L'International Foundation for Science (IFS) s'interroge sur l'avenir des jeunes chercheurs du Sud global après plus d'un demi-siècle d'engagement à leurs côtés. Quelles sont les opportunités qui se présentent ? Quels sont les défis du développement des capacités de recherche pour les jeunes chercheurs du Sud global ? Pendant trois jours, du 24 au 26 février 2025, des acteurs clés du monde de la recherche, des décideurs politiques, des bailleurs de fonds et des institutions académiques tentent de répondre à ces préoccupations.
« Nous voulons documenter ce que nous avons accompli, ce que nous aurions pu faire et, avec les interventions d'institutions internationales de soutien à la recherche, explorer quels modèles alternatifs peuvent être développés pour préserver ce type de financement à l'avenir. Ce que nous recherchons, ce sont des recommandations concrètes pour le futur et des modèles alternatifs viables », déclare Professeur Patrick Van Damme, Directeur intérimaire de l'IFS.
Fondée en 1972, l'IFS est une organisation non gouvernementale basée en Suède qui favorise la recherche originale et le développement scientifique dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Depuis sa création, elle a octroyé des milliers de bourses pour un financement total de plus de 100 millions d'euros. Cependant, elle se trouve confrontée à un environnement de financement de plus en plus incertain.
Cet atelier vise à dresser un bilan des initiatives passées et actuelles en matière de formation et de soutien aux jeunes chercheurs, à identifier les besoins et défis futurs pour garantir un développement scientifique autonome et durable, et à proposer des pistes d'actions afin d'accroître l'implication des chercheurs du Sud global dans les politiques scientifiques et les financements internationaux.
« C'est un peu dommage que la Suède n'ait pas pu trouver d'autres partenaires pour l'accompagner dans cet effort qui a démarré en 1972. L'un des grands défis est que les États doivent réfléchir à retenir leurs cadres supérieurs, y compris les ingénieurs et les médecins. Si une politique adéquate n'est pas mise en place, tôt ou tard, des opportunités ailleurs leur permettront de quitter le pays. » – Professeur Brice Sinsin, Ancien Recteur de l'Université d'Abomey-Calavi et boursier de l'IFS.
L'ancien recteur de l'Université d'Abomey-Calavi (Bénin) a salué la création de l'Agence béninoise de la Recherche et de l'Innovation (ABRI). « Nous comptons énormément sur ce genre d'institution pour que les jeunes puissent trouver du financement pour leurs recherches. Mais au-delà, lorsqu'on a le doctorat, il faut réussir à se battre pour soumettre des projets bancables et faire venir des ressources dans son laboratoire afin de mettre en oeuvre les hypothèses et les questions de recherche que nous nous posons. »
L'atelier, qui se clôturera le 26 février 2025, aboutira à des recommandations concrètes, ouvrant ainsi la voie à de nouveaux financements. Un appel sera également lancé aux décideurs pour qu'ils prennent en compte les défis liés à l'accompagnement des jeunes chercheurs, avant que ceux-ci ne soient tentés ou contraints d'aller chercher des opportunités pour poursuivre ailleurs leur carrière scientifique.
Contact presse : imosciencesafrica@gmail.com
La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) de l'UEMOA et l'Autorité de Régulation du Système de Récépissés d'Entreposage (ARRE) ont présenté, au cours d'un panel sur le thème : “ Promouvoir le SRE pour le développement des bourses de matières premières agricoles ”, le lundi 24 février 2025, l'état d'avancement de l'opérationnalisation de la BMPA CI.
La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) de l'UEMOA et l'Autorité de Régulation du Système de Récépissés d'Entreposage (ARRE) ont rappelé au cours de ce panel, les principaux objectifs de l'Etat de Côte d'Ivoire à savoir : (i) transformer structurellement l'économie ivoirienne ; (ii) mettre en place un mécanisme transparent de fixation des prix des produits agricoles ; (iii) mieux rémunérer les producteurs et (iv) stimuler la production. Le Pr Justin KOFFI a souligné l'importance du Système des Récépissés d'Entreposage dans le dispositif de la Bourse des Matières Premières Agricoles. Il a fait le point des entrepôts certifiés par l'ARRE qui peuvent accueillir environ 350 000 tonnes de produits. Il a encouragé les partenaires financiers internationaux et le secteur privé ivoirien à investir dans l'industrie de la Logistique d'Entreposage dont les besoins pour la Côte d'Ivoire s'élèvent à environ 5 milliards d'euros. Les principaux entrepôts sont localisés dans les chefs-lieux des principales zones de production et dans les zones portuaires notamment à Abidjan et à San Pedro. Ce secteur représente un marché mondial évalué à 549 milliards de dollars en 2025 et offre un potentiel de création de milliers d'emplois.
Dr Edoh Kossi AMENOUNVE a indiqué lors du panel que la BRVM agit comme « Assistant Technique » de l'Etat de Côte d'Ivoire qui lui a également confié la gestion de la BMPA pendant la phase pilote qui durera 24 mois. Une étude de faisabilité a été réalisée, le cadre réglementaire élaboré et l'architecture du marché arrêté conformément aux standards internationaux. Le projet est désormais entré dans sa ligne droite pour un démarrage des opérations du marché dans les prochains mois une fois les premiers acteurs agréés. Pour le lancement de la BMPA-CI, le Gouvernement ivoirien a fait le choix de la Noix Brute de Cajou (premier producteur mondial avec en moyenne 1 050 000 Tonnes au cours des 5 dernières années) et la Noix de Cola (premier producteur mondial avec en moyenne 250 000 Tonnes au cours des 5 dernières années) et du Maïs, au nombre des productions agricoles stratégiques pour l'industrialisation et les enjeux de la souveraineté alimentaire.
Les échanges ont aussi porté sur la nécessité de former tous les acteurs, de sensibiliser les filières et les producteurs sur l'importance de cette bourse pour eux et pour l'économie ivoirienne. Les investisseurs internationaux, africains, régionaux et nationaux ont également été invités à s'intéresser à ce nouveau marché qui présente de nombreuses opportunités. Les participants ont salué la vision éclairée du Gouvernement ivoirien sous le Haut Leadership de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République, qui veut faire de l'agriculture, le moteur de transformation de l'économie ivoirienne.