Arrêté à Parakou dans le cadre de l'enquête sur les violences préélectorales, Houdou Ali, ancien ministre et membre du Groupe national de contact (GNC) a été transféré à Cotonou dans la soirée de lundi 19 avril.
Dans le cadre de son audition, l'opposant Houdou Ali a été transféré lundi à Cotonou après son arrestation dimanche dernier à Parakou.
Selon les informations, il sera présenté au procureur près la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET).
Les charges qui sont retenues contre lui ne sont pas encore rendues publiques mais son interpellation fait suite à celles des opposants Réckya Madougou, Alexandre Hountondji, Joseph Tamègnon, Nadine Okoumassou, Joël Aivo et autres personnalités suspectées dans l'affaire d'atteinte à la sûreté et de terrorisme.
Houdou Ali se faisait appeler "Serviteur du Dieu unique". Il a souvent appelé à l'organisation d'un dialogue, à la réconciliation avant la tenue de la présidentielle du 11 avril dernier.
M. M.
Une séance de travail suivie d'une visite au marché Dantokpa ont réuni les directeurs de la Société de gestion des marchés autonomes (SOGEMA) et de la Société de gestion des déchets et de la salubrité du Grand Nokoué (SGDS-GN) lundi 19 avril 2021.
Dans le cadre de la réorganisation de la gestion des déchets dans le marché Dantokpa, Armand Gansè, le directeur général de la SOGEMA a échangé avec le directeur général de la SGDS-GN. A l'issue de la séance tenue dans les locaux de la société des gestion des déchets, les deux responsables se sont rendus au marché Dantokpa pour voir les actions à mettre en œuvre dans le cadre de son assainissement. Tout ceci s'inscrit dans le cadre du projet pour des villes propres et résilientes.
M. M.
Un éléphant en divagation crée la panique au sein des populations de Sonsoro dans la commune de Kandi. Deux morts et des dégâts matériels ont été enregistrés ce lundi dans la localité.
C'est la psychose générale ce lundi 19 avril 2021 à Sonsoro, une localité située dans la commune de Kandi. Tous les habitants sont réfugiés dans leurs cases. Un éléphant en divagation sème la terreur dans tout le village. Deux personnes sont mortes et deux blessés graves ont été déjà enregistrés dans le rang des villageois terrorisés. Les blessés ont été évacués à l'hôpital de Kandi. De nombreux dégâts matériels ont été causés par le pachyderme.
Les habitants ne savent plus à quel saint se vouer et appellent les autorités pour mettre l'éléphant hors d'état de nuire.
M. M.
Un scandale sexuel implique neuf (09) élèves du Collège d'Enseignement Général (CEG) d'Akonana dans la commune d'Athiémé.
Des élèves en classe de Terminale ont loué une chambre non loin de leur collège à l'insu de leurs parents. Ils s'y adonnent à des parties de jambes en l'air. Perturbé par les ébats sexuels et les va-et-vient incessants des filles et garçons dans la maison, un voisin a alerté l'administration du collège, a rapporté l'Agence Bénin Presse.
Les responsables du CEG d'Akonana ont convoqué les mis en cause et leurs parents pour traiter de l'affaire. En attendant la tenue du conseil de discipline, les mis en cause sont renvoyés de l'établissement.
M. M.
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Après leur présentation au procureur ce lundi 19 avril 2021, huit présumés voleurs d'appareils à l'Ecole Médico-sociale de Parakou seront jugés en mai prochain.
Des ordinateurs estimés à plus de dix millions de FCFA et sept téléphones portables ont été dérobés à l'école de formation médico-sociale de Parakou. Selon Frissons Radio, la police a mis la main sur les présumés voleurs dont un étudiant de l'université. Selon la même source, les appareils ont été volés sans infraction.
Les enquêtes ont permis de retrouver les ordinateurs et trois téléphones portables. Trois des présumés voleurs ont été déposés en prison après leur présentation au procureur. Les autres ont été placés sous convocation. Leur procès est fixé au 04 mai prochain.
A.A.A
Un camion chargé d'essence de contrebande en provenance du Nigéria pour rallier Parakou est tombé sur l'axe Guessou-Sud-Ina à la hauteur de Bembèrèkè. Bilan du drame survenu dimanche 18 avril 2021 : une (01) personne morte brûlée et 3 blessés.
Le camion renversé dimanche dernier avec tout son chargement d'essence a pris feu dans la commune de Bembèrèkè. L'un (01) des cinq occupants du véhicule est mort calciné. Trois (03) personnes brûlées ont été transportées à l'Hôpital Evangélique de Bembèrèkè. Une (01) personne a survécu au drame. Elle est gardée au commissariat d'Ina certainement pour avoir des informations sur les causes de l'accident, a rapporté l'Agence Bénin Presse.
M. M.
La pratique du sport et des loisirs en général sera bientôt encadrée au Bénin. Le comité technique de suivi de l'élaboration des politiques des sports a remis son rapport au ministre des sports Oswald Homéky ce lundi 19 mai 2020.
Un rapport concernant les sports et un autre sur la pratique des loisirs sont les deux documents qui ont été remis dans la matinée de ce lundi au ministre des sports par le comité technique de suivi de l'élaboration des politiques des sports présidé par Julien Minavoa au Bénin Royal Hôtel.
Pour le ministre Oswald Homéky, le sport béninois amorce ainsi sa phase de mutation avec succès. « Si depuis 5 ans maintenant sous le leadership du président Talon nous pouvons considérer que le sport béninois a commencé à faire des petits pas, ce que nous faisons ce jour, est pour moi, l'une des phases les plus importantes. Dans le domaine des infrastructures, nous avons engagé un programme ambitieux. Dans le domaine des réformes, nous avons après avoir partagé le diagnostic, décidé de faire tout ce qui est important pour que notre sport se positionne à la hauteur de nos ambitions. Dans le domaine de l'organisation, nous avons ensembles avec vous-mêmes les responsables de fédération, pris un nouveau départ. Mais nous n'aurions fait rien de durable si nous ne nous asseyons pour consigner dans un document de politiques ce que devait désormais être les sports, les loisirs et la jeunesse au Bénin. C'est pour cela que le pas que nous faisons aujourd'hui est pour moi, un pas majeur dans la consolidation définitive des bonnes pratiques dans ce secteur », a indiqué le ministre qui n'a pas manqué de rappeler l'ambition du Bénin qui est de tutoyer les grands pays du monde dans tous les domaines et notamment dans le domaine sportif.
Les documents seront transférés au gouvernement pour amendement et après à l'Assemblée nationale. Il sera procédé ensuite à la prise de lois et décrets visant à asseoir les politiques nationales au niveau des sports d'élite et des loisirs en général.
M. M.
Victor Dassi Adossou le nouveau président de la Cour suprême est reçu en audience, lundi 19 avril 2021, par le président de la Cour constitutionnelle Joseph Djogbénou.
Les présidents des deux hautes juridictions ont échangé dans la matinée de ce lundi. « Je suis venu ici à la Cour constitutionnelle rendre visite à un frère, à un ami à qui j'ai fait mes civilités. Nous avons saisi l'occasion pour échanger sur la mission de nos hautes juridictions dans la République qui statuent en dernier ressort dont les décisions sont par conséquent insusceptibles de recours », a expliqué le nouveau président de la Cour suprême à l'issue de l'audience.
Le magistrat Victor Dassi Adossou est nommé président de la Cour suprême en conseil des ministres le 10 mars dernier et est entré en fonction le 25 mars 2021 à l'issue d'une cérémonie solennelle de prestation de serment.
M. M.
La traversée du fleuve Ouémé a été fatale samedi 17 avril 2021 à deux (02) personnes à Aagbakon dans la commune d'Adjohoun.
Un commerçant d'essence de contrebande originaire de la commune de Zè et un élève en classe de seconde sont morts noyés lors du chavirement d'une pirogue. Selon les témoins, sept (07) personnes étaient à bord de la pirogue. L'embarcation chargée également de bidons d'essence, de deux pousse-pousse et de ferrailles a pris départ de l'embarcadère d'Aagbakon (commune d'Adjohoun) pour se rendre dans la commune de Zè. C'est arrivé au beau milieu du fleuve que la pirogue a coulé sous le poids de la charge.
Quatre occupants de la pirogue ont pu rejoindre les berges par la nage après le naufrage. L'un des naufragés, un homme de nationalité nigérienne, a été transporté d'urgence à l'hôpital de zone d'Adjohoun.
M. M.
Les résultats définitifs de l'élection présidentielle du 11 avril dernier seront proclamés ce mercredi 21 avril 2021 à 15h par la Cour constitutionnelle.
Selon le calendrier électoral, les résultats définitifs sont publiés entre la période allant du 21 au 25 avril 2021. La Cour constitutionnelle va proclamer les résultats définitifs de l'élection présidentielle le mercredi 21 avril puisque le scrutin n'a pas enregistré de second tour. Il n'y a pas eu également de recours en contestation.
Les résultats provisoires donnent gagnant au premier tour le duo du candidat Patrice Talon avec 86,30% des suffrages exprimés. Le duo de la mouvance avait en face Alassane Soumanou et Corentin Kohoué. Les deux challengers ont félicité le duo Talon-Talata dès la publication des résultats provisoires.
M. M.
Suite aux rumeurs sur son arrestation manquée à son domicile, Me Sadikou Alao en fuite hors du territoire national a réagi à travers une publication sur sa page facebook ce dimanche 18 avril 2021.
« Je voudrais tout de suite vous rassurer, je me porte bien et suis hors du Bénin depuis un peu moins de deux mois pour échapper aux menaces sur ma personne », a-t-il indiqué.
Le président du Groupe d'Etudes et de Recherches sur la Démocratie et le Développement Economique et Social (Gerddes) confirme que l'un de ses proches a été arrêté. A l'en croire, son neveu a été arrêté « depuis quelques jours au motif incroyable qu'il recevrait de l'argent de son oncle Me Alao ».
« Rassurez-vous mes frères, Me Alao à la veille de ses 80 ans ne sera jamais autre chose que le patriote humble et véridique qu'il a toujours été, dans le seul intérêt de son pays le Bénin », a-t-il écrit.
Pour l'instant, il est difficile de dire si Me Sadikou Alao est mêlé dans l'affaire d'atteinte à la sûreté et de terrorisme pour laquelle plusieurs personnalités sont recherchées.
A.A.A
Le président Patrice Talon et sa colistière Mariam Chabi Zimé Talata sont élus par ‘'Knock out'' (KO) à l'issue de l'élection présidentielle du 11 avril 2021. Le duo sera investi dimanche 23 mai 2021, une date sous le signe de la bénédiction.
Selon la constitution révisée, le président de la République élu entre en fonction et prête serment le quatrième dimanche du mois de mai. Cette date correspond au 23 mai prochain, date de la célébration du centenaire de Nonvitcha.
Sous réserve de la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle, Patrice Talon prête serment le jour de la Pentecôte.
Le « souffle d'amour et de paix » descend sur les hommes le jour de la Pentecôte selon la spiritualité chrétienne. Etre investi le jour ou l'esprit répand sa grâce est un signe de bénédiction non seulement pour le duo président et vice-président mais également pour le quinquennat qui démarre et par ricochet pour la nation toute entière.
Mieux, le président réélu a placé le mandat 2021-2026 sous le signe de la renaissance.
La date du 23 mai ne revêt pas qu'un sens spirituel. Elle coïncide également avec la célébration d'une fête identitaire et culturelle. L'investiture du président de la République se tiendra le jour de la célébration du centenaire de Nonvitcha. Les communautés Xwla et Xwéla seront en fête lorsque les 21 coups de canon retentiront à Porto-Novo pour la prestation de serment du chef de l'Etat réélu. C'est dans une double ambiance festive que Patrice Talon prêtera serment en présence de sa vice presidente devant les présidents d'institutions et au rythme des coups de canon en ces termes : « Devant Dieu, les mânes des ancêtres, la nation et devant le peuple béninois, seul détenteur de la souveraineté ; Nous Patrice Talon, président de la République, élu conformément aux lois de la République jurons solennellement : – de respecter et de défendre la Constitution que le peuple béninois s'est librement donnée ; – de remplir loyalement les hautes fonctions que la nation nous a confiées ; – de ne nous laisser guider que par l'intérêt général et le respect des droits de la personne humaine, de consacrer toutes nos forces à la recherche et à la promotion du bien commun, de la paix et de l'unité nationale ; - de préserver l'intégrité du territoire national ; – de nous conduire partout en fidèle et loyal serviteur du peuple. En cas de parjure, que nous subissions les rigueurs de la loi ».
M. M.
Après avoir ôté la vie à sa femme et son frère, un cultivateur s'est donné la mort. Le drame a eu lieu ce dimanche 18 avril 2021 à Banigouré, une localité de Bagou dans la commune de Gogonou.
Selon les informations rapportées par FM Nonsina, le cultivateur a tué dimanche dernier sa femme et son frère aîné dans sa ferme avec une arme artisanale. Il a rejoint son domicile après son acte. Ses voisins ont par la suite entendu un coup de feu. Il a été retrouvé mort dans sa chambre. Les recherches ont permis de découvrir les corps sans vie de sa femme et de son frère dans le champ.
A en croire le chef d'arrondissement de Bagou, Orou Zimé Bête N'Goyi, les raisons de son acte ne sont pas encore connues.
A.A.A
Les casiers de la morgue du Centre Hospitalier Départemental (Chd) Ouémé-Plateau sont remplis de corps abandonnés.
100 corps attendent d'être récupérés par leurs parents inconnus à la morgue du Chd Ouémé-Plateau sis à Porto-Novo.
Face au problème d'abandon de corps, le directeur général intérimaire de ce centre hospitalier avait pris des mesures dès sa prise de fonction mais la situation perdure.
A la suite d'un communiqué, certains parents de défunts sont passés, des pièces justificatives à l'appui, pour retirer des corps. Mais, environ 100 corps continuent d'encombrer les placards de la morgue du (Chd) Ouémé-Plateau.
L'autorisation du Procureur près le tribunal de Porto-Novo ordonnant l'inhumation des corps abandonnés est attendue. Quant aux familles qui ont perdu un membre, il est conseillé de faire un tour à la morgue du CHD car tout défunt mérite une sépulture.
M. M.
L'Ordre national des pharmaciens du Bénin a publié la liste des pharmacies de garde dans les communes de Cotonou, Abomey-Calavi, Porto-Novo et autres de la semaine du 19 au 25 avril 2021.
.Informée de leur mouvement de débrayage annoncé pour ce mercredi, le ministre du travail et de la fonction publique, Mathys Adidjatou, a échangé avec une délégation des travailleurs membres de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB). A l'issue de la rencontre tenue le vendredi 16 avril 2021, le Comité Confédéral National de la CSTB a prévu tenir une réunion d'urgence ce lundi 19 avril 2021 « pour apprécier la situation et prendre les décisions qui s'imposent ».
La séance de travail a démarré vendredi 16 avril 2021 aux environs de 15 heures. Les deux délégations ont échangé durant plus de deux heures d'horloge sur la plateforme revendicative de la CSTB, sur la relecture des textes créant les structures de dialogue social dans les secteurs public et privé et sur des points divers.
Selon le compte rendu de la séance, le ministre du travail et de la fonction publique n'a été informée du débrayage que le 15 avril alors même qu'elle s'apprêtait à rencontrer les travailleurs. Mathys Adidjatou a fait savoir que les différents points de la plateforme revendicative ne peuvent pas être abordés à la rencontre « parce qu'ils n'auraient fait l'objet d'aucune étude préalable par le gouvernement qui attend, selon elle, le renouvellement de la grande Commission de négociations après la 3eme édition des élections professionnelles nationales ».
Selon le ministre du travail et de la fonction publique, 9 projets de décrets et 1 arrêté (relatifs au CNT, CES, CBDH, CNSS, CNDS) ont été actualisés et envoyés aux trois centrales et confédérations représentatives pour amendement.
Le secrétaire général de la CSTB Nagnini Kassa Mampo a exposé quelques problèmes rencontrés par les travailleurs. Il s'agit, entre autres, de violations des libertés de réunion, des reclassements, avancements et rappels dont devraient bénéficier les travailleurs, le respect de la représentativité des confédérations et centrales syndicales, etc.
« Le Comité Confédéral National, CCN de la CSTB doit se réunir d'urgence en session extraordinaire le lundi (19 avril, ndlr) pour apprécier la situation et prendre les décisions qui s'imposent », a indiqué la CSTB.
M. M.
L'ancien préfet et ministre de feu président Mathieu Kérékou n'est plus libre de ses mouvements. Ali Houdou aurait été arrêté ce week end dans le cadre de l'affaire atteinte à la sûreté et terrorisme.
Ses appels incessants à des manifestations, à la restauration de la démocratie et de l'Etat de droit et à l'organisation d'une assemblée constituante n'ont pas laissé indifférents les services de police dans le cadre des enquêtes liées aux violences préélectorales. Ali Houdou est mis aux arrêts. L'ancien chef de parti politique a dans de nombreuses publications sur les réseaux sociaux appelé à la mise en place de cellules dans les quartiers et villes pour la restauration de la démocratie. Il se faisait appeler ''le révolutionnaire''.
Plusieurs anciens leaders politiques ont été interpellés et placés en détention provisoire dans le cadre des violences préélectorales. Ces violences ont été déclenchées suite à des appels à manifester émanant de personnalités politiques qui ne sont pas en odeur de sainteté avec le pouvoir de Patrice Talon.
Ali Houdou a été plusieurs fois ministre du gouvernement révolutionnaire de feu général Mathieu Kérékou. Il est Secrétaire général et porte-parole de la Fondation Mathieu Kérékou.
M. M.
Décès d'un motocycliste dans un accident de circulation ce weekend à Tchétou, commune de Bassila, dans le département de la Donga.
Le motocycliste a percuté un camion en stationnement sur la route inter-État 2. Il n'a pas survécu. Selon Frissons Radio, la victime roulait à vive allure et n'a pas remarqué le panneau de signalisation. Son corps a été remis à ses parents pour inhumation. Le conducteur du camion a été placé sous convocation.
A.A.A
C'est, sans conjecture, l'orchestre mythique du Bénin des années 70. Ce groupe a dominé la scène musicale béninoise et a régné sans partage sur le micro-sillon du pays et de la sous région jusqu'au début des années 90.
Poly-Rytmo est né de la scission en 1968 au sein de l'orchestre "Sunny Black Band de Cotonou" du Dr Achille Johnny.
Melomè Clément et Lohento Eskill avaient conduit le mouvement. Reclus pendant 2ans pour s'entraîner, ils ont recruté les virtuoses du monde musical de Cotonou et fait une entrée triomphale sur sur scène avec des instruments nouveaux pour l'époque, surtout la batterie à sept caisses, jouée de façon spectaculaire par Yehouessi Léopold. Ils ont introduit également de nouvelles façons de jouer les guitares et les instruments, de se mouvoir sur scène dans une chorégraphie parfaitement construite. Chaque membre de l'orchestre était à lui tout seul une attraction. Le groupe Polyrythmo a enrichi le style musical béninois de l'époque, en y important le Jerk, l'afrobeat, le soukous, la rumba exécutée à la congolaise, avec une panoplie d'instruments modernes, soutenus par une acoustique nouvelle. Chaque membre sur scène avait son micro.
Dans un concert du Poly-Rythmo, il y avait donc d'abord les riches instruments à regarder avant même le début du spectacle. C'était un orchestre multi-rythmes. Les membres, c'était Melomè Clément alias Méloclem, guitariste et chef d'orchestre, Lohento Eskyl, le lead vocal, Zoundegon Bernard alias Papillon, guitare solo, piano/orgue, Loko Pierre, trompettiste, Adjanohoun Maximus pour la guitare rythmique, Bentho Gustave, l'as de la guitare basse, le batteur Yehouessi Léopold, les chanteurs Ahehehinnou Vinrent, Amènoudji Vicky, Mathurin aux congas. Un peu plus tard s'y ajouteront Agbemadon Paul Gabo, chanteur, Koné (doyen) saxophoniste Malien.
À leur apogée, vers la fin de la décennie 70, l'orchestre a pris le nom de "Tout Puissant Poly-Rytmo de Cotonou" . Il a représenté brillamment le Bénin en 1977 au Festival des arts et de la culture ( Festac) de Lagos.
Les meilleurs répertoires béninois sur la période révolutionnaire sont signés par cet orchestre qui a fini par être adopté par le pouvoir politique de l'époque. Peu s'en fallait, "L'aube nouvelle", l'hymne national du Benin, allait être remplacé par... "Sois Fière Terre Béninoise" , joué en boucle sur les ondes de la radio nationale, La Voix de la Révolution, pour réveiller le peuple et les militants de la révolution.
Pour toutes les vedettes internationales devant se produire à Cotonou, se faire accompagner par le Polyrythmo était quasi obligé quand on voulait avoir un impact sur les public. Quant aux artistes locaux, c'est en se faisant accompagner par Poly-Rythmo que leurs albums avaient la chance de monter au hit-parade. C'était le seul orchestre disposant des musiciens et des instruments aux normes internationales.
L'album illustrant cette puissance musicale du "Tout puissant Polyrythmo" a été lancé dans les bac-offices en 1982 avec le tube phare "Yemalin" . Quand on écoute ce morceau, ainsi que d'autres titres comme "Aguéchiéka" , "Reggae is your food" , on admet que le groupe est un concentré de compétences musicales au plus haut niveau.
L'inégalable Papillon s'y est illustré en maître à l'orgue et au piano, comme s'il avait senti que ce serait sa dernière fois. Et effectivement, malheureusement, il tire sa révérence en cette année-là même.
Dans la salsa "Yémalin" la partition piano de Papillon n'a pu jamais être reprise à l'identique par ses remplaçants. Aucun musicien de l'orchestre n'a pourtant fait un conservatoire de musique moderne. Cependant, les talents étaient là, immenses, reconnus et salués partout dans la sous-région. Qui étaient-ils ? Simplement un ensemble de passionnés, de self-made-men, de virtuoses de la musique béninoise. Le groupe a eu l'intelligence de se construire autour d'une organisation interne solide qui lui a permis de survivre à ses pères fondateurs dignement représentés aujourd'hui par Ahéhéhinnou Vincent et Bentho Gustave.
Poly-rythmo, un instant de gloire et de fierté de la musique béninoise.
Aristide Gbogbohoundada