Le Groupe Dangote vient de proposer des partenariats commerciaux aussi bien avec l'État béninois qu'avec les opérateurs du secteur privé. L'information a été portée à l'attention des chefs d'entreprises par une lettre en date du 12 décembre 2019, signée par la Directrice des opérations de la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin (CCIB).
‹‹ (...) Le Groupe nigérian ''Dangote Industries Limited'' souhaite établir des partenariats aussi bien avec l'État béninois qu'avec les opérateurs économiques dans les domaines du commerce des produits ci-après : le ciment, le sucre raffiné et les engrais produits par ledit Groupe››, précise le courrier signé par Mme Joëlle Vidéhouénou.
Les opérateurs économiques sont invités à faire connaître à l'institution consulaire par retour de courrier, ‹‹ au plus tard le vendredi 20 décembre 2019, leur intérêt à nouer des partenariats avec le Groupe nigérian afin de permettre à la CCIB de donner une suite au Ministère des Affaires étrangères et de la coopération››.
L'offre de partenariat du Groupe Dangote montre que le diplomatie béninoise est en train d'œuvrer pour la réouverture des frontières entre les deux pays frères, amis et alliés.
D. M.
Le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) organise une tournée nationale qui débute ce vendredi 13 décembre et prend fin le lundi 16 prochain.
Cette décision de la Direction Exécutive Nationale (DEN) en sa séance du 13 octobre 2019 s'inscrit dans le cadre de l'animation des structures verticales et horizontales du Parti.
Selon le communiqué de la Cellule de Communication du PRD, la tournée nationale a pour objectif de présenter les membres des instances dirigeantes du Parti et celles de la localité pour une implantation plus accrue dans le processus de remobilisation des militants. Elle vise à échanger et expliquer la position politique du parti sur les grandes questions de la Nation et sensibiliser sur la nécessité d'occuper le terrain face aux prochaines échéances électorales.
La DEN invite « toutes les coordinations départementales et les responsables des structures à la base à prendre toutes les dispositions organisationnelles pour convier les militants aux différents sièges départementaux du parti ».
La délégation est constituée des membres de la DEN, et du Bureau Politique.
Repartie en deux équipes, l'une sera sur l'axe Alibori, Borgou, Zou et Mono, et l'autre sur l'axe Atacora, Donga, Collines et Couffo.
« A chaque étape une communication sera faite sur la vision et la politique du parti », précise le communiqué.
A.A.A
J'ai posté sur les réseaux sociaux et des médias en ligne un article intitulé : « France : une immigrée déclarée morte, mais toujours vivante ». Cet article a été partagé par plusieurs internautes et publié par des sites d'information qui ont pris soin de mentionner que j'en suis l'auteur. Le media sénégalais Seneweb a tué ma plume en reproduisant un extrait de cet article sans mentionner que j'en suis l'auteur, malgré ma réclamation. Or les droits de l'auteur sur son œuvre sont des attributs inaliénables de sa personnalité. La construction et la monétisation d'une audience numérique poussent certains médias à piétiner les droits d'autrui. Mais ils ont intérêt à se débarrasser du sentiment d'impunité sur Internet, qui les encourage à transgresser les lois et les codes de déontologie. Le traçage et le flicage des cyber-malfrats sont en marche !
Internet, une jungle sans pitié pour certains médias
Le 6 décembre 2019, avec stupéfaction, une lectrice m'a appris que mon article est publié par le site Seneweb, sans mentionner que j'en suis l'auteur. Ce site d'information sénégalais, qui a une grande audience, s'est donné la liberté de paraphraser le titre de mon article, et de publier une partie de mon texte en faisant croire qu'il en est l'auteur. Le fait que ce media ait mentionné qu'il a repris ma publication d'un quotidien sénégalais n'enlève en rien la gravité de son agissement, à partir du moment où j'ai averti le jour même Seneweb, que c'est moi qui suis l'auteur de l'article, et qu'ils doivent y mentionner mon nom. Seneweb n'a donné aucune suite aux trois emails que je lui ai envoyés pour réparer cette violation de ma propriété intellectuelle. Il engage sa responsabilité civile et pénale.
J'ai publié l'article faisant l'objet d'une usurpation dans le but de sensibiliser les lecteurs sur les risques encourus avec les pratiques de faux, d'usage de faux et d'usurpation d'identité. Ceux qui le reprennent à titre professionnel, comme Seneweb, doivent avoir l'honnêteté intellectuelle de mentionner son auteur, et de ne pas faire croire que c'est leur propriété intellectuelle.
Pour gagner ou maintenir une audience, certains sites d'information ne se gênent pas de publier des Fakenews et des faits divers sordides, sans s'attarder sur la profondeur et la sincérité des informations publiées. Ils sont plus intéressés par le nombre de clics et de connexions à commercialiser pour se faire de l'argent, que par la qualité des informations diffusées ou la production intellectuelle.
Internet aidant, la concurrence incitant, ils foncent sans se soucier de leur responsabilité éditoriale, ni du respect de la propriété intellectuelle, ni des dommages qu'ils causent à autrui. Pour eux, Internet c'est le Serengeti : les fauves et les crocodiles y tuent des gnous et des zèbres pour s'engraisser. Seneweb a « tué » ma plume.
Il existe un sentiment d'impunité à cause de la distance et de l'immatérialité d'Internet.
Certes, il était plus facile de détecter et de sanctionner ceux qui usurpaient le contenu de livres, d'œuvres musicales sur casettes ou CD, ou d'articles de la presse écrite. Maintenant avec Internet et la dématérialisation des supports des œuvres de l'esprit, les délinquants numériques foisonnent et violent sans vergogne nos contenus et créations. Heureusement que le droit évolue et s'adapte aux nouvelles technologies.
Internet n'est plus une zone de non-droit où l'on peut transgresser les lois avec impunité, bien assis derrière un écran de Smartphone ou d'ordinateur. Sachez que ceux qui reprennent vos publications sur leurs sites d'information ou leurs blogs, vos posts, vos photos, vos vidéos, vos œuvres artistiques sur les réseaux sociaux, sans préciser que vous en êtes les auteurs, peuvent être poursuivis pour vol, abus de confiance, ou escroquerie. Ils peuvent être sanctionnés à vous verser d'importantes sommes d'argent pour la réparation des préjudices matériels et moraux qu'ils vous auront causés.
Depuis 1886, avec l'impulsion de la convention de Berne, les tiers sont tenus de respecter le droit moral des auteurs sur leurs œuvres littéraires et artistiques. Sachez que vos œuvres sont protégés pendant toute votre vie, et même après la mort. Les héritiers peuvent en bénéficier jusqu'à 70 ans après la mort de l'auteur, parfois plus, avant de tomber dans le domaine public. Et même si le droit d'exploitation de l'œuvre tombe dans le domaine public 70 ans après la mort de l'auteur, le droit moral sur son œuvre subsiste : il faut respecter la nature de l'œuvre et ne pas la dénaturer.
Mais les usurpateurs du Net peuvent être punis, qu'ils soient à Dakar, à Tokyo, ou à Bobo-Dioulasso.
Ceux qui violent nos œuvres, par le plagiat ou l'usurpation, peuvent être poursuivis et sanctionnés, quel que soit le lieu de commission du délit. Même si l'auteur de l'œuvre est à Abidjan ; l'usurpateur à Dakar, son prestataire de service internet à Conakry, et son serveur-hôte à Paris, le droit international privé permet de focaliser les agissements dans chacun de ces pays, et de rattacher le délit à la compétence d'une de ces juridictions. Usurpateurs du Net, gardez donc à l'esprit que l'immatérialité et l'ubiquité d'Internet ne garantissent pas une impunité.
Comme d'autres pays, le Sénégal adhère depuis 1970 à l'organisation mondiale de la propriété intellectuelle, et a ratifié depuis 2002 son traité sur le droit d'auteur. En 2008 le pays a adopté deux lois, l'une renforçant la protection du droit d'auteur et des droits voisins, l'autre encadrant les technologies de l'information et de la communication. Les agissements de Seneweb, et de tout autre media qui s'y livre, peuvent être sanctionnés sur la base de ces législations et des lois pénales.
Rappelons à Seneweb et aux usurpateurs d'Internet que le fait de disposer d'un bien ou d'une valeur appartenant à autrui, pour un usage ou une finalité contraire à la volonté de propriétaire ; la soustraction frauduleuse de la chose appartenant à autrui ; le fait d'user d'une fausse qualité en vue d'en tirer un intérêt, le fait de détourner ou de dénaturer la propriété intellectuelle d'autrui, sont punis par la loi. Gare à la récidive !
Aliou TALL,
Président du RADUCC
raducc@hotmail.fr
Le tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo s'est penché sur le troisième dossier inscrit à l'ordre du jour de la session criminelle ouverte en début de semaine. Dans ce dossier, le sieur Fulbert Zinsou poursuivi pour viol sur mineur au moment des faits a été condamné à 10 ans d'emprisonnement ferme.
Selon le récit des faits, dans la nuit du samedi 22 décembre 2018 aux environs de 21 heures, la nommée D. S. âgée de 14 ans, a sollicité l'aide de Fulbert Zinsou, conducteur de taxi-moto, à l'effet de l'aider à quitter la plage de Sèmè-Podji pour se rendre chez ses parents à Adjarra Adovié dans la commune d'Adjarra, étant donné qu'elle ne dispose pas des frais de transport.
Sur le chemin, l'accusé a simulé une panne à Djrègbé, dans la commune de Sèmè-Podji. Au lieu d'amener la fille chez ses parents, il l'a conduite tardivement chez lui à Gbéko dans la commune de Dangbo. Il l'héberge et abuse sexuellement d'elle. La nommée D. S. n'a pu se libérer que le dimanche 23 décembre 2019, après s'être confiée à l'une des épouses de l'accusé.
Fulbert Zinsou a donc été poursuivi et incarcéré le 27 décembre 2018 pour le crime de viol sur mineure.
Le ministère public, représenté par Me Raymond
Codjo Godemin, a requis contre lui, la peine de 15 ans de travaux forcés.
Une peine que Me Spéro Quenum, substituant Me Nicolin Assogba, pour la défense, a estimée excessive.
Dans sa réquisition, il a déploré l'absence au dossier de l'acte de naissance de la victime pouvant attester effectivement que celle-ci était mineure au moment des faits. L'âge de 14 ans selon lui, constitue une situation aggravante pour son client. A moins de 16 ans d'âge révolu, une fille ne saurait donner de consentement pour un acte sexuel. Même si elle en donnait, ce consentement est nul et de nul effet aux termes de la loi, a expliqué l'avocat. Il a invité le tribunal à ne pas suivre les réquisitions du ministère public s'il devait considérer la minorité de la fille au moment des faits.
Dans sa délibération, la Cour présidée par le juge Sosthène Agbowaï constate que la victime a 14 ans au moment des faits et condamne Fulbert Zinsou à 10 ans de réclusion criminelle. En détention depuis environ un an, l'accusé retourne encore dans sa cellule pour purger les 09 ans restants. Il devra également payer au plan civil, la somme de 350 000 francs CFA à la victime pour toutes causes de préjudices confondus.
La victime était présente à l'audience avec ses grands parents qui se sont constitués en partie civile.
F. A. A.
Le Ministre d'Etat chargé du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané et la représentante résidente au Bénin du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), Barbara Laurenceau ont signé ce vendredi 13 décembre, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet régional « Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel - Sahel Women's Empowerment and Demographic Dividend » (SWEDD), un accord cadre qui permet au Bénin de bénéficier de l'appui technique du FNUAP. C'était en présence des représentants résidents de la Banque mondial et du système des Nations Unies.
« Cet accord est le fruit de plusieurs mois de travail au Bénin, et plusieurs années de collaboration. C'est un grand pas aussi dans la concrétisation des engagements du Bénin pour suivre Nairobi, puisque c'était le grand sommet de la population qui s'est déroulé au mois de novembre », a expliqué Madame Barbara Laurenceau.
Pour elle, c'est un cas concret qui a été rendu possible grâce à l'accompagnement de la Banque mondial mais grâce aussi et surtout à la détermination politique du Bénin, pour investir dans les jeunes femmes du Bénin qui sont l'avenir de tout le continent.
« Pour nous, L'UNFPA n'est qu'une des agences des nations Unies qui ouvre une porte pour l'assistance technique du Système des Nations Unies au Bénin à ce programme et nous espérons vraiment de tous nos vœux de pouvoir assurer un accompagnement qui fera la différence pour des résultats plus rapides auprès des filles du Bénin. » a-t-elle souhaité.
Pour le Ministre d'Etat Abdoulaye Bio Tchané, la Signature de cet accord cadre est important dans la mise œuvre du programme SWEDD au Bénin. Il a précisé que « Ce projet, est une décision forte, de faire adhérer notre pays à cette initiative qui permet de renforcer les actions de notre gouvernement à travers les femmes et les jeunes filles béninoises. Avec cette décision, la banque mondiale est venue à notre appui, en mettant en place un volume de crédit et de don inédits de 90 millions de dollars US, qui va permettre de déployer des actions dans des domaines très importants de santé publique mais aussi de sensibilisation des jeunes filles et de financement des actions d'autonomisation des jeunes filles et des jeunes femmes de notre pays. »
Le Programme SWEDD a pour objectif d'accélérer la transition démographique et de réduire les inégalités entre les sexes dans le sahel, en améliorant notamment l'autonomie des femmes et des adolescentes, leur accès à la planification familiale, et aux services de qualité et produits de santé maternelle et infantile.
« C'est pour moi l'occasion de redire combien de fois nous sommes préparés pour ce projet et dans quelques jours, sera mis en place l'unité de gestion du projet pour laquelle nous avons procédé à la sélection des personnes clés. Ceci nous permettra donc de lancer la mise en œuvre effective du projet. », a souligné Abdoulaye Bio Tchané avant de souhaiter : « Notre ambition permanente est de faire en sorte que le projet se déroule dans les délais prévus et dans le budget prévu. Donc pas un jour de plus et pas un dollar de moins ».
Il faut noter que le projet SWEDD couvre les douze départements du Bénin et s'étend sur une période de 5 ans (2019-2023).
Marcel HOUETO
La deuxième session criminelle de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour le compte de l'année judiciaire 2019-2020 s'ouvre le lundi 16 décembre prochain.
Deux dossiers relatifs à des crimes à caractère économique concernant une vingtaine de cadres de la Direction générale des Impôts (DGI) et de la Société béninoise d'énergie électrique (SBEE) seront examinés. Dans une déclaration faite jeudi au siège de la Cour à Porto-Novo, le procureur spécial, Gilbert Ulrich Togbonon, a précisé que 20 accusés seront devant la Cour tout au long de cette session dont 19 au titre du dossier de la DGI.
Profitant de l'occasion, Gilbert Ulrich Togbonon a fait le point des dossiers déjà examinés par la Cour. Il s'agit des faits d'escroquerie aggravée, de blanchiment de capitaux et de détournement de deniers publics, à l'issue desquels 11 personnes ont été condamnées pour des peines allant de 05 à 15 ans d'emprisonnement ferme et des condamnations à des amendes au profit du Trésor public pour un montant de 1,030 502 milliard FCFA. Le procureur invite les professionnels des médias et les animateurs des réseaux sociaux à un traitement objectif des informations en relation avec la législation en vigueur sur les infractions économiques, notamment le blanchiment de capitaux, la cybercriminalité, le terrorisme. Ceci dans le but de « mieux assurer avec une rigueur intellectuelle irréprochable, leur activité d'information ».
G.A.
Le projet de modernisation et de construction de 35 marchés urbains et régionaux au Bénin est désormais dans sa phase active. Après la remise de 04 sites à l'entreprise ITB en début de semaine, le ministre du cadre de vie et du développement durable, José Tonato a procédé ce jeudi 12 décembre 2019, à la remise des sites devant abriter les marchés du lot 1 du projet.
La cérémonie qui s'est déroulée au marché d'Aïdjèdo a connu la présence du ministre de l'industrie et du commerce, Shadiya Alimatou Assouman, du maire de la ville de Cotonou et du préfet du Littoral.
Dans son message, le maire de la vile de Cotonou, Isidore Gnonlonfoun a remercié le gouvernement pour le choix porté sur sa commune pour abriter les premiers marchés du programme. Ces marchés modernes indique-t-il, contribueront à améliorer le visage de la « ville métropole du Bénin ».
La concrétisation du programme de construction de marchés urbains et régionaux est une nouvelle preuve de la bonne marche des différents projets du Programme d'Actions du Gouvernement (PAG), a souligné Jean-Claude Codjia, préfet du Littoral.
La ministre de l'industrie et du commerce n'a pas manqué de rassurer les femmes des marchés de l'engagement du gouvernement à améliorer les conditions d'exercice de leurs activités. Ces marchés modernes qui seront construits offriront des « cadres agréables qui nous ressemblent et nous rassemblent », a-t-elle poursuivi. Le ministre du commerce et de l'industrie donne rendez-vous aux bonnes dames après 15 mois pour la mise en service des locaux.
Le ministre du cadre de vie et du développement durable a rappelé les différents travaux urbains en cours dans le cadre du programme d'actions du gouvernement. « En plus des infrastructures, mailler notre territoire d'un réseau de marchés bien aménagés les conditions de vie des usagers, est une priorité fondamentale pour le Président Son Excellence Monsieur Patrice Talon », a-t-il précisé.
Les nouveaux marchés qui seront construits, explique le ministre du cadre de vie, offriront des facilités telles que des places plus confortables, des sanitaires, une infirmerie, des garderies, une zone technique pour le traitement des déchets etc.
M. Tonato a annoncé le lancement des travaux de construction d'autres marchés du programme dans les localités concernées.
Le coût global pour la construction des 09 marchés du lot 1 de la ville de Cotonou est estimé à près de 32 milliards de francs CFA.
Le délai contractuel pour la réalisation est de 15 mois dont 03 mois de travaux de relogement des usagers sur des sites prévus à cet effet.
F. A. A.
Lundi 09 décembre 2019. Il est 15 heures 30 minutes. Nous voici au niveau d'un carrefour, appelé carrefour de la douane à Kétou. Un carrefour qui regroupe plusieurs voies. Environ dix minutes passées sur place sous un chaud soleil qui annonce le début de la grande sécheresse dans la région, les plaques indicatives orientent sur la direction de chaque voie. Des camions dix roues vont et viennent. Le défilé de ces véhicules gros porteurs dont certains, chargés de latérite, empruntent une artère en terre rouge et ceux vides allant dans le sens opposé pour leur chargement, avec à chaque passage, une buée de poussière qui embrasse les riverains, renseigne sur ce qu'un grand chantier est en cours dans la zone. Un regard droit devant nous, vers le nord-est de la ville, et on aperçoit deux géantes plaques dont la moyenne indique l'infrastructure en cours de réalisation et le nom de l'entreprise ayant à charge, les travaux. La seconde, la plus grande, donne des informations complètes sur le projet en question, le maître d'ouvrage, le type de financement, l'entreprise, le délai d'exécution et autres.
Il s'agit bel et bien, des travaux de construction et du bitumage de la route Kétou-Idigny-Igbodja-Savè et de ses bretellesdémarrés depuis quelques mois.
Elus locaux, sages, têtes couronnées, jeunes, hommes et femmes de Kétou et de ses environs, se réjouissent de l'effectivité du démarrage de ces travaux qui apparait aux yeux des uns et des autres comme la réalisation d'un rêve de plusieurs générations dans la localité.
La route Kétou-Savè, un rêve de vieille date !
La réalisation de la route Kétou-Idigny-Igbodja-Savè, apparait aujourd'hui non seulement comme un grand ouf de soulagement mais aussi comme, la réalisation d'un rêve de plusieurs années.
Selon l'ancien commissaire du peuple à l'Assemblée Nationale Révolutionnaire (ANR), Bissiriou Rachidi connu sous le surnom « La santé avant tout » à Kétou, la route Kétou-Savè constitue un grand rêve pour Kétou et a fait objet de campagne pendant plusieurs années. Dans les années 66, 67, explique-t-il, « nos grands frères, nos parents traçaient cette voie à l'aide des houes et des coupe-coupes de Kétou jusqu'à Igbodja.
« C'était vraiment une peine ». C'est bien après ça, ajoute ce sexagénaire, que sa construction a commencé par faire objet de campagne.
« Cette route on l'attendait il y a très longtemps. Depuis des décennies nos parents et nos grands-parents l'avaient signalée, mais ce n'était pas fait. Beaucoup de gouvernements sont passés mais rien », renchérit pour sa part Moïse Falola, enseignant d'histoire et de géographie dans un collège de la place.
« Moi, c'est depuis les années 86, 87 et 88 que j'entendais parler de cette route. Depuis ce temps, il n'y a pas cette visite ou descente d'autorités où nos parents n'en parlent. A leurs descentes, la principale doléance de nos parents en ce temps, c'est la construction de cette route qui est souvent fredonnée. Nous on ne comprenait rien », se souvient Akim Bonou Kolawolé, un natif de l'arrondissement d'Idigny.
A en croire l'ancien commissaire du peuple à l'Assemblée Nationale Révolutionnaire (ANR), Bissiriou Rachidi, depuis le Général Mathieu Kérékou, la route Kétou –Savè faisait objet de campagne et autres tapages où rien n'a été fait jusqu'à l'avènement du régime actuel. « En 1996, le président Mathieu Kérékou a promis sa construction en pleine campagne. Il en est de même lors du passage du président Nicephore Soglo de 1991 à 1996. Yayi Boni est arrivé en 2006 et ce n'est que la chanson qu'on nous a fredonnée pendant 10 ans et cette route n'a jamais été réalisée », a-t-il précisé.
Etat des lieux
Démarrée il y a quelques mois, les travaux de construction et du bitumage de la route Kétou – Idigny – Igbodja – Savè évoluent à grands pas. Sur le terrain, l'entreprise brésilienne Consorcio Constructor de Estradas (CCE) s'affaire pour livrer le chantier dans le délai contractuel. Sur le terrain, a-t-on constaté sur place, les travaux de rechargement de latérite se poursuivent après le débrayage de l'emprise de la voie et la création de la déviation sur une longue distance. A ceux-ci, s'ajoute la construction des ponceaux par endroit où répartis en des équipes et des lots, les travaux évoluent sans grandes difficultés.
Réaction de quelques riverains
« Le développement de toute localité, passe par le développement de la route dit-on. Ils ont démarré les travaux de la route Kétou-Idigny-Igbodja-Savè. C'est une bonne chose. Nous avons vu une bonne partie de nos plantations de palmier à huile, d'anacardier, de manioc et autres situées dans l'emprise de la voie, partir. Mais il n'y a pas eu de dédommagement. Nous ne pouvons rien dire. L'essentiel est que les travaux finissent le plus tôt possible pour mettre fin à nos difficultés », a confié Roger Toboko, un riverain croisé fortuitement dans la zone d'Iwésun, une localité traversée par la route Kétou-Idigny-Igbodja-Savè.
« J'ai appris que la bretelle Omou –Illadji – Mossoukagbé –Ayékotonyan sera aussi bitumée. Nous qui sommes ici à Illadji, non loin de la frontière du Nigéria, nous allons commencer par faire un bon chiffre d'affaire, dès que cette voie passe. Nous n'aurons plus de difficulté à écouler nos produits agricoles vers les marchés. Illadji pourra accueillir d'autres étrangers où même, en exposant simplement nos produits au bord de la voie, on peut également les vendre sur place. Aussi, du Nigéria vers le Nord du Bénin, nous pouvons facilement faire d'autres translations pouvant nous permettre d'améliorer nos conditions de vie », a laissé entendre un autre, natif d'Illadji, parlant de l'impact économique de cette route.
« Ils ont cassé nos cases et autres. Si l'Etat décide de nous dédommager nous sommes prêts. Mais dans le cas contraire, qu'on nous réalise seulement la route. Nous n'aurons plus à vivre le calvaire qu'on vit. Nos motos et véhicules ne vont plus se gâter régulièrement comme par le passé. Nos localités aussi vont connaitre le développement à travers l'installation d'autres infrastructures », souligne pour sa part, Mousindikou Babatoundé, un autre riverain.
Les avantages de la réalisation de la route Kétou-Idigny-IgbodjaSavè, ne sont plus donc à démontrer aux populations riveraines, qui en avaient soif et souhaitent à tout prix sa construction à bonne date.
Difficultés des riverains et la réaction des autorités et élus locales
Depuis le démarrage des travaux de construction de la route Kétou-Idigny-Igbodja-Savè, à part la praticabilité de la déviation créée où la circulation est facile, les usagers font face à d'autres difficultés.
« Pour emprunter cette voie présentement, il faut s'y préparer. C'est rien que la poussière », a laissé entendre un motocycliste. Il y a aussi les difficultés d'accès dans certaines maisons situées au bord de la voie. Les riverains et les usagers souhaitent à cet effet que l'entreprise arrose de temps en temps la déviation en cette période de grande sécheresse pour le bien-être des uns et des autres.
Conscient de ces difficultés, le deuxième adjoint au maire de la commune de Kétou, Édouard Akpohè Agboto, un habitué de cette route, appelle les uns et les autres au calme et à la patience. « On ne peut qu'accepter. On ne peut pas construire sans casser. Ce qu'on y gagne dépasse qu'on y perd », a-t-il notifié. Aussi, a-t-il rassuré des démarches entreprises envers les populations notamment les sinistrés de la zone d'Idigny-Nord ainsi que des dispositions prises pour sensibiliser la grande masse à la bonne cause tout le long de cette route pour une bonne colaboration afin de permettre à l'entreprise de respecter le délai contractuel.
Caractéristiques de l'ouvrage à réaliser
Longue de 85,80 Km, l'ouvrage montre en profil dans les agglomérations urbaines de Kétou et de Savè selon des techniciens du domaine, une chaussée de 7 mètres de large constituée de deux voies de 3,5 mètres chacune et en hauteur, une structure épaisse de cinquante centimètres. Les caractéristiques techniques restent les mêmes pour les bretelles de Omou –Illadji – Mossoukagbé –Ayékotonyan, 26,60 Km et Savé – Oké-Owo – frontière Nigéria longue de 27,50 Km. Le tout précise-t-on, assorti d'une qualité de travaux rassurante pour que la route soit durable.
Les travaux seront réalisés par un financement de 188 millions de dollars US de la banque brésilienne complété par le budget national à hauteur de 10 million de dollars US. L'entreprise Consorcio Constructor de Estradas (CCE) qui a la charge de réaliser les travaux, a un délai d'exécution de 36 mois et en a fait déjà un peu plus de six, renseigne-t-on.
Patrice Talon, le messie de Kétou et de ses environs
Du général Mathieu Kérékou à Boni Yayi en passant par l'unique mandat de Nicéphore Dieudonné Soglo, si le rêve de la construction de la route Kétou-Idigny-Savè et de ses bretelles n'est pas devenu une réalité, Kétou et ses environs s'enchantent du démarrage des travaux de cette importante infrastructure routière et félicitent le Président Patrice Talon pour son courage et ses actions.
« Quand Patrice Talon convoitait le pouvoir, il y a eu des rumeurs. On nous a dits beaucoup de choses. Les gens disaient que comme il est d'Abomey est-ce qu'il pourra nous construire cette route. On ne s'attendait pas à ça. Patrice Talon est un élément sur qui on peut compter », a témoigné Bissiriou Rachidi, ancien commissaire du peuple à l'Assemblée Nationale Révolutionnaire (ANR).
Nous le remercions, poursuit-il, et nous prions Dieu pour qu'il le garde jusqu'à finir cette route et qu'on commence à jouir ensemble de ses avantages.
« Avec le régime actuel, il n'y a pas d'à peu près », soutient pour sa part, le deuxième adjoint au maire de la commune de Kétou, Édouard Akpohè Agboto, avec la certitude que l'entreprise finira les travaux dans le délai contractuel.
Abordant dans le même sens, Moïse Falola, Akim Bonou Kolawolé, riverains et autres citoyens de Kétou et environs, tous rassurés, saluent la détermination, le dynamisme et le management du président Patrice Talon, qui à les en croire, ont permis de traduire dans les réalités, la construction de la route Kétou-Idigny-Igbodja-Savè.
Cette route et ses bretelles constituent, un maillon très important du réseau routier national et pour les échanges commerciaux entre le Bénin et le Nigéria. Elles traversent des localités à fortes potentialités agricole et commerciale.
Par Innocent DEGNIDE
Une délégation composée d'ambassadeurs et de représentants des pays membres de l'Union Européenne au Bénin a effectué une visite culturelle à Porto-Novo. Celle-ci entre dans le cadre de la « Campagne Démocratie », organisée par la délégation de l'Union Européenne au Bénin. Il s'agit d'une des activités dans le cadre de la « Campagne Démocratie », organisée par la délégation de l'Union Européenne au Bénin.
Cette visite a permis à la délégation de parcourir plusieurs lieux de la ville de Porto-Novo notamment les places vodoun aménager dans le cadre du Festival Éclosion urbaine. La visite guidée par Gérard le directeur du centre Ouadada Bassalé, a été une occasion pour la délégation de découvrir les richesses culturelles de la ville capitale. Ces ménagements qui sont les projets phares du festival Éclosion urbaine organisé par le centre Ouadada révèle l'identité culturelle et historique même de Porto-Novo.
Au cours de chaque édition du festival, des places vodoun sont sélectionnées pour leur rénovation. Plusieurs travaux sont effectués tout en gardant l'identité des lieux. L'aménagement est fait en collaboration avec les collectivités et des artistes locaux. Il précise qu'après les aménagements, les places sont entretenues par les collectivités qui participent à la valorisation des places vodoun.
Au cours de ce festival qui est à sa quatrième édition, plusieurs expositions d'art contemporain ont lieu tout au long de la période. Selon le directeur du centre Ouadada, la quatrième édition du festival se tient du 12 décembre 2019 au 12 décembre 2020.
La délégation de l'Union Européenne a parcouru quelques places vodoun notamment les Places Djissou Gogan et Djihoué, le palais royal des Migan, la cathédrale Notre Dame, la mosquée centrale, la Place Vodoun Houngbo Honto qui est la huitième place ménagée, puis le centre Ouadada où plusieurs œuvres des douze artistes ayant participé au programme d'aménagement des places sont exposées.
Après la visite du centre, plusieurs écoliers ont été conviés dans le centre Ouadada, où ils ont assisté à une sensibilisation sur « les droits de l'enfant » par l'Unicef.
Et ce, dans le cadre de la célébration de la déclaration universelle des droits de l'enfant. Des échanges, des animations, des questions réponses avec les enfants ont lieu au cours de cette visite de la délégation de l'Union Européenne à Porto-Novo.
L'objectif de l'Union Européenne est de défendre les droits de l'Homme et promouvoir la démocratie.
C'est conformément à cette vision qu'il est organisé du 21 novembre au 14 décembre 2019, plusieurs activités dans le cadre de la « Campagne Démocratie ».
G.A.
L'UNICEF a rendu public ce mercredi 11 décembre 2019 à l'occasion de son 73e anniversaire son rapport sur la situation des enfants. Ce document indique que des centaines de millions d'enfants sont sans actes de naissance. Malgré les difficultés, le Bénin a fait un progrès.
« L'enregistrement des naissances pour chaque enfant d'ici à 2030 : Où en sommes-nous ? », « La situation s'est nettement améliorée, mais beaucoup trop d'enfants passent encore entre les mailles du filet et ne sont ni connus ni recensés », a souligné Henrietta FORE, Directrice générale de l'UNICEF.
Le rapport fait état de ce que 166 millions d'enfants de moins de 5 ans, soit 1 sur 4 dans le monde ne sont pas déclarés.
En Afrique de l'Ouest et du Centre, l'enregistrement des naissances des enfants de moins de 5 ans a connu une hausse soit 41% à 51% en 10 ans.
Le Bénin, à l'instar d'autres pays en Afrique francophone a fait des progrès constants pour améliorer le taux d'enregistrement des naissances.
Selon Marie-Pierre POIRIER, Directrice Régionale de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, « Pendant de nombreuses années, l'enregistrement des naissances en Afrique de l'Ouest et du Centre a stagné, privant des millions d'enfants de leur droit fondamental à une identité légale. Cette situation a désormais changé et des millions d'enfants supplémentaires sont enregistrés dès leur naissance ». Elle précise qu' « Avec le soutien de l'UNICEF et le leadership de l'Union Africaine et des gouvernements nationaux, les pays ont investi dans l'intégration de l'enregistrement des naissances au sein des services de santé et de vaccination pour élargir la couverture et l'accessibilité de ces services et atteindre les populations, y compris les plus vulnérables ».
La directrice estime que « ce simple changement dans la prestation de services est non seulement peu coûteux, mais également efficace pour augmenter les taux d'enregistrement nationaux, contribuant ainsi au progrès de la région dans son ensemble ».
Le rapport indique aussi qu' « En dépit des progrès, la majorité des pays d'Afrique subsaharienne accusent un retard par rapport au reste du monde, et certains des taux de naissances enregistrés les plus faibles dans le monde se trouvent au Tchad (12%) ou en Guinée-Bissau (24%) ».
G.A.
Une équipe médicale chinoise sera dans les prochains jours au Bénin. Envoyée par la région autonome Hui du Ningxia, dans le nord-ouest de la Chine, la mission des professionnels de santé au nombre de 25 prendront départ ce vendredi de la Chine pour le Bénin.
La mission médicale chinoise envoyée au Bénin sera dirigée par Tian Tong, âgé de 53 ans. L'expert en médecine traditionnelle va travailler pendant un an dans le pays.
Spécialisés en médecine interne, en chirurgie, en gynécologie, en pédiatrie et en médecine traditionnelle chinoise, les membres de l'équipe sont appelés à relever plusieurs défis liés à la barrière linguistique et aux conditions de travail.
La Chine et le Bénin développent depuis des années une coopération dans différents domaines et la santé publique. Depuis 1978, 23 équipes de 600 professionnels de santé ont travaillé au Bénin.
La dernière équipe chinoise au service des populations béninoises a œuvré pour le développement des services médicaux en ligne au Bénin et a installé un cabinet de consultation de médecine chinoise.
A.A.A
Le Salon de l'emploi et des compétences (Salec) a été lancé ce jeudi 12 décembre à l'espace Canal Olympia de Cotonou. Il s'agit d'une plateforme d'échange entre demandeurs d'emploi et entreprises organisée dans le cadre de 8ème édition de la quinzaine de l'emploi qui se tient du 02 au 13 décembre.
Pour ce salon, une cinquantaine d'entreprises sont mobilisées afin de permettre aux demandeurs d'emploi de prouver leurs talents et leurs compétences aux recruteurs. Il s'agit selon le directeur général de l'Agence nationale pour l'emploi (Anpe), d'un rendez-vous de l'offre et de la compétence. Urbain Stanislas Amègbédji saisi cette occasion pour souhaiter aux candidats à l'emploi une bonne chance.
Le directeur général de l'Anpe n'a pas manqué de remercier le ministre Modeste Tihounté Kérékou pour sa disponibilité et son soutien permanent aux activités de l'agence. Il n'a pas oublié les entreprises qui ont répondu favorablement à l'appel de l'Agence dans le cadre du Salec, ainsi qu'aux différentes équipes qui ont œuvré à l'effectivité de la cérémonie. M. Amègbédji salue leur collaboration pour la réussite de l'activité.
La ministre des petites et moyennes entreprises et de la promotion de l'emploi souligne que les effets des réformes entreprises par le gouvernement sont pertinentes en ce qui concerne la promotion de l'emploi. Modeste Kérékou invite les demandeurs d'emploi à profiter de ce salon qui leur offre l'occasion de rencontrer plusieurs entreprises.
G.A.
Le contrôle des produits alimentaires pour la période des fêtes de fin d'année a démarré ce jeudi 12 décembre 2019 dans le département du Littoral. Les équipes déployées sur le terrain par le ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche et le ministère de l'Industrie et du Commerce ont saisi plusieurs produits alimentaires impropres à la consommation.
L'opération de contrôle menée dans les marchés et les boutiques de Cotonou a permis aux équipes conjointes du ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche à travers l'Agence Béninoise de Sécurité Sanitaire des Aliments (ABSSA) et le ministère de l'Industrie et du Commerce de constater la vente de plusieurs produits de qualité douteuse. Ce contrôle qui va se poursuivre jusqu'à la fin de l'année 2019 vise à protéger la population contre la consommation des produits avariés.
Selon Constant Franck Akpovo, chef division contrôle entrepôt et distribution directe de la direction de l'élevage, le contrôle des produits est fait en tenant compte de l'état de salubrité du magasin ou du lieu de vente, les conditions de conservation du produit, la validité du produit, sa date de péremption et l'intégrité de l'emballage.
Aubin Sessou Adroh, Directeur départemental Atlantique/Littoral du ministère de l'industrie et du commerce a déploré sur le terrain le non-respect des normes de conservation de certains produits.
« Lorsque le contrôle détecte des anomalies, le produit est saisi, tout le stock est retiré de la vente puis il est détruit dans les conditions réglementaires », a indiqué Minhahoué Tchoutchou, Directeur des contrôles à l'ABSSA.
Akpédjé AYOSSO
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a lancé lundi dernier l'édition 2019 de son rapport sur le développement humain.
Intitulé « Au-delà des revenus, des moyennes et du temps présent : les inégalités de développement humain au XXIe siècle », le rapport analyse les inégalités en trois temps : au-delà des revenus, au-delà des moyennes et au-delà du temps présent et propose des solutions
Selon Achim Steiner, administrateur du PNUD, le Rapport sur le développement humain (RDH) 2019 « met en lumière les préjudices profonds causés à nos sociétés par les inégalités systémiques et en explique les raisons ».
Le Rapport sur le développement humain (RDH) 2019 « explique qu'au moment même où les écarts de niveau de vie de base se resserrent pour des millions de personnes, les besoins pour réaliser son potentiel évoluent ».
D'après le PNUD, « une nouvelle génération d'inégalités voit le jour, autour de l'éducation, mais aussi autour de la transformation technologique et des changements climatiques - deux grands bouleversements qui, faute d'être maîtrisés, pourraient déclencher une "nouvelle grande divergence" dans la société, sans pareille depuis la Révolution industrielle ».
A titre d'exemple, « dans les pays à développement humain très élevé les abonnements à l'Internet haut débit fixe progressent 15 fois plus vite que dans les pays à développement humain faible ». De plus la proportion d'adultes ayant fait des études supérieures augmente plus de six fois plus vite.
Analysant les inégalités au-delà des revenus, le rapport propose des politiques qui s'intéressent aux revenus, mais qui aillent aussi au-delà des revenus à savoir : l'investissement dans la petite enfance et tout au long de la vie, la productivité et les dépenses publiques et fiscalité équitable (la fiscalité doit faire partie d'un système de politiques englobant les dépenses publiques en santé, en éducation et en alternatives au carbone).
« L'indice de développement humain 2019 (IDH) et l'indice de développement humain ajusté aux inégalités 2019, montrent que les inégalités dans la répartition de l'éducation, de la santé et des niveaux de vie empêchent les pays de progresser », souligne le rapport.
Les inégalités expliquent « une perte de progression du développement humain de 20 % en 2018 ».
Le document indiquent que « les moyennes masquent souvent la réalité des sociétés ».
Il faut selon le rapport des informations plus détaillées pour créer des politiques qui s'attaquent efficacement aux inégalités. Il en est ainsi de « la lutte contre la pauvreté multidimensionnelle, de la satisfaction des besoins des plus désavantagés, par exemple des personnes en situation de handicap, et de la promotion de l'égalité des sexes et de l'autonomisation ».
Le rapport précise qu'en ce qui concerne l'égalité des sexes, « les tendances actuelles laissent entendre qu'il faudra 202 ans pour combler ne serait-ce que l'écart économique entre les hommes et les femmes ».
Les préjugés sexistes ne cessent d'accroître depuis quelques années dans la moitié des pays considérés. « Environ 50 % des habitants de 77 pays pensent que les hommes font de meilleurs dirigeants politiques que les femmes, et plus de 40% sont d'avis que les hommes font de meilleurs cadres ».
Il doit y avoir des « politiques pour équilibrer la répartition des soins, en particulier des enfants », puisqu'« qu'une grande partie de la différence de revenus du travail entre les hommes et les femmes tout au long de leur vie intervient avant 40 ans ».
Au-delà du temps présent, le rapport a abordé l'évolution envisageable des inégalités « en s'intéressant plus particulièrement à deux grands bouleversements qui modèleront la vie jusqu'au XXIIe siècle : la crise climatique et la transformation technologique.
La révolution industrielle selon le PNUD a « non seulement causé la grande divergence entre les pays industrialisés et ceux qui dépendaient de matières premières, elle a également donné le jour aux modes de production qui ont mené à la crise climatique ». Les révolutions technologiques sont la cause de nombreuses inégalités.
Le RDH recommande « des politiques de protection sociale qui, par exemple, garantiraient une juste rémunération du crowdworking, l'investissement dans l'apprentissage tout au long de la vie pour aider les travailleurs à s'adapter ou à se recycler dans de nouveaux métiers, un consensus international sur la taxation des activités numériques ».
« Reconnaître le vrai visage des inégalités est un premier pas. La suite est un choix qui appartient à chaque dirigeant », a conclu l'administrateur du PNUD.
A.A.A
Le Directeur de cabinet du ministre du développement, Rufino Sosthène d'ALMEIDA représentant le ministre a présidé ce jeudi 12 décembre, à l'Infosec à Cotonou, l'Atelier de validation du rapport national de spatialisation des cibles prioritaires des Objectifs de développement durables (ODD), c'était en présence de la représentante du représentant résident du Programme des nations Unies pour le développement, représentant des partenaires techniques et financiers.
L'objectif du présent atelier est de procéder à l'amélioration dudit rapport et de le valider.
« Vous aurez donc à examiner et enrichir en toute objectivité sur la base de vos expertises et des rapports des ateliers techniques départementaux de ce rapport, à l'effet de le rendre disponible. Il constituera donc un instrument d'accélération allant dans le sens de l'opérationnalisation des ODD au niveau local et permettra de renforcer les mécanismes de collaboration et de coordination pour soutenir la mise en œuvre des cibles priorisées dans le pays. », a souligné le Directeur de cabinet du ministre du développement, Rufino d'ALMEIDA
C'est le 25 juillet 2019 que les travaux ont été lancé par un atelier méthodologique.
« Les travaux de spatialisation marqués par l'atelier méthodologique est l'aboutissement d'un processus qui a duré près de 5 mois au cours duquel les élus locaux les cadres techniques des mairies et préfectures des 12 départements ont définis un lien avec les plans de développement communal et annuel d'investissement des communes », a rappelé la représentante du représentant résident du Programme des nations Unies.
A en croire le Directeur de cabinet du ministre du développement, ce rapport national constitue une priorité pour le gouvernement, en ce sens qu'il constituera un outil de mobilisation de ressources pour les communes et l'arrimage des priorités aux spécificités de chaque commune pour l'atteinte de l'agenda 2030.
L'agenda 2030 et les objectifs du développement constituent le plan d'action mondial en faveur de l'éradication de l'extrême pauvreté, de la recherche de la prospérité pour tous, de la paix et de la protection de la planète. Leur mise en œuvre se fait à la fois au niveau national et local. Ils ont nécessairement une forte dimension locale essentielle à sa réussite, d'où l'importance et la centralité du rôle des collectivités locales des régions des villes et municipalité dans le processus de mise en œuvre des objectifs.
La spatialisation et localisation de l'agenda 2030 soutient non seulement l'intégration des ODD dans la conception de la mise en œuvre et le suivi des politiques et stratégies de développement local, mais surtout la prise en compte par les gouvernements centraux des besoins, et les attentes des autorités locales durant l'élaboration de ces politiques.
« Elle ne signifie pas seulement des outils et des mécanismes pour la mise en œuvre et la surveillance efficace des politiques de développement au niveau local. Mais surtout de mettre les priorités, les besoins et les ressources des territoires et de leur peuple au centre du développement durable. », a prévenu la représentante du représentant résident du Programme des nations Unies pour le développement.
La Start up Kea Médicals de Arielle Ahouansou a représenté le Bénin aux Grands Prix d'innovation de Paris qui ont eu lieu du 10 au 11 décembre 2019 à Paris.
A l'issue de la cérémonie de remise des prix, Kea Medicals a remporté le grand prix de l'innovation de Paris dans sa catégorie African Living Cities.
Les candidats à cette 18eme édition ont concouru dans 05 catégories à savoir : Energie et mobilité urbaines, E-santé, Expérience client réinventée, Paris 2040, African Living Cities. Après la sélection en octobre dernier par une centaine d'experts, 20 finalistes ont été retenus dont Arielle Ahouansou fondatrice de la plateforme Kea Medicals.
En lice dans la catégorie African Living Cities, elle a gagné le Grand Prix de l'Innovation 2019 de la Ville de Paris.
Elle a reçu 12 000 euros (7 860 000 FCFA) ainsi qu'un trophée symbolique d'une innovation dans la cité au même titre que les 04 autres lauréats.
Kea Medicals est une plateforme qui interconnecte les structures de santé à travers une base de données unique grâce à l'identité Médicale Universelle (IMU), afin de faciliter la remontée de l'historique médicale des patients.
La start-up Kea Medicals a pour mission de sauver des vies en accompagnant et en inspirant tous les défenseurs de la vie dans leur lutte pour un monde meilleur ou dans leur quête d'une vie meilleure.
Les Grands Prix de l'Innovation de la Ville de Paris ont pour vocation de soutenir le développement d'entreprises innovantes franciliennes dans des secteurs en forte croissance, et de récompenser celles qui contribuent, par leur innovation, à améliorer la vie de la cité et développer le tissu économique parisien.
Akpédjé A. AYOSSO
Au moins trois personnes sont déjà interpellées et mis aux arrêts dans l'affaire de disparition d'un bossu dans la commune de Lalo, département du Couffo.
De sources concordantes, deux personnes et un tradi-praticien originaire de Paouignan dans les Collines, sont actuellement gardés par la police. Ce dernier, un habitué du village de Hangbanou, était allé voir le bossu afin de lui remettre un gris-gris qui pourrait lui procurer la chance. Outre cette rencontre avec l'infirme, il lui aurait rendu visite une seconde fois avant sa disparition. Mais le jour suivant le crime, ils auraient renié leur présence dans le Couffo, se réclamant de la région des Collines.
Les investigations se poursuivent pour faire la lumière sur cette affaire. Les mis en cause seront présentés ce vendredi 13 décembre au procureur de la République, indiquent les mêmes sources.
Le bossu est resté introuvable jusqu'à ce jour.
F. A. A.
L'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) réaffirme son engagement à lutter pour la promotion et la protection des droits de l'Homme au Bénin.
C'est dans ce cadre que l'USAID et la Commission Béninoise des Droits de l'homme (CBDH) ont procédé à la signature de la lettre d'intention ce jeudi 12 décembre 2019, dans les locaux du ministère de l'Economie et des Finances.
La cérémonie a réuni Son Excellence Mme Patricia Mahoney, ambassadeur des Etats-Unis près le Bénin, Mme Jenelle Norin, représentante résidente par intérim de l'USAID, M. Isidore Clément Capo-Chichi, président de la CBDH, les Commissaires à la CBDH et autres invités.
Selon l'ambassadeur Patricia Mahoney, le Bénin et les Etats-Unis ont un « intérêt commun à protéger les droits de l'Homme, qui sont des valeurs universelles qui transcendent toutes les frontières ». « Peu importe notre aspect, nos origines ou notre identité : nos droits fondamentaux et la dignité humaine doivent être respectés », a-t-elle déclaré tout en ajoutant que « la protection des droits de l'Homme est essentielle pour permettre aux hommes et aux femmes du monde entier de réaliser leur plein potentiel ».
D'après Son Excellence Patricia Mahoney, « les Etats Unis, à travers l'USAID, se réjouissent de la collaboration avec la CBDH en vue de l'aider à jouer efficacement son rôle d'institution de défense et de protection des droits de la personne au Bénin ». Elle a réaffirmé la volonté de la mission diplomatique américaine à continuer à soutenir les efforts de la Commission Béninoise des Droits de l'Homme (CBDH), « pour la réalisation d'une société juste et équitable où tous les citoyens sont épanouis (...) ».
Le président de la Commission Béninoise des Droits de l'Homme (CBDH), M. Isidore Clément Capo-Chichi a exprimé sa gratitude et sa reconnaissance à l'ambassadeur des Etats-Unis, qui a tourné son regard vers la Commission.
A la suite du gouvernement du Bénin qui a accordé une ligne budgétaire dans le projet de loi de Finances gestion 2020 à la Commission Béninoise des Droits de l'Homme, informe Isidore Capo-Chichi, « le peuple américain est le premier qui apporte un appui à notre institution à ses débuts et ceci à travers la signature de l'amendement nº 10 à l'accord de subvention de l'objectif de développement entre le Bénin et les Etats- Unis à travers l'Agence américaine pour le développement international ». Signé entre le directeur de la mission régionale de l'USAID et le ministre des Affaires étrangères et de la coopération en septembre 2019, l'accord de subvention accroît le niveau de la contribution de l'USAID d'un montant de 400.000 dollars US.
Selon le président de la CBDH, les fonds serviront au financement des activités convenues de commun accord. Il s'agit entre autres de : « la promotion et la protection des droits de l'Homme au Bénin, une meilleure compréhension de la part des Béninois de leurs droits fondamentaux et de la manière de les revendiquer dans le respect des lois de la République ».
A cela s'ajoutent « l'amélioration de la compréhension de la population de la mission et du mandat de la CBDH » et « l'amélioration du fonctionnement de la Commission pour lui permettre de remplir pleinement son mandat ».
La signature de la lettre d'intention est selon lui la preuve de l'attachement de l'ambassadeur des Etats-Unis « pour l'universalité des droits de l'Homme mais surtout l'effectivité et la jouissance de ces droits par chacun des citoyens » du Bénin.
Il rassure que la CBDH veille également aux valeurs communes telles que : l'amour de la patrie, le respect du bien public, le respect des droits de la personne humaine, l'intégrité.
« Le devoir à accomplir sera accompli dans le respect des lois de la République du Bénin et pour garantir en toute circonstance les droits de l'Homme au Bénin », a conclu le président de la Commission Béninoise des Droits de l'Homme.
Akpédjé A. AYOSSO
Le cycliste béninois, Abdul Bachiki a remporté ce mercredi 11 décembre 2019, le maillot de la grande remontée à l'issue de la troisième étape du 15ème Tour du Madagascar. Sur le trajet reliant Ambondromamy à Maevatanana, long de 85 kilomètres, le cycliste béninois a occupé la 5ème place sur 09 pays.
Cette performance permet au vélo béninois de s'inscrire dans l'histoire du cyclisme en Afrique et dans le monde.
Au terme de cette étape, Mazoni Rakotarivory a signé la première victoire d'étape de la Grande Ile avec un chrono de 2 heures 29 minutes 8 secondes.
Le belge Belge Jari Verstraeten garde toujours le maillot jaune. Il est talonné par son compatriote Van Den Mierop Sam qui occupe la deuxième place, selon classement général.
Pour le compte de la 4ème étape qui démarre ce jeudi 12 décembre, les cyclistes partiront de la ville d'Andriba à Ankazobe, longue de 90 kilomètres.
F. A. A.
Le meeting des forces de Résistance n'a pu se tenir ce mardi 10 décembre 2019 faute de salle. Se prononçant sur le sujet mercredi dernier, lors d'un point de presse, le porte-parole du gouvernement Alain Orounla a déclaré que « le gouvernement n'a rien à avoir avec ces choses (...) ». « Le gouvernement agit avec des mains visibles et des pieds visibles », soutient-il.
Selon le porte-parole du gouvernement, ces choses peuvent être considérées comme des futilités. D'après lui, l'opposition doit « revoir sa copie et s'organiser autrement pour ses réunions ».
Le meeting des forces de Résistance prévu pour mardi 10 décembre 2019 n'a pas eu lieu puisque la salle qui devrait abriter la rencontre est restée fermée et l'opposition a dû faire sa déclaration à l'extérieur.
Certains responsables de l'opposition ont accusé sans preuve le pouvoir d'avoir œuvrer pour l'échec du meeting. Ce que le porte-parole du gouvernement a catégoriquement démenti.
Akpédjé A. AYOSSO