Les négociations entre le gouvernement et les centrales et confédérations syndicales démarrent ce jeudi 5 septembre 2019 à l'Infosec de Cotonou. L'objectif de ces assises entre l'Exécutif et les partenaires sociaux est d'assurer une rentrée scolaire 2019-2020 apaisée aux apprenants. De sources proches du ministère de travail et de la fonction publique, les échanges entre les deux parties seront également consacrés aux différents points revendicatifs.
La date pour la prochaine rentrée scolaire est fixée au lundi 16 septembre.
F. A. A.
La Tunisie, le Kenya et le Togo sont actuellement les trois pays abritant différentes compétitions de tennis dans lesquelles le Bénin est engagé. Du côté du Comité exécutif de la Fédération béninoise de tennis (Fbt) présidé par Jean-Claude Talon, toutes les dispositions ont été prises et les compétiteurs, traités aux petits oignons, promettent se donner sur les courts afin d'honorer fièrement la faîtière.
La fierté du Bénin passe aussi par le sport et parmi les Fédérations qui redorent au Quartier Latin, ce blason comme le reconnaissent les analystes, figure celle de tennis. Dans leur volonté de faire un pas de plus chaque mois afin de rendre une copie propre à l'heure du bilan, le président Jean-Claude Talon et ses pairs du Comité ne pensent laisser aucune page de leur programme non feuilletée. Conséquence, ils se battent pour que le Bénin soit présent sur tous les tournois sous-régionaux ou continentaux ; et mieux, quelle que soit la catégorie concernée. Dans cette logique, trois catégories de compétiteurs sont envoyés au front pour le compte de ce mois de septembre. Il s'agit des 14 ans et moins actuellement en Tunisie pour le championnat d'Afrique sur terre battue, des 18 ans et moins, présents au circuit junior Itf de lAfrique de l'Ouest et du Centre, étape de Lomé ; et des seniors qui se sont envolés ce jeudi 05 septembre pour le Kenya dans le cadre de la Coupe Davis.
Ce quil faut savoir des compétitions énumérées
Sous les ordres du capitaine de Coupe Davis Bruno Danhouan, Alexis Klégou, Delmas N'Tcha, Sylvestre Monnou et Arnaud Sèwanou prendront part du 11 au 14 prochain à la Coupe Davis dans la capitale kényane. Investis d'une mission bien connue, le drapeau national leur a été remis hier dans un restaurant de la place au détour d'un dîner symboliquement organisé en leur honneur. Pour le secrétaire général de la Fbt, Bernardin Codjo Agossou à l'occasion, il s'est agi d'une cérémonie qui devient de par sa régularité, « une tradition ». Et, dans la logique de mettre un point d'honneur à l'ordre du jour, le président Jean-Claude Talon en a profité pour remettre le drapeau national au capitaine de Coupe Davis. Quoique submergé par l'émotion qui découle d'une telle cérémonie, Bruno Danhouan a levé un coin de voile sur les engagements pris à savoir : « garantir une meilleure participation à la compétition ». En d'autres termes, s'octroyer à travers une performance remarquable, la promotion qui passe par la montée au groupe II à Nairobi. Des souhaits qui exigent des joueurs, une sublimation pour y arriver. La preuve, selon le président Jean-Claude Talon, les réformes au sein de la faîtière (Itf) exigent désormais des barrages plus tard afin de s'offrir le précieux sésame. Pour Arnaud Sèwanou, la préparation a été faite en conséquence et le Bénin à Nairobi doit être rangé dans la dimension des pays favoris de la compétition. « Cest une fierté pour moi d'y être et notre souhait est de se qualifier », dira Sylvestre Monnou. Au Kenya, les représentants béninois en découdront avec des adversaires comme le Kenya pays hôte, la Tunisie, la Namibie, l'Algérie, le Nigeria, le Mozambique et Madagascar, tous annoncés dans la compétition.
Quid des autres compétitions
Du 09 au 14 septembre prochain, le drapeau béninois flottera dans le ciel tunisien. Au motif que Rodia Noudogbessi et les frères Nahum (Gloriana et Gillian) seront quant à eux, présents au championnat d'Afrique de tennis des 14 ans et moins sur terre battue en compagnie de l'entraîneur Christian Allowakinou. De par son statut de joueuse figurant parmi les 8 meilleurs du continent, Gloriana Nahum pourrait en cas d'une grosse performance, poursuivre son séjour tunisien. Car, elle participera aux masters des 14 ans et moins qui auront lieu du 16 au 21 septembre 2019. Ce mercredi 4 septembre, la délégation s'est envolée pour la capitale tunisienne.
Du côté de Lomé où se déroule le Circuit junior Itf des 18 ans et moins de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, le Bénin a aussi signalé sa présence. Carmine Bécoudé, Lassissi Bishola, Carmène Kpadonou, Emeline Honfoga (catégorie filles), Vence N'Tcha, Prince Gandonou, Mariano Kpodéziaou, Amour Gandonou, Sodick Noudogbessi, Aristide Sètomè (catégorie garçons) sont dans ce tournoi, ses dignes représentants. Partis le dimanche dernier, ils se signalent à travers leur prestation dans ce circuit qui se déroule en deux étapes. Cest-à-dire la première du 1er au 08 et la seconde du 08 au 15 prochain.
A toutes fins utiles, rappelons que Cotonou prendra le relais dès le 16 septembre prochain.
En somme, le mois de septembre est très riche en activités pour ces joueurs béninois qui n'en demandent pas plus.
Moteb Azar (Coll. Ext.)
L'attaquant international béninois Rudy Gestede ne pourra pas jouer les deux matches amicaux des journées Fifa contre la Côte d'ivoire et l'Algérie les 6 et 9 septembre 2019, respectivement à Caen en France et à Alger en Algérie. Rudy Gestede est forfait pour les deux matches suite à une blessure à la cuisse a-t-on appris de source fédérale.
L'attaquant de Middlesbrough rappelé en sélection après une longue période d'absence s'est blessé mardi à la cuisse alors qu'il s'entraînait avec la sélection béninoise pour la préparation du match contre les Éléphants de la Côte d'ivoire. Rudy Gestede ressentait des douleurs à la cuisse. Mis au repos mercredi, les examens complémentaires ont confirmé l'élongation musculaire. Le joueur sera indisponible pour une dizaine de jour.
Marcel HOUETO
Le directeur général de l'Agence nationale de protection civile (ANPC) informe les populations du département du Mono et celles d'Athiémé en particulier que le barrage de Nagbeto se prépare à effectuer des lâchers d'eau. Selon le communiqué, ces lâchers d'eau interviendront au plus tard le 15 septembre.
L'alerte rouge a été donnée afin que les populations évitent la fréquentation des zones à risque.
F. A. A.
Trois délégations de têtes couronnées ont été reçues en audience ce mercredi 04 septembre 2019 au cabinet du président de l'Assemblée nationale, Louis Vlavonou. Au cœur des échanges, les délégations conduites respectivement par Sa Majesté Dè-kpotozoumè Hakpon 3, Sa Majesté Royale Oba Alajasè Abesan et Dada Daagbo Hounon Houna 2 ont abordé avec la deuxième personnalité de l'Etat plusieurs sujets dont la réforme relative à l'assainissement au sein de la communauté vodun.
« Nous sommes venus à l'Assemblée nationale auprès du Président parce qu'il est notre fils. Il est un Prince, et depuis qu'il est élu à ce poste nous ne sommes pas encore venus le voir », a déclaré Sa Majesté Dè Kpoto-Zounmè Hakpon III, roi de Porto-Novo à la tête de la première délégation. A en croire ce dernier, la délégation est venue lui donner « le pouvoir que nos aïeux utilisaient pour garder le pays pour qu'il garde l'Assemblée nationale et les députés dans la paix. Pour que leur aller et retour soient bénis et pour qu'ils soient unis du matin au soir ».
La seconde délégation conduite par Sa majesté Oba Alajasè Onikoyi Abesan VI, El Hadj Abdoul Rahmane Adjado A. Sanni, roi des Kaaro Ojiré (yoruba) de Porto-Novo a aussi félicité le sieur Louis Vlavonou pour son élection à la tête de la représentation nationale. « Nous savons que c'est un homme capable et que le Bénin n'a pas mal choisi. (...) Nous sommes donc arrivés ici pour lui dire que nous sommes avec lui et nous nous révélons comme toujours comme un appui au développement », a affirmé Sa majesté.
La dernière délégation, celle de Sa majesté Dada Daagbo Hounon Houna II, Chef spirituel suprême vodun xwendo, roi des mers et océans et Haut dignitaire des hautes autorités du Patrimoine ancestral spirituel vodun du Bénin a également exprimé sa satisfaction pour le choix de M. Vlavonou à la tête du Parlement et a évoqué la préoccupation relative à l'assainissement de la communauté vodun. « (...) nous, hautes autorités du patrimoine ancestral spirituel vodun xwendo, nous avions tenu le jeudi 25 Avril 2019 une journée nationale de prière pour la paix au Bénin. Pour que les élections soient pacifiques et inclusives. C'est de bon ton qu'on vienne quand même le féliciter ».
Abordant la question de la « mise en place imminente du parlement vodun du Bénin », Sa majesté Dada Daagbo Hounon Houna II indique qu'il faut « aujourd'hui assainir un peu la communauté vodun, parce qu'il y a un fourre-tout ». Selon lui, « la mise en place de ce parlement permettra de savoir qui est qui dans la communauté vodun ».
Aussi, la délégation a-t-elle échangé avec Louis Vlavonou sur des sujets relatifs aux droits des enfants, l'autonomisation de la femme.
« Dans notre groupe, nous avons un représentant des frères et sœurs de l'Outre Atlantique à savoir les Caribéens et autres. Leurs préoccupations majeures, c'est d'être reconnus comme fils et filles de ce pays et de l'Afrique. Parce que nous avons pris cette décision 68/237 de l'Assemblée générale de l'ONU qui parle de l'ascendance africaine. On doit pouvoir reconnaître », a-t-il affirmé.
Le Ghana, poursuit Sa majesté Dada Daagbo Hounon Houna II, a « déjà déclaré cette année 2019 comme année de retour ».
« Nous avons attiré l'attention de la haute autorité de l'Assemblée nationale pour dire que le Bénin étant un lieu sacré de pèlerinage, un haut lieu de mémoire, le Bénin peut aussi prendre une loi par rapport à cela. Et qu'on puisse déclarer une année comme année de retour. (...) », souhaite-t-il.
A.A.A
Dans le but d'avoir une certaine maîtrise sur la naissance de leur progéniture en fonction des moyens dont il dispose, il est souvent conseillé au couple d'adopter une des méthodes contraceptives. Lesquelles méthodes permettent d'avoir des enfants au moment voulu et en nombre voulu. Seulement, la problématique de qui peut prendre une telle décision au sein du couple crée de vives tensions allant jusqu'à l'éclatement des ménages.
‘'Tu dois sortir de cette chambre aujourd'hui. Je ne saurai continuer de partager mon lit avec une sorcière de ton espèce… je dis que tu dois rentrer chez tes parents''. Ce sont par ces mots violents de mon voisin, colocataire, que dans cette nuit profonde, autour de 2 heures du matin, je me suis réveillé.
Par ces bruits inhabituels et la montée des tons de part et d'autres, toute la petite maisonnée de 3 ménages est alertée et debout. Cette scène de ménage que nous offrait ce couple voisin, pourtant calme et modèle dans le quartier, a poussé plus d'un à s'enquérir des raisons de ces vacarmes nocturnes.
‘'Ce n'est pas possible. Je ne peux pas vivre avec une femme qui me poignarde ainsi dans le dos. Depuis 3 ans, elle me fait croire qu'elle ne peut pas tomber enceinte alors que ce sont des pullules qu'elle prend. Je ne peux admettre cela. Elle doit rentrer chez ces parents cette nuit même sinon je ne répondrai plus de mes actes'', vocifère le sieur A.H. qui tentait d'expliquer la situation aux voisins. ‘'Nous avons déjà deux enfants. Je te demande juste un peu de temps pour m'occuper un peu de mon commerce. Tu ne veux pas comprendre'', retorque la femme toute en larmes, faible et abattue devant les accusations de son mari. C'est alors que nous, témoins de la scène, avons compris que le problème de ce couple tant apprécié dans le voisinage était lié à la planification familiale. Cette histoire peut ordinaire et inhabituelle nous a poussés à nous intéresser à la question pour mieux comprendre si la femme ou l'homme a le droit d'adopter une méthode contraceptive sans le consentement du conjoint ou de la conjointe.
Implication ou non du conjoint dans le choix d'une méthode
Qui au sein du couple doit décider de la planification familiale ? Une question pourtant anodine mais qui demeure très délicate et suscite beaucoup de polémiques. ‘'L'idéal serait que les deux conjoints se parlent et adoptent de commun accord une méthode qui est supportable par l'organisme de la femme afin de limiter au maximum les effets secondaires'', explique Suzanne Lokossou, responsable de l'ABPF à Lokossa.
Si la solution est aussi simple, comment comprendre alors que des femmes, surtout, sans avoir consulté leur mari se rendent dans les centres de santé pour adopter une méthode ?
‘'Mon mari et moi avons déjà 4 enfants. Mais son rêve de toujours est d'en avoir 6. Je lui ai proposé qu'on fasse une pause afin que je m'occupe un peu de mon travail pour mieux préparer l'avenir des enfants, mais il ne veut rien entendre. Alors, des amies m'ont conseillée de me rendre dans un centre de l'ABPF sans l'informer. Ce que j'ai fait mais j'ignore encore quelle sera sa réaction quand il va l'apprendre. Je sais qu'il le saura car quand je vais mettre du temps pour concevoir, il va se douter de quelque chose. Mais j'aurai du temps pour penser à moi-même en tout cas'', confie une dame à la sortie du centre de santé mais qui a requis l'anonymat.
En la matière, est-ce la loi autorise-t-elle une femme à adopter une méthode contraceptive sans aviser son homme ? Oui, répondra Suzanne Lokossou. ‘'La loi autorise cela. Si je prends par exemple une femme qui fait de l'hypertension chaque fois qu'elle tombe enceinte et qui explique à son mari et ce dernier ne veut pas comprendre, celle-là peut venir faire à l'insu de son mari. Dans ce cas, l'Etat autorise à faire si l'état de la femme est critique et que le mari ne fait pas preuve de compréhension. Il y a aussi le fait que certains maris ne s'occupent pas des enfants et c'est la femme seule qui se démerde pour subvenir aux besoins du foyers, et si ce mari ne veut pas comprendre qu'il faut planifier les naissances, la femme est obligée d'aller adopter une méthode contraceptive sans le consentement du mari. Et quelque part le mari doit comprendre car c'est la femme qui porte la grossesse. Si son état de santé ne lui permet pas de porter une grossesse, le mari doit pourvoir la comprendre et si le mari ne veut pas comprendre, alors naissent les problèmes'', explique la responsable de l'ABPF à Lokossa.
Dans ces conditions, l'homme dans son égo et dans son amour propre se sent trahi par sa femme. Cette situation engendre bien de conflits au sein des couples qui parfois peuvent conduire à l'éclatement.
Planning familial, dislocateur des ménages
La planification familiale qui doit être source de bonheur semble plutôt créer des tensions au sein de beaucoup de ménages au Bénin. Pour les spécialistes de la question, beaucoup de causes sont à l'origine de ces conflits.
‘'Beaucoup de choses amènent des conflits. Premièrement, si au cours de la prise de décision la femme n'associe pas son mari et ce n'est qu'après l'adoption de la méthode que le mari sait que sa femme est sous contraception, il y a de problème. Ou c'est que le mari désire une grossesse en même temps et la femme ne se sent pas prête à porter une grossesse, et à l'insu de son mari elle adopte une méthode contraceptive. Lorsque plus tard le mari en est au courant, il y a conflit dans le ménage.'', explique Mme Lokossou.
De nombreuses personnes témoignent du danger que constitue le planning fait en cachette par l'un des conjoints.
‘'Je ne pouvais pas en parler à mon mari. Il voulait son quatrième enfant et moi je voulais me donner une pause d'abord. Alors, je me suis rendue dans un centre de planning pour adopter une méthode. Je ne vous dis pas ce que cela m'a coûté quand finalement il a su ce que j'ai fait. N'eut été l'intervention des parents, aujourd'hui, j'aurais foutu mon couple en l'air'', raconte dame H. B. Si cette dame a eu la chance de sauver son foyer, d'autres par contre ont vu s'envoler en fumée leur ménage juste par ce manque de communication.
‘'Aujourd'hui je connais un ménage qui s'est éclaté à cause de cette affaire. Ce sont des amis mais le mari n'a voulu rien comprendre du comportement de sa femme. Il estime qu'elle aurait pu lui en parler et franchement que d'aller en cachette adopter une méthode de planning familial'', confie dame Assanatou, une revendeuse de divers.
Quand les femmes estiment qu'elles le font pour empêcher une grossesse, les hommes eux, ne le voient pas de cet œil. Il pense que c'est plutôt les femmes « infidèles » qui usent de ce moyen pour tromper facilement leurs maris.
‘'Une femme qui se cache pour faire le planning à l'insu de son mari n'est ni plus ni moins qu'une femme infidèle. Car si tant est que c'est pour le bien de son foyer, elle doit pouvoir user de tous les moyens pour convaincre son mari. En tout cas, moi, je ne pardonnerai jamais ma femme si un jour je découvre qu'elle a fait le planning sans mon accord. De toutes les façons, je ne permettrai pas à ma femme de faire ça lui donnant ainsi le feu vert pour me tromper à tout moment sans risque.'', déclare le sieur Akim, un fonctionnaire d'Etat.
Il est donc clair que le problème de planification familiale est un problème délicat que les couples doivent gérer avec précaution. Aussi vrai que les méthodes contraceptives permettent d'avoir les enfants au temps voulu et en nombre voulu, l'adoption de l'une de ces méthodes doit être une décision concertée.
Même si la loi est du côté de la femme dans ce cas de figure, il est toujours souhaitable de privilégier le dialogue pour éviter entorse au bon fonctionnement du couple. Le planning d'accord, mais la vie du couple d'abord. Car la cellule familiale est et demeure le véritable point de départ de tout développement durable.
Cokou Romain COKOU
Une start-up ivoirienne a mis au point un bracelet connecté pour stocker les données médicales des patients
-* Lecture rapide
Plus qu'un simple bijou, cet outil baptisé Pass Santé Mousso est associé à une plateforme web et mobile qui permet à son propriétaire d'avoir sur lui et à tout moment ses données personnelles et médicales, ce qui facilite sa prise en charge et son suivi médical.
Corine Maurice Ouattara, directrice générale de MCM, l'entreprise initiatrice du projet, explique à SciDev.Net que l'initiative tire son origine de deux histoires.
« La première histoire est la mienne. Dans mon enfance, il arrivait que je fasse des crises d'épilepsie, d'asthme, et je souffrais de sinusite », raconte-t-elle.
“Il faut que le Pass Santé Mousso puisse communiquer avec tous les systèmes d'information sanitaire du pays, mieux, et au-delà.”La seconde, poursuit-elle, est celle d'une jeune fille, un mannequin nommé Awa Fadiga, décédée dans un hôpital d'Abidjan en mars 2014, des suites d'une agression, sans que l'équipe médicale ait eu accès à certaines informations capitales pour sa prise en charge.
« Produit de santé publique »
Le Pass Santé Mousso propose aux populations un carnet de santé électronique matérialisé par un bijou (bracelet ou médaillon), et aux professionnels de la santé, une plateforme sécurisée de gestion et de partage des dossiers des patients, ce qui en fait, selon Mme Ouattara, « un produit de santé publique ».
Avec pour l'heure 10.000 utilisateurs, il est disponible dans les locaux de MCM, dans la commune de Marcory (Abidjan), les centres de santé, cliniques et pharmacies partenaires, pour un coût de 5.000 Francs CFA (environ 7,62 euros), et un abonnement annuel de 1.000 francs CFA (1,52 euros), après la première année d'utilisation, en guise de frais d'entretien des données.
Avantages
Testé dans sa phase pilote dans une clinique privée d'Abidjan, le bracelet connecté est depuis quelques mois en phase d'implantation dans les centres de santé publics, grâce à une convention entre la start-up et le ministère de la Santé et de l'Hygiène publique, qui a très vite perçu les avantages de l'innovation.
Dans un pays où les accidents de la route sont récurrents - 1200 accidents enregistrés en 2018, pour un total de 1509 morts et 1902 blessés, selon les statistiques officielles -, « une telle innovation ne pouvait que susciter de l'intérêt chez les autorités sanitaires », relève le coordinateur national e-santé du ministère de la Santé, Franck Simon Bléhiri.
Selon le responsable ivoirien, les retours de terrain sont « édifiants ». « Avec ce bracelet, on a une traçabilité les actes médicaux antérieurs du patient. Les ambulanciers, pompiers, urgentistes et médecins, peuvent donc disposer d'informations pour une intervention efficace », illustre-t-il, formulant le souhait que le projet s'étende à tous les centres de santé du pays.
Un autre avantage du Pass Santé Mousso consiste en sa capacité de faciliter les synthèses épidémiologiques, affirme pour sa part le président de l'ONG Association Graine d'Ivoire et Santé (AGIS), Aboubacar Sylla, dont l'organisation est spécialisée dans la recherche scientifique et la prise en charge des maladies des enfants.
Grâce aux données recueillies auprès des familles connectées, AGIS arrive à transférer rapidement ses informations de terrain au ministère, notamment pour des interventions en matière de cardiopathie, insuffisance rénale et paludisme. « C'est un système avant-gardiste », estime M. Sylla.
Quant à l'informaticien de santé Jean-Michel N'Guessan, l'un des promoteurs du Pass Santé Mousso, il estime que cette innovation vient répondre au problème des dossiers médicaux papiers dans la plupart des établissements sanitaires.
Le Pass Santé Mousso, argumente-t-il, facilite l'accès à l'historique médical des patients, en cas de transfert dans un autre établissement de santé.
« Le bracelet connecté permet, quel que soit l'endroit ou le pays, de disposer des informations médicales des patients, pourvu que l'accès à l'Internet soit garanti », ajoute-t-il.
Système sécurisé
En ce qui concerne la sécurité des données, en plus de la certification du projet par l'Agence de régulation des télécommunications de Côte d'Ivoire, ses initiateurs sont engagés dans un processus de mise en conformité à la loi sur les données personnelles.
Ceci leur a permis de mettre au point un système sécurisé, de sorte que même en cas de perte du bracelet, le titulaire n'ait pas à craindre pour ses informations sanitaires.
« Avec votre identifiant et mot de passe, on peut vous générer un autre bracelet et personne ne peut accéder à vos données sans votre autorisation », ajoute Jean-Michel N'Guessan.
Interopérabilité
Le hic, regrette le coordinateur national e-santé du ministère de la Santé, Franck Simon Bléhiri, c'est le problème d'interopérabilité du Pass. « Il faut que le Pass Santé Mousso puisse communiquer avec tous les systèmes d'information sanitaire du pays, mieux, et au-delà », suggère-t-il.
A cela s'ajoutent les difficultés financières des promoteurs, qui travaillent sur fonds propres, sans aide extérieure, malgré de nombreux lauriers d'entreprenariat glanés à travers le monde.
Qu'à cela ne tienne, Corine Maurice Ouattara et son équipe, désormais représentées par des structures partenaires au Togo, au Bénin, au Tchad et au Niger, restent optimistes : « même si vers la fin, nous avons été abandonnés par certains (…), notre vision reste de faire du Pass Santé Mousso, le carnet de santé des Africains, et du continent africain, le premier continent en matière d'e-santé ».
https://www.scidev.net/afrique-sub-saharienne/sante/actualites/pass-mousso-04092019.html
Le Conseil des ministres de ce mercredi 04 septembre 2019, a marqué son accord pour l'acquisition de 500.000 moustiquaires imprégnées au profit du Programme national de Lutte contre le Paludisme.
Le Conseil des ministres en date du 20 mars 2019 avait autorisé la négociation avec le Fonds mondial pour l'acquisition de 500.000 moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action à travers la plateforme Wambo. Lesdites négociations arrivées à terme ont permis d'acquérir ces moustiquaires pour un coût total 1.572.395,32 dollars US soit 939.506.204 FCFA.
Selon le compte rendu, « le coût unitaire d'une moustiquaire revient à 1.879 FCFA contre une moyenne 3.750 FCFA antérieurement ». Ce qui permet de réaliser une importante économie.
Akpédjé AYOSSO
Le gouvernement béninois a adopté ce mercredi 04 septembre 2019 en Conseil des ministres des décrets portant approbation des cahiers de charges types des opérateurs de téléphonie mobile et des fournisseurs d'accès à internet, mis en conformité avec la loi nº 2017-20 du 20 avril 2018 portant code du numérique en République du Bénin.
Selon le compte rendu du Conseil des ministres, « ces cahiers de charges sont destinés à servir de documents de référence et à faciliter la mise en œuvre des principes de régulation, notamment le traitement équitable et non-discriminatoire desdits opérateurs et fournisseurs ».
« L'avènement du Code du Numérique a rendu indispensable leur actualisation en vue de les adapter au nouvel environnement institutionnel ainsi qu'aux exigences qui en découlent », souligne le Conseil des ministres.
Ainsi le gouvernement a adopté les décrets portant approbation : du cahier de charges type des opérateurs de téléphonie mobile ; et de celui des fournisseurs d'accès internet ; puis ceux portant attribution de licences d'établissement et d'exploitation de réseaux mobiles de télécommunications à la société Etisalat Benin, SA ainsi qu'à la société Spacetel Benin SA, assortis de leurs cahiers de charges respectifs.
Akpédjé AYOSSO
Un hypopotame sans vie a été retrouvé hors de l'eau dans le village de Kotovihi (arrondissement de Tokpa) dans la commune d'Allada.
Pour le moment, aucune information sur les circonstances du décès de l'animal.
Les autorités sont alertées pour éviter que les populations consomment cette viande qui pourrait constituer un danger pour leur santé.
G.A.
Quelques images
Essence : 535 f/l
Pétrole : 540f/l
Gasoil : 540f/l
Mélange : 615f/l
Gaz domestique : 425f/l
Source : Conseil des ministres du 4 septembre 2019
Le tribunal de première instance de deuxième classe d'Aplahoué a statué lundi 02 septembre, sur le 11ème dossier inscrit au rôle de la session criminelle de l'année 2019. Accusé de crime de parricide, Toussaint Kanvi de nationalité béninoise, âgé de 40 ans, marié et père de 11 enfants, meunier domicilié à Edjihoué, arrondissement de Houégamey, commune de Djakotomey, a été condamné par la Cour présidée par le juge Virgile Kponmalègni à 20 ans de réclusion criminelle.
Selon le récit des faits, Toussaint Kanvi, frustré de ce que son père, Yaovi Kanvi ne lui a pas apporté le soutien souhaité pour faire face à ses nombreuses dettes, a décidé de l'assassiner.
Ainsi, dans la nuit du mardi 11 octobre 2016 aux environs de 02 heures du matin, il s'est présenté à la porte de son géniteur accompagné d'un complice à qui il a promis la somme de 80.000 FCFA pour exécuter son plan.
Alors qu'il dormait déjà, Yaovi Kanvi ayant constaté que son fils frappait à sa porte, a ouvert. C'est ainsi que les deux assaillants se sont rués sur lui et l'ont asphyxié.
La victime ayant succombé suites aux violences subies, le fils assaillant et son complice ont déposé le corps sur la dalle d'une latrine inachevée et abandonnée dans les herbes non loin du lieu du crime, avant de s'enfuir.
Contrairement à ses déclarations au moment des enquêtes, Toussaint Kanvi est resté dans la dénégation totale lundi à la barre.
Le magistrat Ousmane Alédji, représentant le ministère public dans ses réquisitions, a fait observer que les circonstances factuelles sont claires et démontrent que l'élément matériel du parricide est bel et bien constitué. « L'accusé a reconnu les faits à toutes les procédures même si aujourd'hui il a préféré la dénégation », a-t-il souligné.
Se référant aux déclarations de l'accusé depuis l'enquête préliminaire, et devant le juge d'instruction, le ministère public a soutenu que l'accusé est responsable du meurtre de son père. « Il a agi volontairement, non seulement il a reconnu les faits, mais il a même décrit clairement comment les choses se sont passées », a-t-il fait remarquer.
Au regard de ces observations, Ousmane Alédji a invité la Cour à le déclarer coupable de parricide et à le condamner à une peine de réclusion criminelle à perpétuité.
Me Mamert Dieudonné Assogba, avocat de la défense dans sa plaidoirie, a fait observer que son client est malade et souffre de la psychopathie. Sa dénégation à la barre, souligne-t-il, est la preuve de son instabilité psychique.
Pour lui, le rapport de l'expertise médico-psychologique établi le 26 avril 2017, précise que quand bien même l'accusé dispose de toutes ses facultés mentales et intellectuelles, il présente toutefois des anomalies de troubles psychiques qui peuvent avoir d'incidences sur son comportement. Les faits qui lui sont reprochés peuvent être, selon lui, mis en relation avec d'éventuels troubles psychiques.
Au regard de ces observations, il a sollicité l'acquittement de son client et sa mise sous suivi médical.
Dans sa délibération, la Cour déclare Toussaint Kanvi coupable de crime d'homicide sur la personne de père, Yaovi Kanvi et le condamnant à 20 années de réclusion criminelle.
En détention depuis le 08 décembre 2016, Toussaint Kanvi retourne encore derrière les barreaux pour purger le reste de sa peine.
Selon la conclusion du rapport médico-psychiatrique, Toussaint Kanvi n'était pas en état de démence au moment des faits. Par ailleurs, l'enquête de moralité lui a été défavorable, puisqu'il a été déjà condamné une fois à 06 mois d'emprisonnement ferme.
F. A. A.
La mise en œuvre du Micro-crédit Mobile porte indiscutablement ses fruits. Après son lancement en février dernier, soit 6 mois plus tard, l'impact du Micro-crédit Mobile est bien visible dans la vie des femmes bénéficiaires et les résultats sont bien au-delà de la satisfaction. Ceci grâce au pactole débloqué pour la cause.
Déployé sur tout le territoire national le Micro-crédit Mobile impacte déjà le quotidien des femmes bénéficiaires. Elles sont plus de 20.000 bénéficiaires inscrites dans la base du programme du Micro Crédit Mobile.
Le gouvernement a débloqué plus de 1 milliard FCFA au profit du programme. Aujourd'hui, les bénéficiaires sont plus occupées par une activité génératrice de revenus.
Les Micro-crédits mobiles redonnent espoir aux couches défavorisées. Dans sa mise en œuvre et son efficacité sur le terrain, les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD), partenaires du Fonds National de la Microfinance (FNM), se sont engagés pour la bonne marche de ce projet du Gouvernement. Ceci, au regard des engagements pris avec le Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance au lendemain du lancement officiel du MCM. C'est dans ce cadre que les agents marchands recrutés sont déployés pour recevoir les demandes des populations, procéder à leur enrôlement et effectuer les décaissements. Dans toutes les localités du Bénin, les femmes demandeuses de Microcrédits perçoivent effectivement les fonds via leur téléphone mobile. Dans la semaine du 19 au 23 Août 2019, le Ministre Bintou Taro a autorisé une tournée de supervision dans des localités du pays pour constater le bon déroulement des opérations de décaissements au profit des bénéficiaires.
Du compte rendu qui lui a été fait, on retient que tout se passe bien. Et la Directrice Générale du FNM, Mme Denise Atioukpè qui a conduit cette mission en a été satisfaite. Il a été remarqué que parmi les bénéficiaires, il y avait même des hommes qui veulent le crédit pour développer des activités génératrices de revenus. Ce qui montre l'engouement que suscite ce projet auprès des populations et l'intérêt qu'elles en tirent.
Pour le programme, sa phase active n'a délaissé personne et aucun potentiel bénéficiaire n'a vu son dossier rejeté.
Un réel instrument de lutte contre la pauvreté
A la fin du mois, près d'un milliard de francs CFA est décaissé au profit d'environ 20 000 demandeurs de microcrédits.
Sur instructions du Ministre Bintou Taro, le FNM a maintenu la veille permanente sur le déroulement des opérations. Les techniciens suivent l'évolution et interviennent à tout moment sur la plateforme en cas de dysfonctionnement pour que les bénéficiaires soient satisfaits.
Il est à préciser que les agents marchands, pendant qu'ils paient des bénéficiaires, enregistrent, au fur et à mesure, de nouvelles demandes. C'est vrai que pour des raisons liées au dysfonctionnement des réseaux de téléphonie mobile, il leur arrive de rester en un endroit fixe, (qu'ils prennent le soin d'indiquer aux potentiels bénéficiaires), pour faire les décaissements. Mais cela ne les empêchent pas de satisfaire les populations sur le terrain.
L'annonce du Chef de l'Etat, le 31 Juillet 2019 de porter à 10 milliards FCFA le montant alloué au MCM a motivé les SFD partenaires qui travaillent d'arrache-pied pour combler les attentes du Gouvernement. Après la Directrice Générale du FNM, il y en a environ deux semaines, c'est le tour de son Adjoint d'effectuer une visite sur le terrain pour suivre le bon déroulement des opérations. L'Objectif étant de satisfaire toutes les demandes. Aussi, peut-on dire que ce nouvel outil utilisé dans la mise en œuvre de ce programme permet le suivi permanent des opérations de décaissement et de remboursement à distance. Ce qui indique que les bénéficiaires perçoivent effectivement les crédits et ce, à bonne date.
Pour le moment, l'échéancier est respecté et il y a des SFD qui ont déjà enregistré des remboursements à 100 %.
G.A.
L'hôpital de la mère et de l'enfant (Homel) a été le théâtre d'altercations ce mardi 03 septembre 2019. Et pour cause, la naissance d'un nouveau-né dont la paternité est revendiquée par trois hommes.
Selon nos investigations, dame X Y, régulièrement mariée et mère de deux enfants, a imputé la responsabilité de cette troisième grossesse à deux autres hommes.
Informé de la naissance du bébé, le mari et les deux hommes ayant assumé les dépenses liées à la grossesse se sont rendus à l'hôpital pour les formalités à remplir. C'est alors qu'ils se sont rendus compte du "faux jeu" de la dame. S'en est suivi de vives altercations vite maîtrisées par les agents de la police républicaine qui les ont mis hors de l'hôpital.
La femme aurait été admise au service de réanimation. Seul un test ADN pourrait départager les trois hommes.
Un fait qui pose une fois encore le problème de l'infidélité dans les couples.
F. A. A.
Le lycée d'Akodéha à vocation agricole fait partie des centres de formation professionnelle initiés par le gouvernement béninoispour répondre aux exigences actuelles du développement durable. Seulement on se demande si ces centres répondent vraiment aux aspirations et besoins d'employabilité devant induire à ce développement tant prôné. Au lycée agricole d'Akodéha, la nouvelle équipe dirigeante semble mesurer la portée de la mission et met les moyens nécessaires pour permettre aux jeunes sortis de ce centre de formation d'être des entrepreneurs avertis. Une équipe de notre rédaction s'est rendue sur le terrain, au cœur des activités et de la vie des apprenants.
En plein cœur de Mongnonhoui, un village situé à 4 kilomètres du centre ville d'Akodéha, un arrondissement de la commune de Comé, est érigé un centre de formation peu ordinaire : le lycée agricole d'Akodéha. ‘' Depuis 2010 jusqu'en 2018, le lycée n'occupait qu'à peine le dixième de sa superficie totale'', indique Abel Talon, Proviseur du lycée.
Cette situation ne déteint guère sur les objectifs fixés au début de la création de ce centre de formation. Et les jeunes sortis du lycée en témoignent. ‘'Je suis un produit fini du lycée agricole d'Akodéha et je puis vous dire que c'est une formation de grande qualité que nous recevons là-bas. Nous sortons de là et prêts à nous auto employer. Nous sommes de vrais entrepreneurs dans le domaine agropastoral'', confie Ruth Tomédé qui y a fait ses quatre ans de formation.
Ces propos seront corroborés par ses enseignants pour qui l'enseignement reçu au lycée est d'une qualité certaine. ‘' Ce que nous essayons de faire en Nutrition et Technologie Alimentaire, c'est de permettre aux apprenants d'avoir les bases essentielles de la transformation et de la conservation. Les enfants qui sortent de cette formation sont productifs sur le marché et ils peuvent rivaliser avec les autres d'autres écoles ou lycées. Ils sont capables de se prendre en charge eux-mêmes et de devenir des entrepreneurs et donc créateurs d'emplois. Ils ont reçu la formation requise pour ça'' assure Renaud Agbessi, spécialiste en nutrition et science alimentaire au lycée agricole d'Akodéha.
Il est donc certains que les cadres techniques qui sortent de ce lycée sont aguerris à faire face au problème de chômage galopant en s'auto employant.
Quelle formation pour quel type d'entrepreneurs
Au départ en 2010, de façon classique, il y a été créé 6 spécialités. Il s'agit de la production végétale, de la production animale, la pêche et l'aquaculture, la nutrition et la transformation alimentaire et la technologie alimentaire, la foresterie et enfin l'aménagement et équipement rural. Ces 6 spécialités formaient en cours initial où les élèves s'inscrivent et sont repartis en groupes pédagogiques.
La vie des lycéens est alternée entre la théorie et la pratique. La théorie se fait dans les salles des classes et la pratique sur le terrain. Les deux combinés donnent des élèves capables de se prendre totalement en charge une fois la formation terminée.
La partie pratique, la plus importante d'ailleurs, car permettant d'expérimenter les notions théoriques reçues, se fait selon les spécialités choisies par chaque apprenant. Ainsi, pendant que certains s'occupent des bêtes, d'autres sont dans les champs et d'autres encore dans l'atelier de formation.
Une ambiance quotidienne qui donne vie à ce lycée. ‘'Ici, on fait élevage des lapins, des porcs, des bœufs, des cailles, des dindes, des poulets et autres. Nous enseignons toutes ces techniques d'élevage aux apprenants pour qu'ils puissent s'auto employer à la fin de leur formation'', renseigne Mathieu Mensah, ouvrier spécialisé en production animale qui, d'un œil bienveillant accompagne les apprenants dans leurs tâches quotidiennes.
Plus loin, ce sont des apprenants en bottes qui faisaient le maraîchage ou le grand champ sous la supervision des professeurs. ‘'Le potager est en fait le jardinage et tout jardinage commence par la pépinière. Ici, nous faisons la production biologique, c'est dire que nos terres sont fertilisées avec de la bouse de vache et pour le traitement des potagers, on utilise l'urine des bœufs ou une solution de neem plus le piment démon. Nous faisons l'achat des semences certifiées mais avant on prépare le lit de la pépinière, c'est-à-dire la confection des planches, leur traitement et leur dressage. Après cette installation qui dure trois à quatre semaines, on prépare les planches où seront faits les repiquages'', explique Joël Adebilede, technicien en production végétale. Et d'ajouter : ‘'Ici, nous montrons aux apprenants deux techniques. Nous faisons le bio et le chimique. On leur montre une comparaison du rendement des deux et leurs impacts sur l'organisme humain et de là, eux-mêmes font leur choix. En fait, on leur montre ces deux techniques pour qu'ils sachent à la fin de leur formation, ce qu'ils doivent faire pour avoir un grand rendement. Mais il faut aussi dire que c'est quasi impossible de faire 100% bio pour toutes les variétés de production. Par exemple pour le piment, pour avoir un bon rendement, il faut mélanger le bio au chimique avec l'utilisation de l'urée pour stimuler les fleurs.''
Dans ce lycée, le secteur qui promet plus, selon Emile Amouzou, est le grand champ, c'est-à-dire la production des cultures vivrières, pour permettre aux apprenants de mieux assimiler les techniques de production de chaque culture. ‘'Dans le grand champ, nous faisons du maïs, du manioc, du niébé, du pois chiches, de l'arachide, etc. Les activités de production sont programmées pour les apprenants soit c'est de 7h à 11h ou de 15h à 19h… Ces activités varient selon le temps, soit c'est le labour, soit c'est le semis, le sarclage ou nettoyage du champ. Après les récoltes, nos produits sont convoyés à l'intendance qui fait le dispatching en envoyant une partie pour l'unité de production animale dans la fabrication des provendes et autres, une partie pour la cuisine et le reste pour la vente'', précise-t-il.
C'est dire que de ce lycée sortent des entrepreneurs agricoles complets. Et tout ce qui sort des productions animale, végétale, forestière et de la pêche est convoyé vers l'unité de transformation où une autre frange d'apprenants s'attèle à les transformer dans les règles d'hygiène et de santé.
‘' La nutrition et la technologie alimentaire est en fait au centre des autres spécialités car tous les produits qui viennent des secteurs de la production animale, végétale et autres peuvent être conservés et transformés par les spécialistes en nutrition et technologie alimentaire. Ce que nous essayons de faire ici, c'est de définir les normes et techniques pour la transformation convenable des produits'', explique Renaud Agbessi qui rappelle que toutes les conditions d'hygiène et de propreté sont prises pour avoir des produits finis consommables sans risque.
On note alors que la volonté de bien faire et de mettre sur le marché de l'entreprenariat est de mise tant chez les apprenants que chez les formateurs et responsables de ce lycée qui fait son petit bonhomme de chemin non pas sans difficultés.
Accroché à ses rêves malgré les difficultés
Comme toute activité humaine, la mise en œuvre des objectifs fixés par les autorités de ce lycée rencontre des difficultés. Même si on peut juger négligeables d'autres, la difficulté liée au domaine sur lequel se trouve le lycée est la plus grande et la plus délicate. ‘' Le lycée a un domaine de 94 hectares sur papiers depuis 2008. A notre arrivée ici, ce lycée n'occupait que 8,5 hectares parce qu'il y avait des problèmes domaniaux. Et ces problèmes ne pouvaient se résoudre dans l'adversité. Il fallait donc créer un cadre de partenariat, ce que nous avons fait avec le conseil local, le conseil d'arrondissement et avec le conseil communal. Ce cadre nous a permis de débattre pleinement des problèmes qui empêchent le lycée d'occuper pleinement ses terres. Les occupants pensent que leurs grands parents avaient été brimés et grugés dans les négociations et pour eux, il fallait renégocier les terres. Or, le lycée a un titre de donation et un titre foncier. Pour ces occupants, il fallait remettre en cause tous ces documents légaux, et qu'ils soient dédommagés'', a rappelé Abel Talon.
‘'Mais quand nous nous sommes rapprochés de la mairie, dans le cadre du partenariat que nous avons noué, pour comprendre pourquoi les gens n'ont pas été dédommagés, on nous a dit qu'il y avait eu des démarches pour le faire mais seulement les occupant n'avaient pas voulu d'un dédommagement foncier mais plutôt financier. Selon la mairie, les nouvelles terres qu'ils doivent occuper existent déjà. Mais ils ne veulent pas de terre en contrepartie et sont restés sur leur position jusque-là.'', ajoute le proviseur du lycée.
Ce problème a même obligé le ministre en charge de l'enseignement technique à faire une visite sur les lieux pour sensibiliser les populations sur l'importance pour elles de céder ces terres.
Au-delà des conflits domaniaux qui sont en voie d'être réglés définitivement, le lycée, comme tous les autres établissements et collèges au Bénin, connaît son lot quotidien de problèmes. De la gestion des apprenants et des enseignants aux finances, les problèmes n'en manquent pas et les autorités essaient tant bien que mal de joindre les deux bouts tout en se projetant dans un futur radieux par des innovations.
Des innovations pour plus de performance
Dans un passé pas lointain, le lycée agricole d'Akodéha fonctionnait comme tout lycée. Mais depuis peu, de profondes mutations s'opèrent dans la vie de ce centre de formation qui avait au départ une vision donnée.
‘'J'ai pris service le 2 mars 2018. Le lycée a connu sa première rentrée en février 2010. Je pense que c'est un lycée qui, malgré les conditions dans lesquelles il se trouve, connaît des performances depuis sa création. Vous constaterez qu'au jour au le jour il y a des innovations qui se font. Même le ministre est descendu pour partager avec les populations de l'importance qu'ils ont à laisser les terres pour le lycée parce que bientôt ce lycée deviendra non seulement un collège communautaire'', a expliqué le proviseur avant de dire que l'enseignement ne sera plus une formation initiale comme on le fait actuellement. ‘'On aura des formations de courte durée avec certification ou accréditation. Donc désormais la visée du lycée ira vers la communauté et elle sera mêlée entièrement à la gestion du lycée et les portes du lycée seront ouvertes à la communauté. Et donc, ce ne sera plus des offres de formation de spécialités qui vont se donner, mais plutôt des demandes de formation qui vont se baser sur les réalités que vit la communauté pour que l'insertion et l'employabilité des jeunes soient faciles'', ajoute-t-il.
Pour que ce projet aboutisse, d'importants partenaires doivent intervenir et à en croire le proviseur, l'UEMOA a sélectionné le centre d'Akodéha comme lycée pilote pour abriter le collège communautaire. ‘'Ainsi, nous avons été évalués à plusieurs reprises par rapport aux démarches entreprises pour que réellement le lycée soit transformé en collège communautaire. Et à cet effet, je crois que plusieurs arrêtés ont été déjà initiés et bientôt nous irons jusqu'au décret pour fixer les normes d'autonomie et de gestion et voir comment il y aura l'implication des entreprises et de la communauté également. Mais ce qui est important, c'est l'autonomisation du lycée sans laquelle même si les entreprises sont impliquées et que le cadre règlementaire existe, il n'y aura pas de crédibilité. Il faudra donc mettre en confiance ces entreprises afin que tout le monde soit engagé dans le partenariat'', confirme-t-il.
Alors, au départ, même si les cours étaient dosés, est-ce que les conditions du lycée permettaient d'offrir une bonne formation, est-on en droit de se poser comme question. Et donc au fur et à mesure, les choses se sont mises en place et aujourd'hui, on constate qu'il y a une exploitation agricole pour les apprentissages. ‘'Mais le problème est que ce sont des offres de formations qui ne répondent pas forcément aux problèmes de la communauté. Aujourd'hui avec les offres de formation, nous formons beaucoup de chômeurs à coût de milliards de francs. Et plus ce feu là existe et le nombre de chômeurs augmente, c'est une bombe pour ce pays'', se désole Abel Talon.
Il faut aussi dire que les réformes entreprises depuis 2016 conduisent à réorienter la formation. Cette formation ne devrait plus être basée sur une demande pour accompagner l'économie parce que l'économie est essoufflée quelque part. Mais ces formations devraient se reposer sur les réalités d'une communauté donnée. Voir quelles sont les réalités, quel est le cadastre de l'emploi dans le milieu et surtout les possibilités de formation qu'il y a. Et donc désormais, ce sont des demandes de formation.
‘'En ouvrant ces portes et en créant des formations de courtes durées, carrément à part, basé sur l'apprentissage rénové à travers la formation par alternance, la formation initiale et la formation continue, le lycée ne doit plus être agricole mais technique et professionnel où en nous basant sur les réalités d'une communauté, ce ne sera pas forcément l'agriculture qu'il faut développer. Il faut donc hacher les spécialités pour sortir l'enfant de la globalité car n'étant pas orienté dans un domaine précis de sa spécialité, lorsqu'il sort, l'enfant veut tout embrasser car il se croit compétent dans tous les domaines. Il faut finir avec ça et doser l'apprentissage dans un domaine précis'', explique le proviseur qui rêve d'une cellule d'orientation et d'insertion dans le lycée pour collecter les plans d'affaire des apprenants en fin de formation, voir le cadastre qui existe dans une communauté ou sur le plan national et pouvoir les insérer.
L'ANPE et le FNPEEJ devraient plus se rendre dans ces lycées pour accompagner les apprenants en fin de formation. Et à défaut d'avoir une aide de l'Etat, la direction de ce lycée a instauré une autre innovation pour permettre aux parents d'avoir le minimum de fonds pour lancer les enfants en fin formation. Il s'agit de la soutenance en kaki. Si cette mesure est appréciée par les partenaires sociaux, ils émettent tout de même de réserves pour sa bonne application.
‘' Il faut remercier au passage le proviseur actuel de notre lycée qui fait de son mieux pour que Akodéha soit un lycée de référence au Bénin et dans la sous-région et même sur le plan international. Mais en tant que représentant des professeurs, nous avons des exigences et si elles sont satisfaites, conduiront à de meilleurs rendements. Et donc je ne peux pas dire que tout va pour le meilleur du monde dans ce lycée. Nous voulons que dans une certaine mesure, on arrive à reconnaître les mérites de ceux qui travaillent et qui font en sorte que le lycée puisse avoir de rayonnement à l'extérieur.'', affirme Renaud Agbessi. Il ajoute que la réforme par rapport au port de la tenue kaki en lieu et place des costumes coûteux est une bonne chose mais qu'il faudra plus associer toutes les parties prenantes à la prise de décisions.
Pour lui tout comme pour le proviseur, les fonds investis dans l'achat des tenues coûteuses serviront de fonds de démarrage pour les apprenants en fin de formation, qui devront faire face à la dure réalité de l'emploi au Bénin.
On retient alors que c'est un grand et beau rêve de voir ce lycée se muer en lycée communautaire. Tous les pays qui ont emprunté ce chemin à l'instar du Ghana ou du Canada ont réussi. Dans le cas du Bénin, la volonté y est déjà. Que tous les acteurs soient regroupés pour une plus large information et concertation. Vivement qu'avec ces nouvelles donnes, de moins en moins de potentiels chômeurs sortent des lycées techniques pour donner place à de vrais entrepreneurs capables de relever le défi du développement durable au Bénin.
Cokou Romain COKOU
Ceux qui ont perturbé à Pobè l'évaluation des enseignants reversés en 2008 sont désormais fixés sur leur sort.
Après plus de 2h de débat, le verdict est finalement tombé mardi 3 août. Sur les 05 personnes présentées au juge, deux ont été relâxées au bénéfice du doute. Trois autres sont condamnées à 12 mois d'emprisonnement dont 03 ferme et 09 avec sursis et 200.000 FCFA d'amende chacun et aux frais.
Les inculpés ont été condamnés pour violence, rébellion et voie de fait.
Les 05 individus ont été interpellés par la police suite aux actes tentant à empêcher l'évaluation du 24 août dernier.
G.A.
La sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin reste un défi pour le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche. C'est dans ce cadre que le Secrétaire Général Adjoint dudit Ministère, a procédé ce mardi 03 septembre 2019 à l'INFOSEC à Cotonou, à l'installation des membres du Comité National de Gestion des Pesticides (CNGP), ceux du Comité National des Semences Végétales (CNSV) et du Comité National d'Agrément et de Contrôle de qualité des Engrais (CONACE).
L'installation des membres de ces comités s'inscrit dans le cadre de la satisfaction par le Gouvernement béninois du cadre règlementaire harmonisé composé d'Accord tripartite et de Règlements entre la CEDEAO, l'UEMOA et le CILSS au sein de l'espace communautaire.
Satisfaire le cadre règlementaire harmonisé composé d'Accord tripartite et de Règlements entre la CEDEAO, l'UEMOA et le CILSS au sein de l'espace communautaire. C'est dans cette vision que s'inscrit cet acte posé par le Gouvernement béninois. Ce cadre règlementaire harmonisé devra s'investir dans un certain nombre de contraintes dont les pressions parasitaires sur les cultures et des denrées stockées, le faible taux d'adoption des semences végétales améliorées ainsi que le faible taux d'utilisation des engrais de bonne qualité.
Ledit cadre règlementaire harmonisé qui s'impose à tous les Etats membres de ces organisations prévoit, entre autres, la mise en place et l'opérationnalisation des comités nationaux pour la gestion des homologations de pesticides, des engrais et des semences au plan national.
Le Directeur de la Production Végétale, Rolland Zoglobossou exprime son satisfécit quant à l'aboutissement heureux d'un long processus qui a commencé depuis 2013.
Les efforts déployés selon le Sga du minstère, Innocent Togla, traduisent la volonté du Gouvernement du Bénin de mettre en œuvre les règlements communautaires. « La tâche est immense. Alors, je vous convie à faire preuve d'engagement, de responsabilité, de probité et de discernement dans le traitement des dossiers qui seront soumis à l'examen afin que de bonnes décisions soient prises dans l'intérêt supérieur de la Nation », a-t-il déclaré.
Le représentant du ProCAD a plaidé pour une poursuite de l'appui du ministère de l'agriculture. Ceci afin que les activités de ces comités ne souffrent d'aucun moyen.
Ce programme a joué un rôle prépondérant dans l'aboutissement de ce processus grâce au financement de la Banque Mondiale. Les membres de ces Comités tiennent leur première session du 4 au 6 septembre 2019 à l'INFOSEC à Cotonou. Chacun des Comités est régi par un Décret et un arrêté d'application.
Les membres sont issus des différents ministères que sont MEF, MESRS, MIS, MCVDD, MIC, et les acteurs du secteur agricole dont : la CNAB, la PNOPPA, la CCIB, les entreprises semencières et la SODECO.
G.A.
Le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, Aurélien Agbénonci a tenu un point de presse ce mardi 03 août 2019, sur la participation du Bénin à la 7ème Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l'Afrique/TICAD 2019 qui a eu lieu du 28 au 30 août à Yokohama, Japon. En présence de l'Ambassadeur du Japon près le Bénin, M. Aurélien Agbénonci a fait le bilan de cette rencontre à laquelle a participé le président Patrice Talon accompagné d'une délégation.
La participation du Bénin à la TICAD 7 se résume aux différentes décisions prises lors de ce sommet, les activités diplomatiques du Chef de l'Etat et celles de la délégation béninoise.
Selon le chef de la diplomatie béninoise, la TICAD 7 placée sous le thème « Afrique et Yokohama partageant une passion pour le futur » a été un succès.
Cette rencontre a donné lieu à l'adoption de la déclaration de Yokohama 2019 avec un plan d'actions. Elle fait le constat des progrès qui ont été enregistrés ainsi que les défis auxquels l'Afrique est confrontés.
La déclaration met l'accent sur la promotion d'un partenariat renforcé sur trois piliers. Il s'agit entre autres de l'accélération de la transformation économique et l'amélioration de l'environnement des affaires par l'innovation et la participation du secteur privé, la consolidation d'une société durable et résiliente, le renforcement de la paix et de la stabilité.
Selon le ministre ce « sont des actions qui doivent être mises à l'œuvre dans le cadre d'un esprit de continuité qui va s'inspirer de la TICAD 5 et de la TICAD 6 ».
Ledit plan d'actions a identifié également les domaines prioritaires dans lesquels il faut agir. Il cite entre autres, « la promotion de la diversification de l'industrialisation et de la compétitivité, le renforcement de la connectivité et l'intégration à travers les infrastructures, la promotion du secteur privé, le développement du capital humain, l'accélération de la couverture santé universelle et l'amélioration de la nutrition et le renforcement de la résilience au catastrophe naturel et au changement climatique ».
Lors de ce sommet, le Japon a décidé de renforcer un certain nombre d'engagements pris.
Le Pays du soleil levant ambitionne de réaliser plus de vingt milliards de dollars d'investissements privés en Afrique pour les 3 ans à venir.
Pour le Japon, « ces investissements contribueront à l'amélioration de l'environnement des affaires, à la transformation économique à travers les implantations du secteur privé japonais sur notre continent, l'innovation, le développement des infrastructures de qualité, la diversification des économies, le développement de l'économie bleue, l'économie maritime, la meilleure gestion des ports et des ressources halieutiques ».
Le Japon s'est aussi engagé à contribuer à l'amélioration de la qualité de vie et de la croissance économique sur le continent ».
La Conférence a également convenu d'intervenir dans les domaines qui ont connu des progrès significatifs telles que : la lutte contre la pauvreté, l'adaptation au changement climatique, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption à travers des institutions fortes, l'investissement dans les jeunes, les femmes, la création d'emplois décents, les transferts de connaissance et aussi la prise en compte des aspirations des populations.
‹‹ Au cours de cette grande rencontre, les participants ont abordé l'apport de la diaspora africaine au développement de l'Afrique, mais aussi le renforcement de la stabilité de la sécurité du continent. A cet égard, nous devons reconnaître le consensus qui s'est fait autour du principe suivant lequel les problèmes africains doivent être réglés par les Africains eux-mêmes », a affirmé le ministre des Affaires étrangères. D'après Aurélien Agbénonci, « la coopération entre notre pays et le Japon se passe dans d'excellentes conditions ».
Activités diplomatiques du Chef de l'Etat
Le Chef de l'Etat a profité de cette conférence au Japon pour développer une intense activité diplomatique avec ses pairs. Patrice Talon a rencontré le président du Burkina Faso, du Nigéria, du Niger, du Sénégal, du Mali, et du Togo.
Il a aussi eu un entretien avec le premier ministre japonais. Ce dernier a salué les réformes que le Bénin a entreprises. Patrice Talon en exprimant sa détermination à poursuivre ces réformes ‘'même si elles sont difficiles'' a fait part au premier ministre des nouveaux axes d'interventions.
Le ministre des Affaires étrangères souligne que les efforts seront consentis sur l'éducation et la formation professionnelle. La coopération entre le Bénin et le Japon sera désormais concentrée sur ces deux axes. Les composantes prioritaires mentionnées sont : la mise en place d'infrastructures éducatives, d'équipements et d'aides adaptées aux métiers pratiques des stagiaires, la maçonnerie, la soudure, la menuiserie, l'électricité, l'électronique, la mécanique et autres.
En marge de cette conférence, Patrice Talon a échangé avec le vice-gouverneur de la Japan Bank for international cooperation. Accompagnant les investissements dans les pays, la Banque va soutenir le projet de la création d'une usine par une compagnie japonaise privée. Le Chef de l'Etat a accordé plusieurs audiences notamment à la ligue parlementaire d'amitié entre le Bénin et le Japon, à la ligue d'amitié Japon-Afrique, et à diverses personnalités politiques.
En marge de cette conférence, Patrice Talon a rencontré le basketteur bénino-japonais Rui Hachimura, qui évolue en NBA au sein de l'équipe des Washington Wizards.
Le président béninois et les autres chefs d'Etat et de gouvernement ont pris part à une séance de thé au palais impérial. A cette occasion, le président béninois a serré la main au nouvel empereur du Japon.
Les activités parallèles au TICAD 7
Selon le ministre des Affaires étrangères, à travers un symposium organisé mardi 27 août, intitulé « Bénin : Porte d'entrée au marché de l'Afrique de l'ouest », la délégation a exposé les atouts du Bénin aux investisseurs nippons. « C'est un évènement qui nous a permis de présenter aux institutions privées japonaises les opportunités d'investissements dans notre pays », a déclaré M. Agbénonci.
Lors de cette réunion, la délégation a explicité la mise en œuvre des réformes et l'amélioration du climat des affaires au Bénin.
Aussi, des panels d'échanges ont-ils été organisés avec des investisseurs japonais dans le but de faire connaître le Bénin.
Le ministre des finances Romuald Wadagni a procédé à la signature d'un mémorandum d'entente entre le Bénin et une société japonaise pour la construction d'une usine textile intégrée, destinée à la transformation de la production cotonnière locale. La ministre Aurélie Adam S. Zoumarou a aussi participé à la table ronde sur l'économie numérique dont l'objectif était de définir les axes de coopération entre le Japon et l'Afrique sur les questions relatives à l'économie numérique. Elle a également eu plusieurs rencontres avec des responsables du domaine numérique.
Pour le ministre Aurélien Agbénonci, la TICAD reste une initiative qui répond aux besoins de diversification des partenaires de l'Afrique. D'après lui, les projets du Programme d'Actions du gouvernement béninois sont en convergence avec la plupart des sujets évoqués lors de ce sommet.
Il n'a pas manqué de remercier l'ambassadeur du Japon près le Bénin pour le travail fait avant le départ de la délégation pour la TICAD 7, afin d'assurer une bonne participation du Bénin à cette conférence.
La TICAD avait lieu tous les 5 ans mais depuis 2013, elle est organisée tous les 3 ans.
La TICAD 8 aura lieu en Afrique et le Bénin comme plusieurs autres pays a manifesté son intérêt à l'abriter.
Akpédjé AYOSSO
Regroupés hier lundi à Best Western Hôtel où ils se sont entraînés, les Ecureuils ont quitté ce mardi matin la capitale française pour s'installer dans la ville de Caen située au nord-ouest de la France où ils affronteront en match amical le 6 septembre, les Eléphants de la Côte d'Ivoire.
Une fois arrivée en normandie, la sélection béninoise s'est installée à l'hôtel Cures Marines. Elle a effectué sa toute première séance d'entraînement en normandie ce mardi soir au stade Commandant Hebert Deauville.
Michel Dussuyer et ses protégers poursuivront leur préparation au nord-ouest de la France avant d'affronter les Eléphants le 6 septembre au stade Michel d'Ornano.
Au dernière nouvelle, le capitaine de la sélection béninoise Stéphane Sessegnon a rejoint le groupe.
A trois jours de la confrontion Ecureuils - Eléphants, Michel Dussuyer a son effectif au complet.
Marcel H.
Une délégation béninoise composée de plus d'une dizaine de personnes séjourne dans la capitale togolaise depuis ce dimanche. De sources proches du secrétariat général de la Fédération béninoise de tennis (Fbt), ce voyage s'inscrit dans le cadre du Circuit junior Itf des 18 ans et moins de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, étape de Lomé. Pour cela, confirme le secrétaire général de la Fbt Bernardin Codjo Agossou, Carmine Bécoudé, Lassissi Bishola, Carmène Kpadonou, Emeline Honfoga (catégorie filles), Vence N'Tcha, Prince Gandonou, Mariano Kpodéziaou, Amour Gandonou (catégorie garçons) sont attendus dès demain dans l'après-midi à Lomé. En dehors de ces joueurs, précise le secrétaire général, il y a également Sodick Noudogbessi, Aristide Sètomè qui seront eux aussi de la partie. Pour ne pas faire piètre figure à Lomé, les joueurs ont eu une semaine de mise au vert au tennis club de l'Amitié pour mieux s'aguerrir.
Car, s'agissant de ce circuit, le président Jean-Claude Talon et son comité exécutif ne pensent pas baisser la garde. Ils continuent de s'investir pour que le Bénin garde la place du leader qui est la sienne depuis une décennie. A toutes fins utiles, on ne doit guère perdre de vue que le Bénin a joué les premiers rôles dans la sous-région. Précisément dans ce tournoi au temps des joueurs comme Loïc Didavi, Tundé Sègodo, les frères N'Tcha (Stéphanie et Delmas) sans oublier l'étoile montante du tennis béninois, Sylvestre Monnou.
A Lomé, la première étape dudit circuit se déroulera du 02 au 08 et la seconde étape, du 09 au 15 septembre. Les joueurs béninois seront en compagnie des coachs Daniel Marété et Marc Todjinou. Rappelons qu'en dehors de ces deux étapes de Lomé, Cotonou prendra le relais dès la semaine du 16 septembre prochain.
Finafa H.