(B2) Un module de formation « niveau2 » vient de débuter en Italie le 8 octobre pour des garde-côtes et des marins libyens
(crédit : EUNAVFOR Med / Sophia)
Organisé par la marine italienne, dans le centre de formation de la marine italienne à La Maddalena, ce nouveau module durera huit semaines jusqu’au 30 novembre 2018 et concerne 69 stagiaires. Il se compose d’un « cours d’officier de pont » et de « cours de préposé à la maintenance ». L’objectif — selon les informations communiquées par le QG de l’opération à Rome —, est de fournir aux garde-côtes libyens les connaissances et la formation sur l’activité générale à bord d’un navire de surveillance en mer ainsi que des leçons axées sur les droits de l’Homme, les premiers secours, la politique d’égalité des sexes et des rudiments linguistiques en anglais (1).
305 garde-côtes formés au total
Avec cette nouvelle formation, et celle assurée cet été par la marine espagnole (lire : Formation terminée pour 26 marins et garde-côtes libyens), 305 membres des gardes-côtes libyens et de la marine auront été formés par l’opération Sophia / EUNAVFOR Med. On se rapproche ainsi de l’objectif des 500 personnes formées (normalement prévu pour fin 2017), mais très lentement. A noter que d’autres modules de formation supplémentaires vont être organisés ultérieurement, en Croatie notamment, en Grèce peut-être.
Une lenteur expliquée par plusieurs facteurs
A cette lenteur, plusieurs raisons cumulées : 1° la difficulté de trouver des noms de garde-côtes (ce sont les Libyens qui les fournissent), 2° la procédure de vérification (veting) qui a été renforcée (elle dure 7 semaines) ; 3° les difficultés internes aux Européens notamment pour savoir qui financerait cette formation. La question de savoir s’il était possible de donner un per diem (indemnité journalière) aux Libyens en formation (une revendication des Libyens) a notamment été délicate à résoudre. Finalement un accord s’est fait entre les États membres sur ce point, mais sur la base de contributions volontaires de plusieurs États membres, et non sur la base du budget commun de la mission…
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) La plupart des garde-côtes et marins libyens ne maitrisent pas l’anglais, qui est la langue couramment usitée sur mer, dans la marine marchande. Ce qui est à l’origine de plusieurs problèmes ou quiproquo. Lire : Quand les garde-côtes libyens et les ONG interviennent en même temps, c’est le bazar
(B2) Trois noms restent en lice pour le prix Sakharov 2018. Leurs combats touchent à ce que l’Europe a de plus cher : la liberté de penser et de s’exprimer.
Réunion en comité joint AFET / DEVE / DROI. Vote des trois nominés pour le Prix Sakharov pour la liberté de pensée 2018 © Parlement européen
Attribué chaque année depuis 1988 par le Parlement européen, ce prix récompense les hommes et femmes qui défendent les libertés fondamentales. Dix candidats, proposés par les différentes groupes politiques, étaient soumis au vote des députés des commissions Affaires étrangères, Développement et de la sous commission Droits de l’Homme, mardi 9 octobre. Le lauréat sera désigné le 25 octobre par la conférence des présidents du Parlement et le prix remis solennellement le 12 décembre, lors de la session plénière, à Strasbourg.
Les ONG sauvant des migrants en Méditerranée. A savoir, Proactiva Open Arms, SOS Méditerranée, Médecins sans frontières international, Sea-Watch, Sea Eye, Jugend Rettet, Lifeline, MOAS, Save the children, PROEM-AID et Boat refugee foundation. Depuis 2015, ces ONG mènent des opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée pour tenter de sauver la vie de réfugiés qui tentent de rejoindre les côtes de l’UE. Proposées par les groupe S&D et les Verts.
Oleg Stentov. Le réalisateur de film ukrainien purge une peine de 20 ans de prison pour avoir « comploté des actes terroristes » contre la règle « de facto » russe en Crimée. Il est devenu le symbole de dizaine de citoyens ukrainiens illégalement arrêtés et condamnés à de longues peines de prison par les forces d’occupation russes dans la péninsule de Crimée. Proposé par le groupe PPE.
Nasser Zefzafi. Activiste marocain, dirigeant de Hirak, un mouvement de protestation dans la région du Rif au Maroc, luttant contre la corruption, l’oppression et les abus de pouvoir, il a été condamné à 20 ans de prison pour «complot contre la sécurité de l’État». Proposé par le groupe GUE et 39 autres députés.
(E.S.)