La start-up montpelliéraine Matahi a inventé et commercialise une boisson énergétique naturelle au jus de fruit de baobab. L'entreprise Matahi travaille avec une coopérative béninoise au Bénin à laquelle elle achète les fruits, favorisant un complément de revenus à 400 familles.
Vendues en circuit bio en France, ces boissons sont issues des fruits provenant d'une coopérative béninoise de femmes. Ce qui permet d'assurer un complément de revenus à 400 familles durant la période de récolte de janvier à mars. « Nous tenons à payer les agriculteurs locaux au juste prix », a signalé Raphaël Girardin, fondateur de Matahi. Aussi, mis à part cette démarche de commerce équitable veille-t-il à la préservation des baobabs dans la région.
Raphaël Girardin a eu l'idée de faire du jus de baobab lorsque qu'il a vu ce « gros fruit un peu bizarre » pour la première fois, il y a dix ans, dans un labo.
Les vertus énergisantes de cette première boisson bio au fruit de baobab sont scientifiquement reconnues. « Son taux de vitamines C équivaut à celui de 30 oranges. Et c'est aussi un super antioxydant pour le corps ! », renseigne le fondateur de l'entreprise.
Matahi, créée en 2013 à Montpellier a mis sur le marché plusieurs gammes de boissons. Les valeurs de cette société montpelliéraine est de « Préserver les ressources de la planète et favoriser le commerce équitable ».
Les produits sont distribués dans le réseau des magasins bio, en France, Belgique et Suisse.
En dehors de cette grande distribution, « Nous visons plus la pérennité que le profit », déclare Raphaël Girardin.
Akpédjé AYOSSO
L'Office centrale de répression du trafic illicite des drogues et des précurseurs (Ocertid) a procédé à la saisie de 1,8 tonne de Khat à l'aéroport international Cardinal Bernadin Gantin de Cotonou. En provenance d'Addis-Abeba (Ethiopie), ces stupéfiants ont été présentés par les porteurs aux éléments de l'Ocertid comme des feuilles de moringa.
Selon le porte-parole de la police républicaine, il s'agit d'un réseau qui excelle dans le commerce illicite de ce type de stupéfiant. Leur stratégie, indique-t-il, consiste à présenter le produit comme des feuilles de moringa pour tromper la vigilance des forces de l'ordre. « Le mode opératoire de ce réseau, c'est que ces trafiquants procèdent au recrutement de leurs compatriotes vivant dans les pays ciblés. Ceux-ci, à leur tour, utilisent des compatriotes béninois pour atteindre leur objectif. Ils récupèrent leurs adresses et les envoient à leurs recruteurs. Et c'est à ces adresses que plusieurs cartons sont expédiés puis réexpédiés vers les Etats-Unis et l'Europe », a expliqué le porte-parole de la police.
Cette saisie à l'aéroport de Cotonou est la preuve que, malgré les peines infligées aux trafiquants de stupéfiants et la création de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), des hors la loi continuent de faire du Bénin, une plaque tournante de la drogue.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Lors d'une série de manifestations artistiques, sportives et culturelles, organisées dans le cadre du festival du Printemps chinois 2019, l'ambassadeur de la Chine près le Bénin, Peng Jingtao a été intronisé Dah Dèhouénagnon, le dimanche 27 janvier 2019, à l'espace Adjadi de Pahou, dans la commune de Ouidah.
Drapé d'un pagne blanc orné de bas-reliefs, de perles et autres objets qui font référence à la singularité de la cour royale d'Abomey, Dah Dèhouénagnon est apparu dans un hamac majestueux accompagné de chants, danses, litanies, panégyriques et divers cris de joie jusqu'à son installation dans un fauteuil apprêté pour la circonstance.
L'intronisation de sa majesté fait suite à l'interprétation de la troupe de l'Orient de Chine qui a séduit le public à la place Adjadi dimanche dernier.
Arrivé au Bénin depuis avril 2018, Peng Jingtao s'est engagé à travailler au renforcement des relations bilatérales entre la Chine et le Bénin. Ce qui témoigne de la présence de son pays dans la réalisation des infrastructures, la coopération culturelle, la logistique, l'éducation et plusieurs autres domaines.
Impliqué personnellement dans l'organisation du festival du nouvel an chinois, il s'est fait distinguer par les acteurs culturels béninois qui, sous la direction de Alladé Koffi Adolphe, l'ont intronisé.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Le député Mohamed Atao Hinnouho est sur le point d'être évacué a-t-on appris de sources bien renseignées. Condamné à 6 ans de prison et 3 milliards d'amende par le tribunal de première instance de Cotonou le 6 novembre 2018, le député avait commencé par purger sa peine. Mais son état de santé ne cesse de se dégrader. En l'espace d'une semaine, il a été transporté d'urgence au CNHU de Cotonou où il a rencontré un cardiologue. Mais depuis le dimanche son état de santé s'est sérieusement dégradé. La décision de son évacuation était devenue nécessaire. Du coup la décision de le mettre en liberté serait prise pour lui permettre d'aller se faire soigner. De sources concordantes M. Hinnouhou est sur le point de rallier la France pour suivre des soins intensifs. Les mêmes sources précisent que dans la soirée de ce mardi 29 janvier, une réquisition du Tribunal de première instance de Cotonou aurait été signée aux fins de son évacuation sanitaire.
M.H.
Le ministre du travail et de la fonction publique, Adidjatou Mathys, représentant le ministre d'Etat chargé du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, a procédé, ce mardi 29 janvier 2019, à Cotonou, au lancement du Plan cadre des Nations-Unies pour l'assistance au développement (Pnuad 2019-2023), communément appelé Undaf.
Le Coordonnateur résident du Système des Nations Unies au Bénin, Siaka Coulibaly, a souligné à cette occasion que le lancement de l'Undaf 2019-2023 intervient dans un contexte de mise en œuvre de la réforme du Système de Développement des Nations Unies impulsée par le Secrétaire général des Nations Unies à la demande des Etats membres. Pour lui, la réforme du Système des Nations Unies pour le développement fait du Plan cadre des Nations Unies pour l'assistance au développement, le cadre de référence et fédérateur de toutes les interventions des agences du Systèmes des Nations Unies au Bénin. « Ce sera le principal instrument des agences du Système des Nations Unies pour accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre des priorités nationales en lien avec l'agenda de développement 2030 et ses objectifs de développement durable », a-t-il précisé. Siaka Coulibaly a ajouté qu'au regard de cette réforme, l'Undaf 2019-2023 s'est déroulé suivant une approche totalement inclusive. « Il a été le fruit d'une large concertation avec les différentes parties prenantes au processus de développement notamment les structures gouvernementales, les acteurs de la société civile, du secteur privé, et des partenaires techniques et financiers […] », a expliqué le Coordonnateur résident du Système des Nations Unies au Bénin.
A travers le Plan cadre des Nations Unies pour l'assistance au développement 2019-2023, près de 300 millions de dollars seront mobilisés sur la période 2019-2023, a-t-il informé avant de préciser que le gouvernement et l'Equipe pays des Nations-Unies travailleront ensemble autour de trois axes majeurs à savoir : la promotion d'une croissance économique forte, inclusive et durable ; le renforcement du capital humain notamment la santé, l'éducation, l'égalité entre les sexes et la protection sociale et le renforcement de la gouvernance tant administrative que politique, ainsi que la promotion de la sécurité, la paix et des droits humains.
Un témoignage des bonnes relations entre le Bénin et les Nations Unies
Au regard des grands résultats obtenus au terme de la mise en œuvre du programme commun de coopération entre le Bénin et le Système des Nations Unies (Undaf 2014-2018), le ministre du travail et de la fonction publique, Adidjatou Mathys, a noté que la coopération s'est déroulée durant tout ce cycle avec grande satisfaction. Pour elle, la signature de l'Undaf 2019-2023 témoigne de la confiance et de l'engagement mutuel qui caractérisent les relations entre le Bénin et le Système des Nations-Unies. Par le plan cadre des Nations Unies pour l'assistance au développement, explique le ministre du travail, le Système des Nations Unies accompagne les efforts de développement du Bénin notamment à travers l'appui qu'il apporte à la formulation et à la mise en œuvre du cadre national de planification et de programmation du développement qui inclut le Programme d'actions du développement (PAG Bénin révélé), le Programme de croissance pour le développement durable (Pcdd) et le Plan national de développement (Pnd). Saisissant l'occasion du lancement de l'Undaf 2019-2023, Adidjatou Mathys a félicité tous les acteurs et les partenaires qui ont œuvré pour l'atteinte des objectifs communs en matière de croissance inclusive et de création d'emplois, le renforcement de la protection sociale, de santé, d'éducation de base, de protection contre la vulnérabilité sociale, les violences et abus, de gouvernance, d'environnement, de gestion des crises de catastrophes et des changements climatiques. « Sans nous satisfaire de ces résultats, nous pouvons les reconnaître, les apprécier afin de mieux faire », a-t-elle fait observer avant de préciser que le tout premier objectif serait de mieux faire dans le cadre du cycle qui s'ouvre ce jour. Le ministre du travail et de la fonction publique a par ailleurs invité les acteurs à capitaliser les acquis de l'Undaf 2014-2018, à reproduire les bonnes pratiques et à tirer les leçons nécessaires afin de s'en servir comme tremplin pour la mise en œuvre plus efficace et plus efficiente du nouveau programme. Elle a pour finir exhorté les partenaires techniques et financiers au développement du Bénin à accorder une écoute favorable aux sollicitations et demandes de ressources supplémentaires ou complémentaires qui seront nécessaires au financement de l'Undaf.
Le nouveau cycle 2019-2023 de l'Undaf, a été signé le 08 novembre 2018. Avant son lancement officiel, le film documentaire des grands résultats de l'Undaf 2014-2018 a été présenté aux participants. Ses réalisations ont porté sur 06 domaines prioritaires à savoir : la croissance inclusive, l'emploi ; la sécurité alimentaire ; l'égalité du genre et de la protection sociale ; la santé y compris le Vih/Sida, les maladies non transmissibles (Mnt), la malnutrition, la planification familiale ; l'assainissement de base ; l'éducation de base, la protection contre la vulnérabilité sociale, les violences et les abus ; la gouvernance, la participation et la décentralisation et l'environnement ; la gestion des crises et catastrophes et les changements climatiques.
L'Undaf constitue l'instrument conjoint des agences du Système des Nations Unies pour une mise en œuvre de l'agenda 2030 au Bénin. Il découle de la vision 2030 des Nations Unies au Bénin qui vise à œuvrer pour des « populations plus résilientes, en bon état de santé et de nutrition, mieux éduquées, bénéficiant de la protection sociale, vivant en paix, en sécurité, dans un environnement de justice et engagées pour un développement durable, participatif et inclusif ».
F. Aubin AHEHEHINNOU
Les score et rang du Bénin dans l'indice de Perception de la Corruption (IPC) selon le classement mondial 2018 de Transpency International sont connus, ce mardi 29 janvier 2019. De 39/100 en 2017, le Bénin passe de 40/100 en 2018 et garde sa 85ème place sur 180 pays évalués.
Le Score ICP du Bénin a accru en raison de l'indicateur Variétés de démocraties (V-Dem) qui est « une nouvelle approche à la conceptualisation et à la mesure de la démocratie ». V-Dem produit « un ensemble de données pluridimensionnel et désagrégé qui reflète la complexité du concept de démocratie en tant que système de droit qui va au-delà de la simple tenue d'élections. ». Ce projet distingue 07 principes fondamentaux de la démocratie : électorale, libérale, participative, délibérative, égalitaire, majoritaire et consensuel. Il procède à la collecte des données afin de mesurer ces principes.
Selon le V-Dem, le Bénin qui a autrefois occupé en 2016 la 95ème place sur 176 pays évalués avec une note de 36 sur 100, a eu 18 nouveaux points.
Akpédjé AYOSSO
A peine publié que Social Watch Bénin dans sa démarche de veille citoyenne et en tant que Contact National de Transparency International au Bénin a donné son appréciation sur l'Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2018 et fait des recommandations.
Placé sous le thème « La corruption et la démocratie » le rapport de l'IPC 2018 révèle que la majorité des pays n'ont pas fait suffisament d'effort.
Le réseau d'organisations de la société civile dirigé par Mme Blanche Sonon, à travers un communiqué a apprécié à sa juste valeur les performances de l'Indice de Perception de la Corruption 2018, tant au plan mondial qu'au plan national. De façon générale l'IPC 2018 n'a pas donné une progression satisfaisante, avec plus des tiers des pays du monde qui sont en dessous de la moyenne, le Bénin a fait l'effort d'un point de plus que 2017. Une petite prouesse qui n'améliore guère son rang de 85ème sur 180 pays.
Il faut préciser que l'Indice de Perception de la Corruption (IPC) est un indice composite de Transparency International qui cote et classe les pays/territoires en fonction du degré de corruption présent dans le secteur public de ces pays/territoires tel que perçu par les experts et les chefs d'entreprise. Il s'agit d'un indice composite, une combinaison de 13 enquêtes et évaluations de la corruption, rassemblées par une variété d'institutions réputées. L'IPC est l'indicateur de corruption le plus largement utilisé dans le monde.
Marcel H.
(Lire l'intégralité du communiqué de Social Watch Bénin)
Lancement de l'Indice de Perception de la Corruption 2018Communiqué de Social Watch Bénin (TI-Bénin)
L'Indice de Perception de la Corruption 2018 de Transparency International (TI) vient d'être publié et les résultats sont troublants au plan mondial.
L'indice de cette année montre que la majorité des pays ne font que peu de progrès dans la lutte contre la corruption ou n'en font pas du tout. Pire encore, il en ressort que l'incapacité persistante de la plupart des pays à contrôler efficacement la corruption contribue à une crise de la démocratie dans le monde.
L'IPC 2018 s'appuie sur 13 enquêtes et évaluations d'experts pour mesurer la corruption dans le secteur public au niveau de 180 pays et territoires, en attribuant à chacun une note allant de zéro (très corrompu) à 100 (pas corrompu).
À l'échelle mondiale, plus des deux tiers des pays ont un score inférieur à 50 sur 100. La moyenne mondiale est de 43 sur 100. Le Danemark et la Nouvelle-Zélande arrivent en tête avec un score de 88 et 87, respectivement. La Somalie, la Syrie et le Soudan du Sud tiennent la lanterne rouge avec des scores respectifs de 10, 13 et 13.
Au niveau régional, l'Europe occidentale avec une moyenne de 66 points obtient le score le plus élevé. A l'opposé, les régions les moins bien notées sont l'Afrique subsaharienne (score moyen : 32), l'Europe de l'Est et l'Asie centrale (score moyen : 35).
Quant à notre pays le Bénin, l'IPC 2018 affiche un score de 40 sur 100. Il s'agit d'une augmentation de 1 point par rapport à 2017 bien qu'il ait conservé le même rang (85ème sur 180 pays ou territoires).
Le thème du rapport de cette année est « La corruption et la démocratie ».
L'indice de perception de la corruption (IPC) 2018 publié aujourd'hui par Transparency International révèle que l'incapacité persistante de la plupart des pays à contrôler efficacement la corruption contribue à une crise de la démocratie dans le monde.
Avec de nombreuses institutions démocratiques et normes actuellement menacées - souvent par des dirigeants à tendance autoritaire ou populiste -, TI a analysé la relation entre la corruption et les tendances de la démocratie mondiale.
TI a constaté que la corruption du secteur public peut contribuer à un recul des institutions et des valeurs démocratiques.
Lorsque nous parlons de démocratie, nous ne parlons pas simplement d'élections libres et équitables. Notre analyse examine la démocratie au-delà du processus électoral pour se concentrer sur une compréhension holistique de la qualité de la démocratie, surtout la démocratique financière.
En effet, « l'argent public est au cœur de l'Etat de droit et de la démocratie », selon la Directive n° 0 1I09/CMIUEMOA portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques au sein de l'UEMOA.
C'est pourquoi Social Watch Bénin (TI-Bénin) s'efforce de travailler pour la mise en œuvre des recommandations du Rapport d'évaluation du Système National d'Intégrité (SNI).
A cet effet, Social Watch Bénin (TI-Bénin) exhorte tous les acteurs des 13 piliers du SNI à s'investir davantage dans la réalisation concrète des différentes actions inscrites dans leurs plans de promotion de l'intégrité et de lutte contre la corruption.
Ainsi nous recommandons aux acteurs politiques :
• de rendre accessibles au public toutes les informations relatives à la gestion des finances
et des marchés publics,
• de renforcer l'indépendance des institutions de contre-pouvoir et de garantir leur capacité
à fonctionner sans intimidation,
• de combler le fossé entre la législation et les pratiques de lutte contre la corruption,
• de soutenir les organisations de la société civile de contrôle citoyen des dépenses
publiques,
• de soutenir des médias libres et indépendants, en assurant la sécurité des journalistes et
leur capacité à travailler sans intimidation ni harcèlement.
Pour voir les résultats, visitez www.transparency.org/cpi2018 ou www.socialwatch.bj ou www.facebook.com/swbenin ou www.twiter.com/swbenin
Je vous remercie.
Blanche SONON
Présidente Social Watch Bénin
Cotonou, le 29 Janvier 2019
Le procès ICC-Services prorogé jusqu'au 31 janvier 2019 est à son 27ème journée d'audience ce mardi 29 janvier 2019 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Au terme de la 26ème audience, le président de la Cour Edouard Cyriaque Dossa a invité la partie civile à s'apprêter pour la plaidoirie. Mais à l'ouverture de cette nouvelle journée d'audience, le président de la Cour a fait part d'une correspondance des avocats de la partie civile. « Les avocats Gustave Cassa, Agathe Affougnon et Alain Orounla ont sollicité de la Cour qui lui plaise de convoquer certaines personnes physiques et morales (...) à comparaître à l'audience du jeudi 31 janvier 2019 », informe Edouard Cyriaque Dossa.
Ladite citation à comparaître qui a été dénoncée au procureur spécial près la CRIET cible les personnes physiques telles que : Justin Gbènamèto, président de la commission d'enquête judiciaire, Seth Akplogan, ancien régisseur central du ministère des finances, Evel Gomez, assistant de Sévérine Lawson, présidente du comité de suivi et Mariette Hinnoukpo, secrétaire démissionnaire de Emile Tégbénou. Cette dernière est partie avec une portion des déposants de ICC-Services avant l'éclatement de la crise.
Au titre des personnes morales, il y a les établissements bancaires, SGB, NSIA Banque, UBA, BOA et même l'Etat béninois.
Le procureur spécial Ulrich Togbonon a pris acte de la démarche qu'il a soumise à la Cour.
Une démarche intervenue tardivement
Pour la défense, cette demande ne saurait être appréciée puisqu'elle est intervenue de façon tardive. Me Gbaguidi annonce que la procédure est complètement biaisée. Il ajoute : « On saisit le président d'une citation à comparaître et le procureur spécial d'une citation directe ce qui est complètement nouveau à mes yeux ». Me Gbaguidi rappelle que des responsables à divers niveaux des banques ont défilé devant la Cour et que la partie civile aurait saisi cette occasion pour approfondir leurs préoccupations. « Je sollicite qu'il plaise à votre Cour de nous départager », lance-t-il.
Les avocats de l'Etat béninois s'associent à la défense et prient la Cour de rejeter cette demande d'instruction complémentaire parce qu'elle ‘'n'avancera à rien''. Se basant sur l'article 290, Me Olga Anassidé martèle que « seul le président de la Cour peut ordonner les mesures complémentaires s'il estime que l'instruction n'est pas suffisante ». L'avocate renseigne que Mariette Hinnoukpo et Seth Akplogan, « n'apporteront rien de nouveau aux débats ».
Selon Me Spero Quenum, l'initiative prise par ses confrères de la partie civile est tardive. C'est une ‘' mauvaise démarche procédurale'' qui n'est pas recevable. « Je voudrais me fonder sur l'article 313 du code de procédure pénale pour vous demander de rejeter cette demande au regard de toutes les observations faites pas mes confrères afin de permettre l'évolution des débats », conclu-t-il. Un avis qui est soutenu par Me Gnonhoué.
Une demande fondée selon la partie civile
Dans le rang des avocats demandeurs, Me Cassa Gustave soutient que leur demande est fondée. Pour lui, l''Etat béninois qui fait office de partie civile dans ce procès n'a pas daigné comparaître devant la Cour pour déposer. « Lors des dépositions, il y a eu un rapport du comité de suivi qui est déposé et non signé. La Cour a demandé à ce que diligence soit faite pour lui apporter le rapport signé. Jusqu'à la date d'aujourd'hui, aucune suite n'est donnée à cette injonction de la Cour », annonce Me Cassa Gustave. Ce dernier juge que « leur demande est très importante pour la manifestation de la vérité ». Me Cassa Gustave notifie à la Cour : « Lorsque au vu de l'instruction il est apparu à nos yeux que des préposés de l'Etat ont failli à leurs obligations, il est important de coller certaines responsabilités à l'Etat. Et donc il est important que l'Etat en tant que partie civile doit déposer ».
« Notre position est claire : faire comparaître l'Etat afin qu'il puisse s'expliquer dans ce dossier dans lequel il a failli », ajoute Me Agathe Affougnon.
Abondant dans le même sens, Me Alain Orounla informe qu'on ne peut auditionner les autres comités mis en place dans le cadre de la gestion de ce dossier sans écouter la commission d'enquête qui est au cœur de cette procédure. « L'Etat doit venir laver son honneur par rapport à toutes ces anomalies », affirme-t-il. Pour Me Orounla les promoteurs de ICC-Services et l'Etat montrent « à travers leur position dans ce procès leur complicité ».
Il indique que « si l'Etat a tenté de les aider à obtenir l'agrément il est donc clair que la responsabilité de l'Etat est engagée ».
Selon l'avocat de la partie civile, il n'y a pas d'intérêt à poursuivre des gens qui ont acheté les immeubles des promoteurs de ICC-Services alors que des personnes qui se sont enrichies dans cette affaire sont libres de leur mouvement.
Après une suspension de quelques minutes, la Cour a statué sur la requête des avocats des victimes. Elle a finalement accédé à la demande de la partie civile. L'audience a été suspendue à 12 heures 25. Elle sera reprise donc le jeudi 31 janvier 2019.
Akpédjé AYOSSO
Une conférence s'est ouverte ce lundi 28 janvier 2019 à Cotonou dans le cadre du programme régional de renforcement des capacités et d'évaluation d'impact en Afrique de l'Ouest (Wacie). Pendant quelques jours, les participants venus des pays de l'Uemoa vont discuter autour de l'évaluation d'impact en Afrique francophone.
« L'évaluation d'impact en Afrique francophone : il est temps d'agir ». Tel est le thème sur lequel vont se pencher les participants au cours de cette rencontre.
L'évaluation d'impact constitue un outil de performance devant éclairer les choix de politiques publiques. Néanmoins, elle reste le maillon faible des stratégies de développement dans les pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Consciente de cette faiblesse, la communauté francophone entend à travers cette rencontre améliorer celle-ci dans le processus de prise de décision. La conférence sur l'évaluation d'impact dans l'espace Uemoa est organisée en collaboration avec l'Initiative internationale pour l'évaluation d'impact (3ie).
Membre du Bureau de l'évaluation des politiques publiques et de l'analyse de l'action gouvernementale, Abdel Jawed Bouraïma, souligne qu'il s'agit d'une première dans la sous-région,. C'est donc pour lui, un résultat majeur du programme régional de renforcement des capacités et d'évaluation d'impact en Afrique de l'Ouest (Wacie). Un programme dont le but est de contribuer à améliorer la qualité de la gouvernance à travers l'utilisation effective des résultats issus des évaluations d'impact.
Pour le représentant du ministre d'Etat, secrétaire général à la présidence de la République, Abdoulaye Gounou, « L'ambition du programme Wacie est de faire de l'Uemoa une région championne de l'évaluation d'impact à l'échelle du continent africain d'ici à 2025 ». Marie Gaarder, directrice du bureau de l'évaluation de 3ie, chef de file des partenaires techniques et financiers dans la réalisation des évaluations en Afrique, indique qu'il s'agit un changement remarquable de paradigme en matière d'évaluation du développement. La phase pilote du programme dure trois ans (2018-2021). Pour elle, il s'agit d'une initiative unique qui porte en elle un grand potentiel pour aider les décideurs dans le choix et l'adoption de politiques publiques pertinentes et efficaces pour chacun des pays de l'Uemoa, pour la région de l'Afrique francophone et pour l'Afrique au sens large.
Marie Gaarder rassure de l'engagement de 3ie à contribuer à la production et l'utilisation des données probantes dans la prise de décision en Afrique.
Le professeur Emmanuel Akpo, économiste et enseignant-chercheur à l'université d'Abomey-Calavi, a échangé avec les participants sur le thème principal de la rencontre.
G.A.
Le président de la Commission électorale nationale autonome (Céna) a reçu en son cabinet, ce lundi 28 janvier 2019, les membres du bureau de l'Association nationale des administrateurs civils du Bénin (Anacib). Les hôtes du président Emmanuel Tiando ont émis la volonté de jouer efficacement leur partition dans l'organisation des législatives du 28 avril prochain.
Conduit par son président, Aurélien Lalèyè, le bureau de l'Anacib a effectué avec les responsables de la Commission électorale nationale autonome (Céna), une séance d'échanges sur le processus électoral enclenché depuis quelques jours. Cette visite aux membres de l'institution chargée d'organiser les élections vise selon Aurélien Lalèyè à présenter l'association au président de la Céna et pour discuter de la possibilité pour eux de participer à l'organisation des législatives du 28 avril prochain. Il s'agit aussi à travers cette rencontre de faire comprendre aux autorités l'importance des administrateurs civils dans l'organisation d'une élection afin qu'elles leur accordent une place de choix dans ce processus. Aurélien Lalèyè a indiqué qu'au moment où le ministère de l'Intérieur se chargeait de l'organisation des élections, les administrateurs civils étaient à l'avant-garde du processus. Pour lui, « ce n'est pas le cas aujourd'hui avec la Céna ». Il rappelle que la loi leur permet d'être associés. « Les administrateurs civils doivent donc s'inscrire massivement pour aider la Céna à organiser à bon escient ces joutes électorales et pour leur déroulement sans anicroche », a-t-il souligné. Dans ce cadre, M. Lalèyè exhorte ses pairs à faire preuve de beaucoup de rigueur une fois retenus pour démontrer tout le bien qu'on pense d'eux. Il remercie le président de la Céna pour cette rencontre fructueuse gage de leur dévouement à ne pas décevoir l'institution.
G.A.
L'Association SABRE ELITE a organisé le dimanche 27 janvier 2019 dans le cadre de la journée internationale du sport féminin, une marche sportive dans la Commune de Ouidah.
Sous la conduite de son président Monsieur Oscar G. KENOU et du président de Comité d'organisation Monsieur ANANI Michael en collaboration avec l'ONG « TOUS HUMAINS BENIN », cette marche a connu la participation d'un parterre de personnalités dont notamment le représentant du préfet de l'Atlantique, le représentant du Maire de Ouidah, le président des jeunes de Zoungoudo et les différents présidents des association sportives de la commune de Ouidah. Plus de 300 participants ont pris le rendez-vous à 6 heures au lieu du rassemblement choisit (le CEG Pahou). La marche sportive a connu une grande réussite dans son organisation et son déroulement.
Constatant la sous-médiatisation du sport féminin, le CSA Conseil Supérieur de l'Audiovisuel français lance en collaboration avec le Comité National Olympique et Sportif français, la Journée Internationale du Sport Féminin (JISF) dont l'objectif est de permettre au sport féminin de gagner en visibilité et de contribuer à sa meilleure représentation dans les médias.
La Journée Internationale du Sport Féminin a été créée en 2014. De nombreux soutiens ont été apportés à cette journée afin de favoriser plus de participation des femmes au sport. Cela fait partie des grands combats mondiaux pour l'égalité des sexes et les droits aux femmes. C'est d'ailleurs un axe de la politique « Sports pour tous » pour toutes les nations sportives. Il y a seulement quelques décennies, voir une femme faire du sport était exceptionnel. Depuis, nous avons pu assister à de nombreux progrès, mais il existe encore de grandes disparités entre les sports féminin et masculin.
Le Benin à travers l'Association SABRE ELITE, constate l'éventail des données qui démontrent les bienfaits du sport, en relation avec les décisions que prennent les filles concernant la pratique d'un sport et la poursuite de cette pratique qui sont souvent influencées par la pression sociale qu'exercent les parents, les tuteurs et les pairs.
Plus précisément, l'influence des pairs, l'absence de soutien social, d'encouragement, de modèles positifs et de confiance en soi, et les ressources financières limitées sont les principales raisons pour lesquelles les filles affirment cesser de participer à des activités sportives.
Malheureusement, bien qu'il ait été démontré que le sport procure des bienfaits sur le plan social, pour beaucoup de filles, la pression sociale qui pèse sur elles pour abandonner le sport l'emporte sur l'encouragement qu'elles reçoivent. Ainsi, un meilleur soutien est indispensable pour motiver les filles à faire du sport. A cet égard, l'association « Sabre Elite » prend le devant de l'initiative chaque année en organisant une marche sportive le 27 janvier pour commémorer la journée internationale du sport féminin célébré tous les 24 janvier de chaque année.
L'objectif global de cette activité se voulant durable, est de contribuer au développement de la pratique du sport en général et du sport féminin en Particulier au Benin. La visibilité du sport féminin dans la commune de Ouidah et de sensibiliser les femmes sur la pratique du sport au Benin.
Cette célébration pour sa premiere Edition a mobilisé plus 300 participants dans la commune de Ouidah et précisément dans l'arrondissement de Pahou. Des projections de résultats sont atteintes sur l'ensemble des prévisions. Il faut souligner que les femmes et les jeunes ont été sensibilisées aux vertus de la pratique du sport (Santé, éducation, solidarité) et ont pris l'engagement de de pratiquer régulièrement le sport pour leur bonne santé et leur aptitude à contribuer au développement de la commune de Ouidah.
R.H.
L'Office centrale de répression du trafic illicite des drogues et des précurseurs (Ocertid) a procédé à la saisie de 1,8 tonne de Khat à l'aéroport international Cardinal Bernadin Gantin de Cotonou. En provenance d'Addis-Abeba (Ethiopie), ces stupéfiants ont été présentés par les porteurs aux éléments de l'Ocertid comme des feuilles de moringa.
Selon le porte-parole de la police républicaine, il s'agit d'un réseau qui excelle dans le commerce illicite de ce type de stupéfiant. Leur stratégie, indique-t-il, consiste à présenter le produit comme des feuilles de moringa pour tromper la vigilance des forces de l'ordre. « Le mode opératoire de ce réseau, c'est que ces trafiquants procèdent au recrutement de leurs compatriotes vivant dans les pays ciblés. Ceux-ci, à leur tour, utilisent des compatriotes béninois pour atteindre leur objectif. Ils récupèrent leurs adresses et les envoient à leurs recruteurs. Et c'est à ces adresses que plusieurs cartons sont expédiés puis réexpédiés vers les Etats-Unis et l'Europe », a expliqué le porte-parole de la police.
Cette saisie à l'aéroport de Cotonou est la preuve que, malgré les peines infligées aux trafiquants de stupéfiants et la création de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), des hors la loi continuent de faire du Bénin, une plaque tournante de la drogue.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Le personnel de la Cour suprême a sacrifié, le vendredi 25 janvier 2019, à la tradition de présentation de vœux pour cette nouvelle année 2019. L'occasion pour le président de la Cour suprême, Ousmane Batoko, de mettre l'accent sur l'absentéisme au sein de son institution. Tout en dénonçant les agents indélicats, il a les a exhortés au respect des règles de l'administration.
La situation au sein de l'administration publique continue de préoccuper les responsables à divers niveaux. Ousmane Batoko a fait cas de certains maux qui gangrènent l'administration publique béninoise. Il n'a pas apprécié les retards constatés chez certains agents. « Certains se sont même octroyés des jours hors-Cour en semaine ; d'autres font des déplacements à l'intérieur du pays, voire à l'extérieur, sans autorisation », à déploré le président de la Cour suprême. Se désolant de cette attitude, il souligne entre autres que « des bureaux sont transformés en salles d'informations et de consultations juridiques sur des dossiers pendants devant la Cour ; des dossiers juridictionnels sur lesquels on ne donne aucun souffle ni frémissement pendant plusieurs mois, voire des années durant ; des cadres ou des agents qu'on ne trouve presque jamais à leur poste (...) ». Ousmane Batoko espère que les concernés vont prendre conscience et changer de comportement.
Le président de la Cour suprême exhorte ses collaborateurs à plus de responsabilité tout au long de cette année 2019.
« Nous ne venons pas au service par plaisir. Nous sommes venus pour travailler. Chacun est utile et nécessaire, du plus petit au plus grand », a-t-il indiqué. Même s'il sait qu'il sera difficile d'abandonner ce comportement du jour au lendemain, M. Batoko appelle au respect des normes dans l'administration publique. « Certes, les habitudes sont difficiles à abandonner, mais si nous en prenons conscience et que nous nous engageons à nous en débarrasser, nous y parviendrons. C'est ce à quoi je vous convie, mesdames et messieurs, les membres et personnels de la Cour », a déclaré le président de la Cour suprême. Ousmane Batoko dira que ce n'est qu'à cette seule condition que le combat pour une justice béninoise, efficiente, efficace et plus proche du justiciable sera gagné à la Cour suprême. Il entend jouer sa partition afin que les conditions de vie et de travail à la Cour suprême s'améliorent davantage. C'est donc la raison qui sous-tend la prise le 21 décembre 2018, d'une ordonnance pour mettre en place un comité technique chargé d'étudier les modalités de revalorisation du régime salarial des magistrats et du régime indemnitaire du personnel civil et militaire non magistrat. « Si ces régimes doivent être revus, avantageusement, nous devons le mériter. Engageons-nous donc dans cette perspective pour
répondre avec efficacité à ce à quoi la nation nous a commis », a-t-il conseillé. Outre les différentes exhortations, le président de la Cour suprême n'a pas manqué de féliciter le personnel de la haute juridiction pour les résultats obtenus en 2018. Cette cérémonie de vœux a été l'occasion pour la distinction de certains magistrats de la Cour suprême admis à faire valoir leurs droits à la retraite.
Giscard Amoussou
L'existence légale d'un individu est établie à travers un papier capital : l'acte de naissance. Mais force est de constater que, dans la commune de Lokossa, ils sont encore des milliers de personnes à ne pas l'avoir pour diverses raisons. Ce qui n'est pas sans conséquences négatives sur leur vie. Et pour son importance, les autorités locales de l'arrondissement de Lokossa ont pris désormais les dispositions idoines pour délivrer dans les meilleurs délais ce précieux papier.
Le petit Assogba P., âgé de 11 ans, qui devrait se présenter au CEP 2016, a été confronté au problème d'acte de naissance. ‘'Mon enfant a failli rater son examen faute d'acte de naissance. Fort heureusement, il y a une ONG qui a aidé les mairies cette année là à délivrer des actes de naissance aux écoliers. C'est ce qui nous a sauvés et il a pu se présenter au CEP et l'a eu'', témoigne le père du petit Assogba P.
Si l'écolier Assogba P. a failli ne pas avoir son CEP pour défaut d'acte de naissance, Wilfrid Fanou, professeur d'Anglais, quant à lui, a pratiquement perdu une bourse d'études toujours pour défaut d'acte de naissance. ‘'Mon histoire est des plus tristes, si je peux me permettre de parler ainsi. En effet, l'acte de naissance avec lequel j'ai eu tous mes diplômes m'a créé tous les problèmes quand j'ai déposé mes dossiers pour l'établissement de mon passeport à l'immigration. En fait, j'ai un jugement supplétif légalement établi en 1995. Mais les inspecteurs de l'immigration ont estimé qu'étant né en 1982, l'acte ne saurait être établi en 1995, encore que j'ai eu le CEP en 1993, et du coup, c'est qu'il existe un autre acte, l'acte de naissance même et qu'il faille en annuler un. Dès lors commence pour moi la course contre la montre. De recherches en recherches, je finis par retrouver l'acte établi en 1982 aussi authentique à Cotonou. Heureusement, je disposais assez de temps et j'ai dû annuler l'acte de 1982 avant d'avoir mon passeport pour aller retirer mon visa. J'avoue que j'ai eu chaud. J'ai failli perdre cette grande opportunité pour ce simple bout de papier'', confesse Wilfrid Fanou.
Les mésaventures de Assogba P. et de Wilfrid Fanou ne sont pas des cas isolés. Ces deux histoires montrent bien que l'acte de naissance a toute son importance dans la vie de l'homme.
Que font alors les autorités en charge de l'état civil dans la commune de Lokossa pour faciliter l'obtention de cette pièce aux populations ? Doit-on toujours attendre de sentir le besoin de son utilité avant de courir pour régulariser sa situation à létat civil ? A qui la faute si un enfant ne dispose pas d'acte de naissance ? Autant de questions qui méritent des réponses adéquates afin que chaque individu détienne ce bout de papier, combien indispensable.
Plus qu'important, une obligation
L'importance de l'acte de naissance n'est plus à démontrer. ‘'L'acte de naissance est la pièce maîtresse qu'un être humain doit avoir. Première pièce qui ouvre tous les droits à l'individu, droits civiques, droit de vote. Sans l'acte de naissance, vous n'existez pas juridiquement'', a expliqué Arnaud Agon, Secrétaire Général du département du Mono. Il va sans dire que le jugement revêt un caractère très spécial dans la vie de l'être humain. ‘'Je dirai qu'au-delà d'un simple bout de feuille, l'acte de naissance représente toute une vie. Je l'ai appris à mes dépends et je peux assurer que c'est un papier très capital. Ne pas le détenir vous réduit simplement à un fantôme dans la République'', confie Wilfrid Fanou. Ses propos seront corroborés par le chef de l'arrondissement de Lokossa, Sévérin Hounnou. ‘'L'acte de naissance est une pièce non seulement importante mais très utile pour l'homme. Sans l'acte de naissance dûment établi, vous ne pouvez rien. Vous êtes inexistant si vous n'êtes enregistré à l'état civil. Personne ne vous connaît puisque vous n'avez pas une existence légale'', a-t-il déclaré. ‘'Sans l'acte de naissance ou le jugement supplétif aujourdhui appelé jugement d'autorisation, l'enfant ne peut pas aller à lécole et cela a causé beaucoup de tords à bon nombre d'enfants déjà'', a souligné Marcos Marcel Tossouvi, Chef Service de la Population et de la Famille à la mairie de Lokossa.
Et ce n'est pas le père de Assogba P. qui dira le contraire. ‘'L'année où mon enfant a failli rater son examen, je me suis rendu compte de toute l'importance de l'acte et j'ai regretté ma négligence dans l'établissement de cet extrait pour mon enfant. Une chose est sûre, cela ne va plus jamais se reproduire avec moi, ni avec un de mes proches'', avoue-t-il. ‘'L'acte de naissance n'est pas seulement important. Loin de là, c'est obligatoire que tout homme l'ait. Par exemple, beaucoup de femmes sont limitées pour avoir accès à des crédits juste parce qu'elles n'ont pas de carte d'identité. Nous savons que la pièce maîtresse dans l'établissement de la carte nationale d'identité est la souche de l'acte de naissance. Or, ces femmes n'ont pas d'acte. Vous pouvez donc imaginer le tord que l'absence de ce petit papier peut causer aux gens'', a clarifié Sévérin Hounnou.
L'importance de l'acte de naissance est pleinement établie. Toutefois, des centaines de citoyens de la commune de Lokossa continuent de ne pas disposer de ce papier très important pour des raisons diverses.
Ignorance et négligence, des raisons valables ?
Les raisons qui font que certaines personnes ne disposent pas d'acte de naissance ne sont pas exhaustives mais la négligence des parents semble prendre la tête du peloton. ''Je peux affirmer sans ambages que c'est la négligence ou de l'ignorance ou même de l'inconscience de certains parents, surtout les pères, qui fait que plus tard, les enfants ont de problème d'acte de naissance. Car, le législateur a été très clair sur la question. C'est le père qui retire l'acte de l'enfant'', a déploré le Chef de l'arrondissement de Lokossa. ‘'Les actes sont établis. Mais les parents ne viennent pas prendre. Nous avons plusieurs fois fait des sensibilisations. Mais rien. C'est tout comme si ce n'est pas leur souci. Mais quand ils sont dans le besoin, ils viennent te pourrir la vie parce qu'il y a urgence'', s'est lamenté Félix Sozèhoué, le chef de l'arrondissement de Houin. ‘'Mais des fois, c'est la non disponibilité des registres qui font traîner les transcriptions et par ricochet la délivrance des actes. A cela, il faut ajouter le manque de personnel. Ici, je n'ai qu'un seul secrétaire qui se charge de tout et en même temps de la transcription des données. Cet état de chose ne facilite pas du tout le travail'', a-t-il ajouté. Loin de l'ignorance ou encore de la négligence qui ne sont pas des raisons suffisantes a priori, il faut dire que des fois, il y a le facteur cultuel qui fait ralentir l'établissement de l'acte de naissance. ‘'La loi dit que le ou les prénoms de l'enfant doivent être donnés par les parents dans un délai 21 jours si l'enfant est né à l'hôpital et 30 jours si l'enfant est né à la maison. Et si parfois on remarque des retards dans la transcription quand bien même la fiche de naissance est transmise à l'officier d'état civil territorialement compétent, c'est que les parents attendent la sortie de l'enfant avant de donner les prénoms. Une fois ces cérémonies terminées, des fois 7 jours après la naissance de l'enfant, les parents ne retournent plus à l'arrondissement pour compléter les données, bloquant ainsi le secrétaire de l'arrondissement dans la transcription'', a clairement expliqué Arnaud Agon.
Il apparaît donc que plusieurs raisons sont à la base de ce problème. Mais nonobstant ces difficultés, les autorités en charge de l'état civil dans la commune de Lokossa ne tarissent pas d'imaginations pour contrer le phénomène. Mais avant, il faudrait d'abord que les registres soient à jour.
L'informatisation et le réseautage pour un état civil performant
Juste à l'entrée du bureau réservé aux services de la population à la mairie de Lokossa, vous apercevez, derrière un agent rompu à la tâche, un placard rempli de registres d'actes de naissance et rangés année par année. Tout ceci exposé à la poussière et autres intempéries sans des conditions de conservations appropriées. Ceci pose donc le problème d'archivage de ces précieux documents. ‘'Nous n'avons pas d'autres moyens pour archiver ces documents'', a déploré Marcos Tossouvi. ‘'Et comme vous pouvez le voir, à force de manipuler ces papiers à chaque fois que quelqu'un demande une souche ou une autre pièce, nous les abîmons. Et moi j'ai peur qu'à l'avenir des gens en viennent à ne plus retrouver leur souche. Et ces cas sont déjà enregistrés car, dès qu'on change de bureau, on est obligé de trimballer ces documents et rien n'assure qu'au cours des déplacements qu'il n'y aura pas de perte. Donc la solution à mon avis, est la numérisation de l'état civil'', ajoute-t-il.
Mais pour pallier tous les problèmes liés à l'état civil au Bénin, il faut bien aller au-delà de la simple informatisation. ‘'Il va falloir que l'Etat béninois puisse parvenir à mettre en réseau tous les états civils. Comme cela, même si tu es né à Tchoumi Tchoumi, de l'endroit où tu es sur le territoire national, tu pourras avoir accès à ton acte. Ceci rendra plus performant l'état civil'', a préconisé Arnaud Agon.
Il apparaît donc clair que la numération et la mise en réseau des états civils réduiraient un tant soit peu les difficultés des populations surtout dans l'établissement des pièces d'identité telles que le passeport ou la simple carte didentité.
L'extrait d'acte de naissance est une pièce d'une importance capitale dans la vie de tout individu. Son utilité devrait amener les autorités en charge de l'état civil à innover constamment pour permettre aux populations d'être à l'abri de tout désagrément. Les officiers d'état civil de la commune de Lokossa tentent tant bien que mal de rester dans la dynamique de satisfaire les administrés, en rendant plus facile aux parents, l'obtention des extraits d'acte de naissance.
Avoir son acte de naissance est donc une obligation citoyenne, et l'avoir à temps en est une autre. Et si au niveau de l'arrondissement de Lokossa, il a été possible de délivrer ces actes en 24 heures, c'est que partout ailleurs au Bénin, cela doit l'être aussi. Le tout dépend de la volonté des dirigeants. La bonne gouvernance passe aussi par là.
Cokou Romain COKOU
Il n'y a plus l'ombre d'un doute. Le professeur Mathurin Coffi Nago ne sera pas candidat aux prochaines élections législatives au Bénin. Quelles implications pour l'environnement politique de 18ème circonscription électorale ? Cette décision de dernières minutes vient redistribuer les cartes sur l'échiquier politique dans la 18ème circonscription électorale. Et à première vue, c'est le député Dakpè Sossou qui doit se frotter les mais car ce désistement le propulse d'office chef de file de la liste de l'Union Progressiste dans cette circonscription.
Mathurin Coffi Nago est-il entrain de rendre l'ascenseur à son frère et ami Dakpè Sossou, le seul qui ne lui avait pas marchandé son soutien dans ses moments les plus difficiles sous le président Boni Yayi ? C'est la question que doit se poser un fin observateur de la vie politique dans la 18ème circonscription électorale. Pendant ses moments chauds avec le régime Yayi qui avait tout fait pour le déstabiliser dans la 18ème circonscription, Mathurin Nago, alors président de l'Assemblée Nationale n'avait pas eu du mal à avoir le soutien de l'ex maire de Lokossa, Dakpè Sossou. Et ce soutien a, non seulement permis à Nago de repartir à l'hémicycle mais, cela a propulsé Dakpè dans le cercle fermé des députés de la République. Aujourd'hui, le moment est encore arrivé pour se lancer dans la course pour l'hémicycle. Et contrairement au passé, le code électoral est plus exigeant quant à la représentativité qui ne se limite plus à la circonscription électorale mais plutôt au plan national. Une exigence qui contraint aux grands regroupements des partis politiques. Dès lors se pose la question de positionnement sur les listes. S'il est vrai qu'au niveau de l'Union Progressiste dont les deux dinosaures politiques sont membres fondateurs, le problème ne se posait pas trop, car les deux sont des députés FDU. Aujourd'hui, force est de reconnaître qu'avec le nouveau visage politique de la circonscription, il leur sera difficile voire impossible de réussir en faisant les mêmes positionnements d'il y a 4 ans. Car Mathurin Nago présent sur les scènes se verrait indéniablement attribuer la tête de liste et Dakpè Sossou incontestablement 2ème sur la liste. Dans ce schéma et avec les réalités actuelles sur le terrain, avec la présence du Bloc Républicain et surtout l'opposition avec l'USL et les FCBE, il apparaît quasi impossible qu'une liste offre deux députés sur les trois que doit fournir la 18ème circonscription électorale. Du coup, les chances de l'honorable Dakpè étaient quelque peu limitées. Or avec ce désistement du professeur Nago, l'élu du peuple Dakpè Sossou, fidèle parmi les fidèles du président Talon, se voit propulser au-devant de la scène pour conduire de main de maître cette liste des Progressistes dans la 18ème. Tout autre schéma ne sera que la mort programmée des Progressistes dans cette circonscription électorale.
Mais en partant, Mathurin Nago a-t-il laissé une base solide ? C'est l'autre question qu'on est en droit de se poser. Quel héritage le président Nago a-t-il laissé dans son Bopa natal pour permettre à ses successeurs de partir en terrain conquis ? On ne doit pas perdre de vue le fait que ces derniers temps, le professeur Nago a perdu beaucoup de ses lieutenants notamment ceux du conseil communal. Qui de Bopa peut-on positionner sur la liste pour avoir l'adhésion totale des populations de cette commune ? Le ministre Mahougnon Kakpo ? Ce serait simplement le déluge. Vu sur cet angle, on est tenté de croire que le professeur laisse ses partenaires dans un navire qui prend sérieusement de l'eau et qui ne va pas tarder à chavirer. Dakpè Sossou aura-t-il la tâche facile ?
A la première analyse, on peut dire que le président Nago est entrain de retourner l'ascenseur à Dakpè Sossou afin qu'il se positionne tête de liste. Mais à y voir de près, l'héritier aura du mal à avoir la main mise sur cette commune. Même si à priori la question de 10% pourrait sauver, il reste quand même à démontrer sa force et sa côte de popularité pour se positionner confortablement sur l'échiquier national.
Mathurin Coffi Nago s'est retiré certes, mais il reste que celui à qui il a laissé la main démontre qu'il règne effectivement en maître sur la 18ème circonscription électorale. Autrement dit, l'honorable Dakpê Sossou à de la matière à vendre.
R. A.
Sous le parrainage de l'honorable Corneille Padonou, le processus du retour au bercail des militants Atao a été achevé, ce dimanche 27 janvier 2019. Il a été procédé à l'installation des différentes coordinations dans le cadre de la mobilisation des électeurs pour le bloc PRD à Cotonou.
La majorité des militants Atao appartenait au départ au bloc PRD avant d'adhérer au réseau Atao. C'est dans une liesse populaire que les différents bureaux de coordinations de Kpankpan, Adogleta, Agbodjedo, Agbato et Hlacomè ont été installés. Ces bureaux sont présidés respectivement par Raoul Zannou, Daniel Gangan, Lazare Noutai, Valentin Kouye et Ahouanse Joël. Ils ont pris l'engagement d'œuvrer véritablement à l'enracinement de leur formation politique de départ PRD.
Le député Padonou les a invités à une sensibilisation de leurs proches afin que le Bloc PRD puisse être en tête dans la 15ème circonscription électorale au soir des législatives du 28 Avril 2019.
Il a également notifié aux militants que le PRD s'est déjà conformé aux nouvelles exigences du code électoral, tout en demeurant une entité de la majorité présidentielle.
Akpédjé AYOSSO
Le procès relatif au scandale de la structure illégale de placement d'argent ICC-Services s'est poursuivit, ce lundi 28 janvier 2019, à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Porto-Novo.
A l'ouverture de cette 26ème journée d'audience, le procureur spécial Ulrich Togbonon a voulu avoir quelques précisions sur l'identité de la personne qui a pris plusieurs fois 50 millions FCFA chez Tégbénou pour la mobilisation des femmes chrétiennes dans les départements du Bénin. Selon Emile Tégbénou, promoteur de ICC-Services, il s'agit de la fille de Salomon Abou Yayi, la nommée Rebecca, épouse André Tinkpon.
Le procureur spécial veut également avoir une précision sur celui qui prenait mensuellement 600.000 FCFA au nom de l'Etat-Major de l'Armée. Ceci pour le compte des agents militaires qui gardaient le domicile de Tégbénou et ses sites. « C'est le Colonel DJOBA », a répondu Emile Tégbénou.
La date de création de ICC-Services remonterait au 15 décembre 2006 mais les activités ont réellement débuté en 2007.
S'agissant de la chaîne décisionnelle, le PDG Guy Akplogan affirme : « Je coordonnais les activités de tout le groupe. Pamphile Dohou était comme mon adjoint parce qu'il coordonne les activités après moi. Etienne Tihoundro s'occupait de tout ce qui est lié aux finances. Il a exercé les attributs de directeur financier en 2007. Emile Tégbénou était chargé de tout ce qui est épargne et quand il s'agissait de créer une agence à Porto-Novo, il est parti s'occuper de toutes les activités liées à ICC dans Porto-Novo ».
Il ajoute que les bénéfices réalisés se partageaient au fur et à mesure.
Etienne Tihoundro, directeur financier ICC-Services s'est prononcé sur les déclarations de son patron en ce qui concerne ses fonctions et attributions au sein de la structure ICC-Services.
Le directeur financier souligne qu'il ne prend pas de décision et ne participe pas directement au partage des dividendes.
A la question de savoir pourquoi, il n'a pas démissionné, Etienne Tihoundro répond que les autres membres du staff savent que le titre qu'il portait était juste pour la forme.
Les révélations de Clément Sohounou
A propos des dettes envers les responsables de ICC-Services, Clément Sohounou, chef d'agence dans le Couffo a indiqué à la Cour des personnes qui détiennent des fonds provenant des épargnants. Il a cité son comptable qui serait parti avec 18 millions de FCFA, un partenaire lui aurait pris 8 millions de FCFA pour vendre de l'essence, une autre personne 5, 5 millions FCFA avec une parcelle et une caméra d'une valeur de 800.000 FCFA.
Le président de la Cour a estimé que le procureur spécial à la latitude de poursuivre l'exercice en son cabinet.
Audition des victimes
La première victime appelée à la barre à cette 26ème journée d'audience est Sévérin Amadjidjê qui aurait déposé 2.100.000 FCFA à ICC-Services agence de Calavi Zoka, le 7 mai 2010. « Je n'ai reçu ni intérêt ni mon nominal. Tout ce que je veux, c'est mon argent que j'ai déposé », a-t-il déclaré.
Honoré Aklou Guebith, enseignant de profession et consultant financier est aussi victime de ICC-Services. Vivant au Gabon et ayant été contacté par des frères en Christ, Honoré Aklou a déposé au total à ICC-Services 115.000.000 FCFA, par personne interposée du nom de Adéyêmi Singbo. Cette somme proviendrait de la vente de ses deux maisons. « J'ai été réticent pendant longtemps et un jour, j'ai capté l'ORTB, la télévision nationale du Bénin et j'ai vu le président du Bénin d'alors Boni Yayi avec les promoteurs de ICC-Services››, a-t-il déclaré devant la Cour.
La victime Honoré Aklou Guebith poursuit : « Lorsque que je suis venu au Bénin pour m'imprégner de la situation, c'est un carnet qui m'a été remis. La personne interposée ne m'a donné aucune explication. Je n'ai fait qu'interpréter moi-même en tenant compte de ce que j'ai lu dedans. Il s'agit d'un fond bloqué (...) C'est au bout d'un an que j'ai le droit de venir prendre mon intérêt ».
Interpellé sur ce cas, Emile Tégbénou a remis en cause la validité de ce dépôt. « Chez nous, il n'y a pas de compte bloqué pour 1 an. Le maximum c'est 6 mois. Quand j'ai entendu 115 millions, j'étais étonné et quand j'ai lu le carnet, j'ai constaté que là où ils ont écrit 115 millions, il n'y a pas cachet ni signature devant ça. Je reconnais que le carnet est celui de ICC-Services. Les opérations qui y sont effectuées sont plusieurs et il y a chaque fois de dépôts et de retraits », a-t-il précisé.
Emile Tégbénou, soupçonne l'agent qui a encaissé les sous et demande à la Cour de l'interpeller. D'après le procureur spécial, il s'agit d'un cas évident d'escroquerie.
Emmanuel Djossou, analyste programmeur à la retraite a placé 4.505.000 FCFA en janvier 2010 et a pu recevoir 600.000 FCFA comme intérêts. « Tout ce que je demande, c'est le solde entre mon nominal et les intérêts reçus », a souligné le sieur Djossou tout en ajoutant que ce qui l'a motivé est la présence des promoteurs de ICC-Services aux côtés des autorités du pays.
Avant la suspension intervenue à 12h 57, la Cour a écouté deux autres victimes. Il s'agit de Paul Hounkpè, bijoutier et Jean Akouègnon, peintre bâtiment. La première victime a placé au total 2.100.000 FCFA à ICC-Services et a pris comme intérêt 240.000 FCFA. La seconde victime a perdu 2 millions de FCFA en déposant de l'argent à ICC-Services. Cette dernière réclame son argent en s'adressant directement à l'ex président Boni-Yayi.
Dans l'ensemble, les deux victimes ont avoué être convaincues des activités de ICC-Services à cause de la visibilité des responsables de ICC-Services surtout aux côtés des autorités politiques.
Les victimes ne réclament que leur nominal
A la reprise de l'audience, le procureur a voulu avoir une précision auprès de Grégoire Ahizimè, ex coordonnateur de la cellule de surveillance des structures financières décentralisées. Il est question de la sgomme de 5 millions de FCFA qui lui avait été remise par le patron de la structure Guy Akplogan. L'accusé Ahizimè a confirmé qu'il a encore en sa possession les 5 millions FCFA.
Après ce renseignement, le défilé à la barre des victimes de ICC-Services s'est poursuivi.
Raymond Kponvi, conducteur d'engin lourd, motivé par ses collègues a déposé 600.000 FCFA à ICC-Services sans avoir aucune connaissance des formules proposées par la structure.
Le sieur Kponvi a confié à la Cour qu'il s'est retrouvé à l'hôpital le jour où il est parti chercher ses sous en vain.
Le fonctionnaire retraité Ferdinand Sèmanou, qui n'a jamais perçu d'intérêt ne réclame que son nominal qui est de 750.000 FCFA. Quant à Elie Constant Abati, attaché des services administratives à la retraite, il est devenu client de ICC-Services suite à une déception au niveau des banques. Cette victime a fait un premier dépôt de 430.000 FCFA et un second de 450.000 FCFA en février 2009.
Le sieur Abassi a pu toucher ses intérêts 04 fois. Ce qui n'est pas le cas du ferrailleur, Martin Dékadjévi, ayant déposé 600.000 FCFA à l'agence ICC-Services de Bazounkpa.
Dans la liste des victimes de ICC-Services, se retrouve une femme malvoyante au nom de Gisèle Koudé. Elle a déposé une somme de 900.000 FCFA en 2010 à l'agence Dédokpo. Mme Koudé n'a rien perçu comme intérêt.
La Cour a écouté également une vingtaine de victimes de ICC-Services. Ces dernières ne plaident que pour le remboursement de leur nominal.
Avant de suspendre l'audience de cette 26ème journée, le président de la Cour Edouard Cyriaque Dossa a invité la partie civile à s'apprêter pour la plaidoirie dès ce mardi 29 janvier 2019.
Akpédjé AYOSSO
Les acteurs intervenants dans le Projet d'enregistrement à titre dérogatoire à l'état civil (Pedec) ont tenu en fin de semaine écoulée au siège de l'Agence nationale d'identification (Anip), un atelier technique. Objectif de cette rencontre, discuter de la dernière étape du processus devant permettre la délivrance d'actes de naissance à plus de deux millions de Béninois.
Le président du comité technique, Jean Aholou, a souligné qu'il s'agit des Béninois recensés à l'occasion du Recensement initial administratif à vocation d'identification de la population (Ravip), mais ne disposant pas d'acte de naissance.
Cyrille Gougbédji, rapporteur du comité national de suivi, a indiqué que le gouvernement a pris des mesures dérogatoires afin de doter les citoyens béninois de cette pièce importante.
Pour Jean-Claude Ahouanvoébla, chef de l'Agence nationale de traitement, cette dérogation est faite pour voir dans quelles mesures et suivant quel processus doter les citoyens de leur acte de naissance afin d'éviter des confusions par rapport à ce qui existe déjà.
La base de données Ravip selon lui, est disponible et on connaît ceux qui doivent en bénéficier.
Pour la suite, les procureurs seront saisis et les actes seront produits par commune, a-t-il informé avant de préciser que les maires ont déposé les signatures pour que les personnes concernées bénéficient de leurs pièces.
Evoquant le travail abattu pour parvenir à cet atelier, le directeur général de l'état civil, Abdon Marius Mikpon'aï, a expliqué qu'un draft a été soumis aux techniciens pour disposer d'un document qui recueille l'assentiment de tous. Plus rien ne devrait désormais entraver la finalisation du processus, surtout qu'un spécimen a été déjà adopté, a rassuré le directeur général de l'état-civil.
La distribution d'actes de naissance aux citoyens enregistrés à titre dérogatoire, pourra être effective d'ici les prochaines semaines.
F. A. A.
Les leaders de l'Union Progressiste de la 17ème circonscription électorale ont au cours de ce week-end organisé une grande rencontre de présentation de vœux aux notables, chefs de culte, chefs de collectivités et sages de l'arrondissement de Comé. Ceci dans le but de perpétuer une tradition vieille de quelques années.
Ils ont renoué avec les vieilles habitudes. Plus de soucis à se faire dans la 17ème circonscription électorale. Expedit Houessou, Olivier N'Stugan, Euric Guidi, Charles Gagnon et d'autres leaders politiques de la 17e circonscription électorale ont organisé, ce dimanche 27 janvier, une grande rencontre avec les notables, chefs de culte, chefs de collectivités et sages de l'arrondissement de Comé. Il s'agit pour eux de relancer la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux mise en veilleuse depuis 2012. Selon Euric Guidi, cette réunion vise à formuler les voeux de bonne santé et de prospérité aux gardiens des traditions et à leur faire part de la nouvelle alliance politique qui se tisse entre les leaders politiques de la localité grâce à la création du parti Union Progressiste.
" Vous avez toujours prôné l'Union des fils et filles de Comé, nous travaillons à taire nos querelles pour nous concentrer sur le développement et le mieux-être de nos communautés ", soutient-il.
A leur tour, leurs hôtes les ont encouragés à renforcer cette union retrouvée. Ils ont exprimé leur détermination à les accompagner dans leurs projets politiques et les choix qu'ils feront lors des prochaines législatives.
" C'est l'union qui amène la barque à l'eau'', soutient le porte-parole des sages qui invite les leaders politiques de l'UP à perpétuer cette tradition.
" Comé sera toujours debout. Nous n'avons jamais marchandé notre engagement politique en dehors de vous. Tout ce que nous faisons, c'est ensemble avec vous que nous décidons. Ce sera le cas lors des prochaines échéances, insiste Expedit Houessou qui rassure que Comé jouera sa partition à fond pour convoyer un grand nombre de députés UP à l'Assemblée nationale.
G.A.
Le Bénin à travers la société Label Bénin a pris part à Shanghai en Chine, à la première édition de l'exposition internationale des importations de la Chine (China International Import Expo – CIIE). Une exposition qui présente des opportunités de rencontre, d'échanges entre investisseurs, promoteurs et clients.
A l'occasion de ce grand rendez-vous d'affaires, les opérateurs chinois ont manifesté beaucoup d'intérêt pour le Cajou et le Soja du Bénin. La preuve en est la collaboration avec un client d'une entreprise de la Province de Jiangsu en Chine. Label Bénin a reçu un client en quête de noix de Cajou. Cette exposition fut également l'occasion pour les nouveaux partenaires dont le Bénin, de s'entretenir sur la chaîne de production de cette filière, de la culture jusqu'à la transformation et l'emballage des produits finis.
Un autre promoteur d'entreprises en quête d'un marché où s'approvisionner en Soja, s'est aussi rapproché du représentant béninois.
Au terme des changes, les deux patrons d'entreprises et le fournisseur béninois sont tombés d'accord sur les clauses de collaboration. Pour marquer cette nouvelle ère du Cajou et du Soja béninois, les partenaires ont procédé à la signature d'un mémorandum d'entente à la grande satisfaction des partenaires chinois.
Au regard de la quantité importante de Cajou et de Soja attendue par les Chinois, la société Label Bénin a ratissé large. Elle a bénéficié de trois rencontres soldées à chaque fois par la signature du mémorandum d'entente.
Un acte qui montre que le Bénin dispose d'importants atouts.
Les partenaires chinois ont par ailleurs promis de visiter les installations béninoises très prochainement pour s'assurer des normes de qualité, étant donné que la qualité des produits agricoles revêt un intérêt particulier.
Cette phase sera précédée des documents qui certifient de la qualité, notamment la qualité bio, qui préoccupe beaucoup les partenaires.
Selon les opérateurs chinois, le Bénin possède de réelles potentialités du point de vue qualité et du prix dans la fidélisation de des clients. Ce qui constitue un atout non négligeable dans la fidélisation des clients, un soutien de taille et un exploit.
Ces rencontres répondent à l'analyse permanente des besoins exprimés par les clients dans la base des données et visent à mettre sur orbite, les opportunités du monde des affaires afin de permettre aux entreprises et partenaires de pourvoir mieux s'orienter. Lorsque les organisateurs marquent leurs accords, ils invitent les partenaires à l'exposition CIIE. Ce qui leur permet de finaliser les échanges entamés et de procéder sur les lieux à la signature du contrat de partenariat.
Cette première édition a connu la participation de plus de 250 représentants d'entreprises.
F. Aubin AHEHEHINNOU