L'ex président de la République du Bénin, Dr Boni Yayi a reçu ce mardi 19 mars 2019, à sa résidence à Cotonou une délégation de l'ONU avec à sa tête Mohammed Ibn Chambas, représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel. La délégation de l'Onu s'est rendue également chez l'ancien président Nicéphore Soglo.
Abordant les préoccupations que suscitent les législatives de 2019, Dr Yayi Boni a promis œuvrer pour un apaisement de la situation politique, depuis peu tendue à cause de l'organisation desdites élections.
L'ancien président Boni Yayi a au cours des échanges rassuré ses hôtes de son engagement et sa détermination à œuvrer pour une sortie de l'impasse des élections législatives de 2019. « La sortie de la crise actuelle que traverse actuellement le Bénin, mon pays que j'ai eu le privilège de diriger toute une décennie durant, et pour qui j'entends donner davantage, a besoin de tous ses fils et filles. Je mesure la portée de cette responsabilité, (...) je jouerai pleinement et entièrement ma partition à la recherche du consensus, principe à valeur constitutionnelle au Bénin depuis le Renouveau Démocratique, consensus qui doit être au cœur du processus électoral en cours », a-t-il déclare.
L'ex président souligne qu'aucun pays de ce monde « n'a jamais construit la paix et le bonheur partagé dans une gouvernance électorale d'exclusion ». Il est impératif pour lui que les filles et fils de ce pays se parlent en vue d'arrêter un consensus qui doit faire objet de feuille de route pour des élections législatives crédibles et inclusives.
« Pays de paix et laboratoire de démocratie en Afrique, mon pays le Bénin ne cessera de compter parmi les Nations où règne la paix, cheval de bataille de la prestigieuse Organisation des Nations unies », a-t-il conclu.
Souhaitant un bon retour à ses hôtes, il présente ses civilités au Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres qui selon lui accorde sa grande marque d'attention au Bénin et au monde.
Akpédjé AYOSSO
La première Session ordinaire de l'année 2019 du Conseil National du Dialogue Social (CNDS) a démarré dans la matinée du mardi 19 mars 2019 à l'INFOSEC de Cotonou. Cette rencontre permettra aux acteurs " d'examiner dans quelle mesure, gouvernement, employeurs et travailleurs auxquels s'ajoutent les autres composantes de la société pourront se concerter, non pas dans un esprit de confrontation, mais chercher des règles communes qui régissent la conception des politiques et les comportements des différents acteurs".
Selon le Président du Conseil National du Dialogue Social, Guillaume ATTIGBE, "Cette session connaîtra également deux exposés sur deux thèmes d'actualité respectivement relatifs aux aspects économiques du Programme d'Actions du Gouvernement (PAG) et à l'Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (ARCH) ". Ce sera l'occasion pour les employeurs, les représentants des travailleurs et du Gouvernement d'évaluer les engagements respectifs contenus dans la charte nationale du Dialogue Social.
Le Bureau Exécutif National du CNDS a donc convié tous les conseillers à examiner d'importants dossiers liés à la bonne marche de l'institution.
Le directeur, tout en remerciant les conseillers du CNDS, pour les efforts déployés les invite à asseoir les bases de l'Institution dont le rôle dans la création et le maintien de la paix sociale reste primordial. Il rappelle avec insistance que le dialogue social est le socle de tout développement durable. Le défi à relever est de créer une meilleure gouvernance entre l'économie et le social, a-t-il déclaré. Aussi souligne-t-il que " le CNDS se réjouit et félicite les acteurs politiques de notre pays et plus particulièrement le Chef de l'État pour l'initiative prise, en invitant les protagonistes à emprunter la voie royale du dialogue pour le règlement du désaccord né entre eux"
Ces assises se tiennent du 19 mars au 12 avril 2019.
G.A.
Le président de l'Assemblée nationale était devant la presse ce mardi 19 mars à Porto Novo. Il était question de situer l'opinion publique sur les propositions de loi relatives à l'organisation des élections législatives inclusives.
Le président de l'Assemblée nationale Me Adrien Houngbédji a exposé à la presse les avancées relatives à la mission à lui confiée par le chef de l'État. Selon les informations qui circulent depuis lundi, la deuxième personnalité de l'État confirme les trois points proposés par le Comité Paritaire qu'il dirige.
Le Comité est composé de cinq membres. Il s'agit du Président de l'Assemblée Me Adrien Houngbédji, de deux représentants de la mouvance, Antoine Kolawolé Idji et Barthélémy Kassa, et de deux de l'opposition, Garba Yaya et Eric Houndété. Comme propositions, il indique la Loi dérogatoire modificative et complétive de la loi portant charte des partis ; la Loi dérogatoire modificative et complétive de la loi portant code électoral ; et la Proposition de révision de l'article 80 de la Constitution.
Le président de l'Assemblée nationale a déclaré que si le vote sur la révision de l'article 80 échoue, il sera proposé un texte de loi ordinaire, qui raccourcit les délais, afin que les dispositions de la constitution soient respectées. Toutes les négociations sont présidées par le président Adrien Houngbédji afin qu'une solution soit trouvée pour l'organisation effective des élections inclusives.
G.A.
La Police Républicaine continue de faire ses prouesses en vue d'assurer la sécurité des populations. La diligence des éléments du département de l'Ouémé a permis de mettre la main ce lundi 18 mars 2019, sur des braqueurs appartenant à un grand réseau de vol de motos.
Trois braqueurs ont été interpellés par le commissariat de Ekpé. Ces hors la loi avouent avoir opéré plusieurs braquages dans les zones de Tori, Hevié, Pahou, Godomey et Cotonou avec le département de l'Ouémé comme arrière base.
Ces délinquants dont deux de nationalité béninoise ont évalué le nombre de motos arrachées à plus de 120.
Le premier appréhendé, opérant habituellement à Tori a en sa possession 02 pistolets avec plusieurs cartouches, une machette et une moto volée.
Les policiers ont retrouvé sur les deux autres braqueurs interpellés à Ekpé et Djeffa un pistolet, plusieurs cartouches, cinq machettes, des motos et divers objets volés.
La police a saisi au total 03 pistolets de fabrication artisanale, 14 munitions de calibre12, 06 machettes, 04 motos, 02 ordinateurs, 06 portables de différentes marques et 02 postes téléviseurs écran plasma.
Aussi, les éléments de la police ont-ils retrouvé en possession des braqueurs présumés un important arsenal occulte composé d'amulettes et des gris-gris.
Les investigations se poursuivent afin d'interpeller également leurs commanditaires et receleurs, les auteurs et complices dont les fournisseurs d'armes et de munitions.
C'est la deuxième opération de démantèlement de réseaux de criminels opérée par le commissariat de Ekpé en l'espace de deux semaines.
Akpédjé AYOSSO
Quelques photo
Le Bénin envisage d'émettre ses premiers eurobonds sur le marché international. Découlant d'un appel de fonds sur le marché international financier européen, cet emprunt qui sera émis par le pays, témoigne de la confiance que les institutions internationales ont en l'Etat béninois.
« Le montant de l'opération n'est pas encore connu mais il sera libellé en euros et aura une échéance maximale de huit ans », rapporte Jeune Afrique. S'agissant de la conduite de l'opération, le média, renseigne que « le pays a fait appel à trois banques, Citigroup Inc., Natixis SA et Société Générale SA qui, depuis le 13 mars, ont entamé des discussions aux États-Unis et en Europe avec de potentiels acheteurs de ces eurobonds ou euro-obligations ».
Ce recours du Bénin aux eurobonds sur les marchés obligataires internationaux va permettre à l'Etat d'avoir des ressources d'investissements et financer sa dette. Le Bénin ne sera plus limité à l'aide publique au développement et des prêts concessionnels accordés par des organismes bilatéraux ou multilatéraux en vue du financement de son programme de développement.
Le Bénin est ainsi le 3ème pays de l'Afrique de l'Ouest qui va émettre des eurobonds sur le marché international.
L'éligibilité du pays résulte de sa crédibilité et aussi de ses emprunts réguliers auprès du FMI et de la Banque Mondiale.
D'après un proche conseiller du Chef de l'Etat, cité par la presse, « Patrice Talon a mené des reformes saines et une politique économique appréciée par la Banque Mondiale et le FMI ».
Lors de sa visite à Cotonou en fin 2017, la Directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde, louant la gestion des finances publiques a d'ailleurs estimé que le Bénin est sur la bonne voie.
Outre la crédibilité et les réformes appréciées au niveau des institutions financières internationales, le plan élaboré pour la réduction de la pauvreté est aussi l'un des atouts dont dispose l'Etat béninois.
Un eurobond ou euro-obligation est un emprunt émis par un pays sur les marchés européens. L'obligation consiste à mutualiser, à l'échelle européenne, la dette d'un pays. Les Seychelles furent le premier Etat d'Afrique Subsaharienne (hors Afrique du Sud) à émettre un eurobond en 2006, d'une valeur de 30 millions USD. Ensuite, le Ghana a été le second pays à émettre un eurobond d'une valeur de 750 millions USD à un taux de 8,5% pour une échéance de 5 ans.
Au sein de l'UEMOA et de la CEMAC, l'émission d'eurobonds est restée limitée à 5 pays : Gabon (2007, 2017), Congo (2007), Sénégal (2009, 2017), Côte d'Ivoire (2010, 2017), Cameroun (2015).
Akpédjé AYOSSO
Le Bénin pourrait parvenir dans les prochains jours à des élections législatives inclusives 2019. Les résultats des travaux du comité paritaire chargé des propositions de loi sont connus depuis ce lundi 18 mars 2019.
Par consensus, les 05 membres du comité paritaire Adrien Houngbédji, Kolawolé Idji, Barthélémy Kassa, Garba Yaya et Eric Houndété ont adopté 03 propositions de loi modifiant la Constitution, la Charte des partis politiques et le Code électoral.
Le comité paritaire dirigé par Adrien Houngbédji propose la modification de l'alinéa 2 de l'article 80 de la Constitution qui sera comme suit « lorsque le renouvellement à bonne date de l'Assemblée nationale est compromis par des menaces graves à la paix sociale, l'Assemblée nationale peut proroger le mandat en cours d'un délai qui ne peut excéder 45 jours par un vote aux 5/6 des députés composant l'Assemblée nationale ».
S'agissant de la Charte des partis politiques, il s'agit d'une proposition de loi dérogatoire, modificative et complétive. Composée de 5 articles, l'article 1er de la loi renseigne que les partis dûment enregistrés ou en cours d'enregistrement disposent d'un délai de 10 jours à compter de la promulgation de la loi pour leur mise en conformité.
L'article 2 stipule que « le nombre des membres fondateurs d'un parti politique, ne doit pas être inférieur à 15 par commune.
Sont considérés comme membres fondateurs les militants déclarés comme tels par le parti et remplissant les conditions de l'article 13 de la Loi no 2019-23 du 17 septembre 2018 ».
A l'article 3, il est mentionné que le ministère de l'intérieur a un délai de 08 jours « pour faire procéder à toute étude utile, à toute recherche et à toute enquête nécessaire au contrôle de conformité ».
La loi en son article 4 souligne que le ministère est tenu de faire ses observations en une seule fois et le parti doit se régulariser dans un délai de 5 jours.
Il est précisé que « pour les partis politiques ayant fait l'objet de notification de non-conformité, aucune observation nouvelle ne peut être notifiée. Aux termes de ce délai, le Ministre chargé de l'intérieur est tenu de délivrer au parti concerné un récépissé de conformité qui lui permet de participer aux élections législatives de 2019 ».
L'article 5 précise que ladite loi si elle est votée sera promulguée et publiée en procédure d'urgence.
Quant au code électoral, le comité paritaire a aussi fait une proposition de loi dérogatoire, modificative et complétive. Elle contient au total 09 articles.
L'article 1 établit un nouveau processus électoral complémentaire pour les élections législatives 2019. L'article 2 fixe un délai de 5 jours pour procéder à un nouvel enregistrement des listes de candidatures des partis à la CENA. L'article 3 renseigne sur les pièces à fournir et signale qu'un récépissé provisoire comportant le numéro d'enregistrement doit être délivré immédiatement au déclarant.
La CENA a 8 jours « pour examiner la conformité des pièces et le contrôle de recevabilité de la candidature ».
En cas des insuffisances, des faiblesses, des carences ou des irrégularités, les partis ont 72 heures pour se mettre en règle.
L'article 06 indique que pour les élections législatives de 2019, le poste de vote est tenu par 05 agents électoraux.
Les membres de bureau de vote sont composés d'un président, de deux assesseurs, un représentant des partis de la mouvance et un représentant des partis de l'opposition.
Aussi, les représentants de la mouvance et de l'opposition doivent-ils s'assurer du déroulement du scrutin dans les conditions de transparence.
A l'article 7, il est précisé que ce sont les deux représentants des partis qui vont s'assurer que le porteur de la carte d'électeur en est effectivement le titulaire.
L'article 8 stipule que « chaque coordonnateur d'arrondissement doit établir autant de blocs de procès-verbal que de plis à confectionner et de représentants de candidats et de partis politiques présents.
Le procès-verbal de centralisation ainsi que le procès-verbal de compilation par arrondissement sont établis en 04 exemplaires.
Les procès-verbaux mis sous plis sont scellés ».
L'article 8 annonce aussi que le coordonnateur d'arrondissement assure la sécurisation de l'affichage des résultats centralisés pendant 24 heures au moins.
Enfin l'article 9 ordonne : « Chaque coordonnateur d'arrondissement procède à la mise en cantine des plis scellés destinés respectivement à la Cour Constitutionnelle et à la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) auxquels est joint chaque fois un procès-verbal de constatation. Ces cantines sont identifiées par arrondissement et sécurisées au moyen de cadenas de sûreté et acheminées la nuit même du scrutin par les voies légales, les plus sûres et le plus rapides, à la CENA ».
Akpédjé AYOSSO
Le projet d'électrification solaire photovoltaïque, un des projets phares du Programme d'actions du gouvernement (Pag), a fait son premier bénéficiaire en fin de semaine écoulée. Les ministres Dona Jean-Claude Houssou de l'énergie et Serge Ahissou de l'industrie et du commerce, ont mis en service le site expérimental du projet d'électrification solaire photovoltaïque implanté à Adido dans la commune de Bonou, pour le bonheur des populations.
Le site rendu opérationnel, est composé d'une centaine de panneaux solaires avec des batteries chargées grâce au soleil. Le système fonctionne 24 heures sur 24 et permet d'offrir aux populations de l'énergie à plein temps et pour toutes les capacités. « C'est de l'énergie propre sans diesel et le système 11 fonctionne très bien. On n'a pas lésiné sur les moyens et les technologies. Ce sont de robustes machines », a rassuré Nicholas Wrigley, directeur général de Winch energy. A l'en croire, le système mis en place à Adido a une durée de vie minimale de 35 ans.
Le maire de la commune de Bonou, Julien Afohoungba, au nom des populations et de tout son conseil communal, a exprimé sa gratitude au gouvernement du président Patrice Talon pour la réalisation en un temps record, de ce projet supposé utopique.
Le député Paulin Gbénou, natif de la région de la vallée de l'Ouémé, s'est réjoui de l'implantation de ce site à Adido. « Les ingrédients pour faire le développement sont en train d'être réunis à Adido. L'avènement de l'électricité rendra disponible l'eau potable et les voies d'accès sont en cours de réalisation », a-t-il souligné.
Le ministre Serge Ahissou, lui aussi natif de la localité, s'est réjoui que la transformation du Bénin soit en cours et impacte toutes les régions du Nord au Sud.
Après avoir salué l'engagement et la bonne volonté des acteurs privés qui ont « osé oser » pour que l'électrification d'Adido soit réalisée, le directeur général de l'Aberme, Francis Tchékpo a précisé que le gouvernement veut faire de l'énergie hors réseau, une réalité et l'ouvrir au secteur privé.
« C'est un jour de grande joie. Que chacun se sente concerné par ce site, l'entretienne et en prenne soin », a exhorté le ministre Dona Jean-Claude Houssou.
En dehors d'Adido, explique-t-il, 99 autres sites seront implantés dans les autres localités du pays pour permettre aux populations, notamment des milieux défavorisés, de disposer de l'énergie. C'est un vœu cher au chef de l'Etat qui a décidé que 10% des 45 projets phares de son programme d'actions soient consacrés à l'énergie, a-t-il déclaré.
A côté de l'énergie thermique qui connaît de grandes réalisations, l'énergie solaire prend ainsi son envol, a souligné l'autorité ministérielle. Selon Dona Jean-Claude Houssou, l'ère des expositions aux lampadaires dans la localité est révolue. Pour lui, l'avènement de l'électricité permettra de créer plus d'activités génératrices de revenus, de chasser l'obscurité et de mieux assurer la sécurité des personnes et des biens.
Le projet d'électrification solaire photovoltaïque, est prévu pour impacter 100 localités du pays.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Les choses se précisent. Après les travaux du Comité paritaire, la plénière attend de statuer sur les propositions de loi pour régler la situation sociopolitique en cours dans le pays. Une révision de la constitution s'annonce aussi palpitante.
L'imminence d'une révision de la constitution se précise. Selon la proposition du comité paritaire, le parlement béninois va procéder dans les prochains jours à une révision constitutionnelle. Ainsi, chargé de faire des propositions consensuelles, pour une participation inclusive aux élections législatives d'Avril 2019, le comité a envisagé la prorogation de 45 jours du mandat des députés. Une possibilité pour les partis en difficulté de se conformer à la loi aux fins de leur participation aux législatives prochaines. Les différentes propositions faites ont été adoptées par consensus au sein du comité paritaire. Une modification de la loi portant charte des partis politiques, et du code électoral s'avère indispensable. La loi dérogatoire prévoit un délai de dix jours supplémentaires à accorder aux partis politiques retardataires dès la promulgation de la loi dérogatoire, pour se mettre à jour. Aussi est-il prévu à l'article 3 de la loi dérogatoire modificative et complétive de la loi portant charte des partis politiques, que le Ministre de l‘Intérieur dispose de huit jours pour faire procéder à toute étude utile et enquêtes nécessaires avant la délivrance du récépissé provisoire. Les délais au niveau de la CENA, le contenu des dossiers de déclarations de candidature, l'organisation des bureaux de vote, et le
mode de répartition des sièges ont été bien redéfinis dans la nouvelle loi dérogatoire.
Concernant la révision de l'article 80 alinéa 2 de la constitution, il est proposé que lorsque le renouvellement à bonne date de l'Assemblée nationale est compromis par des menaces graves à la paix sociale, l'Assemblée nationale peut proroger le mandat en cours d'un délai qui ne peut excéder 45 jours par un vote au 5/6 des députés composant le parlement.
Les députés vont se retrouver dans les prochains jours pour trouver une porte idéale de sortie.
G.A.
Les journalistes sont informés de la gestion de l'information en période électorale. C'est sous l'égide de l'Union des Professionnels des Médias du Bénin (Upmb) qu'un atelier de formation est organisé à leur intention sur les questions relatives aux prochaines élections législatives. Ayant pour cadre la ville de Parakou, ledit atelier s'étend sur trois jours du 18 au 20 mars.
La gestion de l'information en période électorale reste très sensible surtout en ce moment où les réseaux sociaux sont devenus monnaie courante. Afin d'aider les professionnels des médias à jouer leur partition, l'Union des professionnels des médias du Bénin a voulu donner à travers cet atelier les rudiments d'un traitement responsable de l'information électorale. L'atelier se déroule en présence du président de l'Upmb, Franck Kpotchémé et des représentants de la fondation Friedrich Ebert Stiftung, partenaire de cette rencontre de formation. L'atelier a démarré par une communication du Dr Louis Cokou Gbewetoun relative aux grandes innovations du nouveau code électoral et des organes et institutions en charge des élections législatives.
G. A.
La 2ème édition du Forum International pour le développement de l'entreprenariat en Afrique (Fidea) a eu lieu ce week-end. C'est l'amphithéâtre Idriss Déby de l'Uac qui a servi de cadre ce samedi 16 mars 2019 à ladite rencontre. Elle a été présidée par le ministre de l'agriculture et de l'élevage, Gaston Dossouhoui.
« Améliorer le climat des affaires, favoriser l'émergence des entrepreneurs », c'est le thème qui a réuni les acteurs publics, les entrepreneurs et les investisseurs de plusieurs pays du continent africain.
Une rencontre qui vise à stimuler le tissu entrepreneurial en mettant l'innovation et les jeunes entrepreneurs au centre de l'intérêt. C'est au regard de cet objectif principal que le Forum International pour le développement de l'entreprenariat en Afrique tient sa source. L'édition 2019 du Fidea a été une occasion pour le monde entrepreneurial de réfléchir sur les stratégies à mettre en place par les pays membres afin de créer des conditions optimales pour l'émergence et le développement de projets innovants à forte valeur ajoutée. Le président du Fidéa, Zakaria Mamou, a indiqué que le forum entend encourager davantage les jeunes entrepreneurs et les projets les plus innovants à travers le concours startup Fidea. La rencontre de Calavi a été l'occasion propice pour la distinction des trois gagnants du concours startup 2019. Ils ont bénéficié d'une enveloppe financière, d'un accompagnement et d'un accès au réseau Fidea. Outre ces distinctions, le directeur du Centre autonome pour le volontariat, l'entrepreneuriat, la recherche et les innovations de l'Université d'Abomey-Calavi Prof. Euloge Ogouwalé a reçu le prix spécial Fidea 2019.
Présent aux côtés des jeunes, le directeur de l'Agence béninoise pour l'emploi, Urbain Amégbédji, précise l'importance du Fidea pour la jeunesse. « Les statistiques indiquent que sur 100 travailleurs au Bénin, 81 sont dans l'emploi indépendant, ce qui voudrait dire que l'emploi se trouve dans l'emploi indépendant et non dans l'emploi salarié. Le Fidea nous offre une opportunité pour dire aux jeunes comment se comporte le marché de l'emploi », a-t-il indiqué. M. Amègbédji ajoute que « Ce que nous demandons et ce qui manque aux jeunes et que l'université ne leur donne pas, c'est cette capacité à ouvrir les yeux sur ces opportunités et à apporter leur touche pour créer une entreprise qui leur donne à manger et qui leur permet de recruter d'autres jeunes ».
Le ministre de l'agriculture, Gaston Dossouhoui souligne que "Les questions liées à l'environnement des affaires, à l'emploi et à l'entrepreneuriat des jeunes ayant une importance capitale est placée comme un choix privilégié dans la politique du gouvernement". Il indique qu'en "En 2050, la population de notre pays ainsi que celle du continent va doubler. Cette croissance démographique va de paire avec la croissance des besoins de la population". Il ajoute que "C'est l'agriculture qui nourrit les populations d'une nation. Il se dresse devant nous le défi au besoin d'une population aussi importante, d'anticiper sur ces réalités dès aujourd'hui pour favoriser l'émergence de solutions permanentes, viables et résilientes". Il soutient que " l'État pour sa part a le devoir de créer les conditions favorables pour que les entreprises développent des solutions. C'est là tout le sens de ce forum qui a vocation de réunir les acteurs clés pour stimuler l'entrepreneuriat en mettant l'innovation des jeunes au cœur de ses activités". C'est dans ce sens confie Gaston Dossouhoui que " Le Fidea se veut l'opportunité de réunir les acteurs publics, les entrepreneurs, les investisseurs afin de réfléchir ensemble sur la manière par laquelle les pays du continent doivent contribuer et continuer leurs efforts afin d'offrir des conditions optimales pour le développement de l'entrepreneuriat des jeunes". Il rassure de la participation du gouvernement à toujours œuvrer pour l'épanouissement de la jeunesse.
G.A.
Le président de l'Assemblée nationale Me Adrien Houngbédji a réussi à réunir les députés ce lundi pour la plénière devant statuer sur l'étude des propositions de lois pour des élections inclusives.
La plénière de l'Assemblée nationale relative aux travaux portant sur les probables amendements de la loi électorale afin de permettre des élections inclusives a été effectivement ouverte ce lundi. Elle a démarré aux environs de 18h 40 en présence de 43 députés.
Après le démarrage des travaux en plénière, le dossier a été envoyé en commission pour étude.
Le rapport est donc attendu afin que la plénière puisse statuer sur le dossier les prochains jours.
La session a été suspendue et renvoyée pour Jeudi prochain.
La commission des lois dit n'avoir pas eu le temps nécessaire pour apprêter les dossiers. Les regards sont donc tournés vers la commission des lois en attendant la réouverture du dossier jeudi prochain.
G.A.
Les représentants des ministres de l'enseignement secondaire et celle du supérieur dont le Directeur de cabinet du Ministère de l'Enseignement secondaire, technique et de la Formation professionnelle Jean Benoît ALLOKPON, le Directeur Adjoint de cabinet du Ministère de l'Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique Koladé Josué AZANDEGBEY et le Directeur de l'Office du Baccalauréat Dr Alphonse da SILVA ont procédé au lancement de l'examen blanc du Bac Uemoa ce lundi matin au Ceg Sainte Rita de Cotonou.
Au total 37 candidats dont 11 femmes de la série D composent dans ce centre choisi comme pilote.
10 autres centres d'examen répartis sur l'ensemble du territoire national serviront de cadre pour ce Bac blanc.
Les candidats au Bac composent dans 4 matières notamment les Mathématiques, la science de la Vie et de la Terre, le Français et l'Histoire-Géographie. Pendant deux jours, les candidats des séries A1, A2, B, D et C des différents établissements sélectionnés conformément à la stratification de l'échantillon choisi affronteront les épreuves. Troisième pays ayant démarré cette expérience d'harmonisation du Bac après le Sénégal et la Côte d'Ivoire, le Bénin expérimente ainsi cette harmonisation du Bac UEMOA.
C'est en 2013 que la réflexion sur l'harmonisation de l'organisation du Baccalauréat a démarré.
Les ministres en charge de l'éducation des pays membres ont approuvé le projet de Directive portant charte communautaire de l'harmonisation du Baccalauréat le 18 octobre 2018 à Ouagadougou au Burkina-Faso. Les experts de l'UEMOA ont choisi les 4 matières en expérimentation pour affiner l'harmonisation des curricula en attendant l'effectivité du Baccalauréat blanc harmonisé de l'UEMOA à l'horizon 2020 pour préparer le Bac UEMOA en 2024.
Le Bénin comme troisième pays expérimente cette nouvelle réforme en cours à travers le Bac blanc.
G.A.
Situé à plus 15 kilomètres du centre-ville d'Aplahoué, Atohoué est un hameau du village Zohoudji dans l'arrondissement d'Aplahoué. Si par la providence ce coin'a pu bénéficier d'une école primaire, les véritables challenges demeurent les conditions de vie et travail des acteurs clés de ce lieu d'acquisition du savoir. Et l'un de ces challenges est l'accès à l'eau potable. Ces petites âmes ont à parcourir au moins 5 kilomètres par jour en aller-retour pour avoir accès à l'eau de qualité douteuse.
L'accès à l'eau potable reste un souci pour les habitants d'Atohoué et donc pour les petits enfants de l'école primaire de la localité. Et ceci vient alourdir les problèmes quotidiens dont font face les usagers de cette école.
"Il nous est difficile d'avoir de l'eau potable ici. Nous (enseignants), nous apportons notre eau depuis Azové. Et si un jour on oublie de faire ce ravitaillement, nous consommons aussi l'eau d'ici, confiant notre santé à Dieu'', explique Bessanh Kessou, directeur de l'école.
Pour les enfants, c'est soit l'eau du fleuve Mono situé à 5 kilomètres d'ici, soit celle de son affluent Lomon qui est à moins de 3 kilomètres que les enfants utilisent pour leurs besoins quotidiens, ajoute-t-il.
En d'autres termes, les petits enfants ont à faire au minimum 5 kilomètres en aller-retour pour prendre l'eau de Lomon.
Ce calvaire, ils doivent le traverser tous les jours ouvrables à moins qu'ils apportent l'eau en venant à l'école. Si avoir l'eau ne pose pas de problème malgré la distance, ce qui pose par contre de souci est la qualité de cette eau.
Versée dans les récipients pour la consommation, cette eau qui donne une couleur grisâtre, avec des dépôts au repos, reste la seule alternative pour ces âmes innocentes. Ils n'ont pas le choix. ''C'est avec cette eau que la cantine fonctionne et c'est cela que nous buvons aussi. Nous sommes conscients qu'elle n'est pas propre à la consommation mais nous n'avons pas le choix et Dieu est avec nous. Même quand nous achetons Aquatab, ça ne dure par et nous n'avons aucun budget pour cela'', confie le directeur qui rappelle aussi que cette source, ils la partage avec les boeufs qui viennent s'y abreuver.
C'est un véritable problème de santé publique qui se pose dans ce hameau.
Les autorités compétentes doivent pouvoir faire diligence pour aider les populations dans cette zone.''''Tout ce que nous voulons maintenant, c'est que le gouvernement puisse venir faire un forage ici pour nous permettre aussi de bénéficier de l'eau potable car nos enfants en ont vraiment besoin, évoque un parent d'élèves.
Pour rester en phase avec son mot d'ordre « L'eau potable pour tous à l'horizon 2021 », le gouvernement du Président Talon doit faire un clin d'oeil à ces ''autres Béninois'' cachés loin de toute commodité même les plus élémentaires comme l'accès à l'eau potable qui est devenu un luxe pour les écoliers d'Atohoué.
Le Bénin Révélé passe aussi par là.
Cokou Romain COKOU.
Les anciens partis politiques créés avant la nouvelle charte n'existent plus légalement. C'est la conséquence directe de la fin du délai de mise en conformité prévu par la loi.
Conformément à l'article 56 de la loi portant charte des partis politiques, « Pour compter de la date de promulgation de la présente loi, les partis politiques dûment enregistrés continuent d'exister nonobstant les dispositions du Titre II chapitre premier de la présente loi. Ils disposent d'un délai de six (06) mois pour se conformer aux nouvelles dispositions. Passé ce délai, ils perdent leur statut juridique. ». Ce qui sous-tend que une fois promulguée, la loi impose aux anciens partis de se conformer avant les six prochains mois. Ainsi donc les partis tels les Forces cauris pour un Bénin émergeant (FCBE) de l'ancien Président Boni Yayi, l'Union sociale libérale (USL) de l'homme d'affaires et politique Sébastien Ajavon, Restaurer l'espoir (RE) de Candide Azannaï ou encore l'Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN) de Claudine Prudencio n'existent plus depuis puisque adoptée le 26 juillet 2018 par le Parlement et promulguée par le chef de l'État le 17 septembre 2018, le délai légal a pris fin ce 17 mars. Ainsi, nous pouvons dire que tous les partis créés avant la mise en vigueur de la nouvelle charte politique et qui n'ont pas reçu leur récépissé de conformité ont perdu leur statut juridique.
Le Parti du renouveau démocratique (PRD) du Président de l'Assemblée nationale, Adrien Houngbédji, a pu obtenir son quitus donc a une existence légale.
Les partis FCBE, USL, RE, et UDBN n'ayant pas reçu de certificat de mise en conformité après étude de leurs dossiers ont alors de soucis à se faire.
G.A.
Où sont déversés les déchets solides ménagers des populations de la ville d'Agoué ? Question fort anodine mais qui requiert tout son sens et mérite d'être posée. Pour cause, ces ordures sont déversées dans un bas-fond non loin du fleuve Mono, menaçant ainsi l'écosystème dans cette localité.
Le constat est ahurissant sur la voie de Kponou en allant à Agouegan.
Au grand mépris de la protection environnementale, les populations de la petite ville d'Agoué déversent, de part et d'autre de la voie et sans souci des dégâts écologiques, les déchets solides ménagers dans le bas-fond longeant le fleuve Mono. Toutes sortes de déchets y sont déversées. Ce qui représente un danger certain pour l'écosystème. ‘'Je ne sais pas si c'est par ignorance que les gens viennent déposer ces ordures ici. Car en temps de crue, le fleuve déborde jusqu'à ce niveau et donc entraine dans ces flots ces ordures qui, à coup sûr, ont un impact négatif sur les êtres vivants aquatiques. C'est vrai que pour l'heure aucune étude formelle n'a certifié le fait, mais il est évident que les déchets ne font aucun bien à aucune espèce vivante, a expliqué le sieur Djado. Ce pêcheur semble mesurer la portée du danger que représentent ces déchets pour l'environnement et l'écosystème. ''Et déjà, je suis tenté de lier ce désastre à la rareté des petits poissons que nous appelons ici « zotogboè », des petits poissons que nous attrapons surtout au mois de septembre mais qui se font de plus en plus rares contrairement à ce que nous voyons à Comé ou Guézin. C'est à croire que ces espèces ne vivent plus dans notre étang'', a ajouté Djado.
En attendant que des recherches approfondies viennent confirmer ou infirmer la thèse de la contamination de cet étang par les déchets déversés, il est important de reconnaître que d'une manière ou d'une autre, les ordures et l'eau ne font pas bon ménage et que nous tendons vers un drame écologique si les autorités locales ne prennent pas les mesures qui s'imposent.
La sonnette d'alarme est ainsi tirée. Cet espace, cette vaste étendue marécageuse peut indubitablement servir à de grands projets agricoles plutôt que de servir à un dépotoir d'ordures.
Cokou Romain COKOU.
Dans le cadre de l'organisation des élections législatives, la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) informe les formateurs départementaux retenus, qu'il sera organisé à leur intention des sessions de formations obligatoires.
Processus électoral : Regard de la Cosi. Tel est le thème pour lequel le secrétaire général de la Confédération des syndicats indépendants (Cosi), Noël Chadaré a été l'invité de l'émission Zone franche de ce dimanche.
Le syndicaliste s'est penché sur la situation sociopolitique actuelle avant de faire sa proposition pour une sortie de crise.
Par rapport à la situation que traverse le Bénin en cette période, M. Chadaré jette le tort sur les députés qui selon lui ont voté des lois difficiles à mettre en application. Quant à la CENA, il dit ne pas douter du morale de son président mais s'étonne de ce qui se dit sur l'institution.
Pour Noël Chadaré si cela est vrai, "la CENA est disqualifiée". A l'entendre, "Ce qui se passe est totalement impossible à comprendre. Les politiciens décident de ce qu'ils veulent et c'est quand ça ne va pas, on dit où sont les syndicats".
Selon le secrétaire Général de la confédération des syndicats indépendants, " ce que nous entendons de la CENA, montre qu'aucun parti n'est prêt si on veut respecter les textes. S'il y a des anomalies sur les listes, on ne peut pas faire qualifier certains et laisser d'autres. Il y a des anomalies sur toutes les listes". Il explique par ailleurs que " La loi est faite par les hommes. Si la loi doit conduit le pays dans le décor, il faut abandonner. Si on ne peut appliquer une loi, il faut l'abandonner. La loi sur l'avancement sur mérite a été votée et jusque-là n'est pas mise en œuvre. La loi sur la Lépi a fait 10 ans dans les tiroirs. Il y a la loi et l'esprit de la loi. On a voté une loi et on va devant la Cena pour demander l'explication. Ça montre que la loi est difficile à appliquer".
Pour Noël Chadaré, "On a vu que pour certains partis qui se sont conformés, il y a des choses qui sont révélées qui montrent qu'ils ne sont pas prêts. Il y a des lois qui ont été votées et qui sont mauvaises pour le pays. Si cela crée un problème à la démocratie, il faut laisser tomber".
Marche et situation politique
" La dernière marche a été initiée par la FCBE. Il est bien vrai qu'il y a des militants de la mouvance comme de l'opposition dans nos rangs et pour participer à la marche, il faut discuter et s'entendre. Je ne peux pas engager ma confédération sans discuter avec les miens. Je ne suis pas FCBE ni USL. Je crois que pour faire une marche commune, il faut discuter de l'opportunité, l'itinéraire, la pertinence". Le syndicaliste souligne par ailleurs qu'ils ne doivent plus apporter leur soutien aux politiciens sans un certain nombre d'ententes. " On a déjà été floués par ces partis", dira-t-il. M. Chadaré déplore que les mêmes politiciens que vous défendez viennent vous créer de problèmes. C'est le cas présent où ils disent être devenus la cible des politiciens. " Les lois qui ont été votées par les politiciens par exemple, il y en a qui sont contre nous. Ils ont voté pour nous anéantir complètement. On a précarisé l'emploi public et on a dit qu'on peut te licencier à tout moment et même si devant les tribunaux tu as raison, on ne peut te réadmettre. L'emploi est maintenant précaire. Nous n'avons pas deux pays, on doit préserver la paix", déplore Noël Chadaré.
En ce qui concerne la situation sociopolitique, il pense qu'il faut revoir un certain nombre de choses. Pour lui, "Le quitus fiscal, il faut que les gens payent. On ne peut pas assumer une fonction de la sorte sans être à jour avec le fisc". Le syndicaliste dit ne pas être d'accord avec l'affaire de certificat de conformité. Comme propositions, il dira que " le certificat de conformité, il faut laisser tomber. Il faut que tout le monde aillent aux élections. C'est la première élection qu'on organise sous le président Talon et sans opposition, ce n'est pas bien pour son image". Il ajoute que " C'est ça qui fait problème. Le quitus aussi mais on ne peut pas ne pas payer ses impôts. La loi c'est la loi. Néanmoins, pour certaines choses il faut un assouplissement". En principe, dira-t-il, " les partis doivent tout faire pour se conformer. On a mis la barre très haute. On a voté la loi et maintenant à l'application quand il y a problème, il faut revoir cela. Il faut que tout le monde joue sa partition. Il y en a qui ne veulent pas qu'on revoit les choses pour aller aux élections. Il y a eu des facilités qui ont été accordées aux autres a-t-on appris". Le secrétaire général dit partager certains points de la loi mais pas d'autres. " Je suis content qu'il ait le quitus fiscal. Il y a beaucoup d'argent qui sont rentrés. Ça montre qu'on a pas la culture de payer ses impôts", déplore-t-il. Noël Chadaré ne trouve pas par exemple de problème à avoir une CENA permanente mais il souhaite qu'on mette hors les politiciens. " La CENA permanente est importante. Il faut savoir alors mettre des gens pour qu'ils soient à l'abri du besoin. Pour éviter les problèmes, il faut crédibiliser la CENA. En cela, il faut enlever les politiciens de l'institution. On doit avoir une CENA totalement indépendante des politiciens", souhaite le secrétaire général.
Le dialogue social
Le secrétaire général de la COSI se dit confiant que le dialogue pourra être une issue. Mais il y a selon lui beaucoup de choses en instance qui traînent. Selon Noël Chadaré, " nous avons fait le pari de privilégier le dialogue social. L'épineux problème des audits des travailleurs reversés attend toujours. Il y a des enseignants reversés depuis près de 10 ans sans salaire. Nous voulons qu'on nous donne les résultats des audits. Nous attendons de se retrouver autour de la table pour discuter. Malgré que le chef de l'État ait dit de prendre les choses à bras le corps pour que déjà fin janvier ce problème soit réglé, nous en sommes là jusqu'à présent". Pour ce qui concerne la grève, il dit que cela n'ébranle guère le monde syndical.
A l'entendre, " Cette loi sur la grève ne nous inquiète pas. On a vu en 1989, les syndicats n'ont pas la possibilité de faire grève et pourtant, ils ont violé. Nous avons plusieurs cordes à notre cou. Nous pouvons bloquer tout le système". Pour le moment, confie-t-il " On est entrain de discuter. Il arrivera un moment où cette loi sera un chiffon qu'il faut déchirer". Le syndicaliste déplore que " Les enseignants ne vivent pas mais vivotent. Ils sont dans des situations désolantes. On ne peut pas avoir les résultats même si l'année se déroule bien. Si les enseignants ne mangent pas, ils ne peuvent pas donner le meilleur d'eux-mêmes pour avoir des résultats. Les enseignants sont traités de tous les noms. S'il y a un problème, on le déverse sur les enseignants. Il y a certains enseignants qui paressent mais on ne peut pas généraliser".
Le secrétaire général de la COSI n'a pas manqué de se prononcer sur les élections professionnelles. Pour lui, malgré les plaidoyers, rien depuis 2006. M. Chadaré pense que puisqu'il s'agit d'une initiative des politiques, dès qu'ils seront prêts, ils vont le faire. D'autres actions de la COSI a été évoqué notamment des prêts pour l'assistance, les prêts sans intérêts. Il se dit heureux de l'initiative Arch du gouvernement.
G.A.
Démarré le 14 mars 2019, les travaux de la 6ème édition du forum ‘'Afrique développement'' organisé par le groupe Attijariwafa Bank, ont pris fin, vendredi 15 mars 2019, à Casablanca (Maroc).
‘'Quand l'Est rencontre l'Ouest'', c'est le thème principal retenu pour cet évènement économique qui a connu la présence de près de 2000 opérateurs économiques et les représentants de 30 Etats.
Dans leurs rangs, on note d'importants acteurs économiques, institutionnels et hommes d'affaires venus pour les rendez- vous B to B et aussi pour les B to G.
Ouvrant officiellement les travaux du forum, le président sierra léonais, Julius Maada Bio, a souligné que l'intégration économique africaine est devenue plus qu'une nécessité, une urgence afin de développer des échanges intra-africains, et de capitaliser les potentialités et énergie de l'Afrique.
Pour lui, les taux actuels de coopération et d'échanges intra-africains sont très faibles ; 15% à peine, alors que celui des échanges avec les autres continents est estimé à 80 voire 95%.
Le Président directeur général du groupe Attijariwafa , Mohamed El Kettani, a salué la présence des différentes autorités au Maroc, le président sierra léonais en particulier et tous les ministres.
La situation selon lui, est assez claire. « […] Si l'économie mondiale a connu une phase d'expansion en 2018, le monde semble être entré à nouveau dans une phase d'essoufflement et d'incertitude grandissante », a-t-il déclaré avant d'ajouter que l'escalade des tensions commerciales, les interrogations autour de la croissance en Asie ou du Brexit, semblent être à l'origine de nouvelles révisions à la baisse des rythmes de croissance économique et du commerce mondial par les institutions mondiales.
Pour pallier cela, il invite l'ensemble des Africains à une meilleure « intégration économique afin de libérer davantage les énergies créatrices de richesse et de valeurs ».
Pour Mohamed El Kettani, ce forum joue un important rôle dans la facilitation de l'intégration économique, commerciale du continent africain avec plus de 7500 opérateurs économique mobilisés depuis sa création en 2010, et 17.000 rendez-vous B to B pour une participation remarquable de 36 pays.
L'une des personnalités ayant marqué de leur présence la 6ème édition du Forum africain de développement, est le président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), Abdallah Boureima. Ce dernier a présenté à l'assistance, l'histoire, l'évolution et le bilan de son institution. Il n'a pas manqué de rappeler les objectifs, les ambitions économiques et les atouts de ce regroupement économique et sous-régional, de même que son rôle dans la création de valeurs au sein de l'Union.
Selon lui, l'Uemoa demeure un exemple typique d'intégration et de coopération économique en Afrique.
Le Forum africain pour le développement pourrait-on dire, est devenu au fil des années, un rendez-vous incontournable, une plateforme de référence en faveur du dialogue, de la promotion de l'investissement et du commerce intra africain.
"Accélérer l'intégration régionale" ; "accroître la création de valeur" ; "stand up for african women entrepreneurs" ; et "les jeunes prennent la main", sont entre autres les thématiques développées lors des assises de Casablanca en raison des enjeux actuels et des opportunités de développement du continent.
Pour cette édition, un grand espace est réservé aux opérateurs économiques et hommes d'affaires pour les rencontres B to B, et près de 4000 rencontres sont prévues.
Le représentant du groupe Attijiriwafa Bank au Bénin, le directeur général de la CBAO Bank, Haidara Abas, a conduit une délégation d'opérateurs économiques béninois constituée d'une dizaine d'hommes d'affaires ayant fait leurs preuves dans divers secteurs d'activités économiques du pays.
Il est organisé en marge du Forum Afrique pour le développement, un marché de l'investissement animé par huit pays qui font la promotion des opportunités d'investissement, de tourisme, de divers produits ‘' Made in Africa''. Ces pays présents au marché de l'investissement sont autorisés à présenter leur plan de développement afin de bénéficier de l'appui des investissements africains, asiatiques, américains et européens au forum.
L'édition 2019 du Forum africain pour le développement a pris fin par une grande cérémonie de remise des trophées de la coopération sud-sud afin de récompenser les meilleures entreprises africaines qui contribuent au développement des échanges intra-africains.
D'autres trophées ont été décernés pour récompenser l'ambition et le dynamisme des jeunes entrepreneurs africains qui émergent malgré les vents contraires.
Au nombre des 30 Etats ayant pris part à ce forum, figure le Togo, le Sénégal, le Mali, la Sierra Léone, l'Ethiopie.
Les autorités béninoises n'ont pas marqué de leur présence, cette rencontre.
F. Aubin AHEHEHINNOU
La société britannique d'exportation et de développement de pétrole et de gaz, United oil et Gas Plc a annoncé lundi 11 mars dernier, la signature d'un accord d'option avec l'américain Elephant oil Ltd (« Elephant »). Un partenariat qui vise à exploiter la zone terrestre située au block B au Bénin, et prenant potentiellement une participation de 20% dans l'accord de partage de la production.
Ce block B du Bénin est situé dans la région du Dahomey (bassin côtier) et couvre une superficie de 4590 Km² (environ 1,1 million d'hectares). Il est situé à l'ouest de Cotonou jusqu'à la frontière togolaise. La région côtière du Bénin étant une région frontalière où aucun puits n'a été foré jusqu'à ce jour.
Selon le système pétrolier, la licence est entourée de régions productives d'hydrocarbures prolifiques et d'excellents signes positifs.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Les membres du gouvernement béninois ont tenu ce jeudi 14 mars 2019, une séance relative à l'évolution de la mise en œuvre du Programme d'actions du gouvernement (Pag) avec les Partenaires techniques et financiers (Ptf). Face à l'importante mobilisation financière et les réformes faites, ladite rencontre s'est soldée sur un satisfecit des Ptf.
Les partenaires techniques et financiers (Ptf) soutenant l'action publique au Bénin sont satisfaits du niveau de mobilisation des ressources pour financer les projets et programmes du Pag.
Le ministre d'Etat chargé du Plan et du Développement Abdoulaye Bio Tchané, président du Comité de mobilisation des ressources au profit du Programme a déclaré : « Nous pouvons retenir qu'au 31 décembre 2018, nous sommes parvenus à la mobilisation de 3929,5 milliards FCFA, soit 111 % du financement public attendu pour la mise en œuvre du Pag. Par rapport au montant global du Pag (9039 milliards FCFA), cette mobilisation de ressources représente 43,5 %. Il s'agit essentiellement de l'agrégation des données relatives aux ressources traditionnelles dont nous avons bénéficiées auprès de vos différentes institutions, des ressources provenant du marché financier sous-régional et international et des ressources domestiques ».
Le ministre d'Etat ajoute que par source de financement, « les ressources mobilisées se décomposent en 40,2 % pour les prêts, 14,5 % pour les dons, 26,8% des fonds levés sur le marché financier et 18,5 % d'autofinancement (Budget national) ».
Au vue de cette mobilisation, le ministre d'Etat a témoigné la reconnaissance du gouvernement Talon aux partenaires Ptf qui y ont joué un rôle primordial.
D'autre part, le gouvernement souhaite-t-il également le financement de la part des Ptf « un programme spécial Odd », sur lequel des tables rondes sectorielles seront organisées dans les prochaines semaines.
Les PTF apprécient la détermination du gouvernement
La séance des membres du gouvernement avec les Ptf intervient à la suite d'un atelier technique où les responsables des deux parties ont fait le point de l'avancement des réformes, projets et programmes du Pag, depuis la dernière rencontre tenue le 19 septembre 2018.
Au cours de cet atelier, il a été aussi question de la mobilisation des ressources et les attentes des ambassadeurs et autres représentants de missions diplomatiques. Cet atelier selon Johannes Dagnon, rapporteur du Comité de mobilisation des ressources au profit du Pag, a permis de faire un focus sur des projets phares. « Vous faites beaucoup pour nous, mais nous attendons encore beaucoup de vous », déclare-t-il aux Ptf.
Le chef de file, le représentant résident du Système des Nations Unies au Bénin, Siaka Coulibaly, a apprécié non seulement l'engagement des membres du Comité mais aussi la qualité des discussions qui se mènent autour du Pag.
Par ailleurs, déclare-t-il, « les Ptf saluent les efforts du gouvernement pour le projet Arch (Assurance pour le renforcement du capital humain) et sont disposés à accompagner ce programme qui fonde l'espoir des populations ». Siaka Coulibaly a également fait part des préoccupations des équipes techniques mises en place par les partenaires dans le but de soutenir les efforts du gouvernement.
S'agissant des élections prochaines, Siaka Coulibaly encourage le gouvernement béninois, à « consolider la démocratie et l'Etat de droit ».
Au terme des travaux, les deux parties ont décidé de se réunir très prochainement pour une séance qui va porter sur les réformes du gouvernement.
Akpédjé AYOSSO