Les promoteurs de discothèques et assimilées qui ne respectent pas la mesure de fermeture prise pour contenir la pandémie de Covid-19 sont sommés de s'y conformer au risque de sanctions.
Le préfet du département du Littoral rappelle aux promoteurs que l'ouverture des discothèques et structures assimilées est interdite jusqu'à nouvel à ordre sur l'ensemble du territoire conformément à la décision prise par le gouvernement en Conseil des ministres pour contenir la recrudescence de la pandémie de Covid-19.
« (…) Les forces de sécurité publique sont instruites aux fins de faire respecter les mesures prescrites par le Gouvernement et de faire sanctionner avec la dernière rigueur toute violation constatée dans le Département », a mis en garde le préfet Alain Orounla dans un communiqué radio télévisé en date du 22 septembre 2021.
M. M.
La Fédération Internationale de l'Industrie Pharmaceutique (IFPMA) et Speak Up Africa a dévoilé jeudi 16 septembre 2021, les lauréats de la première édition du Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé.
Conrad Tankou, PDG de GIC Space (Cameroun), John Mwangi, PDG de Daktari Media (Kenya), et Imodoye Abioro, PDG de Healthbotics (Nigeria), sont les lauréats de la première édition du Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé. Il s'agit d'un programme phare de l'IFPMA et Speak Up Africa, qui vise à soutenir les jeunes entrepreneurs du secteur de la santé pour développer leurs idées commerciales, et proposer des solutions prometteuses afin de soutenir, équiper, protéger et former les professionnels de santé. Les candidats doivent être âgés de 18 à 35 ans et être ressortissants ou résidents d'un pays africain.
Les lauréats remportent un montant total de 75 000 dollars américains en soutien financier et bénéficieront d'un programme de mentorat commercial, d'une formation aux médias et d'un soutien technique en matière de propriété intellectuelle, ainsi que d'un accès à un réseau de leaders mondiaux de la santé.
Ayant remporté la première place du concours, Conrad Tankou, PDG de GIC Space, a développé cinq technologies médicales dans le cadre du projet GICMED, pour dépister et diagnostiquer à distance les femmes pour les cas de cancers du sein et du col de l'utérus, et donner accès aux soins même à celles qui vivent dans les zones les plus reculées. À la seconde place, John Mwangi, PDG de Daktari Media qui a créé Daktari Online, une plateforme d'apprentissage en ligne qui offre une formation médicale continue aux professionnels de la santé. Enfin, la troisième place a été raflée par Imodoye Abioro, PDG de Healthbotics, une entreprise qui a créé Mediverse, un système de dossiers médicaux électroniques basé sur l'intelligence artificielle (IA) et construit sur les chaînes de blocs, qui permet aux professionnels de santé d'encoder et de récupérer les dossiers des patients à l'aide de la reconnaissance vocale, en travaillant avec ou sans accès à Internet.
« C'est un honneur de recevoir le tout premier Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé. Il s'agit d'une véritable reconnaissance de nos efforts et cela témoigne de notre objectif qui est de fournir un accès au dépistage et au diagnostic des cancers du sein et du col de l'utérus, même dans les régions les plus reculées. Grâce au soutien financier et au mentorat commercial, nous pouvons commencer à faire évoluer notre solution beaucoup plus rapidement en investissant dans des capacités de fabrication et en établissant des partenariats locaux », a déclaré le premier lauréat, Conrad Tankou.
A en croire Yacine Djibo, fondatrice et directrice générale de Speak Up Africa, le concours témoigne du potentiel mais aussi des solutions concrètes qui existent déjà à certains des problèmes sanitaires les plus difficiles, non seulement en Afrique mais dans le monde. « Je continue d'être impressionnée par le dévouement, la vision et la créativité des jeunes du secteur de la santé », a-t-elle affirmé.
Lancement de Women Innovators Incubator
Durant la cérémonie de remise des prix, l'IFPMA et Speak Up Africa ont également lancé le Women Innovators Incubator, une initiative visant à combler le manque d'innovations dirigées par les femmes et à surmonter les obstacles supplémentaires auxquels les femmes doivent faire face pour aider à faire passer leurs idées d'entreprise du concept à la mise en œuvre. Et en reconnaissance du faible nombre de candidatures soumises par des femmes lors du concours, seulement 21%, les candidates seront éligibles pour le programme. Les participantes recevront un soutien financier, bénéficieront d'un programme de mentorat commercial, d'une formation aux médias et d'un accès à un réseau d'experts et de partenaires travaillant dans les domaines du numérique, de la santé et des médias.
« Nos trois lauréats ont eu un parcours étonnant et travaillent sur des innovations vraiment importantes. Le Prix des jeunes innovateurs africains se poursuivra dans les années à venir afin de trouver de nouveaux talents en matière d'innovation. Dans les prochaines éditions, nous aimerions voir davantage de jeunes femmes tenter leur chance », a souligné Thomas Cueni, directeur général de l'IFPMA. Selon lui, il existe des déséquilibres importants entre les hommes et les femmes dans l'accès au financement, à la formation et au développement des compétences, aux réseaux professionnels et aux milieux compétitifs en général.
« L'incubateur tente de remédier à ces inégalités et d'améliorer l'accès aux opportunités pour les femmes dans le domaine de l'innovation en matière de santé. Si nous ne tenons pas compte du potentiel des jeunes femmes innovatrices, nous perdrons 50 % de la capacité d'innovation de l'Afrique », a-t-il ajouté.
Le Prix des jeunes innovateurs africains pour la santé est soutenu par l'AMREF Health Africa, BroadReach, Ecobank Academy, Forum Galien Afrique, IntraHealth International, Microsoft4Afrika, l'Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle, le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme et Social Change Factory, aux côtés de nos partenaires médias : Africa.com, Télésud et SciDev.Net.
A propos de GIC Space, Daktari Media Africa et Healthbotics Limited
Lauréat du 1er prix : Conrad Tankou, Global Innovation and Creativity Space (GIC Space), Cameroun
Grâce à son produit phare, GICMED, GIC Space offre un accès au dépistage et au diagnostic du cancer du sein et du col de l'utérus pour les femmes des zones reculées et périurbaines d'Afrique subsaharienne (ASS). Avec plus de 400 000 décès annuels enregistrés en ASS en raison d'un 1accès inadapté aux services de dépistage et de diagnostic, de l'absence d'équipements de diagnostic nécessaires et de la pénurie de médecins spécialistes qualifies, GIC Space s'efforce d'assurer l'accès à des services de santé de qualité en formant le personnel de santé de première ligne à l'utilisation de leurs solutions de technologie médicale innovantes et durables, afin de dépister et diagnostiquer à distance les femmes avec une confirmation de la pathologie en temps réel sur le centre de soins, ensuite de les orienter vers un traitement sur place grâce à une unité de traitement mobile. Co-fondé par le Dr Tankou, GIC Space a déjà été nommé Start-Up de l'année 2019 au Cameroun et a remporté le prix du Next Einstein Forum Challenge dans la catégorie meilleure innovation.
Lauréat du 2e prix : John Mwangi, Daktari Media Africa, Kenya
Fondée en 2012, Daktari Media Africa vise à améliorer la qualité des services de santé au Kenya en veillant à ce que les médecins se tiennent à jour dans cette discipline en constante évolution. Grâce à son produit phare, Daktari Online, Daktari Media Africa offre un moyen par lequel la communauté des professionnels de santé peut interagir, se former, publier des articles de recherche, assister à des formations et gagner des points de développement professionnel continu (DPC). La plateforme, sur laquelle 9000 professionnels sont actuellement enregistrés, est reconnue comme le premier fournisseur de formation professionnelle continue en ligne par le Kenya le Conseil des médecins et des dentistes kényans (KMPDC). Elle est désormais accréditée par les organismes réglementaires pour les pharmaciens, les techniciens de laboratoire pharmaceutique et les cliniciens (assistants médicaux). Daktari Media Africa a récemment été l'une des cinq startups à remporter le concours Next Innovation with Japan (NINJA) 2020, en réponse à la COVID-19, organisé par l'Agence japonaise de coopération internationale.
Lauréat du 3e prix : Imodoye Abioro, Healthbotics Limited, Nigéria
Fondée il y a six ans, Healthbotics Limited s'engage à résoudre les défis permanents de l'Afrique en matière d'accès aux soins de santé. Grâce à Mediverse, le Dr Abioro cherche à améliorer l'efficacité du personnel de santé dans la prestation de soins de santé de qualité, en développant les compétences du médecin, sa rapidité, en lui permettant de consulter plus de patients ; et permettant aux autorités sanitaires de détecter plus rapidement les épidémies, même dans les endroits sans connexion Internet. Mediverse est un système de dossiers médicaux électroniques basé sur l'intelligence artificielle (IA) qui permet aux professionnels de santé d'encoder et de récupérer les dossiers des patients grâce à la reconnaissance vocale, en travaillant avec ou sans accès Internet depuis n'importe quel appareil. Mediverse ambitionne d'être la solution principale sur laquelle nous pouvons construire une infrastructure de soins de santé durable en Afrique et améliorer directement la qualité des soins grâce aux données. Le Dr Abioro et son équipe ont été demi-finalistes du concours nigérian Drone Business Competition 2021, et ils sont les seuls à avoir été élus demi-finalistes à deux reprises dans l'histoire du CISCO Global Problem Solver Challenge
L'ancien maire de la commune de Comé, Pascal Coffi Hessou, sera conduit à sa dernière demeure jeudi 30 septembre 2021.
L'ancien maire de Comé Pascal Coffi Hessou dit "Pa'' sera inhumé jeudi 30 septembre prochain.
Selon le programme des obsèques, une veillée de prière sera dite à l'Eglise Ste Anne de Cocotomey mardi 28 septembre à 20h. Mercredi 29 septembre à 10h, retrait du corps à la morgue de Ouidah suivi de l'exposition au domicile du défunt à Cocotomey. Le départ pour Guézin (commune de Comé) est prévu pour 14h.
Une messe corps présent aura lieu, jeudi 30 septembre à 10h,
à l'Eglise Ste Anne de Guézin, suivie de l'inhumation dans l'intimité familiale.
Pascal Coffi Hessou a rejoint la demeure éternelle mercredi 15 septembre 2021 au CNHU de Cotonou à l'âge de 68 ans des suites d'une maladie. Docteur en pharmacie, il a fait ses études supérieures dans l'ex URSS. Il fut directeur général de la Centrale d'achat des médicaments essentiels et consommables médicaux (CAME).
F. A. A.
Lors du lancement d'une nouvelle campagne, Amnesty International a demandé aux autorités érythréennes la libération immédiate et sans condition de 21 journalistes et hommes politiques arrêtés au cours d'une vaste répression de la dissidence il y a 20 ans.
Le 18 septembre 2001, il y a 20 ans, les politiciens connus sous le nom de G-15 ont été arrêtés en Erythée après avoir dénoncé la « dérive dictatoriale » du président Issayas Afewerki. Le 21 et le 23 septembre de la même année des journalistes ont été aussi arrêtés. S'en est suivie la fermeture des médias indépendants. « Il est inadmissible que ces braves prisonniers d'opinion croupissent toujours en prison depuis 20 ans qu'ils ont été arrêtés pour avoir exercé leurs droits humains, sans aucun mot des autorités sur leur situation actuelle, et que l'interdiction des médias indépendants reste en place », a déclaré Deprose Muchena, directeur régional d'Amnesty International pour l'Afrique orientale et australe.
Pour lui, « les jours se sont transformés en mois, les mois en années et maintenant les années se sont transformées en décennies d'angoisse sans fin pour ces détenus, leurs familles et leurs proches ». « Nous appelons le président Isaias Afewerki à prendre des mesures significatives pour mettre fin à cette parodie de justice », a-t-il affrimé.
Les journalistes arrêtés entre le 21 et le 23 septembre 2001 sont Dawit Isaak, Seyoum Tsehaye, Dawit Habtemichael, Mattewos Habteab, Fesseaye "Joshua" Yohannes, Amanuel Asrat et Temesegn Gebreyesus, Said Abdelkader, Yosuf Muhamed Ali et Medhanie Haile. Les politiciens (tous membres du Front populaire pour la démocratie et la justice (PFDJ) au pouvoir d'Isaias ) comprennent l'ancien vice-président Mahmoud Ahmed Sheriffo et son épouse et héroïne de la guerre d'indépendance Aster Fissehatsion et les anciens ministres des Affaires étrangères Haile Woldetensae et Petros Solomon. Neuf des hommes politiques et des journalistes auraient déjà été tués en détention, une affirmation que les autorités érythréennes refusent de confirmer.
« Il y a aussi de nombreux autres politiciens, journalistes et militants qui ont été arrêtés et détenus sans inculpation avant septembre 2001 et depuis lors et ils doivent également être libérés », a ajouté Deprose Muchena.
Certains des détenus de premier plan en Érythrée comprennent l'ancien ministre des Finances Berhane Abraha, qui a été arrêté en septembre 2018 à la suite de la publication d'un livre considéré comme critique envers le président Isaias. Ciham Ali, la fille de l'ancien ministre de l'Information Ali Abdu, qui a fait défection, a été arrêtée en 2012 à l'âge de 15 ans, alors qu'elle tentait de fuir le pays.
Amnesty International a documenté des conditions de détention extrêmement mauvaises en Érythrée, s'apparentant dans certains cas à des traitements cruels, inhumains ou dégradants. Les prisons en Érythrée sont généralement surpeuplées, avec des installations d'approvisionnement en eau et d'assainissement inadéquates et une alimentation et une eau potable de mauvaise qualité.
Trois journalistes ont été condamnés, mercredi 22 septembre 2021, à 6 mois de prison dont 3 fermes au tribunal de Cotonou pour « harcèlement par le biais d'une communication électronique » sur des publications contre dame Juliette Gbéti Gbaguidi, cheffe d'entreprise spécialisée dans les vêtements et accessoires pour femme ronde.
Le verdict est tombé dans l'affaire de « harcèlement par le biais d'une communication électronique » pour laquelle la PDG de Beauté Ronde poursuit trois (03) journalistes béninois.
Gilbert Dagan, Anatole Adahou et Argos Adihounda ont été condamnés à 6 mois de prison dont 3 fermes le mercredi 22 septembre 2021 par le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou.
Les trois journalistes sont mis en cause pour des publications « incendiaires et injurieuses » diffusées sur les réseaux sociaux sur la personnalité de dame Juliette Gbéti Gbaguidi, PDG de Beauté Ronde.
Les journalistes n'ont pas été les seuls à écoper de sanction dans cette affaire. Un cadre du ministère des Affaires étrangères, présumé commanditaire des publications incriminées, a été condamné à six (06) mois mais avec sursis par le tribunal.
Un mandat d'arrêt avait été émis contre les journalistes à la suite de la plainte de la victime. Un règlement à l'amiable de l'affaire par des organisations faîtières de la presse n'a malheureusement pas abouti.
Selon les dispositions (article 10, article 11 et 550 alinéa 1er notamment) de la de la loi n°2017-20 du 20 avril 2018 portant code du numérique en République du Bénin, les publications par voie électronique sont réglementées. « Veiller à ne pas mettre en cause, sans information crédible et vérifiée, la réputation et l'honneur d'autrui. Eviter à cet effet la diffusion de contenu pouvant porter atteinte à l'honneur, à la réputation, à l'image, à la vie privée ou à caractère diffamatoire (...). Une personne qui commet une infraction de presse, notamment une diffamation, une injure publique, une apologie de crime, par le biais d'un moyen de communication électronique public, est punie des mêmes peines que celles prévues par la loi n°2015-07 du 20 mars 2015 portant code de l'information et de la communication en vigueur, quel qu'en soit le support (...). Quiconque initie ou relaie une fausse information contre une personne par le biais des réseaux sociaux ou toute forme de support électronique est puni d'une peine d'emprisonnement d'un (01) mois à six (06) mois et d'une amende de cinq cent mille (500 000) FCFA à un million (1 000 000) de FCFA, ou de l'une de ces peines seulement », disposent les articles 10, 550 alinéa 3 et 558 de la de la loi n°2017-20 du 20 avril 2018 portant code du numérique en République du Bénin.
M. M.
Le Président de la République Patrice Talon a reçu le serment des deux remplaçants des membres démissionnaires du Conseil électoral. C'est à travers une cérémonie solennelle qui s'est tenue, mercredi 22 septembre 2021, à l'annexe de la Présidence en présence du Président de l'Assemblée nationale, du ministre de la Justice, du ministre de l'intérieur et d'autres invités.
Le Conseil électoral est désormais au complet ! Mme Laurentine Adossou Davo (remplaçante de M. Koffi Adolphe Djiman) pour le compte du Président de la République et M. François Adebayo Abiola (remplaçant de M. Boukary Adam Soulé) pour le compte de la minorité, parlementaire sont officiellement entrés en fonction. Les deux membres remplaçants des démissionnaires ont prêté serment, mercredi 22 septembre 2021, à l'annexe de la Présidence en présence du Président de la République, du Président de l'Assemblée nationale, du ministre de la Justice, du ministre de l'intérieur et d'autres invités.
Le Président de la République, Patrice Talon a pris acte du serment des deux nouveaux membres avant de les renvoyer à l'exercice de leurs fonctions. Le chef de l'Etat s'est réjoui de l'opérationnalisation de la CENA nouvelle mouture prête à continuer l'organisation d'élections qualitatives.
Avant la prestation de serment proprement dite, le Secrétaire général du Gouvernement Monsieur Edouard Ouin-Ouro a donné lecture du décret N° 2021-414 du 28 juillet 2021 portant nomination des membres du Conseil électoral au sein de la Commission électorale nationale autonome.
Le Conseil électoral est composé de cinq membres à savoir Sacca Lafia (Président), Sanni Gounou, Nicolas Luc Aurelien Assogba (qui ont prêté serment le 14 juillet dernier devant le Président de la République), Koffi Adolphe Djiman et Laurentine Adossou Davo (dont le serment a été reçu le 22 septembre 2022).
Selon la loi N° 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin, le Conseil électoral a pour missions, entre autres, de veiller à la bonne organisation des scrutins et à la sincérité des votes, de superviser les opérations de vote et la centralisation des résultats, de procéder aux vérifications et contrôles nécessaires, de publier les résultats provisoires des élections législatives et de l'élection du président de la République et de les transmettre à la Cour constitutionnelle puis de proclamer les résultats définitifs de l'élection des membres des conseils communaux.
Marc MENSAH
Le jeune attaquant béninois Abdourahamani Ramdi Jr jouera au club français de deuxième division.
Abdourahamani Ramdi Jr, joueur béninois âgé de 18 ans a signé, mardi 21 septembre 2021, à Chamois Niortais, un club de ligue 2 française.
Le jeune attaquant béninois jouera dans l'équipe de Carl Tourenne en National 3, l'équivalent de 5ème division française.
La durée du contrat de Abdourahamani Ramdi Jr avec Chamois Niortais n'est pas connue.
Le jeune joueur est ainsi dans les pas des internationaux béninois tels que David Kiki, Saturnin Allagbé et David Djigla qui ont joué au Chamois Niortais.
Abdourahamani Ramdi Jr a été formé à l'Académie des Etalons au Bénin.
M. M.
Le Gabon vient de dépasser en termes de richesse par habitant le Botswana, deuxième producteur mondial de diamants, après la Russie, pour devenir le pays le plus riche du continent, hors très petits pays à la population et à la superficie particulièrement réduites, et majoritairement insulaires. Cette performance est due aux importantes avancées en matière de diversification, à l'origine d'une économie plus solide et résiliente, et s'accompagnant de nombreuses réformes facilitant l'entreprenariat, ainsi que d'une modernisation rapide du pays, dans le respect de l'environnement.
7 006 dollars par habitant début 2021
Selon les données récemment publiées par la Banque mondiale, le Gabon affichait un PIB par habitant de 7 000 dollars début 2021, dépassant ainsi celui du Botswana, qui s'établissait à 6 711 dollars. Le Gabon devient ainsi le pays le plus riche du continent, hors très petits pays ne pouvant être pris en compte pour l'établissement de comparaisons pertinentes en matière de richesse et de développement économique et social, en raison d'une très faible population (moins de 1,5 million d'habitants) et d'une superficie particulièrement réduite, avec un territoire parfois à peine visible sur une carte géographique. Il s'agit notamment de Maurice, des Seychelles et de la Guinée équatoriale, qui affichent une richesse par habitant supérieure, mais dont la population est comprise entre seulement 0,1 et 1,4 million d'habitants, et dont le territoire est très limité (la Guinée équatoriale et Maurice, les deux moins petits de ces trois pays partiellement francophones, étant respectivement 9,5 fois et 131 fois moins étendus que le Gabon…).
Le Gabon et le Botswana ont le double point commun d'être des pays au sous-sol très riche en matières premières non renouvelables, tout en ayant une population quasi égale en nombre. Peuplé de 2,2 millions d'habitants, le Gabon est en effet le 8e producteur africain de pétrole (et le 36e au niveau mondial) ainsi que le premier producteur africain et le 3e mondial de manganèse (et en passe d'en devenir le second, derrière l'Afrique du Sud), tandis que le Botswana, peuplé de 2,3 millions d'habitants, est le deuxième producteur mondial de diamants, après la Russie. Sur ces deux points, ces deux pays peuvent également être comparés à la Namibie, pays voisin du Botswana et ancienne colonie sud-africaine ayant obtenu son indépendance en 1991 au terme d'un long conflit de 23 années. Comptant 2,6 millions d'habitants, la Namibie est en effet le 5e producteur africain de diamants (et le 7e mondial), ainsi que le premier producteur continental et le quatrième mondial d'uranium, essentiellement destiné à la Chine et avec une production désormais près de deux fois supérieure à celle du Niger (second producteur africain, et fournissant aujourd'hui moins d'un tiers de l'uranium consommé par la France, qui s'approvisionne principalement au Kazakhstan et au Canada). Toutefois, la Namibie traverse une grave crise économique depuis quelques années, et affiche un PIB par habitant de seulement 4 211 dollars début 2021, largement derrière le Gabon et le Botswana.
Diversification, réformes et économie résiliente
Les bonnes performances du Gabon résultent principalement d'une politique volontariste en matière de diversification menée au cours de la dernière décennie, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), lancé en 2009. Visant à le sortir de sa forte dépendance aux industries extractives, tout en œuvrant à en tirer davantage profit en commençant à transformer localement une partie de la production, ce plan consiste à industrialiser le pays en s'appuyant grandement sur le développement de la filière bois et de l'agriculture, ainsi qu'à investir dans les services en développant notamment le secteur du numérique, et plus récemment le tourisme.
Dans ce cadre, le Gabon s'était illustré par la mise en œuvre d'une mesure très audacieuse dès le 1er janvier 2010, en interdisant l'exportation de grumes afin de valoriser la filière bois à travers la transformation locale avant exportation, et avec à la clé la création d'un tissu industriel source d'une valeur ajoutée bien plus importante. Toujours dans cette optique, le gouvernement a mis en place une série de mesures incitatives afin d'attirer les investisseurs, dont, par exemple, la création de la zone économique spéciale (ZES) de Nkok, vaste zone franche s'étendant sur 1 1126 hectares à proximité de la capitale, et créée grâce à un partenariat public-privé (PPP) avec le groupe singapourien Olam, géant mondial de l'agroalimentaire. Cette zone abrite désormais près de 80 entreprises (très majoritairement, mais pas uniquement, dans le secteur du bois), et représente à elle seule un tiers de la production nationale de bois transformé.
Grace à cette politique, le Gabon a ainsi multiplié par deux le poids de cette filière dans l'économie nationale, qui pèse désormais pour près de 5 % du PIB et 13 % des exportations de marchandises (13,5 % en 2020). Cette performance s'est notablement traduite par la multiplication par quatre du volume du bois transformé sur la même période, la création de plusieurs milliers d'emplois, et ce, tout en réduisant le volume total de bois coupé ! En quelques années seulement, le Gabon s'est ainsi hissé au premier rang africain et au troisième rang mondial pour la production de contreplaqués. Par ailleurs, le pays vient récemment de monter encore en gamme en commençant à produire des meubles exportables, et envisage même de devenir prochainement un des dix principaux exportateurs mondiaux en la matière. De plus, le développement de l'industries de transformation du bois commence à entraîner l'apparition de nouvelles industries produisant d'autres matières nécessaires à cette activité. Ainsi, la première usine de fabrication de colle pour contreplaqué vient tout juste de démarrer sa production, en septembre dernier, et constitue une première dans les pays de la zone Cemac.
En dehors de la filière bois, le Gabon a également porté son attention sur le secteur agricole et les industries agroalimentaires, fortement négligées dans le passé. De nombreux programmes ont ainsi été mises en œuvre dans le cadre du PSGE, comme le Plan national d'investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN) et le programme Graine, lancés en 2014 et consistant notamment à distribuer des terres, à soutenir la création de coopératives, et à former, financer et équiper des agriculteurs. Plus récemment, en juin 2021, et dans le cadre du Plan d'accélération de la transformation (PAT) lancé en début d'année, le gouvernement est même allé jusqu'à adopter une loi imposant aux entreprises actives dans le domaine de la distribution alimentaire de se fournir à hauteur de 50 % auprès de producteurs locaux pour leurs stocks de produits frais et transformés. Une nouvelle loi audacieuse, visant à parvenir à la souveraineté alimentaire sur un certain nombre de produits stratégiques, et à réduire de moitié les importations de produits alimentaires, transformés ou non, d'ici 2025, dans un pays qui importe aujourd'hui environ les trois quarts de sa consommation en la matière. L'augmentation attendue de la production agricole se fera notamment à travers les cinq zones agricoles à forte productivité, récemment créées, et s'appuiera également sur un futur centre de recherche et développement dédié au secteur, dont la création a été annoncée en juin dernier (et qui sera analogue à celui qui venait d'être inauguré quelques jours plus tôt en Côte d'Ivoire, grande puissance agricole).
Parallèlement à cette volonté de réduire fortement sa dépendance alimentaire, le pays a également œuvré à développer des cultures destinées principalement à l'exportation, et notamment celles du palmier à huile (pour l'huile de palme) et de l'hévéa, ou encore le café et le cacao qu'il souhaite relancer. En 2020, et malgré la pandémie, les exportations d'huile de palme ont bondi de 59 %, et représentaient déjà 0,6 % des exportations du pays, quelques années seulement après les premières plantations d'arbres. Ayant inauguré en 2017 la plus grande usine d'huile de palme du continent, le Gabon ambitionne de devenir prochainement le troisième producteur africain et le premier exportateur continental d'huile de palme. Et comme pour la filière bois, l'essor de cette activité est à l'origine de l'apparition d'autres productions industrielles, telles que la production de savon et la fabrication de biocarburants (qui devrait prochainement démarrer).
Ces efforts en faveur du développement agricole et industriel ont par ailleurs été accompagnés d'une politique volontariste de développement des nouvelles technologies et du secteur du numérique. Et ce, en investissant notamment dans la construction d'un réseau haut débit à fibre optique (dès 2012), la numérisation de l'administration, le soutien à la transformation numérique des entreprises (à travers notamment de la création de Société d'incubation numérique du Gabon - SING, en 2018, en partenariat avec la Banque mondiale), et dans le soutien aux jeunes créateurs de startups, de plus en plus nombreuses.
Cette politique active de diversification a permis au Gabon d'augmenter considérablement le poids des activités non directement liées aux industries extractives dans l'économie nationale. Ainsi, ces activités ont été à l'origine de 14,5 % des exportations de biens du pays en 2019, soit plus du double que pour le Botswana (+99 % environ) qui affichait un taux de seulement 7,3 %, et dont la dépendance aux industries extractives (essentiellement les diamants, mais aussi le sel, entre autres) demeure écrasante. Un écart important qui s'observe encore davantage en effectuant la même comparaison avec d'autres pays proches au sous-sol et aux fonds sous-marins particulièrement riches, comme le Nigeria et l'Angola, où ce taux n'atteint qu'environ 7 % et 1 %, respectivement, du total des exportations de biens (7,1 % et 2,0 % en 2019). Au Nigeria, les activités directement liées aux hydrocarbures et aux industries minières sont ainsi à l'origine d'environ 93 % des exportations du pays (premier producteur africain de pétrole et huitième exportateur mondial, ainsi que 3e producteur continental de gaz naturel et 6e exportateur mondial de gaz liquéfié), tandis qu'elles pèsent pour environ 98 % des exportations de l'Angola (second producteur africain de pétrole, et désormais 2e producteur africain et 4e mondial de diamants).
Les importants progrès réalisés par le Gabon en matière de diversification ont ainsi permis au pays d'avoir une économie plus solide et capable de mieux résister aux crises internationales et aux fluctuations défavorables du cours et/ou de la production des matières premières, que celle de bien d'autres grands producteurs d'hydrocarbures, de minerais ou de pierres précieuses sur le continent. Ainsi, le pays n'a enregistré aucune croissance négative sur la période de cinq années allant de 2015 à 2019, alors que le Botswana et le Nigéria en avaient déjà enregistré une (en 2015 et en 2016, respectivement), et l'Angola quatre (2015, 2016, 2017 et 2018). Quant à l'année 2020, marquée par la pandémie, le Gabon est toutefois parvenu à limiter la baisse de son PIB à seulement -1,3 %, la plus faible des quatre pays précédemment cités, et bien moindre que celle connue par la Botswana (-7,9 %).
Au final, et pendant la période 2015-2020 (6 années), la croissance annuelle moyenne s'est alors établie à 1,6 % pour le Gabon, soit le double que pour le Botswana (0,8 %) et le Nigeria (0,7 %, et pourtant bien moins développé). Pour leur part, l'Angola ou encore la Namibie voisine ont enregistré une évolution annuelle négative de - 1,4 % et - 0.7 %, respectivement. Par ailleurs, et malgré une croissance supérieure, l'inflation a été davantage maitrisée au Gabon, qui a affiché une inflation annuelle de 2,1 % en moyenne sur la période 2015-2020, contre 2,9 % au Botswana et 4,4 % en Namibie, et non moins de 12,9 % et 21,0 % pour le Nigeria et l'Angola, respectivement et pour la période 2015-2019 (selon les dernières données disponibles auprès de la Banque mondiale).
Ce processus de diversification a également contribué à accroître l'excèdent commercial du pays, passé de 1,9 à 3,4 milliards de dollars entre 2015 et 2019 (et à 2,0 Mds en 2020, toujours selon la Banque mondiale), alors que le Botswana peine désormais à enregistrer régulièrement un solde commercial positif, le pays ayant déjà affiché un déficit en 2015 et en 2019 (ainsi qu'en 2020, estimé à 2,1 Mds). Sur la période de six années allant de 2015 à 2020, le Gabon a ainsi réalisé un excédent commercial de 2,5 Mds de dollars en moyenne annuelle, contre un déficit de 0,4 Md pour le Botswana. Les récentes mesures audacieuses prises pour la promotion de la production alimentaire locale, ou encore le doublement prochain de la part de la production locale de gaz butane (devant être protée à 40 % d'ici deux ans, en 2023), seront également de nature à accroître les excédents commerciaux de pays, à travers la réduction significative des importations en la matière. Au passage, il est à noter que la Chine est désormais le premier partenaire commercial du Gabon, dont elle a représenté 37 % du commerce extérieur en 2020 (et absorbé 49 % des exportations). Elle est suivie par la France, qui arrive en deuxième position avec une part de seulement 10 % du commerce extérieur.
Cette vaste politique de développement économique menée par le Gabon depuis une décennie s'est également accompagnée de grandes réformes administratives, mais aussi juridiques et fiscales, visant à faciliter la création d'entreprise et à améliorer le climat des affaires. De nombreuses mesures ont ainsi été mises en œuvre, et en particulier depuis 2019, telles que la création d'un guichet numérique à l'investissement (GNI, ayant notamment permis de réduire le délai moyen de création d'une entreprise de 30 jours à 3 jours seulement, ainsi que les coûts indirects), la réduction du délai d'obtention d'un permis de construire de 90 à 15 jours, la réduction du délai de raccordement au réseau électrique de 75 jours à 30 jours, ou encore l'abaissement considérable du montant du capital minimum nécessaire à la création d'une Sarl, passé de 100 mille à seulement 5 mille francs CFA.
Ces réformes spectaculaires, non encore prises en compte par tous les classements internationaux en matière de climat des affaires, commencent elles aussi à contribuer au dynamisme de l'économie gabonaise, et donc à la poursuite de la réduction de sa dépendance aux industries extractives. Ces réformes seront d'ailleurs également très utiles au développement du secteur touristique, encore embryonnaire mais qui constitue désormais une des priorités gouvernementales. En effet, et contrairement aux pays francophones que sont le Maroc et la Tunisie, deux des destinations phares du tourisme sur le continent, l'Afrique francophone subsaharienne à largement et longuement délaissé ce secteur à fort potentiel, faisant ainsi presque ignorer au reste du monde l'existence d'une faune et d'une flore exceptionnelles et comparables à celles pouvant être observées dans certains pays anglophones du continent (comme le Botswana, justement, qui a abondamment investi dans ce secteur). Le Gabon, où le tourisme ne représente qu'un peu moins de 2,5 % du PIB, ne manque pourtant pas d'atouts en la matière : vastes parcs nationaux (recouvrant 11 % de territoire national, un des taux les plus élevés du continent), faune diversifiée (comme les éléphants de forêt, dont le Gabon abrite plus de la moitié de la population continentale), plages, baleines à bosse au large… Le développement significatif de ce secteur permettrait ainsi au Gabon d'accroître encore davantage sa richesse nationale et de consolider ainsi sa position de pays le plus riche du continent (hors très petits pays).
Par ailleurs, il est à noter que le développement du Gabon s'effectue dans le respect des normes internationalement recommandées en matière de transparence financière. Ainsi, il ne fait pas partie des huit pays africains, dont le Botswana, qui figurent sur la liste des pays sous surveillance (ou liste grise) du Groupe d'action financière (GAFI, organisme intergouvernemental), en raison de leur insuffisante coopération en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et d'un possible soutien - au moins indirect - au terrorisme.
Une modernisation rapide, dans le respect de l'environnement
Les grandes avancées réalisées en matière de diversification, de réformes et plus globalement en matière de bonne gouvernance, ont ainsi permis au pays de connaître d'importants progrès économiques et sociaux au cours de la dernière décennie. À titre d'exemple, et dans le domaine de la santé, le taux de mortalité infantile est passé en 2019 au-dessous de celui du Botswana (31,3 et 32,3 décès pour 1 000 naissances vivantes, respectivement), suite à une baisse de 25 % au Gabon entre 2010 et 2019 et une hausse parallèle de 31 % au Botswana sur la même période. Ce taux est largement inférieur à la moyenne de l'Afrique subsaharienne (51,7 %), se rapproche de celui de l'Afrique du Sud (27,8 %), et est très éloigné de celui de pays comme le Nigeria (74 %, et troisième taux le plus élevé du continent, selon la Banque mondiale). Par ailleurs, le pays se distingue sur la scène internationale en étant l'un des deux seuls pays du continent à disposer d'un laboratoire de type P4, avec l'Afrique du Sud (laboratoire habilité à manipuler les virus les plus dangereux de la planète, comme le virus Ebola). Toujours dans le registre de la santé, il est à noter que la Gabon se distingue également par son assez bonne maîtrise de la progression du VIH (ou Sida), avec un taux de prévalence de 3 % de la population âgée de 15 à 49 ans en 2020, contre 19,9 % au Botswana qui affiche le troisième taux le plus élevé au monde, juste devant l'Afrique du Sud.
Dans le domaine de l'électrification, le taux d'accès à l'électricité s'élevait à 90,7 % de la population gabonaise fin 2019, plaçant le pays au premier rang en Afrique subsaharienne (hors très petits pays insulaires), devant l'Afrique du Sud (85 %) et loin devant le Botswana (8e, avec un taux de 70,2 %). De même, le Gabon est à la pointe des nouvelles technologies, et notamment en matière d'accès à internet. Deuxième pays le plus connecté d'Afrique subsaharienne et quatrième au niveau continental, tout juste devant le Botswana (et également hors très petits pays insulaires), les utilisateurs d'internet y représentaient 61 % de la population en 2019, selon les dernières données de la Banque mondiale.
Enfin, le pays n'oublie pas d'investir dans le domaine de l'éducation et de la formation : création du premier campus virtuel d'Afrique centrale en 2016, lancement en 2020 du programme PISE (« Projet d'investissements dans le secteur éducatif », qui prévoit notamment la construction de 15 nouveaux établissements scolaires en seulement trois ans, ce qui est assez important à l'échelle du pays), octroi de bourses généreuses pour les étudiants (parmi le plus élevées du continent) …
Par ailleurs, et même si des progrès demeurent à accomplir, le développement économique et l'enrichissement du pays profitent, à divers degrés, à la quasi-totalité de la population, comme en témoigne la faiblesse du taux d'extrême pauvreté qui s'établissait à seulement 3,4 % de la population en 2017 (pourcentage de personnes vivant avec moins de 1,90 dollars, parité pouvoir d'achat 2011, selon les dernières données de la Banque mondiale). Un taux considérablement inférieur à celui du Botswana, pays pourtant situé au même niveau de richesse globale, mais où 14,5 % de la population vivait dans l'extrême pauvreté en 2015, et qui constitue un des pays les plus inégalitaires de la planète (le pays serait même le 8e pays le plus inégalitaire du continent et le 11e au niveau mondial, selon le classement relatif à l'indice Gini, mais ayant pour lacune de manquer de données très récentes).
L'ensemble des progrès réalisés ont ainsi permis au Gabon de se classer désormais, hors très petits pays insulaires, au 4e rang en Afrique subsaharienne en matière de développement humain, et au 8e rang continental, selon le dernier rapport de la fondation Mo Ibrahim. Un classement plus fiable et à jour que celui de l'ONU, qui comporte de nombreuses incohérences du fait qu'il se base sur des données parfois assez anciennes (ainsi, le Niger, qui connaît le taux de fécondité le plus élevé au monde et qui est classé devant non moins de 15 pays africains par la fondation Mo Ibrahim, continue à être systématiquement - et étrangement - placé à la dernière position mondiale par l'ONU, alors qu'il est de notoriété que des pays comme et le Soudan du Sud et la Somalie, entre autres, sont bien moins développés…).
Le dynamisme économique du Gabon devrait donc lui permettre de progresser encore davantage dans ce classement au cours des quelques prochaines années. Par ailleurs, son développement rapide est à l'origine d'une immigration assez importante dans le pays, qui affiche déjà la proportion d'immigrés la plus élevée du continent, et atteignant 18,7 % de la population totale en 2019, contre seulement 4,7 % pour le Botswana, qui a pourtant une population comparable (et loin devant la Côte d'Ivoire ou l'Afrique du Sud, où le pourcentage atteint, respectivement, 9,7 % et 4,8 %). Ce qui n'empêche pas pour autant le pays de savoir prendre des mesures protectrices lorsque cela est nécessaire, comme par exemple à travers la fixation d'un taux maximal de 10 % de travailleurs étrangers au sein des entreprises pétrolières et minières, et ce dans le double objectif de protéger l'emploi local et d'accroître le transfert de connaissances.
Mais la modernisation rapide du pays, qui se matérialise également par de grands chantiers d'infrastructures (comme celui de la Transgabonaise, route de 820 km devant relier la capitale à Franceville, au sud-est du pays, et lancé en septembre 2020), se déroule dans le respect de l'environnement, domaine dans lequel le Gabon fait souvent figure de modèle. À titre d'exemple, la filière bois, qui est en plein essor, évolue dans le cadre d'une gestion responsable et durable du patrimoine forestier du pays, qui a d'ailleurs décidé que 100 % des concessions forestières devaient être certifiées FSC d'ici 2022 (norme internationale relative à l'exploitation durable des forêts). De même, les plantations effectuées dans le cadre du développement de la production d'huile de palme et d'hévéa ont été presque entièrement réalisées sur des terres non ou faiblement boisées, afin de préserver la forêt équatoriale (contrairement à d'autres pays, et notamment en Asie).
Dans le secteur minier, le nouveau code mis en place en 2019 impose aux entreprises de réaliser une étude d'impact environnemental préalable au lancement de tout projet, et devant être approuvée par deux ministères différents. Dans le même temps, les énergies renouvelables sont en plein essor, avec une multiplication des projets en la matière afin de parvenir à un mix énergétique composé majoritairement d'énergies renouvelables : construction de plusieurs centrales solaires (le plus récent projet, d'une capacité de 20 MW, ayant été décidé au mois d'août dernier), édification d'un complexe hydroélectrique de 35 MW devant être livré en 2024…
Autre exemple, le tourisme est appelé à se développer en s'appuyant en grande partie sur l'écotourisme, grâce aux 13 parcs nationaux ayant été créés en 2002, et couvrant non moins de 11 % du territoire national (un des taux les plus élevés du continent). La crédibilité et la notoriété internationalement acquises par le pays lui ont d'ailleurs permis d'être, en 2019, le premier pays africain à bénéficier de fonds internationaux en soutien à la lutte contre la déforestation, dans le cadre d'une initiative lancée par l'ONU. Une crédibilité qui s'explique notamment par la stabilité du couvert forestier (91 % du territoire national), qui n'a baissé que de 0,5 % au cours de la dernière décennie, malgré un fort développement démographique et économique.
Une Afrique francophone subsaharienne qui continue à tirer l'économie africaine
Les importants progrès réalisés par le Gabon ne sont pas un cas isolé en Afrique subsaharienne francophone, qui continue à être le moteur de la croissance africaine. En 2020, et malgré la pandémie, cet ensemble de 22 pays a globalement réalisé les meilleures performances économiques du continent pour la septième année consécutive et la huitième fois en neuf ans, tout en en demeurant, et plus qu'auparavant, la partie la moins endettée. Sur la période 2012-2020, soit neuf années, la croissance annuelle de cet ensemble s'est ainsi établie à 3,5 % en moyenne (4,0 % hors cas très particulier de la Guinée équatoriale, dont la production pétrolière a baissé presque aussi vite qu'elle n'avait augmenté au début des années 2000), contre 2,1 % pour le reste de l'Afrique subsaharienne. Pour rappel, et juste avant la pandémie, la croissance globale annuelle s'était établie à 4,2 % pour l'Afrique subsaharienne francophone pendant les huit années de la période 2012-2019 (4,7 % hors Guinée équatoriale), et à 2,8 % pour le reste de l'Afrique subsaharienne.
De son côté, l'espace UEMOA constitue depuis plusieurs années la plus vaste zone de forte croissance du continent, avec une hausse annuelle globale du PIB de 5,6 % en moyenne sur la période de neuf années allant de 2012 à 2020 (et 6,3 % sur la période 2012-2019). Des performances exceptionnelles compte tenu du fait que cette région n'est pas la région la plus pauvre du continent (l'Afrique de l'Est étant la partie la moins développée).
En Afrique de l'Ouest, la Côte d'Ivoire, qui a affiché une croissance de 8,1 % en moyenne sur la période 2012-2019, soit la deuxième plus forte progression au monde au cours de ces huit années (et la plus forte pour la catégorie des pays ayant un PIB par habitant supérieur à 1 000 dollars début 2012), est récemment devenue le pays le plus riche de la région en réussissant notamment l'exploit de dépasser le Nigeria, dont la production pétrolière est environ 50 fois supérieure (avec un PIB par habitant de 2 326 dollars pour la Côte d'Ivoire début 2021, contre 2 097 dollars). Le Nigeria devrait d'ailleurs être bientôt dépassé par le Sénégal, et à moyen terme par le Cameroun, qui affichent constamment des taux de croissance deux ou trois fois plus élevés (et qui ont actuellement un PIB par habitant de 1 488 et de 1 499 dollars, respectivement, bien loin de pays comme l'Éthiopie ou le Rwanda, où il s'établit à 936 et 798 dollars par habitant, respectivement). Parallèlement, la Côte d'Ivoire, qui continue à creuser l'écart avec le Kenya (1 838 dollars par habitant, et pays le plus prospère d'Afrique de l'Est continentale, après Djibouti, pays francophone), est récemment devenue le premier pays africain de l'histoire disposant d'une production globalement faible en matières premières non renouvelables, à dépasser en richesse un pays d'Amérique hispanique, à savoir le Nicaragua dont le PIB par habitant atteignait 1 905 dollars début 2021 (hors très petits pays africains de moins de 1,5 million d'habitants, majoritairement insulaires). La Côte d'Ivoire est d'ailleurs sur le point de devancer également le Honduras (2 406 dollars par habitant).
Pour sa part, et grâce notamment à de nombreuses réformes, le Niger enclavé (et souvent pointé du doigt par certains pour sa forte natalité), n'est désormais plus le pays le plus pauvre d'Afrique de l'Ouest, ayant récemment dépassé la Sierra Leone anglophone (565 dollars par habitant début 2021, contre 484 dollars). De plus, le pays pourrait dès cette année dépasser le Liberia, autre pays anglophone côtier (583 dollars par habitant).
Désormais, seul un des quatre pays les plus pauvres du continent est francophone, à savoir le Burundi, qui se trouve aux côtés du Soudan su Sud, de la Somalie et du Mozambique. Ces quatre pays se situent d'ailleurs en Afrique de l'Est, qui constitue la partie la plus pauvre du continent, en plus d'en être la partie la plus instable, puisque l'on y trouve notamment deux des trois pays ayant connu les conflits les plus meurtriers de la dernière décennie, proportionnellement à leur population (le Soudan du Sud et la Somalie). À ces conflits, s'ajoutent un certain nombre de problèmes sécuritaires (terrorisme islamique dans le nord du Mozambique…), et de tensions interethniques, comme en Éthiopie où elles ont déjà provoqué la mort de plusieurs centaines de personnes ces quelques dernières années (ce qui en fait l'un des pays africains souffrant des plus fortes tensions sociales, avec, en particulier, l'Afrique du Sud et ses près de 15 000 homicides par an). Depuis fin 2020, l'Éthiopie est d'ailleurs entrée en guerre civile sur une partie de son territoire.
Quant à l'endettement, l'Afrique subsaharienne francophone demeure la partie la moins endettée du continent, tout en creusant l'écart depuis le déclenchement de la pandémie. Début 2021, et selon les données disponibles à cette date, le taux global de la dette publique pour cet ensemble composé de 22 pays s'établissait à 47,7 % du PIB, en hausse de 4,1 points sur un an (57,3 % pour l'ensemble de l'Afrique francophone, Maghreb inclus). Un niveau largement inférieur à celui de la majorité des pays développés. Pour le reste de l'Afrique subsaharienne, le taux se situait à 64,3 %, en hausse de 8,3 points (69,1 % pour l'ensemble de l'Afrique non francophone). Il est également à noter que seuls deux ou trois pays francophones font chaque année partie des dix pays les plus endettés du continent, et qu'aucun d'entre eux ne fait partie des cinq pays les plus endettés.
Enfin, les pays francophones sont globalement moins inégalitaires. La République centrafricaine serait même le seul pays francophone parmi les dix pays africains les plus inégalitaires (selon les données de la Banque mondiale relatives à l'indice GINI, qui n'est toutefois pas suffisamment fiable faute de données assez récentes).
L'Afrique subsaharienne francophone connaît donc globalement un important dynamisme économique, et dont résulte - enfin - un intérêt accru de la part des acteurs économiques des pays francophones du Nord. Ainsi, le Medef (principale organisation patronale française) a très récemment organisé la première Rencontre des entrepreneurs francophones (REF), en août dernier, dans le but de densifier les relations économiques entre les différents pays francophones du monde, et de parvenir progressivement à mettre en place une véritable « francophonie économique ». L'Afrique subsaharienne francophone était justement présente en force au cours de cet événement, qui devrait désormais être annuel et organisé une fois sur deux sur le continent, tout comme elle occupera une place prépondérante lors du prochain sommet de l'OIF, qui se déroulera en Tunisie au mois de novembre.
www.cermf.org/depassant-le-botswana-le-gabon-devient-le-pays-le-plus-riche-dafrique
La fraude bouge, évolue, se transforme. Aussi diverse que mouvante, elle est devenue un enjeu de taille dans le milieu de la santé. Soins fictifs,usurpation d'identité, arnaques au tiers-payant, fausses factures… Les préjudices sur notre système économique sont extrêmement importants, impactant de front le ratio sinistres/primes des assureurs... Découvrons les enjeux de cette problématique de société, les moyens et méthodes mis en place pour lutter, et les secteurs les plus touchés.
La fraude à l'assurance santé : comprendre les enjeux et les mécanismes
Qu'est-ce que la fraude à l'assurance santé ?
La fraude est un acte intentionnel, réalisé par une personne morale ou physique, dans le but d'obtenir indûment un profit de n'importe quel type de contrat d'assurance. La lutte contre la fraude à l'assurance est un enjeu de taille pour nos sociétés actuelles, la preuve pourrait représenter en 10 à 15% des dépenses de santé en assurance maladie. La lutte contre la fraude est un phénomène qui peut toucher l'ensemble des secteurs du domaine de la santé : optique, dentisterie, pharmacie, hospitalisation ou encore médecine. Par ailleurs, cette dernière est majoritairement présente chez les professionnels de santé et chez les établissements ou les assurés. La lutte contre la fraude est donc un levier à explorer pour faire face aux retombées économiques et améliorer le service des professionnels de l'assurance et peut permettre de maîtriser les dépenses de santé donc d'améliorer les garanties existantes de régime de santé.
D'où provient la fraude ?
Face à ce constat inquiétant, une première question apparaît : d'où provient la fraude ? Dans l'imaginaire collectif, on a souvent cru que la fraude venait principalement des assurés. Or, la réalité est quelque peu différente. En effet, aujourd'hui, les professionnels de la gestion des dépenses de santé et de lutte contre la fraude à l'assurance ont une vision bien plus précise de sa provenance dans le domaine de la santé.
La majorité des cas de fraudes détectée a pour origine un professionnel ou un établissement de santé. La fraude à l'origine d'un assuré ne concerne, elle, que moins d'un quart des prestations frauduleuses.
Quels sont les types de fraude ?
La lutte contre la fraude à l'assurance santé est une problématique extrêmement vaste. Et oui, Il existe autant de fraudes que de fraudeurs. Cependant, on parvient à distinguer trois domaines bien précis : la fraude des professionnels de santé, la fraude liée aux activités des établissements de santé et en dernière position, la fraude des assurés :
La fraude liée aux activités des professionnels de santé concerne aussi bien les infirmiers que, les pharmaciens, les médecins, les chirurgiens, les dentistes, les masseurs, les kinés ou plus particulièrement les opticiens. Leurs actions frauduleuses se déclinent principalement en prestations fictives, des soins non en corrélation avec le diagnostic, la systématisation des actes, les hospitalisations parfois non justifiées , facturations multiples, fraude à la nomenclature ou bien facturations non conformes à la délivrance. Il convient aussi de recenser un comportement proche de la fraude qui est l'abus. En effet les professionnels de santé peuvent être tentés d'optimiser le tarif de leurs prestations pour qu'elles collent au mieux à la garantie des assurés. Il n'est pas rare de voir un opticien qui ajuste le prix de ses verres et montures aux plafonds optique d'un assuré.
Les activités frauduleuses liées aux prestataires de santé concernent principalement le détournement de la codification des actes techniques afin d'augmenter artificiellement leur volume d'activité. Par exemple, un dentiste peut choisir un acte plus onéreux ou choisir un numéro de dent différent.
Du côté des assurés, on remarque surtout des actions frauduleuses liées à l'obtention des droits. C'est-à-dire, de la fraude aux conditions des ressources, à la composition du foyer, à l'usurpation et la fraude à l'identité. On remarque aussi des usages frauduleux de la carte d'assurance santé, des falsifications de bons d'examens ou d'ordonnances pour des demandes de remboursement. Dans les pays africains, ces comportements semblent essentiellement hérités des faiblesses d'ancien système de prise en charge de l'Etat au profit des fonctionnaires ou de la faiblesse des moyens de contrôle des assureurs ou des mutuelles de santé.
Il existe aussi des assurés affiliés à plusieurs contrats d'assurances santé du fait de leur conjoint, ascendant ou emplois qui se font rembourser plusieurs fois une même prestation. L'élaboration de fausse facturation est également un domaine exploité par les assurés même si elle se trouvera réduite avec l'avènement des factures normalisées ou certifiées obligatoires dans la plupart des pays sub-sahariens.
Les sanctions pour lutter contre la fraude
Si la fraude à l'assurance santé pèse lourdement sur notre économie, de nombreuses sanctions civiles et pénales existent pour lutter contre ce fléau. En effet, selon l'action frauduleuse, la sanction peut aller jusqu'au pénal. Du côté du civil, le code des assurances peut, dans certains cas, prévoir la nullité du contrat. L'auteur du contrat de la déclaration mensongère devra alors les indemnités versées par l'assureur.
Lutte contre la fraude : l'importance de la donnée
La donnée : source indispensable pour lutter contre la fraude
Alors oui, des sanctions existent. Mais il est vraiment indispensable de déclencher des actions au préalable pour lutter efficacement contre la fraude à l'assurance santé. L'utilisation des données de santé paraît être un très bon levier pour lutter et prévenir des actions frauduleuses. En effet, ces dernières sont tellement diverses et nombreuses qu'elles sont une véritable mine d'or pour détecter différents schémas de fraude avec précision. En particulier le Big Data qui semble être aujourd'hui un outil majeur pour mettre en lumière de nombreux atypismes liés à une facturation frauduleuse.
L'exploitation des données
Le Big Data est l'un des outils majeurs pour lutter contre la fraude à l'assurance santé. Et quand ce dernier est couplé à l'expérience métier - dans le but de confirmer le caractère frauduleux d'atypismes - il est encore bien plus puissant. Pour exploiter au mieux les données, il faut cependant être extrêmement précis et surtout, savoir répartir les tâches entre les “machines” et les gestionnaires. En règle générale, le Big Data intervient pendant les premières phases de mise en place d'un processus de détection. Le machine learning, quant à lui, est utilisé une fois que l'on a une base de cas frauduleux bien fournis.
Lutte contre la fraude : nouvelles méthodes
Grâce à l'exploitation de la donnée par l'utilisation du Big Data, de nouvelles méthodes sont apparues ces dernières années. Comme, par exemple, la mise en évidence à posteriori des schémas de fraude avec pour objectif de mettre en place un contrôle prédictif. On trouve également la pratique de l'identification des profils à risque afin d'éviter les dérives potentielles. Comment ? En analysant les devis, les demandes de prises en charge, et la facturation de l'ensemble des acteurs afin de mettre en évidence des comportements qui s'écartent des moyennes constatées. Que ce soit pour lutter contre la fraude avec des méthodes anciennes ou plus modernes, l'important est de miser sur des compétences multiples. Pour lutter sur le long terme, il est donc plus judicieux de mêler les compétences métiers (analyse de la pertinence des données) à celles des data scientifiques (faire remonter les atypismes et corrélations en matière de fraude), mais également à celles des gestionnaires “fraude”. Enfin, il ne faut pas oublier de traiter avec les professionnels de santé, du juridique, de l'IA et du machine learning.
Lutte contre la fraude : quand et comment la détecter ?
Détecter la fraude avant ou après le paiement ?
Dans le cadre de la lutte contre la fraude, de nombreuses questions se posent quant à sa détection : quel est le moment le plus opportun pour détecter une infraction ? Avant le paiement ? Après ?
Aujourd'hui, il semble que la solution la plus simple en terme de lutte contre la fraude, soit la mise en place d'un système d'analyse des factures déjà payées.
L'objectif ?
Détecter les comportements atypiques des professionnels de santé ou des assurés, identifier les différents agissements frauduleux, récupérer les sommes perdues et renforcer les contrôles. Mais voilà, ce type d'analyse post-paiement n'est pas rentable compte tenu de la difficulté de récupérer des sommes indues. Il est donc primordial de prévoir des dispositifs de lutte contre la fraude avant le paiement, c'est à dire le contrôle continu des prestations, sans pour autant supprimer la détection après paiement.
Détecter la fraude dans le cadre du tiers-payant ?
La seconde option, encore plus efficace que celle citée précédemment, est majoritairement mise en place dans le cadre du tiers-payant. Dans la mesure où les actes frauduleux sont souvent du fait des professionnels de santé, la détection de la fraude peut être centrée sur les demandes de prises en charge, dès lors que le tiers-payant est mis en place. Très développé sur plusieurs segments de soins, le tiers-payant est un mode de traitement qui permet de lutter efficacement contre la fraude à l'assurance, plus particulièrement dans les domaines de l'optique, du dentaire, des soins ou de l'hospitalisation.
Lutte contre la fraude : l'exemple du secteur de l'optique
Contexte d'un milieu extrêmement touché par la fraude
Si la fraude à l'assurance santé est extrêmement présente et qu'elle touche de nombreux postes de remboursement, certains sont plus “tentants” que d'autres. Pour combattre et lutter contre la fraude, il est donc très important de se concentrer sur des segments où les remboursements sont importants, la variété des prestations complexes, et/où la connivence entre professionnel et assuré est motivée par un intérêt commun. Le secteur de l'optique a toutes ces qualités. En effet, l'optique est un des postes de dépenses important sur certaines polices santé à effectif élevé. Par ailleurs, les gestionnaires ont à leur disposition de nombreuses données sur le matériel proposé à l'assuré. Ces dernières sont fournies avant paiement, lors des demandes de prise en charge. C'est donc pendant l'analyse d'une demande de prise en charge qu'il est le plus efficient de positionner des contrôles pour lutter efficacement contre toutes les escroqueries.
Le conventionnement
Il est donc très important de mettre en place des solutions efficaces pour réduire les infractions propres à une catégorie de professionnels de santé. Aussi, pour être performant dans le cadre du tiers payant, il convient de renforcer les contrôles avant de conventionner un professionnel de santé en vérifiant qu'il n'est pas fictif. Cela peut être mis en place en vérifiant, par la mise en en place d'une enquête de voisinage pour les cas douteux.
Les demandes de prise en charge
Pour lutter encore plus efficacement contre la fraude dans le secteur de l'optique et les soins dentaires, il faut se concentrer sur plusieurs points :
Limiter l'optimisation des garanties : en analysant, le plus souvent possible, des séquences de devis avant la prise en charge afin de déterminer le cas d'optimisation.
Pratiquer des contrôles aléatoires : mettre en place des contrôles aléatoires qui cibleraient plus souvent les opticiens qui ont été profilés par la cellule Big Data du service fraude.
Mettre en place des contrôles de cohérence : analyses de cohérence entre la prestation reçue et le patient concerné (ex : une pratique de fraude courante consiste à facturer un forfait de verres fictif, afin de couvrir les frais d'une monture onéreuse).
Mettre en place des contrôles de la pratique : mieux déterminer les pratiques atypiques qui nécessitent de contrôler les demandes de prise en charge (PEC), en les comparant à l'historique des demandes précédentes.
L'analyse de la facturation
Enfin, il est important de ne pas laisser de côté l'analyse des factures. Cela permet, en effet, d'avoir une vision globale, sur le long terme, des comportements des professionnels.
La bonne méthode ? Créer des bases de facturation, et s'en servir comme source pour permettre de fournir des éléments d'enquête tangibles qui pourront entraîner la résiliation des conventions ou des sanctions visant des professionnels de santé.
Lutte contre la fraude : ce qu'il faut retenir
Soins fictifs, prescriptions abusives, fausses factures… La fraude à l'assurance fait de nombreux dégâts dans le milieu de la santé. Si les assurés sont parfois à l'origine de ces actions frauduleuses, c'est en réalité les professionnels de santé qui participent le plus à ces escroqueries. La fraude étant aussi diverse que mouvante, les techniques et dispositifs visant à lutter contre, elles, ne cessent d'évoluer : changements dans la réglementation, le contrôle biométrique, intensification des échanges de données entre les différentes administrations concernées, techniques modernes de datamining et big data, IA… Tous les moyens sont bons pour lutter contre ce fléau. Les actions ne cessent d'être menées : travail en réseau sur tout le territoire, professionnalisation des équipes, amélioration des méthodes de détection, renforcement de l'arsenal juridique et même, partenariats avec les services de police etc. Mais cela suffira-t-il à balayer d'un revers de main la fraude à l'assurance santé ?
Il est essentiel d'impliquer le grand public à la problématique de la fraude. Nous constatons que les patients ne sont pas toujours au courant de ce qui se passe plus haut. Lorsqu'ils en sont informés, ils prennent toutefois position et perçoivent bien , et souhaitent vraiment contribuer à un système abordable. Il est donc indispensable pour les gestionnaires de régimes d'assurance santé de rendre compréhensible les factures de prestations.
Abdourahamani Ramdi Jr, né en 2003 à Djougou dans le departement de la Donga, vient d'intégrer le Club de Niort ( L2 France ) en provenance de l'Academie des Étalons au Bénin. Il évoluera au sein de l'équipe réserve, pensionnaire de National 3. Après David Kiki, Saturnin Allagbé et David Djigla, le nouveau recrue vient perpétuer la belle histoire des Chamois Niortais avec les joueurs béninois
Africa Top Sports - Abdourahamani Ramdi Jr : La pépite béninoise débarque à Niort https://t.co/mIQXQZ7XpP pic.twitter.com/dSWNIo1XIf
— Afropages (@Afropages) September 21, 2021
Le président de la République Patrice Talon a échangé avec son prédecesseur Yayi Boni le mercredi 22 septembre 2021 au Palais de la Marina. Quelques heures après la tenue de l'audience, l'ex chef d'Etat Yayi Boni a fait le point des mesures que doit prendre incessamment son successeur, le Président Patrice Talon dans le cadre du « salut national ». C'est à travers une publication Facebook.
LIRE LE POST DE L'EX PRESIDENT YAYI BONI
''Je retrouve avec bonheur le Peuple béninois que je salue avec considération et respect.
Le Président Talon et moi avons fait le tour d'horizon sur les questions de paix, de sécurité, de démocratie et de développement dans notre pays. Nous sommes convenus que la décrispation politique est indispensable à la paix durable dans notre cité commune afin d'assurer notre vivre ensemble, la concorde et la cohésion nationale .Ce n'est pas une affaire Talon-Yayi mais la question est plutôt de savoir que faire pour que nos concitoyens savourent la joie, le plaisir et le consensus pour affronter les défis et chocs intérieurs et extérieurs auxquels le pays reste confronté, en particulier lors des consultations électorales ces trois dernières années. Dans cette perspective, il y a lieu de prendre dans un bref délai les mesures de salut national ci après :
A- Mettre fin à toutes les arrestations politiques et d'opinion pour permettre à tous nos compatriotes réfugiés récemment à l'étranger de rentrer chez eux.
B- Libérer tous les détenus politiques dont entre autres nos compatriotes Madame la ministre Reckyath Madougou et le Professeur Joël Aïvo candidats recalés à la dernière Présidentielle. Bien évidemment, le cas de nombreux jeunes en souffrance dans nos prisons ne nous a pas échappés.
C- Puiser dans l'arsenal institutionnel idoine afin de favoriser le retour sans délai dans la mère Patrie de tous les exilés politiques condamnés ou non. Les plus célèbres sont connus Mesdames et Messieurs Fatoumata Djibril , Sébastien Ajavon, Komi Koutché, Valentin Djenontin, Lehady Soglo, Simplice Codjo, Léonce Houngbadji, etc.
D- Institutionnaliser une concertation périodique avec les Anciens Présidents et autres sages de la société civile pour prévenir toute crise susceptible de remettre en cause notre démocratie, la paix et notre vivre ensemble au sein de notre Communauté.
E- Ouvrir une concertation avec la classe politique en vue de discuter des questions politiques, sources de crispation sociale et d'éviter toutes formes d'exclusion.
F- En définitive, à situations exceptionnelles, mesures exceptionnelles. La crispation politique et ses conséquences sociales ont une cause. Elle est politique. Il faut donc une solution Politique pour juguler cette crise politique.
G- Ma requête est celle du Président SOGLO et de tout un peuple. Il appartient au Président TALON de prendre en urgence une décision historique et patriotique pour le bien de la Nation, l'intérêt général, ce qui permettra, aux filles et fils du Bénin, d'apporter leurs pierres à l'édification de notre Grand et Beau pays.
H- Enfin, le Dialogue pour empêcher les morts est préférable qu'attendre les morts avant de dialoguer.
Que le Père Céleste bénisse notre Patrie commune.
La Plateforme Electorale des Organisations de la Société Civile (Osc) du Bénin coordonnée par Wanep-Bénin s'est réjouie de la rencontre tenue ce mercredi 22 septembre 2021 entre le Président de la République Patrice Talon et son prédécesseur Thomas Boni Yayi. C'est à travers une déclaration signée de la présidente de la Plateforme.
« La plateforme électorale se réjouit de cette rencontre qu'elle a, de tout temps, recommandée pendant la période électorale pour l'apaisement des tensions. Elle remercie les deux présidents d'avoir offert ce moment au peuple Béninois au lendemain de la commémoration de la Journée Internationale de la Paix », lit-on dans une déclaration en date du 22 septembre 2021 et signée de la présidente de la Plateforme Electorale des Organisations de la Société Civile (Osc), Fatoumatou Batoko Zossou.
La plateforme a émis le souhait que la rencontre soit la « première d'une longue série qui contribuera à ramener, au Bénin, la paix et des processus électoraux plus inclusifs et davantage festifs ».
M. M.
A la suite des maires des communes du Bénin, les députés de la 8ème législature rencontrent le président de la République Patrice Talon ce jeudi 23 septembre 2021.
Dans le cadre des réformes sur la gouvernance locale, le président Patrice Talon échangent avec les députés de la 8è législature.
Les modifications structurelles prévues dans le secteur de la décentralisation seront présentées aux représentants du peuple au cours de la rencontre de ce jeudi.
M. M.
L'ancien ministre de la décentralisation, Barnabé Dassigli a été écouté en juillet dernier en qualité de sachant dans l'affaire des 39 hectares dans la commune d'Abomey-Calavi. A l'audience du mardi 21 septembre 2021, le procureur spécial près la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet) a demandé l'ouverture d'une procédure judiciaire contre l'ex ministre.
De sachant à prévenu, la qualité de l'ancien ministre de la décentralisation Barnabé Dassigli devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet) a changé depuis l'audience du mardi dernier.
Cité dans l'affaire des 39 hectares, l'ex ministre était absent à l'audience.
Georges Bada et son ex-adjoint Victor Adimi ont écopé chacun de 6 ans de prison ferme et 5 millions FCFA d'amende pour « abus de fonction ». Le Chef d'arrondissement central d'Abomey-Calavi, Bernard Hounsou, a été condamné à 10 ans de prison ferme et un million FCFA d'amende. Dame Emilienne Basilia Didavi, proche de l'ex-ministre Barnabé Dassigli a été condamnée à 5 ans de prison dont deux fermes et un million FCFA d'amende. Alimatou Kpohinto-Zossou, la plaignante a écopé de 5 ans de prison et 5 millions FCFA d'amende pour « recel d'abus de fonction ».
Une dizaine de personnes impliquées ont été relaxées dans le même dossier.
Barnabé Dassigli est le seul prévenu qui n'est pas encore fixé sur son sort dans l'affaire des 39 ha à l'issue du verdict prononcé mardi 21 septembre 2021.
Le ministère public représenté par le procureur spécial près la Criet a demandé dans ses réquisitions la saisie du Garde des sceaux aux fins d'ouvrir une procédure contre l'ancien ministre de la décentralisation Barnabé Dassigli.
A cette étape de la procédure, c'est l'Assemblée nationale qui décide d'engager ou non la poursuite à la majorité des 2/3 des députés. Si l'avis est favorable à ce niveau, l'instruction est menée par la Chambre d'instruction de la Haute cour de justice, qui n'est rien d'autre que la Chambre d'accusation de la Cour d'appel ayant juridiction sur le lieu du siège de l'Assemblée nationale. À la fin de l'information, cette Chambre soumet son rapport au parlement qui décide, cette fois-ci, s'il y a lieu d'une mise en accusation. Ce vote est engagé à la majorité des 2/3 des députés.
Cela revient à conclure que le sort de l'ancien ministre de la décentralisation est entre le parlement et la Haute Cour de Justice.
Barnabé Dassigli sera-t-il le tout premier membre du gouvernement à être jugé à la Haute Cour de Justice ? La suite de la procédure édifiera.
M. M.
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a délivré un mandat d'arrêt contre le Chef d'Arrondissement (CA) de Godomey et un conseiller dans l'affaire de 39 ha dans la commune d'Abomey-Calavi.
Léon Kpobli, le Chef d'Arrondissement (CA) de Godomey est recherché par les services judiciaires.
A l'issue de l'audience du mardi 21 Septembre 2021 à la Criet dans l'affaire de 39 ha dans la commune d'Abomey-Calavi où il a été condamné à 5 ans de prison dont 2 fermes et à une amende d'un million FCFA, Léon Kpobli est sous le coup d'un mandat d'arrêt délivré par la juridiction.
Ce dernier n'était pas présent à l'audience mardi dernier.
Sous convocation contrairement à certains de ses collègues en détention, le CA de Godomey Léon Kpobli a été écouté le 3 août dernier. Une audience au cours de laquelle le ministère public représenté par le Procureur spécial près la Criet avait requis 2 ans de prison ferme et à une amende de 5 millions FCFA contre le CA de Godomey.
Un mandat d'arrêt a été également émis contre le conseiller Noël Toffoun, qui était absent à la barre mardi dernier.
M. M.
L'ex chef d'Etat Yayi Boni et l'actuel président Patrice Talon ont eu un tête-à-tête au palais de la Marina le mercredi 22 septembre 2021.Des échanges qui interviennent cinq ans après leur dernière rencontre de 2016.
Les temps forts de la rencontre en images.
Les arrestations se poursuivent dans l'affaire de « trafic de carnets de vaccination anti Covid-19 ». Un autre professionnel de santé a été arrêté.
Elisé Adotevi, le major du centre de santé de Saint Michel à Cotonou n'est plus libre de ses mouvements depuis mardi 21 septembre 2021. Il a été interpellé suite à son implication présumée dans l'affaire de « trafic de carnets de vaccination anti Covid-19 ».
Le mis en cause et huit autres personnes ont été présentés mercredi 22 septembre au Procureur spécial près la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet).
Une centaine de personnes sont recherchées sur tout le territoire dans cette affaire de trafic de carnets de vaccination contre la Covid-19 à des personnes non vaccinées.
Quatre personnes dont deux agents de santé avaient été arrêtées jeudi 16 septembre dernier.
Les enquêtes se poursuivent et d'autres têtes tomberont encore.
M. M.
En Conseil des ministres ce mercredi 22 septembre 2022, le gouvernement a homologué les prix de cession des intrants et d'achat de coton graine aux producteurs pour la campagne 20021-2022. Les prix retenus se présentent ainsi qu'il suit.
Prix de cession des intrants aux producteurs :
• engrais toutes catégories confondues : 240 FCFA/kg, soit 12.000 FCFA le sac de 50 kg ;
• insecticides coton : 3.500 FCFA le flacon pour le traitement d'un demi-hectare ;
• herbicides totaux : 3.500 FCFA/litre ;
• herbicides sélectifs : 5.000 FCFA/litre ;
herbicides sélectifs précoces : 7.000 FCFA/litre.
Les prix d'achat nets à payer aux producteurs, au titre de la campagne 2020-2021 ont été également retenus.
• Coton graine conventionnel
o 1er choix : 265 FCFA/kg ;
o 2ème choix : 215 FCFA/kg.
• Coton graine biologique
o 1er choix : 318 FCFA/kg ;
2ème choix : 268 FCFA/kg.
Ces prix selon le Conseil des ministres ont été retenus au terme des concertations entre les professionnels de l'Association interprofessionnelle du coton, tenues en juin 2021. Cette rencontre a été également l'occasion pour les acteurs du coton, de faire le bilan de la campagne cotonnière 2020-2021.
F. A. A.
Le président de l'Assemblée nationale, Louis G. Vlavonou a reçu en audience, mercredi 22 septembre 2022, une délégation de Sénateurs français du groupe d'amitié et de coopération France-Afrique de l'Ouest. La restitution des biens culturels au Bénin, la redynamisation des relations de coopération entre le Parlement béninois et le Sénat français, des questions sécuritaires étaient au cœur des échanges.
Une délégation de Sénateurs de la France conduite par le député André Reichardt était au cabinet du président du parlement béninois Louis G. Vlavonou le mercredi 22 septembre 2021.
« Nous sommes venus voir le Président du Parlement béninois pour lui parler de la future restitution des œuvres d'art par la France au Bénin. Cette restitution a été votée par le Sénat et il est de bon ton qu'on vienne voir de plus près comment elle se prépare », a indiqué André Reichardt, chef de la délégation des Sénateurs français. Selon ses précisons, la restitution se fera concrètement au début de l'année prochaine compte tenu de certaines contingences notamment deux célébrations en France liées à ces trésors royaux.
Le président de l'Assemblée nationale, Louis G. Vlavonou a promis à ses hôtes de ce que les dispositions seront prises pour que les relations entre la France et le Bénin se renforcent aux plans économique, sécuritaire, sanitaire et culturel.
A l'issue des échanges, la délégation a eu une séance de travail avec les députés béninois membres de la Commission des relations extérieures, de la coopération au développement et de la défense de l'Assemblée nationale.
M. M.
Dans le but de favoriser la poursuite des réformes visant à rendre le port de Cotonou plus compétitif et attractif, un système d'information portuaire sera implémenté au Port de Cotonou. Le gouvernement a autorisé la mise en place du système en conseil des ministres le mercredi 22 septembre 2021.
Un système d'information portuaire sera mis en œuvre au port de Cotonou.
Selon le conseil des ministres, il s'agit d'une plateforme technologique de traitement des demandes et de fourniture des différents services portuaires, de manière intelligente, centralisée, fiable et dématérialisée. Elle sera utilisée par les acteurs portuaires que sont les agents maritimes, la douane, les prestataires logistiques, les transitaires, les agences gouvernementales, les transporteurs, les opérateurs de terminaux et d'entrepôts.
Elle servira notamment à remplacer les systèmes de facturation, de gestion du tracking, de placement des navires, de même que la gestion des entrées et sorties des camions.
Cette plateforme permettra également de gérer et d'éditer toutes les informations contenues dans le bordereau électronique de suivi des cargaisons.
Les avantages attendus de cet outil moderne sont, entre autres : la transparence dans les opérations d'importation, les coûts et taxes facturés pour les diverses prestations liées à l'importation, à l'exportation et au transit ; la fiabilité et la traçabilité des modifications au cours du traitement de l'information ; la digitalisation et la dématérialisation totale des processus et procédures d'enlèvement des marchandises ; la sécurisation de l'information et la garantie de l'intégrité des données ; la facilitation du contrôle douanier et de la lutte contre la fraude et l'insécurité ; la maîtrise du coût de passage des marchandises ainsi que du temps moyen de leur enlèvement.
A terme, la mise en place de ce système d'information moderne induira la suppression du Bordereau électronique de suivi des cargaisons dans sa version actuelle. Aussi, le Conseil a-t-il décidé d'en transférer la gestion, dès à présent, du Conseil national des chargeurs du Bénin au Port autonome de Cotonou pour plus d'efficacité.
M. M.