L'audience solennelle de rentrée judiciaire 2018-2019 a été présidée, ce jeudi 25 octobre 2018,
à Porto-Novo, par le président de la Cour suprême, Ousmane Batoko. La cérémonie s'est déroulée en présence du ministre en charge de la Justice, Me Séverin Quenum, représentant du président de la République et président du Conseil supérieur de la magistrature ainsi que du président de la Cour constitutionnelle, Joseph Djogbénou et sa collègue de la Haute Cour de Justice, Cécile de Dravo Zinzindohoué.
C'est à travers le thème : « Quelle justice pour quel développement ? », qu'a été lancée la rentrée judiciaire 2018-2019 de la Cour suprême. Cette cérémonie a été l'occasion pour les acteurs de la justice, de mettre l'accent sur le vrai sens de cette thématique et le rôle de la justice. Quelques interventions ont permis de cerner l'état actuel de la justice.
Le bâtonnier Yvon Détchénou fait ressortir les forces et faiblesses de la justice béninoise et surtout les goulots d'étranglement l'empêchant d'être un véritable levier de développement. Quant à Onésime Madodé, il propose deux réformes majeures pour redresser la pente. L'ancien président de l'Unamab souhaite une refonte du statut des magistrats du parquet et la correction de la loi portant statut du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), qui pour lui ne doit plus dépendre du gouvernement. Il faut revoir aussi selon lui, les conditions de nomination des magistrats et de gestion de leur carrière. « Il faut un Csm rénové et attentif à l'intérêt des magistrats », recommande Onésime Madodé. Il s'agit selon Ousmane Batoko, de mettre en avant, le sens élevé de responsabilité de ceux et celles qui sont chargés d'animer l'institution judiciaire et de rendre la justice au nom du peuple. Il met aussi l'accent sur la responsabilité du service public de la justice qui pour lui est une exigence démocratique majeure. « Au-delà de son rôle de régulateur des rapports sociaux au sein de la communauté, la justice doit être le levier du développement de la société dans tous ses aspects », dira Ousmane Batoko. Il met en exergue l'Etat de droit, la justice qui selon lui font partie intégrante des Objectifs de développement durable.
Le Programme de développement du secteur de la justice s'inscrit dans la dynamique d'un pouvoir judiciaire apte à assurer une justice judiciaire, une justice administrative, une justice économique et une justice sociale, composantes essentielles du développement durable et équitable. « La décision de justice ne peut aller à l'encontre des prescriptions de la loi et le juge se doit de rendre, en toute impartialité et en toute indépendance, des jugements de qualité », a-t-il recommandé.
Le ministre chargé de la Justice, Me Séverin Quenum, confiant de la pertinence du thème choisi, souligne la volonté du chef de l'Etat pour une justice équitable et juste. Les réformes engagées dans le système judiciaire selon lui, vise à la débarrasser des pesanteurs sociologiques, des pudeurs politiciennes et des critiques diverses.
G.A
Le ministre de l'énergie, Dona Jean-Claude Houssou a présidé, ce jeudi 25 octobre 2018, la cérémonie d'ouverture de la deuxième édition de Solarworld, une Foire sur les énergies renouvelables au Bénin (Ferb).
Dans son discours d'ouverture, le ministre de l'énergie, Dona Jean-Claude Houssou a félicité les organisateurs de Solaworld édition 2018 qui, selon lui, valorise le sous-secteur des énergies renouvelables et cadre parfaitement avec les objectifs du Programme d'actions du gouvernement (Pag). L'électrification hors réseaux en milieu rural, n'a pas été occultée dans le message du ministre. A ce sujet, il a insisté sur le décret pris par le gouvernement pour encouragement les investissements privés dans le secteur. Dona Jean-Claude Houssou a invité les acteurs du sous-secteur au développement des compétences, seul gage de la pérennité des actions posées.
Le coordonnateur du Partenariat pour la formation professionnelle en énergies renouvelables au Bénin (Pfperb), Klaus Van Briel, a rappelé l'objectif de l'organisme. Il s'agit selon lui, de contribuer au développement et à l'amélioration des compétences de la main-d'œuvre spécialisée en énergies renouvelables au Bénin.
De 2015 à 2017, près de 2000 artisans ont été directement impactés par les activités du Pfperb, a-t-il expliqué.
Le président de l'Association Internationale des Spécialistes en Énergies Renouvelables (Aiser), Dr Faustin Dahito, a remercié le gouvernement pour l'importance qu'il accorde au secteur des énergies renouvelables. Il a réitéré l'engagement de l'Aiser à accompagner le gouvernement dans la réalisation du volet Énergie de son programme d'actions.
Le Solaworld 2018 se déroule du 25 au 28 octobre 2018 sur l'esplanade extérieur du stade Général Mathieu Kérékou de Cotonou.
F. A. A.
Au terme de l'audience qui a eu lieu ce jeudi 25 octobre 2018 au tribunal de première instance de première classe de Cotonou, le juge Rodolphe Azo, en charge du dossier de disqualification des Ecureuils cadets a reporté le délibéré au 30 novembre prochain. Au cours de l'audience, chaque prévenu a donné sa version des faits.
Le ministère public représenté par Raoul Tchiapkè au terme des plaidoiries, a requis la relaxe pure et simple de Quentin Didavi, Vicentia Boco, Moïse Ekoué et Ibrahim Mama Chabi. Par contre, il a requis 06 mois de prison dont 01 ferme pour les 10 joueurs et 12 mois dont 02 fermes pour Anjorin Moucharafou, ancien président de la Fbf , Lafiou Yessoufou et ses adjoints ainsi que Zéphérin Déguénon.
F. A. A.
Le Professeur Kofi-Mensa Savi de Tové, à l'occasion de la 2ème journée scientifique de la Société Béninoise de Cancérologie (SOBECAN), tenue ce jeudi 25 octobre 2018, à la salle de l'Institut des Sciences Biomédicales Appliqués (ISBA), a exposé les contours de l'Imagerie des cancers au Bénin. Après avoir fait une brève présentation de l'épidémiologie des cancers, il a énuméré les plus fréquents au Bénin, relevé les moyens de lutte, le rôle de l'imagerie dans cette lutte et les différents types d'imagerie disponibles. Le spécialiste n'a pas manqué de proposer des pistes de solutions pour une bonne prise en charge des cancers.
Selon le Professeur Kofi-Mensa Savi de Tové, la prise en charge des cancers au Bénin devrait être multidisciplinaire intégrant plusieurs corps du secteur de la santé. « L'imagerie étant essentielle aux différents stades de la maladie », a-t-il affirmé. L'incidence des cancers sur la plan national renseigne le professeur, est plus faible dans les pays sous-développés que dans les pays développés, contrastant avec une mortalité plus élevée.
Au Bénin, cette incidence est estimée en 2018 selon l'OMS (GLOBOCAN) à environ 8.000 cas et la mortalité à 6.000 décès. A ce niveau, il a souligné le problème de la notification des cas dans notre pays.
Les cancers les plus fréquents au Bénin sont le cancer du sein, du foie, du col de l'utérus et de la prostate. Pour le Professeur Savi de Tové, la lutte contre les cancers au Bénin est une urgence car selon les estimations, en 2030, il y aura plus de 12.000 cas de cancers au Bénin.
Cette lutte informe-t-il doit viser premièrement les facteurs favorisants les cancers tout en procédant au dépistage. Par ailleurs les diagnostics doivent être fait le plus précocement possible afin de donner aux malades les meilleures chances de guérison.
L'imagerie, annonce le médecin, va jouer un rôle à toutes les étapes : dépistage, diagnostic, bilan d'extension et évaluation thérapeutique. Par ailleurs elle est devenue thérapeutique grâce à l'imagerie interventionnelle.
Il a procédé à une classification des moyens de l'imagerie regroupés en trois types, il s'agit de : l'imagerie morphologique avec la radiologie, l'échographie, TDM et l'IRM ; l'imagerie fonctionnelle avec le TEP-SCAN (tomographie par émission de positons couplé au scanner) et enfin moléculaire qui reste encore du domaine de la recherche.
Tout en expliquant les rôles de l'imagerie, il a notifié que le Bénin dispose de la Radiographie et de l'échographie. Il a souligné que le nombre de scanner (06 dont 04 à Cotonou) et d'IRM (01) est largement insuffisant. Par ailleurs il a déploré la très mauvaise disponibilité des appareils de mammographie eu égard à l'ampleur du cancer du cancer dans notre pays. Aussi, a-t-il relevé qu'il n'y pas de TEP-SCAN, ni de table de radiologie interventionnelle.
En ce qui concerne les ressources humaines, c'est-à dire les radiologues il a déploré leur effectif insuffisant. Il y a 16 radiologues en activité au Bénin (12 à Cotonou et 04 à Parakou) alors que d'après l'OMS, il faut 1 radiologue pour 50 000 habitants soit 220 radiologues pour le Bénin. Il faut noter qu'il n'y a aucun radiologue spécialiste en oncologie au Bénin.
Que retenir du dépistage des cancers au Bénin
Concernant le dépistage du cancer du sein, c'est surtout la palpation qui est réalisée alors que la méthode de référence est la mammographie effectuée en dépistage de masse. A ce stade, le communicateur, a évoqué la possibilité de réaliser des dépistages par échographie. Selon lui, l'échographie est sensible pour les femmes jeunes aux seins denses. « On sait que le cancer de seins survient plus tôt chez la femme noire et que les femmes noires ont des seins le plus souvent plus denses que les caucasiennes ».
Le Professeur notifie qu'il y a encore des efforts à faire dans le cadre du dépistage des carcinomes hépato cellulaires qui surviennent dans plus de 90% des cas chez des patients cirrhotiques et porteurs chronique de l'hépatite B. Quant au cancer du côlon, il ne fait pas l'objet de dépistage systématique au Bénin.
« Le radiologue est présent tout au long de la maladie », a-t-il martelé. Pour ce dernier, il faudrait un équipement diagnostic de qualité et adapté à la prise en charge des cancers, l'introduction de l'imagerie interventionnelle, l'augmentation du nombre de radiologue, l'amélioration de l'accès des patients aux examens d'imagerie et enfin la promotion de la prise en charge multidisciplinaire des cancers pour soulager nos populations.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
Les élections annoncées au niveau des instances de direction des universités publiques pour le mois prochain, ne pourront plus se tenir. Et pour cause, l'installation en vue du Conseil national de l'éducation (CNE). A cet effet, le gouvernement du président Patrice Talon a pris le décret N° 2018-441 du 20 septembre 2018 portant mesures transitoires à la mise en œuvre de la réforme de la gouvernance des universités publiques du Bénin. Ainsi, les responsables actuels des instances des directions des universités publiques sont maintenus à leurs postes respectifs jusqu'à l'installation du CNE.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Encadré
Extrait du Décret portant mesures transitoires à la mise en œuvre de la réforme de la gouvernance des universités publiques du Bénin
Décret N° 2018-441 du 20 septembre 2018 portant mesures transitoires à la mise en œuvre de la réforme de la gouvernance des universités publiques du Bénin.
(...)
Le Conseil des ministres entendu en sa séance du 19 septembre 2018,
Décrète
Article premier : Jusqu'à l'examen de la nouvelle gouvernance des établissements publics d'enseignement supérieur par le Conseil national de l'éducation, les dispositions des articles 19, 24, 27, 31, 33, 34, 38, 39 et 44 du décret n°2016-208 du 04 avril 2016 portant création, attributions, organisation et fonctionnement des universités nationales en République du Bénin modifié par le décret n° 2016-638 du 13 octobre 2016 relatives à l'élection des recteurs, vice-recteurs, membres de Conseil d'administration d'Université, doyens, directeurs, vice-doyens et directeurs adjoints des unités de formation et de recherche (UFR) des universités nationales du Bénin sont suspendues.
Article 2 :
A titre transitoire, les recteurs, vice-recteurs, membres élus de Conseil d'administration d'Université, doyens, directeurs, vice-doyens et directeurs adjoints dont les mandats sont venus à terme, restent en place.
Article 3 :
Le présent décret, qui prend effet pour compter de la date de sa signature, abroge toutes dispositions antérieures contraires.
Il sera publié au Journal officiel.
L'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) vient de décerné un satisfécit au Gouvernement du Bénin après sa revue annuelle. Dans un entretien accordé à 24 Heures au Bénin, Son Excellence Monsieur Komlan AGBO, Représentant Résident de l'UEMOA, en poste à Cotonou depuis octobre 2017, fait un bref tour d'horizon de la coopération de son institution avec le Bénin. S.EM. Komlan AGBO assure que les travaux de construction du poste de contrôle juxtaposé de la frontière bénino-togolaise de Hillacondji vont redémarrer bientôt.
Comment appréciez-vous les relations entre l'UEMOA et le Gouvernement du Bénin ?
D'abord, il faut dire que l'UEMOA est une organisation qui compte huit Etats membres d'Afrique de l'ouest et qui ont en commun le francs CFA. L'UEMOA va fêter bientôt son 25è anniversaire. Il n'y a pas de couacs dans les relations entre la République du Bénin et l'UEMOA. Tout se passe à merveille et on ne peut que souhaiter cela.
A votre avis, quels sont les domaines où le gouvernement doit encore faire des efforts par rapports aux directives communautaires ?
Nous venons de faire l'exercice annuel que nous appelons la revue annuelle, la phase technique. Il reste la phase politique. La phase technique concerne une évaluation des réformes, politiques, programmes et projets mis en œuvre dans tous les Etats membres. L'étape du Bénin a été réalisée du 9 au 11 octobre et les résultats atteints dans la mise en oeuvre des réformes sont assez satisfaisants. Le Bénin a réalisé un taux de 80,2%. Avec ce taux de réalisation, on peut dire que c'est une bonne performance. Néanmoins, il y a quelques petits problèmes, quelques lenteurs dus parfois à l'Administration. Des efforts doivent être faits encore notamment en ce qui concerne la transposition. Parfois, ce ne sont pas des difficultés mais c'est dû aussi sans doute à la mauvaise information des agents, de nos experts nationaux, qui ne savent pas comment informer ou ne pas informer à temps la Commission que telle directive ou tel règlement a été transposé et mis en œuvre dans les Etats membres. Sinon en dehors de cela, on a attiré l'attention de chaque Etat membre y compris le Bénin sur ces petits détails à ne pas négliger pour que le pays soit condamné ou mal vu au moment de la revue annuelle.
L'UEMOA a initié depuis quelques temps la construction de postes juxtaposés au niveau des frontières. Mais pour ce qui concerne la frontière de Hillacondji entre le Bénin et le Togo, on constate que les travaux sont bloqués. A quoi cela est-il dû concrètement ?
Pour résumer, il n'y a pas d'inquiétude là aussi. Les travaux ont été suspendus et non bloqués pour une raison toute simple liée au fait que certains travaux ont été jugés nécessaires et l'entreprise a dû les effectuer sans avoir obtenu l'accord préalable des autres partenaires. Donc, c'est juste une question de régularisation et c'est presque régler. A l'heure où je vous parle, je peux dire que le problème est réglé et les travaux vont bientôt redémarrer.
Qu'avez-vous à ajouter pour conclure cet entretien ?
Nous sommes dans une organisation qui fonctionne assez bien. Je ne peux qu'encourager l'effort consenti par l'Etat béninois à l'endroit de son organisation sous-régionale.
Réalisé par F. B. I.
La présidente de la Haute Cour de justice, Marie José de Dravo Zinzindohoué a, dans une interview accordée à la radio Deutsche Welle, indiqué les difficultés dans l'aboutissement de la procédure contre les députés Bako, Djènontin et Atao.
Malgré la levée de l'immunité des députés Bako, Djènontin et Atao depuis le mois de juillet, leur comparution devant la Haute juridiction est toujours en traîne. Selon la Présidente de cette juridiction, la procédure de poursuite des intéressés devant la Haute Cour de justice va prendre du temps. "La procédure va durer", a-t-elle confié à Deutsche Welle.
Marie José de Dravo Zinzindohoué fait cas de l'instruction qui n'a pas encore démarré au niveau de la Cour d'appel. Et pour cause, certains ont fui du territoire. " Il y a des mis en cause qui ont fui du territoire, qui ne sont pas présents. Il y en a qui sont présents mais ne répondent pas aux convocations du juge". Elle explique que l'absence du territoire et la non présentation devant le juge n'empêchent pas le cours normal de la procédure. " De toutes les façons, quelle que soit la physionomie du mouton, la cérémonie aura lieu. La Cour d'appel instruira à charge ou à décharge ", dira-t-elle.
Le dossier sera renvoyé à l'Assemblée conformément aux textes pour décider de la poursuite ou non des mis en cause. " Et la Haute Cour, elle se prépare, elle attend. Si l'Assemblée décide de lui envoyer ces mis en cause, la Haute Cour est prête ".
Les députés Djènontin et Bako sont poursuivis pour mauvaise gestion dans la filière coton alors que Atao l'est pour trafic de faux médicaments.
G.A.
L'histoire de la République du Bénin (ex Dahomey), s'est écrite, de 1960 à ce jour, en deux périodes majeures. Une, postcoloniale dominée par une instabilité sociopolitique qui court de 1960 à 1990. Les neuf (09) premières années de cette période ont été marquées par des coups d'Etat. La seconde période est celle du Renouveau démocratique intervenue en 1990 avec l'organisation historique de la Conférence des forces vives de la Nation et qui permet au Bénin d'aujourd'hui de souffler mieux politiquement.
« Dahomey, l'enfant malade de l'Afrique ». C'est par cette appellation qu'on désignait ce petit pays situé à l'Ouest du continent noir qui est devenu République Bénin en 1975. Un qualificatif qui fait suite aux nombreux coups d'Etat perpétrés juste au lendemain de son accession à l'indépendance.
Depuis ce cérémonial du 1er août 1960 d'une indépendance « accordée » par la puissance coloniale proclamée par Hubert Maga, premier Président du Dahomey, les anciennes élites coloniales, pour la plupart originaires du Sud du pays, se sont lancés dans la conquête du pouvoir d'Etat et ce, sans grande surprise, a ouvert la boîte de Pandore des coups d'Etats orchestrés différemment par l'armée.
Avant que Mathieu Kérékou, alors commandant de l'armée, ne vienne mettre « fin » à ces putschs, plus d'une dizaine de coups d'Etats a été perpétrée en neuf (09) ans dans le pays. Cette instabilité politique qui a commencé par s'observer, à peine trois ans après l'indépendance, puise sa source des alliances, parfois contre nature, mises en place avant la proclamation de l'indépendance du pays. Une querelle qui date même de la période coloniale entre les acteurs politiques, les élites du Sud et du Nord de Dahomey.
Les « manœuvres » avant l'indépendance
« Avant la proclamation de l'indépendance le 1er Août 1960 à Porto-Novo, la capitale du Bénin, des tractations politiques ont eu cours et la division, la haine, le mépris de l'autre et surtout la soif du pouvoir ont été la tasse que se sont servies les différentes élites de cette époque », rappelle François Sounouvou, historien béninois.
A l'Assemblée nationale française en mai 1951, les élections ont révélé l'implosion de l'Union progressiste dahoméenne (UPD) et le leadership de Sourou Migan Apithy a été contesté, l'obligeant à aller aux élections avec une nouvelle liste : l'Union française (UF).
En conséquence, les natifs du nord du Dahomey auxquels le comité directeur de l'UPD avait refusé une seconde place sur la liste ont claqué la porte et ont fondé le Groupement ethnique du nord du Dahomey (GEND) qui deviendra plus tard le Mouvement démocratique dahoméen (MDD). Son leader, Hubert Maga est élu. « Une fois les sièges attribués, Apithy crée sa formation politique : le Parti républicain du Dahomey (PRD) », signale l'historien.
Les querelles de personnes créent des courants aux lignes floues au sein des partis au sud du Bénin alors que dans le nord, Hubert Maga réussit à hisser son mouvement au rang de parti rassembleur et en août 1957, le Mouvement démocratique dahoméen (MDD) devient le Rassemblement démocratique dahoméen (RDD).
Au même moment, on note au sud du pays, une kyrielle de partis politiques qui enterrent l'historique UPD. En marge de ce bouillonnement politique, l'histoire va continuer de s'écrire.
En mai 1957, Sourou Migan Apithy est élu vice-président du Conseil de gouvernement du Dahomey, le poste de président étant réservé de droit au gouverneur de la colonie. Une élection contestée par certaines élites de l'époque.
« Le 4 décembre 1958, Sourou Migan Apithy est tout nouveau président du Conseil de gouvernement. Mais ironie du sort, contrairement à ce qui s'est passé dans la plupart des anciennes colonies accédant à l'indépendance, cette position de président du Conseil de gouvernement ne le portera pas à la tête du nouvel Etat », précise Félix Iroko, professeur d'histoire à l'Université d'Abomey Calavi.
En Avril 1959, la première Assemblée nationale dahoméenne est élue sans majorité politique distincte. C'est alors un gouvernement d'union nationale qui conduira le pays à l'indépendance.
Deux grands groupes politiques se constituent au sud du pays autour de deux leaders, Sourou Migan Apithy et Justin Tomètin Ahomadégbé, inconciliables. Cette situation profite à Hubert Maga qui reçoit le soutien de l'Union démocratique dahoméenne (UDD-RDA) de Justin Ahomadégbé. Il est donc élu premier président du Dahomey, le 26 juillet et proclame l'indépendance du pays le 1er août 1960.
La « saga » des coups d'Etat
L'exercice du pouvoir du tout premier Président du Dahomey n'aurait duré que trois ans environ avant que ne survienne l'instabilité du pouvoir d'Etat. Juste au lendemain de sa prise de fonctions à la tête du Dahomey, le pays est secoué par d'importantes grèves et manifestations à travers les deux grandes villes du pays, Cotonou et Porto-Novo.
Face aux mécontentements observés dans l'opinion publique et ne pouvant pas rester inactif face à cette situation qui n'arrange pas un pays fraîchement indépendant, le colonel Christophe Soglo prend le pouvoir en octobre 1963 et Hubert Maga, président élu, est obligé de se réfugier en Côte d'Ivoire. C'est le début d'une série de coups d'Etats au Dahomey.
Mais malgré sa destitution, Hubert Maga (1916-2000) reste néanmoins un acteur politique très présent et le peuple dahoméen se retournera vers lui en mai 1970 pour mettre un terme à la crise institutionnelle qui secoue alors le pays. Il restera à la tête du Dahomey jusqu'au putsch mené par Mathieu Kérékou le 26 octobre 1972, le coup d'Etat de toutes les convoitises et de tous les intérêts.
Le colonel Christophe Soglo (1912-1984), devenu général après son coup d'Etat d'octobre 1963, rend le pouvoir aux civils à la suite des élections organisées en janvier 1964. Mais, n'étant pas satisfait après, il reviendra au pouvoir en décembre 1965 par un nouveau coup d'Etat. Contrairement à son premier coup qui lui a permis de quitter le pouvoir après les élections, il sera lui-même renversé par un coup d'Etat mené par le colonel Maurice Kouandété.
Les élections organisées, avec la volonté du Président putschiste, le colonel Christophe Soglo, en janvier 1964 a favorisé le retour des civils au pouvoir. Sourou Migan Apithy (1913-1989) remporte les élections et devient ainsi le deuxième président civil ayant accédé au Palais de la Marina après les indépendances du pays.
Les querelles d'avant indépendance existant toujours entre les rivaux du sud du Dahomey, le Parti démocratique dahoméen (PDD) démet le 27 novembre 1965 Sourou Migan Apithy de ses fonctions et nomme Justin Tomètin Ahomadégbé à la tête de l'Etat. Une manœuvre qui n'a pas été du goût des militaires qui, par l'intermédiaire du général Christophe Soglo, mettent fin par un coup d'Etat au blocage institutionnel, le 29 novembre 1965 (deux jours seulement après cette décision du PDD). Sourou Migan Apithy et Justin Ahomadégbé ont été obligés de démissionner.
Tahirou Congakou (1913-1994) alors président de l'Assemblée Nationale a été porté à la tête du gouvernement provisoire, suite au blocage institutionnel occasionné par Apithy et Ahomadégbé. Il détient la particularité d'être le premier civil qui accède au pouvoir, sans élection et sans coup d'Etat. Il sera néanmoins renversé par un coup d'Etat mené par Christophe Soglo, qui ne digère pas cette façon de gérer le pays par ces civils.
Le 20 décembre 1967, Christophe Soglo qui était pourtant sûr de sa gestion des affaires de la cité est renversé par un putsch militaire et le Colonel Maurice Kouandété (1932-2003) prend le pouvoir.
Devenu ainsi le deuxième militaire à accéder au pouvoir après un coup d'Etat, le colonel Maurice Kouandété cède sa place, quelques jours plus tard, à Alphonse Amadou Alley. Toujours assoiffé par le pouvoir pour y avoir goûté, le colonel Kouandété renverse le 10 décembre 1969, le Président Emile Derlin Zinsou mais cèdera à nouveau sa place à Paul-Emile De Souza, le 13 décembre 1969, c'est-à-dire, trois jours plus tard. Il détient alors le record de la plus petite durée au pouvoir. Il aurait fait au total, en deux coups d'Etats, cinq (05) jours au pouvoir.
Le coup d'Etat perpétré par le colonel Maurice Kouandété en décembre 1967 a permis de confier le pouvoir au lieutenant-colonel Alphonse Alley (1930-1987) qui était en ce moment, le chef des Armées du Dahomey. Il quitte le pouvoir en juin 1968.
En juin 1968, Emile Derlin Zinsou (1918 - 2016) devient le deuxième civil de l'histoire qui accède au pouvoir, sans élection et sans coup d'Etat. Son avènement fait suite aux nombreuses crises gouvernementales. Etant donné qu'une division s'observe entre les militaires, Emile Derlin Zinsou a été choisi pour prendre la tête de l'État. Il sera renversé par un coup d'Etat dirigé par le trio composé du Colonel Maurice Kouandété, du Colonel Sinzogan et du Lieutenant-colonel Paul Emile de Souza.
A la suite de ce coup d'Etat en décembre 1969, un Conseil militaire désigne le lieutenant-colonel Paul Emile De Souza (1931-1999) comme Président de la République, après le coup d'État que lui-même, Maurice Kouandété et Sinzogan ont perpétré. Mais, il rendra le pouvoir aux civils, en mai 1970, après la mise en place du Conseil présidentiel encore appelé « le monstre à trois têtes ».
Le Conseil présidentiel mis en place consacre le retour du premier Président du pays ayant proclamé l'indépendance du pays, Hubert Maga. Le Conseil étant rotatif à raison de deux ans entre les « trois monstres », Hubert Maga, prenant le pouvoir en mai 1970 a rendu le pouvoir en mai 1972 à Justin Tomètin Ahomadégbé (1917-2002). Ce dernier accède ainsi au pouvoir et devient le troisième Président civil qui prend la tête du pays sans élection et sans coup d'Etat. Mais malheureusement, il a été renversé après seulement six (06) mois de pouvoir par le plus célèbre de tous les coups d'Etat au Dahomey, celui du 26 octobre 1972.
Il aura marqué l'histoire du pays à plus d'un titre. C'est lui qui, incontestablement, détient le record de longévité au pouvoir après un coup d'Etat. Lui, c'est Mathieu Kérékou (1933-2015). Il a eu l'avantage de diriger le pays non seulement comme militaire (1972-1991), mais aussi comme civil (1996-2006), après des élections démocratiquement tenues.
Après sa prise du pouvoir par ce coup d'Etat, Mathieu Kérékou mit sur pied le Gouvernement militaire révolutionnaire (GMR). D'importantes réformes ont été engagées et celle du 30 novembre 1975 a permis le changement du nom du pays. Ainsi le Dahomey devient la République populaire du Bénin (RPB). S'il a réussi à gérer et à se maintenir au pouvoir pendant tout ce temps, c'est compte tenu de son management et sa maîtrise de l'armée sinon après la révolution de 1972, d'autres tentatives de coups d'Etats ont été enregistrées.
Des coups d'Etats foirés
« Dans un régime aussi révolutionnaire, impossible de ne pas enregistrer de tentatives de coups d'Etats », affirme le colonel parachutiste Djohoun, ancien directeur de la garde républicaine sous Mathieu Kérékou. Impossible certes de les quantifier selon le colonel mais des annonces et des tentatives ont été mises à nu et les auteurs auditionnés par le régime révolutionnaire. Les généraux Mama Sika Séïdou, Nazaire Hounoukpè et Akanni, se rappelant tous de ces moments aussi douloureux, s'accordent sur ces annonces souvent médiatiques des « coups d'Etats » après la prise du pouvoir par Mathieu Kérékou.
« Moins de deux ans déjà après sa prise du pouvoir, Mathieu Kérékou a déjoué le premier coup d'Etat », rappelle le général de la brigade aérienne Séidou Mama Sika, ancien ministre de l'Intérieur et collaborateur très proche de Mathieu Kérékou. Tout en signalant que ce dernier n'avait pas participé au coup d'Etat qui l'a porté à la tête de la Nation, le général affirme que les acteurs et auteurs du coup d'Etat du 26 octobre 1972 lui ont fait appel pour sa rigueur, son sens de responsabilité et ses capacités managériales. Alors qu'il était encore commandant en ce temps, ses supérieurs n'ont trouvé de gêne en l'appelant pour qu'il conduise le mouvement révolutionnaire malgré son jeune âge.
« Nous avions eu foi en lui, nous avions cru en ses capacités et je crois que nous n'avions pas eu tort. Il était le meilleur parmi nous. Il présentait plus l'image d'un homme courageux et intègre », avait affirmé fièrement Janvier Assogba, l'un des auteurs du coup d'Etat de 1972, dans un entretien accordé à La Nouvelle Tribune, en décembre 2015. Selon lui, Mathieu Kérékou avait fait asseoir « sa gouvernance sur des renseignements, même s'il est devenu un filou par la suite ».
« Si vous échangez à trois, soyez déjà sûr qu'un des membres du trio vendra la mèche. C'était presque la norme », signale le colonel Djohoun. Et c'est justement ce service de renseignement aussi efficace qui a recalé les fomenteurs de coups d'Etats sous son règne.
Des tentatives de ces insurrections, deux ont particulièrement marqué le « règne » de Mathieu Kérékou. L'agression armée de Bob Denard, intervenue le 16 janvier 1977 et le coup fomenté le 4 avril 1988 par le général François Kouyami.
Tout en se rappelant des circonstances qui ont permis de « maîtriser » les mercenaires de Bob Denard, le général Mama Sika avoue que le Bénin a eu de la chance car, les hommes en uniforme qui devraient se rendre au Togo par voie terrestre pour un match entre les deux nations étaient tous regroupés à quelques encablures de l'aéroport de Cotonou.
Même s'il convient de reconnaître le coup de maître de Bob Denard, le colonel Djohoun clame qu'il a été « mal renseigné sur certains aspects et le retard accusé par son vol en est pour grand-chose ».
Pour celui raté de 1988, c'est encore dû au renseignement. La mèche a été vite vendu et l'instigateur interpellé et découragé.
« Il est difficile de prêter foi à toutes ces annonces de coups d'Etat échoués car, c'était aussi des moyens dissuasif et communicationnel afin de décourager tout Béninois ambitionnant une telle action », soutient le colonel Djohoun.
Néanmoins, reconnaît le général Mama Sika, des tentatives, les vraies, ont été pourtant enregistrées.
In fine, l'exercice du pouvoir par le général Mathieu Kérékou n'a pas été aussi rose. Mais, il a tenu le coup et a su manager afin de garder le pouvoir pendant dix-huit (18) ans environ.
Cette instabilité politique à la tête de la nation béninoise serait-elle à l'origine du retard économique que connaît le pays depuis lors ? Selon certains observateurs, ces coups d'Etat sont certes à l'origine du faible niveau de développement du pays mais après tant d'années écoulées, le Bénin devrait déjà se reprendre pour se lancer véritablement sur la voie du développement.
Engagé sur la voie de la démocratie après la Conférence nationale des forces vives de la Nation de février 1990, le pays connaît depuis 1991, l'organisation et la tenue régulière des élections et l'alternance au pouvoir.
Une avancée dans ce domaine, même si certains estiment que la démocratie, telle conduite au Bénin, ne favorise pas le développement de cette nation.
Josaphat DAH-BOLINON
ENCADRE :Chronologie des coups d'Etat au Dahomey (actuel Bénin)
1er Août 1960 : Accession au pouvoir de Hubert Maga, premier Président du pays après son indépendance
Hubert Maga, premier Président du pays après son indépendance
Octobre 1963 : Christophe Soglo renverse le Président Maga et orchestre ainsi le premier coup d'Etat de l'histoire de Dahomey.
Décembre 1965 : Christophe Soglo procède à son deuxième coup d'Etat en reversant le pouvoir dirigé par Sourou Migan Apithy, élu par le peuple et ayant pris le pouvoir des mains de ce même Christophe Soglo.
Christophe SOGLO, premier militaire ayant pris le pouvoir par les armes
20 décembre 1967 : Maurice Kouandété renverse Christophe Soglo qui était pourtant sûr de son pouvoir. Maurice Kouandété remet le pouvoir au civil peu de temps après.
Maurice KOUANDETE, deuxième militaire ayant accédé au pouvoir
10 décembre 1969 : Maurice Kouandété, insatisfait de la gestion du pays, renverse Emile Derlin Zinsou et prend à nouveau le pouvoir qu'il va remettre au lieutenant-colonel de l'armée, Paul Emile De Souza.
Paul Emile de Souza porté au pouvoir après le coup d'Etat du trio (Colonel Maurice Kouandété, Colonel Sinzogan et Lieutenant-colonel Paul Emile de Souza)
26 octobre 1972 : Mathieu Kérékou procède au coup d'Etat « le plus célèbre » de l'histoire du pays en renversant Justin Tomètin Ahonmadégbé. Il dirigea le pays jusqu'en 1990 où il rendit le pouvoir à Nicéphore Dieudonné Soglo à la suite d'une élection démocratique intervenue après l'organisation de la conférence des forces vives de la nation.
Mathieu KEREKOU, l'homme ayant dirigé le pays en tant que militaire et civil
Chronologie des coups d'Etats et succession des présidents au Dahomey
Août 1960 - Octobre 1963 / Mai 1970 - Mai 1972 Hubert MAGA (1916-2000)
Octobre 1963 - Janvier 1964 / Décembre 1965 - Décembre 1967 Christophe SOGLO (1912-1984)
Janvier 1964 - novembre 1965 Sourou Migan APITHY (1913-1989)
Novembre - décembre 1965 Tahirou CONGAKOU (1913-1994)
20 décembre – 21 décembre 1967 / 10 décembre – 13 décembre 1969 Maurice Kouandété (1932-2003)
Décembre 1967 - juin 1968 Alphonse ALLEY (1930-1987)
Juin 1968 - décembre 1969 Emile Derlin ZINSOU (1918 - 2016)
Décembre 1969 - Mai 1970 Paul Emile de SOUZA (1931-1999)
Mai 1972 - 26 Octobre 1972 Justin Tomètin AHOMADEGBE (1917-2002)
Octobre 1972 - Avril 1991 / Avril 1996 - Avril 2006 Mathieu KÉRÉKOU (1933 - 2015)
Le président de l'Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, a procédé, ce jeudi 25 octobre 2018, à Porto-Novo, à l'ouverture de la rentrée parlementaire. Une rentrée qui ouvre avec solennité, la deuxième session ordinaire de l'Assemblée Nationale.
Selon le président de l'Assemblée nationale, cette rentrée parlementaire qui inaugure la dernière session budgétaire de la septième législature, se tient dans un contexte politique national particulier et enthousiasmant où, les efforts des parlementaires pour la création d'un système partisan plus pertinent au regard des défis nationaux commencent à porter leurs fruits.
Dans les mêmes circonstances, rappelle-t-il, les députés il y a un an, partageaient le diagnostic d'un système partisan proche de l'obsolescence. Il leur apparaissait donc de moins en moins capable de remplir leurs fonctions essentielles d'animation de la vie politique nationale dans les conditions primordiales de transparence, de redevabilité et d'inclusion. La mission dès lors, était de mener un débat sain et sincère permettant d'entreprendre des réformes utiles et pertinentes de ce système partisan, a expliqué, Me Adrien Houngbédji.
Pour lui, c'était un objectif urgent, tant il était impératif de donner plus de sens à l'engagement politique des femmes et des jeunes et nécessaire en ce qu'il permettait de mettre fin à la transhumance politique et de favoriser l'émergence de grands partis politiques plus performants et plus représentatifs. C'est aussi un objectif courageux dont le président de l'Assemblée nationale se sent honoré, d'avoir réalisé avec ses collègues députés, le leadership.
Abordant la question de la charte des partis politiques et le nouveau code électoral, Me Adrien Houngbédji a souligné que ces deux textes législatifs ont suscité du remous au sein d'une partie l'opinion publique nationale et internationale. C'est pour anticiper sur ces réactions et incompréhensions que les parlementaires, grâce au processus participatif et inclusif, ont abouti à l'adoption des deux lois. Les améliorations apportées au système partisan du pays poursuit-il, sont d'autant plus importantes que l'enjeu était capital. Un enjeu que le président de l'Assemblée nationale résumait déjà dans son discours d'investiture en juin 2015. « Sans une réforme d'envergure, le risque est grand de voir notre classe politique disparaître progressivement », avait-il indiqué.
Abordant la session ordinaire dont les travaux seront consacrés à l'examen de la loi des finances 2019 et dont le projet a été soumis par le gouvernement, le président de l'Assemblée national a rappelé que le rôle du parlement est capital. Pour Le Adrien Houngbédji, la conjoncture économique et sociale du pays est largement déterminée par les choix budgétaires de l'État béninois qui demeure le principal employeur et l'un des plus importants clients de nombreuses entreprises privées. Cet exercice requiert à ce titre, une minutie particulière de la part des parlementaires, a précisé Adrien Houngbédji. La discussion et le vote de la loi de finances permettront selon lui, non seulement de valider un outil essentiel au fonctionnement de l'Exécutif, mais également de placer le parlement dans une position privilégiée pour exercer ses attributions de contrôle de l'action du gouvernement.
Selon le président de l'Assemblée nationale, il sera d'autant plus facile au parlement d'exercer ses prérogatives de contrôle de l'action gouvernementale, que les députés aurons pris un soin particulier aux débats en amont et au vote du budget général qui l'alimente. « C'est une exigence démocratique qui ne peut souffrir d'aucune dérogation. Elle nous incombe, en notre qualité de représentants du peuple béninois qui nous a élus pour porter sa voix et son regard », a-t-il précisé.
Il a pour finir, exprimé le souhait du bureau de l'Assemblée nationale de voir les députés diversifier les moyens de contrôle qui sont à leur disposition.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Encadré
Les dossiers inscrits à l'ordre du jour
La session parlementaire sera essentiellement consacrée à :
l'examen du Budget général de l'État gestion 2019.
Elle va également se pencher sur d'autres dossiers tout aussi importants. Il s'agit :
du Projet de loi fixant régime des armes et munitions en République du Bénin ;
du Projet de loi portant autorisation de ratification de la convention entre le Gouvernement de la République du Bénin et le Gouvernement des Émirats Arabes Unis en vue d'éviter la double imposition et de prévenir l'évasion fiscale en matière d'impôt sur le revenu, signée à Abu Dhabi, le 4 mars 2013 ;
du Projet de loi portant autorisation de ratification de la Charte africaine sur les valeurs et les principes du service public et de l'administration, adoptée à Addis Abeba, le 31 janvier 2011 ;
du Projet de loi relatif au code de nationalité béninoise ;
du Projet de loi portant autorisation de ratification d'adhésion à l'Acte de 1991 de la Convention internationale sur la protection des obtentions végétales (UPOV), adopté à Genève, le 19 mars 1991 ;
du Projet de loi portant statut du barreau de la République du Bénin ;
des Dossiers de poursuites judiciaires à l'encontre de certains anciens ministres, transmis par la Chambre d'instruction de la Haute cour de justice ;
du Projet de loi portant loi organique sur le Conseil économique et social ;
du Projet de loi portant statut des magistrats de la Cour suprême ;
du Projet de loi portant autorisation de ratification du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant établissant une procédure de présentation de communication, adoptée à New York le 19 décembre 2011 ;
du Projet de loi portant autorisation de ratification de la convention n°102 de l'Organisation internationale du Travail sur la sécurité sociale (Normes minimum), adoptée à Genève le 28 juin 1952, lors de la 35ème session de la Conférence internationale du travail ;
du Projet de loi portant autorisation de ratification et/ou d'adhésion aux conventions, accords et protocoles de l'Agence internationale de l'énergie atomique ;
du Projet de loi portant autorisation d'adhésion à la Convention des Nations unies sur l'utilisation des communications électroniques dans les contrats internationaux, adoptée à New York le 10 novembre 2005 ;
du Projet de loi portant autorisation d'adhésion au Protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, adopté à New York le 10 décembre 2008 ;
du Projet de loi portant création, organisation et fonctionnement des offices à caractère social, culturel et scientifique ;
du Projet de loi portant autorisation de ratification du traité de la Conférence internationale de la prévoyance sociale (CIPRES), signé le 14 février 2014 à Abidjan ;
de la Proposition de loi portant recours au système de vidéosurveillance en République du Bénin ;
de la Proposition de loi portant statut des chefferies traditionnelles en République du Bénin ;
de la Proposition de loi organique portant modification de la loi n°2013-05 du 18 janvier 2012 portant conditions de recours au referendum ;
de la Proposition de loi modifiant et complétant la loi n°2013-05 du 27 mai 2013, portant création, organisation, attribution et fonctionnement des unités administratives locales en République du Bénin ;
de la Proposition de loi portant organisation du secret de la défense nationale ;
de la Proposition de résolution portant révision du Règlement intérieur de l'Assemblée Nationale ;
de la Proposition de loi portant définition et répression de la traite des humains ;
de la Proposition de loi portant lutte contre la traite des personnes en République du Bénin ;
de la Proposition de résolution tendant à la création d'une commission parlementaire d'information, d'enquête et de contrôle relative à la liquidation de la Société nationale pour la promotion agricole (SONAPRA) ;
de la Proposition de résolution tendant à la création d'une commission parlementaire d'information, d'enquête ou de contrôle pour s'enquérir des conditions de conservation et d'entretien des infrastructures et équipements ainsi que des entraves à la mise en service de l'aéroport international de Tourou ;
des Questions au Gouvernement ;
et de divers autres dossiers.
A l'issue de la rencontre d'échanges avec les professionnels des médias, le Directeur Général de MTN Bénin Stephen R. Blewett a donné quelques clarifications sur la capacité technique du réseau mobile dont il est premier responsable.
La portabilité est une réalité au Bénin depuis quelques semaines au Bénin. En tant que Directeur Général de MTN-BENIN, que pensez-vous de ce service ?
La portabilité est très importante pour MTN parce que nous pensons qu'il faut laisser la possibilité au client d'opérer son choix. Il doit pouvoir choisir où il veut aller. Cela fait d'ailleurs partie intégrante de notre campagne « MTN tient à toi » ; c'est vraiment laisser le choix au client d'aller vers l'opérateur qui l'intéresse. Nous avons procédé à un petit lancement pour le moment. On va suivre la façon dont les choses évoluent. Mais, il faut savoir qu'à MTN, on est prêt ; le service est automatique. Si un client veut nous rejoindre, on va l'accueillir à bras ouvert et avec beaucoup de plaisir. Je suis vraiment content que le service de la portabilité soit présent au Bénin.
Est-ce que MTN a les moyens de recevoir par exemple, tous les abonnés du Bénin ?
MTN a investi plus de 100 millions de dollar dans le réseau pour l'améliorer. Dans les deux, trois mois à venir, on va installer 300 nouveaux sites de grande capacité et de 4G. Donc nous sommes en plein dans les investissements chaque année, de sorte que si un client décide de rejoindre la famille MTN, nous sommes prêts. Nous avons déjà fait les investissements nécessaires pour les accueillir. Nous dirons aux nouveaux abonnés « Bienvenue chez MTN ».
Est-ce possible qu'un abonné retourne chez son opérateur mobile de départ s'il n'est pas satisfait de la portabilité ?
Pas de problèmes ! Vous pouvez venir et si vous n'êtes pas satisfait, repartir chez votre opérateur d'origine. Mais à MTN, nous ne voulons pas perdre de clients. C'est pourquoi nous avons lancé l'opération « MTN tient à toi » car nous traitons les clients comme des amis.
Propos recueillis par Marcel HOUETO
La Société Béninoise de Cancérologie (SOBECAN) a tenu, ce jeudi 25 octobre 2018, à la salle de l'Institut des Sciences Biomédicales Appliqués (ISBA), sa deuxième journée scientifique sur le thème : « Diagnostic des cancers au Bénin ».
La cérémonie officielle d'ouverture a été présidée par la conseillère technique à la médecine hospitalière du ministre de la santé, en présence de plusieurs acteurs du secteur. Au cours de ladite journée, diverses communications et échanges ont eu lieu sur différents angles du thème.
La conseillère technique à la médecine hospitalière du ministre de la santé s'est réjouie de la tenue effective de la deuxième journée scientifique de la SOBECAN. Selon elle, cette journée va permettre une fois encore de mener des réflexions pour trouver des voies et moyens pour la lutte contre les cancers au Bénin. Elle a fait part de la volonté du ministère de la santé à soutenir les actions de la SOBECAN.
Ainsi, plusieurs communications ont été présentées au cours de ladite journée. La première a été présidée par le Professeur Kofi Mensa Savi de Tovè sur « L'imagerie des cancers au Bénin ». Il a d'abord procédé à une épidémiologie des cancers. Selon le professeur, la prise en charge des cancers au Bénin devrait être multidisciplinaire intégrant plusieurs corps du secteur de la santé. « L'imagerie étant essentielle, les radiologues sont beaucoup plus indispensables et c'est ce qui témoigne leur présence dans les différents stades de la maladie », a-t-il affirmé. L'incidence des cancers sur la plan national renseigne le professeur est plus forte au niveau des pays développés que des pays sous-développés.
Au Bénin, ces incidences sont estimées en 2018 à environ 8.000 cas et la mortalité est d'environ 6.000. A ce niveau, il a souligné le problème de la notification des cas dans notre pays.
Les cancers les plus fréquents au Bénin sont les cancers des seins, de foi, du col et de la prostate avec une prédominance du cancer des seins. Pour le professeur Savi de Tovè, il urge de lutter contre ces formes de cancers car selon les estimations, en 2030, il y aura 12 000 cas de cancers au Bénin.
Cette lutte informe-t-il va viser premièrement les facteurs favorisant les cancers tout en procédant au dépistage.
Dans le cas de la présence de la maladie, il faut alors faire le diagnostic précoce afin de mettre en œuvre le traitement avec tous les moyens possibles pour aboutir à la guérison.
L'imagerie annonce le communicateur, va jouer un rôle à toutes les étapes : dépistage, diagnostic, bilan d'extension, évaluation thérapeutique.
ll a procédé à une classification des moyens de l'imagerie. Regroupés en trois types, il s'agit de : l'imagerie morphologie avec la radiologie, l'échographie, TDM, l'IRM, TEP-SCAN, l'imagerie fonctionnelle et enfin moléculaire.
En expliquant le rôle de ces imageries, il a notifié que le Bénin dispose de la Radiographie, l'échographie mais n'a aucun mammographie en public.
Le pays dispose de 06 scanners et quant à l'IRM, il n'y a qu'une seule machine. Aussi, a-t-il relevé qu'il n'y pas de TEP, ni de table de radiologie interventionnelle. En ce qui concerne le personnel humain, c'est-à dire les radiologues, il y en a 16 au plan national soit 12 à Cotonou et 04 à Parakou. Or d'après l'OMS, il faut 1 radiologue pour 50 000 habitants donc 220 radiologues pour le Bénin. Parmi les 16 radiologues, 10 sont dans le secteur public et il faut noter qu'il n'y a aucun radiologue spécialiste dans la morphologie.
Ces moyens d'imagerie dont disposent le Bénin, vont permettre de lutter contre le cancer avec pour première cible celui du sein.
Que retenir du dépistage des cancers au Bénin
Concernant le dépistage du cancer du sein, c'est surtout la palpation qui est réalisée. A ce stade, le communicateur, propose de réaliser des échographies sous formes de dépistage. Selon lui, l'échographie est sensible pour les femmes jeunes et les seins denses. « On sait que le cancer de seins survient plus tôt chez la femme noire et que les femmes noires ont des seins le plus souvent plus denses ».
Le Professeur notifie qu'il y a encore des efforts à faire dans le cadre du dépistage gastro hépatocellulaire. Quant au cancer du côlon, il n'y a pas de dépistage au Bénin.
« Le radiologue est présent tout au long de la maladie », a-t-il martelé. Pour ce dernier, il faudrait un équipement diagnostic de qualité et adapté à la prise en charge des cancers, l'introduction d'imagerie interventionnelle, l'augmentation du nombre de radiologue et l'accès des patients aux examens d'imagerie et enfin promouvoir la prise en charge multidisciplinaire.
D'autres communications sur « l'apport de l'imagerie dans la prise en charge du cancer » et « la contribution de la médecine nucléaire dans le diagnostic des cancers » ont été présentées respectivement par Dr Sonia Adjadohoun et le Président national des hôpitaux, Kuassi Marcellin Amoussou-Guenon.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
Dans le cadre de la lutte contre la fraude et le commerce illicite des produits de tabac dans la sous- région ouest africaine, les industriels du tabac ont initié ce jeudi 25 octobre, un séminaire de sensibilisation et de formation à Azalaï hôtel de Cotonou. L'objectif de cette de rencontre qui s'articule autour du thème : Trafic illicite de cigarettes – Enjeux et perspectives, est d'élaborer un plan d'actions pour l'éradication de la fraude et le commerce illicite des produits du secteur du tabac. Plusieurs responsables de la sécurité et des finances du Bénin ont pris à l'atelier.
« Nous Industriels du tabac, sommes particulièrement intéressés par le panel relatif au commerce illicite car celui-ci affecte de façon considérable, aussi bien l'industrie du tabac que les gouvernements, et nous pensons pouvoir apporter une contribution significative et partager notre savoir-faire en matière de solutions règlementaires et numériques. » a indiqué Mamadou Guèye, le représentant de l'industrie du tabac.
Pour lui, une coopération pour élaborer des stratégies appropriées afin de lutter efficacement contre ce fléau s'avère nécessaire.
« La contrebande de cigarette est devenue un phénomène très répandu en Afrique de l'Ouest avec des conséquences majeures sur le plan sanitaire, sécuritaire et financier », a-t-il souligné.
M. Guèye a précisé que l'essor de la contrebande a engendré un manque à gagner de près de 108 milliards de francs Cfa sur les recettes des Etats de l'Afrique de l'Ouest ces trois dernières années.
« La lutte contre le commerce illicite nécessite une approche collaborative et concertée », a-t-il insisté.
Le représentant du Ministre de l'Economie et des finances, Jean Toboula a fait savoir que le commerce illicite du tabac est devenu un phénomène très répandu dans la région, de ce fait, une réponse efficace, concertée et suivie s'impose.
Selon lui, cet atelier est d'une grande importance car le Bénin, compte tenu de la position stratégique qu'elle occupe dans la sous-région, et étant donné la densité de ses activités portuaires, est de plus en plus exposé à l'ampleur de ce trafic et ses conséquences sur le plan sanitaire, les recettes des Etats et la menace terroriste.
Il a précisé que les produits du tabac issus du commerce illicite sont non conformes et ne satisfont pas aux exigences de la réglementation des produits du tabac.
« Ces produits illicites privent les consommateurs de produits réglementés, perturbent le commerce légal des produits du tabac et entraînent des pertes substantielles de revenus pour les gouvernements », a-t-il déploré.
Avant de lancer les travaux, il a signalé que le triomphe dans ce combat, nécessite une synergie au niveau national et régional, tout en harmonisant les efforts sur les plans législatif, organisationnel et opérationnel.
Il faut préciser que trois grandes industries du tabac sont les initiatrices de cet atelier. Il s'agit du Group Impérial Tobacco, de British American Tobacco, et de Philip Morris International.
A l'issue des propositions concrètes seront faites au gouvernement du Bénin pour lutter efficacement contre le phénomène.
Par Marcel HOUETO
L'équipe du Système des Nations unies au Bénin, a célébré ce mercredi 24 octobre 2018, à Canal Olympia de Wloguèdè, à Cotonou la journée des Nations Unies. Ce 73ème anniversaire, placé sous le signe de la paix, de la Solidarité et du développement durable, a été marqué par plusieurs événements dont la cérémonie officielle au cours de la matinée du 24 octobre suivie d'un don de matériels didactiques au profit des apprenants du centre de promotion sociale des aveugles et amblyopes de Sègbéya en fin de journée. Ce fut une occasion pour le ministre des Affaires étrangères d'exprimer le satisfécit du Gouvernement du Bénin pour la coopération avec le Système des Nations Unies.
Le Système des Nations Unies (SNU) au Bénin a célébré, ce mercredi 24 octobre 2018, sa 73ème journée. La cérémonie commémorative de cette journée qui a réuni les membres du Corps diplomatique, les partenaires nationaux, les acteurs de la société civile et du secteur privé et les fonctionnaires du SNU, a été présidée par le Ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Aurélien Agbénonci et le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies, M. Siaka Coulibaly, en présence d'autres membres du gouvernement dont le ministre de la santé publique.
Le Coordonnateur du SNU a délivré à l'assemblée le message du Secrétaire Général de l'Onu, M. Antonio Guterres. « L'extrême pauvreté recule, mais nous voyons croître les inégalités. Pourtant, nous ne baissons pas les bras car nous savons qu'en réduisant les inégalités, nous redonnons espoir, nous ouvrons de nouvelles perspectives et nous renforçons la paix partout dans le monde>>, a-t-il déclaré.
Au cours de la cérémonie, un film documentaire a été projeté à l'assistance pour montrer les efforts consentis par l'Organisation des Nations Unies (ONU) pour accompagner les efforts du pays dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et ce, en lien avec les priorités nationales.
Le film met un accent les six (06) axes stratégiques du Plan Cadre des Nations Unies pour l'Assistance au Développement du Bénin (2019-2023) et leurs effets dont entre autres la promotion de la croissance économique inclusive, forte et durable ; le renforcement du Capital Humain ; et la consolidation de la démocratie, de l'Etat de droit et la promotion de la bonne gouvernance de même que les résultats des efforts de la coopération entre le SNU et le gouvernement depuis 2010.
Par ailleurs, pour toujours mériter la confiance des Etats dont le Bénin dans le processus de développement, le Secrétaire Général de l'Onu a engagé un processus de profondes réformes pour permettre à l'Organisation de mieux répondre aux défis actuels de notre monde a expliqué M. Siaka Coulibaly.
L'objectif de la réforme est de repositionner l'ONU afin de lui permettre de mieux accompagner les pays pour la mise en œuvre de l'Agenda de développement à l'horizon 2030, a-t-il conclu.
Le Bénin satisfait de la coopération avec le SNU
M. Aurélien Agbénonci, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération a remercié l'Organisation des Nations Unies et particulièrement l'équipe pays pour leur soutien dans la réalisation de l'Agenda 2030. << Sans l'appui des Nations Unies, le Bénin n'aurait pas les moyens de répondre aux défis du développement durable. Mais j'ai foi qu'en nous entendant sur des stratégies claires notre coopération sera davantage fructueuse », a déclaré le ministre. Après avoir visualisé le film documentaire, le chef de la diplomatie béninoise a réitéré toute la satisfaction du gouvernement pour les actions du SNU au Bénin tout en les encourageant à en faire davantage.
Don au centre de promotion sociale des aveugles et amblyopes de Sègbèya
Après la cérémonie officielle, l'équipe du SNU s'est rendue dans l'après-midi du 24 octobre au centre de promotion sociale des aveugles et amblyopes de Sègbèya pour faire don de matériels aux apprenants du centre. Les donateurs étaient assistés du ministre béninois des affaires sociales et de la microfinance, Bintou Adam Taro.
Pour M. Siaka Coulibaly, la remise de matériels aux apprenants de ce centre est un geste de solidarité qui constitue une contribution des agences du SNU à la mise en œuvre du pilier du Programme d'actions du Gouvernement visant l'amélioration des conditions de vie des populations. <
Ainsi ces partenaires au développement ont appuyé ce centre de formation en équipements didactiques notamment avec des imprimantes brailles, des logiciels Duxbury braille, et de scanner pour améliorer les conditions d'études des apprenants malvoyants du centre.
Les patients du service de kinésithérapie du Centre Hospitalier de Parakou et du Centre d'appareillage orthopédique et de rééducation fonctionnelle du Zou ne sont pas laissés de côté. <>, a déclaré Siaka Coulibaly.
Pour s'assurer de l'appropriation des Objectifs de de développement durable (ODD) par cette couche de la population, les donateurs ont aussi saisi l'opportunité pour mettre une centaine de documents sur les ODD traduits en langage braille à la disposition des centres de malvoyant de Cotonou et de Parakou.
Tout en souhaitant un joyeux anniversaire à l'Organisation des Nations Unies particulièrement à l'équipe pays du Système, le directeur du centre de promotion sociale des aveugles et amblyopes de Sègbéya , Jérémie Béré Goura et la représentante des bénéficiaires, Marie Ange Biaou, ont remercié à tour de rôle le Système des Nations Unies pour ce geste d'amour et de solidarité à leur endroit.
Le ministre Bintou Adam Taro apprécie également l'effort d'accompagnement du processus de développement et de renforcement des droits et du bien-être des populations notamment dans le domaine de la protection et de la promotion des personnes vulnérables par le système des Nations Unies. Des efforts qui portent des fruits selon elle.
Mme Bintou Adam Taro a aussi remercié au nom du gouvernement toute l'équipe du SNU pour ce geste d'amour à l'endroit des personnes vivant avec un handicap.
La remise des matériels aux apprenants a mis un terme à la célébration officielle de l'édition 2018 de la Journée des Nations Unies au Bénin.
Toujours dans le cadre de la célébration de la 73ème Journée des Nations Unies, le SNU au Bénin et le gouvernement ont organisé le 23 octobre 2018, un petit déjeuner de presse sur l'appui du Système des Nations Unies (SNU) pour la réalisation des ODD au Bénin.
Juliette MITONHOUN
Les Centres de promotion sociale des aveugles (CPSA) de Sègbèya et de Parakou ont bénéficié de nouveaux matériels didactiques et techniques. Une réponse à la requête du ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance dans cadre de la célébration du 73ème anniversaire du Système des Nations Unies. La remise de don a eu lieu, ce mercredi 24 octobre, au centre de promotion des aveugles de Sègbèya en présence du ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Bintou Adam Chabi Taro et du Coordonnateur du Système des Nations Unies.
" C'est aussi la preuve que vous frappez à toutes les portes pour rechercher des solutions aux problèmes qui entravent le plein épanouissement de cette cible ", a déclaré le Directeur du CPSA de Sègbèya, Jérémie Gouroubera. Il en a profité pour remercier le Ministre non seulement pour sa présence mais aussi pour son engagement pour la cause des personnes en situation de handicap visuel. " Cette activité était très pénible et très lente du fait de la vétusté de l'équipement. Aujourd'hui, grâce à vos actions successives, notre antique équipement a marché vers le progrès, nous sommes positionnés à la pointe de la technologie ", souligne-t-il.
M. Gouroubera explique que la transcription est l'activité qui permet de mettre à la disposition des apprenants, les ouvrages didactiques, les ouvrages au programme tant à l'enseignement primaire qu'à l'enseignement secondaire. Ce qui révèle sa joie au cours de cette cérémonie.
Au nom de ses camardes, Marie-Ange Biaou, représentants des apprenants, a remercié toutes les autorités sans qui cette cérémonie ne pourrait avoir lieu. Elle cite le Système des Nations Unies, représenté par son coordonnateur et le gouvernement représenté par le ministre.
Le Coordonnateur du Système des Nations Unies, tout en acceptant les remerciements des uns et des autres, assure de l'engagement de l'institution à toujours répondre présente aux sollicitations.
Bintou Adam Chabi Taro a précisé qu'il s'agit en réalité du prolongement des nombreuses actions menées par les Organisations des Nations Unies en faveur de la protection et de la promotion des couches vulnérables. L'objectif de ce geste est d'améliorer le service éducatif et de rééducation fonctionnelle. Pour le ministre, le Bénin s'est engagé dans la mise en œuvre de la stratégie de réadaptation à base communautaire et de l'éducation inclusive des enfants vivant avec un handicap. Ce qui urge d'améliorer la qualité et l'équipement des centres. Il faut à travers ceci, opter à l'amélioration des conditions d'études des apprenants malvoyants et le renforcement des dispositifs de rééducation fonctionnelle des personnes vivant avec un handicap. Il s'avère donc important d'utiliser judicieusement ces matériels indispensables pour les enfants.
G.A.
L'équipe du Système des Nations unies au Bénin, a célébré ce mercredi 24 octobre 2018, à Canal Olympia de Wloguèdè, à Cotonou la journée des Nations Unies. Ce 73ème anniversaire, placé sous le signe de la paix, de la Solidarité et du développement durable, a été marqué par plusieurs événements dont la cérémonie officielle au cours de la matinée du 24 octobre suivie d'un don de matériels didactiques au profit des apprenants du centre de promotion sociale des aveugles et amblyopes de Sègbéya en fin de journée. Ce fut une occasion pour le ministre des Affaires étrangères d'exprimer le satisfécit du Gouvernement du Bénin pour la coopération avec le Système des Nations Unies.
Le Système des Nations Unies (SNU) au Bénin a célébré, ce mercredi 24 octobre 2018, sa 73ème journée. La cérémonie commémorative de cette journée qui a réuni les membres du Corps diplomatique, les partenaires nationaux, les acteurs de la société civile et du secteur privé et les fonctionnaires du SNU, a été présidée par le Ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Aurélien Agbénonci et le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies, M. Siaka Coulibaly, en présence d'autres membres du gouvernement dont le ministre de la santé publique.
Le Coordonnateur du SNU a délivré à l'assemblée le message du Secrétaire Général de l'Onu, M. Antonio Guterres. « L'extrême pauvreté recule, mais nous voyons croître les inégalités. Pourtant, nous ne baissons pas les bras car nous savons qu'en réduisant les inégalités, nous redonnons espoir, nous ouvrons de nouvelles perspectives et nous renforçons la paix partout dans le monde>>, a-t-il déclaré.
Au cours de la cérémonie, un film documentaire a été projeté à l'assistance pour montrer les efforts consentis par l'Organisation des Nations Unies (ONU) pour accompagner les efforts du pays dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et ce, en lien avec les priorités nationales.
Le film met un accent les six (06) axes stratégiques du Plan Cadre des Nations Unies pour l'Assistance au Développement du Bénin (2019-2023) et leurs effets dont entre autres la promotion de la croissance économique inclusive, forte et durable ; le renforcement du Capital Humain ; et la consolidation de la démocratie, de l'Etat de droit et la promotion de la bonne gouvernance de même que les résultats des efforts de la coopération entre le SNU et le gouvernement depuis 2010.
Par ailleurs, pour toujours mériter la confiance des Etats dont le Bénin dans le processus de développement, le Secrétaire Général de l'Onu a engagé un processus de profondes réformes pour permettre à l'Organisation de mieux répondre aux défis actuels de notre monde a expliqué M. Siaka Coulibaly.
L'objectif de la réforme est de repositionner l'ONU afin de lui permettre de mieux accompagner les pays pour la mise en œuvre de l'Agenda de développement à l'horizon 2030, a-t-il conclu.
Le Bénin satisfait de la coopération avec le SNU
M. Aurélien Agbénonci, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération a remercié l'Organisation des Nations Unies et particulièrement l'équipe pays pour leur soutien dans la réalisation de l'Agenda 2030. << Sans l'appui des Nations Unies, le Bénin n'aurait pas les moyens de répondre aux défis du développement durable. Mais j'ai foi qu'en nous entendant sur des stratégies claires notre coopération sera davantage fructueuse », a déclaré le ministre. Après avoir visualisé le film documentaire, le chef de la diplomatie béninoise a réitéré toute la satisfaction du gouvernement pour les actions du SNU au Bénin tout en les encourageant à en faire davantage.
Don au centre de promotion sociale des aveugles et amblyopes de Sègbèya
Après la cérémonie officielle, l'équipe du SNU s'est rendue dans l'après-midi du 24 octobre au centre de promotion sociale des aveugles et amblyopes de Sègbèya pour faire don de matériels aux apprenants du centre. Les donateurs étaient assistés du ministre béninois des affaires sociales et de la microfinance, Bintou Adam Taro.
Pour M. Siaka Coulibaly, la remise de matériels aux apprenants de ce centre est un geste de solidarité qui constitue une contribution des agences du SNU à la mise en œuvre du pilier du Programme d'actions du Gouvernement visant l'amélioration des conditions de vie des populations. <
Ainsi ces partenaires au développement ont appuyé ce centre de formation en équipements didactiques notamment avec des imprimantes brailles, des logiciels Duxbury braille, et de scanner pour améliorer les conditions d'études des apprenants malvoyants du centre.
Les patients du service de kinésithérapie du Centre Hospitalier de Parakou et du Centre d'appareillage orthopédique et de rééducation fonctionnelle du Zou ne sont pas laissés de côté. <>, a déclaré Siaka Coulibaly.
Pour s'assurer de l'appropriation des Objectifs de de développement durable (ODD) par cette couche de la population, les donateurs ont aussi saisi l'opportunité pour mettre une centaine de documents sur les ODD traduits en langage braille à la disposition des centres de malvoyant de Cotonou et de Parakou.
Tout en souhaitant un joyeux anniversaire à l'Organisation des Nations Unies particulièrement à l'équipe pays du Système, le directeur du centre de promotion sociale des aveugles et amblyopes de Sègbéya , Jérémie Béré Goura et la représentante des bénéficiaires, Marie Ange Biaou, ont remercié à tour de rôle le Système des Nations Unies pour ce geste d'amour et de solidarité à leur endroit.
Le ministre Bintou Adam Taro apprécie également l'effort d'accompagnement du processus de développement et de renforcement des droits et du bien-être des populations notamment dans le domaine de la protection et de la promotion des personnes vulnérables par le système des Nations Unies. Des efforts qui portent des fruits selon elle.
Mme Bintou Adam Taro a aussi remercié au nom du gouvernement toute l'équipe du SNU pour ce geste d'amour à l'endroit des personnes vivant avec un handicap.
La remise des matériels aux apprenants a mis un terme à la célébration officielle de l'édition 2018 de la Journée des Nations Unies au Bénin.
Toujours dans le cadre de la célébration de la 73ème Journée des Nations Unies, le SNU au Bénin et le gouvernement ont organisé le 23 octobre 2018, un petit déjeuner de presse sur l'appui du Système des Nations Unies (SNU) pour la réalisation des ODD au Bénin.
Juliette MITONHOUN
La Conférence Episcopale du Bénin (CEB) a tenu du 21 au 24 octobre 2018, sa première session ordinaire plénière, au titre de l'année pastorale 2018-2019. Ladite session a eu lieu au Centre Monseigneur Lucien Monsi Agboka (CEMOLA) de Bohicon.
A travers un communiqué final en date du mercredi 24 octobre 2018, le président de la CEB, Mgr Victor Agbanou, a fait part des questions d'intérêt majeur examinées tout au long des assises.
Les Evêques du Bénin ont béni le Seigneur pour la grâce de cette nouvelle année pastorale.
Au cours de la session, les Evêques ont accordé plusieurs audiences et examiné diverses questions d'intérêt majeur. La CEB s'est réjouie de la ratification et l'entrée en vigueur de l'Accord-Cadre entre le Saint-Siège et le République du Bénin relatif au statut juridique de l'Eglise Catholique au Bénin, intervenue, le 23 août 2018 au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération. Les Evêques du Bénin ont également salué le bon démarrage de l'année scolaire le lundi 17 septembre 2018 sur toute l'étendue du territoire nationale. Ils exhortent les acteurs du système éducatif à bien jouer leur partition pour une année apaisée et réussie.
Pa ailleurs, la CEB s'est inquiétée de l'introduction progressive dans le système éducatif, des droits sexuels et reproductifs. Une situation qui selon le communiqué « risquent d'encourager la permissivité sexuelle, la mentalité contraceptive et la diffusion de l'homosexualité ».
Elle invite « tous les parents d'élèves à la vigilance et les responsables de l'enseignement catholique et de la catéchèse à mettre dans les meilleurs délais à la disposition des familles et des structures éducatives, les manuels appropriés pour une bonne éducation affective ».
Les Evêques du Bénin se sont penchés aussi sur la situation socio-politique du pays. Ils ont relevé « la satisfaction et l'assurance des uns mais aussi la précarité croissante, la peur, la colère ou même la révolte des autres, les clivages de plus en plus prononcés au niveau de la classe politique, la montée de la violence verbale ». Face à cela, la CEB invite les fidèles catholiques et les personnes de bonne volonté à redoubler d'ardeur dans la prière accompagnée de jeûne.
Aussi, les Evêques du Bénin ont-ils encouragé la célébration du 4 au 8 février 2019, du jubilé d'or de la création de l'Union du Clergé Béninois (UCB).
LA CEB a salué et félicité la bonne tenue du pèlerinage marial national à la Grotte Notre Dame d'Arigbo de Dassa qui a eu lieu en août 2018 et a lancé un appel aux jeunes, aux acteurs politiques, aux fils et filles pour un développement durable du Bénin.
Aux termes de leurs assises, les Evêques du Bénin, ont imploré l'abondance des grâces divines sur le peuple béninois et ses dirigeants.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
Le conseil des ministres de ce mercredi 24 octobre 2018 a autorisé l'organisation au Bénin de la réunion des chefs d'Etat-Major des Armées des pays riverains du Parc W et du Togo. Cette rencontre qui se tient depuis, ce mardi 23 octobre, pour trois jours a connu la participation de hauts responsables des armées du Niger, du Burkina-Faso, du Togo et du Bénin, des pays frontaliers qui ont en partage le Park W.
La mutualisation des ressources humaines, matérielles et logistiques des armées de ces quatre pays d'Afrique de l'Ouest pour lutter efficacement contre l'extrémisme violent et le terrorisme sera le menu des échanges.
La résurgence des menaces dans les pays voisins ou frontaliers préoccupe les autorités béninoises.
Une préoccupation partagée par leurs homologues de la sous-région, d'où la rencontre qui se déroule à Cotonou les 23, 24 et 25 octobre 2018.
Cette rencontre est le prolongement opérationnel de la réunion ministérielle, tenue à Ouagadougou, le 16 octobre dernier.
Selon un officier de l'Etat-Major Général des Forces Armées Béninoises, il a été question d'abord le 23 octobre, d'une rencontre des experts, consacrée à l'élaboration des documents qui définissent principalement la stratégie commune de défense et le cadre de coopération entre les armées et les forces de sécurité publique des quatre pays partenaires.
Sur la conduite du Colonel Fructueux Gbaguidi, Chef d'état-major de l'armée de terre, une séance de concertation a lieu mercredi avec les Chefs d'Etat-Major de l'Armée de Terre et les Directeurs des services de sécurité et assimilés.
C'est sous l'impulsion du Général Laurent Amoussou, Chef d'Etat-Major Général des Forces Armées Béninoises, qu'a été lancée cette concertation ayant permis aux différents responsables en charge des questions militaires et sécuritaires d'harmoniser les stratégies et mieux peaufiner les stratégies à adopter.
La journée de ce jeudi est consacrée à la réunion des Chefs d'Etat-Major des quatre pays. Elle vise la validation des différentes propositions de stratégies et d'actions issues des réflexions des experts et des Chefs d'Etat-Major de l'Armée de Terre.
Les travaux seront clôturés après cette validation en présence du ministre des Affaires étrangères Aurélien Agbénonci, du ministre de l'intérieur Sacca Lafia et celui en charge de la défense, Fortuné Alain Nouatin.
G.A.
Après le vote de la loi permettant l'enregistrement de plus de 2,5 millions de personnes sans acte de naissance, l'Agence nationale de traitement (Ant) et le Comité technique de pilotage du Ravip (Ctp/Ravip) procèdent dans les prochains jour à la phase active du projet.
Les opérations d'enregistrement à titre dérogatoire à l'état civil se dérouleront au cours du mois de novembre sur toute l'étendue du territoire national.
L'Ant et le Ctp/Ravip informent la population béninoise dans un communiqué cosigné par le régisseur général adjoint de l'Ant, Jean Claude Ahouanvoebla et le président du Ctp/Ravip Jean Aholou, du démarrage des opérations d'enregistrement à titre dérogatoire à l'état civil. Ces opérations de dérouleront au cours du mois de novembre sur toute l'étendue du territoire national.
« Tous les citoyens recensés au cours des opérations du Ravip qui ne disposent pas d'un acte de naissance et qui ont bénéficié de témoignages, seront bientôt invités à se rapprocher de leur arrondissement munis de leur récépissé du Ravip afin de retirer leur acte de naissance », indique le communiqué. Pour la réussite desdites opérations, les organisateurs invitent les populations concernées à se rendre massivement dans les lieux indiqués dès le lancement officiel des opérations. Ceci en vue de permettre d'atteindre l'objectif du développement visant à donner un acte de naissance à chaque Béninois. Comptant sur une mobilisation de tous pour un franc succès de l'opération, le Comité technique de pilotage du Ravip et l'Agence nationale de traitement entendent relever ce défi de développement.
Le gouvernement s'est engagé à donner l'acte de naissance à ces 2,5 millions de citoyens à titre dérogatoire sur autorisation de l'Assemblée nationale.
Giscard AMOUSSOU
Le personnel féminin de la Police républicaine est en formation depuis mardi. Ladite formation qui prendra fin ce jeudi vise à mettre ces dernièrse dans le bain du concept de la police communautaire. C'est le directeur de la Formation et des Stages, Moro Abdoulaye, qui a procédé au lancement de ladite formation au profit des femmes policières.
Financée par la Fondation Hanns Seidel, cette formation vise à contribuer au renforcement des capacités des participantes et à l'amélioration de leurs prestations dans l'optique de les rendre compétentes au même titre que les hommes. Le directeur de la Formation et des Stages du ministère de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Moro Abdoulaye, a expliqué que les différentes sessions de formation organisées ont impacté majoritairement les hommes. Exerçant les mêmes missions que ces derniers, c'est le moment de rééquilibrer la balance et permettre au leadership féminin de s'exprimer au sein de la police républicaine. Précisant que ladite formation permettra aux bénéficiaires d'internaliser les principes fondamentaux du concept de la police communautaire Moro Abdoulaye, souligne qu'il s'agit d'un rendez-vous de partage.
« C'est très important que nous suivions cette formation, car elle va nous permettre, entre autres, d'être proactives et efficaces au même titre que les hommes », a déclaré Boni Rachidatou, porte-parole des participantes.
Au centre des échanges, le développement du leadership féminin à la Police républicaine, le respect des droits des humains comme facteur de rapprochement, la stratégie de collaboration avec la population et la place de la communication dans la police communautaire. Il s'agit d'une soixantaine d'agents toutes grades confondues à participer à cette formation pour une police davantage dynamique.
Cette formation initiée par le ministère de l'intérieur permet de trouver une solution à comment amener la Police républicaine à faire des populations des acteurs majeurs dans la co-production de la sécurité.
En cela l'apport du personnel féminin s'avère donc indispensable pour l'atteinte des résultats.
G.A.