien avec courage, persévérance et patience, on passe à la phase suivante, à savoir l’élection des délégués au congrès. Ce sont eux qui auront, il faut le rappeler, la lourde mission d’enrichir et d’adopter les projets de résolutions du congrès et d’élire la direction qui sera chargée de veiller à leur application. Dans cette opération, une attention toute particulière doit être accordée au respect des critères de candidature et des procédures de vote.
À préciser qu’à côté des délégués élus, les membres du comité central élus par le 9e congrès doivent participer de plein droit à ce prochain congrès extraordinaire.
Parallèlement à ces actions sur le terrain, une commission nationale se penchera sur la préparation des documents et projets de résolutions à présenter au congrès après récolte et prise en compte des enrichissements pertinents proposés par la base, consultée une fois structurée bien sûr (projets relatifs notamment aux aspects idéologiques, politiques, économiques, culturels, sociaux, statutaires, etc.).
La mission de cette importante commission est de regarder vers l’avenir en l’anticipant : où va l’Algérie ? Quels défis attendent le pays ? Comment va évoluer sa société dans un monde qui ne pardonne pas aux faibles ? Quels sont les enjeux stratégiques à prendre en compte ? Comment et avec quelles forces accompagner la population pour lui éviter les écueils et les dangers qui la guettent ? Comment faire pour assurer à ses enfants un avenir prometteur bâti sur la justice, le travail et la rigueur ? Quel système de gouvernance proposer ? Quelles couches de la population le parti doit-il cibler en premier ? Quelles démarches retenir et comment y procéder, etc. ?
En un mot, il s’agira pour cette commission d’élaborer une véritable stratégie à long terme tenant compte d’un maximum de paramètres collant au plus près de la réalité. Cette stratégie se traduira par des opérations planifiées à moyen et court terme avec la mise en place d’un système d’évaluation et de contrôle permettant de vérifier, à chaque étape, qu’on tend toujours vers les objectifs tracés et rectifier, si nécessaire, à temps, la trajectoire.
Tout le long des phases de la préparation du congrès, des instructions claires et précises allant jusqu’aux détails, doivent être données à tous les échelons et leur application suivie à la lettre et contrôlée, étape par étape. La réussite d’un véritable congrès consacrant la refondation du parti — au lieu de l’envoyer au musée de l’histoire, comme ne cessent de le souhaiter ses adversaires de tous bords — est à ce prix. En un mot, il y va de son devenir et, quelque part, de celui du pays.
Dans tous les cas, l’Histoire retiendra le nom du principal artisan de l’œuvre accomplie au vu du résultat obtenu : musée, simple redressement ou véritable refondation !
B. M.
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ALGER – Deux (02) personnes sont décédées par asphyxie suite à l’inhalation du monoxyde de carbone (CO) émanant d’un chauffe bain, samedi soir à Rais Hamidou (Alger), a-t-on appris dimanche des services de la protection civile de la wilaya d’Alger.
Les services de la protection civile ont enregistré, samedi, la mort de deux (02) personnes, un homme et son épouse, âgés respectivement de 30 et 26 ans, décédées asphyxiées par le CO émanant d’un chauffe bain à l’intérieur de leur domicile à la commune de Rais Hamidou (Est d’Alger), a précisé à l’APS le lieutenant, Sadek Kamel.
Les corps sans vie des deux victimes ont été transférés à la morgue de l’hôpital de Bainem, ajoute la même source.
Rappelant la nécessité de faire preuve de vigilance concernant ce type d’accidents, M. Sadek a appelé les citoyens à respecter les normes de sécurité lors de l’utilisation des équipements fonctionnant au gaz et de les contrôler périodiquement afin d’éviter des accidents similaires.
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