Courrier des Balkans / Serbie

Ils étaient des dizaines de milliers dans les rues de Belgrade vendredi soir, venus protester contre la violence qui gangrène la société serbe, après les fusillades meurtrières des 3 et 5 mai. En face, le régime Vučić tente de discréditer le vaste mouvement de colère en l'accusant de « récupération ».

En Voïvodine, le village de Vajska étouffe sous les fumées toxiques dégagées par l'incinération de câbles, brûlés pour en récupérer le cuivre. Un collectif citoyen dénonce depuis des mois les risques environnementaux et sanitaires de cette pratique, mais se heurte à la passivité des autorités locales.

90% des personnes renvoyées en Serbie après avoir vécu en Europe occidentale ont été confrontées à des violences, notamment familiales. Ces personnes, souvent issues de la communauté rom, n'osent pas affirmer leurs droits et n'ont pas confiance dans les institutions.

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé lundi soir à Belgrade et dans d'autres villes de Serbie, après les tueries de la semaine dernière, demandant la fermeture des médias qui propagent une culture de la violence, mais aussi la démission du ministre de l'Intérieur. Le président Vučić a répondu en accusant l'opposition.

Après plusieurs éditions à Belgrade, le festival Mirë dita/Dobar Dan (Bonjour en albanais et en serbe) était de retour à Pristina pour la 2ème fois en dix ans. Ce rendez-vous, lancé en 2014, veut ouvrir des espaces de dialogue entre la Serbie et le Kosovo grâce aux arts et à la culture, pour mieux rapprocher les deux sociétés. Reportage.

Nouveau drame en Serbie. Deux jours après la fusillade dans une école de Belgrade qui a fait neuf morts, le pays déplore huit nouvelles victimes abattues par arme à feu la nuit dernière près de Mladenovac. Le suspect a été arrêté par la police ce matin.

Un élève de quatorze ans a fait irruption ce mercredi matin dans une école de Belgrade avant d'ouvrir le feu, tuant un gardien et huit enfants, dont une petite Française. Ce drame est le premier du genre en Serbie. Les écoles de Belgrade ont fermé cet après-midi. Trois jours de deuil ont été proclamés à partir de vendredi.

Durant l'entre-deux-guerres, les Russes blancs avaient largement contribué au renouveau de Belgrade. Depuis le début de la guerre en Ukraine, une nouvelle génération de travailleurs nomades russes est en train de bousculer la vie économique, sociale et culturelle de la capitale serbe.

C'est un interminable poker menteur qui semble se jouer entre le Kosovo, la Serbie et les négociateurs occidentaux. Un accord historique est annoncé depuis de longues semaines, mais rien n'est signé. Alors que Belgrade multiplie les rodomontades, Pristina subit les critiques. Y a-t-il un loup ?

Les premières données du dernier recensement décennal révèlent que la Serbie a perdu près de 550 000 habitants depuis 2011. Presque toutes les communautés sont touchées par ce phénomène inquiétant. À l'exception notable des Bosniaques, des Russes... Et des Yougoslaves.

Dans les Balkans, le 1er mai est plus une fête qu'une journée de revendications : on l'espère ensoleillée pour faire un barbecue avec ses proches, dans un bel endroit. La défense des droits des travailleurs semble même devenue un enjeu secondaire, malgré l'inflation.

L'Université Bordeaux Montaigne propose, pour l'année 2022/2023, une formation à distance en langue Serbe de niveau B1, selon les critères définis par le Cadre Européen Commun de Référence en Langues (CECRL).
Public visé
Toutes les personnes - étudiants, salariés, demandeurs d'emploi, retraités… - intéressées par la Serbie et l'ex-Yougoslavie mais aussi les candidats qui souhaitent acquérir un atout professionnel qui pourrait s'avérer essentiel dans leur recherche d'emploi.
Conditions d'accès à la formation (...)

Dans le cadre du programme Les lettres et les journaux de la Shoah : Hilda Dajč et Hélène Berr / Judenlager Semlin et Drancy des universitaires français et serbes souligneront le contexte historique, culturel et artistique des lettres et des journaux intimes pour étudier et comprendre les complexités de l'Holocauste. La discussion sera suivie d'une présentation visuelle.
Les participants seront prof. Dr Nevena Daković, Faculté d'Art Dramatique, Dr Boris Petrović, Université Sorbonne Paris IV, Dr (...)

La parité linguistique, « une violence faite aux valeurs familiales et à la langue ». C'est ce qu'a déclaré dans son message pascal le patriarche Porfirije de l'Église orthodoxe serbe. En Serbie, État laïc, la parité linguistique est pourtant inscrite dans la loi.

La Serbie a commencé à modifier la loi sur le permis de séjour et de travail des étrangers résidant sur son territoire afin de faciliter l'emploi du plus grand nombre d'entre eux. Des changements qui coïncident avec l'afflux de Russes dans le pays. Selon le ministère de l'Intérieur, le nombre de visas octroyés à des ressortissants russes a triplé en un an.

Une centaine de citoyens serbes attendent de pouvoir être évacués du Soudan, où le conflit armé s'enlise depuis plusieurs semaines. D'autres ressortissants des Balkans sont concernés. De nombreux États ont déjà rapatrié leurs ressortissants.

Protéger l'environnement et défendre les droits humains : voilà ce qui unit les partis écologistes des Balkans occidentaux. À Sarajevo, six d'entre eux ont signé le 26 mars une Déclaration d'intérêts communs, pour lutter ensemble pour les ressources de la région. Entretien croisé avec deux des signataires.

Milo Đukanović refusait que son pays intègre Open Balkans, qu'il dénonçait de concert avec le Kosovo comme un « projet grand-serbe ». Sans jamais évoquer le fait que la Serbie reste, de loin, le premier partenaire du Monténégro. Avec l'élection de Jakov Milatović, les feux passent au vert.