Les populations du quartier Cococodji et les éléments de la police républicaine de Pahou se sont affrontés, ce lundi 09 juillet 2018, sur la voie inter-Etats Cotonou-Lomé. Motif de ce mouvement d'humeur, aucun conducteur de taxi-moto en provenance de Cotonou, ne doit traverser le carrefour Hêvié en direction de Ouidah en uniforme ‘'jaune''. C'est ce qui a constitué la pomme de discorde entre les conducteurs de Cococodji et les forces de l'ordre ce lundi matin. Plusieurs arrestations ont été opérées dans le rang des conducteurs de Zém.
La circulation a été bloquée sur la voie Cotonou-Lomé est bloquée avec des pneus enflammés.
F. A. A.
Constitution du Bénin : une révision impossible ? Tel est le thème de l'entretien avec le député Nassirou Bako Arifari, l'un des porteurs du projet d'amendement de la loi fondamentale. Invité sur l'émission Zone Franche de ce dimanche 8 juillet 2018, l'honorable Bako Arifari s'est prononcé sur plusieurs sujets d'actualité dont le vote de l'Amendement de la constitution.
« On ne prend pas cette responsabilité sans mesurer tous les risques. Nous avons pris la mesure des propositions et nous avons analysé pour voir si elles rencontrent l'intérêt de la population » a déclaré l'honorable Nassirou Bako Arifari. Selon lui, « par rapport au 4 avril 2017, c'était un projet gouvernemental alors ici c'est une initiative parlementaire. Et là il y a une avancée ». Il soutient que c'est un atout pour le gouvernement d'avoir une majorité au parlement. « Lorsqu'un gouvernement a une majorité à l'Assemblée cela favorise le vote de ses lois. Cela aide aussi à porter les lois pour aider le gouvernement à avancer dans ses réformes », affirme-t-il. Le député estime que sur la question de la représentativité des femmes à l'Assemblée, « il y avait les années passées des initiatives pour aider à augmenter le nombre de femmes au parlement. Il y a eu plusieurs propositions de lois sur le parité mais rejetées par les députés ». Mais ajoute-t-il, « On se retrouve dans certaines situations surtout lorsque le Bénin participe à des rencontres internationales. Il arrive parfois que la délégation soit renvoyée, ou peut-être le Bénin est lésé à cause soit l'absence de femmes ou leur faible représentativité dans la délégation ». Aussi, explique-t-il qu'à l'internationale « il y a le protocole de Maputo qui prévoit de prendre des dispositions pour assurer la représentativité des femmes dans les instances politiques ». C'est au vue de ces réflexions dira-t-il « que nous avons réfléchi à la proposition››. Pour la proposition d'amendement relative à la peine de mort, « nous avons signé plusieurs protocoles et le code pénal a pris cela en compte. Et pour éviter qu'il y ait un délit un jour, il faut constitutionnaliser », précise-t-il. C'est pour préserver un retour en arrière que « nous avons voulu constitutionnaliser », assuré M. Bako.
Par rapport à la Cour des comptes, « il y a une disposition qui impose dans l'espace UEMOA la création de cette Cour et c'est le Bénin seul qui n'est pas en règle », fait remarquer le député. Il explique l'importance de cette institution par le fait que « lorsqu'on aura une Cour des comptes, c'est les juges qui procéderont systématiquement à la vérification des fonds gérés dans toutes les administrations. Là, s'il y a mauvaise gestion, il ne faut pas attendre les audits pour sanctionner. Ce sera systématique ». A en croire Bako Arifari, par rapport à la proposition relative au regroupement des élections, « Il y a deux ans, le ministre Komi Koutché avait déclaré que les élections législatives, municipales et présidentielle ont couté 57 milliards FCFA à la nation ». Pour lui, les dernières législatives ont couté environ 8 milliards FCFA et pour les municipales, environ 9 milliards FCFA et la présidentielle a couté 9 milliards FCFA. « On dépense au moins 10 milliards FCFA par élections », déplore-t-il. Il ajoute que « sur les dix prochaines années, il y aura élections presque chaque année. Cela pose un problème pour notre pays et nous avons pensé qu'il faut passer à un regroupement. Ainsi, tous les cinq ans, on fait les élections groupées ». Et pour cela, confie le député, « il y a un mandat qui évolue en solo et c'est la législative et il faut l'harmoniser pour arriver à cinq ans ». Le député estime que pour réussir l'harmonisation, il faut prendre des mesures. « On a donc proposé des dispositions transitoires pour y arriver. On fait une élection en 2019 pour 7 ans », affirme-t-il. Il confirme par ailleurs que « l'une des grandes motivations ayant poussé vers les amendements, c'est la participation des femmes en plus la Cour des comptes. Les autres sont des mises en conformité ».
Le détour
Tout semble clair avant que les députés ne s'engagent dans le processus. Selon le député Nassirou Bako Arifari, « dans les débats parlementaires, la minorité reconnaît la pertinence des propositions. Ils ont estimé qu'il y peut y avoir anguille sous roche. Ils ont proposé qu'on attende encore ». Il ajoute par ailleurs que « nous ne pouvons pas leur dénier ce doute. La démocratie c'est une question de majorité et de minorité ». L'ancien ministre des Affaires étrangères de Boni Yayi explique que « pour le premier vote, nous avons eu les ¾. Il s'agit d'une très grande victoire. L'article 157 de la constitution prévoit que lorsque les ¾ sont acquis, il y a deux procédures. Soit on s'arrête là et on demande au chef de l'Etat puisque c'est lui qui peut avoir l'initiative de référendum de consulter le peuple. Nous avons poursuivi pour avoir les 4/5 mais nous ne l'avons pas. Il s'agit maintenant de donner l'opportunité au chef de l'Etat d'avancer ou de laisser ». Selon lui, le Bloc de la majorité parlementaire a toujours collaboré avec la minorité. « Chaque fois que nous proposons une loi nous envoyons après examen à la minorité. Nous l'avons fait plusieurs fois. Sur des questions d'intérêt national, il n'y a pas une affaire de majorité ni de minorité », déclare-t-il. Il dit être surpris de n'avoir pas été accompagné par leurs collègues de la minorité parce qu'ils craignent ce qu'il y a derrière. Il dit n'avoir pas de garantie pour celui qui, sur la base des suspicions, ne semble pas rassuré des arguments qui sous-tendent les propositions. Aussi, soutient-il que « nous ne pouvons pas parlé des élections groupées dans le code électoral, nous ne pouvons pas augmenter le nombre des 24 femmes sans la constitutionnalisation ».
La suite de la procédure
« Notre proposition au chef de l'Etat est qu'il aille au référendum. Lorsque le chef de l'Etat prendra les propositions, il peut décider qu'on y aille ou qu'on attende d'abord », estime-t-il. Pour lui, « nous n'étions pas dupe en engageant le deuxième vote. Nous avons voulu aussi confirmer les trois quarts. Et nous l'avons eu. C'était un test de confirmation et de renforcement des liens au sein du BMP ». Maintenant, le député pense que « si on va devant le peuple et il approuve par un « OUI » massif, le peuple aurait confirmé notre proposition. Mais si le peuple refuse par un « NON », c'est encore un message fort lancé aux politiques de la majorité ». Néanmoins, Nassirou Bako Arifari martèle, « nous allons nous engager correctement pour le référendum ». Puisque, « lorsqu'il y a la volonté d'avancer, il n'y a aucun obstacle ». Au regard des dispositions réglementaires existant, ne favorisant pas un référendum de si tôt, il pense que « si le chef de l'Etat prend la décision d'organiser les élections, il reviendra à l'Assemblée en son temps, de faire le débat et on appréciera les implications pour voir dans quelle mesure répondre aux attentes du peuple ». A l'en croire, « lorsqu'on s'engage en politique, on est prêt à prendre aussi des risques. Si le chef de l'Etat est convaincu de la proposition et de son importance pour le peuple, il n'est pas question de ne pas prendre des risques ». Il rappelle par ailleurs que, « Ce n'est pas de manière délibérée que nous nous sommes engagés dans ces amendements. C'est au regard de revoir le quota des femmes dans le code électoral. Et c'est parce que nous sommes confrontés à cette situation qu'on a pris l'option des amendements ». L'honorable Nassirou Bako Arifari estime que « c'est une chance pour notre démocratie d'aller au référendum et que le peuple nous accompagne de nouveau ».
G. A.
Le Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd'hui son nouveau cadre de partenariat avec le Bénin pour la période allant de juillet 2018 à juin 2023. Ce cadre présente la stratégie poursuivie par la Banque en vue d'aider le pays à atteindre les objectifs de développement définis dans le Programme d'action du gouvernement 2016-2021.
« Ce cadre de partenariat soutiendra les efforts du Bénin pour relever son niveau de développement économique et de bien-être social. Il cible des résultats à fort impact et aidera à exploiter les synergies au sein du Groupe de la Banque mondiale en utilisant au mieux les initiatives spéciales actuelles, en maximisant les financements au service du développement et en collaborant avec d'autres institutions internationales pour mettre à profit leurs avantages comparatifs respectifs », souligne Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin.
Le nouveau cadre de partenariat-pays s'articule autour de trois axes principaux : i) la transformation structurelle pour accroître la compétitivité et la productivité ; ii) le renforcement du capital humain et iii) l'amélioration de la résilience et la réduction de la vulnérabilité aux catastrophes et aux changements climatiques.
Il s'agit plus précisément de soutenir la croissance économique rapide du Bénin en favorisant la productivité agricole, en améliorant la pérennité des infrastructures (électricité, eau et assainissement, économie numérique), en renforçant la gouvernance en matière de gestion des finances publiques et en contribuant à l'instauration d'un environnement plus favorable aux investissements et à la compétitivité du secteur privé.
S'agissant des investissements dans le capital humain, la nouvelle stratégie s'attachera à améliorer la qualité et la pertinence du système éducatif et des formations professionnelles afin de renforcer l'emploi, à soutenir la mise en place de systèmes de santé et de retraite accessibles à tous et à consolider les systèmes de protection sociale. Enfin, elle permettra d'améliorer la résilience du pays aux chocs de nature économique ou climatique, à l'échelle locale et nationale.
Le nouveau cadre de partenariat avec le Bénin a été élaboré conjointement avec la Société financière internationale (IFC) et l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), deux entités du Groupe de la Banque mondiale qui se consacrent au développement du secteur privé et dont les activités respectives seront complémentaires de celle de la Banque mondiale. L'IFC cherchera en priorité à favoriser une croissance durable au bénéfice de tous, ainsi que la compétitivité et l'emploi, en ciblant principalement les secteurs de la finance, de l'énergie, des télécommunications et de l'agro-industrie. Quant à la MIGA, elle s'attachera à mobiliser des investissements étrangers durables au Bénin grâce à ses produits d'assurance contre le risque politique.
« Le programme d'activités prévues dans ce cadre de partenariat-pays est parfaitement en phase avec les priorités de l'Association internationale de développement (IDA-18), qui sont également des enjeux essentiels pour le Bénin, à savoir les questions de genre et d'égalité femmes-hommes, le changement climatique, l'emploi et la transformation économique, la gouvernance et les institutions, et la fragilité », ajoute Pierre Laporte.
Le ministre d'Etat chargé du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, a procédé au lancement officiel de la flotte Bénin-Taxi, ce samedi 07 juillet 2018, à Parakou. La couverture du département du Borgou et des autres localités du Bénin est une priorité au gouvernement qui prend ainsi corps à travers l'opérationnalisation de la flotte dans la ville de Parakou.
Selon le ministre d'Etat chargé du Plan et du Développement, l'extension de la flotte Bénin-Taxi à Parakou s'inscrit dans la droite ligne du combat pour la modernisation des villes béninoises et l'amélioration des conditions de leurs populations. Après l'étape de Parakou, le projet sera bientôt étendu dans les villes de Porto-Novo, Abomey, Bohicon, Ouidah, Allada, Abomey-Calavi et Natitingou, a annoncé Bio Tchané. Pour lui, le souci majeur du gouvernement est de doter toutes les grandes villes de moyens de transport urbain modernes et infrastructures adéquates.
Le maire de la ville de Parakou, Charles Toko, s'est réjoui du choix porté sur Parakou dans le cadre de l'extension du projet.
Pour le préfet du Borgou, Djibril Mama Cissé, le démarrage des activités de la flotte automobile Bénin-Taxi à Parakou intervient dans un contexte de besoin croissant et manifeste de mobilité. Il invite la population à soutenir l'initiative, en empruntant quotidiennement les véhicules mis à sa disposition pour ses courses.
Le projet Bénin-Taxi est une idée du chef de l'Etat, Patrice Talon, a rappelé le directeur général du Centre de partenariat et d'expertise pour le développement durable (Ceped), Seïbou Assan. Ce projet explique-t-il, a démarré le 3 juillet 2017 à Cotonou, avec un total de 300 véhicules acquis par l'Etat béninois. Les véhicules acquis ont été confiés à des artisans, en vue d'améliorer la mobilité urbaine. « L'objectif est d'offrir aux populations des grandes villes et aux visiteurs du pays, un mode de transport urbain sécurisé, confortable et à un prix abordable », a précisé le directeur général du Ceped.
Après une année d'activité, le projet Bénin-Taxi a déjà impulsé un changement dans les habitudes locales de consommation en matière de transport urbain, à souligné Séïbou Assan. Outre les emplois directs et indirects créés, qu'il a générés, le projet a également contribué à accroître l'attractivité touristique. Le directeur du Ceped a exprimé sa gratitude au préfet du Borgou et au maire de Parakou, pour leur implication dans le plaidoyer qui a abouti à l'extension de la flotte Bénin-Taxi à la ville.
Cette cérémonie de lancement de Bénin-Taxi à Parakou, a également connu la présence de Aurélie Soulé Adam Zoumarou, ministre de l'économie numérique et de la communication.
F. A. A.
Après la sortie du député Guy MITOKPE sur la radio Soleil Fm, où il a montré du doigt son collègue Atao Mohamed Hinnouho, le député élu de l'Alliance Soleil (Issa Salifou) a réagi au micro de la chaîne Canal 3 Bénin pour rétablir ce qu'il estime être la vérité. Pour lui, son collègue a fait économie de beaucoup de vérités précise-t-il. Il promet lui répondre pour rétablir la vérité par le même canal.
<< Je suis actuellement à Kandi car j'ai perdu un camarade qui plus est coordonnateur de UPR dans la commune.Je dois assister ce matin à la cérémonie du troisième jour. Revenant au sujet, je ne réagis pas par rapport au vote mais aux déclarations de l'honorable Guy MITOKPE que j'ai suivies sur Soleil FM hier( dimanche 8 juillet 2018).
Mais il faut dire que j'ai été un peu choqué par les propos tenus par Guy MITOKPE, qui a fait économie de beaucoup de vérités. Je préfère aller lui répondre dans les mêmes conditions sur Soleil FM .J'ai pas trouvé bien ce qui a été dit sur l'honorable ATAO et ma personne et dès mon retour à Cotonou je vais leur écrire pour aller répondre à Guy MITOKPE. Pour la petite histoire, de tous les leaders de l'opposition, la seule personne qui m'a appelé et à qui j'ai répondue c'est le Président Candide AZANAÏ. Il m'a reçu chez lui et pendant trois heures d'horloge, je lui ai expliqué que moi je pourrai pas voter contre la révision de la constitution. C'est le président AZANAÏ qui m'a informé de ce que ATAO n'a pas remis sa procuration et qu'il souhaiterait que lui AZANAÏ et moi viennent le voir en prison.J'ai dit au président AZANAÏ que je n'ai pas été voir le président ATAO depuis qu'il est détenu parce que nous étions ensemble à Paris,que tout le temps j'étais avec lui et qu'il m'a rien dit avant de rentrer à Cotonou. Je suis pas fâché contre lui mais je suis en colère contre lui. C'est donc à la demande du président AZANAÏ que ce soir là je me suis porté en prison pour rencontrer le président ATAO. Mais ce que Guy MITOKPE a dit m'a franchement choqué. Ça m'a choqué et je trouve pas qu'il ait dit la vérité car cette année je n'ai même pas vu Guy MITOKPE et je l'ai pas eu au téléphone. Donc où je peux jurer sur le coran ? Où je peux parler avec lui ? La seule personne avec qui j'ai discuté au niveau de la minorité parlementaire concernant la révision de la constitution est bien sûr le président AZANAÏ.
Et puis à ma connaissance, le député ATAO a refusé de remettre sa procuration à Guy MITOKPE et a voulu que le président AZANAÏ et moi viennent le voir d'abord. Le président AZANAÏ m'a dit que voilà que lui ne peut pas aller rendre visite à ATAO en prison. J'ai dit bon, écoute moi je vais y aller et qu'il avait raison parce que sa présence pourrait créer un incident. Mais moi je me suis porté la nuit là même chez l'honorable ATAO. Et quand j'ai su que l'honorable ATAO a remis sa procuration au PRD, j'ai rappelé le président AZANAÏ le lendemain avant le vote pour lui confirmer la nouvelle. Que Guy MITOKPE vienne dire que les gens ont juré au nom de Allah et tout, franchement je réserve ma déclaration une fois rentré à Cotonou parce que j'ai été choqué. J'ai été aussi choqué par les journalistes de Soleil FM et je leur ai dit que ce qu'ils font n'est pas bien.Je suis aussi un homme de la presse. Même ce qu'ils ont fait la dernière fois par rapport aux déclarations de l'honorable ATAO depuis son lit d'hôpital ou montées de toutes pièces ne sont pas bien pour la situation de ATAO. Quand j'ai été voir ce dernier en prison, ça m'a vraiment touché.
En politique, quand vous ne savez pas où vous allez, il faut savoir d'où vous venez. Je suis un élu de l'Alliance Soleil. Je n'ai pas changé de camp. Je suis resté député de l'Alliance Soleil et mon président est Sacca LAFIA. Nous sommes en fin de mandat et je dois retrouver ma famille politique pour discuter de comment je dois revenir au parlement. Aujourd'hui il est question de retourner devant le peuple pour un bilan et puis de retourner peut être encore demander leur confiance pour revenir au parlement. Donc c'est tout à fait normal que je reprenne langue avec le président Sacca LAFIA pour qu'on voit les voies et moyens de notre prochaine coopération sur le terrain. Je suis toujours de la minorité parlementaire. Mieux, je suis encore président de groupe parlementaire.
Je vous remercie beaucoup car ceci m'a permis de répondre à chaud aux allégations de l'honorable Guy MITOKPE avec qui je n'ai vraiment pas de problèmes particuliers. Mais ce qu'il a dit est grave et tel qu'il a présenté les choses en parlant de Allah et du coran, c'est une moquerie pour la religion musulmane.>>
Transcription Roméo AKLOZO (Coll)
Le Bénin ne fait plus partie des pays sous surveillance. C'est ce qu'a indiqué le rapport 2018 sur la traite des personnes, rendu public à travers un communiqué de l'Ambassade des Etats-Unis d'Amérique. Me Rufino d'Almeida, invité sur l'émission « Ma part de Vérité » de Golfe TV, ce dimanche 08 juillet, a fait part des actions menées par le gouvernement pour aboutir à ce résultat.
Selon le directeur de cabinet du ministre d'État chargé du plan et du développement, le gouvernement béninois a enclenché en 2017 de nombreuses actions pour lutter contre la traite humaine. Ce qui explique le retrait du Bénin de la liste des pays sous surveillance. Le président Patrice Talon et son gouvernement explique-t-il, ont adopté des plans et documents stratégiques clés, établi de procédures facilitant l'identification des victimes de traite et ont pris des mesures pour empêcher les migrants de devenir des victimes. Le gouvernement a aussi pris la résolution de mettre à la disposition de la justice, les auteurs de traite. Par ailleurs, un comité interministériel « ad hoc » a été mis en place. Ce comité a pour mission de coordonner les efforts de lutte contre la traite des personnes et renforcer la formation des forces de l'ordre. Ainsi, avec l'appui financier de l'Union Européenne, la Direction de l'Emigration et de l'Immigration (DEI) à travers le Programme ACP UE Migration Action mis en œuvre par l'Oganisation Internationale pour les Migrations (OIM), a lancé une formation le 2 juillet dernier. Cette formation qui prendra fin le 13 juillet, permet de renforcer la capacité des officiers en charge des questions de frontières sur deux thématiques migratoires majeures. Ceci dans le but de les doter de plus d'aptitudes et de les placer au cœur des défis actuels du phénomène planétaire qu'est la migration.
« En outre, le nouveau code pénal béninois contient des dispositions qui aujourd'hui sanctionnent les auteurs de la traite des personnes et leurs complices. Je crois que tout ceci a participé à ce classement », a affirmé Me Rufino d'Almeida. De nombreuses actions qui selon lui ont contribué à améliorer l'image du Bénin en ce qui concerne le phénomène de la traite humaine. « Cependant, le gouvernement ne s'arrêtera pas en si bon chemin. Le rapport de l'année prochaine sera meilleur d'autant puisque le gouvernement béninois ne fléchira pas dans sa politique de lutte contre la traite de la personne humaine », a-t-il déclaré. Il exhorte les populations à aider l'État dans l'accomplissement de cette noble mission.
Le rapport des Etats-Unis sur la traite des personnes est un document annuel qui couvre 187 pays dans le monde. Il évalue les efforts des gouvernements dans la lutte contre la traite des personnes sur les plans de la poursuite des trafiquants, de la protection des victimes et de la prévention de la traite. L'objectif des Etats-Unis est d'inciter les gouvernants à l'action et de forger des partenariats de par le monde en faveur de la lutte contre les formes modernes d'esclavage.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
L'examen du Brevet d'études du premier cycle (Bepc) session de 2018 s'ouvre ce lundi 9 juillet. Au total, 186 399 candidats sont inscrits pour prendre part à la phase écrite de l'examen sur toute l'étendue du territoire national.
Ils sont 83.930 filles et 102.460 garçons répartis, dans 265 centres d'examen à composer dès ce matin pour l'examen du Brevet d'études du premier cycle. Pour un effectif total de 186.399, on note une baisse de 38 596 candidats par rapport à 2017. Le plus grand effectif est enregistré dans le département de l'Atlantique avec 44.854 candidats alors que le plus faible est enregistré dans le département de la Donga pour un effectif de 7.277 candidats.
Le plus jeune candidat à cet examen est âgé de 11 ans et le plus âgé a 56 ans.
C'est le lycée Houffon d'Abomey qui a abrité la cérémonie officielle de lancement du BEPC par le ministre chargé de l'Enseignement secondaire, Mahougnon Kakpo. Il était en compagnie d'une délégation composée du directeur des Examens et Concours de son ministère, Roger Koudoadinou et des autorités locales.
Il faut noter que cet examens survient dans un environnement calme, après la multitude de mouvements de grève au cours de l'année.
Après le réajustement du calendrier scolaire, et le suivi rigoureux des programmes d'études, les examens se déroulent enfin dans de bonnes conditions.
Mais il faut attendre les résultats pour apprécier de la positivité ou non de l'année scolaire 2017-2018.
Giscard AMOUSSOU
Elles étaient 12 ravissantes beautés à obtenir leur billet pour l'apothéose. C'était vendredi dernier à la salle Fitheb de Cotonou, où s'est déroulée la phase de présélection de Miss 15 2018. C'est sous l'égide de l'Association Afrik tourisme.
Valoriser la culture béninoise notamment celle de Savalou. Telle est l'ambition des 16 jeunes filles ayant participé à la première phase de l'élection Miss 15 Août. C'est en prélude à l'élection " Miss 15 août Bénin" qui se tiendra dans la période de la fête patronale annuelle à Savalou que le comité d'organisation a procédé, au cours d'une prestigieuse soirée, à la présélection des douze lauréates. L'ambassadrice de la beauté savaloise sera élue au cours de la phase finale le 15 Août prochain.
La commune de Savalou étant la capitale nationale de célébration de la fête de l'igname qui a lieu tous les 15 Août de l'année, l'Association Afrik tourisme s'engage dans la valorisation de la beauté féminine. Cette valorisation vient donner un nouvel éclat à la fête identitaire de la région. Pour le président du comité d'organisation, Prudent Adahou, l'ambition de cette célébration de la beauté réside dans la mise en valeur de la richesse traditionnelle de Savalou. Pour lui, Miss 15 Août n'est pas qu'une élection. C'est aussi une vision. Et cette vision est d'accompagner les filles à initier des projets pour plusieurs couches défavorisées tant à Savalou, dans les Collines que dans d'autres régions du pays. Depuis une dizaine d'années, le concours est devenu l'une des plus grandes célébrations de la fête identitaire à Savalou.
Miss 15 août, c'est la beauté au service du développement.
Ayant défilé en tenue traditionnelle, chacune des filles a révélé, à travers des pas de danse, la diversité de la culture béninoise. Que cela soit du Mono-Couffo, de l'Ouémé-Plateau, du Zou-Collines, de l'Atlantique-Littoral, du Borgou-Alibori et de l'Atacora-Donga, les danses révélaient bien des traditions. Aussi, le passage des filles en tenue de soirée avec les questions de culture générale a-t-il permis de jauger la capacité intellectuelle de chaque candidate.
Le prochain rendez-vous est pris à savalou pour la phase finale de cette compétition. Cet événement organisé par Afrik tourisme entre dans le cadre de la promotion touristique et la valorisation de la beauté féminine.
Giscard AMOUSSOU
Constitution du Bénin : une révision impossible ? Tel est le thème de l'entretien avec le député Bako Arifari, l'un des porteurs du projet d'amendement. Invité sur l'émission Zone Franche de ce dimanche 8 juillet 2018, l'honorable Arifari Bako s'est prononcé sur plusieurs faits dont la dernière situation à l'Assemblée nationale relative au vote de l'Amendement de la constitution.
« On ne prend pas cette responsabilité sans mesurer tous les risques. Nous avons pris la mesure des propositions et nous avons analysé pour voir si elles rencontrent l'intérêt de la population », laisse croire, l'honorable Nassirou Bako Arifari. Selon lui, « par rapport au 4 avril 2017, c'était un projet gouvernemental alors ici c'est une initiative parlementaire. Et là il y a une avancée ». Il pense que c'est un atout pour le gouvernement d'avoir une majorité au parlement. « Lorsqu'un gouvernement a une majorité à l'Assemblée cela favorise le vote de ses lois. Cela aide aussi à porter les lois pour aider le gouvernement à avancer dans ses réformes », affirme-t-il. Parlant des propositions, il estime que sur la question de la représentativité des femmes à l'Assemblée, « il y avait les années passées des initiatives pour aider à augmenter le nombre de femmes au parlement. Il y a eu plusieurs propositions de lois notamment la loi sur le parité mais rejetée par les députés ». Mais ajoute-t-il, « On se retrouve dans certaines situations surtout lorsque le Bénin participe à des rencontres internationales. Il arrive parfois que la délégation soit renvoyée, ou peut-être le Bénin est lésé à cause de l'absence de femmes ou leur faible représentativité dans la délégation ». Aussi, laisse-t-il croire qu'à l'international « il y a le protocole de Maputo qui prévoit de prendre des dispositions pour assurer la représentativité des femmes dans les instances politiques. » C'est au vue de ces réflexions dira-t-il « que nous avons réfléchi à la proposition ».
Sur la deuxième proposition d'amendement relative à la peine de mort, « nous avons signé plusieurs protocoles et le code pénal a pris cela en compte. Et pour éviter qu'il y ait un délit un jour, il faut constitutionnaliser ». C'est pour préserver un retour en arrière « nous avons voulu constitutionnaliser ». En ce qui concerne la cour des comptes, « il y a une disposition qui impose dans l'espace UEMOA la création de cette cour et c'est le Bénin seul qui n'est pas en règle ». Il explique l'importance de cette cour par le fait que « lorsqu'on aura une cour des comptes ce sont les juges qui procéderont systématiquement à la vérification des fonds gérés dans toutes les administrations. Là, s'il y a mauvaise gestion, il ne faut pas attendre les audits pour sanctionner. Ce sera systématique ».
A en croire Arifari Bako, par rapport à la proposition relative au regroupement des élections, « Il y a deux ans, le ministre Komi Koutché avait déclaré que les élections législatives, municipales et présidentielles ont couté 57 milliards à la nation ». Pour lui, les législatives dernières ont couté environ 8 milliards et pour les municipales, environ 9 milliards et la présidentielle a couté 9 milliards. « On dépense au moins 10 milliards par élections », déplore-t-il. Il fait savoir que « sur les dix prochaines années, il y aura élections presque chaque année. Cela pose un problème pour notre pays et nous avons pensé qu'il faut passer à un regroupement. Ainsi, tous les cinq ans, on fait les élections groupées ». Et pour cela, confie le député, « il y a un mandat qui évolue en solo et c'est la législative et il faut l'harmoniser pour arriver à cinq ans ». Ainsi donc, il estime que pour réussir l'harmonisation, il faut prendre des mesures. « On a donc proposé des dispositions transitoires pour y arriver. On fait une élection en 2019 pour 7 ans », affirme-t-il. Il confirme par ailleurs que « l'une des grandes motivations ayant poussé vers les amendements, c'est la participation des femmes en plus la cour des comptes. Les autres sont des mises en conformité ».
Le détour
Tout semble clair avant que les députés ne s'engagent dans le processus. Selon le député Nassirou Bako Arifari, « dans les débats parlementaires, la minorité reconnaît la pertinence des propositions. Ils ont estimé qu'il y peut y avoir en guise sous roche. Ils ont proposé qu'on attende encore ». Il ajoute par ailleurs que « nous ne pouvons pas leur dénier ce doute. La démocratie c'est une question de majorité et de minorité ». L'ancien ministre des affaires étrangères de Boni Yayi explique que « pour le premier vote, nous avons eu les ¾. Il s'agit d'une très grande victoire. L'article 157 de la constitution prévoit que lorsque les ¾ sont acquis, il y a deux procédures. Soit on s'arrête là et on demande au chef de l'Etat puisque c'est lui qui peut avoir l'initiative de référendum de consulter le peuple. Nous avons poursuivi pour avoir les 4/5 mais nous ne l'avons pas. Il s'agit maintenant de donner l'opportunité au chef de l'Etat d'avancer ou de laisser ».
Il fait comprend par ailleurs que le Bloc de la majorité parlementaire a toujours collaboré avec la minorité. « Chaque fois que nous proposons une loi nous envoyons après examen à la minorité. Nous l'avons fait plusieurs fois. Sur des questions d'intérêt national, il n'y a pas une affaire de majorité ni de minorité », déclare-t-il. Il dit être surpris de n'avoir pas été accompagné par leurs collègues de la minorité parce qu'ils craignent ce qu'il a derrière. Il dit n'avoir pas de garanti pour celui qui sur la base des suspicions, ne semble pas rassurer des arguments qui sous-tendent les propositions. Aussi soutient-il que « nous ne pouvons pas parlé des élections groupées dans le code électoral, nous ne pouvons pas augmenter le nombre des 24 femmes sans la constitutionnalisation ».
La suite de la procédure
« Notre proposition au chef de l'Etat est qu'il aille au référendum. Lorsque le chef de l'Etat prendra les propositions, il peut décider qu'on y aille ou qu'on attende d'abord », estime-t-il. Pour lui, « nous n'étions pas dupe en engageant le deuxième vote. Nous avons voulu aussi confirmer les trois quarts. Et nous l'avons eu. C'était un test de confirmation et de renforcement des liens au sein du BMP ». Maintenant, le député pense que « si on va devant le peuple et il approuve par un « OUI » massif, le peuple aurait confirmé notre proposition. Mais si le peuple refuse par un « NON », c'est encore un message fort lancé aux politiquex de la majorité ». Néanmoins, Nassirou Bako Arifari martèle, « nous allons nous engager correctement pour le référendum ». Puisque, « lorsqu'il y a la volonté d'avancer, il n'y a aucun obstacle ». Au regard des dispositions réglementaires existant, ne favorisant pas un référendum de si tôt, il pense que « si le chef de l'Etat prend la décision d'organiser les élections, il reviendra à l'Assemblée en son temps, de faire le débat et on appréciera les implications pour voir dans quelle mesure répondre aux attentes du peuple ». A l'en croire, « lorsqu'on s'engage en politique, on est prêt à prendre aussi des risques. Si le chef de l'Etat est convaincu de la proposition et de son importance pour le peuple, il n'est pas question de ne pas prendre des risques ». Il rappelle par ailleurs que, « Ce n'est pas de manière délibérée que nous nous sommes engagés dans ces amendements. C'est au regard de revoir le quota des femmes dans le code électoral. Et c'est parce que nous sommes confrontés à cette situation qu'on a pris l'option des amendements ». L'honorable Nassirou Bako Arifari martèle que « c'est une chance pour notre démocratie d'aller au référendum et que le peuple nous accompagne de nouveau ».
Dimanche aux couleurs politiques a reçu, ce 18 juillet 2018, le député Guy Mitokpè, Membre de la minorité parlementaire. Il a été question pour lui de se prononcer sur les coulisses du vote de l'amendement constitutionnel survenu, jeudi dernier, à l'Assemblée Nationale.
Tout en ayant, une pensée spéciale aux 19 plus 01 députés qui n'ont pas approuvé le vote, Guy Mitokpè estime que leur combat contre la proposition « est que notre constitution n'a pas prévu d'amendement mais de révision (...) ». Selon lui, « lorsque les amis de la majorité ont pensé qu'il faut amender et c'est sur quatre points, je dis non. Il faut travailler au respect de la constitution (...)››. « Nous ne voulons pas être une caution pour qui que ce soit. La raison fondamentale est qu'ils sont à la recherche d'une caution politique auprès du chef de l'Etat », dévoile-t-il. Guy Mitokpè fait remarquer qu'il aurait été dit au chef de l'Etat que c'est parce que le ministre Djogbénou s'était accaparé du projet que cela a échoué en 2017. « Ils disent qu'il s'est fait passer comme le porteur et le détenteur du projet et c'est pourquoi, il a échoué et il lui a été montré comment cela peut se passer facilement ». Le député déclare que la dernière sortie de Bruno Amoussou pour montrer et vilipender ce qu'ils ont proposé n'est pas un hasard. « La raison politique qu'ils ont avancé pour prouver au chef de l'Etat qu'ils ont la force de réviser la constitution ne convainc pas. Ils ne doivent pas se constituer comme des députés mécaniques », souligne-t-il.
Les amendements en question
Sur la question de l'amélioration de la représentativité des femmes, le député se demande « depuis quand les membres du BMP deviennent avocats de la cause des femmes ? Combien de femmes il y a-t-il dans le gouvernement ? Combien de femmes ont-ils dans leur cabinet autant qu'ils sont ? Combien de femmes occupent des postes de prestige au Bénin ? Pour envoyer les membres à la Cour, combien ont-ils envoyé ? La seule qui y figure, c'est une récompense politique ».
Le député pense qu'au regard de tout cela, ils veulent se faire passer aujourd'hui comme des laudateurs de la cause des femmes. « C'est une aberration. Il ne faut pas prendre le peuple comme dupe. Il faut prendre désormais le peuple au sérieux », indique-t-il. M. Mitokpè se demande « pourquoi présenter les femmes comme un instrument de chantage politique ? ». Autant d'inquiétudes qui mettent en doute la franchise de ses collègues du BMP à travers de telles propositions.
Concernant l'instauration de la Cour des comptes, « nous avons des moyens juridiques pour lutter contre la corruption », soutient Guy Mitokpè. Il ajoute que « même si c'est une urgence, nous avons des textes pour régler cette situation de corruption. Nous continuons de croire que c'est une mauvaise foi ».
Quant à la Constitutionnalisation de la peine de mort, il affirme que « nous avons ratifié plusieurs textes internationaux et la constitution même n'est pas pour la peine des mort. La constitution dit que la vie humaine est sacrée. Lorsqu'une constitution dit que la vie est sacrée, elle balaie déjà la peine de mort ». Le député pense que la constitutionnalisation de la peine de mort et l'instauration de la Cour des comptes, sont des formalisations mais ce sont les arguments avancés qui ne tiennent pas.
Pour ce qui concerne l'alignement des mandats, il soutient que « c'est l'une des raisons de l'existence du BMP ». Il ne voit pas la pertinence de la proposition puisque selon lui, « lorsque les députés sont conscients qu'ils ont dupé le peuple, ils ont été contre le peuple, ils veulent se refugier au parlement pendant sept ans pour s'échapper au peuple », dénonce-t-il. « C'est quoi cette affaire de période transitoire de sept ans ? », se demande-t-il. Pour lui, « la question de coût des élections pour justifier de l'alignement des élections est une malhonnêteté intellectuelle ». Il estime que « quand on a le pouvoir, on rêve peu et on réagit beaucoup et il y a d'autres priorités qui sont là ». Guy Mitokpè précise que « sur la base cartésienne, les raisons avancées sont très faibles ».
Une méthode qui déplaît
Le député de la minorité parlementaire pense que la méthode utilisée par les membres du BMP n'est pas saine. Il confie que « le BMP a déployé une méthode machiavélique. Ils ont ciblé ceux avec qui ils ont des problèmes. Ils ont fait des chantages aux députés. Ils voudraient se rassurer des 62 puis après des 66 ». Il confirme que les initiateurs de l'amendement avaient décidé de réviser la constitution au parlement. Et pour lui, la question ne se pose pas. Guy Mitokpè pense qu'il faut le faire avec honnêteté. « Ils ont fait des chantages à Djènontin, à Idrissou Bako, Issa Salifou et Atao Hinnouho parce qu'ils ont des dossiers contre eux. Les collègues étaient fragilisés mentalement et physiquement ». L'honorable Guy Mitokpè affirme avec fermeté que « ce qui s'est passé dans les coulisses, c'est parce que les membres du BMP ont fait du chantage sur les députés de la minorité que certains ont cédé contre leur gré. La démocratie ne doit pas être un système de machiavélique ». Il est revenu par ailleurs sur les questions relatives à la trahison au sein du bloc de la minorité mais il rassure qu'il s'est agit d'user de chantage pour avoir gain de cause. En ce qui concerne le référendum, le député n'a pas manqué de dire son mot. « Une fois que la révision a échoué, le parlement devrait dire au peuple qu'il ira au référendum. C'est une initiative parlementaire. Ils vont constituer la loi référendaire et la proposition sera soumise à la commission des lois. Tout cela pendant la première session ordinaire de l'année. Techniquement et juridiquement, ils n'ont plus les moyens d'aller au référendum cette année ». Il ne dénie par le droit à la majorité de modifier la loi référendaire puisqu'ils ont dit-il, « un magicien à la Cour ». M. Mitokpè pense que raisonnablement « il ne peut plus avoir de référendum initié par le parlement au cours de l'année 2018 ». Guy Mitokpè affirme qu' « ils ont la majorité à la Cour constitutionnelle et là la magie peut être faite ». Pour sa part l'honorable confie que « nous continuons de dire la vérité au peuple. Nous allons montrer qu'on peut être en politique et être crédible et être attaché à des valeurs ».
Giscard AMOUSSOU
Le Ministre des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, Mahougnon Kakpo a adressé un message aux candidats et aux parents d'élèves à la veille du BEPC, Session de Juillet 2018. Lire le message.
Message du Ministre des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle aux candidats et aux parents d'élèves à la veille du BEPC, Session de Juillet 2018Béninoises, Béninois,
Chers Compatriotes,
Le lundi 09 juillet, sur toute l'étendue du territoire national, *186.399* de nos enfants des classes de 3ème composeront à l'examen du Brevet d'Etudes du Premier Cycle (BEPC), session de juillet 2018.
Cet effectif de 186.399 candidats se décompose en 83.930 filles, soit un pourcentage de 45,03% et 102.469 garçons, soit un pourcentage de 54,97%, contre un total de 224.995 candidats l'année dernière. On constate alors une baisse de 38.596 candidats, traduisant ainsi un taux de régression de 17,15 % par rapport à 2017, et qui s'explique par le taux de réussite relativement important de 50,56 % l'année dernière.
Cette année, les candidats composeront dans 265 centres contre 294 en 2017. Le plus jeune candidat a 11 ans et le plus âgé a 56 ans.
Je me réjouis particulièrement de la tenue de cet examen du BEPC, session de juillet 2018, car il représente le symbole de la capacité de notre Peuple à faire preuve de sursaut patriotique, quand tout semble perdu.
Au nom du gouvernement, j'exprime mes encouragements à nos partenaires sociaux pour leur sens élevé de sauvegarde des intérêts supérieurs de la nation.
Au nom du gouvernement, je remercie les enseignants pour les sacrifices consentis aux fins de transmettre à nos enfants les outils pédagogiques nécessaires pour passer l'examen dans de bonnes conditions.
Au nom du gouvernement, je rassure la nation toute entière que les remédiations nécessaires ont été correctement opérées par la Direction de l'Inspection Pédagogique, de l'Innovation et de la Qualité (DIPIQ) et les pools d'inspection déléguée pour porter les savoirs des candidats au niveau requis.
A tous les candidats, je souhaite une bonne chance et réaffirme que le BEPC est un examen et non pas un concours. Les épreuves auxquelles ils seront soumis sont forcément et assurément du niveau du candidat moyen.
Je voudrais particulièrement exhorter les parents d'élèves à davantage de bienveillance envers nos enfants candidats, surtout à cause de leur jeune âge. Prenez les dispositions nécessaires pour les prémunir des maladies en ces temps de pluie et, rassurez-vous surtout qu'ils sont effectivement en possession de leur carte d'identité scolaire en cours de validité et dûment signée du chef de l'établissement pour les candidats officiels, ou de la carte d'identité civile en cours de validité pour les candidats libres. Enfin, veillez à ce qu'ils soient dans le centre de composition au plus tard à 7 (sept) heures le matin.
Aux chefs de centres, surveillants de salles et autres personnes impliquées dans l'organisation de cet examen, j'en appelle à votre sens patriotique et à votre conscience professionnelle afin qu'il n'y ait aucun désagrément pouvant entacher la crédibilité de l'examen.
En tous les cas, toutes les dispositions sont prises sur le plan national pour mettre hors d'état de nuire tous ceux qui tenteraient de s'adonner à des pratiques prohibées dans l'organisation des examens.
A vous tous, je souhaite bon courage et plein succès à nos candidats.
Vive l'école Béninoise.
Vive le Bénin.
Je vous remercie.
Professeur Mahougnon KAKPO
Avec une prévision de croissance encourageante, mais des freins importants pour un réel décollage, le pays dirigé par l'homme d'affaires Patrice Talon est à la croisée des chemins.
PAR MARLÈNE PANARA
L'agence Standard & Poor's Global a rendu sa copie. Dans son rapport du 5 juillet, elle attribue la note B+/B au Bénin, ce qui le classe au 132e rang des pays audités par l'agence américaine. Une note portée par les différentes prévisions que les experts ont inscrites dans leur rapport et, en premier, celle qui concerne le dynamisme économique du Bénin. L'agence table en effet sur une croissance qui avoisinera les 6,3 % entre 2018 et 2021, portée par les investissements publics et privés.
Un taux qui, d'après elle, rendra possible « l'élaboration de davantage d'infrastructures, stimulera le secteur tertiaire et la production agricole », qui comptent respectivement pour 50 % et 20 % du PIB. Outre la croissance, S&P prévoit une dette globale de l'ensemble des administrations de 50 % du PIB d'ici à la fin de l'année 2021, couplée à un déficit budgétaire de 4 % du PIB.
Les moteurs et les freins à la croissance
Des chiffres plutôt optimistes, rendus possibles, selon les experts, grâce à l'activité du port de Cotonou et au dynamisme du secteur du coton, d'après eux « les deux piliers de l'économie béninoise ». La nomination du port belge d'Anvers International en tant que gérant du port béninois, sa modernisation en cours et sa future expansion sont autant de raisons de croire à une franche accélération de ses activités. Concernant le coton, son transfert du public au privé – opéré en 2016 – couplé à la hausse des prix du produit aura pour heureuse conséquence une nette augmentation des performances du secteur agricole. Mais, revers de la médaille souligné par les auditeurs, si le secteur est bien un moteur de l'économie du pays, il le rend également très vulnérable à la volatilité des prix, et aux conditions climatiques défavorables.
Une situation antagoniste qui se vérifie également dans le partenariat économique du Bénin avec son voisin à l'Est, le Nigeria. En effet, si le pays de Muhammadu Buhari est son plus gros partenaire commercial, l'État béninois reste donc très dépendant de l'économie nigériane. Son ralentissement, constaté par l'agence entre 2014 et 2016, a eu des conséquences négatives sur l'économie du Bénin, et sur ses revenus financiers extérieurs. Une situation qui devrait, en revanche, peu à peu se dissiper, portée par la reprise nigériane et la création, de la part des autorités béninoises, de nouvelles réformes. Des mesures qui établissent, par exemple, une nouvelle tarification destinée à réduire le commerce de réexportation.
Autre frein à la croissance mis en lumière dans le rapport, les pénuries d'énergies. Selon les experts, elles représentent une réelle menace pour le dynamisme du pays. Une inquiétude cependant balayée par d'autres conclusions qui notent des améliorations progressives dans ce secteur, grâce aux investissements qui ont été faits en matière d'infrastructures.
Un programme de réformes salué par S&P Global...
Autre geste salué par S&P, les récentes réformes mises en place par le gouvernement destinées à booster la croissance. Pour l'agence, l'agenda de réformes du gouvernement démontre d'ailleurs une « approche politique proactive », dont l'axe principal a été le renforcement de la gouvernance publique. D'autres nouvelles lois, dont la finalité est l'amélioration du climat des affaires et la création de tribunaux commerciaux, ainsi que l'adoption d'une série de décrets et de lois visant à accroître la transparence – notamment dans les marchés publics – soutiendront, si elles sont « rapidement appliquées », le PIB. Une prévision qui, pour l'agence, emmènera une redynamisation de la confiance des investisseurs étrangers, compte tenu surtout du solide bilan du Bénin en matière de stabilité démocratique
… mais encore insuffisantes
Des conclusions plutôt optimistes, ramenées cependant à la réalité des « exigences sociales élevées », du chômage et des grèves, qui « limiteront probablement la mise en œuvre de politiques plus controversées, telles que le transfert de la gestion des secteurs publics clés vers le secteur privé ». D'après les experts de l'agence, les niveaux de revenu du pays sont encore trop bas et les faiblesses structurelles, importantes. Leur espoir ? Que les investissements publics et privés conduisent à une réelle croissance du PIB dans les prochaines années.
Les auditeurs avouent en effet que leur note a été contrainte à cause du faible revenu par habitant (1 000 dollars), d'importants besoins budgétaires extérieurs et de la rapide augmentation de la dette publique. En outre, l'agence considère que la place du Bénin au sein de l'Union économique et monétaire de l'Ouest africain (UEMOA) limite sa marge de manœuvre en termes de politique monétaire, bien que cela réduise tout de même les risques extérieurs et ancre non sans succès une faible inflation.
Une note encore corrigible
Concernant sa note, l'agence stipule tout de même que celle-ci n'est pas immuable. Si ses perspectives se vérifient, que le déficit extérieur et la dette publique diminuent, alors elle pourra envisager de l'augmenter. À l'inverse, les auditeurs se réservent le droit de l'abaisser si les réformes économiques annoncées ralentissent, si la dette publique et les intérêts augmentent considérablement, ce qui conduirait notamment à une croissance plus lente du PIB, ou à un dérapage budgétaire.
Suite à l'échec de l'amendement de la constitution à l'Assemblée Nationale, la voix du peuple devient impérative. L'article 58 de la constitution stipule que « Le Président de la République, après consultation du Président de l'Assemblée nationale et du Président de la Cour Constitutionnelle peut prendre l'initiative du référendum sur toute question relative à la promotion et au renforcement des droits de l'Homme, à l'intégration sous-régionale ou régionale et à l'organisation des pouvoirs publics ».
Mais en se référant à la loi 2011-27 du 18 janvier 2011 portant conditions de recours au référendum, il est difficile de croire en l'organisation d'une consultation référendaire avant les prochaines élections législatives. L'article 11 de la loi référendaire dispose que « Les propositions de loi et la question à soumettre au référendum sont transmises au Gouvernement par le Président de l'Assemblée Nationale au cours de la première session ordinaire de l'Assemblée nationale ».
Or, l'Assemblée ne se réunit qu'en deux sessions ordinaires par an. La première session ordinaire de cette année a été ouverte le 06 avril puis clôturée le 6 juillet
2018.
Donc, il ne peut plus avoir de référendum en 2018. Il faut attendre l'ouverture de la prochaine session ordinaire d'avril 2019 pour permettre au président de l'Assemblée nationale d'user de cette disposition réglementaire.
Quand on se réfère à l'article 7 de la loi sur le référendum, « La convocation des électeurs en vue du référendum est faite par décret du Président de la République pris en Conseil des ministres, cent-vingt (120) jours avant la date du scrutin ». Il faut alors compter encore quelques mois après l'ouverture de la première session. Ainsi, entre la date de la convocation du corps électoral par le chef de l'Etat et la tenue du référendum, il faut compter 120 jours en plus du temps dont dispose le président de l'Assemblée pour adresser au chef de l'Etat la lettre et les motifs de la consultation nationale. Toutes ces dispositions contraignent L'Exécutif à ne pouvoir s'engager dans ce processus de si tôt. Tenant compte alors des dispositions réglementaires, il serait impossible pour le gouvernement d'avoir les propositions du président de l'Assemblée nationale avant le mois d'avril 2019.
L'article 5 de la loi sur le référendum dispose que « Ladite lettre doit être accompagnée du projet ou de la proposition de loi référendaire, de l'exposé des motifs, du texte de la question à soumettre au référendum et du projet de décret portant convocation du corps électoral ». Le président de l'Assemblée nationale disposera donc d'un temps supplémentaire pour élaborer le projet ou de la proposition de loi référendaire, de l'exposé des motifs, du texte de la question à soumettre au peuple.
Les élections législatives devant se tenir en avril 2019, il n'est pas possible d'organiser le référendum avant la nouvelle législature.
Giscard AMOUSSOU
En visite au Bénin, le Président de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Dr Kassi Jean-Claude Brou, a été reçu par le Président de la République, Patrice Talon. C'était le jeudi 5 juillet 2018 au Palais de la Marina.
Le développement, les infrastructures, l'actualité politique dans la sous-région et les prochaines réunions des instances statutaires de la CEDEAO qui auront lieu à la fin du mois de juillet, sont les aspects autour desquels ont lieu les échanges entre les deux personnalités. Le Président de la commission CEDEAO n'a pas manqué d'aborder le sujet relatif à l'évolution du projet du Corridor Abidjan – Lagos, un projet routier qui réunit la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigéria. La question de l'énergie était aussi une préoccupation entre les deux personnalités. Après la réunion des ministres de l'Energie de la CEDEAO, tenue à Cotonou, il a été procédé au lancement officiel du marché régional de l'électricité de la CEDEAO. Un important programme d'échanges énergétiques qui va permettre de développer les infrastructures en matière de production et de transport. Toute chose qui vise à faciliter les échanges de l'énergie électrique entre les différents pays de l'organisation sous-régionale. Sur cette question, le président Brou a faire au chef de l'État le point des activités en cours et celles en instance. Tout en saluant les sages consseils reçu du chef de l'État, le président Brou s'est si heureux de la dynamique d'intégration en cours dans notre pays. Il a par ailleurs souhaité que le chef de l'État horore de sa présence le prochain sommet conjoint CEDEAO-CEEAC qui se tiendra le 30 juillet 2018 à Lomé, au Togo.
Giscard AMOUSSOU
(Par Roger Gbégnonvi)
Une compilation d'Afize Adamon, réalisée à partir du Journal Officiel, établit que, de 1991 à 1994, la Cour Constitutionnelle s'est penchée 58 fois sur des articles de la Constitution du 11 décembre 1990 pour les relire et les réinterpréter ; 34 fois pour la seule année 1994. C'est la preuve que les Béninois tiennent à la liberté et à la sécurité que leur garantit cette Constitution démocratique, souvent relue à la carte pour la dégager de la lettre qui tue et mieux l'arrimer à l'esprit qui vivifie. Car la constitution la plus parfaite, si elle n'est pas constamment regardée à la lumière de l'esprit qui l'anime, deviendra obsolète, lettre morte, oubliée sur le rayon des textes-guides dépassés pour n'avoir pas été capables de guider, avec succès, les hommes et les femmes sur les chemins de la liberté et de la sécurité, voire du bonheur, quand il s'agit des textes dits sacrés. Voilà pourquoi les Béninois, Etat et citoyens lambda confondus, laissent peu de répit à leur Cour Constitutionnelle.
Leur Cour qui les surprend parfois, comme récemment autour de l'article 31 : ‘‘L'Etat reconnaît et garantit le droit de grève. Tout travailleur peut défendre, dans les conditions prévues par la loi, ses droits et ses intérêts, soit collectivement ou par l'action syndicale. Le droit de grève s'exerce dans les conditions prévues par la loi.'' En janvier 2018, la Cour avait jugé que le retrait du droit de grève à certains fonctionnaires de l'Etat n'était pas du ressort du Parlement, qui venait d'émettre un vote dans ce sens, qu'un tel retrait incombait au constituant, et que le législateur ne pouvait qu'encadrer l'application de l'article 31. Un peu entortillé, mais nous avions compris que le retrait partiel du droit de grève voté par les députés n'était pas conforme avec la Constitution. Or, six mois plus tard, en juin 2018, la Cour déclare ce même retrait conforme avec la Constitution. Avions-nous mal compris ? La Cour peut-elle dire le même et son contraire, nier le principe de jurisprudence ? Non !
Pouvons-nous donc continuer à parler de jurisprudence et de continuité ? Oui !- En nous plaçant d'abord sur le terrain de la psychologie :- En janvier 2018, nos esprits étaient si surchauffés par le vote des députés que leur donner raison eût pu mettre le feu aux poudres et fragiliser nos acquis précieux de liberté et de sécurité. La Cour pouvait-elle prendre ce risque ? Non ! Elle aura fait de la casuistique pour nous sauver de nous-mêmes. En juin 2018, nos esprits apaisés pouvaient accepter ce que dit par deux fois l'article 31, savoir que le droit de grève est encadré, soumis aux ‘‘conditions prévues par la loi''.- En nous plaçant ensuite sur le terrain de notre Constitution elle-même :- Presque parfaitement équidistant à l'article 31, l'article 15 énonce avec sobriété : ‘‘Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l'intégrité de sa personne.'' L'Etat béninois ne peut accomplir le devoir sacré que lui assigne l'article 15 qu'en s'appuyant sur des agents permanents et non intermittents. Car la démocratie béninoise, comme toute démocratie, ne fleurira en liberté et sécurité renforcées que si des citoyens assermentés respectent leur vœu de veiller pendant que nous tous dormons. Par ailleurs, sur les 160 articles de notre Constitution, le ‘‘respect'' est invoqué 17 fois, dont 10 fois au chapitre ‘‘Des droits et des devoirs de la personne humaine'', qui compte 34 articles. Notre Constitution fait donc du respect de l'autre un impératif.- En nous plaçant aussi sur le terrain du murissement des consciences :- Le permis devient l'interdit, et vice versa. L'esclavage était accepté ; ceux qui s'y adonnent aujourd'hui sont jugés comme des traîtres à l'humanité.- En nous plaçant enfin sur le terrain des nations civilisées et développées :- Chez elles, le droit de grève ne réduit ni la liberté ni la sécurité des citoyens.
Bref, avec sa Constitution démocratique du 11 décembre 1990 comportant les articles 15 et 31, le Bénin est sur la voie du progrès de l'homme et des peuples.
La Coalition pour la défense de la démocratie au Bénin (CDD) a organisé un point de presse, ce vendredi 6 juillet 2018, à la bourse du travail de Cotonou, pour se prononcer sur le rejet de la proposition d'amendement de la loi fondamentale. Dans sa déclaration, le
Porte-parole de la Coalition, Jean Kokou Zounon, a salué la victoire du peuple béninois à travers ce nouveau vote à l'Assemblée nationale.
" Le 4 avril 2017, les députés de la minorité parlementaire avaient déjà joué leur partition. Le 5 juillet 2018, ils ont récidivé et ce, malgré les pressions et chantages de toutes sortes : menace de levée de l'immunité parlementaire, redressements fiscaux, pressions psychologiques, menace de mort (...)", a déclaré le porte-parole de la CDD, au cours du point de presse.
La Coalition de la défense de la démocratie rend hommage à " tous les députés de la minorité parlementaire pour leur constance, leur unité d'action, leur audace, leur amour pour la patrie et leur fermeté face aux maîtres chanteurs de la Rupture. Le peuple béninois tout entier est fier de ces députés ". L'acte posé selon la CDD, par nos valeureux et dignes députés de l'opposition est héroïque.
La Coalition félicite les députés qui ont fait preuve de courage et de patriotisme en rejetant purement et simplement cette révision dans les conditions actuelles.
Pour les membres de la Coalition de la défense de la démocratie, " il faut travailler à contraindre pas à pas le pouvoir de la ruse et de la rage à respecter la démocratie, les droits de l'Homme et l'Etat de droit ainsi que la tenue d'élections libres, transparentes et crédibles et de façon acharnée pour accumuler les conditions de la Réunion des Etas Généraux en vue de revoir la gouvernance actuelle de notre pays ".
La CDD appelle le peuple à la veille citoyenne pour la préservation des acquis démocratiques.
" Personne ne décidera plus jamais du sort de ce peuple en dehors de lui ", a martelé Jean Kokou Zounon.
G. A.
Quatre nouveaux ambassadeurs ont présenté leurs lettres de créances au président de la République, Patrice Talon, ce jeudi 05 juillet 2018. Il s'agit de son Excellence Monsieur Raphaël DEJON WEGA, Ambassadeur du Canada près le Bénin avec résidence à Ouagadougou, de son Excellence Monsieur Stefano PONTESILLI de l'Italie, de son Excellence Madame Shirley HO-VICARIO des Philippines et de son Excellence Monsieur Nelson OCHEGER de l'Ouganda.
F. A. A.
Dans la vague des réactions après le rejet par les députés de la 7ème législature de la proposition de loi portant révision de la constitution, le ministre de la justice et de la législation, Sévérin Quenum, considère ce vote comme un pas vers l'idéal démocratique auquel tout le monde aspire. Pour cela, souligne le Garde des sceaux, il faut se féliciter de ce résultat, même s'il apparaît en demi-teinte. « Les députés ont été un peu audacieux dans le travail qui est fait », a-t-il ajouté avant de préciser que le gouvernement n'était pas à la manœuvre. « Le gouvernement n'a pas pris l'initiative de cette loi et par conséquent, il en prend acte et s'il ouvre les portes d'un référendum, la décision sera prise en temps opportun », a déclaré Me Quenum sur Radio Hémicycle.
F. A. A.
« Travailler à la visibilité professionnelle de son talent/activité avec Mivasocial, le Réseau social africain ». C'est le thème de la seconde causerie de Café Médias Plus de ce vendredi 6 juillet 2018. Il était question pour les invités de cette causerie de présenter Mivasocial et ses visions.
Shérif Mensah, Directeur Réseau Togo a expliqué qu'il s'agit d'une plateforme web et réseau social mise sur pieds pour dispatcher toutes les informations sur l'Afrique. Il fait remarquer que Mivasocial œuvre pour la promotion de l'Afrique. « Nous avons longtemps utilisé les plateformes des d'autres, il faut que nous mêmes nous nous lançons dans notre propre plateforme pour la visibilité de l'Afrique d'où sortent des talents qui ne se font pas révéler ». Il ajoute qu'en Afrique, « Nous avons de la création mais la visibilité n'existe pas. Il faut repenser et donner la visibilité à l'Afrique ». Mivasocial est créé, selon son Co-fondateur Jean-Marc Kouevidjin, « en vue de faire connaître au monde les réalités en Afrique ». Pour lui, « il y a beaucoup de choses qui freinent le développement de la jeunesse ». C'est pour cela, qu'« il faut lui donner un outil permettant de l'aider ».
« Créé en 2003, au début, c'était Star 53. Nous avons Mivasocial qui réunit le réseau social de chaque pays africain », rappelle-t-il. « Il faut que nous comprenions que le développement vient de chaque personne ». Pour lui, « en se connectant sur la plateforme, il faut penser à soi et à ce qu'on peut apporter à soi-même et à son pays. On a pensé qu'on peut le faire si les politiques n'y arrivent pas ».
Plusieurs outils sont disponibles pour la cause. « Nous avons développé plus de 40 outils pour l'Afrique », a précisé le Co-fondateur avant d'ajouter : « L'Afrique se développe de façon objective et réelle. Il faut donc qu'on aille ensemble ». Car soutient-il « ensemble, on devient une force qui peut impacter le monde. Le talent africain doit se révéler pour une meilleure visibilité, pour l'avantage de tous ». Nasser Falana, Co-fondateur de Mivasocial, se réjouit de cette opportunité pour faire découvrir Mivasocial. « Avec les journalistes, on peut tout faire. Ensemble on peut mieux faire. Ensemble on peut aller très loin. Nous devons nous aider à y arriver », a-t-il déclaré.
Le Directeur Régional de Mivasocial, Désiré K. Agbanzoumè fait remarquer qu' « Aujourd'hui on ne peut pas véritablement travailler sans une visibilité sur le web ». Mais il ajoute que « avoir de visibilité, c'est avoir du succès grâce à la masse. Il faut du savoir-faire et il faut travailler à cela. C'est pour cela que nous avons développé Mivaweb ». Il ajoute qu' « avoir de la visibilité, c'est soigner son image. C'est de travailler à son référencement. C'est développer sa présence sur les réseaux sociaux. C'est travailler entre vos clients et vous ». Pour lui, « c'est plus d'une vingtaine de programmeurs qui ont réfléchi pour développer une plateforme d'identité pour faire la promotion de l'Afrique ». M. Agbanzoumè explique que « Mivasocial est une plateforme qui partage automatiquement ce qui est posté sur ça. Et plus de 3,5 millions reçoivent automatiquement ce qui est posté ».
Pour Jean-Marc Kouevidjin, « nous ne sommes par une compagnie qui est là pour donner seulement. Il y a certains outils qui sont à accès payants. C'est déjà des ressources ». Selon lui, « 90% sont gratuits mais 10% payants. Ce qui permet non seulement le développement mais aussi de maintenir le cap et gérer les serveurs ».
Jean-Marc Kouevidjin dira que l'autre chose important est que pour celui qui a son site hébergé par Miva, « il ne faut pas forcément qu'il attende un webmaster pour le travail. Nous mettons tout à sa disposition et lui montrons les choses élémentaires lui permettant de mettre à jour un certain nombre de choses. » Selon lui, Mivasocial a plus de 300 serveurs. « Notre objectif, c'est l'Afrique. Vous avez une place dans Miva. Nous avons créé des outils selon le besoin et la demande », précise-t-il. « Nous aimerons voir le logo de Mivasocial sur tous les réseaux partenaires. A long terme, que Miva soit l'Afrique. Simplement, ‘'Miva c'est toi'' », souhaite le Co-fondateur.
Découvrir Café Médias Plus
Café Médias Plus est le tout premier club press du Bénin. Fondé en Mars 2014, il est le fruit de la collaboration entre l'Institut Médias et Développement (Imd) et Kauris d'Afrique, deux organisations des médias et de la culture. Il se veut un lieu d'échange et de partage, de défense de la profession, de réflexion sur l'évolution des métiers de la presse, et le meilleur relais d'information pour ses membres.
A la fois press club et plateforme de services pour les professionnels de l'information, Café Médias Plus est un lieu unique et neutre où chacun peut côtoyer l'autre dans le plus grand respect de son indépendance.
Aujourd'hui, il se révèle être une solide passerelle entre les professionnels de l'information et de la communication et les acteurs politiques, économiques, culturels et sociaux.
Au Bénin, l'information reste moins renseignée puisque chacun y va de son mieux. Dans ce cadre, nous avons trouvé important de fédérer les expériences afin de débattre entre nous des maux qui minent le secteur et les différentes formes de traitement d'informations. A cet effet, il a été mûri au sein d'un comité restreint de professionnels des médias afin de mettre sur pieds un creuset qui réunirait tous les journalistes et consommateurs des médias. Loin d'être un club de discussions entre quelques professionnels des médias, Café Médias Plus constitue une plateforme de diverses activités au profit de la presse béninoise. Le plus connu est la causerie initiée dans ce cadre qui reste l'un des cadres officiels de discussion entre et avec les médias.
Il s'agit d'une rencontre hebdomadaire réunissant des professionnelles des médias autour de deux causeries dont la première relative à la presse et les maux qui minent la corporation. La deuxième causerie reçoit diverses catégories de personnalités du monde politique, économique, culturel, sportif de la société civile ou non afin d'échanger avec la presse sur les questions d'actualité. Cette deuxième causerie permet aux professionnels des médias de mieux cerner le contour de la question et de traiter autrement et avec soin les faits d'actualité.
Café Médias Plus, c'est tous les vendredi à partir de 10h à la Maison des médias, à Cotonou.
Giscard AMOUSSOU
Par 62 voix pour, 19 contre et 01 abstention, les députés ont une fois encore rejeté le projet de révision de la constitution du 11 décembre 1990, un projet cher au gouvernement de la Rupture. Après le rejet de la proposition de loi portant amendement de la constitution, les députés Orden Alladatin et Jean-Michel Abimbola, tous du Bloc de la majorité parlementaire, ont exprimé leurs déceptions par rapport à cet échec.
Orden Alladatin, rappelant tous les reproches qui ont été faites à ce ‘'projet révolutionnaire'' pour le pays en avril dernier, estime que ses collègues de l'opposition sont animés d'une volonté de nuire au pays. Pour lui, la minorité parlementaire a inventé des arguments pour pouvoir bloquer la prise en considération du projet. « Il y a eu des questions majeures sur lesquelles nous avons été interpellés par le passé et avec grand acuité ces derniers moments », a-t-il déclaré sur la radio nationale. Il a ajouté que ces questions qui sont des questions majeures, tout le monde peut s'entendre.
Pour le moment, il a une proposition qui est venue et l'on peut faire l'effort de ne pas y ajouter d'autres questions même s'il y en a qui sont d'intérêt, a recommandé le député UN. « Nous n'avons pas compris l'argument que les adversaires de cette proposition ont trouvé pour pouvoir boycotter », se désole Orden Alladatin. Même en salle, poursuit-il, du point de vue du contenu, les gens ont dit qu'ils n'ont rien à reprocher au projet mais ils ont trouvé des arguments de ‘'ruse'' et de ‘'rage'' pour bloquer la proposition. Leur préoccupation selon lui, n'était pas le contenu, mais plutôt de bloquer et d'empêcher le projet d'évoluer.
L'honorable Jean-Michel Abimbola, lui aussi membre du Bmp, renseigne que la majorité parlementaire a essayé de dialoguer, d'échanger avec la minorité parlementaire afin que des points de convergence puissent être trouvés. « Nous sommes en politique et ce qui peut sembler blanc d'évidence à tous, peut sembler gris voire noir. Vous avez beau certifié que c'est blanc, en politique vous avez le droit de dire que c'est violet, noir ou rouge », a-t-il confié. Regrettant toutefois que l'ensemble des députés de la minorité n'aient été convaincus, Jean-Michel Abimbola, pense que le peuple souverain devrait maintenant arbitrer et prendre ses responsabilités de façon souveraine si le processus est poursuivi à travers un référendum.
F. A. A.