Les enquêtes menées par la Police républicaine suite à la disparition d'une fillette a permis de mettre la main sur son présumé assassin le mercredi 05 février 2020 à Cotonou.
Selon Frissons Radio, après les recherches sans succès pour retrouver leur fille disparue depuis le lundi 3 février, les parents se sont confiés à la Police.
Les investigations des forces de l'ordre ont permis d'interpeller un jeune homme qui serait employé dans une boutique à Missèbo. Ce dernier qui a d'abord nié les faits avoua quelques heures plus tard avoir tué la petite fille. Il s'est ensuite débarrassé du corps à Sainte Rita non loin du marché. Il aurait commis ce crime crapuleux pour des pratiques de charlatanisme.
Le corps sans vie de la petite fille a été déposé à la morgue pour les suites de l'enquête.
Akpédjé AYOSSO
Le Réseau de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) en partenariat avec l'Organisation non-gouvernementale ‘'Enfants Solidaires d'Afrique et du Monde'' (ESAM) ont organisé jeudi 6 février 2020 à Bénin Royal Hôtel, une séance d'évaluation de la mise en œuvre des recommandations du Comité contre la torture au Bénin. Le point des réflexions menées lors de cette rencontre a été fait par Norbert Fanou-Ako, directeur de l'ONG ESAM ; Laure Elmaleh, représentante de l'OMCT, Ghislain Koffi Nyaku, directeur exécutif du Collectif des Associations Contre l'Impunité au Togo (CACIT) et le directeur général de l'Agence pénitentiaire du Bénin, Sèdjro Jiles Yèkpè.
La convention des Nations-Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants a défini en son article premier la torture comme « tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne aux fins notamment d'obtenir d'elle ou d'une tierce personne des renseignements ou des aveux, de la punir d'un acte qu'elle ou une tierce personne a commis ou est soupçonnée d'avoir commis, de l'intimider ou de faire pression sur elle ou d'intimider ou de faire pression sur une tierce personne, ou pour tout autre motif fondé sur une forme de discrimination quelle qu'elle soit, lorsqu'une telle douleur ou de telles souffrances sont infligées par un agent de la fonction publique ou toute autre personne agissant à titre officiel ou à son instigation ou avec son consentement exprès ou tacite. (...) ».
Selon Laure Elmaleh, représentante de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), les enfants ont un seuil de tolérance qui est beaucoup plus bas par rapport à la torture et aux mauvais traitements que les adultes. Ainsi explique-t-elle, cette définition doit être adaptée en fonction de l'enfant, de son âge et de sa vulnérabilité particulière.
L'OMCT en partenariat avec l'ONG ESAM depuis 2009 travaille énormément sur la question de prévention et de protection des enfants contre la torture au Bénin. La représentante de l'organisation a annoncé la mise en place d'un mécanisme national de prévention contre la torture.
Ce système aura aussi un mandat de surveillance des centres de détention des enfants afin de pouvoir contribuer à la prévention de tout acte de violence, de torture et de mauvais traitements qui pourraient être faits à l'encontre des enfants.
D'après Laure Elmaleh, pour protéger les enfants contre la torture et les mauvais traitements, il faut la sensibilisation mais également la formation de l'ensemble des acteurs qui sont en contact avec les enfants.
Les recommandations faites au Bénin
A en croire Norbert Fanou-Ako, directeur de l'ONG Enfants Solidaires d'Afrique et du Monde (ESAM), il y a des recommandations spécifiques pour les enfants et des recommandations transversales.
Les recommandations prioritaires qui ont été faites au Bénin sont entre autres : l'accès permanent des organisations non gouvernementales aux centres de détention et la tenue par l'Etat d'une enquête impartiale sur l'usage excessif de la force durant les dernières manifestations survenues en mai 2019.
Il y a également la libération de détenus qui auraient passé une durée en prison qui serait égale ou supérieure à la peine encourue du crime pour lequel ils sont en détention préventive. Norbert Fanou-Ako a confié que des engagements ont été pris en vue d'obtenir des résultats positifs à travers l'application de la mise en œuvre des recommandations. « Nous devons travailler en synergie avec plusieurs acteurs et chacun doit jouer son rôle », a-t-il déclaré.
Pour Ghislain Koffi Nyaku, directeur exécutif du Collectif des Associations Contre l'Impunité au Togo (CACIT), il y a du travail à faire au Bénin par rapport à la protection de l'enfant contre la torture et les mauvais traitements.
« Le même exercice a été fait en juin dernier au Togo avec l'accompagnement de l'OMCT. Cet exercice nous permet aujourd'hui de fédérer les énergies que ce soit au niveau étatique ou de la société civile », a-t-il indiqué.
Le directeur général de l'Agence pénitentiaire du Bénin, Sèdjro Jiles Yèkpè a déclaré que plusieurs recommandations ont été faites en ce qui concerne les établissements pénitentiaires. Il souligne que le Bénin a fait des avancés, mais des défis restent à relever pour la mise en œuvre de toutes les recommandations
D'ici le 17 mai prochain, l'Etat est tenu de faire le point global des recommandations au Comité contre la torture.
Akpédjé AYOSSO
A travers un communiqué de la Commission Electorale Nationale Autonome en date du 5 février 2020, le président Emmanuel Tiando invite les partis politiques régulièrement enregistrés à une rencontre prévue pour le lundi 10 février 2020.
La séance d'information et d'échanges aura lieu au Chant d'Oiseau à Cotonou à partir de 09 heures.
Le nombre de représentants à cette séance est fixée à 04 par parti politique.
Akpédjé AYOSSO
Les conseillers de la Cour constitutionnelle examinent ce jeudi 06 février 2020 les requêtes de 80 citoyens qui ont saisi la Haute juridiction pour leur inscription sur la liste électorale. L'examen des requêtes s'est fait lors d'une l'audience plénière présidée par Joseph Djogbénou.
Les dispositions des articles 218 et 219 confèrent à la Cour constitutionnelle le pouvoir d'autoriser l'Agence nationale de traitement (Ant) à satisfaire leurs demandes.
Akpédjé AYOSSO
Le gouvernement béninois poursuit les travaux de rénovation de l'aéroport international Bernardin Cardinal Gantin de Cotonou pour le mettre aux standards internationaux.
En Conseil des ministres ce mercredi 5 février 2020, plusieurs travaux d'aménagement ont été annoncés.
Selon le Conseil des ministres, « les aménagements visent à donner une nouvelle dimension à l'ensemble des installations de la plateforme aéroportuaire, à améliorer les services aux passagers et à le conformer davantage aux standards internationaux ».
Les travaux concernent le hall « départ » de l'aérogare passagers et le pavillon présidentiel ainsi que le salon d'honneur.
S'agissant des travaux de réaménagement et d'extension du hall, il est prévu l'acquisition et l'installation d'un système d'information moderne. « Celui-ci regroupera plusieurs modules informatiques et permettra de gérer les opérations aéroportuaires de manière efficiente pour assurer une plus grande satisfaction aux voyageurs », indique le Conseil des ministres.
Il s'agira tout particulièrement de « faciliter les formalités d'enregistrement ; promouvoir l'affichage automatique des vols ; garantir la corrélation bagages-passagers et aider à une meilleure facturation des prestations ».
Le Conseil a instruit « les ministres concernés à travers la Société des Aéroports du Bénin, de procéder à la signature des contrats y relatifs avec les prestataires retenus ».
Akpédjé AYOSSO
Le ministre de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche, Gaston C. Dossouhoui a officiellement lancé les travaux de construction du marché à bétail de Zè mercredi 05 février 2020. Il s'agit d'un marché à caractère régional inspiré du marché à bétail de Gogounou avec une vingtaine d'infrastructures qui seront installées de façon progressiste.
Suivant les explications de Charafa Olahanmi, représentant le directeur du Génie Rural, le marché à bétail de Zè couvre un domaine de 5 hectares et sera réalisé en deux phases.
D'une valeur de 150 millions de francs CFA, le premier lot est attribué à l'entreprise ETRACO SARL. Il concerne la réalisation de la clôture, sur un linéaire de 1.136 m, avec 3 portails de 6m x 2 coulissant sur rails.
L'entreprise SILCO SARL quant à elle a en charge la réalisation du second lot avec la construction d'un quai de débarquement/embarquement, et une aire d'accueil pour le gros bétail de 206 m2. Il est également prévu la construction de deux hangars de 8 places de 83,17 m2 chacun ; deux blocs de latrines à double fosse ; un bâtiment à usage de services vétérinaires de 50,28 m2 ; un enclos pour la mise en quarantaine et une pharmacie vétérinaire.
Après avoir remercié le gouvernement pour le choix porté sur sa commune, le maire de la commune de Zè, Joseph Dangbénon a rassuré que le conseil communal qu'il préside jouera sa partition afin que les travaux se déroulent bien.
Pour Jean-Claude Codji, préfet du département de l'Atlantique, la construction de ce grand marché à bétail ouvrira de grandes portes pour la commune et apportera beaucoup pour le développement. Il a adressé ses remerciements au Chef de l'État pour la mise en œuvre méthodique du Programme d'actions du gouvernement (PAG).
L'animation du marché à bétail de Zè va générer beaucoup de ressources à la collectivité locale, a souligné Gaston C. Dossouhoui, ministre de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche. L'infrastructure à réaliser souligne-t-il, permettra également aux populations de s'approvisionner aisément pour les différentes cérémonies traditionnelles et va générer également beaucoup d'emplois.
Ce marché de bétail constituera un lieu de stages pour plusieurs jeunes, a indiqué le ministre.
Pour parvenir à cette fin, il suffira selon Gaston C. Dossouhoui, « d'aller à l'école de Gogounou, d'apprendre les méthodes, de maîtriser les outils et de venir les poser calmement face aux réalités de Zè ». Il faudra également « tout dépolitiser et confier le travail à ceux qui peuvent le faire », a-t-il expliqué. « C'est votre volonté de transformer le cadre de vie ici qui va nous permettre de savoir si nous avons fait un bon choix pour Zè ou non », a précisé le ministre.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Deux semaines après avoir remporté son quatrième Grammy Awards, la chanteuse béninoise Angélique Kidjo s'affiche aux côtés de la star nigériane Yemi Aladé dans un morceau sensationnel intitulé ‘' Shekere''.
Sortie le mercredi 5 février 2020, la vidéo officielle de la chanson "Shekere" est déjà à plus de 300.000 de vues sur youtube. La star Yemi Alade en feat avec la légende Angélique Kidjo a choisi d'aller sur un rythme sonore africain. Mieux, les deux stars se sont habillées dans un style purement africain.
''Shekere'' est un instrument de musique qui a des fonctions à peu près semblables au tambourin, utilisé en Afrique.
Le morceau chanté en anglais et en yoruba est issu du dernier album "Woman Of Steel" de Yemi Alade.
‘'Shekere'' contient aussi quelques mots de la chanson à succès d'Angélique Kidjo ‘'Wombo Lombo '', sortie en 1996.
Akpédjé AYOSSO
Les députés à l'Assemblée nationale ont adopté ce mercredi 5 février 2020 le projet de loi modificative de la Cour de répression des Infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Cette loi vient renforcer la CRIET en instaurant un double degré de juridiction avec une chambre de jugement et une chambre d'appel.
Il s'agit du projet de loi modifiant et complétant la loi n°2001-37 du 27 août 2002 portant organisation judiciaire en République du Bénin, telle que modifiée par la loi n°2018-13 du 2 juillet 2018 relative à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme.
Adoptée à l'unanimité des députés de la 8e législature, ladite loi modificative instaure légalité des armes des parties au procès avec le principe du double degré de juridiction, conformément, aux recommandations de la Cour constitutionnelle et la Cour africaine des droits de l'Homme.
La loi instaure le double degré de juridiction de la CRIET avec la création d'une chambre de jugement et d'une chambre d'Appel.
Selon le ministre de la Justice, Me Severin Quenum, qui a défendu l'examen de ce dossier la chambre d'appel est « compétente pour connaître à la fois des décisions rendues par la chambre de jugement mais également des décisions rendues en matière d'instruction, des décisions rendues par la commission d'instruction, ainsi que les décisions rendues par la chambre des libertés et de la détention ».
Désormais, informe Me Severin Quenum, « lorsqu'un crime est réprimé devant la CRIET ou est en passe d'être jugé par elle, il est pourvu à la défense de la personne déférée par la commission d'un avocat d'office ». Ce qui renforce les droits de la défense.
Akpédjé AYOSSO
Abomey-Calavi abritera bientôt un établissement hospitalier de référence. Ce mercredi 05 février 2020, le ministre de l'économie et des finances Romuald Wadagni et les représentants de la banque Société Générale ont procédé à la signature de la convention de financement pour le projet de construction d'un Centre Hospitalier Universitaire à Abomey Calavi.
La cérémonie de signature a eu lieu au ministère de l'économie et des finances.
Le ministre Romuald Wadagni a bouclé un financement de 175 millions d'Euros soit environ 115 milliards de FCFA pour la construction d'un établissement hospitalier de référence à Abomey-Calvi.
Ce fonds bénéficie de la garantie partielle de la Banque Publique d'Investissement française (BPI France). Il est conclu à une maturité finale agrégée d'environ 11 ans et à un taux d'intérêt agrégé de moins de 4%.
Prévu au Programme d'Actions du gouvernement, cet hôpital moderne qui sera construit sur 15 hectares disposera de services cliniques et d'un plateau technique de haut niveau, dans plusieurs spécialités médicales et chirurgicales. Aussi, offrira-t-il les commodités pour les explorations diagnostiques, avec des unités de biologie et d'imagerie.
Le Conseil des ministres du mercredi 06 novembre 2019 a désigné le groupement d'entreprises représenté par Bouygues bâtiment international pour exécuter le marché de construction et d'équipement du centre hospitalier universitaire de référence d'Abomey-Calavi. Le délai de construction est fixé à 36 mois.
L'agence Michel Beauvais Associés a été retenue pour la maîtrise d'œuvre complète. Cette dernière a finalisé l'analyse du programme technique détaillé et l'élaboration de l'esquisse.
L'étude d'impact environnemental et social est déjà achevée et validée. Un accord entre les parties prenantes au projet est également réalisé pour qu'il soit exécuté tel que voulu par l'Etat.
Akpédjé AYOSSO
La cellule d'alerte mise sur pied dans le cadre du suivi régulier des actions en faveur des compatriotes béninois en Chine, présidée par le ministre des Affaires étrangères Aurélien Agbénonci, s'est réunie ce mercredi 5 février 2020 pour examiner l'évolution de la situation relative à l'épidémie coronavirus.
Selon le communiqué signé du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la coopération Hervé D. Djokpè, la cellule d'alerte a reçu lors de cette séance le compte rendu de l'ambassadeur du Bénin près la Chine, M. Simon-Pierre Adovelandé.
La Cellule a aussi échangé avec l'Ambassadeur de Chine près le Bénin Son Excellence Monsieur Peng Jingtao.
D'après le point fait par l'Ambassadeur du Bénin près la Chine, sur les 33 étudiants béninois inscrits à Wuhan, 21 sont actuellement sur place et 12 hors de la ville. De plus, en exécution des instructions du ministre Aurélien Agbénonci, une assistance financière a été portée à chaque étudiant pour l'achat de masques de protection et autres produits de première nécessité.
L'Ambassadeur Simon-Pierre Adovelandé a également précisé qu'il est en contact permanent avec chacun des étudiants sur place dans le cadre du suivi de leur situation personnelle.
Les ambassadeurs des pays de la CEDEAO représentés en Chine travaillent également en étroite collaboration pour une bonne coordination des actions.
« A l'étape actuelle, la Cellule d'alerte en concertation avec le ministère de la santé reste attentive aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en ce qui concerne l'évacuation des ressortissants étrangers », précise le communiqué.
Au cours des échanges, l'Ambassadeur de Chine près le Bénin a souligné que grâce aux mesures prises par les autorités de Pékin, la propagation du virus reste limitée. Son Excellence Monsieur Peng Jingtao a annoncé que le système national de prévention et de traitement travaille assidûment pour circonscrire l'épidémie.
Akpédjé AYOSSO
Les trois personnes mises en cause suite à la découverte du corps sans vie d'un petit garçon dans une valise au quartier Madina à Parakou ont été condamnées ce mardi 04 février 2020 par le tribunal de première instance de Parakou.
Le tribunal de première instance de Parakou a condamné chacune des trois personnes impliquées dans cette affaire à une peine de 06 mois de prison avec sursis et une amende de 20.000 FCFA pour profanation de cadavre. Le corps sans vie du petit garçon a été retrouvé le 21 janvier dernier au quartier Madina à Parakou. Selon Frissons Radio, le petit garçon souffrait de la drépanocytose et avait été confié à un centre de prière pour sa guérison. Il serait décédé après une chute lors de sa douche.
A la demande des parents pour que le corps leur soit envoyé à Cotonou, une responsable du centre de prière a choisi de le mettre dans une valise pour le transport. Mais en plein trajet, la valise est tombée du bus. Un homme a retrouvé la valise et après avoir découvert le contenu l'a jeté dans une rue à Parakou.
Les trois personnes condamnées sont le chauffeur du bus, l'homme qui a ramassé la valise et l'une des responsables du centre de prière.
Akpédjé AYOSSO
Après Nallou en janvier dernier, Gah-Gbaba un autre village de l'arrondissement de Biro, commune de Nikki a enregistré un incendie ce mardi 04 février 2020. Près de 30 tonnes de coton ont été consumées par les flammes au marché autogéré de coton graine de la Coopérative villageoise des producteurs de coton (CVPC). L'incendie selon les informations rapportées par l'ABP aurait été provoqué par un enfant âgé de 07 ans environ, qui manipulait du briquet.
F. A. A.
En visite au Bénin depuis dimanche dernier, la délégation de l'Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) conduite par son président, Amadou Soumahoro, président de l'Assemblée nationale de la Côte d'Ivoire a été reçu ce mardi 04 février 2020 par le chef de l'Etat Patrice Talon. Cette rencontre a été l'occasion pour le président de l'APF d'échanger avec le premier magistrat du pays sur la situation sociopolitique du Bénin depuis les dernières législatives.
A ce sujet, le président Talon a donné les explications nécessaires à Amadou Soumahoro et sa délégation. Il a également évoqué le dialogue politique d'octobre dernier qui a permis au gouvernement de travailler avec la classe politique, et d'entretenir le consensus autour des conclusions issues dudit dialogue.
Satisfait des échanges avec le chef de l'Etat, le président de l'Assemblée parlementaire de la francophonie dit comprendre mieux la situation et l'importance des mesures prises par le président Talon et son gouvernement pour apaiser la tension. Selon Amadou Soumahoro, beaucoup de choses ont été relayées sur les réseaux sociaux et la presse internationale à propos de ces élections. Pour éviter de tomber dans le piège des fausses informations, l'Assemblée parlementaire Francophone qu'il dirige a décidé de venir constater elle-même afin de se faire sa propre opinion, a-t-il expliqué. Après avoir remercié le chef de l'Etat, Amadou Soumahoro a souligné qu' « il n'y a pas de tabou ». « Nous avons vu un président qui a une vision pour le Bénin et pour les générations futures. Nous sommes venus faire valoir les principes de l'Afrique qui sont l'approfondissement de la démocratie et le soutien aux assemblées francophones », a-t-il confié.
F. A. A.
La diaspora africaine célèbre en ce mois de février le ‘'Black History Month'' (le mois de l'histoire des Noirs). M. Karfa Sira Diallo franco-sénégalais et directeur fondateur de l'association Mémoires et Partages a étendu le Black History Month à Cotonou à travers un plaidoyer fait ce mardi 4 février 2020 pour le vote d'une loi au Bénin qui reconnaît l'esclavage et la traite des noirs, comme crime contre l'humanité. L'évènement qui a eu lieu au centre culturel Artisttik Africa a connu la présence du directeur du cabinet du ministre de la culture Eric Totah, le président de la commission des lois de l'Assemblée nationale Orden Alladatin, des élèves ainsi que plusieurs autres invités.
4 février 1794 – 4 février 2020, il y a 226 ans que le premier décret d'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises a été voté par l'assemblée de la Convention entérinant ainsi le soulèvement des esclaves survenus en Haïti et ses incidences. La France à l'initiative de la député Christiane Taubira a voté le 21 mai 2001 une loi déclarant l'esclavage et la traite négrière, crimes contre l'humanité. Parmi les pays africains, seul le Sénégal a voté une loi similaire le 5 mai 2010 suite à la campagne de l'association Mémoires et Partages.
Dans son discours Karfa Sira Diallo directeur fondateur de l'association a expliqué les conditions dans lesquelles cette première abolition a eu lieu et le rôle que les révolutionnaires d'Haiti ont joué dans cet événement historique. Selon M. Diallo, plusieurs nations de l'Occident se sont enrichies grâce à la traite et à l'esclavage des noirs sous le système colonial.
« Toute la prospérité du 18 siècle est bâtie sur le sang, la sueur et les larmes des africains, des noirs et de leurs descendants », informe-t-il.
D'après le franco-sénégalais, l'évènement fondamental qui va donner un coup énorme au système colonial esclavagiste est la révolution haïtienne du 18eme siècle qui a rétabli la liberté de l'égalité de tous les hommes. Une révolte qui a débuté en août 1791 à la suite de la cérémonie de Bois-Caïman, dans la plaine du Nord sous la conduite du général Toussaint Louverture.
« Nous avons besoin de dire nos histoires et nos cultures. Nous avons besoin de dire par quel chemin nous sommes passés. Nous avons besoin que la jeunesse sache notre histoire », ajoute M. Diallo. C'est pourquoi le directeur fondateur de l'association Mémoires et Partages fait un plaidoyer pour que la traite des noirs et l'esclavage soient déclarés au Bénin comme crime contre l'humanité
L'écrivain béninois Camille Amouro a évoqué les abolitions et les tendances abolitionnistes dans le Golfe du Bénin (ancienne Côte des Esclaves). Tout en relevant la responsabilité du Bénin dans la traite négrière et l'esclavage, il a notifié le rôle joué par certaines grandes figures dans la lutte contre la traite négrière et l'esclavage notamment le cas du roi Adandozan.
Le Haïtien Jean Lherisson n'a pas manqué de parler de l'histoire de l'Indépendance de son pays. A en croire ce dernier l'Haiti représentait 25% du budget de l'empire français avec les récoltes du cacao, café, canne à sucre et l'indigo. « De 1519 où les premiers noirs arrivent de Dahomey à 1594, l'Haïti recevait chaque trois mois, au moins 40 bateaux chargés de près d'une cinquantaine d'esclaves », renseigne-t-il. Il aura fallu un véritable combat pour abolir l'esclavage dans les colonies françaises à travers le décret du 4 février 1794.
Selon Jean Lherisson le vote d'une loi pour reconnaître la traite négrière et l'esclavage comme crime contre l'humanité « ne sera pas la fin du travail pour la dignité humaine de l'homme noir mais ce sera un premier pas vers une société moderne axée sur la dignité humaine ».
Un plaidoyer qui n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd
« Le Bénin à traves certaines de ces villes comme Ouidah a constitué le point d'embarquement de l'esclavage et il faut rappeler aussi qu'en 1994 Ouidah a été le lieu où l'UNESCO a lancé le programme de la route de l'esclavage », a affirmé le directeur du cabinet du ministre de la culture Eric Totah. Ce dernier souligne qu'il faut nécessairement aujourd'hui que « l'histoire de l'esclavage soit inscrite dans les programmes d'enseignement de nos enfants ».
« Le contenu du plaidoyer est très clair. Il faudra que l'on restaure un peu l'identité noire et que l'on reconnaisse qu'on a causé du tort », a confié le président de la commission des lois de l'Assemblée nationale Orden Alladatin.
« Nous allons y travailler et le Bénin qui veut être en pole position par rapport à ce genre de thématique devrait faire quelque chose », a annoncé Orden Alladatin. A l'heure actuelle poursuit-il, « la question n'est plus d'œuvrer pour la réparation des torts mais comment faire pour que la République du Bénin tire profits de cette histoire qu'elle a connue ».
L'évènement organisé en partenariat avec le centre culturel Artisttik Africa et Bénin Couleurs, et l'appui du Ministère du tourisme, de la culture et des arts sous la direction de Cotonou Creative a été également marqué par la première publication de la bande dessinée Madlena de Popo - histoire d'une esclave. L'œuvre est réalisée par Hector Sonon grâce à une résidence de création en septembre 2015 à la villa Karo, un centre culturel finno-africain, situé dans le village de Grand-Popo.
Akpédjé AYOSSO
Quelques images
Le Millennium Challenge Account Bénin II (MCA-Bénin II) a signé ce mardi 04 février un accord d'entité de Mise en œuvre avec le ministère de l'Energie. La cérémonie qui a eu lieu au siège de l'institution à Cotonou a connu la présence du ministre de l'énergie Jean-Claude Houssou, du directeur résident du MCC Christopher Broughton, du coordonnateur national du MCA-Bénin II Gbariel Dégbègni et autres invités.
La signature de cet accord d'entité de mise en œuvre s'inscrit dans le cadre d'un partenariat établi de vielle date entre le MCA-Bénin II et le ministère de l'Énergie depuis le développement du Compact énergétique du Bénin. Selon le coordonnateur national du MCA-Bénin II Gabriel Dégbègni, c'est « une activité spécifique de MCA-Bénin-II, un Programme élaboré dans la logique de créer un effet d'entraînement dans le secteur de l'énergie à travers des activités qui ciblent à la fois les acteurs institutionnels, l'Administration publique, les opérateurs économiques et les investisseurs ainsi que les consommateurs ». A en croire Gabriel Dégbègni, l'accord vise à établir sous forme contractuelle, les obligations et responsabilités réciproques de MCA-Bénin II et du ministère de l'énergie pour matérialiser et consolider les bases d'une collaboration fructueuse et durable. Les interventions prévues couvrent à la fois l'appui institutionnel et technique.
Par cet accord, le MCA-Bénin II apporte « un appui financier de 298 million 540 mille Francs CFA au ministère pour l'opérationnalisation du projet IPP d'une part, et d'autre part pour améliorer la planification et la programmation au sein dudit ministère ».
Le directeur Résident du Millennium Challenge Corporation (MCC), Christopher Broughton informe que « des moyens de communication seront mis à la disposition du ministère pour lui permettre d'organiser des visites terrain pour suivre la mise en œuvre effective du projet IPP ».
Aussi, cet accord permettra-t-il « au ministère de disposer de personnes ressources à même d'apporter de par leur expérience une valeur ajoutée aux réflexions et orientations stratégiques du secteur ». Le personnel désigné bénéficiera également « de formations diverses qui lui permettra d'être plus efficace et d'intégrer certains aspects spécifiques tels que le Genre dans la programmation des activités du secteur ».
« La mise en œuvre de cet accord exige communication, vision prospective, et rigueur dans les activités qui seront financées », a-t-il déclaré.
M. Christopher Broughton n'a pas manqué de remercier le ministre Jean-Claude Houssou et toute son équipe pour leur contribution et leur détermination à la mise en œuvre du Compact.
Le coordonnateur national Gbariel Dégbègni a aussi exprimé sa gratitude au ministre pour sa constante sollicitude et son engagement personnel aux côtés du Millennium Challenge Account Bénin en vue de la réussite du deuxième Programme du Bénin pour le Millennium Challenge Account.
Akpédjé AYOSSO
En séjour au Bénin depuis le week-end dernier , la délégation de l'Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) conduite par son président, S.E.M Amadou Soumahoro a achevé sa mission ce mardi 4 février 2020 avec satisfaction. Cette mission d'information et de contact menée à la suite des dernières élections législatives déroulées sans les partis de l'opposition a permis à la délégation d'avoir des échanges fructueux avec plusieurs autorités béninoises, des responsables de partis politiques et d'organisations de la société civile ainsi que le Chef de l'Etat Patrice Talon.
La mission d'information et de contact de la délégation de l'Assemblée Parlementaire et la Francophonie (APF) à Cotonou et à Porto-Novo avait pour objectif de « voir, entendre, écouter toutes les parties prenantes et se faire une opinion fondée sur les causes de la crise née des dernières élections législatives ». Il s'agit aussi pour les membres de l'APF de s'imprégner « des actions et des initiatives prises depuis lors dans le cadre du dialogue entre les acteurs politiques béninois ».
Selon le communiqué final de l'APF « les entretiens avec toutes les parties ont été sereins, francs, conviviaux et cordiaux ». La mission a rencontré successivement : les parlementaires, le ministre de la justice en charge des relations avec les institutions, le président de la Cour Suprême, l'Agence nationale de lutte contre la corruption, les ambassadeurs francophones accrédités au Bénin ».
La délégation de l'APF a également échangé avec les partis politiques d'opposition et de la majorité, les organisations internationales (Système des Nations Unies, l'Union Européenne), la société civile et les professionnels des médias.
D'après la même source les questions abordées au cours de ces entretiens se sont articulées autour des cinq thématiques à savoir : « le statut de la majorité et de l'opposition dans le cadre de la législation sur les partis, le statut de l'opposition parlementaire, la situation de l'Etat de droit et de la séparation des pouvoirs, l'état des lieux des Droits de l'Homme et des libertés publiques, la liberté d'expression et des médias ».
Au terme des échanges, la mission a salué « la grande ouverture d'esprit qui a prévalu et qui a permis d'aborder tous les points sans tabou ni faux fuyants, en responsabilité et avec toute la rigueur qui sied en cette circonstance ».
Elle a également souligné la disposition de tous les acteurs à poursuivre les réformes nécessaires pour favoriser une large participation inclusive ». Pour la mission « les élections municipales à venir seront un premier baromètre de la manifestation de cette volonté ».
La délégation de l'Assemblée Parlementaire de la Francophonie a noté parmi les nombreuses avancées « la consolidation des partis politiques au niveau national et leur financement sur fonds publics ».
Aussi, la rencontre de la délégation avec le président Patrice Talon a-t-elle « rassuré et conforté sur l'engagement de parvenir à un climat politique véritablement apaisé et à des élections transparentes, inclusives et renforçant le pluralisme ».
« Compte tenu des progrès réalisés qui doivent encore être confortés par les prochaines élections locales, l'APF pourrait être amenée à suggérer à son prochain Bureau au Maroc, en juillet 2020 la levée de la mise sous alerte », informe le communiqué final de l'APF.
Akpédjé AYOSSO